Psychologie
Psychologie
Psychologie
La psychologie (du grec psukh, me, et logos, parole) est l'tude scientifique des faits psychiques et des comportements. Di ise en de nom!reuses !ranches d"tude aussi !ien thoriques que pratiques, la psychologie a des applications thrapeutiques indi iduelles ou collecti es, sociales, et parfois politiques ou morales. #yant pour o!$ectif l'in estigation de la structure et du fonctionnement du psychisme, elle s'attache donc % dcrire, aluer et e&pliquer les processus mentau& dans leur ensem!le, en prenant en compte les manifestations de la su!$ecti it. Dans un sens plus gnral, la psychologie est la connaissance empirique ou intuiti e des sentiments, des ides, des comportements d'une personne et des mani'res de penser, de sentir, d'agir qui caractrisent un indi idu ou un groupe.
tymologie
(tymologiquement, le mot psychologie dri e du latin psychologia, terme lui) mme form % partir du grec ancien *+,- (psukh. / le souffle, l'esprit, l'me) et )01234 ()logia, la science, l'tude, la recherche) par le sa ant humaniste croate 5arko 5aruli6 (789:)79;8) et qui sem!le appara<tre pour la premi're fois dans le titre de =sichiologia de ratione animae humanae (fin & e ) d!ut & ie) dont la trace a t perdue7,; si !ien que la premi're occurrence atteste se trou e che> le $uriste et philosophe allemand ?ohann @homas Areig. @outefois, le mot est rita!lement popularis par la Bforme protestante en #llemagne, % tra ers les crits de =hilippe 5elanchthon qui reprend le terme dans ses tudes !i!liques et ses commentaires de la philosophie aristotlicienne. Le terme se retrou e ainsi $usque dans les discours sotriques, tel la =sichologie ou traict de l'apparition des esprits de CoDl @aillepied (79EE)F.
Dfinition
Gelon le trait De l'me (=ara =syche) d'#ristote, la psychologie porterait sur / les fonctions gtati es que le philosophe limite essentiellement % la nutrition et % la reproduction mais qui ont au$ourd'hui !ien au)del% H les fonctions sensiti es qui seraient dsignes actuellement comme la perception H les fonctions motrices (incluant la moti ation) H
les fonctions intellecti es (ou fonctions cogniti es). 5ais la psychologie n'est pas seulement une tude des fonctions de l'esprit, elle est aussi une approche casuistique de la su!$ecti it, une in estigation d'une rit au sein de l'indi idualit et de la personnalit d'un su$et. L'esprit n'est pas seulement un lieu de com!inaison ou de liaison, il nous dfinit en tant qu'tre capa!le de se penser lui)mme face au monde, et cela dans un rapport matriel ou grce % l'a!straction (distinction a ec l'animal). L'o!$et d'tude de la psychologie est un d!at non clos depuis des si'cles. In effet, selon les auteurs, la psychologie s'est trou e centre sur des o!$ets tr's diffrents, sans qu'il soit encore possi!le au$ourd'hui de dcider quelle est la thorie unitaire qui serait largement accepte. #insi les approches sur cette question e&trmement comple&e se partagent) elles traditionnellement entre celles qui consid'rent que l'o!$et de la psychologie est le comportement et sa gen'se, les processus de la pense, les motions et le caract're ou encore la personnalit et les relations humaines, etc. Les diffrentes !ranches de la psychologie se distinguent soit par la mthode utilise (clinique ou e&primentale), soit par l'acti it humaine considre (tra ail, mmoire, perception, apprentissage, soin, comportement en groupe, etc.), soit par grand domaine d'in estigation (psychologie cogniti e, psychopathologie, psychologie sociale, psychologie de l'enfant et du d eloppement, psychophysiologie, psychologie animale). Jertaines disciplines de la psychologie se com!inent a ec d"autres, soit dans des champs conne&es soit comme sous)domaines d"un champ d"tudes plus aste. Illes sont sou ent soumises % de redouta!les pro!l'mes pistmologiques, par e&emple la psychopdagogie, la psychosociologie ou la psychopathologie, etc. In effet, il est difficile de dire par e&emple ce qu"est ou n"est pas la pathologie en gnral8 et donc encore plus difficile de prciser la pathologie de l"esprit, de la personnalit... poser la question, c"est se rendre compte des cueils thoriques qui ne sont tou$ours pas dpasss. Infin, pendant longtemps, le rapport entre la psychologie et la philosophie a t tr's troit, oire indiscerna!le puisque la psychologie tait autrefois une partie de la philosophie, partie qui tait sou ent ) dans l'#ntiquit surtout ) tenue elle)mme pour une partie de la physique au sens ancien (la morale, la conscience, l'action, etc. sont des th'mes traditionnellement philosophiques rencontrs en psychologie). Jertains courants en psychologie fondent e&plicitement leurs postulats sur des th'ses philosophiques telles que le personnalisme, l'humanisme, le !iologisme, etc. J'est cette e&trme di ersit qui en fait la comple&it historique, les rsultats localement acquis se croisent et il faut de longues tudes pour en dmler la rationalit et l'intrt. Kl est ainsi tr's facile d'o!tenir des thories inconsistantes ou de raliser des synth'ses incohrentes, qui ne manquent pas tout au long de l'histoire multimillnaire de la psychologie. L cMt de la psychologie N sa ante O, il e&iste pour chacun le sentiment N
