Cours Tds Fip2a PDF
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Cours Tds Fip2a PDF
erique
du Signal D
eterministe
(2008-2009) - FIP 2A
Christophe DOIGNON
Matre de Conferences HdR
1 Rappels de Premi`
ere Ann
ee
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.2 Representation des Signaux Deterministes . . . . . . . . . . . .
1.2.1 Fonction signe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.2.2 Fonction echelon (unite) . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.2.3 Fonction rectangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.2.4 Fonction triangle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.2.5 Fonction sinus cardinal . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.2.6 Impulsion unite (distribution de Dirac) . . . . . . . . .
1.2.7 Fonction peigne de Dirac (fonction dechantillonnage)
1.3 Energie et Puissance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.3.1 Energie dun signal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.3.2 Puissance moyenne dun signal . . . . . . . . . . . . . .
1.4 Classification des signaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.4.1 Signaux `a energie finie . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.4.2 Signaux `a puissance moyenne finie . . . . . . . . . . . .
1.4.3 Causalite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.4.4 Parite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.5 Produit de convolution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.6 Transformations frequentielles . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.6.1 Transformee de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.6.2 Theor`eme de Plancherel . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.6.3 Transformee de Laplace . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.7 Serie de Fourier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.8 Correlation et densites spectrales . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.8.1 Signaux `a energie finie . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.8.2 Signaux `a puissance moyenne finie . . . . . . . . . . . .
1.8.3 Densites spectrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.8.4 Theor`eme de Parseval . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.9 Filtrage analogique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.9.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
1.9.2 Filtres stables physiquement realisables . . . . . . . . .
1.9.3 Frequence de coupure et bande passante . . . . . . . . .
1.9.4 Transformations de frequences . . . . . . . . . . . . . .
1.9.5 Synth`ese des filtres analogiques . . . . . . . . . . . . . .
1.10 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3
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43
2 Echantillonnage/Quantification
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.2 Echantillonnage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.2.1 Principe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.3 Transformees dun signal echantillonne . . . . . . .
2.3.1 Transformee de Laplace . . . . . . . . . . .
2.3.2 Transformee en z . . . . . . . . . . . . . . .
2.3.3 Transformee en z inverse . . . . . . . . . .
2.3.4 Equations aux differences . . . . . . . . . .
2.3.5 Transformee de Fourier discr`ete (TFD) . .
2.3.6 Convolution discr`ete . . . . . . . . . . . . .
2.4 Energie et puissance dun signal numerique . . . .
2.5 Quantification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
2.5.1 Principe et caracteristiques de la conversion
2.5.2 Structures dun CNA . . . . . . . . . . . .
2.5.3 Structures dun CAN . . . . . . . . . . . .
2.6 Correlation numerique . . . . . . . . . . . . . . . .
2.7 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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58
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64
66
68
3 Filtrage num
erique
3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.2 Filtres `a reponse impulsionnelle finie (RIF) . . .
3.2.1 Synth`ese par la methode des fenetres . . .
3.2.2 Methode de lechantillonnage frequentiel .
3.3 Filtres `a reponse impulsionnelle infinie (RII) . . .
3.3.1 Methode de lInvariance Impulsionnelle .
3.3.2 Synth`ese par la Transformation bilineaire
3.4 Exercices . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Bibliographie
[1] B. Picinbono, Theorie des signaux et des syst`emes, 1989, 260 pages, Dunod
Universite. ISBN 2-04-018837-1.
[2] F. de Coulon, Theorie et traitement des signaux, Dunod, Paris, 1985.
[3] J. Max et J.-L. Lacoume, Methodes et techniques de traitement du signal et
application aux mesures physiques, Masson, Paris, 1996.
[4] J.-P. Delmas, Elements de theorie du signal : les signaux deterministes, Ellipses, Paris, 1991.
[5] M. Labarr`ere, J.-P. Krief et B. Gimonet, Le filtrage analogique, Cepadu`es
editions, Toulouse, 1982.
[6] P. Duvaut, Traitement du signal : concepts et applications, Herm`es, Paris,
1991.
[7] J. Wade, Codage et traitement du signal, Masson, Paris, 1991.
[8] S. Wilson, Digital modulation and coding, Prentice-Hall, Upper Saddle River,
1996.
[9] M. Kunt, Traitement numeriques des signaux, Dunod, Paris, 1991.
[10] M. Bellanger, Traitement numeriques des signaux, Masson, Paris, 1991.
[11] R. Boite et H. Leich, Les filtres numeriques, Masson, Paris, 1990.
[12] T. Parks et C. Burros, Digital filter Design, John Wiley & Sons, 1987.
[13] K. Castleman, Digital Image Processing, Prentice Hall, 1996.
[14] A. Bovik, Handbook of Image and Video Processing, Academic Press, 2000.
Chapitre 1
Rappels de Premi`
ere Ann
ee
Joseph Fourier (21 mars 1768 `a Auxerre - 16 mai 1830 `a Paris) est un
mathematicien et physicien francais connu pour ses travaux sur la decomposition
de fonctions periodiques en series trigonometriques convergentes appelees series
de Fourier. Il a ete instruit par les Benedictins `a lEcole militaire dAuxerre.
Il etait destine `a letat monastique, mais il prefera sadonner aux sciences. Il
a participe `a la Revolution, manquant de peu de se faire guillotiner durant la
Terreur, il a ete sauve de justesse par la chute de Robespierre. Il int`egre lEcole
Normale Superieure, o`
u il aura comme professeur entre autres Joseph-Louis
Lagrange. Fourier est connu pour sa theorie analytique de la chaleur (1822).
Cest `a Grenoble quil conduit ses experiences sur la propagation de la chaleur
qui lui permettront de modeliser levolution de la temperature au travers de
series trigonometriques. Ces travaux qui apportent une grande amelioration `a
la modelisation mathematique de phenom`enes ont contribue aux fondements de
la thermodynamique.
1.1
Introduction
etudiants. Nous aborderons alors le traitement numerique du signal, en commencant par les processus dacquisition (Chapitre 2) puis en presentant les outils
employes dans ce cas pour terminer sur letude du comportement des signaux
numeriques et du filtrage numerique de ces signaux (Chapitre 3).
Domaine dapplication
Telecommunications,
Telephonie,
Radar,
Sonar,
Traitement dimages,
Astronomie,
Geophysique,
Automatique,
....
Systme
physique
Capteur
Bruit
Canal de
transmission
Bruit
Rcepteur
Bruit
Traitement
Information
utile +
bruit
rsiduel
10
1.2
Repr
esentation des Signaux D
eterministes
1.2.1
Fonction signe
1 si
a si
sgn(t) =
1 si
t<0
t=0
t>0
(1.1)
t
|t|
t 6= 0 .
(1.2)
sgn(t)
1
0
t
1
1.2.2
Fonction
echelon (unit
e)
1 si
0 si
(t) =
a si
t>0
t<0
t=0
(1.3)
1 1
+ sgn(t) t .
2 2
(1.4)
( t)
1
0
t
11
1.2.3
Fonction rectangle
0
1
rect(t) =
(1.5)
(1.6)
rect(t)
1
0
1/2
1/2
Propri
et
e : la fonction rect(t) est normalisee, car la surface (sous la courbe)
est unitaire.
Question 1 : Tracer la fonction (porte) A rect( t
T ) .
Question 2 : Calculer
1.2.4
R +
rect(t) dt .
