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Principauté de Trinidad

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Principauté de Trinidad
(1893-1895)

Principado de Trinidad (pt)

Blason de Principauté de Trinidad (1893-1895) Drapeau de Principauté de Trinidad (1893-1895)
Image illustrative de l’article Principauté de Trinidad
Carte ancienne de Trinidad tirée du livre Cruise of the Alerte
Administration
Pays Drapeau du Brésil Brésil
Territoire revendiqué Archipel de Trindade et Martin Vaz
Statut politique Micronation
Capitale Trindade
Gouvernement Dictature militaire
Prince de Trinidad
Mandat
James Ier
1893-1895
Démographie
Langue(s) Anglais, français et portugais
Géographie
Superficie 10,4 km2
Divers
Monnaie Franc
Devise L'indépendance ou la mort !


La Principauté de Trinidad est une monarchie sud-américaine éphémère de la fin du XIXe siècle sur l'île de Trindade et Martim Vaz, situé dans l'océan Atlantique Sud, à l'est du continent sud-américain et à environ 1 170 km de Vitória, dans l'État brésilien de Espírito Santo.

Elle est proclamée en 1893 par l'écrivain franco-américain James Harden-Hickey, qui prit le titre de James Ier, à la tête d'une dictature militaire. En 1895, le prince est écarté du trône à la suite d'une invasion de la part des Britanniques.

Situation géographique

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James Harden-Hickey

Trindade et Martim Vaz forment un petit archipel brésilien dont les îles sont d'origine volcanique et constituent l'extrémité orientale et la seule partie émergée d'une chaîne de volcans sous-marins s'étendant sur un axe est-ouest sur environ 1 100 km depuis le plateau continental sud-américain, environ à mi-chemin entre le continent sud-américain et la dorsale médio-atlantique. Elles présentent un terrain rocailleux et sont arides, sauf le sud de Trindade[1].

Instauration de la monarchie

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En 1893, l'écrivain et aventurier franco-américain James Harden-Hickey se rend sur l'île, la revendique et en prend le contrôle avant d'établir une monarchie avec lui-même à sa tête sous le nom de James Ier, prince de Trinidad[2]

Il prévoit, après la reconnaissance de l'île comme un État indépendant, d'instituer une dictature militaire qu'il dirigerait. Il dessine des timbres, le drapeau et le blason ; il établit un ordre de chevalerie, la "Croix de Trinidad".

Il s'inspire du Second Empire de Napoléon III et déclare avoir les pleins pouvoirs sur l'archipel, avec l'île de Trindad comme capitale.

Il achète une goélette pour faire venir des colons. Il nomme le comte de La Boissière comme secrétaire d'état, ouvre un consulat au 217 West 36th Street à New York et émet un emprunt d'État afin de financer la construction d'infrastructures[3].

Il fouille l'île à la recherche d'un supposé trésor, appelé Plata Yvyvy.

Rapidement, la presse new-yorkaise se fait l'écho du moindre développement, depuis les premières prétentions de Harden-Hickey jusqu'à la chute de la principauté.

Timbre de la Principauté de Trinidad - 1893

En , les Britanniques tentent de prendre possession de cette position stratégique dans l'océan Atlantique, en prétextant la visite de l'astronome Edmond Halley en 1700. Ils ont pour projet une station de câbles télégraphiques. Cependant les efforts diplomatiques brésiliens, avec le soutien du Portugal, parviennent à rétablir une souveraineté sud-américaine, en arguant de la découverte par des navigateurs portugais en 1502.

Afin de démontrer clairement la souveraineté sur l'île, qui fait désormais partie de l'État d'Espírito Santo, un point de repère est élevé le . Le prince, déjà exilé depuis , perd officiellement toute souveraineté sur l'archipel.

Aujourd'hui, la présence brésilienne est caractérisée par une base permanente de la Marine brésilienne sur l'île principale.

Références

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  1. (pt) Ruy José Válka Alves, « [https://web.archive.org/web/20160611102636/https://www.mar.mil.br/secirm/documentos/trindade/producao/ensaio-geobotanico.pdf Ilha da Trindade & arquipélago Martin Vaz] », sur www.mar.mil.br, (version du sur Internet Archive)
  2. William Bryk, New York Press, « News & Columns - Volume 15, Issue 50 (10 décembre 2002) », (version du sur Internet Archive)
  3. « Ils ont fondé leur propre Etat: l'incroyable histoire des micronations », sur Les Inrockuptibles, (consulté le )

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Document utilisé pour la rédaction de l’article (en) To Be Prince of Trinidad: He Is Baron Harden-Hickey, New York Tribune, , p. 1 (lire en ligne)
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article (en) Les articles du New York Times (1894-1896) :
    • Principality of Trinidad: John H. Flagler's Son-in-Law Is Its Sovereign, Self-Proclaimed as James I, , p. 23 (lire en ligne)
    • Mr. Hickey's Trinidad Invaded: Great Britain's Warship Barracouta Takes Possession of the Land While the Prince Is in California, , p. 3 (lire en ligne)
    • Trinidad's Prince Awake: An Appeal to Washington Against Brazil and Great Britain, , p. 1 (lire en ligne)
    • Grand Chancellor of Trinidad: Significant Phases in the Ascent of Male Comte de la Boissiere to His Elevated Diplomatic Post, , p. 9 (lire en ligne)
    • Trinidad's Case in Washington: Courteously, the Chancellor Would Permit Britain's Cable Station and Use It, but There Is Graver Trouble, , p. 1 (lire en ligne)
    • Trinidad's Diplomat in Action: M. de la Boissiere Asks that His Sovereign's Land Be Recognized as a Neutral Principality, , p. 5 (lire en ligne)
    • Brazil's demand from Britain; Trinidad Must be Eestored or Diplomatic Relations Between the Two Countries Shall Cease., , p. 9 (lire en ligne)
  • Compilation des câbles (dépêches de presse) concernant Trinidad (1895-1896)
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article (en) William Bryk (The New York Sun), The ephemera of fictional states, Cabinet Magazine, n°16 - été 2005. (lire en ligne)
  • Stéphane-Bertin Hoffmann, La reconnaissance des micro-nations, Éditeur Lulu, . p. 107 à 111 (ISBN 978-1445719078)
  • Document utilisé pour la rédaction de l’article Bruno Fuligni, Royaumes d'aventure. Ils ont fondé leur propre État, Les Arènes, 2016 (ISBN 9782352042853).

Articles connexes

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Liens externes

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