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Page:Nichault - Le Mari confident.pdf/49

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partement qui fût situé sur la Chiaja, laissait supposer qu’elle avait le projet d’y donner des fêtes, et on se disputait d’avance l’honneur de lui être présenté ; mais la comtesse des Bruyères, bien loin de maintenir cette espérance, ne sortait que pour aller voir, avec ses deux amis, tout ce que Naples et ses environs offre de beautés pittoresques et d’intéressants souvenirs ; puis elle se renfermait chez elle, où la famille de M. d’Acosta, son banquier, et le ministre de France, devaient seuls être admis.

Édouard logeait, à ses frais, dans le même hôtel ; il cumulait les fonctions d’intendant et de secrétaire, et les remplissait dignement ; sa place aurait été marquée à la table de la comtesse, si elle n’avait préféré assurer plus d’indépendance à Édouard et à elle, en doublant ses émoluments pour lui donner la faculté de vivre chez lui, ce que leur jeunesse à tous deux rendait plus convenable.

La marquise d’Almédarès avait reçu la duchesse Monterosso à Madrid, lorsqu’elle y était venue visiter la cour, et cela avec une si gracieuse hospitalité, qu’elle ne pouvait se refuser aux soins que prendrait la duchesse de s’acquitter envers elle.

D’abord il fallut accepter pour elle et son amie