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Yasaman Aryani

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Yasaman Aryani est une militante iranienne pour les droits des femmes.

En , elle est arrêtée lors d'une manifestation à Téhéran avec d'autres militants, alors qu'elle aidait une vieille femme à terre. Accusée de « perturber l'ordre public », Yasaman a été condamnée à un an de prison, dans la prison d'Evin[1],[2]. Selon les États-Unis, la prison d'Evin a commis de « graves violations des droits de l'homme » contre des opposants politiques et des critiques du gouvernement[3].

Lors de sa libération en , Yasaman a dénoncé sa libération anticipée comme « un spectacle » du gouvernement iranien pour promouvoir son image auprès de la communauté internationale [1],[4].

Le , elle et sa mère, Monireh Arabshahi, sont montées à bord d'un train réservé aux femmes dans le métro de Téhéran, sans porter le foulard islamique[5],[6],[7],[8]. En , Yasaman et sa mère sont arrêtées, du fait de l'existence d'une vidéo prise d'elles sans foulard. Dans la vidéo, Yasaman évoque ses espoirs pour un avenir où les femmes seraient libres de choisir ce qu'elles porteraient, prononçant le slogan « moi sans le hijab et toi avec le hijab ». Après qu'une version de la vidéo est devenue virale, Yasaman a été arrêtée[9].

Yasaman et sa mère ont chacune été condamnées à 16 ans de prison, pour les motifs de « rassemblement et collusion dans des actes contre la sécurité nationale, propagande contre l’Etat » et « encouragement et soutien à la corruption [morale] et à la prostitution »[10]. Sa peine est réduite à 9 ans de prison en février 2020[11].

Selon l'organisation Nobel Women's Initiative, Yasaman a été confrontée à des « conditions cauchemardesques en prison... elle a été gardée à l'isolement, on lui a refusé les appels de sa famille, et on l'a menacée d'arrêter d'autres membres de sa famille si elle ne se rétractait pas devant la caméra et exprimait ses regrets pour s'être laissée influencer par des agents étrangers »[1].

Amnesty International fait campagne pour sa libération[9],[12].

Le 15 février 2023 elle est libérée avec sa mère Monireh Arabshahi[13].

Références

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  1. a b et c Meet Yasaman Aryani, Iran Nobel Women's Initiative. Accessed 11 February 2020.
  2. Civil activist Yasaman Aryani rearrested Women’s News, National Council of Resistance of Iran, 11 April 2019.
  3. Iran's Evin prison, Ansar-e Hezbollah face new US sanctions Aljazeera News, 31 May 2018.
  4. Iranian political prisoners react state-run media claims Iran Human Rights Monitor, 2 February 2019.
  5. Jailed for protesting forced veiling Amnesty International. Accessed 11 February 2020.
  6. « Yasaman Aryani took off her headscarf & was sentenced to 16 years in prison »,
  7. « Three Women Sentenced to 55 Years for Defying Compulsory Hijab in Iran »
  8. (en) « In Iran, some take off their hijabs as hard-liners push back | », AW (consulté le )
  9. a et b Help release Yasaman from prison Amnesty International. Accessed 11 February 2020.
  10. « L'ONU appelle l'Iran à libérer trois femmes ayant manifesté contre le voile », sur www.20minutes.fr (consulté le )
  11. « https://www.lanouvellerepublique.fr/a-la-une/droits-des-femmes-rien-n-est-jamais-acquis », sur lanouvellerepublique.fr (consulté le )
  12. « Emprisonnée pour s’être opposée au port obligatoire du voile - Demandez la libération de Yasaman Aryani », sur www.amnesty.org (consulté le )
  13. « En Iran, plusieurs femmes libérées de prison - Amnesty International France », sur www.amnesty.fr (consulté le )