Tupolev Tu-141
Tu-141 Strij au musée central des forces aériennes de la fédération de Russie de Monino | |
Constructeur | Tupolev |
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Rôle | Drone de reconnaissance militaire |
Statut | En service |
Premier vol | |
Mise en service | |
Nombre construits | 152 |
Équipage | |
sans | |
Motorisation | |
Moteur | Tumansky KR-17A |
Nombre | 1 |
Type | Turboréacteur |
Poussée unitaire | 19,6 kN |
Dimensions | |
Envergure | 3,875 m |
Longueur | 14,33 m |
Hauteur | 2,435 m |
Surface alaire | 10 m2 |
Masses | |
À vide | 5 370 kg |
Performances | |
Vitesse de croisière | 1 000 km/h |
Vitesse maximale | 1 100 km/h (Mach 0,89) |
Plafond | 6 000 m |
Rayon d'action | 1 000 km |
Armement | |
Externe | Possibilité d'emport de bombes |
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Le Tupolev Tu-141 Strij (en russe : Стриж, « martinet ») est un drone de reconnaissance soviétique.
Conception
[modifier | modifier le code]Son développement commença à la fin des années 1960 au sein du bureau de développement OKB "Strij" , avec des premiers vols en 1974, et une mise en service en 1979.
Son développement est issu des premières tentatives soviétiques de construction de drones de reconnaissance, dans les années 60, comme le Tu-123 et le prototype Tu-139. Ces expériences permirent au bureau de développer un nouveau drone, non télécommandé et totalement réutilisable.
Il devait être à l'origine un appareil supersonique, devant franchir le mur du son lors du passage en territoire ennemi, avant de revenir à une vitesse de croisière subsonique. Cependant, atteindre de telles spécifications s'avéra très difficile sans changer de réacteur ou sans augmenter considérablement le poids de l'appareil. Aussi, face aux difficultés, les ingénieurs soviétiques le ramenèrent à une vitesse légèrement inférieure à celle du son.
En outre, son atterrissage devait à l'origine se faire sur des aérodromes via des skis. Cependant, l'idée fut abandonnée au profit de parachutes[1].
Il a eu un successeur, le drone Tupolev Tu-143.
Fonctionnement
[modifier | modifier le code]Il est mis en œuvre depuis un camion lanceur, où sa trajectoire est programmée. En vol, il fonctionne de manière similaire à un missile. Après sa mission, il se pose grâce à des parachutes qui ralentissent sa chute. Il peut ensuite être récupéré et réemployé.
En service
[modifier | modifier le code]La production du Tupolev Tu-141 en service s'étale de 1979 à 1989, durant lesquels 152 appareils furent produits. Aucun ne fut exporté, mais des exemplaires sont devenus la propriété des États successeurs de l'URSS, notamment l'Ukraine[1].
Il a servi dans l'Armée rouge à la fin des années 1970 et dans les années 1980, ainsi que dans les forces armées ukrainiennes depuis 2014[2],[3]. Il est de nouveau employé par les forces armées russes lors de l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.
Le 10 mars 2022, un Tu-141, équipé d'une bombe s'écrase à Zagreb en Croatie, sans faire de victime. Son origine est encore inconnue.
Le 10 mai 2022, les forces ukrainiennes annoncent avoir abattu un engin russe. Ils sont utilisés comme leurres contre la défense aérienne de l'Ukraine[4].
Les forces armées ukrainiennes l'emploient sporadiquement comme drone suicide lors d'attaques sur des bases militaires en Russie[5].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- « TU-141 VR-2, Strizh (SWIFT) », sur www.globalsecurity.org (consulté le )
- https://medium.com/war-is-boring/ukraine-resurrects-soviet-era-super-drones-3403f80c51ba
- https://www.lefigaro.fr/flash-actu/un-engin-s-ecrase-a-zagreb-probablement-un-drone-sovietique-utilise-par-l-ukraine-20220311
- (hr) « Ukrajina oborila isti dron kakav je pao na Zagreb, i na njemu je crvena zvijezda: “Ruski je” », sur www.novilist.hr (consulté le ).
- (ru) « Командира «Стрижей» ждут с арестом в России », sur Kommersant, (consulté le ).