Fonction triangle
tri(t) =
1 |t| si
0
si
|t| 1
|t| > 1
(1.7)
tri(t)
1
0
1
12
R +
tri(t) dt = 1 .
1.2.5
sinc(t) =
1
(1.8)
0.8
0.8
0.6
0.6
0.4
0.2
0.4
0
0.2
0.2
0.4
4
0
4
(a)
(b)
1.2.6
R +
sinc(t) dt = 1 .
Impulsion unit
e (distribution de Dirac)
(1.9)
Dautre part, on a :
Z
( ) d =
0 si
1 si
t<0
t>0
= (t)
(1.11)
On dit que (t) est la primitive de (t) ou bien que (t) est la derivee de (t)
(au sens des distributions). Limpulsion de Dirac est un signal non realisable.
Physiquement, on a coutume de modeliser une impulsion de Dirac par un signal rectangle (porte) dont la largeur tend vers 0 et lamplitude tend vers linfini.
13
(t) =
limT +
1
T
1
T
tri( Tt )
(1.12)
sinc( Tt )
Propr
et
es de la fonction de Dirac
1. (t) = 0 si t 6= 0,
2. f (t) (t) = f (0) (t)
3. (k t) =
1
|k|
et
f (t) (t T ) = f (T ) (t T ),
(t) .
R
eponse impulsionnelle
La reponse impulsionnelle est simplement definie comme etant la reponse dun
syst`eme physique dont lentree est une impulsion de Dirac. Elle permet de caracteriser les syst`emes lineaires dans le domaine temporel.
1.2.7
k=+
X
(t kT ).
(1.13)
k=
k=+
X
f (kT ) (t kT ).
(1.14)
k=
T ( t )
f(t) ( t )
T
f(3T)
f(T)
0
3T
2T
2T
3T
f(2T)
t
3T
(a)
2T
2T
3T
(b)
Cela revient `a ne retenir que les valeurs de la fonction continue f (t) aux instants
dechantillonnage, `a savoir T , 2T , 3T ...
14
1.3
Energie et Puissance
1.3.1
t2
Wx (t1 , t2 ) =
|x(t)|2 dt .
(1.15)
t1
o`
u la notation |x(t)|2 signifie x(t) x? (t) .
1.3.2
1
t2 t1
t2
|x(t)|2 dt .
(1.16)
t1
k=+
X
xp (t kT0 ) ,
(1.17)
k=
o`
u xp (t) est le signal sur une periode T0 , alors la puissance moyenne sur une
periode est egale `a :
Px =
1.4
1.4.1
1
T0
+T0 /2
|x(t)|2 dt =
T0 /2
1
T0
|xp (t)|2 dt .
(1.18)
Un signal x(t) est dit `a energie finie sil est de carre sommable, cest-`a-dire si
Z +
Wx =
|x(t)|2 dt < .
(1.19)
15
1.4.2
Signaux `
a puissance moyenne finie
1
T
+T /2
|x(t)|2 dt < .
(1.20)
T /2
t0 +T /2
|x(t)|2 dt < .
(1.21)
t0 T /2
1.4.3
Causalit
e
1.4.4
Parit
e
10
0.5
5
0
0
0.5
5
10
10
1
10
10
16
10
1.5
Produit de convolution
(x ? h)(t) =
x( ) h(t ) d
(1.22)
x(t)
Systme linaire
y(t)
17
Propri
et
es
Le produit de convolution est une operation commutative et distributive
par rapport `a laddition.
La fonction de Dirac est lelement neutre du produit de convolution :
(t ) ? f (t) = f (t )
(1.23)
x( ) = 0
<0
y(t ) = 0 > t
on obtient une expression simplifiee et tr`es utile de la convolution :
Z
(x ? y)(t) =
x( ) y(t ) d
(1.24)
1.6
1.6.1
Transformations fr
equentielles
Transform
ee de Fourier
R +
Elle existe si x(t) est de classe L1 ( |x(t)|dt < +) et si le signal presente
un nombre fini de discontinuites.
18
x(t) cos(t) dt
Re(X()) =
et
Im(X()) =
x(t) sin(t) dt .
(1.27)
On enonce ci-dessous quelques proprietes importantes concernant la transformee
de Fourier :
1. La transformee de Fourier est inversible si x(t) est un signal `a energie finie.
2. Linearite : F[a x(t) + b y(t)] = a X() + b Y ()
3. Changement dechelle : F[x(at)] =
1
|a|
X( a )
n
6. Derivation : F[ d dtx(t)
X(),
n ] = (j)
7. Integration : X() =
1
j
de x(t) (
x = limT0 +
F[ dx(t)
() o`
ux
est la valeur moyenne
dt ] + 2 x
R T0 /2
1
x(t) dt),
T0
T0 /2
19
15. F[(t )] = ej ,
16. F[ej0 t ] = 2 ( 0 ),
17. F[cos(0 t)] = ( 0 ) + ( + 0 ),
Ainsi, la translation temporelle (propriete 4) ne change pas le module de la
transformee de Fourier, mais introduit un dephasage sur le spectre complexe.
On appelle egalement cette propriete propriete de modulation.
1.6.2
Th
eor`
eme de Plancherel
1.6.3
Transform
ee de Laplace
|x(t) et | dt
(1.29)
L[x(t)] = X(s) =
o`
u s est une variable complexe s = + j.
20
x(t) est dt
(1.30)
1.7
S
erie de Fourier
+
X
cn ej2nf0 t , t [0, T0 ] ,
(1.31)
1
T0
R T0
0
+
X
cn ej2nf0 t , t .
(1.33)
+
X
avec
21
(1.34)
an =
2
T0
2
T0
R T0
0
R T0
bn =
0
0 = 2f0 .
et cn =
an jbn
2
x(t) cos(n0 t) dt =
2
T0
x(t) sin(n0 t) dt =
pour n > 0, cn =
R T0 /2
x(t) cos(n0 t) dt
T0 /2
R T0 /2
2
T0
T0 /2
an +jbn
2
pour n < 0 et c0 = a0 .
Si le signal x(t) est pair, alors les coefficients bn sont tous nuls. Si le signal
x(t) est impair, alors les coefficients an sont tous nuls.
Interpretation : la forme complexe de la decomposition en serie de Fourier
est la formulation la plus usuelle. Elle fait apparatre des harmoniques
de frequences positives et negatives qui servent mathematiquement `a reconstituer lensemble du signal. Neanmoins, cette decomposition na pas
de realite physique en ce qui concerne la partie associee aux frequences
negatives. Elle est utilisee en traitement du signal car elle permet bien
souvent une simplification des calculs.
22
1.8
1.8.1
Corr
elation et densit
es spectrales
Signaux `
a
energie finie
La correlation est une mesure energetique de la similitude de forme et de position entre deux signaux decales. Pour des signaux reels `a energie finie, on definit
lautocorrelation et lintercorrelation de la mani`ere suivante :
Autocorr
elation : correlation entre le signal x(t) et lui-meme :
Z +
xx ( ) =
x(t) x? (t ) dt .
(1.35)
Intercorr
elation : correlation entre le signal x(t) et le signal y(t) :
Z
x(t) y ? (t ) dt .
xy ( ) =
(1.36)
1.8.2
Signaux `
a puissance moyenne finie
Pour des signaux x(t) et y(t) `a puissance moyenne finie, on definit lautocorrelation par la relation :
1
xx ( ) = lim
T + T
+T /2
x(t) x? (t ) dt .
