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REVUE POUR LES FRANÇAIS
cants non seulement les petites machines, mais encore les grosses voitures de tourisme, le 3o, 4°. 5o et 70 HP qui commençaient à être très en laveur.
Mais cette dernière catégorie de voitures entraine de grande frais, le kilomètre revient souvent à 1 fr. et plus, amortissement compris, il faut, pour s’oflrir ce luxe, des fortunes princières. Bref, la grosse voiture si désirée puis si demandée jusqu’au prin temps dernier, fut cependant définitivement condamnée à la fin de l’été. Subitement, mais tardivement, les agents eurent l’impression qu’il n’y avait pas un public suffisant pour ce genre de véhicules. Tout aussi subitement, il se fit un déclanchement général et à un optimisme exagéré succéda un pessimisme étrange. Des petits faits qui passaient inaperçus auparavant furent grossis démesuré ment. On fit la statistique, on calcula qu’il y avait bien 3. 000 châssis de grosses voitures tout prêts d’être expédiés dans les seules usines de Paris. Mais les fabricants n’osaient les expédier, soit que les agents ne présentassent plus les garanties suffisantes, soit que ceux-ci eux-mêmes demandassent â être déliés de leurs engagements. Instantanément le crédit se fit plus difficile, ce qui paralysa les transactions.
Les Américains, très éprouvés par la crise de New-York, qui afiecte gravement tous les intérêts du pays depuis quatre mois, refusaient les livraisons, se dégageaient devant la rareté des commandes de leurs compatriotes.
Enfin brochant sur le tout la crise italienne qui s’accentuait ve nait augmenter le trouble chez nous. On connaît la fugue et l’am bition italiennes ; après quelques premiers succès encourageants, les fabriques d’automobiles poussèrent comme des champignons dans les plaines entourant Milan et Turin ; des capitaux énormes y furent engloutis et l’on vit à la faveur de quelque coupe enlevée dans un match international les actions de 100 francs d’une mar que célèbre monter à près de 1 . 200 francs . Ce fut du délire et de l’inconscience, car telle autre marque fameuse ne construisit pas plus de 40 machines en tout et pour tout, bien qu’elle eût gagné plusieurs courses.
D’autres société qui avaient des usines magnifiquement installées mais un personnel aussi nombreux qu’ignorant ne purent même construire leurs machines de courses, qui étaient exécutées chez des confrères plus modestes.
Toute cette industrie italienne ne fut qu’un bluff énorme, bâti