La Poésie Surréaliste - Eluard

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La Posie Surraliste

par Cheryl Stiaszny

La Poesie

"Paris Pendant La Guerre"


par Paul Eluard
(tir des "nouveaux pomes" dans Capitale de la Douleur)

Les btes qui descendent des faubourgs en feu,


Les oiseaux qui secouent leurs plumes meurtrires,
Les terribles ciels jaunes, les nuages tout nus
Ont, en toute saison, ft cette statue.
Elle est belle, statue vivante de lamour.
O neige de midi, soleil sur tous les ventres,
O flammes du sommeil sur un visage dange
Et sur toutes les nuits et sur tous les visages.
Silence. Le silence clatant de ses rves
Caresse lhorizon. Ses rves sont les ntres
Et les mains de dsir quelle impose son glaive
Enivrent douragans le monde dlivr.

Pour couter ce pome, cliquez ici.

Dans la poesie surraliste, on trouve beaucoup de thmes qui reviennent. Les


crivains utilisent les images indefinite, et ils ne suivent pas de rgles. Souvent,

les pomes ont le ton dun rve, et on trouve beaucoup dallusion la nature, au
silence, aux ombres, et des choses secrtes. Dans ce pome dEluard, on peut
voir le thme de la nature. Il discute les oiseaux et les saisons. Les quatre
lments sont reprsents le feu (les flammes), leau (la neige), lair (le ciel), et
la terre (le monde). Dautres thmes sont les rves, la nuit, et les secrets. Eluard
parle du "silencede ses rves." De plus, les rves se manifestent pendant la
nuit, qui est un temps de silence et dombres, et un temps pour des choses
caches. Un grand thme de ce pome est lamour. Il parle de la statue vivante de
lamour, et plus tard dans le pome, il parle dun amour fou "les mains de
dsir." Cet amour nest peut-tre pas rciproqu cause de la guerre, qui
contribue au ton gnral du vide et la tristesse dans le pome.
Dans "Paris pendant la guerre," Eluard fait des juxtapositions ironiques qui est
une autre faon de ne pas suivre des rgles. Les juxtapositions ironiques sont une
surprise pour les lecteurs. Par exemple, Eluard dit "silence clatant" mme si a
nest pas possible. Peut-tre, il essaie de dire que le force du silence peut tre
aussi fort, ou mme plus fort, que dire des mots. Dans le deuxime strophe il
parle des "flammes du sommeil sur un visage dange." Les flammes peut-tre
voquent une image denfer, qui est mal assortie avec limage dange. Le thme
damour dans le pome est aussi un peu ironique parce que lamour est une belle
chose qui est agrable, mais a existe au milieu de la guerre et la violence Paris.
Eluard utilise aussi quelques sonorits dans le pome. Dans le premier vers, il fait
un allitration avec les mots "faubourgs en feu." Le son "fff" souligne la force
des images dun feu qui brle. Il le refait dans le troisme vers avec les mots
"nuages tout nues", qui cre un ton doux et calme avec la rptition du son "n."
Au contraire, dans la deuxime strophe, il rpte le son "v" en disant les mots
"vivante", "ventres", et "visages."
Ce son est un son discordant et dur
qui voque des motions de
violence. Eluard aussi fait des
rimes dans la premire strophe
avec les mots "nus" et "statue", et
aussi dans la dernire strophe avec
"rves" et "glaive." Il aussi fait
quelques liasons entre les strophes
dans le pome. Il parle des
meurtrires dans la premire
strophe, et plus tard il parle dun
glaive, qui peut tre utilis pour un
meurtre. Dans la dernire strophe,
il parle dun ouragan, qui est

sembable un orage de neige dont il a parl avant. Aussi, la violence des orages
est comme la violence qui existe cause de la guerre Paris.
Rene Magritte. The Empire of Lights.

Cette peinture me fait penser du pome "Paris Pendant La Guerre" cause des
contrastes du couleur avec la lumire et lobscurit. Cest comme dans le pome
quand Eluard fait des juxtapositions ironiques. Dans la peinture, le ciel dit que
cest le jour, mais avant le maison, cest la nuit.
Max Ernst. The Eye of Silence.

Je crois que cette peinture aussi correspond au


pome "Paris Pendant La Guerre." Cest une
ville qui est detruite avec un "terrible ciel
jaune." Peut-tre le "silence clatant" dont
Eluard parle est le silence dune ville detruite.
Je crois quil y a un liason entre la femme dans
la peinture et le statue damour dans le pome.

Paul Eluard, Salvador Dali, et Brassai

Introduction

Dans lart des Surralistes on trouve quil y a plusieurs aspects en commun.


Les thmes sont trs varis, et sont exemplifis par la juxtaposition des objets, les
images du rve, et aussi par les sentiments du subconscient. Par consquent, ces
thmes paraissent dans les oeuvres de posie, de peinture, et de photographie (les
trois sujets quon va discuter), bien en dpit des diffrences individuelles. Ainsi
on va examiner trois artistes surralistes : Paul luard, un pote ; Salvador Dal,
un peintre ; et, Brassa, un photographe.
Le pote Paul Eluard, un des premiers Surralistes, tait un ami dAndr
Breton, le fondateur du mouvement. Ils voulaient tous les deux explorer le
subconscient. La posie dluard exemplifie les idals des Surralistes en
traitant des thmes de la perte, de leau, des lments, de la nature, et le manque
dquilibre. Les mots quil choisit contribuent ses thmes, et au ton surraliste
du pome.
la diffrence dEluard, lartiste suivant, Salvador Dal, malgr le fait quil
est lartiste le plus associ (aux tats-Unis) avec le Surralisme, ntait pas tant
li avec le groupe des Surralistes- en fait, Breton lui-mme la rejet du
mouvement, en disant que Dal employait des methodes trop conscientes pour
tre surraliste. Nanmoins, les peintures de Dal retiennent beaucoup de thmes
surralistes.
Enfin, Brassa tait un photographe qui est venu aprs les Surralistes mais qui
a pris beaucoup de leurs ides dans sa philosophie dart. Ses photos taient plus
ralistes que les Surralistes nauraient aim, mais ses ides sur limportance des
objets et des images du rve le relient eux. Chez lui on peut voir comment le
mouvement surraliste a bien influenc lart moderne. En voyant les oeuvres de
ces artistes, on peut mieux comprendre lvolution du Surralisme. On va voir
quluard tait plus prs de lidal surrel, que Dal exprimait une sorte de

Surralisme, et que les photos de Brassa sont lis aux styles des artistes comme
Baudelaire, Goethe, et finalement les Surralistes.