(1.37)
T /2
+T /2
xy ( ) = lim
x(t) y ? (t ) dt .
(1.38)
T /2
Propri
et
es :
xx ( ) et xy ( ) sont homog`enes `a une energie (energie croisee entre un
signal et un autre retarde) ou `a une puissance (deuxi`eme definition).
xy ( ) = 0 , signifie que les signaux sont totalement decorreles (signaux
orthogonaux),
|xy ( )|2 xx ( ) yy ( ) (inegalite de Schwartz),
|xx ( )| xx (0) , : la fonction dautocorrelation admet une valeur
maximale en = 0. Comme la fonction dautocorrelation sert `a mesurer le
degre de ressemblance entre un signal et sa version decalee dans le temps,
intuitivement, on concoit que la ressemblance est maximale lorsquon compare le signal avec lui-meme, i.e., lorsque lon compare le signal avec sa
version non decalee dans le temps.
23
1.8.3
Densit
es spectrales
(1.39)
Densit
e spectrale de puissance :
D.S.P.{x(t), y(t)} = F[xy ( )] = xy (f ) .
1.8.4
(1.40)
Th
eor`
eme de Parseval
|
|
{z
}
{z
}
Domaine temporel Domaine frequentiel
Z
E=
(1.41)
Pour les signaux periodiques qui sont `a energie infinie, on calcule dans ce cas la
puissance sur une periode T0 . En utilisant le developpement en serie de Fourier
qui existe en vertu de la periodicite, on trouve :
P =
1
T0
T0
x(t) x? (t) dt =
+
X
cn c?n .
(1.42)
P =
(f ) df =
+
X
24
|cn |2
(1.43)
1.9
1.9.1
Filtrage analogique
Introduction
Nous allons aborder dans ce chapitre le filtrage des syst`emes lineaires continus et invariants dans le temps (stationnaires). Le filtrage consiste `a attenuer
certains signaux et `a en laisser passer dautres. Cette selection sop`ere bien
evidemment en fonction des caracteristiques du signal recherchees en sortie.
Un filtre modifie (ou filtre) certaines parties dun signal dentree dans le domaine temporel et dans le domaine frequentiel. Dapr`es la theorie de Fourier,
tout signal reel peut etre considere comme compose dune somme de signaux
sinusodaux (en nombre infini si necessaire) `a des frequences differentes ; le role
du filtrage est alors de modifier la phase et lamplitude de ces composantes. Par
exemple, agir sur la representation frequentielle pour la modifier : le filtre ajoute
ou enl`eve des graves ou des aigus en traitement de la parole, il corrige la reponse
en frequence dun appareil (microphone, telephone,...).
Un moyen de caracteriser un filtre est sa reponse impulsionnelle h(t), cest-`adire le signal en sortie du filtre lorsque le signal dentree est une impulsion
de Dirac, cest-`a-dire lorsque toutes les frequences sont presentes `a son entree
(F[(t)] = 1). Un autre moyen de caracteriser un filtre est de fournir sa fonction
de transfert H(), qui peut etre obtenue en divisant le spectre frequentiel du
signal de sortie avec celui du signal de lentree du filtre
Y () = H() X()
(1.44)
Tout filtre lineaire est enti`erement decrit par sa reponse frequentielle en amplitude |H()| (le gain) et sa reponse de phase arg H()
et
(1.45)
+ j
arg
H(0 ))
25
1.9.2
(1.46)
1.9.3
Fr
equence de coupure et bande passante
La definition generale de la frequence de coupure dun filtre de fonction de transfert H(f ) (sortie sur lentree) est la frequence fc telle que :
|H(fc )|
1
= .
max {|H(f )|}
2
(1.47)
Dans le cas dun filtre passe-bas, la fonction de transfert est maximale `a lorigine,
donc :
1
|H(fc )| = |H(0)| 20 log10 |H(fc )| 20 log10 |H(0)| = 3dB . (1.48)
2
La bande passante (BP) dun filtre analogique est lintervalle [finf , fsup ] de
frequences dans lequel le gain 20 log10 |H()| (ici exprime en decibels) reste
superieur ou egal `a une valeur de reference (par exemple 3 dB, correspondant
26
Le filtre passe-bas :
BP = [0, fsup ],
Le filtre passe-haut : BP = [fsup , +],
Le filtre passe-bande : BP = [finf , fsup ],
Le filtre coupe-bande : BP = [0, finf ] [fsup , +] (appele aussi filtre
rejecteur de bande).
1.9.4
Transformations de fr
equences
+ l u
H() H
,
(u l )
Le filtre coupe-bande de pulsation de coupures basse l et haute u sera
obtenu par :
(u l )
H() H
,
2 + l u
1.9.5
Synth`
ese des filtres analogiques
27
Les filtres id
eaux
Filtre passe-bas id
eal
H() =
K ejT
0
si
|| < c = 2 fc
ailleurs
(1.49)
|H( )|
K
Filtre passe-haut id
eal
K ejT
H() =
0
si
|| > c = 2 fc
ailleurs
(1.50)
|H( )|
K
28
Filtre passe-bande id
eal
K ejT
H() =
0
si
l < || < u
ailleurs
(1.51)
|H( )|
K
Filtre coupe-bande id
eal
K ejT
H() =
0
si
|| < l ou || > u
ailleurs
(1.52)
|H( )|
K
o`
u H() = K ejT rect( 2
), on a : h(t) = K c sinc( c (t T )) representee
c
ci-dessous :
h(t)
K
c
T
T
c
Figure 1.8 Reponse temporelle du filtre passe-bas ideal : une partie du signal
nest pas nulle pour t < 0.
29
Il sensuit que les filtres qui vont pouvoir etre reellement synthetises nont pas
de reponse frequentielle correspondant `a la fonction porte, mais pourront sen
rapprocher. Des caracteristiques qui exhibent ces differences plus ou moins fortes
vis-`a-vis de la fonction porte sont principalement les ondulations dans la bande
passante et dans la bande attenuee ainsi que la largeur de la transition. Les filtres
que lon realise sur les signaux continus (cest-`a-dire non echantillonnes) sont
composes de resistances, de capacites, de self-inductances et damplificateurs
operationnels. De tels filtres realisent entre les representations temporelles e(t)
(lentree) et s(t) (la sortie du filtre) une relation integro-differentielle lineaire `a
coefficients constants. Par transformation de Fourier, cette relation conduit `a
un gain complexe qui est une fraction rationnelle, quotient de deux polynomes
en :
N ()
H() =
.
(1.53)
D()
Il ne faut pas perdre de vue que la classe des filtres realisables sur des signaux
continus sont ceux qui sont definis par lequation fractionnelle (1.53).Nimporte
quelle fonction de transfert de ce type peut etre realisee par une association de
quatre fonctions de transfert elementaires : les filtres passe-bas du premier et
du second ordre, les filtres passe-haut du premier et du second ordre.
|H( )|
K
K
2
AK
ondulations dans
la bande attnue
bande attnue
ondulations dans
la bande attnue
l
bande passante
bande de transition
bande attnue
bande de transition
30
Les filtres r
ealisables classiques
Plusieurs param`etres vont caracteriser les gabarits des filtres reels classiques. Il
sagit de la selectivite k qui represente un rapport de frequences (ou de pulsations) caracterisant la bande passante, la pulsation centrale qui est la moyenne
geometrique 0 des pulsations de coupures ou la largeur de bande relative B0 .
