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Utilisateur:Didumos/Pédérastie (refonte)

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Le mot pédérastie (du grec ancien παιδ paid, « enfant » et ἐραστής erastès, « amant ») désigne à l'origine une institution morale et éducative de la Grèce antique. Bâtie autour de la relation particulière entre un homme mûr et un garçon adolescent, elle supposait souvent des pratiques sexuelles. Après une histoire chaotique, le terme pédérastie est aujourd'hui également utilisé pour désigner de façon générale un large éventail de relations amoureuses et/ou sexuelles entre hommes et garçons adolescents, à travers les âges et les groupes humains : rapports chastes ou purement sexuels, sanctionnés ou non par la loi, s'inscrivant ou non dans un cadre initiatique, dans celui d'une relation amoureuse ou bien de la prostitution, rapports libres ou contraints… Par extension, le terme sert enfin à désigner l'attirance d'un homme pour les garçons adolescents, indépendamment de la manière dont celle-ci peut être amenée à s'exprimer.

Décrite par les anthropologues anglo-saxons en termes d'« homosexualité structurée selon une différence d'âge » (age-structured homosexuality), la pédérastie constitue l'une des trois principales subdivisions qu'ils proposent de l'homosexualité.

Cette forme d'homosexualité est souvent associée dans les sociétés considérées à la pratique d'une « hétérosexualité structurée selon une différence d'âge » (un mari en situation de domination par rapport à son épouse, significativement plus jeune).

Approche sémantique

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Article principal: Histoire du mot pédérastie

L'histoire chaotique des mots pédérastie et pédéraste entraîne qu'aujourd'hui encore leur emploi puisse donner lieu à de multiples malentendus.

Pédérastie fit son apparition en langue française dans le dernier quart du XVIe siècle, dans son sens étymologique d'amour des garçons, à la suite de la redécouverte de la culture antique durant la Renaissance. Divers emplois du mot au XVIIe siècle témoignaient toutefois déjà d'un glissement sémantique en direction de pratiques homosexuelles entre hommes adultes. C'est seulement à la fin du siècle que pédérastie commença à faire son entrée dans quelques dictionnaires de langue française.

Le XIXe siècle vit se répandre le mot dans un usage de plus en plus éloigné de sa signification première. Un nombre croissant de dictionnaires se mirent à le répertorier, associé à des définitions moralisatrices qui certes incluaient généralement la référence aux garçons mais avalisaient simultanément le glissement sémantique vers les pratiques homosexuelles masculines entre adultes. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, le discours médico-légal restreignit encore le sens du mot à celui de coït anal entre hommes, puis à celui de coït anal tout court. Pédéraste commença par ailleurs à entrer dans le langage courant au sens erroné d'homme pratiquant le coït anal avec d'autres hommes.

Depuis le XVIIIe siècle, seule une minorité de lettrés continuait à utiliser le mot dans son sens étymologique. À la fin du XIXe siècle, d'autres préférèrent exhumer le mot philopédie (utilisé dans certaines traductions du grec) et en dériver philopède et philopédique, afin d'échapper aux confusions de l'époque. D'autres encore recouraient plutôt à l'expression d'amour grec, moins transparente que boylove ou Knabenliebe employés à la même époque par leurs pendants anglophones et germanophones.

L'apparition puis la généralisation du concept nouveau d'homosexualité (terme forgé en 1868 par le Hongrois germanophone Karl-Maria Kertbeny) se traduisit par l'abandon progressif du terme pédérastie : à partir de la fin du XIXe siècle, s'agissant du discours médico-légal ; dans la seconde moitié du XXe siècle, s'agissant du langage courant. L'apocope pédé a connu cela dit la fortune que l'on sait. Elle achève aujourd'hui de laisser la place à homo et gay/gai, et ne survit plus guère aujourd'hui que comme injure, souvent sans référence à la sexualité de la personne visée. Cette lente pénétration des concepts d’homosexualité et d’homosexuel a rendu possible un retour progressif des termes pédérastie et pédéraste dépassant la sphère de quelques lettrés (souvent eux-mêmes pédérastes).

Les dictionnaires de langue française du XXe siècle finirent par abandonner les jugements de valeurs et par donner du mot pédérastie une définition également plus conforme à son sens étymologique et historique. Demeure toutefois au début du XXIe siècle la tendance à associer le mot à une pratique, sans que soient évoqués le désir ou l'affectivité. Les définitions mentionnant ces deux composantes de la pédérastie font encore figure d'exception, comme celle du Trésor de la langue française. En outre, certaines de ces définitions englobent explicitement dans la notion de garçon tant les enfants que les adolescents. D'aucuns contestent ce dernier point en mettant en avant que, même si le mot grec pais désignait aussi bien des enfants que des adolescents, la pédérastie grecque ne concernait en pratique que les adolescents et non les enfants.

Dans son sens contemporain, la pédérastie apparaît ainsi comme un cas particulier de ce que certains sexologues nomment hébéphilie ou encore éphébophilie, à savoir l'attirance sexuelle d'un adulte pour les adolescents, sans précision de sexe. Toutefois ces vocables du discours médical ne font pas l’unanimité, et n'apparaissent de fait dans aucune des classifications internationales des troubles mentaux. Malgré quelques tentatives de récupération du terme pédérastie par certains psychiatres francophones, la pédérastie ne constitue pas aujourd'hui une catégorie médicale.

Afin d'éviter les malentendus, certains préfèrent éviter l'emploi des termes pédéraste et pédérastie. D'autres pensent qu'il conviendrait en toute rigueur de réserver l'emploi de pédérastie à l'institution de la Grèce antique, et préfèrent parler dhomosexualité pédérastique ou dhomosexualité de type pédérastique pour désigner l'attirance amoureuse et/ou sexuelle que certains hommes éprouvent pour les adolescents. Auteur d'un travail de recherche approfondi sur l'histoire du mot pédérastie dans la langue française, Jean-Claude Féray opte pour une autre solution qui permettrait selon lui de lever ces ambiguïtés quand il s'agit de désigner l'amour des garçons : l'emploi de la graphie paidérastie.

De nos jours, un grand nombre de pédérastes/paidérastes à travers le monde s'identifient comme boy-lovers ou boylovers, abrégé en BL. La popularité de ces anglicismes est liée au développement du World Wide Web, lieu de rassemblement de toutes sortes de minorités. Les premiers sites web et forums de « boylovers » furent d'abord anglophones. Le poids des connotations péjoratives de pédérastie, pédé et pédéraste peut en outre expliquer les réticences des francophones concernés à parler d'eux-mêmes en recourant à ces termes, tout comme la promptitude avec laquelle ils ont été si nombreux à faire leurs les mots boy-love et boylovers, vierges de toute histoire à leurs yeux.

Ces anglicismes englobent toutefois aujourd'hui à la fois les pédophiles homosexuels et les pédérastes. Or, beaucoup parmi ces derniers souhaitent pas être assimilés aux pédophiles. Un nombre croissant d'entre eux se détournent ainsi de l'anglicisme boylover pour lui préférer pédéraste.

