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Patrick Edlinger

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Patrick Edlinger
Description de l'image Patrick Edlinger 2 (cropped).png.
Biographie
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance ,
Dax (Landes)
Décès (à 52 ans),
La Palud-sur-Verdon (Alpes-de-Haute-Provence)
Surnom Le blond, Dieu[1]
Carrière
Disciplines escalade
Période active 1977-2012

Plus haute cotation
Falaise 8c
Solo intégral 8a

Patrick Edlinger, né le à Dax et mort le à La Palud-sur-Verdon, est un grimpeur français originaire de la vallée de l'Ubaye.

Réputé pour ses ascensions en solo intégral, il est un des pionniers de l'escalade libre de haut niveau et a été, dans les années 1980, l'une des premières figures médiatiques de la discipline.

Initié à l'escalade à l'âge de neuf ans, Patrick Edlinger pratique régulièrement à quatorze ans pour s'y consacrer pleinement à dix-huit ans[2]. Passant ses journées en falaise, il lui arrive, faute de trouver des partenaires pour l'assurer, de grimper en solo. Avec son ami Patrick Berhault, il s'illustre par des réalisations difficiles pour l'époque, préfigurant une autre façon de grimper, où la dimension physique prime autant que l'état d'esprit[3].

De 1982 à 1986 : montée de sa médiatisation

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Secteur Escalès sur une falaise des Gorges du Verdon
Le secteur Escalès dans les gorges du Verdon

En 1982, Patrick Edlinger fait connaître l'escalade au grand public grâce aux documentaires de Jean-Paul Janssen diffusés dans le monde entier : La Vie au bout des doigts et en 1984 Opéra vertical. Il y escalade en libre et, pour partie, en solo intégral, des voies des fameux sites de Buoux (Luberon) et des gorges du Verdon. Edlinger y expose une philosophie de l'escalade où se mêlent hédonisme, respect et amour de la nature, dépassement de soi (physique et mental) et goût du risque. Cette façon de vivre alliée à son physique d'éphèbe (cheveux blonds et longs tenus par un bandeau, musculature fine et sèche) marqueront de manière profonde le public.

À l'origine de l'engouement pour l'escalade, Patrick Edlinger, « Le Blond », n'est cependant pas qu'une figure médiatique comme certaines voix du milieu de la grimpe le laissèrent penser à l'époque[4]. C'est un grimpeur de haut niveau, qui réalise des solos dans des voies cotées 7a. Il ouvre aussi des voies de difficulté extrême pour l'époque : Ça Glisse Au Pays des Merveilles (1983[5], second 8a en France) ou La Boule (1985[6], cinquième 8a+ en France). En 1988, il réalise Les Spécialistes (8b+) dans le Verdon et en 1989, Maginot Line (8b+/8c) et Azincourt (8c)[7]. En 1989, il réalisa même Orange Mécanique (8a) en solo intégral[3].

De 1986 à 1995 : confrontation en compétitions et augmentation du haut niveau

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Véritable star en France[8], Patrick Edlinger est, dans les années 1980, la personnalité préférée des Français selon un sondage du magazine Paris Match[9][source insuffisante], qui relaie ses exploits[10]. Il est néanmoins contesté dans son statut de meilleur grimpeur du moment, notamment par le « gang des Parisiens » (les frères Le Ménestrel et Jean-Baptiste Tribout). Lorsque le Manifeste des 19 décriant la compétition est écrit en 1985, il ne le signe pas. En 1986, il gagne l'une des premières compétitions internationales d'escalade à Bardonèche. À cette époque, il lance sa propre ligne de vêtement qu'il tient avec quelques amis[2].

Patrick Edlinger répète les Spécialistes, une voie en toit ouverte par Jean-Baptiste Tribout ; il décote cette dernière de 8c, la cotation attribuée par Jean-Baptiste Tribout, à 8b+. Jean-Baptiste Tribout lui demande alors de « prouver son niveau », ce que Patrick Edlinger fait en remportant une compétition devant ses rivaux à Snowbird[4]. En 1988, une publicité est diffusée le mettant en scène pour faire la promotion des barres de céréales Grany[11] ; elle est reprise en 1998 puis en 2004[12].

