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Page:Samain - Œuvres, t2, 1921.djvu/137

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LE CHARIOT D’OR

Son rêve fastueux, seul, lui donnait des fêtes ;
Il avait son orgueil intime pour ami.
Grave, pour dérider un peu son front blêmi,
Il regardait ses fleurs et caressait ses bêtes.


Soumis à ses grands yeux étranges de prophète,
De beaux Désirs pareils à des tigres parmi
Les jungles de ses sens s’étiraient à demi.
Il vivait seul avec son âme pour conquête.