Aperçu historique

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La pédérastie fut pratiquée en Grèce antique dès la période archaïque, aussi bien comme mode de transmission des valeurs morales et culturelles dans le cadre de l'institution éducative que comme mode de divertissement sexuel. Telle que l'idéalisait les Grecs anciens, la pédérastie consistait en la relation privilégiée (sexuelle ou chaste selon les cas) unissant un homme adulte à un garçon adolescent, étranger à sa famille. Si la plupart des Grecs nouaient des relations à la fois avec des femmes qu'avec des garçons, certains hommes par exception excluaient d'avoir des relations avec les femmes tandis que d'autres rejetaient les relations avec des garçons. Dans la Rome antique, les relations avec les garçons étaient plus informelles et généralement dénuées de préoccupations éducatives, et revêtaient souvent un caractère illicite.

Diverses sources nous renseignent sur l'existence de relations de type pédérastique parmi d'autres peuples de l'Antiquité, comme les Thraces [1], les Celtes ainsi que divers peuples germaniques tels les Hérules ou les Taïfales[2]. Selon Plutarque, les Perses pratiquaient depuis longtemps la pédérastie (alors qu'Hérodote écrit qu'ils l'auraient apprise des Grecs [3]).

Tant au sein qu'au dehors des sociétés où était pratiquée la pédérastie pouvaient se manifester diverses formes d'opposition aux aspects sexuels de celle-ci. Quelques cités grecques interdisaient les relations pédérastiques, tandis que, dans d'autres (comme Sparte), certains affirmaient que seules étaient permises les relations chastes. De la même façon, Platon commence par déprécier puis va jusqu'à condamner les rapports sexuels avec les garçons aimés, et loue par la même occasion l'amant capable de maîtrise de soi et de s'abstenir de consommer la relation.

Le judéo-christianisme condamne également la sodomie (définie de manière assez vague et variable). Cet interdit sera repris par l'Islam et plus tard par le Bahaïsme. Était visée en particulier la pédérastie. Un des Pères de l'Église du IIe siècle, Clément d'Alexandrie recourut au cas de la pédérastie pour dénoncer la religion des Grecs : « Pour ce que vos dieux ne s'abstenaient pas même des garçons. Tel d'entre eux fut l'amant d'Hylas, tel autre d'Hyacinthe, tel autre de Pélops, tel autre de Chrysippe, tel autre de Ganymède. Voilà les dieux que vos épouses sont tenues d'adorer. »[4] En imposant le christianisme comme religion d'État, les premiers empereurs chrétiens éradiquèrent la pédérastie en même temps que toutes les autres manifestations sexuelles de la culture et de la religion gréco-romaine.

Les codes du Haut Moyen Âge prévoyaient des peines sévères pour les contrevenants. Le code du roi wisigoth Chindaswinthe prescrivait que les deux partenaires fussent « émasculés sur le champ et déférés à l'évêque du diocèse où l'acte a[vait] été perpétré en vue d'être placés en détention en isolement ». [1] Ces peines étaient souvent liées à la pénitence donnée après confession. À Rome, à partir de 390 sous le règne de Théodose Ier, le châtiment prévu était le bûcher.

En Europe, la pédérastie fut courante dans la partie de la péninsule ibérique soumise à la domination musulmane (al-Andalus)[5], ainsi qu'en Toscane et dans le nord de l'Italie à la Renaissance[6][7].

Si l'on considère à présent les autres continents, la pédérastie était répandue dans le Japon féodal jusqu'à l'ère Meiji[8], en Chine et en Asie centrale jusqu'au début du XXe siècle, dans l'Inde de l'empire moghol jusqu'à la colonisation britannique, ainsi qu'au sein des Aztèques et des Mayas d'avant la conquête espagnole. Dans le monde musulman, la pédérastie spirituelle faisait partie des enseignements du soufisme. Une tradition pédérastique subsiste encore de nos jours dans certaines régions de l'Afghanistan, du Moyen-Orient, du Maghreb et en Mélanésie.

L'étude des relations sexuelles entre adultes et adolescents, souvent confondues avec la pédophilie, pose aujourd'hui problème dans de nombreux pays, de sorte qu'existent peu de travaux fiables : dans beaucoup de pays occidentaux, le cadre législatif extrêmement contraignant (même pour les chercheurs) rend aujourd'hui pratiquement impossible une étude légale de ces relations en milieu ouvert ; les échantillons sont alors la plupart du temps cliniques (s'agissant des adolescents, qui en outre, souvent, ne sont pas distingués des enfants) ou « judiciaires » (s'agissant des adultes) et la question de leur représentativité peut être soulevée.

Les relations sexuelles de type pédérastique soulèvent des questions morales et légales (lorsque l'adolescent n'a pas atteint l'âge de la majorité sexuelle). *** familles nucléaires, monoparentales, éclatées > importance de la relation parent/enfant, facteur psychologique etc. : à évoquer brièvement ***

Bien que les relations pédérastiques aient été tenues pour bénéfiques par des philosophes de l'Antiquité, par les samourais ou encore par des auteurs comme Oscar Wilde, beaucoup de gens à l'heure actuelle les réprouvent, en affirmant qu'elles ont des effets négatifs sur le développement psychologique des adolescents. Quelques études, comme celle de Bruce Rind et alia publiée en 1998 par l'Association Américaine de Psychologie (American Psychological Association), concluent que de tels effets sont loin d'être systématiques.

See Historical pederastic relationships and Pederasty in the modern world

Social class factors

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*** Avis de Didumos : je ne vois pas trop la pertinence de cette section dans l'article principal. Je serais d'avis ou bien de la supprimer ou bien de l'inclure dans la partie précédente (Aperçu historique). ***

Pederastic relationships in a number of different societies were identified with the upper classes, or with class difference between the partners. This class difference at times was seen as facilitating the relationship by providing upward mobility when the man was from the upper class and the boy from a poor family. In other cases it became a symbol of the power of love to transcend class distinctions, as in pre-modern Japan where the fact that high-born lovers entered into devoted relationships with boys from the lower classes was held up to admiration.

In ancient Sparta pederasty was practiced by the aristocracy as an educational device. In Athens the slaves were expressly forbidden from entering into pederastic relations with the free-born boys. In medieval Islamic civilization, pederastic relations "were so readily accepted in upper-class circles that there was often little or no effort to conceal their existence."[9]

Ganymede rolling a hoop and bearing aloft a cockerel - a love gift from Zeus (in pursuit, on obverse of vase).
Attic red-figure crater, 500-490 BCE; Painter of Berlin; Louvre, Paris)
Articles principaux : Pédérastie en Grèce antique et Philosophie de la pédérastie grecque

Les Grecs anciens furent les premiers à décrire, étudier, systématiser et établir la pédérastie en tant qu'institution, dans le contexte de leurs Cités-États. Le sujet de la pédérastie fut matière à des analyses détaillées. Parmi les principales questions débattues, on trouvait :

  • La pédérastie est-elle bonne ou non ?
  • Quelle forme la pédérastie devrait-elle prendre, charnelle ou bien chaste ?
  • Quels types d'actes sexuels peuvent être tenus pour légitimes ?
  • La pédérastie est-elle supérieure à l'amour pour les femmes ?

