Aller au contenu

Saint-Martin-en-Gâtinois

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Saint-Martin-en-Gâtinois
Saint-Martin-en-Gâtinois
L'église, sous le vocable de saint Martin.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Chalon-sur-Saône
Intercommunalité Communauté de communes Saône Doubs Bresse
Maire
Mandat
Georges Louis Chatry
2020-2026
Code postal 71350
Code commune 71457
Démographie
Population
municipale
119 hab. (2021 en évolution de −2,46 % par rapport à 2015)
Densité 16 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 56′ 37″ nord, 5° 00′ 58″ est
Altitude Min. 175 m
Max. 200 m
Superficie 7,29 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Beaune
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gergy
Législatives Troisième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Martin-en-Gâtinois
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Martin-en-Gâtinois
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Voir sur la carte topographique de Saône-et-Loire
Saint-Martin-en-Gâtinois
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Saint-Martin-en-Gâtinois

Saint-Martin-en-Gâtinois est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 807 mm, avec 11,1 jours de précipitations en janvier et 7,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bragny sur Saône », sur la commune de Bragny-sur-Saône à 4 km à vol d'oiseau[3], est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 845,9 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −12,9 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Saint-Martin-en-Gâtinois est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beaune, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,2 %), prairies (22,1 %), zones agricoles hétérogènes (8,6 %), forêts (2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

La commune tire son nom du mot Gâtine (ou gastine), le Gâtinois étant aussi le nom d'une ancienne province de France (d'« environ 18 lieues de longueur sur 12 dans sa plus grande largeur, bordée au nord par la Beauce, au sud par l'Auxerrois, à l'ouest par le Sénonois et à l'est par le Hurepoix et la rivière de Vernisson. Cette province se distingue entre Gatinois françois ; & Gatinois orléannois. Il abonde en bled (blé), prairies, pâturages, rivières & en excellent safran »[13]).

De 1840 à 1855 fut curé de Saint-Martin-Gatinois l'abbé Bandet, auteur d'un manuscrit consacré à l'histoire du village (il sera curé d'Écuelles de 1870 à 1878).

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1965 1995 Georges Chatry    
mars 1983 mars 2008 Gérard Guillot    
mars 2008 en cours Georges-Louis Chatry    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[15].

En 2021, la commune comptait 119 habitants[Note 3], en évolution de −2,46 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
395443437407410428416411406
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
379413428404390375378352362
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
343325314252256233240217204
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
188161119115109111122121115
2015 2020 2021 - - - - - -
122119119------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17].)
Histogramme de l'évolution démographique

Saint-Martin-en-Gâtinois appartient à la paroisse Saint-Jean-Baptiste-des-Trois-Rivières, qui relève du diocèse d'Autun et a son siège à Verdun-sur-le-Doubs.

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • L'église Saint-Martin. Cette église, qui est l'une des cinquante-sept églises du diocèse d'Autun placée sous le vocable de saint Martin[18], est un édifice qui a succédé à une ancienne chapelle construite en 1120 et devenue église paroissiale en 1271. Sous le porche de l'église : tombeau de l'abbé Joseph Girard, œuvre du sculpteur Vachet (1891)[19]. Dans le mur nord, près de la porte latérale en haut de la nef, une plaque votive est dédiée à la femme d'un ancien seigneur qui fit don d'une soiture de pré (ancienne mesure agraire équivalent à la surface qu'un homme peut faucher en un jour) ; en contrepartie le curé dira une messe aux quatre temps (chaque saison) et invoquera « l'inviolata » (Vierge sans tâche)[20].
  • L'oratoire de sainte Barbe[19].

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Gilbert Longet, retraité cheminot né en 1922 d'une famille à tendance « socialiste », déporté pendant quatorze mois par le gouvernement français en 1943, onze jours après son mariage avec Odile Dayma, comme réfractaire au STO, puis, après un acte de sabotage durant son service du travail obligatoire, pendant quatorze autres mois au camp concentrationnaire de Pandorf en Autriche. Il reviendra après deux ans et quatre mois pesant 30 kilos. Après sa libération il s'engage dans la politique comme représentant du Parti communiste, poursuit la lutte syndicale en tant que représentant CGT. Avec Odile ils s'installent comme locataires dans la commune de Saint-Martin-en-Gâtinois en 1981, liant des amitiés solides avec le village, et vivant pour la transmission du bonheur entre humains de tous âges, de toutes confessions et de toutes nations.

Pour approfondir

[modifier | modifier le code]

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Saint-Martin-en-Gâtinois et Bragny-sur-Saône », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Bragny sur Saône », sur la commune de Bragny-sur-Saône - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Bragny sur Saône », sur la commune de Bragny-sur-Saône - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Martin-en-Gâtinois ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Beaune », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Voir page 647 de l’Encyclopédie méthodique de géographie moderne imprimée à Paris, M DCC. LXXXII (1782), Chez Plomteux, Imprimeur des états (..) Le Gatinois, diwems des Romains, avoit une bien plus vaste étendue qu'à présent ; il étoit alors presque tout couvert de bois & de pâturages. » ajoute en 1782 l’Encyclopédie méthodique de géographie moderne
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. Y est d'ailleurs visible un tableau peint en 1826 par le comte de Mareille représentant « Saint Martin bénissant des fidèles », œuvre restaurée en 2019 par Alain Domenech. Source : revue Église d'Autun, n° 16 du 4 octobre 2019, page 541.
  19. a et b Jacques Goubin, Paroisse Saint-Jean-Baptiste-des-Trois-Rivières : croix, statues, oratoires et fontaines miraculeuses, Sermesse, Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs du diocèse d'Autun-Chalon-Mâcon, , 128 p. (ISBN 978-2-9565416-1-5).
  20. Cette donation est signée « Henry-1556 ». Source : Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs (PRTL) du diocèse d'Autun, « Brochure de présentation de l'église Saint-Martin » [PDF], sur pastourisme71.com, (consulté le ).