Ecoutez Eluard: "Leurs yeux toujours purs"


Un essaie sur "Leurs yeux toujours purs" de Paul Eluard
Paul Eluard tait un des potes les plus importants du mouvement surraliste,
et ce pome, Leurs yeux toujours purs , montre quelques thmes et techniques
ncessaires pour parler de la posie surraliste. Les thmes du rve, de lesprit,
de la vue, et de linfini tous sont quelques marques de la posie surraliste, et la
rptition des mots et les rimes internes sont quelque techniques elle utilise. Le
dplacement, un thme trs vident dans ce pome, cest la juxtaposition des
choses qui semblent navoir rien en commun.
Jours de lenteur, jours de pluie,
Jours de miroirs briss et daiguilles perdues,
Jours de paupires closes lhorizon des mers,
Dheures toutes semblables, jours de captivit,
Dans la premire strophe du pome, il y a une rptition du mot jours. Elle
cre un son chantant, comme dans une berceuse, mais les images des vers
voquent des effets pensifs et introspectifs. Lenteur et pluie sont les mots dont je
parle ici, mais aussi, nous avons briss , aiguilles , closes , semblables
, captivit . Les vers sont assez longs, et cela donne au pome une certaine
gravit. Eluard parle de quelque chose de srieux et de pnible, et son choix des
mots, et de vers en grande partie alexandrins, le montre.
Dans le deuxime vers, il sagit des opportunits manques. miroirs briss
et aiguilles perdues parlent de la perte, peut-tre de la comprhension de soi,
ou peut-tre dune observation pntrante. On utilise une aiguille pour coudre, et
Eluard joint plusieurs choses diffrentes dans le cours du pome. Donc, une
aiguille perdue peut tre une opportunit manque pour faire une connexion ou
une correspondance.
Eluard entre dans le monde des rves quand il ferme ses paupires et voit
lhorizon des mers . Lhorizon est une image populaire dans la posie
surraliste, parce quil conjure lide de linfini, linfini de lesprit. Son esprit est
sans limite (un autre thme trs populaire chez les Surralistes). Eluard parle
souvent des paupires, et limplication est toujours quelles sont fermes. Le
narrateur est quelque part o il est librele monde du sommeil, des rves.
Dans le dernier vers de la premire strophe, le narrateur se sent comme sil

tait dans une prison. Les heures sont toutes semblables ; il est emprisonn, il
na rien faire pour se distraire. Les jours sont les jours de captivit . Est-ce
quEluard se sent mal dans sa peau ? Dans chaque vers, il parle des jours
diffrents, en rve avec des images diffrentesles jours de captivit ne sont pas
comme ceux du rve. Cependant, si son corps obissant et vain est vraiment
emprisonn, son esprit peut fuir travers des rves.
Mon esprit qui brillait encore sur les feuilles
Et les fleurs, mon esprit est nu comme lamour
Laurore quil oublie lui fait baisser la tte
Et contempler son corps obissant et vain.
Dans la deuxime strophe, il parle de son esprit, qui brille sur les feuilles/Et
les fleurs, une rfrence la nature, le dehors. Il dit que son esprit est nu, qui
suggre la vue, sens trs important chez les Surralistes. Nu suggre aussi
quelque chose qui manque, comme des vtements, ou des dfenses. La rptition
de mon esprit suggre que lesprit est une chose importante pour Eluard, mais
il en a des vues contradictoires. Briller, cest positif, puissant, mais tre nu, cest
tre vulnrable. Lamour aussi est trs important, comme une faon de se
perdre. (Quand amour est mlang avec le sens de la perte, on a un pote trs
malheureux.) En oubliant laurore, lesprit du pote semble marcher contre lui.
Laurore qui arrive apporte la lumire, et lui fait regarder son corps obissant et
vain , un corps qui dort, qui rve. Le corps manque quelque chose aussila
volont ( obissant ) et le succs ( vain ).
Pourtant, jai vu les plus beaux yeux du monde,
Dieux dargent qui tenaient des saphirs dans leurs mains,
Des vritables dieux, des oiseaux dans la terre
Et dans leau, je les ai vus.
Eluard voit les plus beaux yeux du monde dans la strophe suivante. (Les
yeuxils voient, et ils sont vus.) Il les compare avec largent et dautres bijoux.
Il les appelle oiseaux dans la terre/Et dans leau , et en le disant, il prend
quelque chose de lair, et il le met dans les lments diffrents de la terre et de
leau. Le dernier vers a beaucoup moins de syllables que ceux qui le prcdent.
Il en a sept, et les autres ont dix ou douze. Sept est un nombre impair, et la
longueur du vers fait perdre son equilibre au lecteur. On attend quelque chose en
plus, mais il narrive pas.
Leurs ailes sont les miennes, rien nexiste
Que leur vol qui secoue ma misre,
Leur vol dtoile et de lumire

Leur vol de terre, leur vol de pierre


Sur les flots de leurs ailes.
La dernire strophe traite du vol. Le pote devient presque un oiseau, et le
monde extrieur est effac. La litanie de vol peut parler de son importance,
les esprances quEluard lui attache. Le vol secoue [s]a misre , et il est fait
dtoiles, de lumire, de terre, de pierre. Il y a des rimes internes ici
(misre/lumire/terre/pierre), et Eluard peut juxtaposer la lumire, la terre, et la
pierre, et cela montre que les lments sont semblables, malgr leurs diffrences
apparentes. Le vol a lieu Sur les flots de leurs ailes , et cette image, des flots,
suggre les flots de lesprit, de la conscience. Les Surralistes aiment beaucoup
parler des flots, parce quils suggreraient, pour citer Breton, une me errante.

