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Des histoires d'avant: Du néant jusqu'au tout
Des histoires d'avant: Du néant jusqu'au tout
Des histoires d'avant: Du néant jusqu'au tout
Livre électronique213 pages2 heures

Des histoires d'avant: Du néant jusqu'au tout

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À propos de ce livre électronique

Des histoires d'avant est un essai total. Il part de rien, un espace hypothétique recelé par la voie lactée où s'installe un nuage de poussière d'où naîtra un système stellaire tel que nous le connaissons aujourd'hui, il est solaire, notre bon vouloir, mais possède les caractéristiques des étoiles environnantes.
C'est le rien, un néant, une création telle que nous la concevons à notre époque.
Cette étoile-soleil passera par toutes les phases que lui permet cet engendrement tellement acrobatique : l'émergence de la vie, sa complexification de l'animalcule à la créature douée de raison échelant degré par degré à son apothéose.
Le résultat est acquis puisque nous sommes là à l'admirer.

À PROPOS DE L'AUTEUR

C'est à la naissance de ses petits-enfants que Guy Aymard s'est mis à l'écriture. Ses récits sont inspirés de ses expériences d'ancien militaire, de ses jugements. Ils sont également le fruit de ses nombreuses lectures, sans cesse à la recherche des plus beaux textes.
LangueFrançais
Date de sortie9 sept. 2021
ISBN9791037733825
Des histoires d'avant: Du néant jusqu'au tout

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    Aperçu du livre

    Des histoires d'avant - Guy Aymard

    Plonger au fond des fonds

    Si l’homme pense, c’est qu’il existe, s’il existe, c’est que la Terre le porte, si la planète a permis cela, c’est qu’un nuage de poussière, hors d’âge, s’est formé en cette place d’une branche privilégiée de la galaxie, que l’homme, étant en son intérieur, ne voit que partiellement et de profil sous la forme d’une Voie lactée. Une galaxie est une formation stable de plusieurs centaines de milliards d’étoiles. Les nombres dont je vais parler ont des consonances peu familières à nos oreilles.

    En des endroits des galaxies (la Voie lactée ici), il existe des lieux privilégiés appelés naissoirs d’étoiles ou parfois nurseries. L’ensemble empoussiéré dont nous sommes l’un des fruits a pu mériter, il y a cinq milliards d’années, ce titre de naissoir (peut-être un néologisme). Quoi qu’il en soit, ce nuage de particules affectant déjà une forme lenticulaire s’était mis à tourner sur lui-même (sens inverse des aiguilles d’une montre). La création d’un système pouvait commencer car toutes les forces nécessaires s’enclenchaient suivant des modalités bien rodées. Deux forces étaient déjà à l’œuvre, à savoir : la force de gravitation et la force centrifuge, due au mouvement tournant. Sans ces deux composantes essentielles, pas de système solaire, ni de galaxie, ni de cosmos. Quoiqu’une concentration de masse s’agglomère très tôt au cœur du nuage, l’étoile n’est pas encore parvenue à son embrasement. La gravité augmente car la force centrifuge est faible en ce centre confiné. La matière y devient dense, très dense, suffisamment pour qu’une élévation de température s’y produise enfin et enflamme l’hydrogène omnipotent par une réaction thermo-nucléaire. Une certaine dimension du corps céleste est néanmoins requise, Jupiter ne s’est pas allumé.

    Dans le nuage lenticulaire, d’autres particularités vont se matérialiser. Ladite poussière va former des grumeaux qui seront les futures planètes, se positionnant à des distances au Soleil définies par ce que l’on appelle la loi de Bode ; qu’on juge ! si la distance Soleil-Mercure est comptée 1, celle Soleil-Vénus est comptée 2, celle Soleil-Terre vaut 4 et celle Soleil-Mars 8. On peut continuer de la sorte pour les autres planètes, loi déficitaire cependant avec Neptune. Une autre anomalie existe au chiffre 16 dépourvu de planète mais riche d’une ceinture d’astéroïdes lesquels sont une menace permanente pour notre planète. Alors, planète avortée, planète qui s’est autodétruite ? On ne sait. Jupiter est située au chiffre 32, et ainsi de suite. Une autre loi contraint les emplacements et la vitesse de leur révolution : La loi des aires proposée par Kepler (pas jeune). Elle dit que toute planète balaie une surface égale en un temps égal, sec, inforçable, commode. La règle à calculer peut être sortie.

    La Terre s’est extirpée du magma de poussière en affirmant son autonomie, et ce, en plein centre du créneau d’eau liquide. Il en fallait une. Vénus se situe sur son bord le plus proche au Soleil et Mars le plus éloigné, toutes deux devant composer avec des difficultés, voire sans doute des empêchements, pour l’établissement d’une vie. Mais qui sait ? Cette distance n’étant pas le seul facteur à prendre en compte.

    La Terre a vu le jour. Nous sommes à – 4 milliards d’années d’aujourd’hui. Tout reste à faire. Sa croûte est un champ de lave, l’eau des matériaux s’est évaporée, l’atmosphère est absente. Rien de comparable à la planète bleue qu’elle est devenue. Comment une vie, si fragile par essence, pourrait-elle s’y établir ? Il lui faut tout ce qui lui manque : l’eau, la tiédeur, un mélange gazeux agréable. La physique des matériaux, puis l’évolution naturelle vont y pourvoir, assez vite, ces faiseuses de miracles étant toujours en éveil.

