Analyse Financiere Comme Outil Indispensable Pour La Gestion D'une Entreprise

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DEDICACE

REMERCIEMENTS
SIGLES ET ABREVIATIONS
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES FIGURES
LISTE DES GRAPHIQUES
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION GENERALE
1. Choix et intrt du sujet

1.1. Intrt personnel

1.2. Intrt pour la CAMERWA et la collectivit

1.3. Intrt scientifique

2. Problmatique
3. Hypothses de recherche
4. Objectif du travail
5. Dlimitation du travail
6. Mthodologie du travail

6.1. Techniques
o 6.1.1. Technique documentaire
o 6.1.2. Technique d'interview

6.2. Mthodes
o 6.2.1. Mthode historique
o 6.2.2. Mthode analytique
o 6.2.3. Mthode comparative
o 6.2.4. Mthode synthtique

o 6.2.5. Mthode statistique


7. Subdivision du travail
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE SUR LES ENTREPRISES, LA
GESTION ET L'ANALYSE FINANCIERE

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS


o I.1.1. L'Entreprise
o I.1.2. Classification des entreprises
o I.1.3. Mission de l'entreprise

I.1.4. Objectif de l'entreprise

o I.1.5. Croissance d'une entreprise


o I.1.6. Portefeuille d'une entreprise
o I.1.2. Gestion

I.1.2.1. Outils de gestion

I.1.2.1.1 Outils de prvision

I.1.2.1.2. Outils d'analyse

I.1.2.1.2.1. La comptabilit gnrale

I.2. Cadre oprationnel de l'analyse financire


o I.2.1. Dfinition de l'analyse financire
o 1.2.2. Historique de l'analyse financire
o I.2.3. Importance et tapes de l'analyse financire
o I.2.4. Quelques stratgies financires d'une entreprise
o I.2.5. Mthodes d'apprciation des entreprises

I.2.5.1. Principe de l'quilibre financier

I.2.5.1.1. Etude du fonds de roulement

I.2.5.1.2. Dfinition et tude de besoin en fond de roulement

I.2.5.3. Notions de trsorerie

I.2.5.3. Notions de rentabilit

o I.2.6. Analyse par la mthode des ratios

I.2.6.1. Dfinitions et interprtations

I.2.6.2. Ratios de solvabilit long terme

I.2.6.3. Ratio d'autonomie financire

I.2.6.4. Ratios de solvabilit court terme

o I.2.7. Capacit d'autofinancement


CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA CAMERWA ET DE SA
STRUCTURE FINANCIERE

II.1. Prsentation de la CAMERWA


o II.1.2. Mission
o II.1.3. Membres
o II.1.4. Partenariat
o II.1.5. Structure organisationnelle

I.1.5.1. Composition de l'quipe permanente de gestion

o II.1.6. Activits de la CAMERWA

II.1.6.1. Champs d'action de la CAMERWA

II.1.6.2. La place de l'analyse financire la CAMERWA

II.2. Prsentation des bilans financiers


o II.2.1. Bilans condenss
o II.2.2. Bilans en grandes masses et en pourcentage

o II.2.3. Prsentation graphique des bilans

II.3. Analyse de l'quilibre financier de la CAMERWA


o II.3.1. Calcul et tude de l'volution du fonds de roulement
o II.3.2. Dtermination des besoins en fonds de roulement
o II.3.3. Calcul et interprtation des ratios de l'quilibre financier

II.4. Trsorerie et la solvabilit


o II.4.1. Dtermination du solde de trsorerie

II.4.2. Ratios de liquidit

o II.4.3. Dtermination du degr de solvabilit


CONCLUSION PARTIELLE
CHAPITRE III : ANALYSE DES COMPTES D'EXPLOITATION DE
LA CAMERWA

III.1. Prsentation des soldes intermdiaires de gestion (SIG)


o III.2. Ratios de rentabilit
o III.2.1. La rentabilit conomique
o III.2.2. Rentabilit financire
o III.2.3. Rentabilit commerciale

III.3. Etude de la capacit d'autofinancement de la CAMERWA


o III.3.1. Calcul de la capacit d'autofinancement
o III.3.2. Ratios tirs de la capacit d'autofinancement

III.4. Les ratios de rotation des capitaux


o III.4.1. Rotation des capitaux propres
o III.4.2. Rotation des stocks
o III.4.3. Rotation des crances clients
o III.4.4. Rotation des dettes - fournisseurs

CONCLUSION PARTIELLE
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

SIGLES ET ABREVIATIONS
AC : Actif Circulant
ARPHA : Association Rwandaises des Pharmaciens
ARV : Anti - Rtroviraux
ASBL : Association Sans but Lucratif
BE : Besoin d'Exploitation
BFR : Besoin en Fonds de Roulement
CA : Conseil d'Administration
CAF : Capacit d'Autofinancement
CAMERWA : Central d'Achat des Mdicaments Essentiels et Gnriques
CHUB : Centre Hospitalier Universitaire du Butare
CT : Court Terme
CP : Capitaux Propres
CPE : Capitaux Permanents
CUHK : Centre Hospitalier Universitaire de Kigali
DCT : Dettes Court Terme
DLMT : Dettes Long et Moyen Terme
EBE : Excdent Brut d'Exploitation
FRNG : Fonds de Roulement Net Global
IRST : Institut de Recherche Scientifique et Technologique
MEG : Mdicaments Essentiels Gnriques
MLT : Moyen et Long Terme
MSH : Management Sciences for Health