Le rythme du dernier vers est, comme le dernier vers de la troisime strophe,


tronqu. Il a six syllabes, et le son du l est rpt quatre fois. Cela voque la
sensation de lgret, un autre thme trs important chez les Surralistes. Ce qui
manque, cest latterrissage.
Ma pense soutenue par la vie et la mort.
Le dernier vers, qui se tient seul, parle de la pense. La mort continue le
thme de la perte qui domine le pome. Ici, de nouveau, Eluard juxtapose des
ides diffrentes, la vie et la mort, parce que sous la surface, elles ont la mme
fonction. Pendant le pome, Eluard montre que les ides qui apparaissent
opposes peuvent tre relieslhorizon et la captivit, lair, la terre, et leau, et
finalement, la vie et la mort.

--Elise Nussbaum
Un essaie sur Brassa:
Brassa : Loeil de Paris
Le photographe, Brassa, tait un des artistes les plus importants Paris
pendant les annes vingt et trente. Il prenait des photos de Paris, de son peuple,
de ses ponts, de ses objets, et souvent dans la nuit. Alors, on apprend beaucoup
sur Paris cause de ses photos qui sont comprhensives, couvrant beaucoup des
aspects de la ville. Son ami, lcrivain amricain, Henri Miller, lappelait loeil
de Paris , parce que ses photos reprsentent le vrai Paris dans toute sa hauteur,
mais aussi avec toute la peine des pauvres qui habitaient en bas. Brassa a fait
des photos dobjets, les petites merveilles de cration qui sont partout dans le

monde, comme lont fait les Surralistes. De plus, quelques-unes de ses oeuvres
ont paru dans Minotaure, la publication des Surralistes. Brassa tait en mme
temps li aux Surralistes, et spar deux. Ce projet va montrer quelques photos
qui ont lair dtre inspires par les ides des Surralistes. De plus, comme eux,
Brassa dcouvrait la merveille dans les choses ordinaires. Il tait fascin par le
monde de Paris, et cause de cela, on trouve quil pouvait photographier des
choses qui navaient pas lair dtre exceptionnelles, mais qui le deviennent dans
les photos.
Par exemple, Brassa a cr plusieurs photos de graffiti qui taient cisels dans
les murs de Paris. Aujourd-hui, on assume que les graffittis sont des messages
crits, mais les oeuvres que Brassa a vu taient pour la pluspart des dessins
cisels. Ses photos de graffitti sont souvent des faces tranges, qui nous hantent
quand on les voit. La face dans la photo Graffitti est comme un fantme. On
sait que les fantmes sont lis au thme du mystre et de limagination, lobjetfantme et lobjet-rve , du mouvement surraliste. De plus, Brassa voyait
les graffitti comme des objets trouvs , qui taient si importants pour les
Surralistes. En gnral, ces photos crent un effet de beaut sublime et
mystrieuse en nous qui ne serait pas l si nous avions vu les graffitti nousmmes, sans laide de Brassa. Le noir et blanc, et la composition des photos
montrent la merveille des graffitti qui dhabitude nest pas visible. Enfin, le fait
que plusieurs graffittis taient crs par plus dune personne, que les oeuvres
changeaient continuellement avec chaque nouvel artiste de la rue, la fascin
(The Eye of Paris, 7).

Il photographiait des objets aussi, qui dans le contexte des photos possdent
une trange qualit de beaut qui ne vient pas deux, mais qui est cre avec la
vision de lartiste qui a fait une composition exceptionelle. Comme jai dit, un
talent de Brassa et des Surralistes, tait leur pouvoir de voir la beaut dans la
vie ordinaire. Par exemple, il a pris une photo qui sappelle Chaises dans le
Jardin des Tuileries (1933), qui est trs trange : il y a deux chaises situes au
milieu dune alle, et deux autres chaises situes ct delles ; mais elles sont
tournes dans lautre direction. Malgr le titre de loeuvre, il est impossible de
savoir par la photo que nous sommes dans le Jardin. Au lieu de a, on pourrait
tre nimporte o. Alors, cest une photo curieuse, qui a lair dtre un peu
surrelle. Brassa fait beaucoup avec les ombres aussi dans cette photo, et
cause de son aspect sombre on ne peut pas savoir si cest la nuit ou le jour.
Donc, on voit le thme du rve, un espace non dfini qui nit dans limagination
au lieu de la ralit.

Brassa tait captiv par les crivains comme Nietzsche et Goethe, et dans ses
photos on peut voir une connexion avec eux. Les deux exprimaient dans leurs

oeuvres que pour vraiment comprendre la vie, on doit ssayer deprouver tous ses
aspects. Par exemple, on ne peut pas la connatre si on comprend seulement la
beaut ; on doit tudier aussi tout ce qui est affreux et sale. Avec cette thorie
Brassa se trouve dans la tradition de Baudelaire qui dans ses pomes comme
Perte dAurole a clbr les vertus du spleen , qui sont les expriences
sales et indulgents dans la societ. Dans les recherches que le savant, David
Travis a faites, il a trouv que Brassa avait soulign ces mots de Nietzsche
adresss au soleil,
For I must descend to the depths, as you do in the evening, when you go behind
the sea and still bring light to the underworld, you overrich star. Like you, I must
go under ? go down, as it is said by man, to whom I want to descend. (The Eye of
Paris, 5)
Donc, Brassa a fait plusieurs photos de la vie clandestine de Paris ? les
prostitues, les homosexuels, les lesbiennes, et les autres marginaliss. Une de
ces photos, qui sappelle Novice prostitue, Place dItalie (1933), est trs
mysterieuse. On doit demander, comment est-ce que lartiste sait quelle est
novice ? Rien dans la photo ne nous montre ce fait-l. Il y a quelque chose de
surrel dans cette photo. Elle a lair de poser, mais est-ce quelle fait cela pour
lartiste, ou pour le client ? On ne peut pas savoir. De plus, chez Brassa, comme
chez plusieurs Surralistes, il y a une proccupation avec l objectification
des femmes. On ne peut pas oublier Lexposition Internationale du
Surralisme en 1938, o chaque artiste dans lexposition a reu un mannequin
dcorer. Les rsultats taient horribles, parce que la plupart des artistes ont fait
quelque chose de trs misogyne (Surrealist Art, 151).