En , il participe à deux compétitions officielles UIAA[13] : le master de L'Argentière où il termine 34e[14] et le master de Serre Chevalier où il se place 17e[15].

De 1995 à 2012 : retrait du haut niveau et des médias

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En 1995, Patrick Edlinger est victime d'un grave accident lors de l'escalade d'une falaise. Alors qu'il s'entraîne dans les calanques de Marseille sur une voie en 7b et qu'il a sauté plusieurs points d'assurance, une prise casse et il chute de dix-huit mètres. En arrêt cardiaque, il est réanimé par un médecin présent sur place et ne s'en tire finalement qu'avec quelques déchirures musculaires[4]. Il se retire alors du haut niveau de l'escalade, mais continue à grimper dans le 8e degré pour le plaisir.

De 1997 à 2000, il est rédacteur en chef de la revue d'escalade Roc'n Wall[16], qui est finalement absorbée par la revue Vertical.

Il est père d'une fille en 2002 de sa relation avec Matia qu'il épouse[17].

À partir de 2009[18], il tient le gîte l'Escalès avec sa femme à La Palud-sur-Verdon[17].

En 2011, il entame l'écriture de sa biographie avec la collaboration de son ami depuis 25 ans, Jean-Michel Asselin[19]. Ayant développé une addiction à l'alcool, il meurt accidentellement[20] en chutant dans l'escalier[21],[22] de son domicile le à La Palud-sur-Verdon, âgé de 52 ans[17]. Ses obsèques ont lieu le , au crématorium de Manosque, où il est incinéré, dans la plus stricte intimité[23].

Après son décès en et bien que sa biographie ne soit pas terminée, l'éditeur décide de la publier en [24], et le salue[25] :

« Ce qui reste incroyable, c’est qu’il représente toujours quelque chose pour les jeunes. Ils ne savent plus trop ce qu’il a fait mais son nom est resté. Comme Herzog à l’Annapurna avec l’alpinisme, Patrick Edlinger a fait rentrer l’escalade dans l’histoire de France[26]. »

— Jean-Michel Asselin

Ascensions notables

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7a - 7c+
Nom Site Date Commentaires
Captain Crochet Buoux, Drapeau de la France France 1982 7b[5]
La Polka des ringards Buoux, Drapeau de la France France 1982 7c[5]
Partie Carrée Buoux, Drapeau de la France France 1980 7c
7a - 8a
Nom Site Date Commentaires
Baou des Quatre Ouros Baou des Quatre Oures, Drapeau de la France France 1980 7a/7a+
Le Rut Buoux, Drapeau de la France France 1982 7a
Pilier des Fourmis Buoux, Drapeau de la France France 1982 7a
Orange Mécanique Cimaï, Drapeau de la France France 1989 8a, solo intégral
7a - 7c
Nom Site Date Commentaires
Fenrir Verdon, Drapeau de la France France 1982 7c+


8a - 8c
Nom Site Date Commentaires
Ça glisse au pays des merveilles Buoux, Drapeau de la France France 1983 premier 8a français, première ascension[5]
La Boule Sainte-Victoire, Drapeau de la France France 1984 8a+[6]
Sucettes à l'anis Cimaï, Drapeau de la France France 1988 8b, ouverture en cinq jours
Are you Ready? Châteauvert, Drapeau de la France France 1988 8b+, ouverture en cinq jours[27]
Les spécialistes Verdon, Drapeau de la France France 1988 8b+, première répétition[27]
Asymptote Saint-Crépin, Drapeau de la France France 1988 8b+, seconde répétition
Maginot Line Volx, Drapeau de la France France 1989 8b+/8c, seconde répétition[27]
Azincourt Buoux, Drapeau de la France France 1989 8c, seconde répétition[7]

Filmographie

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  • Plusieurs murs d'escalade et espaces sportifs portent le nom de Patrick Edlinger[Lesquels ?].
  • En son honneur, Chris Sharma baptise « Le Blond » la voie qu'il équipe le jour du décès de Patrick Edlinger[36].