d'en sa oir quelque chose O puisque nous sa ons tous ce qu'est un caract're, un sentiment, une pense, une relation affecti e, etc. #lors, que peut dire de plus le psychologue sur ces questions P D'autant que la plupart des affirmations psychologiques gnrales paraissent pou oir tre contredites ou trou er un contre)e&emple qui les ruine. Kl est aussi possi!le d'opposer, dans le champ des sciences humaines, la psychologie % la sociologie, % l'anthropologie et au& sciences politiques, en ce qu'elle tudie d'a!ord des personnes. #insi que ce soit en thorie ou en pratique, la dfinition de l'o!$et de la psychologie est une question non rsolue.
Histoire
# ant de prsenter les grandes tapes historiques du d eloppement des sciences psychologiques, il est indispensa!le de situer les trois a&es d"tudes qui structurent le domaine du psychisme humain. In effet, la personne humaine c"est, indissolu!lement, un corps a ec un cer eau d elopp permettant des conduites tr's la!ores, une personnalit, appuye sur cet organisme i ant, en rapport a ec une socit, une su!$ecti it (consciente et inconsciente) construite % partir de la personnalit et insre dans un ensem!le de reprsentations sociales.
Axe de la personnalit
Le sens des actes ne peut tre induit des conduites / il fait appel % un autre ordre d"e&plications, !ien que tout acte mette en Vu re des conduites neuropsychophysiologiques et passe par le cer eau. Les actes sont % la fois produits et producteurs de la personnalit au cours de son indi idualisation au sein d"un processus historique, !iographique. Les thories de la personnalit font partie du champ des sciences psychologiques et nous informent sur /
la structure singuli're des acti its, leur rpartition dans l"emploi du temps qui mo!ilise des apprentissages ou des actions de production, le degr de satisfaction des !esoins personnels H les contradictions entre les di ers !esoins, au sein de la socit et de la ie personnelle, et leurs possi!ilits de satisfaction qui donnent une forme % la personnalit, fa orisent ou !loquent son d eloppement. Jet a&e suppose une dfinition de la personnalit, mais aucun accord n"a pu se faire encore sur cette dfinition qui appara<t tou$ours un peu en marge des tra au& de psychologie. Wien que la personnalit soit largement oque et tudie en littrature, en art, dans les !iographies, les thories e&istantes ne donnent que des aperXus partiels sur ce qui rend tel ou tel nement !iographique pertinent et dcisif. Les dfinitions di erses proposes par les thories de la personnalit sont contradictoires, certains oyant la personnalit comme un noyau de conduites permanentes et rptiti es, d"autres imaginant que la personnalit est un syst'me i ant, olutif tout au long de la ie, d"autres encore font de la personnalit une entit morale, idale.
Axe du sujet
L"o!$et de cet a&e est l"analyse de la formation et du d eloppement du su$et, de la su!$ecti it comme structure, qui se construit dans le cadre propos notamment par la langue, les structures de parent, la socialisation de la se&ualit et la place dans le fonctionnement de la socit. Aont partie de ces tudes / Les conflits inconscients pro oqus par le passage de l'htronomie % l'autonomie, par la socialisation des pulsions naturelles H La conscience de soi, du genre, de sa place dans la famille et dans la socit H La prise de conscience progressi e des dterminants inconscients et sociau& des conduites, etc. L"intgration de ces sciences de la su!$ecti it compl'te les sciences psychologiques. Jes trois a&es sont plus ou moins prsents au fil de l"histoire de la psychologie, depuis les prcurseurs $usqu"au& recherches actuelles. Jette olution, ingalement a ance selon les a&es sou ent considrs comme indpendants les uns des autres oire e&clusifs, a nous ser ir de fil conducteur % tra ers l"e&trme arit des tra au& en psychologie. Yne premi're tape a t la sparation entre la philosophie et la psychologie. Jette sparation est encore incompl'te sur certains aspects, en particulier pour le su$et oZ la confusion reste frquente entre su$et, catgorie philosophique et su$et, concept scientifique en psychologie.