La dernire photo que je vais discuter sappelle, Avenue de lobservatoire


dans le Brouillard (1934), et elle est trs surrelle. De plus, elle est une des
oeuvres les plus belles de Brassa. La photo semble vraiment mystrieuse avec le
brouillard qui sert de voile les arbres qui sont profils par la lumire derrire
eux. La ralit de cette photo est presque incroyable, parce que le brouillard
change tant latmosphre. Lhomme qui est profil aussi, est vraiment comme un
fantme. Nous ne pouvons pas voir sa face, et il y a la question de pourquoi il est
dans le parc vide dans la nuit. Il est trs mystrieux. Enfin, la photo nous hante
comme un cauchemar non dfini : nous voulons la comprendre mieux, mais cest
impossible.
En gnral, les photos de Brassa sont formidables, parce quil peint un beau
portrait du vrai Paris, mme avec les images de ses sections clandestines. Brassa
nest pas compltement surraliste, mme si tant de ses photos ont lair dtre
surrelles. Il est vraiment un artiste, quelquun qui comme Baudelaire, a fait des
portraits de la vie moderne.

Bibliographie
Alexandrian, Sarane. Surrealist Art. Thames and Hudson Inc., 1970 : New York.
Houk, Edwynn. Brassa : The Eye of Paris. Houk Friedman, 1993 : New York

--Gabriel London
Un essaie sur Salvador Dali:
Meme si les Surrealistes (sous le controle de Breton) ont eventuellement rejete
Dali de leur cercle, Il reste peut-etre le peintre le plus celebre du mouvement
surrealiste. Quand il est alle rendre visite a Freud, celui-ci a repondu a sa
peinture en disant que ce nest pas linconscient que je cherche, mais le
conscient,. En fait, cest probablement vrai que Dali a fait ce quil a fait plus
deliberement quaimaient faire les puristes du mouvement, mais moi, je prefere
accepter lassertion que lart surrealiste de Dali est assez automatique pour etre
une vraie reflexion de linconscient, de ce qui sexprime la-dedans qui netait pas
forcement indique. Ce qui nous reste est de chercher dans ces images
inconscientes les themes, les idees, et les details qui vont exprimer la realite la
plus vraie de lesprit humain en quoi croyaient les surrealistes.

Limage centrale dans loeuvre Metamorphose de Narcisse est le corps


accroupi dun homme. Comme dans le mythe de Narcisse, lhomme semble
regarde sa propre image dans un lac. Ce qui est interessant dans la peinture est
que lhomme a une moitie immersee dans le lac et sa posture est celle dun
dormeur. Il y a une tradition artistique qui existe aussi longtemps que le miroir
magique des contes de fees, des reflexions comme indicateurs de la verite de ce
qui est derriere et au-dela. De plus, depuis des generations, les artistes emploient
les pieces deau pour leur similitude avec linconscient : celles-ci representent
linconnu, leventail de possibilites. Ici, parce-que cest sa propre reflexion que
Narcisse regarde, ces traditions sont meme plus a propos. Limage de lhomme

devient limage dun reveur, immerse dans linconscient, cherchant a voir la


verite. En fait, on peut dire que le corps de lhomme est Le Surrealiste.
Mais, si la figure accroupie dans le lac est le reveur, quel est le role de son
double ? il nous faut souligner quelques distinctions entre eux. Dabord,
lhomme devant leau est peint dans les couleurs naturelles dun vrai corps
humain. Avec lemploi des ombres sur le corps, cette figure-ci parait etre sous la
lumiere du temps du jour juste avant le crepuscule du soir-cest une lumiere
somnolente mais vivante. En contraste, les couleurs de lautre image de lhomme
sont artificielles, presque sinistres. Elle partage cette qualite avec les figures et
les images autour delle. Avec ces images hallucinatoires et destructrices, le
double appartient a un paysage cauchemardesque. Elle semble se moquer de la
vie. Faite de pierre, elle a dans la couleur et dans la qualite physique, des
ressemblances avec un cadavre. (Souvenons nous que dans le mythe, Narcisse
est devenu gele par la beaute de sa propre reflexion.) La tete, ici remplacee par
une boule de pierre, qui est en meme temps limage dun oeuf, semble etre en
train de craquer. On se moque de la representation de la vie incarnee dans loeuf,
rien de vivant ne naitra dun oeuf de pierre. Le serpent et les fourmis renforcent
cette idee de la mort et de la pourriture. Peut-etre que, si la figure jaune est le
reveur, lautre, est-elle la countrepartie, le reveur comme il se presente dans son
propre reve ? Ou, peut-on faire linterpretation inverse : le reveur sans vie et
sans energie qui reve dune version de lui-meme plus vivante ? Cette idee
renforcerait lattitude surrealiste quil y a une realite plus vivante, plus reelle qui
se trouve dans linconscient.
En regardant les deux figures, on a limpression de scruter les deux cotes de
lesprit humain, le conscient et linconscient. Le conscient dort pendant que
linconscient cree, comme indique le remplacement du corps par une main. Il est
interessant que Dali ait choisi dintituler sa peinture La Metamorphose de
Narcisse, lui, qui etait bien connu pour son ego et son narcissisme. Cest une
peinture egoiste : elle traite dun heros et de sa crise didentite. Mais, surtout,
les deux images dun heros que Dali montre ici sharmonisent bien pour exprimer
la metamorphose de la realite quotidienne quon doit effectuer pour trouver le
monde vrai selon le surrealisme.
*Une question me reste- y a-t-il une espece de satire ? En appelant son oeuvre
La Metamorphose de Narcisse en meme temps quil depeint le voyage surrealiste
incarne, peut-etre Dali se moque-t-il du surrealisme, du narcissisme de Breton et
al ? De plus, lempoi des symboles assez acceptes me semble de contredire
lidee/la methode surrealiste de laisser tout couler de linconscient sans but fixe.
Je me demande si cest meme possible de faire quoique ce soit sans etre influence
par les choses concretes de la conscience.*

