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Notre-Dame de Lorette (Arts)

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L'image mariale vénérée de Notre-Dame de Lorette à Loreto dans les Marches italiennes confisquée par les troupes napoléoniennes, brûlée par un attentat anarchiste puis par un incendie. Le bois utilisé pour la statue actuelle est du Cèdre du Liban provenant des jardins du Vatican.

Notre-Dame de Lorette est le nom sous lequel la Vierge à l'Enfant est vénérée par les chrétiens lorsqu’il est fait référence à la Sainte Maison de Lorette (couramment nommée La Santa Casa en italien ou Holy House en anglais), maison supposée réelle où les fidèles croient que Jésus-Christ fut conçu par le Saint-Esprit en la Vierge Marie.

Rapportée de Terre Sainte aux environs d', la Relique de la Sainte Maison est vénérée dans la ville de Loreto, en province d'Ancône, dans la région des Marches, en Italie centrale.

Notre-Dame de Lorette évoque donc à un type de représentation de la Vierge à l'Enfant où elle est associée à la Sainte Maison, et ce, dans les différents arts.

Les œuvres d'art s’y référant portent généralement l’un des titres suivant :

  • Litaniae Lauretanae (Litanies de Lorette)
  • Madone de Lorette (Madonna di Loreto)
  • Vierge de Lorette
  • Transport de la sainte Maison de Lorette (transporto della Santa Casa di Loreto)
  • Translation de la sainte Maison de Lorette (Traslazione della Santa Casa di Loreto)
  • Miracle de la sainte Maison de Lorette (Miracolo della Santa Casa di Loreto)

Peinture et Architecture

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L'icône de Notre-Dame de Lorette, une Vierge à l'Enfant, est reprise à travers les époques par différents artistes :

Représentations de la Madone de Lorette dans la peinture

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Dans le seul champ de la peinture, Olivier Maceratesi a recensé[1] au moins deux cents représentations de Madone de Lorette, fresques et tableaux qu’il a classifié selon trois catégories :

Liste des Peintres ayant réalisé une Madone de Lorette
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Raphaël ; Le Perugin ; Le Caravage ; Annibale Carracci ; Le Guerchin ; Giambattista Tiepolo ; Francesco Gessi ; Giovanni Angelo Canini ; Angiolillo Arcuccio ; Lorenzo d'Alessandro ; Nicola Filotesio dit Cola dell’Amatrice ; Guglielmo da Montenegrino ; Andrea de Litio ; Maestro di Staffolo ; Giovan Battista Rositi ; Marco Palmezzano (attrib.) ; Vincenzo Pagani ; il Trevisano ou le Padovano ; Francesco di Paolo da Montereale ; Saturnino Gatti ; Niccolo Paganelli ; Pompea Cesura ; Tomasino da Mortara ; Giovanni Marinoni ; Maestro di Fiastra ; Pascual Gonzali da Gandino, Sebastiano Ghezzi ; D.Hendricksz ; Gandolfino d’Asti ; Francesco Menzocchi ; Maestro di Ozieri ; Fabrizio Santafede ; Giovanni Paolo Agostini ; Nicolas Cordonnier (ou maître de la légende de la Santa Casa) ; Antonio et Giovanni Gentile d’Alessandro ; Raffaellino del Colle ; Orazio Samacchini ; Bernardo Campi ; Girolamo Cialdieri ; Giovanni Francesco Gessi ; Giovanni Andrea Torelli ; Annibale Castelli ; Prospero Rabaglio ; Grassi Gabriele di Luca ; B. Vandoni ; Giovanni Barbiani ; Carlo Bononi ; Andrea Sacchi ; Enea Salmeggia ; Francesco Ruschi ; S.Vercellesi ; Pietro Montanini (dit Pietruccio Perugino) ; Joseph Heintz le jeune ; Pietro Antonio di Pietri ; Domenico Fiasella ; Girolamo Cialdieri ; Benedetto Brunetti ; Antonio Liozzi ; Tommaso di Piero ; Pietro Testa ; M.Tucciarrelli ; Bartolomeo Celli ; Ludovico Mazzanti ; Mattia Preti ; Le Fasolilli ; Giuseppe Brancaleone Soleri ; Giuseppe Ghezzi ;; Gasparantonio Baroni ; Elisabetta Sirani ; Giovanni Battista Olivieri ; Mercurio Carlo ; ; Ciriaco et Stanislao Brunetti ; Nicola Peccheneda ; Filippo Ricci ; Francesco Carella ; Cristoforo Unterperger ; Valentino Rovisi di Moena ; Felice Torelli ; Francesco Foschi ; Giacomo Foschi ; Giambattista Canal ; Pierre-Claude-François Delorme ; Umberto Marigliani.

