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Rue de Douai

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9e arrt
Rue de Douai
Voir la photo.
La rue de Douai en 2019.
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 9e
Quartier Saint-Georges
Début 63, rue Jean-Baptiste-Pigalle
Fin 77, boulevard de Clichy
Morphologie
Longueur 605 m
Largeur 12 m
Historique
Dénomination 1846
Géocodification
Ville de Paris 2932
DGI 2909
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue de Douai
Géolocalisation sur la carte : 9e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 9e arrondissement de Paris)
Rue de Douai
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La rue de Douai est une voie du 9e arrondissement de Paris, en France.

Situation et accès

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La rue de Douai est une voie publique située dans le 9e arrondissement de Paris. Elle débute au 63, rue Jean-Baptiste-Pigalle et se termine au 77, boulevard de Clichy.

La rue est réputée pour ses nombreux magasins d'instruments de musique, de guitares en particulier, ainsi que pour ses boutiques de trains miniatures[1].

Origine du nom

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Elle porte le nom de la ville de Douai, située dans le département français du Nord.

Une première partie est ouverte en , entre les rues Fontaine et Blanche, sur les terrains appartenant à MM. Riant et Mignon, sous le nom de « rue de l'Aqueduc » parce qu'elle passait sur l'aqueduc de ceinture. L'ordonnance royale autorisant ce percement porte la date du [2] :

« Louis-Philippe, etc.,
vu l'offre faite par les sieurs Riant et Mignon d'ouvrir, sur les terrains dont ils sont propriétaires, à Paris, entre les rues Blanche et Fontaine, une rue de 12 mètres de large, sous certaines conditions imposées par l'administration municipale, et à la charge par eux de céder à la ville de Paris le sol de la nouvelle voie publique ;
le plan d'alignement de la rue projetée ;
l'engagement pris par les sieurs Riant et Mignon portant acceptation de toutes les conditions exigées par l'administration municipale ;
les délibérations du Conseil municipal des 17 janvier et 10 avril 1840 ;
l'avis du préfet de la Seine ; ensemble toutes les autres pièces produites ;
l'article 52 de la loi du 16 septembre 1807 ;
notre Conseil d’État entendu, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
  • Article 1 : les sieurs Riant et Mignon sont autorisés à ouvrir, sur les terrains dont ils sont propriétaires, à Paris, entre les rues Blanche et Fontaine, une rue nouvelle de 12 mètres de largeur, en se conformant au plan d'alignement ci-annexé.
  • Article 2 : l'autorisation, résultant pour les sieurs Riant et Mignon de l'article précédent, leur est accordée à la charge par eux de céder à la ville de Paris le sol de la nouvelle voie publique, et de se conformer d'ailleurs à toutes les charges et conditions énoncées dans les délibérations du Conseil municipal, en date des 17 janvier et 10 avril 1840.
  • Article 3 : notre ministre secrétaire d’État au département de l'Intérieur, etc.
Au palais des Tuileries, le 22 janvier 1841. »

Une seconde partie est percée en , entre la rue Blanche et le boulevard de Clichy sur le lotissement du troisième Tivoli, ou nouveau Tivoli (ancien domaine du pavillon La Bouëxière) appartenant à MM. Greffulhe frères et Paul de Ségur[3],[4] :

« Louis-Philippe, etc.,
vu l'offre faite par les sieurs de Greffulhe frères et Paul de Ségur, d'ouvrir sur des terrains dont ils sont propriétaires, à Paris, entre les rues Blanche et de Clichy, cinq rues et une nouvelle place[5], sous certaines conditions exigées par l'administration municipale, et à la charge par eux de céder à la ville le sol des nouvelles voies publiques ;
le plan des alignements projetés ;
la délibération du Conseil municipal de Paris, en date du 20 novembre 1840 ;
l'avis du préfet de la Seine, et les autres pièces produites ;
l'article 52 de la loi du 16 septembre 1807 ;
notre Conseil d’État entendu, nous avons ordonné et ordonnons ce qui suit :
  • Article 1 : les sieurs de Greffulhe frères et Paul de Ségur sont autorisés à former une place et à ouvrir cinq rues[5] sur des terrains dont ils sont propriétaires, à Paris, entre les rues Blanche et de Clichy. Les alignements de ces voies publiques sont arrêtés suivant les lignes rouges portées sur le plan ci-joint, d'après lequel la largeur des rues est fixée à 12 mètres.
  • Article 2 : l'autorisation ci-dessus est accordée à la charge, par les propriétaires, de céder gratuitement à la ville de Paris, le sol des nouvelles voies publiques, et de se conformer aux clauses et conditions exprimées dans la délibération du Conseil municipal, en date du 20 novembre 1840, sauf en ce qui concerne l'établissement des pans coupés et l'agrandissement de la place, qui ne sont point exécutoires d'après les alignements arrêtés par l'article premier ci-dessus ; et, en outre, à la charge d'établir sous les trottoirs, un caniveau pour l'écoulement des eaux ménagères et pluviales.
  • Article 3 : notre ministre secrétaire d’État au département de l'Intérieur, est chargé, etc.
Donné au palais de Neuilly, le 21 juin 1841. »

Par décision ministérielle en date du , ces deux parties reçurent le nom de « rue de Douai ».

