le bocage - Boscage en anglais désigne un petit bois, un bois clair, un bosquet. Bocage en français parle surtout d'un réseau agencé de haies séparant & reliant les parcelles agricoles. L'origine du bocage est fort ancienne, probablement aux aurores de l'agriculture en Europe atlantique. C'était en premier lieu un réseau de rigoles de drainage-irrigation qui se substituait aux rus natifs.. Naturellement les rigoles formèrent des talus & les talus des terrasses. Par définition un talus ne demeure que s'il n'est pas traversé & s'il n'est pas traversé la végétation climax s'y installe : des arbres, des buissons, des herbes folles. Les haies qui en résultent sont coupées par les paysans à intervalles réguliers pour en récolter le bois. Ainsi avec leurs fortes racines & leurs troncs modestes les arbres & buissons des haies deviennent la part la plus active & visible du bocage. Vu de loin un bocage riche semble une aire de bois clairs. D'où son nom.
/ˈbɒskɪdʒ/ noun :a mass of trees or shrubs.
forêts tempérées / paysage ciel horizon / arbres mères / planter / brûler / exode rural / marsault / le vent sous l'ombrage racines / hêtre / date / chêne David /
- * un arbre, une haie, une forêt
Sous de nombreux climats où les humains aiment à vivre, la forêt constitue le stade naturel de la végétation. La totalité de l'énergie solaire reçue par une forêt sera absorbée par ses diverses strates végétatives. Elle correspond à un optimum biologique, ce que l'on nomme parfois le climax du lieu. Les bienfaits d'une forêt sont innombrables. La biomasse qu'elle accumule va permettre de nourrir les êtres vivants qu'elle héberge & protège. Elle fabrique en outre le climat du lieu, le sol, l'hydrologie, le paysage, l'épuration de l'air & de l'eau, que sais-je? Un dilemme se pose alors à un agriculteur qui aime les forêts: comment produire de la nourriture sans devoir les détruire? La réponse fut apportée par nos ancêtres il y a longtemps. Ils la nommèrent “bocage”.
De la même manière qu'un tube d'acier est à bien des égards aussi résistant qu'une barre pleine, quatre haies qui entourent une parcelle agricole peuvent accomplir les mêmes fonctions que la forêt originelle qu'il fallut défricher.
La hauteur des haies & la taille optimale de la maille bocagère sont fonctions du type de culture, du climat & de la topographie. Un bocage bien agencé selon ces critères est le paysage agricole le plus productif dans l'instant & également le plus riche & stable à long terme.
- Yann le 06/06/2012 : Le mot forêt a une signification très intéressante. Depuis longtemps, Baudelaire s'écriant "Grands bois, vous m'effrayez" me faisait m'interroger. Bien sûr on peut se dire que ce poète n'est que l'expression du libéralisme en poésie, donc naturellement détestant la nature et adorant la vision d'un milieu complètement bétonné, une pauvre âme intoxiquée aux métaux dans un milieu pauvre en dioxygène. Cette explication n'est pas complètement satisfaisante.
- En effet, en cherchant l'origine du mot forêt *, on obtient "zone interdite, sombre, de danger, hors du parc". La forêt désigne la réserve de chasse, les seigneurs gardant pour eux seul le privilège de vivre comme les chasseur-cueilleurs. Les arbres, par pénurie de combustible, de nourriture et de fourrage, revinrent dans les champs & se montèrent ensuite utiles pour parquer les bêtes. Le plessage notamment traduit bien cette pénurie.
- J. Salatin, avec son "salad bar beef" ne fait qu'imiter une méthode ancestrale qui elle même imite ce qu'il se passe dans les forêts du Serengheti. De telles forêts existaient jadis aussi en Europe. On peut les désigner par l'oxymore, forêts claires, c'est-à-dire que grâce aux grands troupeaux d'herbivores géants, il s'établit un parc arboré et non pas une forêt. Ce dernier mot au contraire désigne ce qui est hors, au-delà du parc. De même que les chevaux sauvages en liberté dans une forêt la dégradent grandement, c'est-à-dire que la forêt devient clairsemée, de même qu'un blé ou un seigle semé en faible écartement fait une sorte de boule buissonnante & n'est pas malade car il reçoit la bonne quantité de soleil, un parc arboré reproduit le même principe avec des arbres. A l'inverse, le triste spectacle d'un taillis ou d'une futaie cathédrale, avec des arbres faisant de très long troncs, n'est qu'une collection d'arbres crevant de faim de soleil, ce que se plaisent à faire les forestiers puisqu'ils ne voient que le bois. Le schéma, c'est donc que la forêt sombre était tenue à distance par des troupeaux dont on a pas idée : en Europe centrale, des éléphants, bisons, cervidés géants. Ces espèces ont disparu. Les zones de bois denses, lugubres sont l'habitat des prédateurs carnivores : les herbivores n'iront pas y brouter & elles seront donc d'autant plus denses. Tous les endroits trop pentus également deviennent des forêts (hêtraies-sapinières). Les bandes boisées suivent les courbes du relief.
- C'est cette dynamique qui s'établissait dès que les glaciers se retiraient à la fin de la dernière glaciation - 12000 ans avant Jésus-Christ. Les essences champêtres dominèrent, & les premiers peuplements humains arrivèrent. D'ailleurs puisque les fruitiers ne sont qu'à la lisière d'une forêt, on conçoit que si la forêt est partout, il n'y a plus grand chose à manger en fruits.
Les civilisation du mésolithique s'épanouirent grâce à cette abondance de fruits, grâce à la chênaie. Elles durent ensuite reculer devant l'assaut de la forêt. C'est-à-dire qu'en prenant goût pour la viande, les troupeaux avaient été complètement abattus du jour au lendemain, ce qui laissa place à de la forêt du fait de la cessation en conséquence de la déprédation qu'ils exerçaient sur les pousses d'arbres. Les bêtes des troupeaux d'alors n'étaient pas plus effrayées par ces bipèdes que par des oiseaux. Nous faisions partie du troupeau : s'approcher des bêtes pour les tuer était très facile. De surcroît, les peuplements s'établirent précisément sur les points clés des flux de troupeaux, les endroits dégagés. C'est alors une source de fertilité extrêmement importante et sur des distances énormes qui fut coupée, un peu comme lorsqu'un barrage est posé sur une rivière. Ce sont en effet les poissons remontant à leur lieu de ponte qui, en se faisant capturer, sont responsables de la quasi-totalité de la fertilité des zones de montagne. Ensuite, les sédiments amendent toutes les zones en contrebas. Établir des barrages bloquerait ces flux, & par surcroît ils relâcheront une eau très froide. C'est pareil pour le blocage des troupeaux : un point de non-retour fut franchit et les essences d'ombres dominèrent. La hêtraie est effectivement une forêt, quelque chose de sombre, et les récoltes certes astronomiques de faines et de champignons ne sont pas suffisantes.
Ce point fut franchi justement par la domestication des bêtes, des arbres et des herbes : l'agriculture, c'est à dire la mise en place de parc arborés en imitant la dynamique antérieure. Ces systèmes d'infield-outfield des civilisation agricoles du néolithique durèrent des milliers d'années, jusqu'à l'âge du fer. L'apparition alors d'armes d'une puissance nouvelle stoppa puis fit disparaître ces civilisation. Les invasions Celtes violèrent le paysage, instaurant une période de chaos & de luttes qui perdure encore. Les Celtes avaient effectivement poussé leurs techniques de forge au moins au même niveau que celles des forgerons Japonais du VIIe siècle & ce, deux millénaires plus tôt qu'eux. Comme on ne peut pas être au four et au moulin, leurs techniques agricoles étaient parallèlement d'un niveau très navrant. Dans la société celte, les hommes ne participant de toute façon même pas à l'agriculture; ils vivaient plutôt de chasse & de cueillette.
Comme tout ce qui vient du libéralisme, le poème de Baudelaire fait un "oui, mais" : "Oui, grands bois vous m'effrayez ... mais ... où vivent ... des êtres disparus aux regards familiers."
Ce que nous nommons forêt est donc un milieu auquel il manque désormais quelque chose, creux. Quand on attache l'idée de fertilité au mot forêt, on pense en réalité à un parc arboré, & non pas ce qui est au-delà du parc.
marssfarm le 12/06/2012 : "Quand je suis parmi vous arbres de ces grands bois, en tout ce qui m'entoure & me parle à la fois, en cette solitude où je rentre en moi-même, je sens quelqu'un de grand qui m'écoute & qui m'aime..." - Victor Hugo
Merci pour ce long commentaire qui résume les douze mille ans de ma courte vie. Adolescent, les coupeurs, tailleurs & autres élagueurs me terrifiaient - en ces temps reculés, la race des tondeurs frénétiques n'existait pas déjà dans nos campagnes. Je voulus être forestier pour protéger nos frères debout. Puis je m'aperçus que les forestiers, poussés par l'objectif de rentabilité, coupaient les arbres eux aussi. En suite d'errements, interrogations, méditations, observations & découvertes, je devins paysan d'un bocage que nous laissons se reconstituer. Ton commentaire par extraordinaire décrit ce cheminement de gratitude.
* forest, for, forain, foreign, l'étranger, mettre au dehors, terrains circonscrits par le seigneur & mis en réserve, en non-culture pour ses chasses, par distinction du bois, sylva & autres espaces arborés.
- le paysage, lieu où ciel & terre se touchent
Lorsque les humains délaissent un lieu après l'avoir surexploité jusqu'à parfois ne laisser plus qu'un squelette de sol, le reboisement spontané ou de main d'homme signifiera un retour vers une pédogenèse maximale. Du fait de leur grande taille potentielle, les arbres sauront détruire, éclater, digérer la roche pour créer un sol forestier. A ce jeu, les résineux sont les plus puissants du fait de l'économie acide de leur humus. Acide en l’occurrence signifie fixation du carbone dans le mor, l'humus sombre. Plus tard ; le mor pourra évoluer en moder, puis en mull, humus doux. Plus tard encore, après un nouveau défrichement, une fertilité vraie pourra apparaître au sens où Yann l'entend. Je rejoins ici la perception des agronomes de l'idée que le sol agricole est créé par nous. Le paradoxe est que nous sommes aussi capables de l'user jusqu'à disparition. Tous les Sahara de la terre crient en silence ce fait de l'érosion, de l'abus, de l'usure des sols. Tout est une question de mesure ou équilibre – ce qui correspond au guna Satwa en langue sanskrite, au-delà des inerties Tamas & des actions Rajas.
L'idée que nous nous faisons des Gaulois que nous assimilons aux Celtes correspondrait en fait à leurs précurseurs qui conservaient les arbres au paysage. Les colons - les Kelts ou Celts - auraient débuté l'ouverture du bocage longtemps avant même la venue du Czar Jules & ses Gallo-romains de copains.
Survolant par une journée claire d"hiver l'Italie, puis la France, je fus frappé du contraste entre les manières de tracer les routes des deux côtés des Alpes. Le tracé en ligne droite à travers le pays par décision au prix de devoir transporter des tonnes de déblais & remblais, creuser des tunnels, ériger des viaducs était vraiment un travail de romains & de leurs esclaves ! En contraste la Gaule transalpine au nord-ouest de l'Alpe recèle des sentes & routes qui suivent autant que faire se peut les courbes de niveau, s'incurvent au gré des errements dont les forces de la tectonique dessinèrent la géologie.
- a tree. a hedge, a forest
Human beings enjoy living in places where the climate is mild. In such climates, without human presence when we let things work freely, the natural & ultimate stage would be a forest. This happens because forests represent the maximum capacity to use the climate conditions for the welfare of the living. No one has described yet the sum of all the benefits a forest creates over & over again.
Its trees & plants produce & store organic matter. The forest protects & feeds many a living being. It creates & improves the climate of the place. It transforms gradually the rock into soil. It allows water exchange in both directions between the highest sky & the deepest underground, for trees roots & trunks are channels for the rain to imbibe the soil & evapo-transpiration to exist according to the seasonal needs. Forests create a countryside, purify the air & the waters… What else?
