Terrasses de Cap-Rouge–Beaupré
Terrasses de Cap-Rouge–Beaupré | ||||||||
Les terrasses peintes vers 1885. | ||||||||
Pays | Canada | |||||||
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Province | Québec | |||||||
Région administrative | Capitale-Nationale | |||||||
Municipalité régionale de comté | Agglomération de Québec, La Côte-de-Beaupré | |||||||
Étendue d'eau | Fleuve Saint-Laurent | |||||||
Longueur | ~ 60 km | |||||||
Extrémités | Ouest : Saint-Augustin-de-Desmaures Est : Beaupré |
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Nature des rivages | Falaises, battures | |||||||
Cours d'eau | Rivière Saint-Charles, rivière Montmorency, rivière Sainte-Anne | |||||||
Ports | Port de Québec | |||||||
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Les terrasses de Cap-Rouge–Beaupré sont un ensemble de terrasses alluviales situées dans la région de la Capitale-Nationale, au Québec (Canada). Autrefois recouvertes par la mer de Champlain, elles bordent aujourd'hui le fleuve Saint-Laurent. La majorité de la population de l'agglomération de Québec et de la Côte-de-Beaupré habite sur ces plateaux.
Description
[modifier | modifier le code]Ces terrasses longent le fleuve Saint-Laurent entre Saint-Augustin-de-Desmaures et Beaupré. Elles sont adossées au nord aux Laurentides. Elles appartiennent aux basses-terres du Saint-Laurent[1].
Elles ont été formées par des baisses successives des niveaux de l'eau de la mer de Champlain. Elles commencent à émerger il y a environ 10 000 ans[2]. Les dépôts des littoraux en ont fait les premières terres agricoles durant la colonisation de la Nouvelle-France.
Liste des terrasses
[modifier | modifier le code]Colline de Québec
[modifier | modifier le code]La colline de Québec fait partie des premières terrasses à émerger lors de l'abaissement de la mer de Champlain. Elle a pris la forme d'une île pendant plusieurs millénaires avant la fermeture du chenal formée par la dépression des rivières Saint-Charles et du Cap Rouge[3].
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La colline de Québec surplombant le fleuve Saint-Laurent.
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La colline surplombant la dépression de la rivière Saint-Charles.
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Le cap Diamant était une île à l'époque de la mer de Champlain.
Coteau de L'Ange-Gardien
[modifier | modifier le code]Sa superficie est de 23,1 km2. Il couvre les municipalités de L'Ange-Gardien (63,44%) et Boischatel (36,56%)[4].
Dépression de Cap-Rouge–Limoilou
[modifier | modifier le code]Dépression de la rivière du Cap Rouge
[modifier | modifier le code]Cette dépression possède une superficie est de 14 km2. Elle englobe la vallée de la rivière du Cap Rouge, surplombée par la colline de Québec à l'est et le plateau de Cap-Rouge à l'est. La construction du tracel de Cap-Rouge au début du XXe siècle a permis la liaison de ces deux élévations en passant au-dessus de la dépression[5].
Dépression de la rivière Saint-Charles
[modifier | modifier le code]Cette dépression possède une superficie est de 56,8 km2. Elle se caractérise par une élévation peu élevée au-dessus du niveau de la mer. Elle est contenue par des terres plus élevées au sud (colline de Québec) et au nord (terrasses de L'Ancienne-Lorette et de Beauport). Elle constituait un chenal du fleuve Saint-Laurent avec la dépression de la rivière du Cap-Rouge il y a encore 8 400 ans[2]. La rivière Saint-Charles en constitue un descendant. La basse-ville de Québec occupe la partie urbaine historique de cette dépression[6].
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La dépression vue depuis la colline de Québec vers 1858.
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La dépression vue depuis la colline de Québec en 2009.
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La dépression (premier plan) et la colline de Québec (arrière-plan).
Terrasse de Beauport
[modifier | modifier le code]Sa superficie est de 25 km2. Elle est entièrement située à Québec. Elle se répartit entre les arrondissements de Beauport (64,57%), de Charlesbourg (24,87%) et des Rivières (10,53%). Elle s'étend d'est en ouest de la chute Montmorency jusqu'à Wendake[7].
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Terrasse de Beauport
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Terrasse de Beauport
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La terrasse au sud de Charlesbourg.
Terrasse de L'Ancienne-Lorette
[modifier | modifier le code]Avec une superficie de 71,5 km2, cette terrasse est la plus grande de l'ensemble des terrasses de Cap-Rouge-Beaupré. Elle constitue les hauteurs septentrionales des arrondissements de Sainte-Foy–Sillery–Cap-Rouge et des Rivières, à Québec. Le reste de la terrasse se situe dans les municipalités de Saint-Augustin-de-Desmaures (9,35%) et de L'Ancienne-Lorette (7,59%)[8].
Terrasses de la Côte-de-Beaupré
[modifier | modifier le code]Leur superficie sont de 44,7 km2. Elles couvrent principalement les municipalités de Château-Richer (32,8%), Sainte-Anne-de-Beaupré (32,64%), L'Ange-Gardien (17,2%) et Beaupré (14,46%). Leur nom fait référence à la côte de Beaupré[9].
Terrasse de Sainte-Thérèse-de-Liseux et Courville
[modifier | modifier le code]Sa superficie est de 27,5 km2. Elle est située dans à 75% à Québec, plus particulièrement dans les quartiers de Sainte-Thérèse-de-Liseux, Saint-Michel et des Chutes-Montmorency (arrondissement de Beauport). Le reste de la terrasse constitue la partie sud-ouest de Boischatel. La chute Montmorency tombe du haut de cette terrasse[10].
Plateau de Cap-Rouge / terrasse de Saint-Augustin-de-Desmaures
[modifier | modifier le code]Sa superficie est de 57,5 km2. Il est partagé entre Saint-Augustin-de-Desmaures (77,24%) et Québec (22,76%). Le lac Saint-Augustin constitue un résidu de la mer de Champlain à la suite du retrait de ses eaux de ce plateau[11].
Plateau de Charlesbourg
[modifier | modifier le code]Sa superficie est de 22,1 km2. Il est entièrement situé à Québec. Il se répartit entre les arrondissements de Charlesbourg (56,37%), des Rivières (33,16%) et de La Haute-Saint-Charles (10,46%). Il englobe en partie les quartiers suivants : Trait-Carré, Des Jésuites, Orsainville, Bourg-Royal, Saint-Émile et Neufchâtel-Est–Lebourgneuf[12].
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Plateau de Charlesbourg
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Rencontre du plateau et du massif laurentien dans le quartier de Bourg-Royal.
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Le Trait-Carré en 1937.
Références
[modifier | modifier le code]- [CMQ] Communauté métropolitaine de Québec, Atlas des unités de paysage de la Communauté métropolitaine de Québec (lire en ligne), p. 257
- « Les paysages et l’évolution géologique », sur Communauté métropolitaine de Québec (consulté le )
- CMQ, p. 300-306.
- CMQ, p. 265-270.
- CMQ, p. 289-300.
- CMQ, p. 289-294.
- CMQ, p. 277-282.
- CMQ, p. 312-318.
- CMQ, p. 259-264.
- CMQ, p. 271-276.
- CMQ, p. 306-312.
- CMQ, p. 283-288.