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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 7, 1866.pdf/347

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Sur l’indépendance ecclésiastique.

maintenir l’unité, cela va sans dire ; mais l’unité est l’unité de l’Esprit, et dans le corps, non pas dans des corps. Les épîtres aux Éphésiens et aux Corinthiens nous enseignent clairement que l’unité est dans l’Esprit et par l’Esprit, et que à cet égard Christ occupe la place de Chef (Tête), non pas celle de Seigneur, celle-ci ayant rapport aux chrétiens individuellement. L’erreur dont je viens de parler, si on la mettait en pratique, fausserait la position tout entière des réunions, en ferait de simples réunions dissidentes, et ne répondrait en aucune manière à la pensée de Christ.

— II. —

Confondre l’autorité avec l’infaillibilité est l’effet d’un pauvre sophisme. Dans cent cas différents, l’obéissance peut être obligatoire là où il n’y a pas d’infaillibilité. S’il n’en était pas ainsi, il n’y aurait pas d’ordre possible dans le monde. Il n’existe point d’infaillibilité dans le monde, mais beaucoup de volonté propre ; et s’il ne doit point y avoir d’obéissance là où il n’y a pas d’infaillibilité, point d’acquiescement à ce qui a été décidé, il n’y a pas de limites à la volonté propre et il n’y a plus d’ordre. Cette question est une question de compétence, non d’infaillibilité. La compétence est une chose, l’infaillibilité une autre chose. Un père n’est pas infaillible, mais il possède une autorité qui lui a été donnée par Dieu, et se soumettre à cette autorité dans la sphère qui lui appartient, est un devoir. Un magistrat de police n’est pas infaillible ; mais il possède une autorité compétente dans les cas soumis à sa juridiction. Il peut y avoir des recours contre l’abus de l’autorité, ou, dans certains cas, un refus de se