--Bethany Kibler

Un Homme "dvor par les plumes":


Liaisons entre Max Ernst et les oiseaux
Une tude par Jason Gillum et Molly McPhee
Max Ernst par Paul Eluard
Dvor par les plumes et soumis la mer,
Des oiseaux de la libert
Il a laiss passer son ombre dans le vol.
Il a laiss
5 La rampe ceux qui tombent sous la pluie
Il a laiss leur toit tous ceux qui se vrifient.
Son corps tait en ordre,
Le corps des autres est venu disperser
Cette ordonnance quil tenait
10 De la premire empreinte de son sang sur terre.
Ses yeux sont dans un mur
Et son visage est leur lourde parure.
Un mensonge de plus du jour,
Une nuit de plus, il ny a plus daveugles.

Ce pome intitul <<Max Ernst>> (luard 116) est un tribut au peintre


quluard connat. Dans la premire strophe, il emploie des images qui rappellent ses
thmes habituels: celui de la libert, celui de la chute, et celui du vol (qui est li la
libert). Limage de loiseau apparat dans les mots comme <<plumes>>, <<vol>>, et
<<oiseaux>> (v.1-3) qui suggrent la libert et le vol. Les mots comme la <<rampe>>,
et <<ceux qui tombent sous la pluie>> (v. 5) rappellent le thme de la chute, qui est un
autre thme que lon voit assez souvent chez luard. Mais ces images de vol et
doiseaux ne sont pas uniques luard, car on les retrouve chez Max Ernst lui-mme.

Le pome est aussi crit la troisime personne, ce qui renforce lide que ce pome
est plus quun simple pome; cest un tribut Max Ernst. Chez Ernst, le motif des
oiseaux se manifeste dans des peintures comme <<2 enfants sont menacs par un
rossignol>>>, o un petit oiseau volant apparat, ou <<La lune est un rossignol
muet>>, ou <<La harpe aolienne>>, o il emploie des parties dune cage aux oiseaux,
ou <<Lheure bleue>> o le thme du rossignol se revoit. luard, enfin, essaie de lier
sa posie lart dErnst.

(en haut ) <<Le robement de


l'pouse>>, par Max Ernst. Voil une femme <<dvore>> par une robe de plumes, et
menace par un oiseau.
Mais aprs la fin de la premire strophe, luard abandonne les thmes que lon
trouve le plus souvent dans sa posie, et il se tourne vers des thmes plus associs avec
le mouvement surraliste en gnral. Les mots comme <<ordre>>, <<ordonnance>>,
<<tenait>>, <toit>>, <<mur>>, et <<parure>> (v.
6-7, 9, 11) suggrent la construction de quelque
chose de grand et de bien ordonn. Un des buts
principaux du surralisme tait de construire
une nouvelle comprhension de la vie et de
lesprit.
Quelques surralistes taient connus pour
organiser des vnements surralistes, comme
lExposition Internationale du Surralisme
(Paris, 1938), et dautres vnements et
expositions extravagants (Alexandrian 151). Les

surralistes avaient mme un bureau o ils se runissaient et compilaient les histoires


des rves et des concidences des Parisiens ordinaires (Alexandrian 49), et pour
explorer <<linconscient collectif de la ville.>> Leur but dans toutes ces activits tait
de trouver de lordre dans linconscient--quelque chose qui semblait tre, de
lextrieur, une source de dsordre total.
Les images de la nuit, du jour, des yeux, et de laveuglement, trouves dans la
dernire <<strophe>> du pome, sont aussi des images qui rappellent la fois
loeuvre de Max Ernst, de Paul luard, et les buts surralistes. La nuit et la lumire
sont des thmes luardiens, et les Surralistes voulaient que lon se voie comme on est
vraiment--que lon ne soit plus <<aveugle >> linconscient. Ernst avait aussi lide
que lartiste est un spectateur (Alexandrian 65-66). Chez Ernst, pour tre artiste, il
faut voir quelque chose que les autres ne peroivent peut-tre pas, et le transcrire
dans lart pour que les autres puissent le percevoir. Le pome finit (v.14) par <<Une
nuit de plus, il ny a plus daveugles.>> Ici, luard indique quErnst est une sorte de
librateur, qui fait <<voir>> ceux qui taient <<aveugles>> ce qui est important. De
cette manire, alors, Paul luard crit son tribut Max Ernst, et ainsi se relie lui.
Il y a aussi des procds potiques qui soulignent les thmes. Dans la premire
strophe, on remarque des sonorits qui mettent laccent sur le motif de loiseau. Par
exemple, des sonorits fricatives partout, comme les <<v>>, les <<s>>, et les <<c>>,
dans <<ceux>>, <<sous>>, <<oiseaux>>, <<laiss>, et <<dvor.>> Cest un son lger
qui passe vite, comme celui dun oiseau qui vole, ou comme le vent, qui emporte (ou
rsiste) au vol des oiseaux. Dans la deuxime strophe, les <<r>>, comme dans <<la
premire empreinte de son sang sur terre>> rendent la lecture de la strophe plus lente
car il faut un peu de temps pour prononcer les <<r>>. Cest pour mettre laccent sur
la lenteur du processus de la construction (et aussi sur le travail lent et soigneux dun
peintre comme Max Ernst). Dans la dernire strophe, les sonorits fricatives du dbut
du pome apparaissent encore, pour mettre laccent sur la libert du spectateur--le
<<vol>> de lartiste, en fait.
Le rythme est un autre procd potique qui met laccent sur les ides pricipales
du pome. Les deux premiers vers sont en alexandrin. Mais le vers trois na que huit
syllables, et le vers quatre nen a que quatre. Mais si on les ajoutait, il y aurait douze
syllables. Ce qui brise lalexandrin traditionnel est le mot <<libert>>, qui est le
dernier mot du vers trois. Aprs le mot <<libert>>, il ny a ni alexandrin ni rythme
traditionnel. Ce qui donne un sens de rythme ou de continuit au pome aprs la
dsintgration du rythme traditionnel est la rptition. Dans la premire strophe, le
mot <<laiss>> se rpte deux fois; dans la deuxime, cest le mot <<corps>>; dans la
troisime, cest le mot <<plus>>. Ce quluard indique est que la libert ne se trouve
pas par des moyens conventionnels--cest plus simple et plus naturel.
Les mots rpts ont des significations eux-mmes, aussi. Le mot <<laiss>> peut
dire <<abandonn>>, (comme lalexandrin est abandonn), ou il peut dire que la
chose est laisse pour le moment (mais pas abandonne).
<<Corps>> peut tre interprt dans un sens littral, ou il peut signifier les
ouvrages dErnst, ou il peut signifier le groupe de gens qui suivent Ernst--les
Surralistes.
<<Plus>> a aussi des significations multiples. Il peut signifier ou une
augmentation ou une diminution de quantit, et luard emploie les deux sens.
Alors, les procds potiques dluard aident le lecteur comprendre les thmes