Psychologie clinique
#rticle dtaill / =sychologie clinique. La psychologie clinique, dont le champ d'application est le propre de la psychopathologie de l'adulte et de l'enfant, est une approche thorique et pratique du fonctionnement psychique qui prend appui sur de nom!reuses conceptions de la ie mentale, et techniques psychothrapeutiques. Dans cette dmarche, l'histoire passe du patient, les icissitudes du d eloppement psychologique et leurs ractualisations possi!les sont prises en compte par un praticien / le psychologue clinicien. Le symptMme est porteur de sens, et la singularit du su$et, dans son cu et son discours, est mise au premier plan. Le !ut de la psychologie clinique est d'apprhender l'unit et l'unicit du su$et dans une dmarche thrapeutique, qui est soutendue par un [logos[ appartenant clairement au& sciences humaines. La psychologie clinique, qui s'est longtemps appuye sur le mod'le psychanalytique et conser e une !ase thorique psychodynamique, s'est progressi ement di ersifie a ec l'arri e des nou elles psychothrapies et des techniques de d eloppement personnel. Gi le symptMme est tou$ours considr comme l'e&pression de la su!$ecti it, certaines pratiques sont a&es da antage sur les mo!ilisations psychiques ayant trait % l'motion, au corps, ou au& situations groupales. L'inconscient de enant un o!$et d'in estigation plus secondaire. Kl est, dans ce cadre, question de la thrapie systmique familiale, de la gestalt)thrapie, de la thrapie moti ationelle, du psychodrame, de la psychothrapie humaniste, pour donner quelques e&emples.
I&emple de l"atteinte d"un !ut personnel. #lan @uring (7U7;]7U98) / 5athmaticien et logicien anglais. 5achine de @uring / constitue la !ase de la thorie des automates. Ille formalise le concept d"algorithme et est reprsente par une succession d"instructions agissant en squence sur des informations d'entre et suscepti!les de fournir un rsultat. Yne machine peut)elle penser P I&prience de pense / con ersation entre un homme et une machine, comment un o!ser ateur e&trieur pourra)t)il distinguer l"homme de la machine P _oir aussi le test de @uring. ?ohn on Ceumann (7U:F)7U9`) / 5athmaticien amricain d"origine hongroise. =hysique quantique / unification mathmatique de la thorie ondulatoire d'Irain Gchrbdinger et de la mcanique des particules de \erner Qeisen!erg. @horie des $eu&/ co)fondateur (a ec 5orgenstern) et de son application % l'conomie mathmatique. =rcurseur de l"intelligence artificielle (K#) / a eu l"ide de coder les programmes (au lieu de !ranchements physiques), mod'le qui a tou$ours cours au$ourd"hui. G'intressa au traitement de l'information par les organismes !iologiques pour dfinir des applications % des machines artificielles (prcurseur du conne&ionisme et des neurosciences). Qer!ert Gimon (7U7^);::7). (conomiste amricain, [pri& Co!el d'conomie[, 7U`E. Knitiera le d!at sur les limites de la rationalit / contraintes sur la capacit des agents % traiter l"information disponi!le. Jomment des capacits limites peu ent oluer dans un en ironnement immensment comple&e P # ec #llen Ceaell, l"un des pionniers de l"informatique, ils d elopperont/ La rsolution humaine de pro!l'mes % tra ers des procdures. (la!oreront la notion de processus cognitif dans un conte&te d"K#.
