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Date de création : 16.01.2008
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photosynthèse continue

L'agrinature tend vers la pratique native d'agriculture n'utilisant que les ressources du vivant en son effort de néguentropie insufflée par l'injection constante dans l'écosystème Terre des photons que lui dispense maître Soleil, étoile moyenne de la galaxie.

deux chaînes trophiques

La nourriture des plantes est pour l'essentiel un triptyque constitué par l'hydrogène de l'eau, le dioxyde de carbone de l'air & par voie indirecte l'azote de l'air.  Utiliser toute l'eau & tout le soleil disponibles en un lieu tout au long de l'année est l'enjeu d'agrinature.

observante attention

Cela signifie que le seul intrant en cette pratique agricole est d'énergie solaire. De ce fait nous prendrons soin à observer que les plantes présentes puissent faire emploi autant que faire se peut de ces deux ressources données à tous - la lumière solaire & l'eau des précipitations.

prélever part infime

Deux parts au moins de la production est destinée à la fabrication des sols & une part prélevée comme nourriture. Nous intervenons le moins qu'il est possible afin de laisser aux êtres vivants de l'écosystème champ toute latitude d'oeuvrer selon leur nature propre.

simplicité du complexe

Pour que ces êtres puissent exister, nous devons proscrire l'usage des substances de synthèse que le vivant ne sait pas métaboliser.  C'est la diversité qui assure l'ensemble des fonctions requises & ce par le moyen de la complémentarité biologique des êtres.

humus & sens pratique

La permaculture est un perfectionnement de l'agrinature en ce qu'elle se fixe des limites & objectifs.  L'agrinature offre des aspects de sens artistique & exploratoires.  Les notions de pédogenèse développées en Agrinature en sont l'essence : la Terre doit redevenir terreuse, refabriquer ses sols.

projection en nutriments

Des petites parcelles sont le cas idéal car les lisières & bordures sont des points de grande richesse biologique & parce qu'il est besoin d'arbres pour garder & fabriquer le sol. La production locale permet aussi le retour, le "recyclement" de la matière organique pour l’auto-fertilisation.

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L'ours sélectionne sans pensée. / affranchissement / p0d

Publié le 12/12/2020 à 14:51 par marssfarm Tags : agrinature fukuoka
  • multiplication & sélection, marcottage & affranchissement

Sont présentées sur ce blog divers modes de greffage pouvant être employés pour des raisons de multiplication & sélection & non pas en vue de constituer un verger greffé (5).

  • Greffer un scion sur un porte-greffe nanisant permet de savoir rapidement la qualité de son fruit (3).
  • D'une part si les fruits sont bons & beaux le scion peut alors être recépé pour le multiplier par marcottes (4).
  • Et d'autre part s'il n'existe pas de pollinisateur parasite à proximité, les pépins de ses fruits peuvent aussi être semés en pépinière avec une proportion notable espérée de descendance à fruits ressemblants (2).

Enfin si la greffe est sise près du sol il est possible de permettre aux sujets greffés sur nanisant fragile, une fois leur fonction productive établie de s'affranchir, devenant alors robustes & longévifs presque autant qu'un sujet franc (1).

---

  • L'ours sélectionne sans pensée : agir dans le non-faire.

L’origine de la pomme a été longtemps attribuée à Malus sylvestris, espèce à fruits durs, amers et acides. L'analyse de gènes montre cependant que  l'espèce a très peu contribué à la domestication de la pomme. D’après P.Heitzler les  variétés de M.pumila auraient 99 % du génome de M.sieversii le pommier sauvage du Kazakhstan. À partir des forêts indigènes à 1 000 m d’altitude les populations de cette espèce ont évolué très lentement grâce à la dispersion de pépins par les oiseaux & ours qui sélectionnent les meilleurs fruits. Un drageonnage très fort chez M.sieversii a formé des forêts monospécifiques qui ont fait ensuite l’objet de prélèvements en fruits & greffons, ce qui a amené un transfert de l’espèce vers l’ouest à partir d'une diversité très restreinte.

  • Le ministère de l'agriculture américain réalisa un gros prélèvement dans les années 1990 pour créer un conservatoire de 4 000 semis à l’Institut Cornell. M.sieversii arriva en France en 2005 après une phase de quarantaine. L’Inra d’Angers qui a  récupéré quelques clones recherche sur les mécanismes de résistance polygénique à la tavelure de M.sieversii due à la longue période en coévolution de  l'espèce avec la tavelure.

Dans le jardin expérimental des Erlenen en verger dit naturel, Heitzler a entrepris depuis près de dix ans des croisements entre M.domestica & M.sieversii dans un jardin de 2 000 m² de la banlieue de Colmar.

  • Les pépins récupérés sont semés en novembre, vernalisés, puis germent en avril.
  • Le greffage est fait ensuite sur des porte-greffe nanisants pour observer les fruits et l’arbre.

On trouve de bons fruits dès la 1ère génération en croisant M.sieversii avec de bons clones. Heitzler s’intéresse également aux arbres à port pleureur en faisant des croisements notamment avec la variété de pommes à couteau polonaise Elisa Rathke.