Platon fut l'un des premiers à critiquer puis à condamner les rapports sexuels dans le cadre des relations pédérastiques, proposant que l'amour des hommes pour les garçons s'abstienne de toute manifestation à caractère sexuel et progresse plutôt de l'admiration pour les vertus particulières de l'amant à l'amour de l'idée de vertu elle-même.

Les relations pédérastiques prenaient la forme d'un mentorat, dans le cadre du couple formé d'un homme et un garçon. Ces mentorats recevaient l'aval de l'État et se voyaient consacrés par l'institution religieuse. Voir en:Mythology of same-sex love. Il fallait également que la relation pédérastique fût approuvée par le père du garçon. Les garçons étaient susceptibles d'entrer dans de telles relations dès le début de la puberté, à peu près au même âge que les filles grecques étaient données en mariage. Outre des cadeaux rituels spécifiques, on attendait du mentor qu'il participe à l'éducation et à la formation du jeune homme. Ces relations prenaient souvent place dans un contexte militaire. Voir en:Homosexuality in the militaries of ancient Greece.

La pédérastie était la forme idéalisée d'une homosexualité transgénérationnelle qui, en dehors de ce cadre institutionnel, pouvait s'exprimer de manière plus triviale à travers la prostitution ou le recours à de jeunes esclaves.


La dimension physique de la pédérastie s'échelonne de la pleine chasteté aux rapports sexuels. Les représentations artistiques de la pédérastiques montrent généralement l'homme debout, tenant d'une main le menton du garçon, tendant l'autre main pour caresser ses parties génitales. De récentes fouilles ont permis la découverte de pièces montrant une réciprocité du désir.

La pédérastie était répandue à travers la majeure partie de la Grèce antique. On pensait que l'État bénéficiait du fait que cette forme de relation permît de canaliser la jeunesse. À Sparte, par exemple, si le garçon commettait quelque infraction, ce n'est pas lui qui était puni mais son amant. L'armée bénéficiait aussi de la pédérastie en laissant se battre les amants côte à côte, chacun s'efforçant de briller aux yeux de l'autre.

On disait aussi des couples pédérastiques qu'ils étaient redoutés des tyrans, en raison de la force du lien unissant les amants, plus grande que l'obéissance au tyran. Plutarque cite en exemple Harmodius et Aristogiton d'Athènes. D'autres, tel Aristote, écrivent que certaines cités encourageaient la pédérastie comme moyen de contrôle démographique, en dirigeant le désir sexuel vers des voies non procréatives (un aspect de la pédérastie auquel recoururent plus tard d'autres sociétés, tels les Siwan et peut-être les Mélanésiens).

***Commentaire de Didumos : en l'absence (provisoire, bien sûr) d'un article indépendant plus détaillé, je trouve cette section un peu faible. Pour l'instant, je traduis et j'importe à droite, à gauche. Il y aura matière à amélioration.***

D'abord tenue par les Romains pour une coutume grecque décadente, la pédérastie était réprouvée et peu pratiquée aux premiers temps de la République. À mesure toutefois que la culture grecque imprégnait la civilisation romaine, la pratique s'en répandit peu à peu, dans un cadre néanmoins tout différent. Dépourvues de caractère rituel, les relations pédérastiques avaient cessé de relever de l’homosexualité initiatique. Il faut noter que ce processus avait déjà été amorcé chez les Grecs, de plus en plus sophistiqués et cosmopolites. Les relations pédérastiques apparaissaient mues principalement par le désir sexuel, tout comme les relations sexuelles entre hommes et femmes.

Certains auteurs condamnaient la pédérastie au même titre que d'autres pratiques que l'époque tolérait généralement avec une certaine indulgence. Tacite attaque ainsi les coutumes grecques des «gymnasia et otia et turpes amores » (les palestres, l'oisiveté et les amours honteuses).[10] Les empereurs, cependant, s'adonnaient aux amours masculines (la plupart du temps à caractère pédérastique), à l'exception d'un seul, semble-t-il : Claude, qui selon Edward Gibbon fut des quinze premiers empereurs « le seul dont le goût en amour ait été parfaitement convenable », manière de suggérer qu'il fut le seul à ne pas s'adonner aux relations sexuelles avec de hommes ou des garçons. [11]

Sans critiquer la pédérastie elle-même, d'autres auteurs blâmèrent ou vantèrent tel ou tel de ses nombreux aspects. Les amours pédérastiques avaient la faveur de Martial, pour qui elles tirent leur essence de la nature même du garçon plutôt que de la nature des activités sexuelles pratiquées : surpris par son épouse « au sein d'un garçon » et se voyant par elle offrir « la même chose », il lui opposa une liste de personnages mythologiques qui, bien que mariés, prirent des garçons pour amants et rejeta sa proposition en concluant qu'« une femme a seulement deux vagins ».[12]

La pédérastie fut de moins en moins acceptée au fil des siècles, atteignant son zénith sous le règne de l’empereur Hadrien (tout autant amateur de garçons que Trajan son prédécesseur) qui après la mort prématurée de son jeune amant Antinoüs fit ériger des statues à son effigie dans tout l’Empire, allant jusqu’à l’élever au rang de dieu.

Judaïsme et christianisme

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***Commentaire de Didumos : là encore, je trouve cette section un peu légère. L'expression "judéo-christianisme" est déjà en soi discutable. Sans même rentrer dans les débats sur la pertinence du concept de judéo-christianisme, le judaïsme n'a jamais eu les visées expansionnistes du christianisme devenu religion d'État : leur rejet commun de la pédérastie n'a pas le même sens ni la même portée chez l'un et chez l'autre. J'essaierai de développer un peu cette partie « quand j'aurai le temps ». D'ici là, j'espère que quelqu'un d'autre s'y sera déjà mis avant moi, bien sûr. :-) ***

Condamnée par l’Ancien Testament et par les épîtres de Paul, la pédérastie, symbole de la culture païenne classique et perçue comme un obstacle à la conversion, fut combattue de façon virulente par le christianisme montant jusqu’à se voir frapper d’interdiction par les empereurs byzantins. La répression frappa même les discours sur le sujet.[13]

Toutefois, l'épisode des évangiles (Matthieu 8:5-13 et Luc 7:1-10) rapportant la guérison par Jésus du serviteur « cher » au centurion a pu être lu par certains comme le signe que Jésus ne condamnait pas les amours masculines. Supposant le serviteur amant du centurion, ils estiment que ce récit « peut être lu comme l'acceptation par Jésus d'une relation pédérastique, et même sa collaboration à celle-ci ».[14]

Autres peuples

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La pédérastie dans l'Antiquité ne fut pas l'apanage des Grecs et des Romains. Dans les Deipnosophistes, Athénée de Naucratis écrit que les Celtes la pratiquaient également et qu'ils préféraient l'amour des garçons, en dépit de la beauté de leurs femmes. D'aucuns auraient eu pour habitude de dormir sur des peaux de bêtes, avec un jeune amant de chaque côté. Cette interprétation du texte a été contestée par Hubbard, qui en propose une autre lecture : un garçon d'un côté, une femme de l'autre (Hubbard, 2003; p.79). D'autres auteurs de l'Antiquité confirment la pratique de la pédérastie chez les Celtes : Aristote, Politique, II 6.6. Athen. XIII 603a., Strabon (iv. 199) et Diodore de Sicile (v. 32)).

