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hystérique

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Du latin hystericus (« relatif à l’utérus »). [1]
Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
hystérique hystériques
\is.te.ʁik\

hystérique \is.te.ʁik\ masculin et féminin identiques

  1. (Médecine) (Désuet) Qui a rapport à l’hystérie.
    • A Singapour, en 1967, au moment même où la chute de la fécondité atteint sa vitesse maximale, se déclenche une épidemie de Koro, manifestation hystérique spécifiquement masculine. Les individus touchés craignent et perçoivent une rétraction de leur pénis, qui menace, disent-ils, de disparaître dans l'abdomen. — (Emmanuel Todd, Le Fou et le Prolétaire, 1979, réédition revue et augmentée, Paris : Le Livre de Poche, 1980, page 22)
    • Vapeurs hystériques, les fameuses vapeurs des femmes du monde.
  2. (Psychanalyse) Qui est atteint d’hystérie.
    • Il est complètement hystérique, il s'énerve (et de façon grossière) au lieu d'examiner la question.
    • Cela seul compte : son ascension vers le Sénat interrompue, compromise à cause de cette fille (toutes des hystériques quand elles ne sont pas des idiotes). — (François Mauriac, Thérèse Desqueyroux, Grasset, 1927)
    • Juché sur un échafaudage à une hauteur vertigineuse, un gorille, sans interrompre la gesticulation hystérique des ses mains, saisissait d’un pied plus ferme un bâton de craie […] — (Pierre Boulle, La Planète des singes, Julliard, 1994, page 178)
    • Il y a six ans, l’émission humoristique This hour has 22 minutes, a présenté un sketch sur le « divorce » possible entre le Canada (personnifié par un sympathique bonhomme bedonnant) et le Québec (interprété par une femme 'hystérique avec un fort accent parisien). — (Sophie Durocher, Radio-Canada s’est couverte de ridicule, Le journal de Montréal, 11 novembre 2020)

Apparentés étymologiques

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Singulier Pluriel
hystérique hystériques
\is.te.ʁik\

hystérique \is.te.ʁik\ masculin et féminin identiques

  1. Personne qui témoigne d’une grande nervosité, d’une exaltation exagérée.
    • Cette « auto-observation d’un hystérique du IIe s. » ne conduit pas à un diagnostic précis. Aristide a de quoi inquiéter. Aujourd’hui, on le prendrait pour un aliéné mental. Mais cette « folie » s’explique en partie par le contexte général du IIe siècle sur lequel souffle un vent de mysticisme. En matière de maladie et de guérison, la crédulité est à son comble, même au sein des classes supérieures.
      — (Bruno Rochette, Aelius Aristide, Lucien, Apulée : trois témoins du sentiment religieux dans l'Empire romain au IIème siècle après J.-C., s.d.) [2]
    • Pour la première fois, il sentait le grotesque et l’horreur de l’aventure, s’étonnant d’avoir eu si longtemps près de lui sans le savoir une malade, une hystérique, appelant sa mère en témoignage. — (A. Daudet, La Petite Paroisse, 1895)

Prononciation

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Références

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