Sites mégalithiques de la Gironde
Les sites mégalithiques sont peu nombreux dans le département de la Gironde mais ils présentent des caractéristiques architecturales originales. Les allées couvertes y tiennent une place à part.
Répartition géographique
[modifier | modifier le code]La répartition géographique des mégalithes girondins correspond presque parfaitement à la « loi des calcaires » déjà rencontrées par ailleurs (notamment dans le Lot) : les mégalithes fleurissent, par petits groupes ou individuellement, là où la roche calcaire affleure naturellement (est et nord du département) et sont absents des régions à sol sableux (ouest et sud du département). Logiquement, la densité des monuments mégalithiques s'accroît avec l'importance et la qualité des affleurements (calcaire à astéries du Médoc, calcaire stampien dans l'Entre-deux-Mers). À défaut, quelques roches de substitution sont utilisées (poudingue du nord des Graves, grès quartzeux de la vallée de l'Eyre). Selon J. Roussot-Larroque, dans les régions totalement dépourvues d'affleurements rocheux, le recours à des constructions para-mégalithiques en bois (« mégaxyles ») peut être envisagé, tout particulièrement dans les tumulus où ont été découverts, au XIXe siècle, un matériel archéologique (haches polies, silex) appartenant au Néolithique [1].
Typologie des monuments
[modifier | modifier le code]Folklore associé
[modifier | modifier le code]Comme dans d'autres départements voisins de la région Aquitaine, le folklore lié aux mégalithes est assez pauvre. Les noms donnés aux monuments sont peu originaux, la tradition locale se contente de les désigner sous l’appellation de « pierre » à laquelle est accolé un qualificatif désignant leur aspect (grande , grosse, haute) et éventuellement leur nombre. Sont couramment utilisées des dénominations banales telles que la « grosse pierre », « les trois pierres », « la pierre haute », le « gros caillou »... Lorsqu'ils ont été réutilisés comme points de repère, les menhirs deviennent de banales « grandes bornes »[2].
Leur construction est attribuée aux Gaulois, éventuellement aux fées, au Diable ou bien au contraire à la Sainte Vierge. Les menhirs sont souvent associés à des saints locaux et peuvent alors bénéficier d'une vénération particulière (menhir de Peyrefitte). Les personnages historiques ou imaginaires, souvent évoqués en lien avec les mégalithes dans nombre de régions françaises (Gargantua, Roland, César), sont ici totalement absents à l'exception de Charlemagne[2].
Les légendes et rites qui entourent les mégalithes sont peu nombreux, assez banals puisque communs à biens des départements (la pierre danse ou tourne sur elle-même à midi/minuit, les menhirs ont le pouvoir de rendre les femmes fécondes). Ces croyances sont très localisées au Blayais, au Médoc et aux landes entourant Bordeaux. Il faut toutefois noter une originalité spécifique au folklore girondin, où curieusement la croyance populaire accorde aux menhirs, plus souvent qu'ailleurs, le pouvoir d'indiquer à proximité l'existence d'une source ayant le pouvoir de guérir des maux liés aux yeux (ophtalmies) ou au nez[2].
Inventaire non exhaustif
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Devignes 1995, p. 121-123
- Devignes 1995, p. 119-121
- Devignes 1995, p. 27
- Devignes 1995, p. 30
- Devignes 1995, p. 31
- Devignes 1995, p. 32
- « Dolmens », notice no PA00083140, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Devignes 1995, p. 33
- Devignes 1995, p. 38-39
- Devignes 1995, p. 37
- Devignes 1995, p. 58-59
- Devignes 1995, p. 42
- Devignes 1995, p. 43
- Roussot-Larroque 1992, p. 23
- Devignes 1995, p. 44
- Devignes 1995, p. 45
- Devignes 1995, p. 50
- Devignes 1995, p. 52
- Devignes 1995, p. 53
- « Dolmen de Curton », notice no PA00135178, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Devignes 1995, p. 60
- Devignes 1995, p. 62
- Devignes 1995, p. 63
- Devignes 1995, p. 65
- Devignes 1995, p. 71
- Devignes 1995, p. 71-72
- Devignes 1995, p. 73
- Devignes 1995, p. 74
- Devignes 1995, p. 76
- Devignes 1995, p. 77
- Devignes 1995, p. 78
- Devignes 1995, p. 79
- Devignes 1995, p. 83
- Devignes 1995, p. 84
- « Dolmen de Barbehère », notice no PA00083892, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Roussot-Larroque 1992, p. 7-8.
- « Menhir de Peyrefitte ou de Pierre Fitte », notice no PA00083808, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Dolmen », notice no PA00083827, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Menhir de Clotte », notice no PA00083829, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Devignes 1995, p. 107
- Devignes 1995, p. 108
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Roussot-Larroque 1992] Julia Roussot-Larroque, « Mégalithes en Aquitaine », dans Mégalithes du Sud-Ouest, t. XXVII (Colloque du 29 février 1992), Société d'Antropologie du Sud-Ouest, coll. « Bulletin trimestriel », , 116 p., p. 3-38.
- [Devignes 1995] Marc Devignes, « Inventaire des mégalithes de la France. 9 — Gironde » (monographie, version actualisée d'une thèse de 3e cycle présentée en 1987), Supplément à Gallia Préhistoire, nos 1-9, (lire en ligne [sur persee]).
Liens externes
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