So many good qualities provide a dilemma for the farmer who is a nature lover too: can we produce food for people without losing part or all of the goodness the original forest would deliver to all & everyone for free? The answer was found by our ancestors a long time ago. In French, it was called "bocage". Take a steel pipe, for instance. It is in many ways stronger than an iron bar. Likewise, the answer found in view to combine the goodness of both a forest & an agricultural field was simple & clear: we just need keeping a hedgerow of trees & bushes around every plot of land. The best distance between two hedges & how big the trees can be allowed to grow are questions which answers vary according to the climate, topography, & the type of plants we grow in the field. Provided a "bocage" is well organised along these criteria, it appears to be the countryside organisation with the highest instant productivity, the richest in every way & the most stable on the long term.
- * la demi-lune & le bouleau
Le tilleul est arbre lunaire. Dans un jardin ami en existe un de très haute taille. Le premier semestre de l'an fut particulièrement sec & nous observâmes un phénomène nouveau; naturellement, sous son feuillage à proximité du tronc l'arbre puise toute ressource d'eau d'été. En revanche au delà se trouve une zone remarquable qui aurait la forme d'une double demi-lune ou autrement dit, un anneau de fertilité que nous pourrions comparer à la cire fondue autour de la mèche d'une bougie. Le bouleau est arbre solaire. Son feuillage léger aux feuilles verticales - tout comme celui des eucalyptus - ne crée que peu d'ombre portée. Il semble que les céréales poussent même sous ses branches, ce qui signifie que son anneau fertile soit plus grand encore en proportion, étant donnée la taille modeste de cet arbre. Lorsque nous plantons ou laissons s'installer des arbres en bordure de nos parcelles, il est de mise d'évoquer véritablement un croissant fertile, à une distance & de dimensions à définir en fonction de l'espèce & de la taille de l'arbre. Là s'ouvre un espace de recherche, une aire de sagesse inouïe à explorer. En ce temps de sécheresse, l'effet de protection des arbres sur les cultures révéla son plein pouvoir.
Limes can become very tall & live long. For a reason I do not understand, they are linked to the moon & the moon herself represents fertility. On the edge of a friend's garden stands an ancient lime. Because this year has been exceptionally dry, we witnessed a new phenomenon in there. Quite naturally the tree used all the water available in the summer period in the area situated at the vicinity of its trunk, the shade-zone of its foliage. However, we found beyond this immediate circle a ring-shaped area where vegetables remained astonishingly green despite the drought. It is well known a tree evaporates a lot every day, pumping up from the underground the water it needs & acting as the wick of a candle. But it is seemingly probable it attracts even more of it from its surroundings, thus creating there coolness & a consequent fertility. Birches do not live very long & are seldom tall. They are famous for their ability to conquer, colonise, occupy empty spaces, forlorn land, beyond forest borders. They symbolise newness & youth. Their foliage is light & so is their shade. Antoine, farmer-baker, found that cereals grew well under the branches of a young birch. This means the fertility ring of a birch would be even wider than a lime's in proportion its modest size. Nature - i.e. birds, animals & winds in this region of France sow & scatter seeds of trees everywhere continuously. This means we need not plant trees around our plots & could just only let them settle & develop there. Then the agricultural plants we grow on those would benefit from the proximity of the trees in the hedge; each one of them rendering the climate milder in a zone shaped likea fertile crescent around it. The size of the benefiting area is yet to define according to the species & age of each tree in relation to the specific climate & soil of the place. Such specifications are important & open yet a wide new area still to be researched. Nonetheless, this year's drought showed us that trees protect the crops in the way they smooth the local climate of the plot they surround.
Sudras représentent les pieds. Ses pieds sont forts, diffusés en faisceau, capables d'explorer les terrains les plus divers ou accidentés, de s'adapter aux biotopes les plus variés. Vaishas représentent les jambes. Les nodosités que les racines portent vont pouvoir transporter du lieu – l'atmosphère – où l'élément azote est surabondant vers celui où il sera l'indice certain de la fertilité, le sol. L'azote est la brique des protéines, mot qui évoque la protection. Les protéines sont en effet le constituant principal de l'enveloppe des cellules d'une part, & d'autre part la base constitutive des enzymes, catalyseurs des échanges & réactions au sein du monde vivant. Kshatriyas représentent les bras. Il arbore souvent des épines élancées qui tiendront à l'écart les prédateurs féroces, de même que les fervents amateurs de tronçonneuses acérées. Brahmins réprésentent la tête. A sa frondaison légère & dense pourtant, les folioles du feuillage savent se replier pour avertir les rigueurs du climat, ou à l'inverse s'orienter avec subtilité pour capter l'optimum possible des rayons de la lumière solaire selon l'heure du jour donné. J'ai nommé le genre Acacia. Une espèce au moins de ce genre aux arbres charmants existe sous chaque climat & sous toutes latitudes. Fukuoka utilisa l'espèce morishima pour régénérer ses parcelles, en réparer le sol dégradé. Pour faire bonne mesure, nous incluons dans ce groupe vaste, naturellement le robinier faux-acacias qui fut réintroduit en Europe en l'an 1640 par maître Robin, jardinier du roi de France. Nous y incluons aussi les aulnes, d'autres arbres de genres fabacées voisins comme les féviers ainsi que nombre d'espèces tropicales dont j'oublie le nom. Sur la côte d'azur - la Riviera française - il est des acacias dont les fleurs ressemblent à celles des mimosas. Dès l'origine de leur art, les paysans mus par la sagesse née de la simple observation, prirent les arbres pour alliés, compagnons & frères de combat. En zone de tropiques, le jardinage – nommé aussi agroforesterie – seul permet une production qui ne dégrade pas le sol, du fait de la protection continue qu'il lui offre à la saison où le ciel ne pleut pas & à celle dont les pluies abondantes l'emporteraient. Ce n'est qu'au siècle dernier que le bocage fut détruit en Europe. Jusqu'alors, il avait constitué l'essentiel du paysage de ses campagnes.
- A celle ou celui qui plante des acacias dans ou autour de son terrain, le combat cesse – c'est l'entrée en Agrinature. Leur présence en mélange d'autres arbres & arbustes fuitiers ou non, produit, protège, accueille & régule tout ce qui advient & adviendra sur, dans, sous & autour du lieu qui les porte.

Un marronier avait germé au sommet de l'ancien que nous coupâmes avant qu'il ne tombe: le viel arbre menaçait de s'écrouler sur la maison.
- propriété & propreté - golden humus
Souvent, le bûcheron brûle les rémanents, les branches, seule source d'humus. Il coupe la forêt sans conscience que c'est cet humus même qui est la source du bois qu'il désire ou dont il a grand besoin. Il détruit en conséquence l'humus mère des forêts à venir. Quel plus grand mépris pour la génération qui vient que cette destruction au nom d'une propreté imaginaire? L'humus de transformation est la définition même de la propreté car en lui les déchets annulent leur nature de déchet en se transformant. Le déchet en soi est ce qui a cessé toute transmigration & de ce fait s'accumule en un lieu. Détruire l'humus en invocation d'un sens impropre du mot propreté est pour tout dire un non-sens. Le brûlis salit l'air. La fumée en révèle combien les branchages étaient riches en eau. En s'envolant, la vapeur entraine de précieux ions nutritif capturés en gaz. La chaleur en révèle combien les débris végétaux étaient riches de soleil, toute énergie rare qui sera perdue pour toujours. Les alternatives au brûlis sont l'andain ou le broyât ou plus simplement laisser les branchage au sol, sachant qu'un rameau du diamètre d'un doigt en climat tempéré se fragmente en six mois. Il sèche au soleil, protégeant le sol, & pourrit à la pluie pour libérer les chaînes molécules de la lignine. Par dessication ou pourrissement, le rameau s'efface. Qui attendirent trente années pour couper la forêt ne peuvent-ils attendre six mois de plus? L'excès d'information nous paralyse. L'humus des formidables transformations nous nourrit. Cette substance dont les propriétés que nul encore ce jour ne décrivit avec la précision nécessaire sont à la quintescence de la définition de toute propreté. Elle ne saurait donc être la propriété de quiconque. Le brûlis salit l'ombre même du bûcheron.
- le geai rare jardine les forêts
Dans le nord de la Creuse, deux tiers des arbres naquirent en 1914 & l'autre tiers, en 1939. Au tournant du siècle dernier, le paysage ressemblait à ceux de l'Inde, des Afghanistans & de la Grèce de ce jour, nus, surpâturés d'ovins, peuplés d'âmes pauvres, de poussière & de roc. Chaque paysan mort à la guerre se réincarna en mille arbres. Ce phénomène fut décrit comme exode rural par les historiens, déprise agricole des géographes, accrus forestiers par reboisement naturel en la science des agronomes. Le geai rare tire son nom de ce qu'il est le jardinier de la forêt. Les geais sont des oiseaux vifs & actifs. Leurs couleurs & bavardages incessants nous enchantent. Ils savent transporter les gaines d'arbres des plus grandes tailles, marrons, noix, amandes, noisettes, châtaignes, glands & faines. C'est ainsi qu'ils jardinent le reboisement, mêlant aux arbres pionniers, de semence légère – pins, bouleaux, trembles, frênes, aulnes, ailantes, ormes, robiniers, mélèzes, érables, merisiers – les essences appelées à constituer la forêt pérenne. Si le bois ne se constitue pas trop vite & si des résineux acclimatés – épicéas, sapins, douglas, cèdres – se trouvent à proximité, leurs graines transportées par le vent pourront germer sous le feuillage léger des pionniers. Ainsi la forêt mixte se constitue. Les résineux digèrent la roche en profondeur. Les feuillus nourrissent la surface du sol en humus doux. Les résineux fixent dans leur bois & stockent dans l'humus brut le carbone de l'atmosphère. Les feuillus le mobilisent, le mettent à disposition dans la chaîne alimentaire. La dominante de la forêt sera résineuse en sol pauvre ou climat rude, feuillue si le sol est frais & profond. En stations intermédiaires, pins, sapins & douglas cohabitent avec les hêtres & les chênes en une alternance d'assolements successifs dont l'échelle de temps est de l'ordre du siècle ou du demi-siècle en zones à climats tempérés. Au Japon, en Californie, en Méditerranée, il est des résineux aux feuilles en écailles ou en aiguilles - thuyas, stugas, pseudostugas, séquoias, séquoiadenrons, métaséquoias, douglas, cyprès, cèdres, sapins - qui peuvent constituer de vrais peuplements dans les zones de sols riches. On parle alors d'inversion de végétation en ce sens que seront dans ces cas des résineux qui occuperont les biotopes les plus évolués, les sols les plus âgés. La distinction entre gymnospermes & angiospermes, feuillus & résineux est purement botanique ou culturelle: la nature dans son fonctionnement écologique ne raisonne pas. Elle résonne plutôt & utilisera dans chaque cas l'espèce la plus adaptée disponible à proximité. Trop d'activité humaine - & nous voyons là l'intéret du non-agir - risque d'éradiquer une espèce d'une région. Ensuite, seuls les humains également pourront réintroduire cette espèce ou une espèce qui pourrait occuper la niche écologique laissée vacante. Tant que cette réintroduction n'a pas lieu, la vacance demeure & peut durer siècles ou millénaires. Le geai rare* jardine le paysage & reconstitue la variété du boisement. A l'inverse, les tondeurs de gazon empêchent ce phénomène. Une scie à chaîne de tronçonneuse nous permet de couper un arbre à grand bruit. Avec le même volume de décibels, une tondeuse à gazon en détruit cent à chaque coupe, cent arbres potentiels qui auraient pu germer & pousser dans l"espace tondu. Les nobles anglais inventèrent l'usage du gazon. Les petits bourgeois aux USA les imitèrent. Le monde entier ensuite voulut imiter l'Amérique car elle évoquait dans l'imaginaire le symbole de la puissance financière, de la surabondance en toute chose, de l'aisance & du gaspillage gratuit sans fin. La carence de l'éthique qui sous-tendait ce symbole se dévoile désormais & il est de ce fait en train de s'affaiblir, ce qui donnera une chance nouvelle aux arbres.
