Place Simone-Veil
Place Simone-Veil | |
Place Simone-Veil en 2020 avec la tour Thiers et l'entrée de la gare. | |
Situation | |
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Coordonnées | 48° 41′ 24″ nord, 6° 10′ 31″ est |
Pays | France |
Région | Grand Est |
Ville | Nancy |
Morphologie | |
Type | place |
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La place Simone-Veil (anciennement place Thiers, plus anciennement place de la Gare) est une place du centre-ville de la ville de Nancy, dans le département de Meurthe-et-Moselle (54), en région Grand Est.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]La place Simone-Veil est entourée de la gare de Nancy-Ville, de la tour Thiers et de la brasserie Excelsior, bâtiment de style Art nouveau, à l'angle de la rue Mazagran, ainsi que l'une des façades des Magasins réunis d'Antoine Corbin, l'un des premiers bâtiments en béton de Nancy.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]La place honore la femme d'État française Simone Veil (1927-2017).
Historique
[modifier | modifier le code]Création
[modifier | modifier le code]La place a été créée en 1859 sur l'ancienne cuvette de Saint-Jean. Elle s'est d'abord appelée « place de la Gare », puis en 1877 (année de la mort d'Adolphe Thiers), elle est rebaptisée « place Thiers »[1], en reconnaissance de la libération en 1873 des territoires occupés par les troupes allemandes après la guerre franco-allemande de 1870 (l'Alsace et l'actuel département de la Moselle, comprenant une partie du département de la Meurthe dont Nancy était la préfecture, étant quant à eux annexés). Thiers avait en effet obtenu dans ses négociations avec Bismarck que Nancy restât française[2].
En 1879 une statue de Thiers, « libérateur du territoire », y est érigée, œuvre du sculpteur Ernest Guilbert[3],[4] et de l'architecte Jean Bréasson[5],[6].
Transformations des années 1900
[modifier | modifier le code]La place voit se construire plusieurs immeubles dont certains Art nouveau qui l'embellissent[1] : hôtels Thiers, Excelsior, Continental, les Magasins réunis. Le rêve est de faire de « la place Thiers et ses environs jusqu'à la place Saint-Jean et la Bourse du Commerce [...] le quartier des hôtels, des cafés, des restaurants et du grand commerce nancéien »[7]. Mais, en 1912, « la place Thiers est devenue trop petite, étant donnée l'intense circulation quotidienne. Chevaux, voitures, autos, vélos, lourds camions, trois ou quatre lignes de tramway sillonnent perpétuellement cette place centrale de Nancy, parmi les flots de piétons et de voyageurs déversés par chaque train d'arrivée »[1]. Déjà en 1905, des voix demandent le déboulonnage de la statue de Thiers[8], tandis que d'autres demandent la suppression des grilles inutiles qui enferment la gare[9],[1],[10].
Réaménagement des années 1970
[modifier | modifier le code]Son réaménagement à partir de 1970 a vu le démontage de la statue le , entreposée au centre technique municipal par la ville de Nancy[11], ainsi que la construction de la tour Thiers[4]. Une copie de cette statue ornait jadis le cours Bertagna à Bône (Annaba) en Algérie, et se trouve actuellement à Saint-Savin[12]. Le sous-sol de la place est devenu un parking souterrain.
Requalification des années 2010
[modifier | modifier le code]Au cours de l'année 2013, dans le cadre du projet « Nancy Grand Cœur », la place entre dans une nouvelle phase de restructuration, conduite par l'architecte Jean-Marie Duthilleul[13], offrant un accès souterrain direct entre le parking et la gare.
Depuis le , en hommage à Simone Veil, décédée le , à la suite de sa réouverture en 2015, elle est baptisée « Place Simone-Veil »[14].
La « place Simone-Veil » est inaugurée[15],[16] le en présence de Jean Veil, fils aîné de Simone Veil.
La plaque porte l'inscription : « Place Simone Veil Académicienne, femme d’État, premier président du Parlement Européen élu au suffrage universel ».
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Émile Badel, « Nancy, les transformations de la place Thiers », L'immeuble et la construction dans l'Est, vol. 29, no 48, , p. 1085–1087 (lire en ligne).
- Georges Valance, Thiers, bourgeois et révolutionnaire, Flammarion, coll. « Grandes biographies », , p. 318.
- Émile Badel, Nancy, Nouveau guide complet, Crepin-Leblond, , 171 p. (lire en ligne).
- « La place Thiers », Lorraine Magazine, .
- « Monument à Thiers – Place Thiers – Nancy (déposé) », sur e-monumen.net.
- Émile Badel, « À travers Nancy : La place de la Gare », L'Est républicain, vol. 23, no 8840, , p. 3 (lire en ligne).
- « Nancy, autour de la gare », L'immeuble et la construction dans l'Est, vol. 27, no 42, , p. 691 (lire en ligne).
- « Qu'on déboulonne donc la statue Thiers à Nancy ; qu'on l'offre à Paris, à Belfort ou à Marseille ; qu'on la mette à la refonte si ces villes mieux qualifiées que Nancy n'en veulent pas non plus. » in Jean Micque, « Déboulonnons la statue Thiers à Nancy », L'immeuble et la construction dans l'Est, vol. 22, no 35, , p. 341–342 (lire en ligne).
- Dulcitius, « Les places de Nancy : place Thiers », L'immeuble et la construction dans l'Est, vol. 21, no 5, , p. 116–117 (lire en ligne).
- « La future gare de Nancy devant le Conseil municipal », L'immeuble et la construction dans l'Est, vol. 44, no 7, (lire en ligne).
- Bernard Utard, « Pour Adolphe Thiers, la corde et l'exil », L'Est républicain, .
- René Vento, « Bône et la statue Thiers », sur le site de l'Amicale des enfants de Bône, .
- Philippe Mercier, « Place Thiers : coup d'envoi », sur L'Est républicain, .
- « La place Thiers devient place Simone-Veil au », L'Est républicain, .
- Benjamin Recouvreur, « Place faite à Simone Veil », L'Est républicain, (consulté le ).
- « Baptême de la place Simone Veil », sur nancy.fr, .
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- « La place Thiers (1906-2015) », Nancy en images au fil des décennies, L'Est républicain, .