OMS : Organisation Mondiale de la Sant


OPHAR : Office Pharmaceutique du Rwanda
PEPFAR : Presidential Emergency Plan For Aids Relief Releases
PSMC : Program System Management Chain
RAMA : La Rwandaise d'Assurance Maladie
RALGA : Rwandese Association of Local Government Authority
RE : Ressources d'Exploitation
ROE : Return On Equity
SIDA : Syndrome Immuno Dficience Acquise
UNICEF : United Children Fund
VD : Valeur Disponible
VE : Valeur d'Exploitation
VI : Valeurs Immobilises
VIH : Virus Immuno dficience
VR : Valeur Ralisable

LISTE DES TABLEAUX


Page
Tableau 1 : Bilans condenss de la CAMERWA en francs rwandais 40
Tableau 2 : Bilans synthtiques de la CAMERWA en francs rwandais 41
Tableau 3 : Dtermination des fonds de roulement (en Frw) 43
Tableau 4 : Evolution des besoins en fonds de roulement (en Frw) 44
Tableau 5 : Ratios de strucsture financire (en %) 45
Tableau 6 : Calcul du solde de trsorerie (en Frw) 46
Tableau 7 : Calcul des ratios de liquidit 47
Tableau 8 : Dtermination du degr de solvabilit 48

Tableau 9 : Soldes intermdiaires de gestion (SIG) 51


Tableau 10 : Calcul du taux de marge nette, de la rotation des actifs et de la rentabilit
conomique 53
Tableau 11 : Ratio de la rentabilit financire 54
Tableau 12 : Ratio de la rentabilit commerciale en considrant l'E.BE 55
Tableau 13 : Ratio de la rentabilit commerciale en considrant le rsultat net 55
Tableau 14 : Dtermination de la capacit d'autofinancement 56
Tableau 15 : Ratios 1 : CAF/Chiffre d'affaires 57
Tableau 16 : Ratio 2: CAF/Total bilan 57
Tableau 17 : Rotation des capitaux propres 59
Tableau 18 : Dlai de rotation des stocks 59
Tableau 19 : Dlai de rotation des crances - clients 60
Tableau 20 : Dlai de rotation des dettes - fournisseur 60

LISTE DES FIGURES


Page
Figure 1 : Entreprise et son environnement 15
Figure 2 : Correspondances actifs- ressources 24

LISTE DES GRAPHIQUES


Pages
Graphique 1 : Structure de l'actif 42
Graphique 2 : Structure du passif 42
Graphique 3 : Evolution des rsultats de la priode en million de francs rwandais 52

TABLE DES MATIERES


Page

DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
SIGLES ET ABREVIATIONS iii
LISTE DES TABLEAUX v
LISTE DES FIGURES vi
LISTE DES GRAPHIQUES vii
TABLE DES MATIERES viii
INTRODUCTION GENERALE 1
1. Choix et intrt du sujet 1
1.1 Intrt personnel 1
1.2. Intrt pour la CAMERWA et la collectivit 2
1.3. Intrt scientifique 2
2. Problmatique 2
3. Hypothses de recherche 3
4. Objectif du travail 4
5. Dlimitation du travail 4
6. Mthodologie du travail 4
6.1. Techniques 4
6.1.1. Technique documentaire 5
6.1.2. Technique d'interview 5
6.2. Mthodes 5
6.2.1. Mthode historique 5
6.2.2. Mthode analytique 5
6.2.3. Mthode comparative 5
6.2.4. Mthode synthtique 6

6.2.5. Mthode statistique 6


7. Subdivision du travail 6
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE SUR LES ENTREPRISES, LA 7
GESTION ET L'ANALYSE FINANCIERE 7
I.1. DEFINITION DES CONCEPTS 7
I.1.1. L'Entreprise 7
I.1.2. Classification des entreprises 8
I.1.3. Mission de l'entreprise 9
I.1.4. Objectif de l'entreprise 9
I.1.5. Croissance d'une entreprise 10
I.1.6. Portefeuille d'une entreprise 10
I.1.2. Gestion 10
I.1.2.1. Outils de gestion 12
I.1.2.1.1 Outils de prvision 12
I.1.2.1.2. Outils d'analyse 13
I.2. Cadre oprationnel de l'analyse financire 18
I.2.1. Dfinition de l'analyse financire 18
1.2.2. Historique de l'analyse financire 19
I.2.3. Importance et tapes de l'analyse financire 20
I.2.4. Quelques stratgies financires d'une entreprise 21
I.2.5. Mthodes d'apprciation des entreprises 22
I.2.5.1. Principe de l'quilibre financier 22
I.2.5.1.1. Etude du fonds de roulement 23
I.2.5.1.2. Dfinition et tude de besoin en fond de roulement 24
I.2.5.3. Notions de trsorerie 25