La question de la pédérastie des Perses et de ses origines fut même débattue durant l'Antiquité. Hérodote écrit que les Perses l'avaient apprise des Grecs : « Ils se portent avec ardeur aux plaisirs de tous genres dont ils entendent parler, et ils ont emprunté des Grecs l'amour des garçons. »[15] Plutarque, toutefois, affirme que les Perses recouraient à des garçons eunuques « à la manière grecque » bien avant les premiers contacts entre les deux cultures.[16] Platon écrivit que les Perses proscrivaient toutefois la pédérastie sur les territoires conquis, par peur de voir se lever contre eux de nouveaux couples d'amants tel celui formé par Aristogiton et Harmodius.[17]

Formes post-classiques et modernes

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Grâce à la meilleure conservation des documents littéraires et historiques des époques ultérieures, on dispose de comptes rendus en bien plus grand nombre s'agissant des différentes formes de pédérastie pratiquées par la suite, qu'elles s'inscrivent dans le prolongement de la tradition méditerranéenne ou bien dans le cadre de traditions bien distinctes, comme en Chine et au Japon. Jusqu'au XXe siècle, les rapports de type plus ou moins pédérastique constituèrent le modèle le plus fréquent des rapports homosexuels masculins.

Europe occidentale

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Amor Vincit Omnia (Love Conquers All)
Caravaggio, 1602 - 1603; Oil on canvas; Staatliche Museen, Berlin
Painted for a patron who veiled the work, revealing it only to selected viewers. Love, embodied by a wanton boy, triumphs over all human endeavors: war, science, music, government.

L'éros pédérastique a contribué de façon significative à la richesse de l'histoire artistique et littéraire de l'Occident. La redécouverte de l'Antiquité lors de la Renaissance vit fleurir de nouveau les liaisons pédérastiques. Parmi les artistes de l'époque qui eurent des relations amoureuses avec des garçons, on trouve Théophile de Viau, Marsilio Ficino, Benvenuto Cellini, le Caravage ou encore Michel-Ange. Antonio Rocco fut l'auteur d'un plaidoyer philosophique (peut-être ironique) de la pédérastie : dans L'Alcibiade, fanciullo a scola (Alcibiade enfant à l'école également connu en français sour le titre Pour convaincre Alcibiade), un enseignant réussit petit à petit à avoir raison des objections de son bel élève aux relations charnelles, suite à un échange argumenté.

À la même époque, l’Église catholique eut recours à tous les moyens à sa disposition, aussi bien dans les tribunaux civils que dans ceux de l’Inquisition, pour combattre ce qu’elle désignait comme la « corruption de sodomie ». Les hommes étaient condamnés à des peines d’amende ou d’emprisonnement, les garçons aux châtiments corporels. Les peines les plus sévères, comme le bûcher, étaient réservées d’ordinaire aux infractions commises sur les plus jeunes ou bien avec violence.

La ville de Florence en particulier était alors renommée pour la fréquence des relations pédérastiques qui s’y nouaient. La pédérastie y était si répandue qu’en 1432 la cité mit en place le corps des Ufficiali di Notte (les officiers de la nuit) en vue d’éradiquer les pratiques « sodomistes ». De 1432 à 1502, le nombre d’hommes accusés de sodomie s’éleva à plus de 17.000 (pour un nombre de condamnations s’élevant à 3.000). La réputation de Florence était telle que les Allemands se mirent à désigner les pédérastes par le nom Florenzer et le fait d’avoir des relations sexuelles avec un jeune garçon par le néologisme verbal florenzen. Les Italiens toutefois ne furent pas sans prendre note des goûts de leurs visiteurs : les Napolitains, parlant de pédérastie, la désignait par l'expression du « vice anglais » (Il vizio inglese).[18] Les Anglais n'étaient pas en reste, attribuèrent longtemps cette forme de « corruption » aux Français et aux Italiens : Jonathan Swift, dans sa satire intitulée A Tale of a Tub, décrit une grande Académie, constituée d'abord d'« une grande école pédéraste, avec des maîtres français et italiens ».

Au XVIIe siècle, pourtant, les rôles féminins du théâtre élisabéthain étaient tenus par des garçons, car les femmes n’avaient pas le droit de monter sur les planches. Cette situation fut propice aux relations de type pédérastique. La Nuit des Rois, pièce de William Shakespeare, se délecte de cette ambiguïté sexuelle caractérisant le théâtre élisabéthain : une jeune femme déguisée en page s’éprend de son seigneur, tandis qu’une dame tombe amoureuse dudit page, qui après avoir recouvré sa véritable identité épousera pour finir son ancien seigneur – autant de situations impliquant une jeune travestie, incarnée à la scène par un garçon. Shakespeare est par ailleurs l’auteur de Sonnets qui pour une grande partie concernent un individu de sexe masculin, dont l’identité n’a jamais pu être établie avec certitude mais qui pourrait avoir été le jeune William Herbert. Ces poèmes toutefois relaient une morale sexuelle traditionnelle, dans la mesure où ils exhortent le « beau garçon » (fair youth) à renoncer aux aventures sexuelles, à se marier et à avoir des enfants. Même si l’on fait abstraction de certains propos attribués à Christopher Marlowe dans le cadre de son procès pour athéisme (« Ceux qui n’aiment ni le tabac ni les garçons sont des idiots »), plusieurs passages des pièces et poèmes de l’auteur laissent supposer chez lui des inclinations pédérastiques. Privées ou publiques, les écoles anglaises ont par ailleurs été longtemps réputées abriter des relations de type pédérastique.[19]

Au XVIIIe siècle, l'amour pédérastique a trouvé une incarnation musicale inattendue dans l'air de Phébus-Apollon dédié au jeune Hyacinthe, dans la cantate profane BWV 201 de Jean-Sébastien Bach, Geschwinde, ihr wirbelnden Winde (Der Streit zwischen Phoebus und Pan) (Le concours entre Phébus et Pan).

Many artistic representations of pederasty reflected an unfavorable light upon it. In that category are works by artists like Rembrandt, whose Rape of Ganymede satirizes the love of boys, turning the youth into a squalling toddler urinating in fright, and the lover into a bird of prey.