Filtre passe-bas r
eel
H() =
1
l
(ordre 1) ; Selectivite : k =
1 + jT
u
(0 < k < 1)
(1.54)
bande attnue
u
Figure 1.10 Reponse frequentielle (gain en dB) dun filtre passe-bas reel
caracterise par la selectivite k.
Filtre passe-haut r
eel
H() =
jT
l
(ordre 1) ; Selectivite : k =
1 + jT
u
(0 < k < 1)
(1.55)
bande attnue
Figure 1.11 Reponse frequentielle (gain en dB) dun filtre passe-haut reel
caracterise par la selectivite k.
31
Filtre passe-bande r
eel
Selectivite :
k=
l+ u
u+ l
Pulsation centrale :
(0 < k < 1)
0 =
(1.56)
l+ u
B0 =
(1.57)
l+ u
0
(1.58)
bande attnue
l+
u+
Figure 1.12 Reponse frequentielle (gain en dB) dun filtre passe-bande reel
caracterise par k, 0 et B0 .
Filtre coupe-bande r
eel
Selectivite :
k=
l+ u
u+ l
Pulsation centrale :
(0 < k < 1)
0 =
(1.59)
l u+
B0 =
(1.60)
u+ l
0
(1.61)
bande attnue
u
l+
u+
Figure 1.13 Reponse frequentielle (gain en dB) dun filtre coupe-bande reel
caracterise par k, 0 et B0 .
32
M
ethode
Dune mani`ere generale, la synth`ese dun filtre analogique requiert la connaissance des caracteristiques frequentielles que lon vient de voir dans la section
precedente ou la representation graphique du gain de sa fonction de transfert
par le gabarit.
De plus, comme tout filtre lineaire continu verifie lequation (1.53), la combinaison de filtres elementaires peut permettre la realisation de filtres en cascade,
donc de filtres dordres superieurs. La synth`ese de tels filtres ne peut pas se
faire aisement si on consid`ere lensemble des filtres elementaires un `a un. Dune
mani`ere generale, on pref`ere decomposer lequation (1.53) en deux categories :
les filtres polynomiaux, dont le gain de la fonction de transfert est de la
forme :
K0
|H()|2 =
p()
o`
u p() est un polynome.
les filtres elliptiques.
33
Filtres polyn
omiaux
Filtres de Butterworth La famille des filtres de Butterworth presente les
caracteristiques communes suivantes :
Pas dondulation, ni dans la bande passante, ni dans la bande attenuee,
Attenuation la plus constante possible dans la bande passante (reponse la
plus plate).
|H( )|
1
1
00000000
11111111
11111111
00000000
00000000
11111111
00000000
11111111
00000000
11111111
00000000
11111111
00000000
1+ 2 11111111
000000000
111111111
111111111
000000000
000000000
111111111
1
A
1
1 + ( /c )2n
; n>0
(1.62)
34
o`
u est la constante dattenuation = / A2 1. Ceci permet dobtenir une
methode de determination de lordre (minimum) du filtre.
n
H(s) = Qn
(1.64)
cest-`a-dire constituee de n p
oles pi situes (dans le plan complexe) sur un 1/2
arc de cercle de rayon 1/n , cest-`a-dire tels que :
et K0 =
pi =
1
n
ej
( 12 + 2i1
2n )
(pi ) = 1/.
Ci-apr`es sont representes les gains en frequence des filtres de Butterworth respectivement dordre 8 et dordre 20 synthetises avec Matlab, avec un taux dondulations de 3 dB dans la bande passante et de 50 dB dans la bande attenuee.
La courbe daffaiblissement des filtres de Butterworth varie dune facon monotone, ce qui implique que lecart entre les specifications et la courbe de gain dans
la bande passante sera toujours minimal `a la frequence de coupure et maximal
`a lorigine.
35
10
10
20
20
Magnitude (dB)
Magnitude (dB)
30
40
30
40
50
50
60
60
70
70
0
200
400
600
Frequency (Hz)
800
1000
200
400
600
Frequency (Hz)
(a)
800
1000
(b)
1
(j)3 + 6 (j)2 + 15 j + 15
(1.65)
La fonction de transfert doit avoir un gain unite pour le continu ( = 0), do`
u
la fonction de transfert du filtre de Bessel du troisi`eme ordre :
H() =
(j)3
15
+ 6 (j)2 + 15 j + 15
(1.66)
On voit que pour une frequence elevee, le gain tend vers 15/(j)3 est 15 fois
superieur `a celui du filtre de Butterworth de meme degre. Les filtres de Bessel
ont une attenuation qui varie au-del`a de la frequence de coupure beaucoup plus
lentement que ceux de Butterworth. Pour cette raison, ils sont rarement utilises
sauf lorsque la linearite de la phase est essentielle.
La famille des filtres de Bessel presente les caracteristiques communes suivantes :
Pas dondulation, ni dans la bande passante, ni dans la bande attenuee,
Attenuation faible,
Approxime le mieux possible un retard pur.
La transformee de Laplace H(s) dun filtre de Bessel est de la forme :
H(s) =
K0
Bn (s)
n>0,
(1.67)
o`
u Bn (s) est un polynome de Bessel dordre n. Cest-`a-dire, defini de mani`ere
36
recurrente par :
Bn (s) = (2n 1) Bn1 (s) + s2 Bn2 (s)
B0 (s) = 1,
B1 (s) = s + 1 .
2n!
et K0 =
2n n!
(1.68)
Les filtres de Bessel (appeles aussi de Thomson) ne presentent que des poles et
correspondent au cas dun filtrage `a dephasage lineaire. Comme les filtres de
Butterworth, les filtres de Bessel demandent des ordres importants pour verifier
des specifications sur laffaiblissement, ce qui les rend difficiles `a realiser avec
des composants analogiques. La pulsation de coupure c varie avec lordre du
filtre, et on montre que :
1/n
lim c = K0
37
(1.69)
11111111
00000000
00000000
11111111
00000000
11111111
00000000
11111111
00000000
11111111
00000000
11111111
00000000
1+ 2 11111111
111111111
000000000
000000000
111111111
000000000
111111111
1
A
(a)
|H( )|
1
1
11111111
00000000
00000000
11111111
00000000
11111111
00000000
11111111
00000000
11111111
11111111
00000000
00000000
1+ 2 11111111
111111111
000000000
000000000
111111111
000000000
111111111
1
A
(b)
Figure 1.21 Gabarit et filtres de Tchebycheff de type I. (a) ordre impair. (b)
ordre pair. La forme des ondulations dans la bande passante depend de la parite
de lordre du filtre.
La forme generale du gain frequentiel (au carre) dun filtre de Chebyshev de
type I est la suivante :
|H()|2 =
1
1 + 2 Tn2 (/c )
38
; n >0
(1.70)
si || 1
cos(n arccos())
Tn () =
(1.71)
cosh(n arccosh()) si || 1
Contrairement `a ce quil parait de prime abord, ce sont bien des polynomes. On
peut en effet montrer `a laide de formules trigonometriques classiques que lon
a:
Tn+1 (x) = 2 x Tn (x) Tn1 (x)
(1.72)
avec T0 (x) = 1 et T1 (x) = x . Les polynomes de Chebyshev passent par les points
caracteristiques suivant Tn (1) = 1 et Tn (0) = 1 si n est pair, Tn (0) = 0 si n
est impair. Pour |x| 1, Tn (x) oscille n fois entre 1 et 1 (ou, ce qui revient
au meme, Tn2 (x) presente n extrema entre 0 et 1) tandis que pour |x| 1, ces
polynomes sont monotones croissants.