dErnst et dluard, et enfin, les ides du surralisme.

Voil un autre
tableau (Le facteur Cheval) d'Ernst dans lequel il emploie encore les images d'oiseau.

Bibliographie

Alexandrian, Sarane. Surrealist Art. (New York: Thames and Hudson Inc., (1997).
luard, Paul. Capitale de la douleur. (Paris: ditions Gallimard, 1966),

2 enfants sont menacs par un rossignol (1924)

Dans sa petite oeuvre autobiographique Une vie familire de Max Ernst (raconte par
lui-mme un jeune ami), l'artiste relate que, l'ge de quinze ans, il a eu son
premier contact avec le surnaturel, la magie, et la sorcellerie: la nuit du cinq janvier
un de ses plus proches amis, un cacatos rose qui tait trs intelligent et affectueux, est
mort. Cela a produit un choc terrible pour Max quand, le lendemain, il a dcouvert le
cadavre mort et quand, au mme moment, le pre a annonc la naissance d'une
soeur...Une confusion dangereuse entre les oiseaux et les humains s'est fixe dans sa
tte et s'est affirme dans ses dessins et peintures. (Museum of Modern Art 1961, pg. 3.
Ma traduction)
Fait en 1924, son collage 2 enfants sont menacs par un rossignol expose d'une manire
claire ce thme du surnaturel en combinasion avec les oiseaux. Le collage reprsente
un champ qui est born par une barrire et un mur qui ferment le petit terrain o
l'action se passe. droite, sur le toit d'un chlet, un homme se tient en quilibre sur

une jambe. Dans ses bras, il berce ce qui semble un bb: sa position donne l'effet de
l'vasion du rossignol en traversant le mur et donc, par consquent, de se librer de la
menace. Le champ contient deux figures fminines qui sont menaces par l'trange
rossignol. L'une d'elles est tombe terre, ayant t prise d'une peur insupportable.
L'autre est mi-fuite, brandissant un couteau. Le rossignol lui-mme est trs difficile
voir, volant dans le ciel. Au pied du collage sont crits les mots: "2 enfants sont
menacs par un rossignol." Bien que ces mots soient le titre, Max Ernst ne les a jamais
distingus comme titre pour son oeuvre. Quelques jours avant de crer le collage,
Ernst avait crit un pome en prose qui commenait: " la tombe de la nuit, la
lisire de la ville, deux enfants sont menacs par un rossignol..." Sans avoir essay
d'illustrer son pome, il a utilis les mmes mots dans son collage.
2 enfants sont menacs par un rossignol est un exemple parfait de l'inspiration
surraliste au dbut du mouvement. La lumire indfinie contribue la qualit vague
et rveuse. Ernst peint le ciel d'une manire qui suggre la pesanteur du bleu; le
domaine des rossignols est profond et inconnu. Les lments du collage qui sont
concrets invitent le lecteur pntrer la scne: l'homme sur le toit tend la main vers
un bouton attach au bois, comme s'il chappait la menace en sortant de la peinture
elle-mme. Le petit chlet, construit en bois, a sur sa faade un objet indiffrenciable,
une sorte de manette. Avec un coup d'oeil rapide, la manette a une grande
ressemblance avec un trou de serrure. La largeur du chlet en contraste avec les
figures ajoute un sens fantastique la scne et indique la hauteur du mur qui entoure
les filles: cette indication accrot la peur fervente qu'on ne puisse jamais vader du
rossignol, sauf par des actions extraordinaires. La barrire ouverte incite celui qui
regarde faire partie de la scne, pendant que les autres lments en bois l'incitent
toucher le collage. Un appel est fait non seulment aux yeux, mais aussi tous les sens,
y inclus le dsir. D'un autre ct plus effrayant, le collage persuade le spectateur de se
joindre aux actions des rves. Le cadre qui entoure la peinture cre l'effet d'un
royaume de fes; il met de la distance entre le spectateur et les actions, en mme temps
qu'il fait une invitation entrer la peinture. On voit dans 2 enfants sont menacs par
un rossignol un recration de l'espace, de la lumire et des champs rveurs: trois
lments qui faisaient fondamentalement partie de l'expression surraliste.
Une certaine proccupation avec l'oiseau est vidente dans cette oeuvre de Max Ernst.
Une scne qui se passe l'aube, elle reprsente d'une certaine manire la vengeance
du cactos. Les figures sont vides de couleur, signifiant peut-tre le pass, les
personnages et vnements fantmes de son enfance. Deux filles de la famille se
dfendent contre l'oiseau, pendant que le pre chappe avec la nouvelle soeur de Max
Ernst. Sa "confusion dangereuse" devient claire dans cette scne d'humanit luttant
contre la nature. L, o les humains auraient d avoir le pouvoir, ils sont subjugs par
un petit rossignol. L'effet qui rsulte est une reprsentation lucide du climat des rves
et une dformation du langage pictural.