Rape of Ganymede
Rembrandt Harmenszoon van Rijn, 1635; Oil on canvas; Gemäldegalerie, Dresden

In the 19th century, the gradual re-discovery of the sites of antiquity in Italy and Greece fueled a new interest in these old civilizations, particularly in Grande-Bretagne and Germany. Accordingly, pederastic relationships again became en vogue in the life and work of artists, for example in poetry (Lord Byron, Johann Wolfgang von Goethe, Walt Whitman, Paul Verlaine), literature (Oscar Wilde, Jules Verne), paintings (Henry Scott Tuke), and photography (Wilhelm von Gloeden). The most conspicuous group of pederastic writers in 19th-century England were the Uranian poets.

Some northern European writers to ascribed pederastic tendencies to populations in southern latitudes. Richard Francis Burton evolved his theory of the Sotadic zone, and area bounded roughly by N. Lat. 43° N. Lat. 30°, stretching from the western shores of the Mediterranean Sea to the Pacific Ocean. Likewise, Wilhelm Kroll, writing in the Pauly-Wissowa encyclopaedia in 1906, asserted that "The roots of pederasty are found first of all in the existence of a contrary sexual feeling that is probably more frequent in southern regions than in countries with moderate climates."

The end of the 19th century, marked by Oscar Wilde's trial and his defense of pederasty, saw increasing conflict over the issue of social acceptance of pederasty. A number of other pederastic scandals erupted around this time, such as the one involving the German industrialist Friedrich Alfred Krupp, which drove him to suicide. In the same vein, in a work that was to influence the evolution of communism's attitude towards same-sex love, the German political philosopher Friedrich Engels, Karl Marx's collaborator, denounced the ancient Greeks for "the abominable practice of sodomy" and for degrading "their gods and themselves with the myth of Ganymede". (Origin of the Family, Private Property, and the State)

This strife also involved the Young Wandervogel movement, an organization similar to the Boy Scouts, but emphasizing a more romantic view of nature. Young Wandervogel was itself spawned by the Wandervogel movement, which took flight in 1896, the same year that the journal Der Eigene went to press. It was published by a twenty-two year old German, Adolf Brand (1874-1945), and it advocated classical pederasty as a cure for the moral flabbiness of German youth. Influenced by the ideas of Gustav Wyneken, the Wandervogel movement was quite open about its homoerotic tendencies, although this kind of affection was supposed to be expressed in a mostly nonsexual way. The founding of Young Wandervogel happened largely as a reaction to the public scandal about these erotic tendencies, which were said to alienate young men from women.

The Way of the Academicians
From Hua Ying Chin Chen (Variegated Positions of the Flower Battle) China, Ming dynasty (1368–1644)

In tenth-century China courting male couples consisted of the older ch’i hsiung (契兄) and the younger ch’i ti. (契弟) (The terms mean, literally, sworn elder brother and younger brother. It is very common in the Chinese culture to conceptualize many kinds of alliances as fictive kinship relationships.) Boy marriages, which lasted for a set period after which the younger partner would find a wife (often with the help of the older one) appear to have been part of the culture in the province of Fujian in pre-modern times. The marriages were said to have been celebrated by the two families in traditional fashion, including the ritual "nine cups of tea". The popularity of these pederastic relationships in Fujian, where they even had a patron god, Hu Tianbao, gave rise to one of the euphemistic expressions for same-sex love in China, "the southern custom". Men's sexual interest in youths was also reflected in prostitution, with young male sex workers fetching higher prices than their female counterparts as recently as the beginning of the twentieth century.

Main article: Shudo
Tryst between a man and a youth
Miyagawa Isshô, ca. 1750; Panel from a series of ten on a shunga-style painted hand scroll (kakemono-e); sumi, color and gofun on silk. Private collection.

In Japan, the practice of shudo, the "Way of the Young" paralleled closely the course of European pederasty. It was prevalent in the religious community and samurai society from the medieval period on, and eventually grew to permeate all of society. It fell out of favor around the end of the 19th century, concurrently with the growing European influence.

Its legendary founder is Kukai, also known as Kobo Daishi, the founder of the Shingon school of Buddhism, who is said to have brought the teachings of male love over from China, together with the teachings of the Buddha. Monks often entered into love relationships with beautiful youths known as "chigo", which were recorded in literary works known as "chigo monogatari".

Early European visitors were struck by the openness and ubiquity of such relationships. The Portuguese Jesuit Alessandro Valegnani, in 1591 observed that "the youths and their partners, not seeing the matter as grave, do not hide it. Indeed they find honor in it and speak of it openly. To wit, not only does the doctrine of the bonzes not view it as evil, but they themselves engage in this custom, seeing it as completely natural and even virtuous."

One of the earliest mentions of male attraction to boys is that of Gongmin of Goryeo (r. 1351–1374), the 31st king of the Goryeo dynasty, who was famous for his predilection for falling in love with young boys. After the death of his wife in 1365 he is reputed to have spent his time in the practice of Buddhism and relations with boys, establishing an organization for their recruitment. [2]

Paul Michaut, a French physician writing in 1893, described Korea as a country where "[p]ederasty is general, it is part of the mores; it is practiced publicly, in the street, without the least reprobation." He associated its prevalence with that of syphilis which was likewise general: "[T]he non-contaminated subjects are the exception." (Proschan, Frank "Syphilis, Opiomania, and Pederasty": Colonial Constructions of Vietnamese (and French) Social Diseases" Journal of the History of Sexuality — Volume 11, Number 4, October 2002, pp. 610–636)

Australasie

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In the Melanesia, many native cultures employed boy insemination rites integral to coming-of-age rituals lasting from mid- to late childhood, as documented in the writings of Gilbert Herdt. In Papua-New Guinea and nearby islands, some native tribes (about 20% at the end of the twentieth century, a proportion that is decreasing as contacts with foreigners cause western mores to become prevalent) consider sperm to be the essence of masculinity and a source of strength, and a substance that does not form spontaneously but must be introduced. As a result, a mentor, chosen by the father and ideally the mother's young adult brother, has the duty of planting it in the body of their prepubescent son as part of extended initiation rites.

The mentor also has the duty of educating the boy and seeing to his proper entry into manhood. They sleep and work together until the boy is mature. Men who have had their first or second child are expected to relinquish the mentoring function to younger adults. Casual encounters between boys and men are also accepted, but the boy must be the recipient, to avoid damaging his growth. Thus the Melanesian male would go through a sexual cycle beginning with homosexuality, passing through bisexuality and ending with heterosexuality.

Monde musulman

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Bacchá dancing boy in Samarkand
Traditionally, dancers and sex workers in Central Asia. (photo ca. 1905 - 1915)
See main article: Pederasty in the Islamic world

For a period starting in the 800's and ending in the mid 1800's, pederastic relationships, poetry, art and spirituality were a prominent and pervasive feature of Islamic culture from Moorish Spain to Northern India. The forms of this pederasty ranged from the chaste and spiritual adoration of beautiful youths at one extreme, to the violent and forcible use of unwilling boys at other. While sodomy was considered a major sin, other aspects of same-sex relations were not, though they were problematized to various degrees at various times and places.

