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Nicolas Patin

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Nicolas Patin
Rencontre avec Nicolas Patin le 4 octobre 2017 au Studio Ausone, librairie Mollat (Bordeaux).
Fonction
Secrétaire général
Association des historiens contemporanéistes de l'enseignement supérieur et de la recherche (d)
depuis
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (43 ans)
Nationalité
Formation
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A travaillé pour
Membre de
Institut universitaire de France ()
Centre d'étude des mondes moderne et contemporain (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Directeurs de thèse

Nicolas Patin, né le , est un historien français. Il est actuellement maître de conférences à l'université Bordeaux-Montaigne (Bordeaux III). Ses principaux thèmes de recherches sont centrés sur l'Histoire de l'Allemagne de 1914 à 1945, l'histoire des élites politiques, l'histoire du nazisme et de la Solution finale.

Après une prépa littéraire, il est reçu à l’École normale supérieure de Lyon en 2002[1]. Il obtient une agrégation d'histoire en 2005. De 2006 à 2010 il prépare un doctorat d'histoire contemporaine sous la direction de Didier Musiedlak et Horst Möller à l'université Paris-Nanterre. Sa thèse se nomme La guerre au Reichstag : expériences de guerre et imaginaires politiques des députés sous la République de Weimar (1914-1933). Il soutient sa thèse le et obtient une mention très honorable avec les félicitations du jury. Cette dernière a été publiée en 2014 aux éditions Fayard sous le titre La catastrophe allemande, 1914-1945[2].

De 2006 à 2012, il est allocataire-moniteur-normalien puis ATER à l'université Paris-Nanterre. De 2012 à 2013, il est ATER à l'Institut d'études politiques de Lille. De 2013 à 2014, il est chargé de recherches à l'Institut historique allemand de Paris. En 2014, il devient maître de conférences en histoire contemporaine à l'université Bordeaux-Montaigne[2].

Grâce à une bourse de la Fondation pour la Mémoire de la Shoah[3] qui lui permet d'aller consulter les archives de Friedrich-Wilhelm Krüger dispersées à travers le monde, il écrit la première biographie de cet officier SS[1].

Il est membre depuis 2014 du CEMMC (Centre d’étude des mondes moderne et contemporain).

En 2016, il rédige une tribune en faveur de la réédition commentée de Mein Kampf[4]. Il signe par la suite en mars 2022 une tribune pour que soient retirées à l'hebdomadaire négationniste Rivarol ses aides publiques[5].

Il a été militant associatif dans la lutte contre le sida et l'écologie.

Son livre, La catastrophe allemande, 1914–1945, a été reçu très favorablement par Le Figaro, dans lequel Paul-François Paoli écrit :

Nicolas Patin [...] insiste sur [...] le rôle spécifique joué par les députés du Reichstag, durant l’entre-deux-guerres, dans le sabordage de leur institution. Fondé sur l’étude des archives allemandes, qui lui ont permis de reconstituer le parcours politique de 1 674 parlementaires élus au Reichstag avant l’accession au pouvoir d’Hitler, son travail fait ressortir plusieurs éléments saillants. Ces trois thèmes démagogiques, celui de la jeunesse contre la « gérontocratie » de la République de Weimar, de la « communauté des tranchées » et de la « communauté du peuple » vont être le ferment qui va permettre à Adolf Hitler de délégitimer, puis de détruire une institution parlementaire qui symbolisait, pour beaucoup d’Allemands, l’impuissance et la division[6].

Sa biographie de l'officier SS Friedrich-Wilhelm Krüger (Krüger, un bourreau ordinaire) a été plus discutée. Dans Le Monde, l'historien André Loez note : « Neuf dans ses matériaux, discutable dans ses interprétations, l’ouvrage contribue aux débats sur les héritages et les continuités de la violence, d’une guerre à l’autre[7]. »

Publications

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Directions d'ouvrages

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Notes et références

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  1. a et b Live Histoire : Krüger, un bourreau ordinaire ft Nicolas Patin, Rivenzi Replay (, 134:14 minutes), consulté le
  2. a et b « Nicolas PATIN »
  3. « Krüger, un bourreau ordinaire - Nicolas Patin », sur Fondationshoah.org
  4. « TRIBUNE. Réédition de "Mein Kampf" : "Il faut désacraliser un texte que le régime nazi a érigé en mythe" », sur Franceinfo, (consulté le )
  5. Licra, « Notre pays accorde des facilités à “Rivarol”, hebdomadaire le plus raciste, le plus antisémite et le plus négationniste qui soit », sur Licra - Antiraciste depuis 1927, (consulté le )
  6. La catastrophe allemande (lire en ligne)
  7. André Loez, « Krüger, fidèle SS », Le Monde,‎ (lire en ligne)

Liens externes

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