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Page:Du Saussay - Perverse, 1896.djvu/172

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PERVERSE

— C’est une belle occasion pour l’envoyer promener ce soir et toute la semaine, et je le remplacerai, avantageusement.

— Et ta planche ?

— Quelle planche ?

— Paula, parbleu !

— Elle est en ce moment avec un clown. J’ai honte d’avoir un pareil successeur, et je ne remettrai plus les pieds chez elle. D’ailleurs, te voilà, je réclame une place à la table de ta chair.

— Oh ! la la ! Voilà qu’il fait des phrases, et tout à l’heure il me traitait comme une ordure ! T’as pas fini ?

Puis, très enjouée, sans rancune, elle courut à lui, mit ses bras autour de la tête de son amant, et, après un baiser sur chacun des yeux :

— Non, fais-en des phrases, encore…

— Des phrases utiles, soit. Es-tu contente de Johnson ?

— Peuh ! ça ne devient pas intéressant du tout, il donne tout ce qu’on veut, sans même montrer que ça l’embête de donner.