Parler (réseau social)
Parler | |
Adresse | parler.com |
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Type de site | Réseautage social |
Inscription | Requise |
Nombre d'inscrits | 10 millions () |
Siège social | Henderson (Nevada) États-Unis |
Créé par | John Matze |
Lancement | |
État actuel | Inactif[1] |
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Parler (/ˈpɑɹlɚ/[2]) est un réseau social américain de microblogage lancé en août 2018[3]. Il est initialement financé par le milliardaire américain Robert Mercer et sa fille Rebekah[4].
Il se décrit comme impartial, attaché à la liberté d'expression, mais est surtout présenté par les médias comme un « clone de Twitter[5],[6] » ou « le Twitter de la droite[7] » acceptant « les propos racistes, antisémites et xénophobes[8] » ou « complotistes[9] ».
Un « parley » (« négocier » ou « pourparlers » en anglais) est un message, l'équivalent d'un tweet[3].
Historique
[modifier | modifier le code]Le site est lancé en 2018 par John Matze, un entrepreneur libertarien[10]. Il voit son nombre d'utilisateurs augmenter significativement fin juin 2020[8]. En juillet 2020, il est remarqué comme servant de « refuge » aux conservateurs américains dont les comptes ont été fermés sur Twitter depuis que ce dernier réseau sévit contre les messages du président Donald Trump en alertant sur les informations qu'il y diffuserait[11]. Ces comptes sont d'ailleurs volontairement mis en avant par l'application[8]. Les médias d'extrême droite y sont également largement représentés[8],[12] : au-delà des conservateurs, des comptes liés à la mouvance QAnon, au Ku Klux Klan, à des néonazis ou au suprémacisme blanc sont enregistrés sur l'application[5],[6]. Des personnalités politiques françaises sont également présentes comme Marion Maréchal, Jean Messiha, Damien Rieu ainsi que d'autres personnes issues de la « fachosphère »[9],[3].
L'élection présidentielle américaine du a pour conséquence une explosion du nombre de téléchargements de l'application Parler, avec plus d'un demi-million de téléchargements pour le seul dimanche de l'élection et pratiquement un doublement de son nombre d'abonnés[5],[7],[13].
Au lendemain de la suspension du compte Twitter de Donald Trump le [14], Google et Apple annoncent leur volonté de supprimer l'application de leur magasin d'applications[6] si le réseau social ne met pas en place une équipe de modération visant à lutter contre les contenus extrémistes[15]. L'assaut du Capitole des États-Unis par des partisans de Donald Trump y est aussi largement commenté au milieu de multiples fake news[7].
Le , Amazon Web Services suspend l'hébergement du site, qui devient inaccessible[16],[17],[18],[19]. Le propriétaire du site engage des poursuites contre Amazon[20]. Le même jour, il est révélé que les données publiques de Parler (messages, contenus des profils, photos et vidéos avec leurs données EXIF, etc.) ont été récupérées et archivées[21],[22] en tirant parti de la conception technique de piètre qualité du site[23].
John Matze, le PDG de Parler, est renvoyé début février 2021 par l'actionnaire principale, la milliardaire Rebekah Mercer, et remplacé par Mark Meckler, lequel est principalement connu pour être à l’origine des Tea Party Patriots, un mouvement issu du Tea Party[24].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Conglomerate Starboard buys Parler, to shut down social media app temporarily », sur Reuters, (consulté le ).
- Prononciation en anglais retranscrite selon la norme API.
- Fiona Moghaddam, « Parler, le nouveau réseau social prôné par la droite (dure) américaine et Marion Maréchal », sur franceculture.fr, (consulté le )
- (en) Jeff Horwitz et Keach Hagey, « Parler, Backed by Mercer Family, Makes Play for Conservatives Mad at Facebook, Twitter », sur The Wall Street Journal, (consulté le ).
- Sébastian Seibt, « "Parler", le Twitter de la droite américaine ou la nouvelle arme de la famille Mercer », sur france24.com, (consulté le ).
- Mickaël Bazoge, « Apple menace de supprimer l'app d'extrême droite Parler, le compte Twitter de Donald Trump suspendu », sur macg.co, (consulté le ).
- Catherine Frammery, « Telegram, GAB, Parler… Plongée dans des chaudrons sociaux où la haine fume », sur letemps.ch, (consulté le ).
- Marie Turcan, « Bienvenue sur Parler, le “Twitter” de la droite dure américaine où tout le monde peut être raciste », sur numerama.com, (consulté le ).
- Hakima Bounemoura, « C’est quoi le réseau social Parler, nouveau repaire de l’extrême droite ? », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
- (en-US) Mike Rotschild, « Parler: Are Conservatives Pivoting to a New Social Media App? », sur The Daily Dot, (consulté le ).
- Grégor Brandy, « Parler, le réseau social “refuge” des conservateurs américains », Le Monde, (lire en ligne).
- « Le réseau social conservateur Parler n’est plus accessible », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Newsmax et Parler, les nouveaux médias d’élection des partisans de Donald Trump », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
- Julien Lausson, « Twitter éjecte définitivement Donald Trump du réseau social », sur Numerama, (consulté le ).
- Raphaël Grably, AFP, « Google bannit le réseau social conservateur Parler de son magasin d'applications », BFM TV, (consulté le ).
- « Le réseau social conservateur Parler n’est plus accessible », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Trump banni définitivement de Twitter, Parler sous la pression des plateformes », sur Next INpact, (consulté le ).
- (en) Tony Romm et Rachel Lerman, « Amazon suspends Parler, taking pro-Trump site offline indefinitely », The Washington Post, (consulté le ).
- (en) John Paczkowski et Ryan Mac, « Amazon Is Suspending Parler From AWS », sur BuzzFeed, (consulté le ).
- (en) Ben Makuch, « Parler Sues Amazon », Vice, (consulté le ).
- (en-US) Morgan Hines et Kelly Tyko, « Parler data breach: Archived posts from Capitol riots could reveal platform's role in the insurrection », sur USA TODAY, (consulté le )
- (en-US) Emma McGowan, « Parler Data Hacktivism », sur blog.avast.com, (consulté le ).
- (en-US) Andy Greenberg, « An Absurdly Basic Bug Let Anyone Grab All of Parler's Data », Wired, (ISSN 1059-1028, lire en ligne, consulté le ).
- « Entre les réseaux sociaux d’ultradroite Gab et Parler, la guerre est déclarée », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Lien externe
[modifier | modifier le code]- (en) Site officiel