Perspecti e cogniti e
L'approche cogniti e ou cogniti iste en psychologie s'est constitue dans le cadre plus large des sciences cogniti es ers le milieu des annes 7U9:. Jette approche s'est fonde sur une opposition % la tradition !ha ioriste qui considrait l'esprit humain (et animal) comme une N !o<te noire O dont les rponses (c.)%)d. le comportement) de aient tre analysa!les comme une fonction des entres (c.)%)d. les entres sensorielles), sans qu'il soit
ncessaire de faire des hypoth'ses supplmentaires sur les mcanismes impliqus. Le pro$et cogniti iste a donc t de chercher % caractriser non pas seulement le lien entre le stimulus et la rponse comportementale o!ser a!le par l'e&primentateur mais aussi l'organisation des processus internes impliqus dans ce comportement. Le d!at entre ces deu& approches fut particuli'rement illustr dans la critique par le linguiste Coam Jhomsky de l'ou rage _er!al Weha ior de Wurrhus Gkinner consacr au langage. Jhomsky dnonce l'erreur qu'il y aurait % ouloir, comme le propose Gkinner, analyser le langage ou tout autre comportement comple&e comme le rsultat d'un apprentissage !as uniquement sur des associations de type comportement)rcompense. #insi, dans le cas du langage, le fait qu'un enfant puisse produire des phrases grammaticalement correctes alors mme qu'il ne les a $amais entendues (et n'a $amais t rcompens ou non pour les a oir dites aupara ant) ne peut s'e&pliquer qu'en faisant l'hypoth'se que le cer eau humain est dot d'une capacit cogniti e particuli're ddie au langage et en partie inne / cet argument dit argument de la pau ret du stimulus $ouera un rMle important dans la $ustification de l'ide d'une grammaire uni erselle dont seraient dots tous les tres humains de mani're inne. #u)del% de la question du langage, le pro$et cogniti iste sera donc de montrer l'impasse scientifique qui consisterait, selon la tradition !eha ioriste, % ouloir comprendre la pense sans la dcomposer en une com!inaison comple&e de multiples processus dont certains peu ent tre inns mais dont d'autres rsulteraient de l'apprentissage et de l'e&prience. La mtaphore qui pr aut alors est celle du cer eau)ordinateur, % une poque oZ les progr's en informatique sont plein de promesses pour l'intelligence artificielle. Gelon ce paradigme cogniti iste, l'information ferait l'o!$et d'un traitement squentiel ou parall'le en circulant entre les diffrents processus qui constituent l'esprit humain selon la structure schmatique / Intres (perception) @raitement cognitif Gorties (comportement). =ar la suite, ces processus mentau& ont aussi reXu le nom de modules car ils furent conceptualiss comme des mcanismes relati ement indpendants les uns des autres. Le philosophe ?erry Aodor formalisera cette conception dans un ou rage au titre sans am!iguct, La modularit de l'esprit. Dans cette perspecti e, l'esprit (humain) est organis % diffrents ni eau& comme une mcanique comple&e comportant des modules caractriss par le fait qu'ils traitent certaines informations de mani're automatique. Jela e&pliquerait certains phnom'nes psychologiques comme les illusions d'optique qui persistent mme lorsque qu'il s'agit d'une illusion, par le fait que le syst'me isuel fonctionne de faXon modulaire. D'autres approches conceptuelles peu ent tre cites !ases, par e&emple, sur les mod'les de rseau& de neurones oZ l'information est distri!ue au sein d'un rseau constitu d'un grand nom!re d'unit. Jes olutions thoriques ont de pair a ec des d eloppements e&primentau& qui forment les !ases mthodologies de l'e&primentation en psychologie cogniti e. =armi ceu&)ci, le renou ellement de l'approche dite de la chronomtrie mentale propose un si'cle plutMt par le psychologue Aranciscus Donders selon laquelle la mesure du temps de raction fournit un
indice du temps de traitement d'un stimulus donn. Jette mthodologie en association a ec la dcomposition modulariste de la psychologie cogniti e donne lieu % un tr's grand nom!re de tra au& e&primentau& portant sur la perception, la dcision, le langage, le calcul, etc. L partir des annes 7U`:, la psychologie cogniti e oluera fortement sous l'influence des neurosciences et des nou elles mthodes d'tude du cer eau en acti it. # ec les progr's de la technologie, l'lectroencphalographie (IId) permet de mesurer des potentiels lectriques depuis la surface du scalp qui refl'tent la dynamique de l'acti it glo!ale des neurones. L'analyse de cette dynamique ou re une oie d'acc's % la squence temporelle des acti its ner euses proposes d'identifier % la squence d'oprations mentales mises en idence par d'autres mthodes !ases notamment la chronomtrie mentale. Durant les annes 7UE:, de nou elles mthodes d'imagerie cr!rale feront leur apparition a ec la tomographie par mission de positons (=I@), puis l'imagerie par rsonance magntique fonctionnelle (KB5f) dans les annes 7UU:. drce % ces derni'res, onRSui PT peut cette fois conna<tre les diffrentes rgions impliques dans une tche e&primentale donne. L'association entre opration mentale se fait donc cette fois non pas sur la dimension temporelle mais sur le plan spatial / l'o!$ectif tant d'identifier les !ases neuro!iologiques des modules postuls par la psychologie cogniti e. L'utilisation des mthodes des neurosciences dans le cadre e&primental de la psychologie cogniti e donnera naissance % ce qui est actuellement nomm les neurosciences cogniti es.