* Gérard ou Gerald sont des formes altérées du hérault, celui ou celle qui annonce, lui-même altéré en héro, le champion, celui ou celle qui représente, affrontera un individu unique, chacun représentant le groupe auquel il appartient, selon la formule "Mieux vaut qu'un seul meure pour que tous soient épargnés."
- saule de mars & noisette de printemps
12 avril 13 -
Depuis bientôt neuf semaines le printemps chinois débuta, manifesté par le gonflement des bourgeons floraux des arbres des prémices de printemps - le saule marsault & le noisetier des noisettes.
Le marsault ou saule de mars, comme il se doit était pionnier sur la parcelle au centre de la ferme, près des sources, puits, lavoirs & fontaine du Mas - pâturé alors & ayant adopté la forme herbacée qui lui permit de subsister brouté.
Les climatologues indiquent que le froid de ce printemps serait dû à un éloignement du Gulf-Stream de la côte d'Europe. L'Europe, de latitude assez nordique présente cependant un climat remarquablement tempéré, dû à ce courant qui traverse l'Atlantique au départ de l'Amérique du sud.
Si le courant en venait à diminuer ou s'écarter de ses côtes, l'extrémité occident du continent eurasien en perdrait la spécificité de son climat & retrouverait les températures qui sont ordinaires aux latitudes supérieures au quarante-cinquième parallèle.
Depuis deux mois, saisis par la faible luminosité & le froid qui en est la conséquence, les bourgeons des arbres de mars attendent.
L'ordinateur complexe que constitue les cellules végétales de leur soma en lien subtil par un jeu d'hormones végétales leur indique que compte-tenu de la somme des températures & de la luminosité par elles reçues, il est urgent surtout d'attendre encore avant que de se risquer à éclore les précieux bourgeons de fleurs & feuilles de l'an nouveau.
Le flux d'ouest ne cessa pas depuis plus de six mois & il plut presque tous les jours avec peu d'exceptions.
La sensation de froid que nous en éprouvons est liée à l'humidité en excès dans l'air & le sol, la monotonie des jours répétée sans fin & la carence en luminosité reçue par nos yeux & notre peau.
Les fabacées qui ne croissent bien qu'au-dessus de dix de température, redoutent ce temps autant que les moustiques & les taons.
En revanche, les graminées des champs déjà atteignirent au stade de l'épiaison, toutes prêtes à être coupées en foin si le temps le permettait.
Quant à l'épiaison des céréales, elle n'est pas retardée, tant la maturation de cette famille de plantes semble plus réglée sur les cycles du cosmos que sur les données du climat.
12 avril 2013 - 30 mai 2013
De l'arbre que nous percevons pense que la moitié au moins est invisible.
Lorsque nous nous en approchons saches que nous nous tenons sur ses racines.
Le sol est-il pauvre ou le climat aride :
la part qui peut être embrassée du regard n'est de lui que portion mineure -
ses racines en sous-sol durent explorer dix ou cent fois plus de volume
parfois digérer le roc le transformer en terre pour produire même une tige chétive noueuse.
Quant à cet arbre très âgé il naquit bien avant nous.
Désormais géant éternel qui embrase le soleil
il puise dans la source & dans l'étoile les deux éléments eau & feu
qui composent la symphonie du vent sous son ombrage :
la nature de l'arbre est espace - éthérique.
En lui comme à toute valeur précieuse l'invisible est racine du visible.
Nous pouvons apréhender sa part cachée. Alors je deviens arbre.
A l'inverse si nous voulions voir cette partie qui ne se voit
l'arbre en mourrait.
Of the tree we see more than half is hidden.
When we walk near it we tramp its roots, don't forget!
Did the tree grow on a poor soil or in a dry climate :
the invisible part is the main part of it - far more expanded than trunk & branches
roots had to investigate a huge volume of ground even digest rock itself turning it into soil
in view to produce just a tiny tormented stem.
This one ancient tree was born long before we were.
Now, everlasting giant it sets fire to the evening sky.
Drawing water from a spring nurtured by a solar nuclear power –
this is how was composed the symphony of antagonistic forces a tree is -
wind under the canopy. Space is where it belongs.
In a tree as with any precious value the unseen is root for the seen.
Could we grasp in mind the hidden portion of it
we would become tree-like.
But if we tried to look at its subterranean roots
the tree would die.
hêtre
Il m'est arrivé de rencontrer
dans un bois de Normandie que j'explorais,
un hêtre, géant s'il en fut,
de la forêt.
Il ne l'était alors plus que par son fût,
titan dressé vers le ciel,
mais fracassé
dans son élan vital, vertical.
Vent d'ouragan, nuit de tempête,
la foudre un soir d'orage
avait rompu le tronc si large de l'arbre vénérable
dont ne subsistait qu'une chandelle.
Au matin de la terrible nuit,
le hêtre brisé était toujours vivant.
En un printemps renouvelé, un bourgeon minuscule, une toute petite branche invisible au milieu du bois,
avait surgit au bord énorme du tronc rompu.
Dans sa chute, l'ancien avait ouvert
dans la canopée une trouée de la surface d'un bois.
Dès lors & sans attendre, les baliveaux voisins, frênes & chênes, ormes & bouleaux,
unis d'une vigueur verdoyante de jeunesse, entreprirent de concert à refermer l'accroc dans le couvert forestier.
Est-il ridicule à l'arbre, de persister en son être?
Poursuivre sa tâche quoi qu'il advienne.
Savoir être petit de nouveau après avoir été le plus grand.
Continuer de vivre une ultime fois avant que de mourir.
Il n'est pas orgueil d'accomplir son œuvre:
C'est là humilité.
La banche menue à l'apex de la chandelle avait pu survivre quelques saisons;
mais tant de graines germées dans la clairière que le vieil arbre avait de tous les efforts de sa longue vie fertilisée,
& le fourré des jeunes tiges alentour avait eût tôt fait de combler l'ouverture du bois
avant que notre antique héros ne fut parvenu à recouvrer une stature perdue à toujours.
Dans la clairière depuis longtemps refermée, le hêtre,
coupé de l'amour du soleil, sous l'ombrage d'un bois depuis longtemps refermé, avait cessé son effort.
La branche menue, étiolée, s'était desséchée enfin. A terre, le tronc mammouth gisait, se décomposait lentement,
s'incorporait au sol, stratagème établi depuis l'aube des temps pour nourrir tous les êtres
– sol, plantes, insectes, champignons, animaux.
A quelques pas, un bouquet de merisiers pourvoyait en vermillon les oiseaux :
La persistance du vieil arbre était manifeste.
J'en écoutais la volonté, la persévérance, la générosité dans l'air tout vibrant de leurs chants.
Le printemps est-il torride comme une Ibère excommuniée? Les chênes déplieront leur feuillage à une date précise.
Si l'année se présente sous un jour froid & sombre, tel la face d'un hypocrite,
Quercus débourrera bourgeons au même temps calendaire.
Le mars est-il aussi aride qu'un Ardéchois centenier? Le vert des rouvres éclora à la date dite.
En l'avril pluvieux comme un veuf châtelain,
le sessile démarre en reviviscence à l'identique instant de la première saison de l'an.
Constance pourrait être un des noms du chêne.
Il est probable que ce soit ce trait de caractère qui ait incité les Gaulois à le vénérer.
Le vénérant, ils le favorisèrent en tous lieux & toutes occasions.
Sur un terrain calcaire, un taillis de chênes aux troncs ridés, attend.
Sur sol acide, une forêt de chênes aux formes courbes, gémit.
En un lieu aride, une forêt de chênes au branchage noueux, disserte.
En limon fertile, un perchis de chênes s'élance vers l'azur glorieux.
Sur une argile compacte, un peuplement de chênes aux houppiers étendus, murmure.
En terre d'alluvions, une futaie de chênes dessine une cathédrale sous le ciel.
Plasticité devint de ce fait un second nom du chêne.
Ce nouveau caractère acquis en conséquence du premier
conduisit les mêmes peuples d'Europe à l'adorer plus encore.
A qui maîtrise l'art combiné de constance – Nitya – alliée à la joie pure – Ananda – que procure
une faculté d'adaptation portée à son incandescence, que peut-il advenir de fâcheux?
Parce qu'il leur était rendu hommage, les chênes devinrent progressivement dignes de cette adoration.
Nous savons désormais que diversité est mère de fertilité.
Il est de notre devoir de la réintroduire en forêt,
car chênes & pins sont sœurs comme Yin & Yang.
Frênes, bouleaux, ormes, tremble, peupliers noirs, blancs, grisards, baumiers, de culture, merisier, sorbiers, alisiers, hêtre, pins sylvestre, maritime, pignon ou parasol, d'Alep, noir d'Autriche, Laricios de Calabre, de Corse, charme, noisetier, coudrier, houx, saules, aulnes, marronnier, châtaigniers, cèdres du Liban, de l'Atlas, de l'Himalaya, tilleuls, plaqueminier, micocoulier, Notofagus, érables, sapins pectiné, grandis, méditerranéens, de l'Oregon, chênes vert, liège, blancs, rouvres, sessiles, tauzin, rouge d'Amérique, épicéas du Jura, de Sitka, thuyas, cyprès méditerranéens, américains, chauve, chamaecyparis, cupressocyparis, if, noyers noir d'Amérique, commun d'Europe, pommiers, poiriers, néflier, cognassier, mélèzes des Alpes, du Japon, sequoias géant, sempervirens, robinier faux-acacia, féviers, eucalyptus, arbre de Judée, ifs, tulipier, Taxodiums, amandier.
C'est un grand chêne de bordure & il doit être coupé.
Une lourde branche du côté du champ l'attire vers l'est. Je souhaite pourtant le faire tomber à l'opposé, vers le bois.
Au moment précis où je débute l'entaille, un léger vent d'ouest vient nous érafler les oreilles. Je trace ensuite le trait de scie, prenant le soin qu'il faut à ne pas entamer la charnière d'abattage.
Soutenu par le vent, attiré par sa branche de pré, le grand chêne ne bronche pas. Droit, il demeure entre deux espaces, en appui sur sa minuscule charnière seule.
J'avais prêté mes coins à un voisin. Il ne me les avait pas rendus. Je vais de ce pas les chercher.
De retour un quart d'heure plus tard, le chêne tient encore, debout encore sur sa fine lame de bois.
J'enfonce un coin dans le trait de scie & l'arbre demeure. Mon deuxième coin ne l'ébranle pas plus.
Que faire? J'ai épuisé mes coins & mes ressources. Me voici parvenu à la limite de mon savoir & de ma capacité. L'arbre persiste dans la posture qu'il avait acquise depuis cent ans déjà. J'ai honte de ma condition d'humain, de cette bête nécessité à laquelle je croyais me trouver d'avoir à te couper, toi mon ami!
Le vent soudain force une bourrasque.
La charnière émet un craquement de plainte; mais elle tient, ne rompt pas.
Sans les coins, le chêne aurait chu dans le sens du vent.
La soudaine saute passée, le vent aussitôt se tait.
Un ange passe...
Le silence est total
– un de ces silences dont le département de Creuse détient encore les derniers secrets en fragments.
Dans cette hésitation de la Nature entière manifestée en silence réprobateur, la charnière craque une seconde fois. Le chêne hésite encore une seconde de plus, puis entame comme en un film au ralenti, sa chute dans la direction d'où venait le vent qui vient de cesser.
Il ne tombe pas exactement où j'avais prévu.
Son houppier qui éclate est un fracas du tonnerre, rompt en contraste le calme qui précéda.
Le sol a tremblé sous l'explosion.
L'arbre est à terre.
En tombant, il ne blessa pas les bûcherons.
Il n'écrasa pas non plus la caravane toute proche.
Il ne détruit pas plus le tracteur tout près.
Il épargna même un petit frêne voisin.
Mon frère choisit pour choir pour tout dire la direction unique qui lui permettait de n'occasionner aucun dégât si minime fut-il. Chacun interprétera l'histoire selon sa foi. En ce qui me concerne, je dirai simplement que le fils désigné benjamin est selon la coutume, le plus jeune, le plus petit.
