tour ruineuse où ces bêtes noires avaient élu domicile.
Cinq minutes plus tard, Catherine rapportait le Radiographe et le Journal. Le Radiographe n’avait plus que deux pages et le Journal quatre. Langre déplia fiévreusement ce dernier. Les nouvelles étaient funestes. Le camivorisme continuait à s’étendre, les bagarres et les homicides se multipliaient. Dans quelques districts, des groupes faisaient alliance contre d’autres groupes, ce qui donnait au massacre des allures de bataille.
— Écoutez ! fit brusquement Langre.
Il lut :
« On annonce des crises de carnivorisme dans plusieurs garnisons de la Pologne russe et de la Courlande. Jusqu’à présent, c’est la première fois que le mal sévit parmi des troupes européennes : la raison de cette immunité est que, presque partout, les soldats, dont le nombre a été considérablement réduit par la catastrophe planétaire, ont à leur disposition des conserves de viande. En Allemagne, en