Its seeming co-relation with the rise of Islam has been commented on by modern historians, who suggest that the protective attitude of Islam towards women, which removed them from public life, as well as the tendency of Islamic law to accommodate within the domain of "private behavior" activities that would take place regardless, as long as they do not interfere with public order.[20]

Literature and art reflected the fascination with love in general and beautiful boys in particular. The lover was conceived as martyr and hero. His desire, known as ishq, was glorified as mad, unreasonable, ecstatic, impossible to satisfy and leading even to death. An Arab proverb claims that "Ishq is a fire that burns down everything but the object of desire".[21]

The Mughal period saw strong pederastic influences in government, arts and literature. Poetry in ghazal form was a favorite means of such expression, produced by poets such as Mir Taqi Mir.

In central Asia the practice is reputed to have long been widespread, and remains a part of the culture. Though no longer widely practiced, boy marriages nevertheless still occur. In the aftermath of the US-Afghan war, western mainstream media have reported derisively on patterns of adult/adolescent male relationships, documented in Kandahar in Afghanistan. These reports however have been characterized as "privileging a political spin over more precise and informative writing", and as suffering from ethnocentric bias (Stephanie Skier, in queer.). Besides relationships following the pederastic model, cases of sexual brutality by men against youths — in this instance as one aspect of the military use of children — have also been documented. In the northern, Turkic-speaking areas, one manifestation of the pederastic tradition were the entertainers known as bacchá (a Turkik Uzbeki term etymologically related to the Persian bachcheh, "boy" or "child", sometimes with the connotation of "catamite").

The construction of same-sex love in the Middle East has been influenced by its history and geography. Hellenistic elements can be recognized in the use of the wine boy as a symbol of homoerotic passion. Islam has been another force shaping the ways in which same-sex love is understood and practiced in the Middle East. The valorization of youthful male beauty is found in the Qur'an itself: "And there shall wait on them [the Muslim men] young boys of their own, as fair as virgin pearls." (Qur’an 52:24; 56:17; 76:19). Islamic jurisprudence generally considers that attraction towards beautiful youths is normal and natural. In order for any sexual act to be a punishable offense four witnesses were required.

Youth conversing with suitors
Miniature illustration from the Haft Awrang of Jami, in the story A Father Advises his Son About Love. Freer and Sackler Galleries, Smithsonian Institution, Washington, DC.

The manifestations of pederastic attraction vary. At one extreme they are indeed of a chaste nature, incorporated into Islamic mysticism. (see Sufism) Conservative Islamic theologians condemned the custom of contemplating the beauty of young boys. Their suspicions may have been justified, as some dervishes boasted of enjoying far more than "glances", or even kisses. Despite opposition from the clerics, the practice has survived in Islamic countries until only recent years, according to Murray and Roscoe. See References section below

In post-Islamic Persia, where, as Louis Crompton claims, "boy love flourished spectacularly", art and literature also made frequent use of the pederastic topos. These celebrate the love of the wine boy, as do the paintings and drawings of artists such as Reza Abbasi (15651635). Western travelers reported that at Abbas' court (some time between 1627 and 1629) they saw evidence of homoerotic practices. Male houses of prostitution amrad khaneh, "houses of the beardless", were legally recognized and paid taxes.[22]

In the Ottoman empire, same-sex relations between men and youths were often of a mercantile nature. The sex workers involved were either entertainers such as the köçeks or masseurs in the hammams known as tellak. The sexual doings of the Turks came under frequent criticism by their Christian neighbors. There were exceptions as well. Osman Agha of Temeşvar who fell captive to the Austrians in 1688 wrote in his memoirs that one night an Austrian boy approached him for sex, telling him "for I know all Turks are pederasts".[23] The European conception of "all Turks are pederasts" possibly rooted in the often military nature of contacts with Ottoman Turks. Although zamparas (men drawn to women) outnumbered kulamparas (men drawn to boys) in society, Turkish military culture (especially Janissary culture) had pederasty as a principal aspect Modèle:Facts. Young Christian soldiers who were imprisoned by Turks were often raped and Janissary regiments (named orta) would frequently engage in skirmishes for rights over a young and beautiful novice (civelek)Modèle:Facts. In 1770s, Âşık Sadık the poet wrote, in an address to the Sultan: Lût kavmi döğüşür, put kavmi bozar. Askerin lûtîdir, bil Padişahım ("The people of Lot fight, the people of idolatry spoil. Know, my Sultan, that your soldiers are sodomites").[24] Studies of Ottoman criminal law, which is based on the Sharia, reveal that persistent sodomy with non-consenting boys was a serious offense and those convicted faced capital punishment.

See also Homosexuality and Islam, Köçek, Tellak and Hammam

Amérique du Nord

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"Of the Koniagas of Kodiak Island and the Thinkleets we read, 'The most repugnant of all their practices is that of male concubinage. A Kodiak mother will select her handsomest and most promising boy, and dress and rear him as a girl, teaching him only domestic duties, keeping him at women's work, associating him with women and girls, in order to render his effeminacy complete. Arriving at the age of ten or fifteen years, he is married to some wealthy man who regards such a companion as a great acquisition. These male concubines are called Achnutschik or Schopans' (the authorities quoted being Holmberg, Langsdorff, Billing, Choris, Lisiansky and Marchand). The same is the case in Nutka Sound and the Aleutian Islands, where 'male concubinage obtains throughout, but not to the same extent as amongst the Koniagas.' The objects of 'unnatural' affection have their beards carefully plucked out as soon as the face-hair begins to grow, and their chins are tattooed like those of the women. In California the first missionaries found the same practice, the youths being called Joya." (Bancroft, i. 415 and authorities Palon, Crespi, Boscana, Motras, Torquemada, Duflot and Fages). (R. F. Burton, Terminal Essay)

Amérique centrale

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Bernal Diaz del Castillo, in his The Conquest of New Spain, reported that the Mexica peoples regularly practiced pederastic relationships, and male adolescent sacred prostitutes would congregate in temples. The conquistadores, like most Europeans of the 16th century, were horrified by the widespread acceptance of sex between men and youths in Aztec society, and used it as one justification for the extirpation of native society, religion and culture, and the taking of the lands and wealth; of all customs of the Nahuatl-speaking peoples, only human sacrifice produced a greater disapproval amongst the Spaniards in Mexico. The custom died out with the collapse of the Aztec civilization.

Though early Mayans are thought to have been strongly antagonistic to same-sex relationships, later Mayan states employed pederastic practices. Their introduction was ascribed to the god Chin. One aspect was that of the father procuring a younger lover for his son. Juan de Torquemada mentions that if the (younger) boy was seduced by a stranger, the penalty was equivalent to that for adultery. Bernal Diaz reported statues of male pairs making love in the temples at Cape Catoche, Yucatan.