    Les roches même surchauffées contiennent un peu d’eau. Toutefois, ce n’est pas cette eau malmenée qui va satisfaire au remplissage des dépressions terrestres si gourmandes de ce fluide, mais les bombardements incessants que la Terre va subir de la part de quartiers de roche et surtout de comètes réputées très aqueuses. Ce fait semble acquis. Elle se refroidit par étapes, chaque impact apportant de l’eau mais également de la chaleur, de la matière dégénérée, des bouleversements. Le problème de l’eau se résoudra sous de vastes délais. Heureusement, car avec le carbone, c’est l’élément essentiel à la vie. La première atmosphère ne diffère guère de celle régnant à la surface du Soleil : volcanique, composée d’hydrogène aux trois-quarts et de carbone au quart. Irrespirable pour nous, soit ! Deux éléments pourtant y sont, propres à former les briques de la vie. Une vie qui n’existe pas encore sur notre planète.

    C’est la grande question. Tous les savants y pensent depuis que la pensée nous a été donnée, et avec eux, tous les hommes conscients. Partir d’éléments chimiques lambda pour aboutir à des molécules aptes à s’animer et, mieux encore, à se reproduire, est une chimère. Un objet s’use mais ne se répare pas, il disparaît. L’on découvre une frontière et des briques prometteuses du grand saut, des primo éléments s’en approchant, déjà viables. Mais le miracle de l’inanimé s’étant doté d’une perpétuation autonome, d’une reproductivité pour dire le mot, n’apparaît pas. Les recherches sur ce thème sont menées avec acharnement. Il faut trouver. On ne trouve pas. Certains parmi eux ont proposé des solutions de facilité, une vie venue d’ailleurs, la panspermie. Je n’aime pas cette solution que je qualifie de « reculer pour mieux sauter ». Elle, la nôtre, est peut-être venue d’ailleurs, nul ne peut le réfuter. Venue d’ailleurs ou pas, l’on butera un jour sur la même question : Comment se transforme la molécule de matière banale en molécule capable d’évoluer, de se perpétuer, de s’améliorer, de modifier l’aridité du monde en un tapis vivant riche de virtualités futures ? Nul ne franchit le pas.

    Le plénum scientifique mis sur la brèche n’a pas résolu la difficulté. La question reste posée. Toujours est-il, qu’en un regard interrogeant le faciès primitif des étendues languissantes, la vie était absente, et qu’en un autre regard posé quelques millions d’années plus tard sur le lieu choisi pour l’expérience, l’on apercevait des formes monocellulaires qui animaient petitement mais réellement le minéral ; la vie était née. Un cycle biologique s’était substitué à l’inanimé infécond et l’évolution pouvait commencer à planter ses choux. Dorénavant, l’archéen s’implantait sur l’ossature sans histoire et sans devenir de l’Hadéen (formé d’après le dieu Hadès). La vie, infime encore, peut néanmoins commencer à se diversifier, à se complexifier, à conquérir la planète. N’oublions pourtant pas que l’atmosphère est toujours irrespirable et s’opposera telle quelle à l’apparition d’organismes perfectionnés, les aériformes, aptes à habiller la terre de ses préciosités attendues.

    Cette atmosphère agressive, âpre, encore acide, va trouver des candidats pour vivre d’elle. La vie, aussitôt qu’elle est là, saura persister, s’adapter, souffrir, attendre des jours meilleurs pour renaître plus forte, avoyée vers des formes plus stables. Mieux ! elle est dès cet instant capable de se nourrir de carbone et de rendre de l’oxygène à la place. Le symbole retenu, un peu galvaudé, apparaît avec les stromatolites, ces tables de pierre exsudant le gaz vital. Non désuètes, elles existent encore de nos jours, libres aux remerciements, à l’admiration. L’oxygène, gaz vital s’il en est, va transformer des horizons telluriques et des pluies acides en habitats confortables où les futurs étaient d’ores et déjà inscrits, et possibles. Des formes vont surgir, de plus en plus complexes, définitivement aérobies.

    Une nuance cependant : le vivant, s’il a besoin d’oxygène, c’est de celui qui est dissous dans l’eau, car nulle créature n’a osé soumettre son système respiratoire à l’infécondité des rives, rives qui n’ont guère changé depuis l’ère abiotique. La verdure, elle-même, patiente. Tout cela se fera. Un milliard d’années passeront avant qu’un penseur d’aujourd’hui y pût reconnaître un décor familier. Mais la vie s’installe, s’habitue à son plancher inédit qu’il lui faudra domestiquer selon ses besoins.

