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sacrifier

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
(c. 1155) Du latin sacrificare « faire un acte sacré, rendre sacré ».

sacrifier \sa.kʁi.fje\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se sacrifier)

  1. (Religion) Offrir quelque chose à Dieu ou aux divinités, avec certaines cérémonies, pour leur rendre hommage.
    • Sacrifier des victimes, un taureau, un agneau. — Abraham consentit à sacrifier son propre fils, pour obéir à Dieu.
    • Socrate mourant demanda que l’on sacrifiât un coq à Esculape.
    • (Absolument)
      • Abraham alla sacrifier sur la montagne.
      • Les prêtres des Juifs avaient seuls le droit de sacrifier dans le temple.
      • – [...] Pourquoi refuserais-tu de sacrifier? [...] Je sais ta piété, ta fidélité et ton attachement à la grandeur de Rome.
        – Tu sais aussi que je suis chrétien.
        — (Après Jésus. L'invention du christianisme, sous la dir. de Roselyne Dupont-Roc et Antoine Guggenheim, Albin Michel, 2020, p. 29.)
  2. (Sens figuré) Se conformer par faiblesse, par complaisance, par habitude.
    • Les deux sœurs se casaient, plus ou moins confortablement mariées, et l'aînée, sacrifiant à la tradition, enfantait régulièrement deux fois tous les trois ans. — (Victor Méric, Les Compagnons de l’Escopette, Éditions de l’Épi, Paris, 1930, page 27)
    • C'est bien fait, beau travail, fit-il, je vois que vous avez sacrifié au rite de la petite communauté qui veut que l’intégration ici passe par la production jardinière, une sorte d’urbanité légumière, le raffinement horticole, […]. — (Fabrice Lomon, Pendant que les champs brûlent, Éditions Le Manuscrit, 2012, page 27)
  3. Abandonner volontairement quelque chose, y renoncer, pour l’amour de Dieu ou en considération d’une personne, d’une chose.
    • Sacrifier à Dieu sa haine, son ressentiment, sa vengeance.
    • Il a sacrifié ses intérêts à son ami. — J’ai tout sacrifié pour vous. — Il a sacrifié sa vie pour son pays.
  4. Perdre, délaisser, abandonner.
    • Sacrifier une chose, une personne à une autre. — J’ai sacrifié mes plus légitimes ambitions à mon repos.
    • Cet architecte sacrifie la solidité à l’élégance. — Il m’a sacrifié à mes pires ennemis.
  5. (Absolument) Rendre quelqu’un victime de quelque dessein ou de quelque intérêt.
    • Les physiocrates paraissaient disposés à sacrifier les individus à l'utilité générale ; […] — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.III, Les préjugés contre la violence, 1908, p.140-141)
    • On a sacrifié ce subalterne pour sauver l’honneur d’un homme puissant.
    • On a sacrifié inutilement les meilleures troupes.
  6. (Sens figuré) Employer, utiliser ce qui nous est précieux.
    • Sacrifier tout son temps, tout son loisir à quelque chose.
    • Sacrifier son repos, son bonheur, etc., à celui d’un autre.
    • Sacrifier tout à sa passion, à son ambition, à sa vengeance, etc. — Sacrifier quelqu’un à son ambition, à son ressentiment, etc.
  7. (Pronominal) Se dévouer à quelqu’un ou quelque chose sans réserve ; souffrir tout pour son service, pour l’amour de lui.
    • De toute évidence, il était humainement impossible que l’escadre américaine de l’Atlantique pût vaincre les Allemands ; […]. Son devoir, donc, n’était pas de vaincre, mais de se sacrifier, le plus sévère devoir au monde. — (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 176 de l’édition de 1921)
Traductions à trier
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Prononciation

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Références

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