(1.73)
o`
u k est la selectivite du filtre (et correspond `a la
largeur de la bande de transition) et est la constante dattenuation = / A2 1.
Generiquement, la transformee de Laplace H(s) dun filtre de Chebyshev I est
de la forme :
K0
,
i=1 (s pi )
H(s) = Qn
39
(1.74)
cest-`a-dire constituee de n p
oles pi situes (dans le plan complexe) sur une 1/2
ellipse, cest-`a-dire tels que :
pi =
1
(2i 1)
1 +
(2i 1)
sin
+j
cos
2
2n
2
2n
et
2 1
( 1+ 1+ ) n
et K0 =
Qn
i=1 (pi )
1
1+2
Qn
si
i=1 (pi )
si
n est pair
n est impair
(1.75)
10
10
20
20
Magnitude (dB)
Magnitude (dB)
30
40
30
40
50
50
60
60
70
70
0
200
400
600
Frequency (Hz)
800
1000
(a)
200
400
600
Frequency (Hz)
800
1000
(b)
Figure 1.24 Filtres de Tchebycheff de type I. (a) ordre 8. (b) ordre 20.
40
|H( )|
11111111
00000000
00000000
11111111
00000000
11111111
00000000
11111111
11111111
00000000
00000000
11111111
00000000
11111111
11111111
00000000
00000000
11111111
00000000
11111111
00000000
11111111
11111111
00000000
00000000
11111111
00000000
11111111
111111111
000000000
000000000
111111111
000000000
111111111
111111111
000000000
000000000
111111111
000000000
111111111
1
1+ 2
(a)
(b)
Figure 1.25 Gabarit et filtres de Tchebycheff de type II. (a) ordre impair.
(b) ordre pair. La forme des ondulations dans la bande passante depend de la
parite de lordre du filtre.
La forme generale du gain frequentiel (au carre) dun filtre de Chebyshev de
type II dordre n est la suivante :
|H()|2 =
1
1+
1
2 Tn2 (c /)
(1.76)
o`
u Tn () est un polynome de Chebyshev dordre n. Dans la bande attenuee, le
polynome de Chebyshev oscillera entre 0 et 1, et donc le gain oscillera entre 0
et q 1 1 .
1+ 2
41
10
10
20
20
Magnitude (dB)
Magnitude (dB)
30
40
30
40
50
50
60
60
70
70
0
200
400
600
Frequency (Hz)
800
1000
(a)
200
400
600
Frequency (Hz)
800
1000
(b)
Figure 1.27 Filtres de Tchebycheff de type II. (a) ordre 8. (b) ordre 20.
42
1.10
Exercices
A
Composante continue
1
T
RT
0
x(t) dt .
(2f T )
Rep : X(f ) = 2 A T sin2f
.
T
0
/2
Rep : ak =
2
T
t
/2
sinc
k
T
; bk = 0 .
43
2
j .
a
t2
10
Magnitude
10
10
10
10
10
10
10
Frequency (radians)
50
Phase (degrees)
0
50
100
150
200
0
10
10
10
10
Frequency (radians)
|H( )|
dB
20 dB/dcade
7 dB
3 dB
c
Figure 1.29 Gains frequentiels (en dB) asymptotiques et reels dun filtre pour
c = 6 rad/s.
1
Magnitude
10
10
0
10
10
10
10
Frequency (radians)
14
Phase (degrees)
12
10
8
6
4
2
0
0
10
10
10
10
Frequency (radians)
|H( )|
0
dB
x1
a
b
45
2. Soit le signal radar suivant : Il sagit dun motif repete avec la periode T
represente par un ensemble (salve) de sinusodes de frequences f0 et de
duree . Le motif est code par le signal x(t) = cos(2f0 t) rect(t/T ).
En saidant du produit de convolution, determiner la transformee de Fourier de ce motif.
46
Chapitre 2
Echantillonnage/Quantification
47
2.1
Introduction
2.2
2.2.1
Echantillonnage
Principe
+
X
(t kTe )
(2.1)
k=
En vertu de la propriete qui veut que f (t) (t) = f (0) (t), on a encore :
x? (t) =
+
X
x(kTe ) (t kTe )
(2.2)
k=
48
f(t)
(t)
Signal continu
Train dimplusions
damplitude unit
f (t)
Signal chantillonn
Te (t) =
1
Te
+
X
e2jkt/Te .
(2.3)
( 2k/Te ) .
(2.4)
k=
2
T
+
X
k=
X ? () =
1
Te
+
X
X( 2k/Te )
(2.6)
k=
(2.7)
|X(f)|
f max
|X (f)|
Spectre de base
f e /2
fe
50
|X(f)|
f max f
|X (f)|
f e /2
fe
1 eTe s
s
f (t)
(2.8)
f (t)
Signal chantillonn
51
2.3
2.3.1
Transform
ees dun signal
echantillonn
e
Transform
ee de Laplace
La transformee de Laplace X ? (s) dun signal echantillonne x? (t) est definie par
+
X
x(n Te ) L[(t n Te )]
(2.9)
k=
Or,
Z
est (t n Te ) dt ,
(2.10)
x(nTe ) enTe s
(2.11)
L[(t n Te )] =
0
+
X
k=
2.3.2
Transform
ee en z
+
X
x(nTe ) z n ,
zC.
(2.12)
n=
52
choisie.
Theor`eme de la convolution discr`ete (Theor`eme de Borel) :
+
X
Z{
n=
t0
z+
n0
t+
n+
z1
P+
(k) z k = 1,
k=0
Z{(n l)} =
P+
k=0
(k l) z k = z l ,
P+
k=0
Z{n (n)} =
z k =
P+
Z{an (n)} =
k=0
z
z1
k z k =
1
1a z 1 ,
Z{ejnTe (n)} =
1
,
1ejTe z 1
Etant donne que ejnTe = cos nTe +j sin nTe , on en deduit immediatement
que :
1 cos Te z 1
,
Z{cos nTe (n)} =
1 2 cos Te z 1 + z 2
Z{sin nTe (n)} =
2.3.3
sin Te z 1
.
1 2 cos Te z 1 + z 2
Transform
ee en z inverse
Il sagit de retrouver les valeurs aux instants dechantillonnage x(nTe ) `a partir de la transformee en z, X(z). La transformee en z inverse est donnee par
lexpression :
I
1
1
x(n) = Z {X(z)} =
X(z)z n1 dz
(2.13)
2j C
54
o`
u C est un chemin ferme parcouru dans le sens inverse des aiguilles dune montre
et appartenant enti`erement au domaine de convergence (chemin entourant tous
les poles de F(z). En pratique, ce calcul seffectue souvent `a laide du theor`eme
des residus et la formule devient dans le cas dun signal causal :
X
x(n) =
Res{z n1 X(z)}z=zi
(2.14)
zi =p
oles de X(z)
2.3.4
z (1 eTe )
(z 1) (z eTe )
2.3.5
Transform
ee de Fourier discr`
ete (TFD)
x(n) =
(2.17)
k=0
f(t)
f*(t)
f*(t)
F( )
F(z)
chantillonnage
Tf Fourier
Tf Fourier
Tf Laplace
Tf Laplace
T
F(s)
chantillonnage
T
TFD
chantillonnage
2.3.6
Convolution discr`
ete
La definition de la convolution circulaire fournie ci-dessus et issue de la TFD correspond bien evidemment au cas o`
u lintervalle est de taille finie. Dune mani`ere
generale et par analogie `a la definition (2.19) de la convolution pour des signaux
continu, le produit de convolution de deux sequences finies ou infinies x(n) et
y(n) est defini par :
56
(x ? y)(k) =
+
X
x(n) y(k n) .