Notes et références

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  1. « Patrick Edlinger est mort », sur grimper.com (consulté le )
  2. a et b « Copie des pages 46 à 49 du n°352 de l'Équipe du 30/01/1988 intitulé « La face cachée de Patrick Edlinger» », sur pofroad.com, (consulté le )
  3. a et b « Biographie - Patrick Edlinger », sur www.grimpavranches.com, (consulté le )
  4. a b et c « Patrick Edlinger - La mémoire calcaire », sur sports.montagnes.free.fr, (consulté le )
  5. a b c et d « Fiche de la falaise de Buoux », sur climbingaway.fr (consulté le )
  6. a et b « Fiche de la falaise de Sainte-Victoire », sur climbingaway.fr (consulté le )
  7. a et b Jocelyn Chavy, « Patrick Edlinger, légende de l’escalade », sur Alpine Mag, (consulté le )
  8. Charlie Buffet, « « Montagne » : documentaire de Gilles Chappaz sur le grimpeur Patrick Edlinger. Le temps n'a pas de prise sur Edlinger », sur www.liberation.fr, (consulté le )
  9. Edlinger : mort d'un pionnier de l'alpinisme Le Figaro, 16 novembre 2012
  10. « Couverture du Paris Match n°1904 du 22/11/1985 indiquant « Edlinger, les nouveaux exploits du magicien de la grimpe : exclusif» » (consulté le )
  11. « Vidéo de la publicité de Heudebert Grany avec Patrick Edlinger en 1998 », sur www.ina.fr, (consulté le )
  12. « Annonce de la découverte de diffusion des publicités sur le site de l'INA », sur pofroad.com, (consulté le )
  13. « Fiche de Patrick Edlinger », sur digitalrock.de (consulté le )
  14. « Fiche compétition master de l'Argentière », sur digitalrock.de (consulté le )
  15. « Fiche compétition master de Serre Chevalier », sur digitalrock.de (consulté le )
  16. « Réaction au décès de Edlinger », (consulté le )
  17. a b et c « L'esprit de Patrick Edlinger plane sur le Verdon », sur www.ledauphine.com, (consulté le ).
  18. « Récit d'un grimpeur dans le Verdon et ayant séjourné au gîte des Edlinger », (consulté le )
  19. « Réaction de Jean-Michel Asselin au décès de Edlinger », (consulté le )
  20. « La mort accidentelle de Patrick Edlinger », sur montagnes-magazine.com,
  21. Adieu Patrick...tu vas sacrément nous manquer !
  22. Gilles Modica et Catherine Destivelle, Alpinisme : la saga des inventions, Les Houches, Les Editions du Mont-Blanc, , 260 p. (ISBN 978-2-365-45008-9, OCLC 944933143), p. 136
  23. « Les obsèques de Patrick Edlinger ont eu lieu à Manosque », sur france3-regions.francetvinfo.fr (consulté le ).
  24. « Fiche de la biographie de Edlinger » (consulté le )
  25. « Réaction de Jean-Michel Asselin à la mort de Patrick Edlinger », sur alpes.france3.fr.
  26. « Hommage de Jean-Michel Asselin, Le Dauphiné », sur www.ledauphine.com.
  27. a b et c (en)« La perte d'une légende : Patrick Edlinger », sur www.dpmclimbing.com, (consulté le )
  28. « Manuscrit de la préface de Georges Livanos dans "Rock Games" » (consulté le )
  29. (cs)« Fiche du film La vie au bout des doigts » (consulté le )
  30. « La Vie au bout des doigts » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
  31. (cs)« Fiche du film Opéra vertical » (consulté le )
  32. « Opéra vertical » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
  33. « Les Loups entre eux » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
  34. « La Belle Histoire » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
  35. « Fiche Amazon de la VHS du film de 1999 » (consulté le )
  36. (en) Vidéo « Chris Sharma in Le Blond Project », à propos de la voie ouverte à Oliana, en Espagne.

Articles connexes

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Liens externes

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