Bibliographie

Lieberman, William S., ed. Max Ernst. New York: Museum of Modern Art,
1961.
Russell, John. Max Ernst: Life and Work. London: Thames and Hudson, 1967.
Waldberg, Patrick. Max Ernst. Paris: ditions Jean-Jaques Pauvert, 1958.

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L'Inattendu dans les uvres de Magritte et


Eluard
Sumire Kawai
Lauren Farr

Surralisme dans deux mdias


Inattendu! Surpris! Imprvu! Ces mots dcrivent ce quon trouve dans les
uvres surralistes. Nous en avons choisi dans deux mdias peinture et
posie dans lesquelles on retrouve ces lments thmatiques afin de vous
prsenter une dfinition du surralisme.

LES OBJETS:
"Les Valeurs Personnelles" de Ren Magritte

Les uvres de Ren Magritte sont de bons exemples surralistes parce que les
sujets dans ces tableaux montrent un aspect typique et important du surralisme.
Cela cest le thme de la juxtaposition des choses quon ne sattend jamais voir
ensemble.
Dans la peinture Les Valeurs Personnelles, on y trouve quelques objets qui
sont dessins de manire ni pratique ni normale. On est dans une chambre
coucher; cest vident cause
du lit et de larmoire, mais
est-ce quon est vraiment
dedans? Les murs de la
chambre sont remplacs par
le ciel et les nuages!
Magritte a peint ce qui doit
tre au dehors, dedans. Les
couleurs quil utilise
soulignent cet aspect du
rarrangement entre le dehors
et le dedans. Toutes les
choses dans la chambre ont
un ct naturel; la couleur
brune et la couleur dargile
quon remarque dans larmoire, les tapis, la couverture, le peigne, la pillule, et le
sol voquent limage de la terre, et puisque le verre a la couleur bleue du ciel et
loreiller est blanc comme les nuages, il y a un lien entre le dehors et le dedans.
Il a aussi chang les tailles des objets dans cette peinture, donc ils ne sont pas
proportionnels aux meubles de la chambre. Le verre et lallumette sont
dhabitude leur place dans la cuisine, et le peigne, la pillule, et le blaireau sont
leur place dans la salle de bains.
Il y a aussi un aspect de rve dans ce tableau cr par les nuages dans le ciel.
Il y a une certaine lgret et une sensation que la chambre slve dans le ciel

parmi les nuages. Le miroir symbolise notre capacit rflexive; on peut penser,
en fait, on doit penser, et a cre le lien entre limage dans ce tableau et ce que
Magritte veut quon fasse en le regardant.
Le but de Magritte est dessayer de nous faire repenser et revoir le monde en
dessinant les objets ordinaires dans un contexte bizarre et tout fait diffrent. Il
a choisi ces choses qui font partie de notre vie quotidienne et qui ont des
fonctions distinctes afin de mlanger la perception de la normalit. Il nous pose
la question Quest-ce que cest que la ralit? en juxtaposant les objets de
faon imprvue.
De plus, Magritte sintressait au processus des penses, et il voulait que les
observateurs de ses uvres rflchissent aux raisons pour lesquelles on accepte
une ralit offerte et tablie par la socit. Il se demande sil est inacceptable de
placer des objets de telle manire quil les a prsents dans sa peinture. En fait,
Magritte attaque ces ides de la ralit quon a acceptes comme la vrit et la
norme. Les juxtapositions des objets servent questionner leur utilit et leur
rle.

Le thme de linattendu qui est courant dans lart surraliste, se trouve aussi
dans la posie surraliste dans la forme de lamour fou et lnigme de la femme.

LAMANTE ET LA MUSE:
la Femme dans le pome surraliste, Une de Paul Eluard
La femme est frquent dans la posie surraliste. Les surralistes etaient
attirs par les contradictions dans la vie, et leur attitude lgard de la femme
ntait pas une exception. Ils la voyaient, en meme temps, comme lobjet du dsir
physique et comme quelque chose de cleste. Ils taient obsds par cette
contradiction. La femme se trouve souvent dans la posie dEluard, pour qui
lamour tait toujours li la douleur. Cette contradiction est au fond de lide de
lamour fou dont parle Breton-- les surralistes ne sparaient pas les lments
opposs comme lamour et la haine, la joie et la tristesse. Cest vident dans
Une dEluard, avec bien dautres lments surralistes, comme lunion entre la

nature et le cleste, les quatre lments naturels, et un manque de structure


regulire pour la rime et le rythme.
Dabord, les premiers trois vers sadressent a un groupe des femmes,
probablement ses amantes du pass.
Je suis tomb de ma fureur, la fatigue me dfigure,
mais je vous apercois encore, femmes bruyantes, toiles
muettes, je vous apercevrai toujours, folie.
Puis, les prochains trois vers sadressent Une-- probablement la plus rcente
dans cette succession des femmes- sa muse du moment.
Et toi, le sang des astres coule en toi, leur lumire
te soutient. Sur les fleurs, tu te dresses avec les fleurs,
sur les pierres avec les pierres.
Les derniers deux vers donnent limage de la femme tombe. Sa puissance de
linspiration est teinte, comme toutes les autres femmes avant elle.
Blanche teinte des souvenirs, tale, toile, rayonnante de tes
larmes qui fuient. Je suis perdu.
Cette sparation entre les trois parties est le seul lment de structure. Presque
tous les vers ont des nombres diffrents de syllabes, et il ny a pas de rime sauf
quelques exemples de rime interieure comme, leur et fleur, lumire et
pierres. Ce manque de structure traditionelle reflte le dsir surraliste de se
revolter contre lart traditionel. De plus cette structure est plus comme une
pense ou une conversation- quelque chose auquel on na pas pens avant et qui,
ainsi, contient llment du hasard, linattendu.
Aprs cette organisation gnrale du poeme, le
premier lment qui saute aux yeux du lecteur est la
mtaphore de la femme comme une toile. femmes
bruyantes, toiles muettes, puis, le sang des astres
coule en toi, leur lumire te soutient, et finalement
la femme est Blanche teinte des souvenirs. Sans
souvenirs elle na pas dindividualit- rien qui la
spare dautres femmes. ...tale, toile,
rayonnante de tes larmes qui fuient: cest une
image qui fait penser que la femme tombe est
comme le ciel et ses larmes sont des toiles. Ainsi