(2.19)
n=
57
2.4
Par analogie au cas des signaux continu, nous abordons ici les definitions sur
lenergie et la puissance dun signal numerique.
Energie : Lenergie moyenne dun signal numerique represente par la
sequence {x(n)} est definie par :
Wx =
+
X
|x(k)|2 .
(2.20)
k=
1
N
M +N
X1
|x(k)|2 .
(2.21)
k=M
N 1
N
Px = lim Px (
, ).
(2.22)
N
2
2
2.5
2.5.1
Quantification
Principe et caract
eristiques de la conversion
La quantification (quantization) dun signal analogique consiste `a remplacer linfinite de valeurs differentes quil peut prendre (comme une tension ou
une intensite electrique par exemple qui sont des grandeurs macroscopiquement
continues) par un nombre fini N q de valeurs. Si ces derni`eres sont equidistantes,
on parle de quantification lineaire, et la distance qui separe 2 valeurs consecutives
possibles est appelee pas de quantification q.
Codage
sur 3 bits
111
q
110
101
100
011
010
Tension dentre
en Volts
001
000
0
1,25
2,50
3,75
5,0
6,25
7,5
8,75
10,0
(2.23)
q2
q2 = E 2 (kTe ) =
.
12
(2.25)
(2.26)
Vf s = (2n 1) Vr /2n .
(2.27)
Vfs
erreur
max
num
60
La plupart des CAN ont un fonctionnement base sur des comparisons successives
entre un signal genere par le convertisseur et le signal `a convertir. La precision
du codage peut etre alteree si entre deux comparaisons successives le signal `a
convertir varie sensiblement, ce qui est le cas lorsque la bande passante du signal
nest pas negligeable par rapport `a la frequence dechantillonnage.
Il existe plusieurs structures de fonctionnement des CAN comme la conversion
`a rampe, la conversion par approximations successives, la conversion flash. Les
temps de conversion de ces methodes sont tr`es differents et dependent du nombre
de composants electroniques. Les grandeurs physiques issues dun processus informatique sont transformees en tension electrique continue (analogique) proportionnelle. Cest le role de la conversion numerique - analogique (CNA ou
DAC).
valeurs
numriques
tension
lectrique
CAN
valeurs
numriques
Calculateur
(espace mmoire
dun processus info.)
tension
CNA
lectrique
donnes
Filtre de
reconstruction
Calculateur
acquises
ordre de
conversion
CNA
donnes
reconstruites
converties et
reconstruites
(2.28)
poids fort
D
C
B
A
(analogique)
poids faible
Tension
0
0
0
0
0
0
0
0
1
1
1
1
1
1
1
1
0
0
0
0
1
1
1
1
0
0
0
0
1
1
1
1
0
0
1
1
0
0
1
1
0
0
1
1
0
0
1
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
1
0
0.5
1
1.5
2
2.5
3
3.5
4
4.5
5
5.5
6
6.5
7
7.5
2.5.2
n2
2R
n1
4R
n0
8R
Vs
CNA `
a r
esistances pond
er
ees
Le CNA `a resistances ponderees utilise un amplificateur operationnel monte
en additionneur. Les entrees n0 `a n3 sont connectees soit `a la masse, soit `a la
tension Vr . La sortie Vs sera donc egale `a
Vs = Vr (n3 + n2 /2 + n1 /4 + n0 /8) .
(2.29)
Linconvenient majeur pour ce type de convertisseur, cest quil faut des resistances
dont les valeurs doublent `a chaque fois, ce qui est difficile voire impossible, d`es
que le nombre de bits devient important.
62
CNA R-2R (r
eseau en
echelle)
Ici, la tension de sortie Vs sera egale `a :
Vs = Vr (n3 + n2 /2 + n1 /4 + n0 /8) Rf /2R .
(2.30)
Rf
n3
2R
Vs
+
R
n2
2R
R
n1
2R
R
n0
2R
2R
63
2.5.3
Une caracteristique importante dun CAN est le temps de conversion. Il est largement superieur `a celui dun CNA. Un CAN est plus difficile `a realiser quun
CNA, et il contient souvent un CNA.
CAN `
a rampe num
erique
Un compteur est branche aux entrees dun CNA et la sortie de celui-ci augmente
reguli`erement `a chaque coup dhorloge. La sortie du CNA est reliee `a lentree
dun comparateur de tension. D`es que celle-ci est superieure `a la tension dentree,
le comparateur force un etat haut (1) `a sa sortie, ce qui bloque le compteur et
indique que la conversion est terminee. La valeur du compteur correspond `a la
valeur numerique attendue en sortie.
Vana
horloge
+
Compteur
sortie
numrique
CNA
64
Vana
+
horloge
Compteur/
Dcompteur
sortie
numrique
CNA
horloge
Logique de
commande
Registre
poids fort
.....
poids faible
CNA
ana
Logique de
...
...
dcodage
n bits
.........
.........
2 ncomparateurs
2.6
Corr
elation num
erique
66
Autocorr
elation : correlation entre le signal x(n) et lui-meme :
xx (k) =
+
X
x(n) x? (n k) .
(2.32)
n=
Intercorr
elation : correlation entre le signal discret x(n) et le signal discret
y(n) :
+
X
xy (k) =
x(k) y ? (n k) .
(2.33)
n=
lim
N +
1
2N + 1
+N
X
x(n) x? (n k) .
(2.34)
n=N
Intercorr
elation : correlation entre le signal discret x(n) et le signal discret
y(n) :
+
X
1
xy (k) = lim
x(k) y ? (n k) .
(2.35)
N + 2N + 1
n=
En pratique, les calculs sont limites `a un voisinage fini (un horizon N fini).Il
sagit alors dune approximation lorsque les sequences x(n) et y(n) correspondent `a des reponses impulsionnelles infinies (RII).
67
2.7
Exercices
1 n2 1 n
Rep : X1 (z) =
z
z1/3
(n),
et x2 (n) = 4
1 n
6
(n) X2 (z) =
4z
z 16
0, 792 z 2
(z 1) (z 2 0.416z + 0.208)
68
69
70
Chapitre 3
Filtrage num
erique
Rudolf Emil Kalman (ne le 19 mai 1930) est un mathematicien et un automaticien americain dorigine hongroise, ingenieur en electrotechnique de formation.
Il est surtout connu pour sa contribution `a linvention du filtre de Kalman, une
technique mathematique de filtrage tr`es utilisee pour extraire un signal `a partir
de mesures bruitees. Les idees de Kalman sur le filtrage rencontr`erent un certain
scepticisme, `a tel point quil dut publier dabord ses travaux dans un journal de
mecanique (au lieu delectrotechnique). Il eut plus de succ`es, cependant, lorsquil rencontra Stanley Schmidt au Ames Research Center de la NASA en 1967.
Cela mena `a lutilisation des filtres de Kalman pour le programme Apollo.