Problmatiques
La psychologie est tra erse par plusieurs pro!lmatiques qui la fragmentent selon les options prises par ceu& qui l"tudient. La com!inaison rationnelle et synthtique des rsultats n"est pas l"o!$et d"un consensus gnral, mme si !ien ser !eaucoup de rsultats se sont accumuls et si localement, il est possi!le d"affirmer que certaines hypoth'ses sont $ustes ou fausses.
#cientificit
@out comme la mdecine, la psychologie est confronte % un dou!le o!$ectif, comprendre et soigner le psychisme. Ille se dfinit donc % la fois comme une science et comme une pratique. In outre, par son o!$et mme, la psychologie pose une difficult supplmentaire / l'o!$et de la psychologie est un su$et pensant, tout comme ceu&)l% mmes qui l'tudient. Deu& conceptions s'affrontent, la premi're affirmant que la psychologie est !ien de enue une science, et la seconde remettant en question ceci, en affirmant qu'il n'y a en psychologie qu'une pr)science. fnRSui PT peut s'appuyer sur un te&te de gurt Leain9, qui oppose les modes de pense galilen (scientifique) et aristotlicien (pr)scientifique), afin de d elopper ce propos. Longtemps contro ers de par son origine comme !ranche de la philosophie, le statut scientifique de la psychologie ne fait plus d!at dans le monde acadmique contemporain. La discipline a acquis le statut de discipline scientifique % part enti're au tra ers d'une srie de transformations pistmologiques, mthodologiques, institutionnelles et culturelles, inter enues tout au long du &&e si'cle. L'intrt nou eau port % la perception par les psychophysiciens, la mise Vu re de la mthode e&primentale et d'analyses quantitati es, le rapprochement a ec les disciplines mdicales de la psychiatrie et de la neurologie, la cration de la!oratoires de recherche et de facults uni ersitaires, la structuration d'une communaut scientifique autour de socits sa antes et de re ues scientifiques furent autant de facteurs qui contri!u'rent % faire de la psychologie une science margeant % la fois au rang des sciences dites naturelles qu'% celui des sciences dites humaines. Gigne de cette olution, l'e&pression N psychologie scientifique O apparue sous la plume de ?ohann Ariedrich Qer!art (7``^)7E87) comme une rponse % l'emprise philosophique de l'idalisme allemand, tend % dispara<tre pour laisser la place % des dnominations plus spcifiques rfrant % la mthode (psychologie e&primentale, psychologie diffrentielle, psychologie compare) ou % l'o!$et (psychologie du d eloppement, psychologie sociale, etc.). fr si au$ourd'hui la critique ne porte plus tant sur le champ dans sa glo!alit, la question s'est nanmoins dplace sur des fronti'res internes % la psychologie. Le champ se caractrise en effet par une htrognit, pour certains irrducti!le, dans les mthodes employes, les entits thoriques, la dmarche intellectuelle oire dans l'e&planandum, c'est)%)dire de ce sur quoi doi ent porter les questions en psychologie. L'e&emple le plus mdiatis de telles oppositions est sans doute la diffrence d'approches entre la psychanalyse et la psychologie cogniti e.
