tif, attendit que le défilé fût rempli d’hommes, puis il commanda :
— À vous Gannal, Barraux et Samart !
Ces trois hommes tenaient des grenades prêtes. Ils se levèrent lentement et visèrent. On vit les projectiles décrire des paraboles, retomber sur la foule accumulée dans le creux et rebondir en miettes flamboyantes. Une clameur lugubre, des hurlées d’épouvante, des corps pantelants, des membres épars et des flots de liquide pourpre : l’attaque d’avant-garde était brisée… Mais à l’arrière, d’autres hommes accouraient, qui contournèrent les blocs et apparurent en deux hordes, sur les flancs des gars de Collimarre. Une rude fusillade les accueillit, puis, à l’ordre, Barraux, Gannal et Samart lancèrent de nouvelles grenades. L’effet fut horrible ; il rompit l’élan de gauche ; vers la droite, une trentaine d’individus s’opiniâtraient à l’escalade. Les dernières grenades rejaillirent sur le roc… et six ou sept assaillants parvinrent aux crêtes. L’un d’eux tour-