Venceslas Dédina
reproduit dans le Dictionnaire biographique des artistes contemporains.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 73 ans) Paris |
Autres noms |
Wenceslas / Vaclav / Victor |
Nationalité |
Autrichien de naissance / Français par naturalisation |
Activités | |
Autres activités | |
Fratrie |
Venceslas Dédina, parfois orthographié Wenceslas Dedina, ou en tchèque, Václav Dědina, né le à Straky (Autriche-Hongrie) et mort le à Paris, est un graveur, peintre et sculpteur français d'origine austro-hongroise.
Il est le frère du peintre Jan Dědina.
Biographie
[modifier | modifier le code]Venceslas Dédina naît à Straky, dans une province tchèque de l'Empire austro-hongrois.
En 1895, il choisit de déserter de l'armée autrichienne et s'enfuit pour Paris avec son frère ainé Jan (le peintre).
Il s'installe à la fin du XIXe siècle à Paris — successivement rue Beaunier avec Jan (14e arrondissement), puis rue Cels (14e), rue Portefoin (3e), rue du Chemin Vert (11e) puis finalement au 15 rue Payenne (3e) — Il se marie avec une savoyarde, et a cinq enfants. Naturalisé Français en 1913, il est incorporé dans l'armée en et semble s'être distingué pendant la Première Guerre mondiale[1],[2].
Il meurt dans le 4e arrondissement de Paris le [3].
Il est le père de Daniel V. Dédina (1906-1984), agent de voyage, conseil en tourisme, éditeur de presse touristique professionnelle, pionnier de l'industrie du tourisme moderne, fondateur de WATA (World Association of Travel Agencies) basé à Genève.
Œuvre
[modifier | modifier le code]Venceslas Dédina fait ses études artistiques à l'Académie des beaux-arts de Prague. Dessinateur et graveur scrupuleux, ses gravures sont nombreuses à être reproduites dans les revues[2].
Cependant, depuis toujours attiré par la peinture, il finit par s'y consacrer, peignant tant à l'huile qu'à la cire. Il exécute aussi de nombreux pastels[2].
Bien connu à Prague, il participe à des expositions, ainsi que dans d'autres villes tchèques comme Poděbrady, non loin de sa ville natale[2].
Il obtient une mention honorable à l'Exposition universelle de 1900 de Paris, où il expose avec les peintres autrichiens[4].
En France, devenu sociétaire du Salon des artistes français en 1927, le public peut régulièrement découvrir ses peintures au Salon des indépendants, au Salon de la Société nationale des beaux-arts, à la Galerie Drouant à Paris et au Salon de Clichy[2].
Plusieurs de ses œuvres, paysages et bateaux sur la Seine, sont reproduites dans la Revue moderne.
En 1930, le Dictionnaire biographique des artistes contemporains cite Chevaux aux Sables, Temps de neige et À Paris.
De manière générale, Venceslas Dédina semble avoir été marqué par l'impressionnisme, qu'il poussa dans diverses directions : jusqu'à la dilution presque complète des formes, comme dans certains paysages parisiens aux tons fondus et sombres, jusqu'à une approche plus synthétique où la couleur resplendit, écho tempéré du fauvisme.[réf. nécessaire]
C'est dans cette dernière manière que Venceslas Dédina semble peindre dans les années 1930, où la critique remarque « sa palette vive et franche », ses « notations de la Haute-Savoie aux éclairages véhéments et contrastés »[5].
Expositions
[modifier | modifier le code]Venceslas Dédina exposa aux salons cités plus haut. Les dates attestées sont les suivantes :
- Salon de la Société nationale des beaux-arts de 1926 : Retour de vacances[2]
- Salon de la Société nationale des beaux-arts de 1927[2]
- Galerie d'art du Journal, 1933[5]
Collections publiques
[modifier | modifier le code]- Kaboul (Afghanistan), Ambassade de France : Femme penchée, dessin en deux couleurs[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Journal officiel de la République française, 3 août 1915 », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
- René Edouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains 1910-1930, tome premier A-E, Paris, 67 rue Caulaincourt, Art & Edition, , inconnu, p. 365.
- Archives de Paris, 4ème arrondissement, décès 1945, acte n°1423, vue 3/31
- « Supplément annexé au Journal officiel de la République française, 19 août 1900 », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
- « Le Journal, », sur gallica.bnf.fr, (consulté le ).
- « Catalogue interministériel des Dépôts d'Œuvres d'Art de l'Etat », sur culture.gouv.fr, (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains - 1910-1930, tome premier « A-E », Paris, Art et Édition, 1930, p. 365-366 (avec reproduction des toiles Autoportrait, Paysage de Haute-Savoie et Pastorale et de sa signature)
- (en) « Venceslas Dédina », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives aux beaux-arts :