71
3.1
Introduction
72
Dune mani`ere generale, les filtres numeriques se caracterisent par le traitement enti`erement numerique du signal. Typiquement, les filtres numeriques sont
representes par :
la reponse impulsionnelle,
lequation aux differences,
la transformee en z (ou la fonction de transfert en z).
Comme pour le cas continu, le filtrage lineaire se traduit par lemploi de la
convolution. Celle-ci sexprime en discret par des additions et des multiplications. Quand un filtre numerique est represente par une suite de nombres qui
constitue sa reponse impulsionnelle h(n), au signal `a filtrer represente par la
suite numerique x(n) = x(nTe ) correspond en sortie du filtre la suite filtree y(n)
qui sexprime par lequation (2.19), cest-`a-dire par
y(n) =
+
X
h(k) x(n k) .
k=
73
(3.1)
z1
x(n)
a0
z1
a1
z1
a L1
a2
aL
+
y(n)
Figure 3.1 Structure directe (ou realisation transverse) pour un filtre RIF
causal.
Par exemple, si L et K sont des entiers, le fonctionnement du filtre peut etre
defini par lequation suivante :
y(n) =
L
X
al x(n l)
l=0
K
X
bk y(n k) .
(3.2)
k=1
74
a0
x(n)
z1
z1
a1
a2
a L1
y(n)
b1
b2
z1
z1
b K1
z1
z1
aL
bK
Partie rcursive : AR
Figure 3.2 Structure (ou realisation) recursive pour un filtre RII causal : La
partie MA (Moving Average) est presente egalement sur les RIF. La partie AR
(Auto-Regressive) nest presente que sur les RII.
A partir de la fonction de transfert en z
H(z) = Y (z)/X(z) =
aL z L + + a1 z 1 + a0
bK z K + + b1 z 1 + 1
(3.4)
Remarques :
Un filtre lineaire non causal h(n) peut se decomposer en une partie causale h+ (n) et une partie anti-causale h (n) : h(n) = h+ (n) + h (n).
Deux fonctions de transfert H+ (z) et H (z) caracterisent alors le filtre.
La partie anticausale est stable si tous les poles de H (z) sont `a lexterieur
du cercle unite.
Filtre `a minimum de phase : Si tous les zeros de H(z), fonction de transfert en z dun filtre numerique lineaire causal et stable, sont `a linterieur
du cercle unite, alors le filtre est dit `a minimum de phase.
La presence des poles est caracteristique des syst`emes recursifs. Pour
ces syst`emes, le domaine de convergence doit etre precise : en effet, de
meme que pour lequation aux differences recursives associee, la donnee
de la fonction de transfert en z ne definit pas un syst`eme unique. Ainsi,
si la fonction de transfert comporte P modules de poles differents, il y a
P + 1 domaines de convergence possibles. Le syst`eme nest stable qu`a
condition que le cercle |z| = 1 soit inclus dans le domaine de conver75
gence.
Par exemple, dans le cas de deux poles (p1 et p2 ), il y a trois domaines
de convergence possibles (voir la figure 3.3) :
choix du domaine 1 : |z| < |p1 | : syst`eme instable,
choix du domaine 2 : |p1 | < |z| < |p2 | : syst`eme stable,
choix du domaine 3 : |z| > |p2 | : syst`eme instable.
Im(z)
p2 x
3
2
2
Re(z)
xp
1
77
3.2
Filtres `
a r
eponse impulsionnelle finie (RIF)
Cette classe de filtres est `a memoire finie, cest-`a-dire quun filtre RIF determine
sa sortie en fonction dinformations dentree danciennete limitee. En sappuyant
sur lequation aux differences (3.2), les filtres RIF correspondent alors `a des
equations o`
u les coefficients bk sont nuls. Les proprietes des filtres RIF vont
etre mises en evidence sur lexemple suivant. Soit un signal x(t) represente par
ses echantillons x(nTe ), preleves `a la frequence fe = 1/Te , et soit `a determiner
lincidence sur le spectre de ce signal de loperation qui consiste `a remplacer la
suite x(nTe ) par la suite y(nTe ) definie par la relation :
y(nTe ) =
1
[x(nTe ) + x((n 1)Te )]
2
Cette suite est aussi celle qui est obtenue par echantillonnage du signal y(t) tel
que :
1
y(t) = [x(t) + x(t Te )]
2
Si X() et Y () designent les transformees de Fourier des signaux x(t) et y(t),
il vient :
1
Y () =
X() (1 + ejTe )
2
Loperation etudiee correspond `a la fonction de transfert H() = Y ()/X()
telle que :
H() = ejTe /2 cos(Te /2)
Cest une operation de filtrage, appelee filtrage en cosinusode, qui conserve
la composante continue et elimine la composante `a la frequence fe /2. Dans
lexpression de H(), le terme complexe ejTe /2 caracterise un retard = Te /2
(phase lineaire) qui est le temps de propagation du signal `a travers le filtre. La
reponse impulsionnelle h(t) qui correspond secrit :
1
Te
Te
h(t) =
(t + ) + (t )
2
2
2
La figure 3.6 represente les caracteristiques frequentielles et temporelles de ce
filtre.
Cet exemple a permis de faire apparatre que lentree x(n) et la sortie y(n) sont
reliees par une equation aux differences avec un nombre finis de coefficients, que
la reponse impulsionnelle est symetrique par rapport `a laxe des temps, cest-`adire que les coefficients du filtre doivent etre symetriques. Deux configurations
se presentent alors :
N = 2P + 1 : le filtre a un temps de propagation = P Te ,
N = 2P : le filtre a comme temps de propagation = (P 1/2) Te .
Dautre part, la fonction de transfert du filtre secrit sous la forme generique :
H() =
N
1
X
ak ejkTe ,
(3.5)
k=0
N
1
X
k=0
78
ak z k
(3.6)
N
1
X
n=0
H(z) =
N
1
X
h(n) z n
n=0
N
1
X
h(N 1 n) z n
n=0
N
1
X
h(n0 ) z (N 1n )
n=0
N
1
X
z (N 1)
z (N 1) H(1/z) .
h(n0 ) z n
n=0
si oui ou non le filtre est `a phase lineaire. Par ailleurs, le theor`eme suivant est
egalement utile pour rendre le cas echeant un filtre `a phase lineaire.
Theor`eme : Si un zero reel z0 est remplace par son inverse 1/z0 , ou si une paire
de zeros complexes conjugues (z1 , z1? ) est remplacee par la paire des inverses
(1/z1 , 1/z1? ), la reponse frequentielle en amplitude est inchangee, `a un facteur
constant pr`es. La meme propriete sapplique aux poles (filtre RII).
De ce fait, les deux filtres de transmittances H1 (z) et H2 (z) donnees par
(z z1 )(z z1? )
z2
(z 1/z1 )(z 1/z1? )
H2 (z) =
z2
H1 (z) =
ont la meme reponse en amplitude `a une constante pr`es. Aucun des deux
nest cependant `a phase lineaire. De meme, les trois filtres de transmittances
H1 (z) H1 (z), H2 (z) H2 (z) et H1 (z) H2 (z) ont tous trois la meme reponse en
amplitude `a un facteur pr`es, et seul le dernier est `a phase lineaire.
3.2.1
Synth`
ese par la m
ethode des fen
etres
avec 0 n
80
N 1
.
