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4770 INCARNATION ET PROXIMITE DIVINE.

Publié le 18/11/2024 à 06:15 par cafenetphilosophie Tags : centerblog sur bonne roman vie soi homme article mort demain dieu divers nature message pouvoir

Rubrique "Les grandes religions". Suite du billet N°4763.

 

Extrait de Philosophie pour tous, Tome I, A.MENDIRI, Amazon.

 

Prochai billet demain mardi 19 novembre.

 





Lors de notre dernier billet abordant cette question du caractère lointain ou tout proche du divin, nous remarquions combien les religions connues présentaient à leur manière cette double face de la présence de l’absolu. Il en va de même concernant la religion la plus connue en Occident, à savoir le Christianisme, même si peu de fidèles mesurent sans doute l’originalité, la profondeur, la cohérence et la portée du mystère dit de l’Incarnation.

Rappelons que l’Incarnation renvoie à cette affirmation selon laquelle Dieu s’est fait homme afin que l’homme puisse accéder, s’il le veut, à la condition divine elle-même. Qu’est-ce que cela signifie exactement et en quoi est-ce un mystère ?

  Bien entendu, il ne s’agit pas pour nous d’évoquer cet article de foi comme s’il renvoyait à une réalité et une vérité, incontestables. Le mystère dit de l’Incarnation est unarticlede foi et sa validité éventuelle ne relève pas d’un savoir. Mais il s’agit d’en analyser le sens et la cohérence au regard de l’ensemble de la pensée chrétienne.

  Le Dieu incarné, dans les Evangiles, tout au moins tels qu’il est possible de les interpréter, renvoie au personnage du Christ. Celui-ci est cet homme de Nazareth qui aurait pris conscience qu’il était tout à la fois homme et Dieu fait homme. LeDieuincarné ne possède pas deux natures superposées et distinctes, celle de l’humanité et celle de la divinité. Il est à la fois entièrement homme et entièrement Dieu.

 Qu’est-ce qui, aux yeux de son entourage et de ses disciples en particulier semble attester que cette affirmation ne relève pas du délire d’un illuminé ou cette croyance d’une illusion naïve voire loufoque ? C’est le fait de sa « Résurrection » trois jours après sa mort. Certes, ce « fait » ou prétendu tel peut être considéré lui-même comme relevant de la supercherie, de la crédulité, du délire d’ordre psychiatrique. Mais force est de constater que les disciples en question, ensemble ou séparément, sur un laps de temps court mais quelque peu étalé néanmoins, en des endroits divers, ont prétendu avoir rencontré le Christ « ressuscité ». Ces disciples, eux-mêmes non dépourvus de scepticisme vis-à-vis de ce personnage de son vivant, abattus et résignés après sa mort infamante et signe de l’échec apparent de sa mission, ont, à la suite de cet évènement, proclamé cette étonnante « bonne nouvelle » (qui traduit le sens étymologique du terme d’Evangile) jusqu’au bout de leurs forces, le martyr et la mort inclus.

  Or la Résurrection est la suite logique si l’on peut dire de l’Incarnation. Si vraiment le Christ estDieufait homme, alors il ne saurait être atteint par la finitude irrémédiable comme peut l’être un homme ordinaire. Il doit pouvoir, naturellement en quelque sorte, manifester son infinitude et sa plénitude. Le message, à défaut de pouvoir témoigner d’une réalité historique incontestable, témoigne d’une cohérence indéniable sur le plan théorique et d’une force de conviction peu commune quant au témoignage de ses disciples.

 Rappelons à cet égard que le Christ ressuscité n’est pas présenté comme un retour à la vie antérieure mais comme le même être qui surmonte la finitude de la mort, qui est passage (Pâques signifie passage) à une vie qui poursuit son cours, son évolution, qui atteint un nouveau stade de développement sur le plan ontologique. Le Christ ressuscité semble être régi par des lois nouvelles, inconnues lors de la vie que nous avons en partage.

 Le ressuscité possède un corps, s’alimente, s’exprime. Ce n’est pas une âme immatérielle ou fantomatique. Cela est parfaitement conforme à la promesse de la résurrection, non pas des corps, mais de la chair, c’est-à-dire en langue hébraïque, de l’homme total corps et âme.

En quoi, l’Incarnation deDieuest-elle à la fois la condition et la promesse de la résurrection pour la commune humanité ? S’il est vrai que l’homme est promis à une forme de plénitude divine, tout au moins s’il le veut librement, il va de soi qu’un être marqué par la finitude ne saurait accéder par lui-même et en fonction des ressources de sa nature de finitude à l’infinitude que suppose la vie divine. Il faut donc queDieuse fasse homme, c’est-à-dire finitude, sans pour autant renoncer à sa nature divine pour que l’homme puisse éventuellement accéder à la nouvelle forme de plénitude introduite par leDieuincarné. Là encore, il est possible de souligner la remarquable cohérence du message délivré.

  En quoi est-ce un mystère ? Notons d’abord qu’un mystère n’est pas une affirmation inconcevable et obscure mais une affirmation susceptible d’éclairer des aspects de notre destin ou en termes plus philosophiques de notre vocation ontologique. L’Incarnation éclaire la promesse de vie nouvelle et soustraite à la mort qui est offerte à chaque homme. Ce qui demeure un mystère c’est le fait que la finitude puisse revêtir, en tant que finitude, la plénitude divine. Il s’agit là d’une nouvelle forme de plénitude, sans laquelle cette promesse serait vaine.

 Ainsi, ce Dieu lointain, « Tout autre », se fait librement et gratuitement (autrement dit sans que cela ne renvoie à un intérêt quelconque de sa part) « tout proche », puisqu’il partage la condition de la finitude et de la condition humaine afin que l’homme puisse accéder librement et gratuitement à une forme nouvelle de plénitude, celle incarnée et offerte par ce personnage qu’on appelle le Christ. Il nous faudra préciser encore la signification et les conséquences théologiques de telles affirmations.