!ritique de la scientificit
Jette section doit tre recycle. Yne rorganisation et une clarification du contenu sont ncessaires. Discute> des points % amliorer en page de discussion. Gi l'humain est considr comme un syst'me comple&e par e&emple, alors la mthode d'Idgar 5orin peut lui tre appliqu^ qui re$ette la pense rductionniste. D'autres auteurs affirment en effet que les mthodes utilises` ne suffisent pas % faire de la psychologie une science, car !eaucoup de ses concepts ne sont pas scientifiques, mais pr)scientifiques, dans le sens qu'ils sont trop sou ent de forme anthropomorphiques (le cu de l'indi idu sert de crit're au sa oir). Les dfenseurs de cette th'se, e&pliquent que la psychologie ne pourra de enir science que lorsqu'elle distinguera le cu, de la description scientifique. Jela n'a rien % oir a ec la mthode (quantitatif s qualitatif), mais sur la construction de concepts solides. De plus, la psychologie fait, pour ces mmes personnes, des classifications instincti es et non !ases sur des crit'res o!$ectifs, ou tout du moins e&plicites sur des crit'res qui permettront de donner des groupes homog'nes (e&emple de la classification motionh cognition ou de l'intelligence). N Les concepts psychologiques, au moins % certains gards dterminants, sont totalement aristotliciens dans leur contenu rel, !ien que, % d'autres gards, leur formulation ait t quelque peu ci ilise, si l'on peut dire OE. In effet, certains concepts de psychologie peu ent tre us comme un $ugement moral (e&emple / normal s pathologique). Jertains domaines d'application de la psychologie sem!le mettre en e&ergue cette ide / N L'tude du ieillissement psychologique est un rita!le test par lesquels la psychologie gnrale et diffrentielle montre !ien ses limites. R...T D's que l'on s'carte de ces deu& cas de figure Rnon cits iciT, on entre dans un type de fonctionnement oZ le raffinement mthodologique a tenter dsesprment de masquer et de compenser l'insuffisance des concepts. R...T fr le pro!l'me de fond serait plutMt celui du statut des aria!les utilises. 5thode de regroupement de donnes empirique sur la !ase de corrlations, l'analyse factorielle (des correspondances P) ne peut a!outir qu'% la cration de catgories empiriques contingentes OU. Kl e&iste galement une autre position (psychanalytique la plupart du temps) dans ce d!at, qui dfend l'ide que la psychologie peut ne pas tre une science au sens strict du terme sans pour autant tre une discipline non rationnelle. La rationalit du discours psychologique pourrait tre indpendante des mthodes de rification e&primentale, soit du fait des interdits thiques s'opposant % certains types d'e&priences sur le su$et soit pour un motif d'irrducti!ilit de la comple&it de la psych % un $eu simple de facteurs. fnRSui PT re$oint donc, sur ce dernier point la pense prcdente, mais onRSui PT s'en carte quand il est dit que la N scientificit O d'un discours rationnel n'est pas la condition sine qua non du srieu& d'une discipline. Jependant des e&emples montrent que, parfois, les apparences de
la scientificit peu ent recou rir et cacher des motifs totalement irrationnels ) lesquels $ouent aussi leur rMle dans tout tra ail % ise scientifique, puisque la N science O n'est $amais que l'ensem!le des discours dits scientifiques tenus par des hommes et des femmes, lesquels ne sauraient tre totalement % l'a!ri des N passions O, pour user d'un terme qui a certes !eaucoup ieilli si l'onRSui PT se rf're au corpus conceptuel psychologique actuel.
!ritique de la psychanalyse
Dans ce d!at, des critiques rcurrentes sont trou es et en particulier ci!les sur la thorie psychanalytique, qui rappelons)le ne fait pas partie de la recherche e&primentale en psychologie. In effet, =ierre ?anet, Qenri A. Illen!erger, garl =opper ont largement crit % ce propos pour di erses raisons. 5ais il sem!le pertinent d'largir le d!at de la scientificit % l'ensem!le de la psychologie.
