Vladimir Durković
Vladimir Durković | ||
Biographie | ||
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Nationalité | Yougoslave | |
Naissance | Đakovica (Royaume de Yougoslavie) |
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Décès | Sion (Valais) (Suisse) |
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Taille | 1,77 m (5′ 10″) | |
Période pro. | 1955 – 1972 | |
Poste | Arrière droit | |
Parcours senior1 | ||
Années | Club | M. (B.) |
1953-1955 | Napredak Kruševac | |
1955-1966 | Étoile rouge de Belgrade | 221 | (7)
1966-1967 | Borussia Mönchengladbach | 10 (0) |
1967-1971 | AS Saint-Étienne | 155 | (0)
1971-1972 | FC Sion | 27 (0) |
Sélections en équipe nationale2 | ||
Années | Équipe | M. (B.) |
1959-1966 | Yougoslavie | 50 (0) |
1 Compétitions officielles nationales et internationales senior, incluant le parcours amateur et en équipe réserve. 2 Matchs officiels. |
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Vladimir Durković, né le à Djakovica (Yougoslavie, dans l'actuel Kosovo), et mort le à Sion (Suisse), était un footballeur yougoslave évoluant au poste de défenseur droit (numéro 2) du début des années 1950 au début des années 1970.
Il commence sa carrière en 1953 au FK Napredak Kruševac avant de faire les beaux jours de l'Étoile rouge de Belgrade, avec laquelle il remporte ses premiers trophées entre 1955 et 1966. Il tente ensuite une expérience peu concluante au Borussia Mönchengladbach lors de la saison 1966-1967. Après cet échec, Vladimir se relance à l'ASSE en remportant 7 trophées entre 1967 et 1971.
Il rejoint le FC Sion en 1971 et sa carrière prend fin de manière tragique lorsqu'il est abattu par un policier ivre après une fête dans la ville de Sion, en juin 1972[1].
Il compte par ailleurs 50 sélections en équipe de Yougoslavie, avec qui il est champion olympique en 1960.
Biographie
[modifier | modifier le code]Débuts et affirmation en Yougoslavie (1953-1966)
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Vladimir est le fils de Milivoje Durković (1899-1965), directeur d'école, maître d'école et député, et de Sofija Durković (1909-1989), femme au foyer. Vladimir est le plus jeune des six enfants de la famille : Miodrag (1926-1944), Natalija (1928-2016), Dusan (1930-1932), Branimir (1933-2018), Branislava (1935-1985) et lui, Vladimir (1939-1972). Son père Milivoje est un intellectuel, l'un des rares à avoir obtenu le baccalauréat avant 1920, mais aussi un sportif de grande taille (1m90) qui pratique le tennis, mais n'est pas très attiré par le football, qu'il estime être un sport moins noble. Il va un jour jusqu'à dire à Vladimir : « Ce sera le football ou la maison ! ». Ce sera le football[2].
En club
[modifier | modifier le code]On sait très peu de choses de ses débuts de footballeur, si ce n'est qu'il évolue d'abord sous les couleurs du FK Napredak Kruševac entre 1953 et 1955. Là-bas, il est repéré par l'Étoile rouge de Belgrade, club majeur du pays, avec lequel il remplit copieusement son armoire à trophées de 1955 à 1966. Il remporte en effet 5 championnats de Yougoslavie, 3 coupes de Yougoslavie ainsi qu'une Coupe Mitropa sous le maillot rouge et blanc[2].
En sélection
[modifier | modifier le code]Sa première compétition disputée avec l'équipe de Yougoslavie est l'Euro 1960 en France. Après être sortie de sa poule sans encombre, la Yougoslavie élimine la France, pays-hôte, au terme d'un match animé qui se termine sur le score de 5-4. Ce match est le premier en équipe de France de Robert Herbin, que Durković va de nouveau croiser à Saint-Étienne, comme capitaine cette fois[3]. Les Yougoslaves affrontent l'URSS en finale et s'inclinent 2 buts à 1 après prolongation, malgré leur ouverture du score[4].
Dans la foulée de cet Euro, au mois de septembre, Durković et sa sélection disputent les Jeux olympiques en Italie. Ils éliminent là aussi le pays organisateur en demi-finale (2-1) avant de s'imposer en finale face au Danemark 3 buts à 1 et ainsi décrocher la médaille d'or[5].
Vladimir Durković fait également partie 2 années plus tard de l'équipe qui termine à la 4e place du Mondial 1962, dont il dispute les 6 matches possibles[6]. Après avoir terminé deuxième de son groupe et avoir éliminé la RFA en quarts, la Yougoslavie s'incline 3-1 face à la Tchécoslovaquie en demi-finale, puis 1-0 face au Chili dans la petite finale[7].
Il compte au total 50 sélections entre 1959 et 1966, n'inscrivant aucun but.
Passage timide en Allemagne puis grandes heures à Saint-Étienne (1966-1971)
[modifier | modifier le code]Après une saison mitigée en Allemagne au cours de laquelle il ne dispute que 10 rencontres sous les couleurs du Borussia Mönchengladbach, il s'engage en faveur de l'AS Saint-Étienne en 1967. Le club est alors champion de France en titre.
Avec les Verts, il dispute 155 matches toutes compétitions confondues et remporte 3 championnats, 2 coupes et 2 challenges des champions[8],[2].
Durković a la réputation d'être dur aussi bien avec ses adversaires que ses coéquipiers, Salif Keïta déclare d'ailleurs à ce propos : « Lorsque je fais une bêtise sur le terrain, j'évite de me retourner. Je sais que Durković me regarde, et il me fait peur »[9],[10].