See main article, Albanian pederasty

As late as the mid-1800s, Albanian young men between 16 and 24 seduced boys from about 12 to 17.[25] In the literature, the lover is called ashik and the beloved, dyllber.[3] A Geg married at the age of 24 or 25, and then he usually, but not always, gave up boy-love.

Modern constructs

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Main article: Pederasty in the modern world

The literary pederastic tradition was continued by writers such as André Gide, Thomas Mann, Henry de Montherlant, Eric Satie, Benjamin Britten, Pier Paolo Pasolini, Fernando Vallejo, William S. Burroughs and Allen Ginsberg.

After the middle of the century, the underage pederastic element of the gay liberation movement was repudiated by the movement as a whole, largely as a result of the growing voice of women in the community.[réf. nécessaire] This has been criticized by Camille Paglia and others as counterproductive and conducive to a ghettoization of homosexuality. In the decades since embracing an egalitarian model of relationships, the western gay-rights movement has made rapid progress toward marriage equality, legal protection, and other goals. Instead of using Greek pederasty as a model, it is those rarer instances of homosexuality which are more egalitarian (such as between Alexander the Great and his friend Hephaestion) that gay love looked to for an understanding of present-day relationships.

Presently, no society is openly making use of liminal same-sex love — relations with young people on the threshold of becoming adults — to further social goals, despite their lawful status in countries granting erotic emancipation to adolescents in their mid-teens. Even when legal, some in the west perceive such relationships in the light of feminist and postmodern theory as an abuse of power when the older partner is in a position of educational, religious, economic, or other form of institutional authority over the younger partner.

Currently, in the news media the term tends to be incorrectly used as a synonym for pedophilia, even though the latter designates the sexual attraction of adults to prepubescent boys or girls. This confusion may arise from the fact that a single organization, NAMBLA, is the most prominent public advocate for both groups, making the practical distinction between pederast and pedophile activism difficult to define, whatever their theoretical differences.

Historical pederastic relationships

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Whitman & Duckett
Main article: Historical pederastic couples

Over the course of history there have been a number of recorded erotic mentoring relationships between older men and adolescent boys. All of these followed at least some aspects of classical pederasty. In some of these cases both members eventually became well known historical figures, in others only one of the two achieved that distinction.

Proverbes et couplets

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  • Afghanistan
    • Kadr-i-kus Aughán dánad, kadr-i-kunrá Kábuli. (La valeur du con, l'Afghan la connaît, la valeur du cul, c'est le Kabouli.) Allusion aux pratiques pédérastiques en Afghanistan.[26]
  • Brésil
    • Homem, para ser homem, tem que dar primeiro. (Les hommes, pour être des hommes, doivent d'abord donner.) Folklore moderne. Dit par des jeunes gens aux garçons qu'ils veulent convaincre de faire l'amour.[27]
  • Chine
    • Un beau garçon peut ruiner une vieille tête, une belle femme peut embrouiller une langue. Xun Xi, in Intrigues of the Warring States.[28]
  • Égypte
    • Pour un garçon, ils tueraient. Pour une femme, jamais. Proverbe de l'oasis de Siwa. [29]
    • Dans la maison de son père, la vertu d'un garçon est à l'abri, mais qu'il se fasse derviche et les sodomites feront la queue derrière lui. Attaque contre la pratique soufie de contempler de beaux garçons. Kitab Hazz al-Quhuf de Yusuf al-Shirbini, XVIIe s.[30]
  • États-Unis d'Amérique
    • How do you separate the men from the boys? With a crowbar. (Comment séparez-vous les hommes des garçons ? Avec un pied-de-biche.) Folklore moderne. Plaisanterie en forme d'insinuation à l'égard d'un groupe ou d'une localité particulière (la Marine, l'Armée américaine, etc.). [4], [5]
  • France
    • Ci-gît un Jésuite, Passant, serre les fesses et passe vite ! Épitaphe satirique, allusion ironique aux habitudes pédérastiques des prêtres catholiques.[31]
  • Grèce antique
    • Ὡς λύκοι ἄρν’ ἀγαπῶς’, ὣς παῖδα φιλοῦσιν ἐρασταί. (Comme des loups aiment un agneau, ainsi des amants chérissent un garçon.) Cité par Socrate dans le Phèdre.[32]
    • Un amant est le meilleur ami qu'un garçon puisse avoir. [33]
    • Οἱ παῖδες λαβύρινθος ἀνέξοδος. (Les garçons sont un labyrinthe sans issue.) Rhianos de Crète, dans La muse garçonnière.[34]
    • Tu peux le porter taureau, si tu l'as porté veau. Sous forme latine également dans la Rome antique : Taurum tollet, qui vitulum sustulerit. Se disait pour excuser les relations d'un homme avec des "garçons" qui n'étaient plus adolescents.[35]
  • Maroc
    • Pour qu'un garçon mémorise le Qur'an, il faut que l'imam lui monte dessus. Adage nord-africain.[37]
    • الى ما تربي شي زامل * ما ينحرج شي رجل
("Celui qui n’a pas été éduqué en giton ne sera jamais un homme !") Proverbe des Djebala.[38]
  • Moyen-Orient
    • Avec du vin et des garçons aux alentours, les moines n'ont pas besoin du Diable pour les tenter. Adage chrétien de l'Antiquité.[39]
  • Pakistan
    • Des femmes pour enfanter, des garçons pour le plaisir, mais des melons pour le pur délice. Proverbe pachtoune, également rapporté sous des formes similaires dans les pays arabes, en Iran et en Afrique du Nord.[40]

Then spoke the headmaster of Rugger,

A most accomplished old bugger:
"I spend half each night
With a smooth catamite.
My wife? I don't even hug 'er"

(Alors parla le directeur de Rugger, / Un vieux bougre accompli : / "Je passe la moitié de chaque nuit / Avec un doux mignon. / Ma femme ? Je ne l'embrasse même pas.)[41]

Filmography

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Main article: Pederastic filmography

Beginning with the 1960's, the barriers against exploring this practice began to come down, and a series of films, often of a more or less autobigraphical nature, began to document the stories of relationships between men and boys. For a list of such movies, please see the main article.