$dalisme et matrialisme
La pro!lmatique la plus ancienne et la plus gnrale est celle que la philosophie pro$ette depuis les origines sur les tudes de psychologie / les conceptions idalistes et matrialistes s"opposent depuis =laton et (picure et sont sensi!les % toutes les poques a ec des nuances, des compromis aria!les selon les auteurs (cf. Qistoire de la psychologie). Jette pro!lmatique tra erse les sciences dites cogniti es / N les recherches qui utilisent des outils modernes pour analyser matriellement le cer eau et comprendre son fonctionnement ont)elles trou er le sens de ce que it la personne P O 5thode scientifique gnrale et mthode psychologique spcifiqueRmodifierT Le pro!l'me est que la psychologie n"a pas sa mthode spcifique d"tude / chaque grande tape dans l"histoire de la psychologie est marque par l"utilisation de mthodes scientifiques qui ont o!tenu des succ's dans d"autres champs et qui sont appliques % ce qui para<t tre l"o!$et d"tude de la psychologie, adquat % la mthode... raisonnement circulaire qui a des effets limits et in ita!les. =ar e&emple, la mthode e&primentale sera applique au cours des &i&e et &&e si'cles, a ec des rsultats tr's critiqua!les / \ilhelm \undt para<t limiter la psychologie % ce que mesure ses instruments (temps de raction, e&cita!ilit, ...), dusta Aechner ou les tudes comportementalistes (!eha ioristes) ont refuser d"tudier la conscience ou la pense en considrant que c"est une N !o<te noire O dont onRSui PT ne peut rien dire, rien mesurer. #insi, la mthode linguistique, la mthode hermneutique, etc. ont tour % tour apporter des informations mais surtout des critiques % l"gard des autres mthodes et de leurs rsultats... fnRSui PT notera toutefois que depuis l'adoption du paradigme cogniti iste, la mthode e&primentale a produit en psychologie de tr's nom!reu& rsultats (dont certains ont d'ailleurs t couronns par un pri& Co!el d'(conomie attri!u au psychologue cogniti iste Daniel gahneman). La recherche con$ointe a ec les outils des neurosciences, qui permet de produire des donnes rigoureuses (dont l'interprtation reste toutefois % d elopper) l'adoption de plus en plus frquente de formalismes mathmatiques ethou
informatiques che> les chercheurs en psychologie, qui permet un description prcise et rigoureuses des thories et de leurs prdictions, tout cela rend maintenant difficile l'adoption d'une position refusant le caract're scientifique % la psychologie.
recherche.
$nn et acquis
Jette pro!lmatique n"est pas la plus simple ni la derni're, les rapports entre ce qui est dtermin gntiquement et ce qui est acquis de l'en ironnement ou socialement ont occup les uni ersits depuis longtemps et peut)tre les occuperont encore longtemps, tant le pro!l'me est difficile % poser scientifiquement. =ose de faXon nac e, la question n'a pas plus de sens que se demander si l'aire d'un rectangle dpend da antage de sa largeur ou de sa hauteur. Jomme il n'e&iste pas da antage d'homme sans inn que sans acquis, il serait impossi!le de donner une rponse uni oque qui ne soit pas su!$ecti e ou tout simplement fausse. @outefois les scientifiques ont rguli'rement tent d'appliquer les mthodes disponi!les % leur poque pour a!order cette question de mani're plus rigoureuse. La principale oie d'approche est statistique / elle repose sur le concept d'hrita!ilit issu de la gntique. L'hrita!ilit mesure dans une population donne, la part de aria!ilit d'un trait qui est e&plique par l'hrdit gntique / selon cette dfinition, l'N acquis O est donc ce qui n'est pas gntiquement hrditaire. Le concept d'hrita!ilit est sou ent mal compris du grand pu!lic et conduit % des erreurs quant % l'interprtation des rsultats. La mthode du calcul de l'hrita!ilit ne permet en effet pas de tirer des conclusions sur un plan indi iduel / une caractristique hrita!le % 9: i ne signifie surtout pas que che> chaque indi idu, N la part de gntique est de 9: i O (cette derni're e&pression n'a pas de signification scientifique). =ar ailleurs, aussi rigoureu& soit)il, le calcul de l'hrita!ilit dpend de la mesure du trait en question et les tudes sur l'inn et l'acquis ont sou ent t critiques pour leur mthodologie % cet gard. In particulier, si le quotient intellectuel (SK) est une mesure !ien dfinie (dont l'hrita!ilit peut tre calcule dans une population donne, % un instant donn j pour le SK, un tau& d'en iron `9 i dans les socits occidentales modernes est o!tenu), la question de sa oir s'il constitue une mesure pertinente et fia!le de l'intelligence est !eaucoup plus pro!lmatique.