2
(3.7)
Dautre part, le spectre dun filtre numerique etant periodique, nous ne nous
interessons qu`a la bande de base (une seule periode). La demarche consiste
alors, pour des filtres dont la reponse en frequence desiree `a une forme analytique
simple (integrable), dappliquer la methodologie suivante :
Determiner la longueur N de la sequence `a partir du gabarit reel. Pour
cela, on emploie souvent la formule empirique suivante :
N=
2
1
fe
log10 [
].
3
10 1 2
f
(3.8)
R /e
1
2
= Te
/e
1
2Te
1
2Te
H() ejnTe d
N pair :
h(nTe ) =
1
2
= Te
R /e
/e
1
2Te
1
2Te
2 n
w(n) =
N 1
n
= 2 N2 1
=
0
si 0 n N 21
si N 21 n N 1
ailleurs.
Fenetre de Hanning
w(n) =
1
2
1 cos(
2n
)
N 1
Fenetre de Hamming
2n
w(n) = 0.54 0.46 cos(
)
N 1
Fenetre de Blackman
2n
4n
w(n) = 0.42 0.5 cos(
) + 0.08 cos(
)
N 1
N 1
Fenetre de Kaiser
q
w(n) =
I0 (
2
1 ( N2n
1 1) )
I0 ()
o`
u I0 est une fonction de Bessel modifiee, de premi`ere esp`ece, dordre 0, sexprimant par :
(x/2)2
(x/2)4
I0 (x) = 1 +
+
+
(3.9)
2
(1!)
(2!)2
Largeur de
Ondulations
Attenuations
Attenuation
fenetre
transition
en bande
du 1er lobe
en bande
passante (dB)
secondaire (dB)
attenuee (dB)
Rectangle
1,8/N
0,7416
13
21
Hanning
6,2/N
0,0546
31
44
Hamming
6,6/N
0,0194
41
53
Blackman
11/N
0,0017
57
74
Kaiser
5,86/N
0,0274
50
0,00275
70
0,000275
90
( = 4, 54)
8,64/N
( = 6, 76)
11,42/N
( = 8, 96)
83
Exemple : Soit `a synthetiser par la methode des fenetres un filtre RIF dordre
5 dont le transfert se rapproche du gabarit donne `a la figure 3.10. Par la transformee de Fourier inverse, on obtient la reponse impulsionnelle ideale suivante
h(n) :
h(0)
=
1/2,
h(2n + 1) =
0,
(1)n
n
sin( 2 ) , n 1 ,
=
h(2n)
k
h(n)
=
h(n)
84
3.2.2
M
ethode de l
echantillonnage fr
equentiel
Lorquune reponse impulsionnelle h(n) est de duree finie N , on sait que lon
peut echantillonner son spectre H(f ) (ou H()) en au moins N points sans
provoquer de repli dans la bande de base. D`es lors, lidee assez naturelle qui
surgit est de se dire que lon peut echantillonner H(f ) selon le nombre de points
voulu. Cette methode de synth`ese emploie la Transformee de Fourier Discr`ete
inverse. Il faut cependant etre conscient du fait quen toute generalite, la reponse
impulsionnelle ideale souhaitee nest pas de duree limitee.
H(k) = H(f )f =k/N
, pour k =
N
N
, ,
+1
2
2
(3.10)
1
N
h(n) =
=
N/2+1
H(k) ej2 N n
(3.11)
k=N/2
ailleurs.
(3.12)
Cette methode de synth`ese ne garantit que les points frequentiels H(k). Entre
ces points, la valeur de H(f ) nest pas maitrisee.
La structure de realisation est alors obtenue par la transformee en z :
H(z) =
N
1
X
(3.13)
n=0
N/21
H(z) =
h(n) z n .
(3.14)
n=N/2
85
3.3
3.3.1
Filtres `
a r
eponse impulsionnelle infinie (RII)
M
ethode de lInvariance Impulsionnelle
z = esTe
(3.15)
1
H(s) =
1+j
1 t/
h(t) = e
(t)
Si on echantillonne cette reponse impulsionnelle `a la frequence fe , il vient :
h? (t) =
+
1 X kTe /
e
(t kTe )
k=0
H (s) =
e
=
1 eTe (s+ 1 )
k=0
?
H(z) =
(1 eTe / )
1 eTe / z 1
86
3.3.2
Synth`
ese par la Transformation bilin
eaire
Cest la methode la plus employee pour synthetiser des filtres recursifs. La transformation bilineaire (ou TBL) permet detablir une bijection entre la partie
gauche du plan complexe laplacien et linterieur du cercle dans le plan z
s=
2 1 z 1
Te 1 + z 1
ou inversement :
z=
2/Te + s
2/Te s
(3.16)
fa =
1
1
tan(fd Te ) ou inversement : fd =
tan1 (fa Te )
Te
Te
87
(3.17)
s2 +
c2
2c s + c2
0.0302 (z 2 + 2z + 1)
z 2 1.4514z + 0.5724
88
3.4
Exercices
1. Montrer que la Transformee de Fourier Discr`ete dune convolution circulaire des signaux x et h correspond au produit X(k) H(k) des Transformees
Discr`etes.
2. Etablir la relation de recurrence (equation aux differences) donnant y(n)
ainsi que la fonction de transfert H(z) du filtre dont la structure directe
est la suivante :
x(n)
z1
z1
1/4
1/2
1/4
y(n)
+1/(2Te )
h(n) = Te
H(f ) e2jnf Te df
1/(2Te )
(b) Comparer les valeurs trouvees pour les echantillons de h(n), symetriques
quand N = 11, fe = 8 kHz, fmin = 1 kHz et fmax = 2 kHz avec ceux
indiques ci-dessous et correspondant respectivement `a :
la multiplication de h(n) par une fenetre rectangulaire :
[0.1004; 0.0000; 0.1674; 0.1471; 0.0862; 0.2311; 0.0862; 0.1471; 0.1674; 0.0000; 0.1004]
(commande Matlab : fir1(10, [0.25 0.5], boxcar(11)) )
la multiplication de h(n) par une fenetre de Hanning :
[0.0109; 0.0000; 0.1359; 0.1792; 0.1306; 0.3753; 0.1306; 0.1792; 0.1359; 0.0000; d0.0109]
(commande Matlab : fir1(10, [0.25 0.5], hanning(11)) )
Rep : a) h(n) =
1
n
{sin[2nfmax Te ] sin[2nfmin Te ]}
89
4. Determiner :
(a) la reponse frequentielle (fonction de transfert),
(b) la reponse impulsionnelle,
du filtre RIF numerique suivant caracterise par lequation aux differences
numeriques : y(n) = [x(n) + 2 x(n 1) + x(n 2)]/4 .
Quelle est le temps de propagation dun signal dans le filtre ?
Rep :
1
0.7
0.15
0.1
0.22
90
x(n)
b2
z 1
z 1
+
b1
z 1
z 1
+
y(n)
Figure 3.16 Realisation dun filtre causal du second ordre.
8. Determiner lequation aux differences numeriques dun filtre RII normalise
non causal et dont la reponse impulsionnelle h(x) continue (et symetrique)
est h(x) = C e|x| et representee ci-dessous :
h(x)
C
x
Figure 3.17 Reponse impulsionnelle du filtre 1-D de lissage de Shen-Castan.
avec C et deux constantes reelles. On prendra Xe = 1 comme frequence
(spatiale) dechantillonnage. On essaiera dabord dexprimer la normalisation, puis les transmittances en z des parties causales et anti-causales.
91
92