  1. Ovide, Métamorphoses, 10.67-85
  2. Ammianus Marcellinus, Rerum Gestarum, XXXI 9.5
  3. Hérodote, Enquête, I.135
  4. Clément d'Alexandrie, Exhortation aux Grecs 2.28P
  5. Arié, Rachel. España musulmana (Siglos VIII-XV) in Historia de España, ed. Manuel Tuñón de Lara, III. Barcelona: Labor, 1984.
  6. Michael Rocke, Forbidden Friendships: Homosexuality and male Culture in Renaissance Florence, Oxford, 1996
  7. Guido Ruggiero, The Boundaries of Eros: Sex Crime and Sexuality in Renaissance Venice, Oxford, 1985
  8. T. Watanabe & J. Iwata, The Love of the Samurai: A Thousand Years of Japanese Homosexuality, London: GMP Publishers, 1987
  9. Marshall Hodgson, The Venture of Islam, Chicago and London, 1974; 2:146
  10. Tacite, Annales, 14.20
  11. Edward Gibbon, Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain,volume 1
  12. Martial, Épigrammes, XI.43
  13. Clément d'Alexandrie, Paedagogus, II.6
  14. Theodore W. Jennings, Jr., Man Jesus Loved: Homoerotic Narratives from the New Testament, Pilgrim Press, 2003
  15. Hérodote, Histoire, I.135, traduction Larcher, Paris, Charpentier, 1850.
  16. Plutarque, De Malig. Herod. xiii.ll
  17. Platon, Le Banquet, 182c.
  18. R. F. Burton, Terminal Essay.
  19. H. Montgomery Hyde, The Love That Dared Not Speak Its Name, pp.110-112; Boston: Little, Brown, 1970
  20. Walter Andrews and Mehmet Kalpakli, The Age of Beloveds: Love and the Beloved in Early–Modern Ottoman and European Culture and Society, Durham and London, 2005
  21. Shamsur Rahman Faruqi, Conventions of Love, Love of Conventions: Urdu Love Poetry in the Eighteenth Century, unpublished paper, 2001
  22. Janet Afary & Kevin Anderson, Foucault and the Iranian Revolution: Gender and the Seductions of Islamism, (University of Chicago Press, 2005
  23. Temeşvarlı Osman Ağa, Gâvurların Esiri, Istanbul, 1971
  24. Hulki Aktunç, Erotologya, Istanbul, 2000
  25. J.G. von Hahn, Albanische Studien, 1854, p.166
  26. Richard Francis Burton, The Book of the Thousand Night and a Night, "Terminal Essay"
  27. Murray, S.O., Latin American Male Homosexualities. Albuquerque ; p. 241-255
  28. Bret Hinsch, Passions of the Cut Sleeve, University of California Press, 1990 ; p. 31
  29. Gregersen and Maugham, Sexual Practices: The Story of Human Sexuality, New York, 1983; p. 203
  30. Khaled El-Rouayheb, Before Homosexuality in the Arab-Islamic World, 1500-1800 Chicago, 2005 ; p. 37
  31. Richard Francis Burton, The Book of the Thousand Night and a Night, "Terminal Essay"
  32. Platon, Phèdre, 18
  33. Platon, Phèdre, 231
  34. Rhianos de Crète, La muse garçonnière, 93
  35. Pétrone, Le Satyricon, III.67
  36. Michael Rocke, Forbidden friendships: Homosexuality and Male Culture in Renaissance Florence, Oxford, 1996 ; p. 87
  37. Richard Francis Burton
  38. Auguste Mouliéras, Le Maroc inconnu : étude géographique et sociologique. 2ème partie, Exploration des Djebala (Maroc Septentrional), Augustin Challamel, Paris, 1899
  39. Abbott, E., A History of Celibacy, New York, 2000 ; p. 101
  40. Sir Richard Burton, Kama Sutra: the Hindu art of lovemaking, intro.
  41. Gershon Legman, The New Limerick, p. 212, no. 1051 ; New York, Crown, 1977

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General
Ancient Greece
Europe
Japan
  • The Love of the Samurai. A Thousand Years of Japanese Homosexuality, by T. Watanabe & J. Iwata; London: GMP Publishers, 1987. (ISBN 0-85449-115-5)
  • Male Colors: The Construction of Homosexuality in Tokugawa Japan, by Gary Leupp; Berkeley, University of California Press, 1995. (ISBN 0-520-20900-1)
  • Cartographies of desire: male-sexuality in Japanese discourse, 1600-1950, by Gregory Pflugfelder, Berkeley: University of California Press, 1999. (ISBN 0-520-20909-5)
  • Japanese pederasty and homosexuality, by K.A. Adams, in the Journal of Psychohistory, 2002 Summer;30(1):54-66
The New World
  • The Politicization of Pederasty Among the Colonial Yucatecan Maya, by John C. Fout in the Journal of the History of Sexuality, Vol. 8, 1997
Muslim Lands
  • Abu 'Abdur-Rahman as-Sulami. Early Sufi Women, Dhikr an-niswa al-muta'abbidat as-sufiyyat. Louisville, KY: Fons Vitae, 1999, pp. 78-79
  • Philip F. Kennedy. The Wine Song in Classical Arabic Poetry: Abu Nuwas and the Literary Tradition. Oxford: Clarendon Press, 1997. (ISBN 0-19-826392-9)
  • Khaled El-Rouayheb. The Love of Boys in Arabic Poetry of the Early Ottoman Period, 1500 - 1800. Middle Eastern Literatures; January 2005, vol.8, no.1.
  • Lacey, E.A. (Trans.) The Delight of Hearts: Or, What You Will Not Find in Any Book. Gay Sunshine Press, 1988.
  • Emilio Garcia Gomez. (Ed.) In Praise of Boys: Moorish Poems from Al-Andalus Translated from the Spanish by Erskine Lane. Gay Sunshine Press, 1975.
  • Mukhtar, M. H. Tarbiyat-e-Aulad aur Islam [The Upbringing of Children in Islam]. dar-ut-Tasneef, Jamiat ul-Uloom Il-Islamiyyah allama Banuri Town Karachi. English translation by Rafiq Abdur Rahman. Transl. esp. Chapter 11: Responsibility for Sexual Education.
  • Murray, Stephen O., and Will Roscoe, et al. Islamic Homosexualities: Culture, History, and Literature. New York: New York University Press, 1997. (ISBN 0-8147-7468-7)
  • Ritter, Hellmut. Das Meer der Seele, 1955 (English translation The Ocean of the Soul, 2003), Chapters 24–26.
  • Peter Lambourn Wilson. Contemplation of the Unbearded - The Rubaiyyat of Awhadoddin Kermani. Paidika, Vol.3, No.4 (1995).
  • Yoginder Sikand. A Martyr for Love - Hazrat Sayed Sarmad, a Sufi gay mystic. Perversions, Vol.1, No.4. Spring 1995.
  • Maarten Schild. The Irresistible Beauty of Boys - Middle Eastern attitudes about boy-love. Paidika, Vol.1, No.3.
  • Roth, Norman. "The Care and Feeding of Gazelles" - medieval Hebrew and Arabic Love Poetry. Poetics of Love in the Middle Ages, 1989.
  • Roth, Norman. Fawn of My Delights - boy-love in Hebrew and Arabic Verse. Sex in the Middle Ages. 1991.
  • Roth, Norman. Boy-love in Medieval Arabic Verse." Paidika Vol.3, No.3, 1994.
  • Williamson, Casey R.. Where did that boy go? - the missing boy-beloved in post-colonial Persian literature.
  • Wright, J., and Everett Rowson. Homoeroticism in Classical Arabic Literature. 1998.
  • 'Homosexuality' & other articles in the Encyclopædia Iranica

Liens externes

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