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Pierre de Goux

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Pierre de Goux
Titre Chevalier
Années de service 1434 - 1471
Faits d'armes Bataille de Gavre
Autres fonctions
  • Chancelier de Bourgogne
  • Maître des requêtes
  • Conseiller
  • Ambassadeur
  • Chambellan
  • Bailli de Dole et de Chalon
Biographie
Dynastie Famille de Goux
Naissance
Chalon
État bourguignon
Décès
Gand
État bourguignon
Père Jean de Goux
Mère Guye de Rye
Conjoint Mathilde de Rye
Enfants Jean et Guillaume

Blason de Pierre de Goux

Pierre de Goux, (Pieter van Goux en néerlandais) né à Chalon en 1408 et décédé à Gand le 4 avril 1471)[1] était un important administrateur bourguignon sous Philippe le Bon et Charles le Téméraire . De 1465 jusqu'à sa mort, il fut chancelier de Flandre et de Bourgogne .

Pierre De Goux est né à Chalon en 1408[2], d'une famille roturière originaire de Poligny dans le comté de Bourgogne[3]. Ses parents sont Jean de Goux et Guye de Rye, des marchands comtois récemment installés à Chalon. Après l'obtention d'une licence en droit civil et d'un baccalauréat en droit canonique à l'université de Dole, il se lance dans une brillante carrière juridique dans sa ville natale. Cela lui vaudra de nombreux ennemis

Il commence sa carrière dans l’administration bourguignonne comme bailli de Chaussin et Laperrière et se marie en 1434 avec Mathilde de Rye en 1434, avec laquelle il eut six enfants. L'année suivante il devient procureur-fiscal à Chalon et à partir de 1442 trésorier. Outre des compétences juridiques et fiscales, il a également fait preuve d'un don pour la diplomatie. En 1437, il est ambassadeur de la Bourgogne au concile de Bâle. En 1439, il est nommé Maître de requêtes au parlement de Dole et en 1448 à celui de Beaune[4].

Il est anobli par Philippe le Bon sur le champ de bataille de Gavre après la victoire sur les milices rebelles gantoises en 1453 et fait chevalier[5]. L'année suivante Philippe de Bourgogne place de Goux dans le conseil de régence dont il conseille son fils Charles. À partir de 1458, Goux devient chambellan ducal et à partir de 1462, il siège au comité du domaine et des finances. De plus, il devint bailli de Dole en 1461 et de Chalon en 1464. L'année suivante, on lui propose la capitainerie de la ville de Ninove[6].

En 1465, Pierre de Goux atteint le sommet de sa carrière, devenant chancelier de Philippe le Bon[4]. Après la mort de Nicolas Rolin, le duc avait attendu plusieurs années pour occuper la chancellerie, mais maintenant Goux a gagné en confiance. Il contribua grandement à ce que Charles le Téméraire succède à son père Philippe le Bon. Il réussit à persuader les États de Hollande et de Zélande de le reconnaître en 1463, contribua à la réconciliation entre père et fils[6] et, en 1467, persuada les États de Brabant de reconnaître Jean de Nevers. Il participe ensuite à la négociation de la charte d'investiture de Charles à Louvain. Il n'est donc pas surprenant qu'il ait conservé son poste après l'entrée en fonction de Charles en 1467. Il meurt en 1471 à Gand.

Olivier de la Marche dira de lui qu'il fut un homme de conseil le plus adroit de son temps.[4]

Terres et seigneuries

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Au début de sa vie, il possédé les seigneuries de Goux, de Neublans et de Fretterans (1451), ainsi qu'à Varennes et La Vicheresse .

Dans le comté de Flandre, il acquiert en 1458 un conglomérat de seigneuries avec le nom de Wedergrate : Appelterre-Eichem, Neigem, Denderwindeke, plus tard également Meerbeke et Pollare. Ses relations ont également été utiles pour améliorer la propriété foncière acquise.

Dans son testament, il lègue ses domaines bourguignons à son fils Jean de Goux, tandis que Guillaume reçoit les possessions aux Pays-Bas.

Notes et références

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  1. « personne : Pierre de Goux (1408-1471) », sur Bibale (consulté le )
  2. Georges Chastellain, Œuvres de Georges Chastellain: Chronique. 1464, 1466-1468, 1470, F. Heussner, (lire en ligne)
  3. Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique Classe des lettres et des sciences morales et politiques, Mémoires de la Classe des lettres: Collection in-8o, L'Académie royale, (lire en ligne)
  4. a b et c Jean-Pierre Soisson, Charles le Téméraire, Grasset, (ISBN 978-2-246-53589-8, lire en ligne)
  5. Prosper Brugière baron de Barante, Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, 1364-1477, t. 13, (lire en ligne)
  6. a et b Jules d' Arbaumont, Armorial de la Chambre des comptes de Dijon, d'après le manuscrit inédit du père Gautier avec un chapitre supplémentaire pou les officiers du bureau des finances de la même ville, Lamarche, (lire en ligne)

Bibliographie

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  • John Bartier, Légistes et gens de finances au XVe siècle. Les conseillers des ducs de Bourgogne, Philippe-le-Bon et Charles-le-Téméraire, vol. 2, 1955, p. 341-360
  • Jean-Joseph Goux, « Les origines géographiques du chancelier Pierre de Goux », Annales de Bourgogne, vol. 69,‎ , p. 111-116 (lire en ligne).
  • Jean-Joseph Goux, « Une représentation probable du chancelier Pierre de Goux », Annales de Bourgogne, vol. 82, no 4,‎ , p. 421-432 (lire en ligne).
  • Tom De Waele, Délicieux exercice du pouvoir dans la Flandre médiévale tardive vers 1450 - vers 1500 : le pays de Wedergrate, mémoire de maîtrise non publié, Université de Gand, 2017

Articles connexes

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Liens externes

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