En , la rue est prolongée entre les rues Pigalle et Fontaine-Saint-Georges sur les terrains de divers propriétaires, sous le nom de « rue Pierre-Lebrun », du nom de l'ancien directeur de l'Imprimerie royale de 1831 à 1848 :

« Napoléon, etc.,
sur le rapport de notre ministre secrétaire d’État au département de l'Intérieur ;
vu l'offre faite, le 2 mai 1853, par divers propriétaires d'ouvrir une rue sur leurs terrains, à Paris (Seine) ;
le plan des alignements projetés ;
La délibération de la commission municipale en date du 10 août 1855 ;
les pièces de l'enquête ;
L'avis du préfet de la Seine ;
la loi du 16 septembre 1807 et l'ordonnance réglementaire du 23 août 1835 ;
la section de l'intérieur de notre Conseil d'État entendue, avons décrète et décrétons ce qui suit :
  • Article 1 : les sieurs Naquet et consorts sont autorisés à ouvrir sur les terrains dont ils sont propriétaires, à Paris, une rue de 12 mètres de largeur, destinée à former le prolongement de la “rue de Douai”, entre les rues Pigalle et Fontaine-Saint-Georges. Conformément aux alignements indiqués par des traits de force à l'encre noire sur le plan ci-annexé et au procès-verbal des points de repère inscrit sur le dit plan.
    Cette autorisation est accordée à la charge par eux d'abandonner gratuitement à la ville de Paris le sol de la voie nouvelle et de se conformer aux autres conditions stipulées dans la délibération de la commission municipale en daté dû 10 août 1855.
  • Article 2 : notre ministre secrétaire d’État au département de l'Intérieur est chargé de l'exécution dû présent décret.
Fait au palais des Tuileries, le 13 février 1856. »

Les travaux qui suivirent le percement de la rue Pierre-Lebrun mirent au jour le cimetière d'une ancienne léproserie (dite depuis la léproserie de la rue de Douai) dont les ossements furent portés aux catacombes en 1857[6],[7],[8].

Cette partie prit par la suite le nom de « rue de Douai ».

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

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Dans la littérature

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  • Dans Le Flâneur des deux rives (1918), le poète Guillaume Apollinaire intitule un chapitre « Le couvent de la rue de Douai »[21].

Références

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  1. « Paris – magasins trains miniatures »
  2. Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments.
  3. Gustave Pessard (préf. Charles Normand), Nouveau dictionnaire historique de Paris, Paris, Eugène Rey, , 1693 p. (lire en ligne)
  4. Adolphe Alphand (dir.), Adrien Deville et Émile Hochereau, Ville de Paris : Recueil des lettres patentes, ordonnances royales, décrets et arrêtés préfectoraux concernant les voies publiques, Paris, Imprimerie nouvelle (association ouvrière), (lire en ligne), « Ordonnance du 21 juin 1841 », p. 176
  5. a et b Il s'agit des rues de Vintimille, de Boulogne, de Calais, « de Douai » et place de Vintimille.
  6. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris.
  7. « Paris, disparu le couvent de la rue de Douai », autourduperetanguy.blogspirit.com.
  8. « Ossements recueillis rue de Douai », www.parisenimages.fr.
  9. CARCO (Francis) Lettre autographe signée adressée à Joseph Kessel.
  10. Notice no PA00088948, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  11. André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, Roissy-en-Brie, éd. André Roussard, 1999, 640 p. (ISBN 9782951360105), p. 179.
  12. Henri Loyrette, Degas, 1991, cité par Blandine Bouret in « Mémoires des lieux. Les ateliers du bas-Montmartre. II : autour de la place Pigalle », La Gazette de l'Hôtel Drouot, no 22, 1er juin 2001, p. 44-46.
  13. (en) Leslie Choquette, « Beyond the Myth of Lesbian Montmartre: The Case of Chez Palmyre », Historical Reflections/Réflexions Historiques, vol. 42, no 2,‎ (ISSN 0315-7997 et 1939-2419, DOI 10.3167/hrrh.2016.420205, lire en ligne, consulté le )
  14. « La Vie parisienne », sur Gallica, (consulté le )
  15. L'Encyclopédie multimédia de la comédie musicale théâtrale en France (1918-1944)
  16. André Roussard, Dictionnaire des peintres à Montmartre, p. 60.
  17. Guillaume Apollinaire et Michel Décaudin, Oeuvres en prose complètes. 1 / Textes établis, présentés et annotés par Michel Décaudin, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », (ISBN 978-2-07-010828-2).
  18. Guillaume Apollinaire, Pierre Caizergues et Michel Décaudin, Oeuvres en prose complètes, Gallimard, coll. « Bibliothèque de la Pléiade », (ISBN 978-2-07-011321-7), tome 3, pages 39 et 41.
  19. Décès Paris 9e, (acte n° 1)-8 février 1885 (acte no 229), cote V4E 6245, page 15/31 acte no 102
  20. Sandro Cassati, Jean Marais, une histoire vraie, City Éditions, 2013, page 39 (ISBN 978-2-8246-0377-3).
  21. Guillaume Apollinaire, Le Flâneur des deux rives, chapitre « Le couvent de la rue de Douai », p. 87-93, éditions de la Sirène, 1918.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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