Vladimir est un grand fan[9] et ami du gardien de but yougoslave Ivan Ćurković, c'est en partie pour cela que ce dernier rejoint l'ASSE en 1972[10].
Départ en Suisse et fin tragique (1971-1972)
[modifier | modifier le code]Après 4 années à Saint-Étienne, il prend la direction de la Suisse et du FC Sion, son objectif est de terminer sa carrière loin de la pression des résultats et de préparer sa retraite sereinement[11].
Le 22 juin 1972, alors qu'il n'a pas encore 35 ans, il est abattu à la sortie d'une boîte de nuit de Sion par un policier ivre, alors qu'il s'interposait pour protéger son ami et coéquipier yougoslave Pantelić[12],[2].
Ce décès tragique émeut le monde du football, un match amical est organisé en sa mémoire le 11 novembre 1972 au stade Geoffroy-Guichard. À cette occasion, une équipe composée de joueurs stéphanois et marseillais affronte une équipe composée de joueurs yougoslaves du championnat de France et de Fleury Di Nallo, joueur phare du grand rival de l'Olympique lyonnais qui a lui-même demandé à participer. La partie se solde par une anecdotique victoire 3-1 de l'équipe mi-stéphanoise mi-marseillaise, Di Nallo est acclamé par le public en raison de sa belle prestation qui « a honoré le haut niveau de Durkovic »[12].
Le policier ivre, déclara qu'il était trop ivre pour reconnaitre Durković et l'a pris pour un Italien. Il est condamné à 9 ans de prison pour ce meurtre. La peine est alors perçue comme légère par l'opinion, et les journaux suisses révèlent plus tard que le policier coupable est le fils d'un brigadier de haut rang, ce qui contribue à alimenter la polémique[11].
Statistiques
[modifier | modifier le code]Palmarès
[modifier | modifier le code]En club
[modifier | modifier le code]- Vainqueur de la Coupe Mitropa en 1958
- Champion de Yougoslavie en 1956, en 1957, en 1958, en 1960 et en 1964
- Vainqueur de la Coupe de Yougoslavie en 1958, en 1959 et en 1964
- Champion de France en 1968, en 1969 et en 1970
- Vainqueur de la Coupe de France en 1968 et en 1970
- Vainqueur du Challenge des Champions en 1968 et 1969
- 50 sélections entre 1959 et 1966
- Champion olympique en 1960
- Participation au Championnat d'Europe des Nations en 1960 (finaliste)
- Participation à la Coupe du monde en 1962 en (4e)
Postérité
[modifier | modifier le code]Une allée porte son nom à proximité du Stade Geoffroy-Guichard, à Saint-Étienne[16].
Annexes
[modifier | modifier le code]Source
[modifier | modifier le code]- Marc Barreaud, Dictionnaire des footballeurs étrangers du championnat professionnel français (1932-1997), L'Harmattan, 1997.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Liste des joueurs de l'AS Saint-Étienne
- Saison 1967-1968 de l'AS Saint-Étienne
- Saison 1968-1969 de l'AS Saint-Étienne
- Saison 1969-1970 de l'AS Saint-Étienne
- Saison 1970-1971 de l'AS Saint-Étienne
Références
[modifier | modifier le code]- www.asse-live.com, « Biographie Vladimir DURKOVIC », sur asse-live.com (consulté le ).
- « Vladimir Durkovic », sur www.football-the-story.com (consulté le )
- aloisio, « 6 juillet 1960 : France 4-5 Yougoslavie - Demi-finale de l'Euro », sur poteaux-carres.com, (consulté le )
- Alexandre Borde, « Football : une histoire d'Euro #1960 - Le Point », sur www.lepoint.fr (consulté le )
- « Football - Jeux Olympiques Hommes 1960 - Résumé », sur www.les-sports.info (consulté le )
- Alexandre Borde, « La Coupe du monde à travers l'histoire : Chili 1962 », sur Le Point, (consulté le )
- « Calendrier et résultats Coupe du monde 1962 : phase finale - Football », sur L'Équipe (consulté le )
- « Vladimir Durković Milieu de l'ASSE - ASSE Stats tous sur l'AS Saint-Étienne », sur www.asse-stats.com (consulté le )
- « Football vintage années 1950/1980 Vladimir Durkovic », sur Centerblog, (consulté le )
- « DURKOVIC Vladimir | ASSE foot », sur www.anciensverts.com (consulté le )
- « La fin tragique de Durkovic », sur www.poteaux-carres.com (consulté le )
- « AVANT ASSE - OL. Quand Fleury Di Nallo a joué et marqué pour les Verts avec un maillot de… l’OM », sur www.leprogres.fr (consulté le )
- « Fiche de Vladimir Durković », sur footballdatabase.eu
- Vladimir Durković sur pari-et-gagne.com
- Vladimir Durković sur reprezentacija.rs
- « Vladimir Durkovic », sur noms.rues.st.etienne.free.fr (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives au sport :
- Naissance à Đakovica
- Naissance en Yougoslavie
- Naissance en novembre 1937
- Décès en juin 1972
- Décès à Sion
- Décès à 34 ans
- Mort abattu par la police
- Footballeur serbe
- Footballeur international yougoslave
- Champion olympique de football
- Champion olympique yougoslave
- Joueur du FK Napredak Kruševac
- Joueur de l'Étoile rouge de Belgrade
- Joueur du Borussia Mönchengladbach
- Joueur de l'AS Saint-Étienne
- Joueur du FC Sion
- Footballeur aux Jeux olympiques d'été de 1960