Shipping
Terminologie
[modifier | modifier le code]Le substantif ship (abréviation de relationship) désigne une relation amoureuse ou sexuelle entre deux personnages de fiction[1]. Cette relation est généralement issue de l'imagination des fans et se retrouve dans de nombreux fanarts et fanfictions. Certains ships imaginés par des fans peuvent toutefois se concrétiser de manière officielle dans l'oeuvre concernée, ce qui est parfois considéré comme du fanservice ou, si il s'agit d'un couple lgbt, du queerbaiting.
Le substantif slash est employé pour désigner leur relation amoureuse ou érotisée[1].
Notation
[modifier | modifier le code]Deux procédés sont employés pour désigner la relation de deux personnages et leur couple. Tous deux utilisent les prénoms des personnages. Le premier consiste dans l'emploi de la barre oblique « / » (slash, en anglais) : par exemple, dans l'univers de Harry Potter, « Harry/Hermione » désigne la relation entre les personnages de Harry Potter et d'Hermione Granger[1]. Le second procédé consiste à créer un nom propre à partir du prénom de chacun des deux personnages[1]. La construction du nom propre est parfois complexe : pour reprendre l'exemple précédent, « Harmony », nom propre du couple, est composé de Har(r)-, première syllabe de Harry, suivi de -m(i)on-, seconde syllabe d'Hermione, puis de -y, considéré comme la dernière syllabe de Harry[1]. Cependant, le plus souvent, le nom propre prend la forme mot-valise (portmanteau, en anglais) : par exemple, toujours dans l'univers de Harry Potter, « Drarry » est le nom propre du couple composé de Drago Malefoy et de Harry Potter[1].
Histoire
[modifier | modifier le code]Pour Christine Scodari, chercheuse en études de genre et professeure en études culturelles à l'université Floride Atlantique, le shipping est apparu au sein de la communauté des fans de la série télévisée américaine The X-Files[2]. Les shipper étaient les fans qui souhaitaient voir Dana Scully et Fox Mulder développer une relation amoureuse.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Allen 2015, p. 279.
- Tual 2016.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Allen 2015] (en) Amanda K. Allen, chap. 35 « Social networking, participatory culture and the fandom world of Harry Potter », dans Gail Ashton (éd.), Medieval afterlives in contemporary culture, Londres, Oxford, New Delhi, New York et Sydney, Bloomsbury Academic, (réimpr. 2017), 1re éd., 1 vol., VII-353, 18,9 × 24,6 cm (ISBN 1-4411-2960-X, 978-1-4411-2960-4, 1-3500-2161-X et 978-1-3500-2161-7, OCLC 945072074, SUDOC 192049445, présentation en ligne, lire en ligne), part. 5 (« The space beetween : new media and fandom »), p. 277-290 (lire en ligne).
- [Gabas 2014] Aliette Gabas, Fanfiction : de la transfiction inter-artistique à l'effacement de la figure de l'auteur (mémoire de master en littératures et cultures européennes comparées, préparé sous la direction de Jean Cléder et soutenu à ), Université Rennes-II – Haute-Bretagne, , 1 vol., 124 (présentation en ligne, lire en ligne [PDF]).
- [Tual 2016] Morgane Tual, « Les shippers, des fans qui rêvent de couples fictionnels, d'eau de rose et de porno » [html], sur Le Monde, .