- nuital le 04/05/2015 :
Je n'ai pas la concentration pour tout lire, mais j'aime beaucoup vos photos car j'aime la Nature + que tout, & vous semblez bien la connaître, aussi je lirai peu à peu vos textes car ça a l'air intéressant, à bientôt !
Tilia à feuilles en cœur, arbre de lune / Publié le 02/09/2018 / agrinature fukuoka cœur /
Tilia à feuilles en cœur, arbre de lune.
- Tilia cordata - Le tilleul à feuilles en cœur est un arbre de lune, compagnon dont la proximité est très bénéfiques aux parcelles qu'il borde. Ici la photo voulait montrer la sagesse, la prudence de la plante caractérisées par le fait de préparer deux têtes tout d'abord avant que la dominance apicale ne se manifeste l'année suivante pour donner à l'une des deux la préséance. Au cas où une tête serait cassée par le vent ou un animal, l'autre est déjà prête à la remplacer & ainsi le jeune arbre ne prend pas de retard en son élévation. Dans une forêt dense, s'élever sans tarder est un critère essentiel à la survie pour l'amour de la lumière soleil.
Ce sont les arbres qui créent l'espace-temps. ARE / Publié le 22/12/2018 / cœur agrinature fukuoka /

Ce sont les arbres qui créent l'espace & le temps. La plupart d'entre-nous, croyons le contraire. "Nul ne peut atteindre la vitesse de la lumière dans l'espace-temps." nous dit Einstein. Si : les arbres qui croissent dans les temps géologiques & créent ce faisant l'espace du sol - puisqu'ils utilisent pour ces deux actes éminents créateurs de la vie terrestre, la lumière du soleil comme unique nourriture.
- Ces proverbes divers furent trouvés chez Brigitisis.
Quelle merveille ces arbres! Ils sont tant & temps.
- S’il n’est pas soutenu par un tuteur, le jeune arbre se courbe facilement. Chine.
- La phrase parle de l'éducation des jeunes. Pour ce qui est d'un jeune arbre en revanche s'il est bien planté nul tuteur n'est requis.
L'arbre se sauve en faisant tomber ses feuilles. Pierre Jean Jouve.
C'est ainsi qu'il voyage, crée & nous sauve, en fait.
- Ne coupe pas l'arbre qui te donne de l'ombre. Arabie.
- Et des fruits.
L'arbre du silence porte les fruits de la paix. Arabie.
No comment.
- Les épines que j’ai recueillies viennent de l’arbre que j’ai planté. George Gordon, Lord Byron.
- S'engager dans la vie.
Toute théorie est grise, mais vert florissant est l'arbre de la vie. Johann Wolfgang von Goethe.
Il est vert espérance & brille comme le futur présent ou les présents futurs.
- Un sot ne voit pas le même arbre qu’un sage. William Blake.
- Chacun voit un paysage selon sa culture propre & ses centres d'intérêt.
http://www.slate.fr/grand-format/arbres-beth-moon
- L’arbre cache la forêt. France.
- Que l'arbre ne cache pas la forêt!
On juge l’arbre à ses fruits. Jésus.
Donnez!
- L’arbre élevé attire le vent. Chine.
- Osez!
Une petite hache coupe un gros arbre. Guadeloupe.
Le travail de la patience.
Quel arbre humain n'est, par quelques-uns de ses fruits, un mauvais arbre ? François Mauriac.
En ce Kali Yuga ou âge du fer, oui, tous.
- L'arbre devient solide sous le vent. Sénèque.
- Fortitude.
Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, pas plus qu'un mauvais arbre n'en peut porter de bons. Jésus.
Injonction à nous bonifier.
- Un arbre s'appuie sur les arbres, un homme sur les hommes. Serbie.
- Dans la nature la haie ou la forêt accomplissent bien plus qu'un arbre isolé.
Sur un même arbre ne poussent jamais deux sortes de fleurs. Chine.
Jésus reprit le thème.
- Pendant 14 ans,Beth Moon photographia les arbres les plus vieux du monde. Des portraits du temps. Partie de San Francisco, elle parcourut le monde en recherche endes territoires reculés où elle trouva des arbres magnifiques de par leur stature et la sérénité qu’ils dégagent. Véritables témoignages du temps, ses portraits nous montrent des sujets aussi vieux que le monde lui-même. «Érigés là comme les plus grands et plus vieux monuments vivants du monde, je crois que ces arbres disposent d’une portée symbolique qui va aller en s’accroissant. Plus particulièrement désormais quand nous recherchons à vivre en harmonie avec l'environnement.»
Couper le tronc, les branches, les feuilles d'un arbre est chose aisée, tandis que la destruction des racines requiert de la patience. Jean-Marie Adiaffi.
En de nombreux cas la racine peut revivre & l'arbre rejeter de souche. Cesser la cause pour cesser l'effet.
- L'homme est un bonsaï qui se prend pour un arbre. Philippe Le Roy
- Les plantes produisent. Les animaux ne peuvent que consommer. Les humains peuvent transformer - si le divin les inspire.
Oublier ses ancêtres, c'est être un ruisseau sans source, un arbre sans racines. Chine.
Nos ancêtres sont les étoiles, les comètes, la mer, la Terre, les bactéries, les virus, les plantes, les animaux, Adam le terreux & Hava la vivante.
- Près d'un grand arbre on échappe au givre. Chine.
- C'est vrai au propre & au figuré.
Si, marchant dans la forêt, tu rencontres deux fois le même arbre, c'est que tu es perdu.
La singularité.
- La modération doit être considérée comme un arbre dont la racine est d'être content et le fruit d'être en repos. Orient.
- Il n'est pas de joie plus grande que le contentement.
La patience est un arbre dont la racine est amère et les fruits sont très doux. Perse
- L'homme prospère est comme l'arbre : on l'entoure tant qu'il est couvert de fruits ; mais sitôt les fruits tombés, les amis se dispersent à la recherche d'un arbre meilleur.
Lire un livre sous un arbre en double l'effet. On ne sait plus si on tourne les pages ou si on feuillette l'arbre. Jean Chalon
- Un arbre humanise mieux un paysage que ne le fait un homme. Gilbert Cesbron
Si un petit arbre est sorti de terre sous un baobab, il meurt arbrisseau. Afrique.
Se libérer.
- Si tes projets portent à un an, plante du riz ; à vingt ans, plante un arbre ; à plus d'un siècle, développe les hommes. Chine.
- Les 3 sont complémentaires.
douglas réintroduit / flore pauvre d'Europe / forêts mixtes / équilibre agrosylvopastoral / le non-faire / la lignine / germination différée / haie spontanée / humus p48
- * Bienvenue chez vous, Mr Douglas !
Le douglas hérita son nom du botaniste qui le décrivit pour la première fois. Cet arbre majestueux est largement planté en Limousin. De son origine américaine, il hérita une croissance rapide, c'est-à-dire une aptitude remarquable à fixer le carbone de l'atmosphère. Son humus est doux & son odeur de citronnelle nous chatouille le museau. Les écologistes du dimanche ne l'aiment pas car il est un immigré & ce critère* semble suffire à leur inimitié! Dans les roches du Crétacé, du Jurassique & du Carbonifère de l'Europe on trouve, fossile, du pollen de douglas. Il était présent donc en Europe avant même que les humains n'existent. Il disparut ainsi que de nombreuses autres espèces, aux grandes glaciations de l'ère quaternaire, du fait que les arbres se déplacent avec lenteur & que la mer de méditerranée bloqua leur migration plus au sud.
Nos ancêtres n'étaient pas tous respectueux de leur environnement & la flore arborée d'Europe est de grande pauvreté. L'introduction, au vingtième siècle du sapin de Douglas en vue de régénérer des forêts ruinées par des coupes de taillis trop rapprochées, fut donc bien une réintroduction. Les forêts naturelles sont mixtes & il est bon lorsque nous plantons des arbres, d'utiliser un nombre d'espèces feuillues & résineuses en mélange. Les résineux fixent le carbone dans la roche & les feuillus adoucissent cet humus brut : leurs économies en rapport au sol sont donc complémentaires. Welcome back home, Mr. Douglas!
- The fact the flora of Europe is poor in species cannot be denied.
Douglas fir got its name from the student of botany who first described the species characteristics. It is a fast-growing tree that can live very long & so be tall among the taller. Growing fast means a high capacity to capture carbon from the atmosphere. Provided they were planted & grown along proper rules, the humus found under Douglas forests is very mild. Its leaves emit the scent of lemon-grass & can be used as tea too.
- Some nature lovers in France do not like Douglas firs, because they think they were imported from the American continent. They do not know, those lovers of nature from afar, that in limestone of Europe, fossil pollen of Douglas was found. It means trees of the same genus existed on the old continent long before humankind was even invented. It could also mean that when we brought those trees from North-America, we just brought them back to where from they had started.
Ten thousand years ago, the climate on Earth had become so cold that many species disappeared from the European continent. It may be that later, human activity helped in this disappearance too. The fact the flora of Europe is poor in species cannot be denied. Over the past two thousand years, many forests have been too often cut. Reintroducing Douglas firs in those helps in their regenerating. Thank you Mr. Douglas & welcome back home!
- Yann le 09/07/2012 : Le Douglas est mal famé car il est synonyme de l'anéantissement de nombreuses chênaies par enrésinement. Il y eut des enrésinements systématiques faits par les derniers paysans comme témoignage de leur amertume aussi. Il est le signe de la fin de l'équilibre agro-sylvo-pastoral & de la ségrégation.
Ensuite la région n'était pas à la même altitude à l'époque : c'était plus imposant que l'Himalaya. Ce résineux avait y donc bien sa place.
Anonyme le 17/07/2012 : Les "écologistes du dimanche" oublient que le châtaigner n'est venu qu'aux 4eme & 5eme siecles. Quant à bien d'autres arbres, plantes, fruitiers etc... il en va de mème.
- Yann le 18/07/2012 :
D'ailleurs le châtaignier est lui aussi synonyme de disparition des chênaies, la cause en étant l'acidification générale des sols.
Anonyme le 19/07/2012 : Le monde est fait par les vagabondes... multi-culti-riches de leurs apports humains ou de plantes & d'animaux...
marssfarm le 20/07/2012 : Notre monde est constitué de tous nos avis convergents ou divergents. Écouter est mère de notre compréhension mutuelle : prendre ensemble en main nos destinées. Les conflits sont des malentendus, lorsque nous refusons d'entendre les silences intercalaires des mots.
Anonyme le 20/07/2012 : tout à fait d'accord...
- * une forêt naturelle mixte
Une forêt naturelle est mixte, composée à la fois de feuillus & de résineux. Une chênaie-pinède ou une hêtraie-sapinière sont naturelles. Lorsque ou les feuillus ou les résineux sont absents d'une forêt, nous pouvons déclarer assurément que les humains sont par trop intervenus.
Les forêts pures de feuillus qu'adorent les écologistes ne sont pas naturelles, mais résultent de l'exploitation intensive qui eut lieu au milieu du deuxième millénaire à fin de bois de feu.
Lorsqu'une forêt est coupée à intervalles réguliers, les résineux en disparaissent car contrairement aux feuillus ils ne rejettent pas de souche, mais doivent repartir d'une minuscule graine.
Les résineux sont frugaux & à graines légères. Ces deux caractéristiques les rendent aptes à coloniser les sols ruinés ou abandonnés.
Nous voyons donc que ces deux types d'arbres sont complémentaires comme Yin & Yang. Ils se succèdent dans les assolements de la flore hors des interventions humaines. Un forestier averti imite la nature.
A natural forest is made up of many species, & shows both evergreen & broad-leaved trees living together. Oak intermingled with pine, beech intertwined with fir, spruce growing together with birch, are examples of natural forests of the past. Whenever we enter a forest where all trees are either coniferous or broad-leaved, we know for sure that it is the result of human action.
France has many pure deciduous forests. Some nature lovers think those are natural. In the past centuries, forests were often cut for fire-wood production. In this process, they lost their pines, firs & spruces, because those coniferous trees when cut, do not grow again but must start anew from a tiny seed when a deciduous tree may grow new shoots from its root much faster. When a forest is cut every twenty or thirty years, coniferous trees have no time to reproduce & disappear. However, because they can live on poor soils & their seeds are so light, they are very apt to colonise impoverished or forlorn places.