    N’oublions pas le conflit à soutenir contre les sautes d’humeur, les arythmies, les bombardements incessants de corps exacerbés dont la violence est la manière habituelle d’exister ; il faut emplir les océans, façonner les reliefs dans une débauche de coups et de hasards. Alors la vie s’établit dans la douleur, les déménagements, les extinctions. Elle est le jouet, ce jour encore, de caprices géologiques aigus. Établir une pensée dans de pareilles conditions a toujours été malaisé, a été ce que des inattendus et des foisons d’aléas ont voulu nous accorder. Nous sommes ce que Dieu, en particulier, et le hasard, en général, ont voulu que nous soyons. Pas plus qu’hier, les temps contemporains ne nous sont acquis. Mais c’était un missile que j’ai lancé vers le futur. De grands pas nous sont encore nécessaires pour oser mesurer le chemin déjà parcouru.

    De la molécule vivante mais monocellulaire, mal conservée, mal cernée, qui ne peut être étudiée que par voie indirecte et les effets dont sont porteuses ses commensales, aux embranchements ultérieurs des multicellulaires et des cyanobactéries, elles-mêmes capables de transformer le carbone en oxygène, un milliard d’années supplémentaire a couru, riche ou pauvre de stagnations démesurées, de retours en arrière, d’échecs, de réorientations et d’extinctions immenses. La route s’avéra semée d’embûches et de désaveux. De multiplicités aussi, d’espérances mort-nées, d’impasses à revisiter. L’évolution avance souvent sans but concerté, confiant ses trouvailles à ses réussites, aux hasards.

    Arbre phylogénétique du vivant

    Coupée à intervalles irréguliers par des hiatus cosmiques, stellaires ou planétaires, des catastrophes sinon des cataclysmes, événements à la limite d’effacer cette vie si incertainement obtenue, à coups de milliards puis de centaines de millions d’années, un jour se faisait vers des créatures de plus en plus élaborées, des créatures à même de contempler, de juger sans doute l’œuvre, voire de s’en émerveiller, puis, sur le tard, de trembler pour son devenir.

    Nous détaillons leurs gestes lointains car ils sont obligés de réussir si nous voulons jouir du paysage.

    Ce qui venait de commencer devait être continué malgré les coupures que j’ai dites, les stagnations d’un milliard d’années, les épisodes de Terre blanche et les bombardements tardifs. Une histoire mouvementée subie par les animalcules desquels nous descendons. Pauvre planète ! Chacun peut mesurer les périls qu’elle a surmontés pour que nous fussions un jour à les étudier.

    D’autres planètes dans le Cosmos ont-elles rencontré de pareilles difficultés pour concevoir une intelligence digne de s’inclure dans le concert des civilisations ? Sans doute ! S’il en existe une, j’opine. Or, pourquoi n’en existerait-il qu’une seule ? À voir !

    L’entourage initial d’une étoile (Soleil) n’est pas de ceux ménageant des soirs de rêve dans les sables chauds d’une plage. Ce sont des tourbillons de feu et d’eau n’apportant que plaies et bosses, températures variant du torride au glacial, du calme à l’ouragan, rien de ce que l’on appellera la zone tempérée de l’eau liquide, c’est-à-dire une moyenne de vingt degrés nécessaire aux dermes délicats des hommes. Et à la vie. Simplement !

    Les animalcules qui ont la prétention d’être nos ancêtres étaient en bute à des météores n’ayant rien de comparable à ceux, qu’heureux, nous connaissons. La Terre, en deçà du milliard d’années, est en recherche constante d’équilibre. Il est admis que ses capacités créatrices ont cessé à cette époque. Les bactéries de formes très diverses apparaissant dans le tableau ci-dessus donnant un aperçu du foisonnement d’espèces prétendant se forger un avenir sur elles. L’évolution bat son plein. Le temps peut tout…

    Classiquement, cet éon¹ finit au début du Cambrien, et dure de 2 500 à 541 millions d’années. La transition vers une atmosphère oxygénée se produit durant le Paléoprotérozoïque (voir le tableau) appelé pour cela « La grande oxydation ». À 1,5 milliard d’années, cette révolution était achevée. Néanmoins, les sols, les eaux, les vents, les turbulences et les bombardements sidéraux ne s’étaient pas rangés. On peut y noter de grandes glaciations : la Terre boule de neige, une fois (très longue), peut-être deux. Pas d’explications convaincantes : le Soleil n’a pas pu s’éteindre, ni la Terre s’éloigner sur son orbite. Quelques savants évoquent la traversée de nuages de poussières très épaisses ; pendant des millions d’années, c’est peu crédible. Au cours de cet éon, les noyaux continentaux, également appelés boucliers, apparus durant l’Archéen, montrent une forte croissance. Puis le volume de la masse continentale se stabilise. Ces boucliers sous-entendent l’élévation des premières montagnes : les plissements huroniens, puis hercyniens, appelés à devenir les socles les plus stables sur lesquels s’édifiera la création future : les socles sibérien, armoricain, par exemple.

    « Le précambrien remuant subit les heurts de comètes et d’astéroïdes non stabilisés ayant échoué à la formation d’une planète. Cependant, leur localisation est rendue difficile par les activités d’érosion subséquentes. Pour acquérir une chronologie précise, il faut attendre l’extinction de L’Ordovicien (voir tableau) survenue vers 445 millions d’années, non causée, d’ailleurs, par une rencontre cométaire,

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