D eloppement et permanence
N Su"est)ce qui che> l"adulte reste de l"enfant, qu"est)ce qui che> l"enfant dtermine l"adulte qu'il sera P O L"cho s"en fait entendre dans les affirmations du type N @out se $oue a ant si& ans k O ou N Kl faut rester enfant pour tre cratif k O dont la scientificit est minemment douteuse. #insi, plusieurs e&priences d'ducation prcoce de tr's $eunes enfants ont eu des rsultats dont le nom est pass dans l'histoire / Wlaise =ascal, 5o>art, doethe, ?ohn Gtuart 5illl et des apprentissages tardifs qui ont aussi laiss une trace historique / Qelen geller, dusta e Alau!ert (dysle&ique, apprend % lire ers di& ans), AranXois Jhengl
Humain et animal
Jette section doit tre recycle. Yne rorganisation et une clarification du contenu sont ncessaires. Discute> des points % amliorer en page de discussion. Jomment penser l' idente diffrence entre une socit humaine et un groupe de primates, tout en intgrant la continuit de l' olution de l'animal ers l'homme P mmLa facult interroge tou$ours le sa oir / Le [$e sais tant !ien que saisir e&primentalement[ (met l'accent sur la facult de l'homme), tandis que tant !ien que mal/ le [$e ne sais pas !eaucoup et $e fais tout a ec difficult[ (facult animal, primates...), ou rirent de nom!reu& d!ats traditionnels sur le dterminisme de la causalit e&istentielle entre [la socit humaine et groupe de primates[. L'initiale recherche sur continuit oluti e du monde animal ers l'homme fa orise un arrt o!ligatoire sur l'analyse morphologique du cer eau humain. (Bappel / olume de la !oite cr!rale de l'homme est plus large et !ien plus d eloppe que celle des primates, ceci fait appel % une capacit cogniti e meilleure, large, efficace et la!ore). 5odrment, sui ant le cadrant squelettique et cr!rau& (homme)primate) H le principe de la continuit olutionniste, animal ers l"homme, reprsente des caractristique diffrentielle ma$eurs. @outefois, la prhension (manipulations e&primentalesh instrumentales) et la !ipdie tmoignent la causalit planchant la sparation idente entre socit humaine et groupe de primates. la [ !ipdie[, [la facult[ et la [prhension[ sont les principales causes o!ligatoires % mettre en lumi're parce qu'elles r olutionnent cette diffrence entre humain et primates, tout en sui ant l' olution phylogntique de l'animal(primate) ers l'homme. # contrario, il est rifi et alid scientifiquement qu'en mati're de l"adhrence, les primates sont plus rsistant, et plus endurant que l'homme.nn
!onscient et inconscient
La dcou erte que les humains ne ma<trisent pas tous leurs actes (?e ne fais pas le !ien que $e eu&, et $e fais le mal que $e ne eu& pas, crit =aul de @arse), que des paroles, des moments de leur ie intellectuelle ou affecti e ne sont pas conscients n'est pas facilement compati!le a ec l'image d'un homme de raison, ma<tre de lui)mme et du monde. La conscience claire reste un o!$ectif mais n'est pas donne naturellement. D'autre part, l'qui alence entre conscience totale et ma<trise totale n'est pas idente.
Jhaque champ d"tude de la psychologie pose de telles oppositions que les auteurs tranchent ou accommodent pour tenter de construire une dmarche scientifique, comme le rapport entre raison et folie ou celui entre normal et pathologique, d$% oqu. L"histoire de la psychologie, pas plus qu'aucune autre, n"est une construction linaire oZ les progr's s'accumulent dans une mme direction, % partir d"un mme o!$et. G'il est asse> simple d'ta!lir une chronologie de l'histoire de la psychologie, le cours de son histoire est rempli de fractures, de contradictions d's qu'il est cherch % tendre les rsultats en dehors de la >one troite oZ ils ont t la!ors. Kl est difficile d"tudier la psychologie sans conna<tre son histoire / le risque, en l'ignorant, serait de rpter des erreurs d$% identifies comme telles dans le pass.
A% Paradigme &
1. 2. 3. 4. 5.
!omportementalisme 'ha iorisme & # () *#timulus()ponse+ !ogniti isme ,raitement de l"information& # (- () *#timulus(-rganisme()ponse+ Approches psychodynamiques *psychologie dynamique, psychanalyse, psychologie analytique, etc%+ Psychologie de la forme
6.
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*dite aussi .estalt theory+ !ognition social Psychologie introspecti e '% Domaine d"in estigation & gnrale du comportement cogniti e du d eloppement sociale animale olutionniste de l"ducation de l"apprentissage
!%
22. Mthode
21. Psychomtrie
23. Approche
humaniste transpersonnelle criminologie scolaire du tra ail de l"art du sport lgale des marchs du d eloppement
D%
30. Psychologie 31. Psychologie 32. Psychologie 33. Psychologie 34. Psychologie 35. Psychologie 36. Psychologie
37. Psychopathologie 38. Psychothrapie 39. Psychosociologie 40. Psychologie 41. Psychologie
des organisations
45. 2europsychologie 46. Psycholinguistique 47. 2eurolinguistique 48. Psychosociologie 49. Psychoducation