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Page:Le Messager Évangélique, Vol. 7, 1866.pdf/36

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Le Messager Évangélique.

La repentance, envisagée du côté pratique, est donc l’appréciation que l’homme forme du péché — de ses propres voies comme pécheur — après réflexion, par le moyen de l’introduction de la lumière de Dieu dans son âme, accompagnée d’un certain sentiment de la bonté qui est en Dieu et établissant en même temps dans l’âme l’autorité divine. Cela peut avoir lieu par le moyen d’avertissements divins, comme dans le cas de Jonas, ou de lamentations comme celles d’un Jean le Baptiseur annonçant que la cognée « est déjà mise à la racine des arbres. » Et c’est toujours par miséricorde. Dieu donne la repentance à Israël ; il donne la repentance pour la vie. Sa bonté pousse à la repentance : c’est-à-dire, qu’au lieu de punir les péchés, selon que l’homme le mérite, Dieu ouvre la porte pour revenir à la lumière et à la grâce, par le moyen de la grâce. Dès lors, quand la grâce est pleinement annoncée, quand la vérité est là, la repentance est sur le pied de la parfaite révélation que Dieu a faite de lui-même en grâce, dans la personne de Christ. La repentance devait être prêchée en son nom, et la rémission des péchés. En revenant à Dieu, la repentance est toujours le premier effet produit dans l’âme, lorsque la chose est réelle ; le retour de la volonté à Dieu, et la foi dans la rédemption et le pardon que l’évangile annonce, viennent après. Ainsi il est dit : « Repentez-vous donc et vous convertissez. » « Repentez-vous et croyez à l’évangile. »

Mais ceci nous montre précisément de quelle manière la foi est la source unique et nécessaire de la repentance. C’est par le témoignage de la Parole qu’elle est opérée. Que ce soient les prophètes, ou Jonas, ou Jean, ou le Seigneur lui-même, ou les apôtres, qui