So we see that these two types of trees are alternatively very useful in nature. A pine digs deep the soil, & an oak covers it well. Because of their opposite characteristics they can mix well & prosper together, & then help & support each other. Foresters know this rule of nature & comply to it.
- * quatre voyageurs de conserve, paysans, pasteurs, arbres & animaux / sheep, shepherds, farmers, & trees
Les forestiers héritent souvent des sols ruinés qu'ils on à charge d'utiliser. Ils savent que la forêt est le plus sûr moyen de reconstituer l'humus perdu. Ils abhorent les cultures sur brûlis qui consomment cet humus précieux & se méfient des pasteurs & des éleveurs, sachant qu'en de nombreux biotopes, le surpâturage ruina les sols jusqu'à la roche. Lorsque j'étais forestier, j'ignorais que la forêt avait été à l'origine ce lieu mis en défens par le seigneur pour ses chasses & sa production de bois. Ce jour, les forêts sont dévolues à produire du bois pour l'industrie, ce qui représente une continuation de l'état antérieur. Elles sont les voisines des parcelles agricoles, elles aussi asservies à servir l'industrie des aliments manufacturés. Le jardinage des forêts par bouquets d'arbres d'âges & d'espèces divers est le mode de sylviculture qui permet d'utiliser la production de bois sans pratiquer de coupes en masse & ainsi de préserver les autres fonctions de la forêt. Dans les divers temps, espaces & formes que l'humanité se donne, existèrent, existent & existeront d'autres manières de fréquenter la terre.
- Il existe un mode d'usage du sol plus complexe & subtil à la fois, une campagne où les humains, le bétail, les arbres, & des petits champs cohabitent. Nous avons traces de ces usages il y a cinq mille ans. Les chèvres & moutons pâturent sous des arbres disséminés. Les litières de ces parcs servent à fertiliser les terres qu'ils encadrent. Les pasteurs, les paysans, les bétails & les arbres dansent de concert, voyagent de conserve en un terroir qui n'a pas de nom pour le décrire & que nul ingénieur ni technicien ne comprendra plus. Chaque plante, chaque animal, chaque personne y a sa place sans que rien n'y soit simplifié ni définitif. Ce type de paysage naturel idéal, pour exister cependant & pouvoir se perpétuer au pérenne, demandera que nous devrons nous défaire de nos cupidités & égoïsmes, car une campagne agencée ainsi coïncide avec un système de gestion collectif. Il est des pays d'Afrique où ce type agraire qui conjugue les arbres, les animaux, les humains & les plantes est en voie de se répandre. La permaculture envisage aussi ce mode d'habiter la terre. Toute plante ou pousse y est traitée individuellement.

- * châtaigne, tilleul, bouleau, frêne, fruitiers - 131107
La moisson est en cours sur la photographie. En ce point sous les branches trainantes des Castanea, elle est toujours d'abondance sans autre amendement que ceux apportés par les deux gros arbres. Un gros chêne voisin tomba sous la tempête. Cette double observation nous montre qu'en Limousin, le châtaignier est un bonne option en agroforesterie, tandis que le rouvre s'avère bien trop gourmand de l'eau souvent rare d'août. Nous pouvons utiliser ce dernier ainsi que son frère rouge d'Amérique, sous la conditon de les recéper à une échéance de vingt ans & dix ans.
- en arrière-plan, les cinq touselles du mas Mayan* d'Henri Ferté, ce grand homme tout d'humilité !
Il faut beaucoup de travail pour parvenir au non-faire, car la société industrielle se fonda sur le travail & nous ne pouvons y échapper. En matière de boisements, de petits bois mixtes, incluant de nombreuses espèces & variétés de feuillus - qui expriment le caractère yang - & résineux - plus fortement versés au yin - participent à une économie de bosquets, bocages & trognes, une utilisation du bois localement pour construire, un maillage d'arbres pour protéger sols, climats & eaux, & amender les terres de culture. Ces forêts jardins sont une part de l'agencement d'un paysage en permaculture. Elles existaient encore autour des villages d'Amérique centrale & d'Afrique lorsque les colons d'Europe y entrèrent. Par leur ignorance de l'histoire ancienne, ils les crurent des forêts primaires ou même vierges & les dénommèrent telles. Une forêt claire peut nous nourrir. Des forêts denses & sombres produisent surtout du bois - mais pour quoi faire? Les forêts industrielles ne sortent du sol que pour le plaisir du faire, dont nous avons déjà trop. La croissance des sociétés humaines ne peut exéder celle de leur démographie - soit de l'ordre de un pour cent l'an, ce qui est déjà beaucoup. Au vingtième siècle, nous détruisîmes tout à coups de bombes. Puis, nous rebâtîmes par le truchement d'un pétrole volé aux sous-sol de terres & peuples asservis.
La forme humaine est celle de l'aura - un œuf - avec au centre un cœur le plus gros & qui rayonne, irradie & communique.
Tous ces déchets produits & que nul ingénieur fut-il génial ne sait recycler, sont ceux d'un nourrisson qui ne peut que têter goulu & fait dans ses langes. L'humanité fait encore dans ses langes.
Les anges dit-on nous envient : c'est pour notre potentiel. Actualiser le potentiel, le convertir en actes - que chaque acte nourrisse une conséquence bonne en un cercle vertueux. La vertu est une forme de la virilité, c'est-à-dire ne plus être des bambins. Cette forme de l’œuf univers est aussi celle des mères.
- * par un travail d'humilité, nous créons l'humus de nos rapports humains - a way to humus & creation
* Mas, c'est la maison, le foyer, la mère. Mayan aussi a la même sonorité.
- Quels déchets produisent les arbres ?
Quels déchets produisent les arbres ? Francis Hallé suggère qu'ils les rafineraient en lignine, cette substance qui caractèrise le bois, confère à cette matière ses qualités d'imputrescibilité, de dureté, de souplesse, de résistance à la torsion, à la flexion, à la compression, à l'étirement & de résilience ou résistance aux chocs. Que la colonie qu'est l'architecture d'un arbre utilise à son élaboration le déchet de son activité biologique est le signe d'une évolution qui persévéra en son processus de bien des longueurs en avance de notre espèce souvent si nuisible aux autres formes de vie.
Forts des vingt-trois architectures de leur squelette de lignine les arbres, buissons & arbustes, à l'inverse de nous savent se rendre utiles à tous & ce faisant indispensables à ce que notre sens de la beauté pressentait être l'essence de la vie. La lignine est mère de tout humus. Toute plante la produit qui durcit ses tiges, pailles & chaumes pour porter graines. Les mycelia seuls la digèrent, la transforment en ce sytème digestif sans limite ni frontière qu'est la rhizosphère.
- Les haies sont ses murs qui tiennent une parcelle
- dont le toit est tressé de lumière & d'eau,
- inspiration & réflexion
- & le plancher inspir du ciel, excreta dans le sol.
- Ils sont nos ainés, bodhisattvas sortis de la terre.
bodhisattvas sortis de terre - out of little
inspiré par l'émission "l'heure des rêveurs", France-Inter, Zoé Varier.
- * A bodhisattva - devanāgarī : बोधिसत्त्व - thaï : พระโพธิสัตว์ - Pali: बोधिसत्त - is an enlightment being. Traditionally, a bodhisattva is anyone who, motivated by great compassion, has generated bodhicitta, which is a spontaneous wish to attain Buddhahood for the benefit of all sentient beings.[1] According to Tibetan Buddhism, a Bodhisattva is one of the four sublime states a human can achieve in life, the others being an Arhat, Buddha, or Pratyekabuddha.[2] In early Buddhism in India, the term was primarily used to refer to the Buddha in his former lives.[3][4] The Jatakas, stories of his lives, depict the various attempts of the bodhisattva to embrace qualities like self-sacrifice & morality.[4] - (edited from Wikipedia)
- parcourant en la modestie d'une parcelle - germination différée & dissémination - disseminated seeds of late sprouting
Ce jeune chêne rouge fut planté par un rongeur qui en subtilisa la graine puis l'oublia en ce point du jardin.
Nous voyons ici la pousse du printemps 2013.
Il fut plus tard brouté par un chevreuil un temps que le paysan s'était absenté quelques jours. Les chevreuils de préférence dévorent & se frottent aux jeunes arbres d'espèce nouvelle en un lieu. Il nous parait paradoxe qu'ils semblent ce faisant combattre la diversité des espèces de leur territoire. Leur sûr instinct leur dicterait-il que cette diversité pourrait contribuer à terme à la reconquête de l'entièreté des terrains par la forêt ? Ils ont besoin en effet de lieux où bois & clairières alternent. La lisière, la bordure, le lieu de contact entre deux milieux sont des point de richesse biologique où les espèces abondent & interagissent. C'est ce modèle que agrinature & permaculture utilisent en multipliant lez lieux lisières.
- La forêt qui suit le départ des humains d'un lieu en suite de la surexploitation d'un milieu, correspond à un climax, végétation ultime de repeuplement pour peu que le milieu ne fut pas par trop érodé & que le climat en conséquence n'en devint pas trop rude ou aride. Cela semble souvent le cas en Méditerranée qui était au temps de mon enfance une sorte de tropique sans saison pluviale. Au dire des climatologues, ce n'est plus le cas désormais dans toute la zone d'influence de cette mer intérieure de l'Afro-Eurasie.
Les bois vierges par contraste nous le savons, n'étaient pas dominés par une seule espèce, ni en peuplements denses. Il en demeure des bribes en quelques lieux de par la planète.
- Par la sagesse empreinte de l'éternité des données de l'univers qui se concrétisent en instinct, le chevreuil sait en lui-même que son espèce a besoin de bois feuillus où s'abriter l'hiver & de clairières où folâtrer l'été. Lire à ce sujet le riche commentaire donné par Yann à l'article 7.2
Ce qui est spécial au propos de ce chêne en particulier, fut que son gland germa trois ans après avoir été emporté puis abandonné par notre ami, souriceau ou écureuil.
- J'ai observé que chacune des milliards de graines de trèfles que je dissémine de mars à septembre avant chaque phase pluvieuse germera un jour & que cette germination peut se produire plusieurs années après semis, la graine capable d'attendre dans le sol un temps plus propice.
Je pense aussi que des graines des trèfles si prolixes à les produire d'abondance se logent sous nos semelles & que par ce procédé subtil nous les répandons en parcourant en toute modestie d'une parcelle l'autre.
- Que ton cœur arbore une plante, que ton pied épargne les jeunes pousses !
Cesse de redouter le soleil qui te darde - va & plante un arbre chaque jour que Dieu fait.
L'arbre debout entre espace sans fin & poussière saleté, entre le Ki cosmos & la terre qui nourrit
supporte, endure, t'enseignera la générosité, le don, l'élévation mouvement.
Plante dans les déserts : à semer du blé sur la terre aride, la vie nous offrira ce que nous lui donnons. La joie vraie est sans objet. Vénus est brune car elle est hellène & ronde car elle est belle. To speak about oneself is no easy subject. The continuous flow life is, is asking for new words every day. What could I say? I feel I cannot describe any good quality abiding my soul, although I guess there might be a few, hidden there.
Les mass-media nous incitent à critiquer. Si vous en faites l'expérience, il est plus aisé de rendre hommage à la personne en vis-à-vis que d'énoncer quelque bon trait en son propre caractère. Entonner litanie de nos "likes and dislikes" serait nier que la rencontre cependant ne fait sens que si je m'ouvre à l'autre : autre s'entend par différence.
Jouir de conserve & virer de concert sont distincts comme nuit & jour.
J'imagine le poète écrivant jeune, rêvant sa vie. Je vois en son regard qu'il se rêve poète, écrivant sa vie. La beauté du corps fane sans tarder. Que savons-nous du cœur ? - nous le confondons parfois avec ventre.
Les enfants nous préoccupent surtout & nous sommes déjà partis. Beauty lies in the eye of the beholder.
Du cœur plein, la bouche parle. Du cœur plein la bouche, parle ! Œil fenêtre de qui tu es.