Une joint les autres femmes qui sont venues avant elle, et Eluard va l
apercev[oir] toujours. Cest comme si on voyait la lumire des vieilles toiles,
mme si elles ont disparu depuis trs longtemps.On penserait que cest un grand
compliment dappeler la femme une toile, mais en fait cest plutt une
mtaphore qui emprisonne la femme dans la role de la muse muette. Cette ide
fait penser au mannequin dAndr Masson, Girl in a black gag with a pansy
mouth, et la peinture de Roland Penrose, Portrait of Valentine. Les femmes
dans les deux images sont baillonnes et emprisonnes: la femme de Masson
avec le baillon et la cage aux oiseaux, et la femme de Penrose avec des papillons
et le cercle des pines. Parler est une caractristique dindividualit et
dintelligence pas toujours presente pour la femme dans le monde surraliste. La
muse, comme ltoile muette, doit tre froide, distante, et belle. De plus, astre
est un mot masculin, et leur lumire te soutient. Cest dire que la fortitude de
cette femme (et de toutes les femmes) est quelque chose qui lui est donne par les
hommes. Elle ne peut pas se soutenir elle-mme. Puis, la fin, la fortitude la
quitte. Il semble que les astres qui lui donnent de la vitalit dans le sang, la
quitte comme des toiles dans ses larmes, et elle nexiste plus, elle est
teinte. Cest important de remarquer que toile est un mot fminin, ainsi on
a lide que la femme a corrompu cet lment de fortitude masculine et la
transform en quelque chose de fminin et de faible. Ainsi, on peut comprendre
que lartiste ou le pote surraliste voulait controler la femme et maintenir la
distance et le silence ncessaire pour ne pas dtruire lidal de la muse.
En mme temps quEluard regarde
les femmes comme des cratures
faibles, pour lui elles sont comme
quelque chose de cleste. Il les
vnre. Ce pome contient le thme
surraliste de lunion entre la terre et
le cleste, et les quatre lments du
cosmos qui se trouvent souvent dans
la posie dEluard. La femme, ellemme, est lunion de ces lments.
Elle est ltoile, et aussi elle est
insparable de la nature. Sur les
fleurs, tu te dresses avec les fleurs/
sur les pierres avec les pierres. Pour
les lments naturels, les astres
reprsentent la feu, le sang et les
larmes reprsentent leau, les fleurs
et les pierres reprsentent la terre, et

le ciel reprsente lair.


Un thme aussi contradictoire que le mlange du dsir et la vnration, est le
thme de lamour fou qui est vident surtout dans la premire et la dernire
strophe. Aprs que ses rapports avec une femme sont termins, il est puis et
confus. Je suis tomb de ma fureur, la fatigue me dfigure.... Je suis perdu.
Lalliteration du f insiste sur son puisement, comme sil respirait avec difficult.
Le mot folie qui termine la premire strophe est trs frappante parce quil est
la fin, separ par une virgule, et le mot est trs court avecs des son durs, au
contraire des mots prcdents qui avaient des sons plus longs et douloureux.
Mme sil ny a pas de point dexclamation, folie est une exclamation- peut
tre une lamentation, peut tre une accusation. La folie est en mme temps
lamour et la fureur- un autre mlange inattendu. Le contraste de sonorit est
vident partout, et cela donne limpression que le pote sent en mme temps du
dgout et du regret. Les sons de ou ou er sont courts, et donnent limpression
de dsespoir, et les sons de air et eur sont plus douloureux. Par exemple,
tomb, dfigure, tale, toile, et vous, toujours, soutient, muettes sont courts.
Fureur, toujours, leur, fleurs, et lumire, pierres sont des sons longs. Pour insister
davantage sur cette contradiction on trouve un mlange de sons courts et longs
dans le mme mot: dfigure, toujours, lumire.
Bien que le pome semble tre centr sur la femme, cest plutt une expression
des sentiments du pote: ses motions, ses ides. Cest vident dans le genre des
mots et la rptition des mots comme je. Eluard commence le pome avec Je
suis tomb. Puis, la premire strophe contient ma, me, je , et je. Puis presque
tous les mots qui suivent sont comme un bombardement de mots fminins sauf
le sang des astres: fureur, fatigue, toiles, folie, lumire, fleurs, pierres,
Blanche, teinte, tale, toile, rayonnante. Pourtant, la dernire phrase est Je
suis perdu. Ainsi, il commence et il termine avec je. Cest comme la plupart des
Surralistes qui traitaient des sujets differents dans leurs oeuvres, mais au fond ils
voulaient sexplorer eux-mmes simplement en employant ces lments du
monde autour deux.
Ainsi, Une de Paul Eluard exprime la rle contradictoire des femmes dans le
monde surraliste. La femme est la muse- lunion essentielle entre le ciel et le
terre et lunion entre les quatre lments. Elle est quelque chose de beau et
dternelle, Je vous apercevrai toujours. Elle tait la source de la passion et du
dsir physique- le feu qui est bientot teint. Voici la source de lamour fou. Ils
cherchaient lidal, mais ils ne trouvaient que la sexualit. La femme est une
nigme, une paradoxe. La passion et le dsir, linspiration et le cleste- tout est
encorpor dans la femme, la plus grande source de la joie et de la douleur.

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