  • Des répliques de la Sainte Maison et des édifices religieux en l’honneur de la Madone de Lorette ont été édifiés un peu partout en Italie, mais aussi en Europe. Lorette est une Ville de la Loire, Loretto, une Ville d’Autriche, Loreto est le canton de la province d’Orellana en Équateur et un département du Pérou. L’Ancienne-Lorette, une Ville du Québec, Loretto est un Borough du comté de Cambria en Pennsylvanie aux États-Unis, toutes ses régions, villes ou district ont un lien étroit avec le rayonnement historique de la Santa Casa dans le monde.
  • En , les troupes napoléoniennes dérobent la statue et les reliques de la Madone de Lorette exposées à l’intérieur de la Santa Casa. À la suite dudit Traité de Tolentino, Un grand nombre des statues en argent du trésor de la Santa Casa sont fondues, des tableaux envoyés à Paris. Une partie des biens dont la statue de la Madone elle-même sera restituée au Vatican en 1801, mais des peintures du Titien, de Bellini, de Guido Reni, de Carracci, Barocci, le Corrège, Andrea del Sarto n’ont jamais regagné la Basilique. Ni même les reliques de la Sainte Vierge, brisées lors du trajet et que Napoléon aurait donné négligemment à Joséphine comme preuve accablante d'une superstition populaire indigne des Lumières.
  • Au tout début du XIXe siècle, des peintres du mouvement nazaréen réalisent les fresques de plusieurs chapelles de la Basilique de la Santa Casa.
  • La Santa Casa est victime d'un incendie en 1921. La statue de la Madone est détruite ainsi qu'une grande partie des fresques du XIIIe siècle à l’intérieur de la Santa Casa.
  • La nuit du 5 au , à 3h45, la Coupole de Giuliano da Maiano et Giuliano de Sangallo est bombardée, le cycle pictural interne de la coupole peint par Cesare Maccari qui avait remplacé les fresques de Cristoforo Roncalli dit le Pomarancio déjà détruites au XIXe siècle, est détruit. Elle est restaurée les années suivantes.
  • À l’occasion du Jubilé de l’an 2000, la Basilique inférieure ou Crypte des Saints Pèlerins, sous la Santa Casa a été remise à jour. La croix processionnelle a été créée par Valeriano Trubbiani et donnée par l’Ordre équestre du Saint Sépulcre de Jérusalem. La porte d’entrée où est représentée l’Annonciation à portes fermées, le Transport de la Sainte Maison et la Vierge lauréate à portes ouvertes, est l’œuvre de Massimo Aranci.
  • Durant l’année 2019-2020, la Coupole a fait l’objet d’une campagne de restauration, tant intérieure qu’extérieure.
  • En la Solennité de la Toussaint, la ville de Lorette (Loreto) est en fête pour l’indiction solennelle de l’Année Jubilaire, qui se tiendra du au . Le Jubilé de Lorette fut initié à l'occasion du centième anniversaire de la proclamation par Benoît XV de Notre-Dame de Lorette comme patronne de tous les aviateurs.

Œuvres recensées dans la Basilique de Lorette

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En 1765, le graveur et dessinateur Charles-Nicolas Cochin, dont l’œil était d’une grande finesse, en atteste la comparaison des deux exemplaires de l’Annonciation du Baroche, recense à l’intérieur de la Basilique les œuvres suivantes[3] :

  • Selon toute vraisemblance, les toiles de Lorenzo Lotto conservées au Louvre (Le Christ et la femme adultère ainsi que l'Adoration de l'Enfant Jésus avec la Vierge Marie et Joseph, Élisabeth et Joachim et trois Anges) ont été exposées dans la Sainte Maison.
  • La Sainte Famille, avec trois anges, le petit saint Jean, sainte Élisabeth et saint Zacharie
    La Sainte Famille, avec trois anges, le petit saint Jean, sainte Élisabeth et saint Zacharie
  • Le Christ et la Femme adultère.
    Le Christ et la Femme adultère.

De supposées répliques plus tardives sont demeurées dans la Basilique après une probable acquisition par Louis XIV avant 1683 et un certain M. de La Feuille en 1671. La réplique du Christ et de la femme adultère est aujourd'hui conservée au musée des Beaux-Arts de Nantes à la suite des spoliations napoléoniennes.

Naissance de la Vierge d’Annibale Carracci aujourd’hui conservé au Louvre
Vierge de Lorette de Raffaello Sanzio aujourd’hui conservé au musée Condé à Chantilly

Exemples de gravures et xylogravures du XVIe au XXe siècle

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La cheminée François Ier du Musée de Cluny

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Le photographe français Louis Parnard (1840-1893) a photographié à la fin du XIXe siècle une cheminée renaissance datant de François Ier du Musée de Cluny dont le bas-relief supérieur représente deux épisodes de la sainte Maison de Lorette : sa translation depuis Nazareth et son installation sur la colline de Lorette. Elle témoigne de l’importance du culte de la Madone de Lorette dans la France du XVIe siècle. Le musée de Cluny ne recense plus cet objet sur son site, remplacé semble-t-il par une cheminée non historiée du Mans.

Notes et références

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  1. Olivier Maceratesi, Les Peintures de la Madone de Lorette et du Transport de la Sainte Maison - Deuxième Tentative d'inventaire iconographique, Paris, compte d'auteur, 2020/2021, 80 pages
  2. Galerie de l'Académie.
  3. Charles Nicolas Cochin, Voyage en Italie ou recueil de notes sur les ouvrages de peinture et de sculpture qu’on voit dans les principales villes d’Italie. Nouvelle édition., Lausanne, Jean Pierre Heubach, (lire en ligne)
  4. (it) Conte Carlo Cesare Malvasia, Felsina Pittrice : Vite de’Pittori Bolognesi, Volume I., Bologne, Guido All'Ancora, , 414 pages (lire en ligne), p.359.
  5. Traité de la peinture et de la Sculpture par Mrs Richardson, père & fils. Tome III, Amsterdam, chez Herman Uytwerf, , 759pages, p.629
  6. Romain Colomb, « journal d’un voyage en Italie et en Suisse, Paris, 1833. »

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Articles connexes

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Architectes

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Autres articles connexes

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Liens externes

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