- Commentaire : Le poète se sent différent dès son plus jeune âge, dès les premiers contacts avec les autres enfants. Il sait que sa vie ne sera pas comme celle des autres. Il faut entendre par là qu'il sent qu'il aura des difficultés pour vivre comme les autres et que pourtant ce sera sa croix et sa lumière. Car sa sensibilité trop grande le rendra fou ou lui apportera des étoiles. Souvenons-nous de l'albatros, ce bel oiseau dans le ciel, si gauche sur terre, avec ses ailes trop grandes. Souvent obsédé par la mort, le poète sera hanté par le temps qui passe et la décrépitude du corps. Pour ceux qui sont beaux, naturellement, ce qui tient de la grâce, peut-on imaginer comment ils acceptent de vieillir ? Là, le coeur devient très important. Pour celui qui sait tenir son coeur près de la réalité des autres, la beauté reste dans le regard, qui ne vieillit pas et dans la chaleur des mains qui donnent la caresse thérapeutique. La beauté du regard de celui qui reçoit n'a alors pas d'âge.
Pour les enfants, oui, ils nous préoccupent, car nous les aimons plus que nous-mêmes, nous qui sommes déjà en partance. Ne sommes-nous pas l'arc et eux la flèche ? Ils furent nos rêves dans nos ventres et la vie court si vite devant nous. Le regard d'une mère est immortel. Le cœur passe par le regard pour éclairer la vie de ceux qui sont différents de nous.
C'est le don.
- Christine G. ... le 10.05.2013
- une haie spontanément née - on the edge, a hedge
Le poteau de clôture protégea la bordure du champ de la voracité de l'épareuse d'un employé communal trop zélé. A son abri, des arbres furent semés par le vent, les oiseaux & les déambulations de la faune - un mètre linéaire de haie naturelle spontanément née qui compte cinq espèces d'arbres ...
- commentaire de Flo : I agree. I began a short while ago to grow some plants & fruit trees to the original forest. I have planted a wild cherry & a vine. I tried also to plant some vegetables as Jerusalem artichoke, but boars always eat the roots ! So I'm thinking of growing my vegetables up on a tree branch in a recipient. I would like to have my forest gardening giving food to anybody. Flo - http://odeurdelaterre.centerblog.net le 14.06.2013
nous détruisons l'humus en voulant la richesse.
Le lotissement de chalets avait été construit dans un bois sans en couper les arbres. Vingt ans plus tard, moins d'un dixième des jardins les avaient conservés. Dans a plupart, on les avait un à un coupés, chacun d'entre ces centaines d'arbres pour une bonne raison sans doute, une ombre portée, un danger supposé, la neige des feuilles de novembre à mars... Notre voisin retraité était un de ceux qui les avait gardés, taillant sévèrement cependant ses chênes pubescents & recépant son châtaignier.
- Lorsqu'il fut en retraite, son tempérément actif & son oisiveté forcée le conduisirent au parti de nettoyer son jardin. Il récoltait avec grand soin les feuilles chues d'automne, pour les offrir en de vastes sacs de plastique noir à quelque éboueur qui passerait. J'allais de bon matin à l'occasion voler les sacs de feuilles près des poubelles pour en faire du compost fertile. Il tôt s'en aperçut, se plaignant qu'une feuille du compost peut-être s'envolerait de mon jardin pour retourner dans le sien & qu'il aurait de ce fait à la peigner une seconde fois de sa balayette frénétique. Je réalisai lors que le jardinage en son acception moderne consiste à appauvrir un lieu tant & tant sans limite.
Lorsque le brave homme mourut, sa veuve entreprit tout d'abord de poursuivre son œuvre de collecte des feuilles chues. Fine mouche, elle réalisa bientôt l'absurde de la tâche. La solution à son tourment fut vite trouvée. Elle ordonna de bétonner la moitié du jardin & en couper la presque totalité des arbres! Je pris le parti de planter & fertiliser le jardin de mes parents à titre d'expérience. Un an plus tard, il explosait de végétation. Des deux propriétés adjacentes, les voisins en furent fort en frayeur : la jungle que leurs ancêtres avaient combattu mille ans était revenue à leur porte! Je dus cesser mon expérience & si j'avais voulu rester, il m'aurait fallu comme eux commencer à tuer un peu de plantes & de sol chaque jour sans y penser.
- Nous détruisons l'humus en voulant la richesse.
- Nous voulons le bonheur sans détruire l'ego.
- Vouloir, c'est avant tout concevoir l'impuissance.
- Notre nature profonde, ce qui nous motive vraiment
- c'est donner. Et toujours nous nous en empêchons
- par la peur que l'autre ne soit plus riche que soi.
Cette histoire d'expérimentations au jardin est fort vieille. Désormais, nous voyons des personnes tondre leur gazon plus de cinquante fois l'an. Une herbe d'un millimètre de haut, c'est une manière de négation de l'herbe ! Pourquoi gaspiller tant de pétrole, de temps, d'argent, de savoir & de nourriture potentielle à produire ? Il me semble que ces personnes ne savent rien de la vie, que leur yeux ne voient plus, que leurs oreilles n'entendent pas. Elles savent par les mass-media la douleur du monde, mais se refusent à tout acte spontané, sincère à agir. Détruire n'est pas agir. Les plantes produisent des graines à profusion. Il suffit de les mettre en terre, puis regarder les plantes pousser. Détruire l'herbe, c'est nier l'autre, une forme du nihilisme. Couper une herbe en foin est un acte ancestral. Comment avons-nous pu parvenir au point où nous n'avons plus honte de couper pour couper, de détruire sans rime ni saison ? L'égoïsme devint-il notre nouveau Dieu ? Il est difficile de ne pas faire tout ce que nous pouvons, difficile de limiter, restreindre nos désirs, nous empêcher de prendre ce qui est à portée. Nous projetons le passé au présent & vivons comme des zombies sur la terre, rêvant un monde idéalisé qui n'exista qu'en mythe.
olive & châtaigne immortels / fruits bois racines /Publié le 12/11/2010 / paysage éléments soi nature cœur vie farmseeds agrinature fukuoka natural farming agriculture naturelle agriculture sauvage /
- les arbres immortels généreux en fruits, bois & racines - le bonnet phrygien du Limousin - 94120
Tout comme les oliviers, les châtaigniers sont des arbres immortels.
S'il arrivait qu'un des troncs de cette plante meure, une tige nouvelle viendrait à le remplacer bientôt en une succession sans fin. On dit ce végétal originaire de l'Anatolie, la Galatie, la Phrygie – & des montagnes de Grèce. De même en fut-il des Gaulois, Gaëls, Gallois, Wallons, Welsh, Walsh, Galliques & des habitants de la Galice d'Espagne & de la Galicie de Hongrie – ces peuples colonisateurs de l'ouest de l'Europe, probablement partis du plateau du Golan & que les cités grecques dénommèrent Celtes – Kelts.
Les châtaigniers suivirent probablement la migration des humains,
Du fait de l'enracinement remarquable de l'arbre, il put devenir autochtone à cette région Limousin dont les sols sont pauvres en calcium, & sa présence est désormais une caractéristique de la région dont il fut choisi pour emblème. Comme le font tous les êtres vivants partout, il y demeure par adaptation continue aux conditions toujours changeantes du milieu, du lieu qu'il habite.
Aux heures mouvementées de l'histoire, on le nomma l'arbre à pain, car ses fruits nourriciers confèrent l'autonomie alimentaire des plus démunis & permettent de ce fait le repli des peuples dans les montagnes & la résistance à un oppresseur toujours susceptible d'apparaître.
Les plantes nomadisent par leurs graines. Les humains aussi. Nous ne sommes que de passage en un lieu donné. Ceux d'entre nous qui se croient indigènes d'un pays ou d'une région ont perdu cette dynamique vitale & nous indiquent de ce fait qu'ils ont opté pour une branche - au plan mental ou spirituel s'entend - en voie d'extinction.
to be continued...
- the people's tree - Olive & chestnut trees can live forever.
If the trunk of a chestnut died, a new one would soon grow & replace it. That is how its life goes on unending. It is said the tree originated from the Anatolian plateau & the mountains of Greece. We believe also the Gaul - Gael, Walloon, Walsh, Welsh; Gallic - who colonized western Europe & were named Celts by the ancient Greeks, started originally from the Golan plateau. Maybe while migrating westward & north-westward, they brought chestnuts with them.
If the tree was once an immigrant here, it is now so strongly rooted in the shallow & poor in calcium soils of Limousin that it has become, so to say a sign-post, a representative of the region.
Life is not static & even to remain here, chestnut trees have to evolve & adapt to the ever new ecological factors of a place. In the hard times of history, it was named “the bread-tree”, for its fruit provided food-autonomy & nourishment to the poorer folks.
For the same reason the bread-tree makes possible that peoples would retreat to the mountains, stand their ground & resist against any oppressor who could appear any time.
Plants can be nomadic because they have seeds. The same is true about humans. Life is not static, & we should always think we are just passers-by. To think we were indigenous somewhere would dispossess us of a vital dynamics, would be a sure sign of decay.


- Jupiter & Vénus - a chestnut & a lime - 330 & 59109261
Saturn governs conifers, hornbeam, thuja, juniper, sloe & plum. Jupiter has maple, copper beech, sweet chestnut, apple. Mars rules oak, walnut, morello cherry & horse chestnut. Ascending periods are recommended for planting & sowing. Birch, lime, robinia, pear & larch are influenced by Venus & Mars.
Le cycle de Saturne régit les conifères, le charme, les thuya, les genévriers, le prunellier & les pruniers. Les révolutions de Jupiter influencent les érables, le hêtre (pourpre), le châtaignier, les pommiers. Mars est lié aux chênes, noyers, merisiers (griotte), cerisiers & marronniers. Les périodes de lune montante sont recommandées pour les plantation & la coupe du bois. Les Bouleaux, tilleuls, acacias, poiriers & mélèzes sont influencés par Vénus & Mars.
- keriadenn le 22/04/2014 : Où est la photo du présent article?
La photo est un hologramme, visualisation mémorielle des imaginations fertiles.
- keriadenn le 30/10/2013 : Le point d'interrogation est là, d'emblée & chapeautant. Le flux dont parle Fukuoka aussi. Je m'apprête à aller transplanter des palmiers-dattiers germés dans mon tas de déchets végétaux. Je gloutonne des dattes d'import pas trop trafiquées depuis qu'une amie d'Algérie m'en fit goûter. Voilà donc que de trois noyaux ont lancé leur racine : la première délogée m'a impressionnée. Je vais sans doute devoir créer une cour exotique en Keriadenn. Rien de prévu, rien d'attendu. Connais-tu, en plus de tous les célèbres permaculteurs à buttes & terrasses tractopellées, solitaires ou non, Philipp Forrer? Je crois bien que c'est mon préféré. Il est Anglais et vit en France. Que patates & restes de victuailles se fassent à leur tour avatars, ignorants ou savants : la jungle alimentaire jaillit dans son jardin.
ageheureux le 19/01/2015 : C'est vrai que ça ce réchauffe! Pas encore vu vraiment l'hiver chez nous!
a constant integrated awareness of perception /Publié le 08/09/2018 / haie agrinature fukuoka éléments / a constant integrated awareness of perception
- L'arbre navire dans la mer qu'est le sol prend le flux de moindre brise
- & navigue léger immobile au fil de l'air du temps.
- Sa dynamique est de vent, lumière, feu & eau conjugués.
- La flotte arborée sur l'océan sol que porte la roche mère,
- appelle les pluies aussi par des atomes émis lorsqu'une sécheresse sévit.
- Vaisseaux pour la circulation combinaison des éléments vie
- en transmission d'histoires & jeux, de légendes à lire la carte des générations,
- c'est là leur mission, être mères des sols nourriciers.
- Voiles feuillage en mouvance en partance sur la mère terre,
- toujours poussant ils bousculent nos idées immobiles.
- Pousser est plus fort que penser :
- c'est un acte.
- La yeuse d’Occitanie & la noisetière de Creuse -
- les arbres savent aussi se dire au féminin.
- Nous transmettre leur offrande leur obole est ce qu'elles aiment :
- a constant integrated awareness of perception.
un nid de merle dans les branches d'un saule têtard /Publié le 01/09/2018nature agrinature fukuoka / - un nid de merle dans les branches d'un saule têtard éclairé d'une ortie
chêne rouge d'Amérique espèce parapluie /Publié le 21/06/2012 / nature dieu farmseeds natural farming agrinature fukuoka / un chêne rouge espèce parapluie p44 /
- Voici un chêne rouge d'Amérique dont le gland fut récolté à Courtille, puis semé par un oiseau ou un rongeur, devenu espèce parapluie sur la ferme de mars - voir en référence la photo d'un autre article. Sous le chêne espèce parapluie, menthes, sauge, thym, tremble, chênes, saules, absynthe, ajonc, oseille, cyprès nain & beaucoup d'espèces dont nul ne sais rien... prospèrent.
commentaire de Yann : Le houppier s'élève ainsi quand l'arbre est de plein vent, non taillé, issu de semis; bref c'est plutôt sa vraie manière de s'élever. Peut-être n'as-tu pas mulché au pied (enfin, la tête) alors ça fait beaucoup de monde à table - d'ailleurs les graminées émettent des substances qui empêchent les arbres; l'idéal c'est une couverture totale de trèfle.
L'année suivante les branches déjà sorties s'allongeront et se renforceront, tandis qu'au-dessus il sortira de nouvelles branches de la même manière naturelle qu'avant, & ainsi de suite, sans monter au ciel puisqu'il n'a pas faim de soleil. On peut faire l'hypothèse inverse : si tu l'entourais de panneaux de sa hauteur, peut être se mettrait-il a monter - & d'ailleurs tout le monde qu'il y a dessous en serait houspillé.

parmi les arbres olive châtaigne tilleul tombé douglas mixte agrofor. ombre u./trees esp.parapluie entraide
le bonnet phrygien du Limousin
Tout comme les oliviers, les châtaigniers sont des arbres immortels.
S'il arrivait qu'un des troncs de cette plante meure, une tige nouvelle viendrait à le remplacer bientôt en une succession sans fin. On dit ce végétal originaire de l'Anatolie, la Galatie, la Phrygie – & des montagnes de Grèce. De même en fut-il des Gaulois, Gaëls, Gallois, Wallons, Welsh, Walsh, Galliques & des habitants de la Galice d'Espagne & de la Galicie de Hongrie – ces peuples colonisateurs de l'ouest de l'Europe, probablement partis du plateau du Golan & que les cités grecques dénommèrent Celtes – Kelts. Les châtaigniers suivirent probablement la migration des humains,
Du fait de l'enracinement remarquable de l'arbre, il put devenir autochtone à cette région Limousin dont les sols sont pauvres en calcium, & sa présence est désormais une caractéristique de la région dont il fut choisi pour emblème. Comme le font tous les êtres vivants partout, il y demeure par adaptation continue aux conditions toujours changeantes du milieu, du lieu qu'il habite.
Aux heures mouvementées de l'histoire, on le nomma l'arbre à pain, car ses fruits nourriciers confèrent l'autonomie alimentaire des plus démunis & permettent de ce fait le repli des peuples dans les montagnes & la résistance à un oppresseur toujours susceptible d'apparaître.
Les plantes nomadisent par leurs graines. Les humains aussi. Nous ne sommes que de passage en un lieu donné. Ceux d'entre nous qui se croient indigènes d'un pays ou d'une région ont perdu cette dynamique vitale & nous indiquent de ce fait qu'ils ont opté pour une branche - au plan mental ou spirituel s'entend - en voie d'extinction.
Jupiter & Venus - a chestnut & a lime -
Le cycle de Saturne régit les conifères, le charme, les thuya, les genévriers, le prunellier & les pruniers. Les révolutions de Jupiter influencent les érables, le hêtre (pourpre), le châtaignier, les pommiers. Mars est lié aux chênes, noyers, merisiers (griotte), cerisiers & marronniers. Les périodes de lune montante sont recommandées pour les plantation & la coupe du bois. Les Bouleaux, tilleuls, acacias, poiriers & mélèzes sont influencés par Vénus & Mars.
Le gros chêne, tombé il y a vingt ou trente ans, se releva, adoptant cette forme en crosse.
Welcome back home, Mr. Douglas!
Le sapin de Douglas de la photo se trouve sur un lieu presque sans sol. Deux ans après le temps du cliché, je dus le raccoucir en un août venté & chaud pour qu'il ait l'opportunité d'approfondir ses racines avant de s'élever. Il refit plus tard un tête nouvelle... Le Douglas hérita son nom du botaniste qui le décrivit pour la première fois. Cet arbre majestueux est largement planté en Limousin. De son origine américaine, il hérita une croissance rapide, c'est-à-dire une aptitude remarquable à fixer le carbone de l'atmosphère. Son humus est doux & son odeur de citronnelle nous chatouille le museau. Les écologistes du dimanche ne l'aiment pas car il est un immigré & ce critère semble suffire à leur inimitié! Dans les roches du Crétacé, du Jurassique & du Carbonifère de l'Europe on trouve, fossile, du pollen de douglas. Il était présent donc en Europe avant même que les humains n'existent. Il disparut ainsi que de nombreuses autres espèces, aux grandes glaciations de l'ère quaternaire, du fait que les arbres se déplacent avec lenteur & que la mer de méditerranée bloqua leur migration plus au sud.
Nos ancêtres n'étaient pas tous respectueux de leur environnement & la flore arborée d'Europe est de grande pauvreté. L'introduction, au vingtième siècle du sapin de Douglas en vue de régénérer des forêts ruinées par des coupes de taillis trop rapprochées, fut donc bien une réintroduction. Les forêts naturelles sont mixtes & il est bon lorsque nous plantons des arbres, d'utiliser un grand nombre d'espèces feuillues & résineuses en mélange. Les résineux fixent le carbone dans la roche & les feuillus adoucissent cet humus brut : leurs économies en rapport au sol sont donc complémentaires.
une forêt naturelle mixte
Une forêt naturelle est mixte, composée à la fois de feuillus & de résineux. Une chênaie-pinède ou une hêtraie-sapinière sont des types de forêts autrefois courants avant l'invention de machines. Lorsque ou les feuillus ou les résineux sont absents d'une forêt, nous pouvons déclarer assurément que les humains sont par trop intervenus. Les forêts pures de feuillus qu'adorent les écologistes ne sont pas naturelles, mais résultent de l'exploitation intensive qui eut lieu au milieu du deuxième millénaire à fin de bois de feu. Lorsqu'une forêt est coupée à intervalles réguliers, les résineux en disparaissent car contrairement aux feuillus ils ne rejettent pas de souche, mais doivent repartir d'une minuscule graine. Les résineux sont frugaux & à graines légères. Ces deux caractéristiques les rendent aptes à coloniser les sols ruinés ou abandonnés. Nous voyons donc que ces deux types d'arbres sont complémentaires comme Yin & Yang. Ils se succèdent dans les assolements de la flore hors des interventions humaines. Un forestier averti imite la nature.

châtaigne, tilleul, bouleau, frêne, fruitier
La moisson est en cours sur la photographie. En ce point sous les branches trainantes des Castanea, elle est toujours d'abondance sans autre amendement que ceux apportés par les l'humus créé par les deux gros arbres. Un gros chêne voisin tomba sous la tempête, sous l'action combinée du vent d'ouest & des pluies qui amollissent le sol. En Limousin, le châtaignier est un bonne option en agroforesterie, tandis que le rouvre s'avère bien trop gourmand de l'eau souvent rare d'août.
Un jeune Fagus sylvatica, fau, fayard, faou, fou aux feuilles marcescentes de feu se sema au coin de la ferme de mars.
a university for trees - l'université des arbres
Les arbres de la ferme sont pour la plus grande part semés par le vent, les animaux & les oiseaux, ce qui explique leur situation parfois absurde. Ce jeune chêne rouge joue ici le rôle d'une espèce parapluie, abritant sous son gracile houppier plusieurs dizaines d'espèces. Le pivot de racine confronté à une couche d'argile de lessivage dans le sol en économie acide, la tige exposée aux vents & à une surabondance de lumière, il ne parvient pas à s'élever & prit en dépit de son jeune âge la forme de table qu'adoptent parfois les vieux sujets en situation semblable. Le pin pignon dit souvent pin parasol en est un exemple fameux. A gauche, un tremble filiforme accolé à son tronc est désormais devenu pleureur! A droite, un autre chêne rouge profite de la dynamique créée par celui qui est son aîné de quelques ans. Fort de la protection du vent & du fissurement de l'argile en sous-sol que lui offre ce dernier, il s'élance en flèche vers le ciel à travers les branches d'icelui. Toutes ces données nous ne trouvons dans aucun livre. Seul le livre de la vie nous les livre, dont l'éditeur sont les presses universitaires de l'université qu'est l'univers.

Un chêne rouge d'Amérique dont le gland fut récolté près du lac artificiel de Courtille, puis semé par un oiseau ou un rongeur, devint espèce parapluie sur la ferme de mars. Voyez aussi notamment la photo précédente - & en 19.0. Sous le chêne, menthes, sauge, thym, tremble, chênes, saules, absynthe, ajonc, oseille, cyprès nain & beaucoup d'espèces dont je ne sais rien...
Commentaire de Yann : Le houppier s'élève ainsi quand l'arbre est de plein vent, non taillé, issu de semis; bref c'est plutôt sa vraie manière de s'élever. Peut-être n'as-tu pas mulché au pied (enfin, la tête) alors ça fait beaucoup de monde à table - d'ailleurs les graminées émettent des substances qui empêchent les arbres; l'idéal c'est une couverture totale de trèfle.
L'année suivante les branches déjà sorties s'allongeront et se renforceront, tandis qu'au-dessus il sortira de nouvelles branches de la même manière naturelle qu'avant, & ainsi de suite, sans monter au ciel puisqu'il n'a pas faim de soleil. On peut faire l'hypothèse inverse : si tu l'entourais de panneaux de sa hauteur, peut être se mettrait-il a monter - & d'ailleurs tout le monde qu'il y a dessous en serait houspillé.
Un hêtre poussé à l'ombre de la haie, né d'un grand hêtre plus bas, à la fourche fracassée par la tempête, mais toujours vivant, germa au temps de la création de la ferme de mars.
entraide d'un saule indigène envers l'immigré
Nous transportâmes ici la bouture de saule aux feuilles lancéolées depuis un hameau sis à un kilomètre, ce qui lui fournit des conditions de vie somme toute éloignées de celles de sa localisation d'origne, puisque chaque hameau de Creuse offre en lui-même un biotope remarquable. Elle est aidée dans son installation par une bouture de saule marsault indigène dont les branches viennent envelopper le premier, gracile. Nous voyons la synergie qui existe entre les deux espèces & une convergence des formes, les feuilles du marsault dans sa partie haute, plus allongées.
bouturer les deux bois de sainte-Catherine /Publié le 10/11/2017 / saint agrinature fukuoka nature soi /
bouturer les deux bois de sainte-Catherine
- En vue d'obtenir des boutures, prélever les rameaux de l'année : ce sont ceux qui ont porté les feuilles...
- & chez les persistants, les rameaux qui portent les feuilles de l'année.
- Si le rameau de l'an est trop fin, on peut prélever aussi la pousse de l'an précédent.
Pour obtenir de l'eau de saule, en broyer de fins rameaux & les laisser macérer dans l'eau au moins une semaine. L'hormone de croissance que contiennent d'abondance les bourgeons de saule se dissout dans cette eau. Les boutures sont mises à tremper & le surplus pourra être employé pour arroser à la plantation.
- Sinon utiliser l'hormone végétale de bouturage en poudre disponible dans le commerce.
- Tailler en biseau le bout d'une bouture de vingt centimètres environ.
- La tremper dans la poudre avant de la planter dans du terreau.
- Il faut au moins un oeil ou bourgeon dans le sol & un autre hors du sol.
Pour ceux qui voudraient bouturer selon la lune on prélève les boutures après la chute des feuilles lorsque la sève est active - c'est-à-dire dans une quinzaine de lune montant sur l'horizon. On attendra ensuite la quinzaine descendante pour les planter, lorsque la sève "descend".
- Cette année on pourra prélever les boutures à partir du 22 novembre & jusqu'au 3 décembre...
- pour les planter ensuite à partir du 5 décembre après-midi & jusqu'au 18.
Une seconde période de bouturage existe aussi en février-mars. Le calendrier en effet fête deux saintes nommées Catherine - le 25 novembre & le 24 mars.
- Les boutures de saules & peupliers peuvent mesurer jusqu'à 2 mètres si on les plante en sol frais ou près d'un ruisseau & à 70 cm de profondeur.
- On fait le trou à la barre à mine d'un mouvement en croix afin de ne pas lisser le trou.
- Introduire la bouture. On rebouche en plantant plusieurs fois la barre autour du trou.
- Ne pas tasser au pied : l'arrosage & la pluie y suffiront.
2. bouturage & marcottage d’après Michel Fraiteur / Publié le 14/11/2017 /
- Bouturage & marcottage des deux Sainte-Catherine d'après Michel Fraiteur.
A la Sainte-Catherine tout bois prend racine … multiplier par bouturage ou marcottage les plantes pour échanger les espèces les mieux adaptées à une région.
- Boutures ligneuses des arbres & arbustes à feuilles caduques.
1. Prélever un rameau vigoureux & sain de l’année déjà bien aoûté c'est-à-dire ligneux après la chute des feuilles du diamètre d’un crayon.
2. Couper la base juste en-dessous d’un œil à un ou deux yeux au-dessus la jonction avec la pousse de l’année précédente ou talon.
3. Garder 15 à 30 cm suivant la vigueur de la plante & couper au-dessus d’un œil en éliminant les parties trop jeunes ou frêles. Inciser en oblique.
- Boutures semi-ligneuses des persistants & conifères.
1. Prélever l’extrémité d’un rameau avec son feuillage au point de jonction avec la pousse de l’année précédente ou talon.
2. Garder 15 à 20 cm & couper au-dessus d’un bourgeon ou feuille.
3. Éliminer les feuilles des 2/3 ou la moitié inférieurs.
4. Éliminer ou réduire de moitié les grandes feuilles de la partie supérieure.
5. Planter les boutures dans une tranchée ou sous châssis ou en pot comme décrit plus bas. Daphne, Deutzia, Ilex = houx, Mahonia, Pyracantha, Prunus lusitanica & autres lauriers-cerise, Viburnum sp = viornes à feuillage permanent.
- Plantation des boutures :
Préparation du sol : Il faut un sol frais c'est-à-dire qui demeure légèrement humide en toute saison. Pour éviter les expositions aux vents d'est ou du nord ou à l'inverse trop au soleil. Le sol doit être préparé, fertile, meuble & bien drainé au moment de la plantation. Du sable & du compost peuvent être ajoutés si nécessaire. Ne pas utiliser d’engrais qui freine l'enracinement.
1. Ouvrir une tranchée étroite à la bêche en l’inclinant légèrement d'un côté d'un d'un mouvement oscillant d'avant en arrière.
2. Tremper la base des boutures dans une hormone d’enracinement avant de les planter.
3. Planter à 10-15 cm en laissant un œil juste au niveau du sol & un œil au-dessus.
4. Refermer la tranchée.
5. Durant l’année éliminer les boutures qui périssent & arroser si nécessaire.
6. Si elles sont vigoureuses les boutures peuvent être mises en place l’automne suivant.
- Les espèces à enracinement rapide sont repiquées directement dans cette tranchée en pleine terre : Cornus alba, Deutzia, Forsythia, Hypericum ou millepertuis, Ligustrum ou troène, Populus ou peuplier, Philadelphus ou seringat, roses avec des résultats variables selon les variétés, Salix sp ou saules, spirées, symphorines, viornes à feuilles caduques, Weigelia, groseilliers, vigne, cognassier, certains pruniers, figuier, Actinidia sinensis ou kiwi.
Pour les caduques rapides à tige creuse • Buddleia (T), Berberis (T), Sambucus sp ou sureaux (T), les persistants & persistants difficiles • Aucuba (T), Berberis (T), Ceanothus (T), Cotoneaster (T), Rhododendron (T) on effectue une bouture dite à talon. Le talon riche en hormones de croissance est la base courbée du rameau à son implantation sur la branche de l'an précédent.
- Les boutures d'espèces à enracinement lent sont liées en botte & placées dans du sable ou du terreau dans un pot de terre enterré sous châssis ou sous une cloche de verre. Garder le pot légèrement humide. Repiquer au printemps en tranchée quand les premières racines apparaissent - à la seconde Sainte-Catherine le 24 mars. • Métasequoia & toutes les espèces à enracinement rapide si on ne réussit pas en bouture d'automne ou si la plante prélevée est peu vigoureuse.
Marcottes : on induit une branche à fabriquer des racines, ne la séparant de la plante qu’après l'enracinement généralement à l’automne suivant. Ce procédé est le moins violent.
- marcottage simple : plier une branche jusqu’au sol & en enterrer superficiellement un morceau que l’on griffe légèrement. L'extrémité de la branche remonte hors du sol. Elle est fixée à un tuteur. La branche doit être souple pour ne pas casser. • Aucuba, Erica = bruyère d’hiver, Chaenomeles = cognassier du Japon, Skimmia, Syringa, cognassier, noisetier, vigne, figuier, myrtillier américain = Vaccinium corymbosum.
- Le marcottage d’extrémité imite ce que font les ronces.
- Pour un marcottage en butte ou cépée, amasser de la terre au pied d’un arbuste afin qu’il produise de nouvelles racines au bas de ses branches : amélanchier, Hydrangea, groseilliers.
- Le marcottage aérien consiste à fixer un manchon de mousse dans un sac plastique sur une branche & à le maintenir humide jusqu’au développement de racines. On peut utiliser un pot coupé en deux ou un pot plastique fendu puis lié ou un sac plastique. Emplir de terreau & maintenir humide. • Hamamélis, magnolias, rhododendrons.
Dans tous les cas l'hormone de bouturage favorise l’enracinement.
- Divisions de touffes : de nombreuses plantes peuvent aussi se bouturer pas simple division.
3. bouturage à bois sec, eau de saule & racines de ronce / Publié le 14/11/2017 /
De novembre à mars on peut multiplier les plantes ligneuses, arbustes, grimpantes & arbres. Le bouturage sur bois sec est facile & assure un taux de réussite élevé. C'est une multiplication végétative qui produit une plante identique au pied mère. Elle se pratique sur des rameaux lignifiés lorsque les végétaux sont en repos, défeuillés, en « bois sec ». Ne confondez pas ce bois vivant en repos végétatif avec les branches mortes, desséchées. Un bois lignifié est le bois mûr dont les tiges ont perdu la couleur verte en août, solides, de couleur brune. Le bois de l'année commence à se lignifier à la fin de l'été chinois, en août. Préparez une tranchée en « V » d'une vingtaine de centimètres de profondeur le long d'un mur exposé au nord. Tapissez le fond de sable de rivière grossier pour favoriser l'enracinement. Mélangez la terre extraite du trou à une bonne part de ce même sable & réservez-la. Après la chute des feuilles caduques, coupez des extrémités de tiges de 40 cm de longueur. Divisez ces morceau en deux segments de 20 cm en coupant en biseau au dessus d'un oeil à l'aide d'un sécateur affûté. Réunissez les segments d'une même espèce par petits fagots de 5 ou plantez-les individuellement légèrement en biais dans la tranchée. Rebouchez alors avec le mélange de terre & sable. Ne pas tassez. Arrosez s'il ne gèle pas. L'arrosage suffit à tasser le sol. Laissez en place tout l'hiver sans soin particulier. Des racines se formeront en hiver avant le bourgeonnement du printemps. Installer définitivement dès l'automne suivant.
bouturage de novembre
- ACTINIDIA ou kiwi : bouture ligneuse sous serre avec chauffage de fond
- BUIS : en hiver dans tranchée étroite sablonneuse. Arroser, éviter tout dessèchement.
- CHEVREFEUILLE : bouture ligneuse
- CORNOUILLER : bouture ligneuse en terre sablonneuse.
- GROSEILLER : bouture ligneuse en terre ameublie. Laisser dépasser les 2 derniers bourgeons.
- GUNERE
- MICOCOULIER : bouture ligneuse sous chassis froid. Taux de réussite aléatoire.
- PEUPLIER : bouture ligneuse de branches de l'année. Laisser juste dépasser les deux bourgeons supérieurs.
- POTENTILLE : bouture ligneuse de la base de branches.
- ROSIER : bouture ligneuse en terre amendée de sable.
- SAULE : bouture ligneuse directement en terre : branches de 1 à 2 ans.
- SUREAU : bouture ligneuse 3 à 4 paires d'yeux enfoncées totalement en terre en décembre en enfonçant environ 20 cm en terre.
- TROENE : bouture ligneuse en pleine terre amendée de sable.
- VIGNE : bouture de bois sec prélevé à la chute des feuilles dans une terre amendée de sable.
- VIORNE : bouture de bois sec 3 à 4 paires de bourgeons enfoncées presque totalement dans le sol.
- ACANTHES.
- ARBRE AU CARAMEL : après la chute des feuilles de rameaux de l'année hors gel. Réussite aléatoire.
- ARBRE AUX FAISANS
- ASCLEPIAS CORNUTI
- BIGNONE : bouture ligneuse sous chassis hors gel intense.
- BUDDLEIA : dans un mélange terreux de tourbe & sable sous chassis.
- CARYOPTERIS : bouture ligneuse en pleine terre mélangée de sable & tourbe.
- CORETE : bouture ligneuse de tiges épaisses en terre sablonneuse.
-ESCALLONIA : bouture ligneuse en terre sablonneuse dans les régions aux hivers assez doux.
- FORSYTHIA : bouture ligneuse en terre amendée de sable.
- PEROVSKIA : bouture ligneuse sous chassis dans un mélange 70% gravier.
- PHYSOCARPUS : bouture ligneuse à la chute des feuilles en terre amendée de fin gravier. Laisser dépasser les deux bourgeons supérieurs.
- SERINGAT : bouture ligneuse à la chute des feuilles en terre allégée de fin gravier.
- SORBARIA : bouture ligneuse directement en terre.
- SPIREE : bouture ligneuse des branches de l'année ou de l'année précédente enfoncées aux 3/4 dans une terre amendée de sable.
- STEPHANANDRA : bouture ligneuse sous chassis.
- WEIGELIA : bouture ligneuse fichée directement en terre.
& les plantes à grosses racines en général.
- L'eau de saule contient de l'hormone végétale de croissance & bouturage favorisant l'émission de racines. L'écorce des saules contient de la salicyline proche de l'acide salicylique qui a la propriété d'empêcher chez les végétaux la cicatrisation des plaies de coupe ainsi que la déshydratation du rameau. Dans le cas d'une bouture, le végétal empêché de former un cal au point de coupure, émet plutôt des racines : la salicyline est ainsi une hormone de bouturage naturelle. On l'extrait de l'écorce des saules en préparant de l'eau de saule.
Coupez des branches lignifiées de saule blanc, pleureur, marsault ou autre. Faites les tremper dans de l'eau 4 à 6 semaines. Au bout de ce temps de macération un gel s'est formé en surface de l'eau, sur le bois & sur les racines néo-formées. Ce gel est très riche en salicyline : récupérez-le & placez-le dans un petit bocal en verre. Utilisez-le comme hormone de bouturage : enduisez-en vos boutures avant de les mettre en terre. Il ne se conserve pas longtemps : préparez régulièrement de l'eau de saule pour avoir toujours de l'hormone de bouturage à disposition.
- Une méthode plus rapide pour les plantes qui se bouturent dans l'eau consiste à débiter en rondelles des branches de saule ou les broyer & faire tremper ce bois dans de l'eau pendant quelques jours. Retirez ensuite le bois & utilisez l'eau riche en salicyline pour le bouturage.
On peut enfin récolter des racines de ronce, les réduire en poudre & mettre à sécher. La poudre est utilisable comme l'hormone du commerce.