I.2.5.3. Notions de rentabilit 26


I.2.6. Analyse par la mthode des ratios 28
I.2.6.1. Dfinitions et interprtations 28
I.2.6.2. Ratios de solvabilit long terme 28
I.2.6.3. Ratio d'autonomie financire 30
I.2.6.4. Ratios de solvabilit court terme 31
I.2.7. Capacit d'autofinancement 32
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA CAMERWA ET DE SA 34
STRUCTURE FINANCIERE 34
II.1. Prsentation de la CAMERWA 34
II.1.2. Mission 35
II.1.3. Membres 35
II.1.4. Partenariat 36
II.1.5. Structure organisationnelle 36
I.1.5.1. Composition de l'quipe permanente de gestion 36
II.1.6. Activits de la CAMERWA 37
II.1.6.1. Champs d'action de la CAMERWA 37
II.1.6.2. La place de l'analyse financire la CAMERWA 38
II.2. Prsentation des bilans financiers 39
II.2.1. Bilans condenss 39
II.2.2. Bilans en grandes masses et en pourcentage 41
II.2.3. Prsentation graphique des bilans 41
II.3. Analyse de l'quilibre financier de la CAMERWA 43
II.3.1. Calcul et tude de l'volution du fonds de roulement 43
II.3.2. Dtermination des besoins en fonds de roulement 44

II.3.3. Calcul et interprtation des ratios de l'quilibre financier 45


II.4. Trsorerie et la solvabilit 46
II.4.1. Dtermination du solde de trsorerie 46
II.4.3. Dtermination du degr de solvabilit 48
CONCLUSION PARTIELLE 49
CHAPITRE III : ANALYSE DES COMPTES D'EXPLOITATION DE 50
LA CAMERWA 50
III.1. Prsentation des soldes intermdiaires de gestion (SIG) 50
III.2.1. La rentabilit conomique 53
III.2.2. Rentabilit financire 54
III.2.3. Rentabilit commerciale 55
III.3. Etude de la capacit d'autofinancement de la CAMERWA 56
III.3.1. Calcul de la capacit d'autofinancement 56
III.3.2. Ratios tirs de la capacit d'autofinancement 57
III.4. Les ratios de rotation des capitaux 58
III.4.1. Rotation des capitaux propres 58
III.4.2. Rotation des stocks 59
III.4.3. Rotation des crances clients 59
III.4.4. Rotation des dettes - fournisseurs 60
CONCLUSION PARTIELLE 61
CONCLUSION GENERALE 62
BIBLIOGRAPHIE 65
INTRODUCTION GENERALE

Dans cette introduction gnrale, nous allons prsenter tour tour le motif du choix et l'intrt
du sujet, la problmatique, les hypothses de recherche, les objectifs du travail, la dlimitation
du sujet, la mthodologie du travail et sa subdivision.

1. Choix et intrt du sujet

Avant d'aborder le vif de notre sujet, il est ncessaire de prciser le motif du choix de celui-ci.
Par aprs nous allons prsenter successivement l'intrt personnel de ce sujet, l'intrt pour la
CAMERWA ainsi que l'intrt scientifique.
Le choix du sujet trait dans ce travail a t motiv par le fait que la CAMERWA contribue
beaucoup dans l'approvisionnement, le stockage et la distribution des mdicaments essentiels,
des consommables et quipements mdicaux dans le pays. Par consquent, une entreprise
oeuvrant dans le domaine de sant au Rwanda doit tre financirement quilibre est rentable
pour assurer rgulirement son activit.
Ainsi, nous avons voulu vrifier si la CAMERWA garde son quilibre financier et si elle st
rentable pour atteindre sa mission. La seconde motivation a t celle de nous rassurer de la
conformit de la thorie relative la gestion financire apprise tout au long de notre formation
acadmique la pratique sur terrain. Ceci nous a permis de dmontrer l'importance de
l'analyse financire dans une entreprise.

1.1. Intrt personnel


C'est pour nous un plaisir de traiter un sujet du domaine de l'analyse financire ; car nous
estimons que les recherches sur le sujet contribueront amliorer notre exprience surtout au
travail.
A partir de ce sujet nous avons eu une occasion propice d'approfondir l'tude et la pratique de
l'analyse financire d'une entreprise qui est un outil indispensable sa prennit.

1.2. Intrt pour la CAMERWA et la collectivit


Cette tude pourra tre bnfique la CAMERWA tant donn qu'elle va dgager sa sant
financire. Elle pourra aussi intresser les partenaires de cette institution qui suivent de prs sa
gestion. Enfin, l'tude prsente de l'intrt toute entreprise commerciale soucieuse d'assurer
sa prennit car l'analyse financire est un instrument dynamique et indispensable la gestion
claire de toute entreprise par les renseignements qu'elle est susceptible de fournir.

1.3. Intrt scientifique


Etant donn que notre travail est un travail de recherche oriente dans le domaine de gestion,
il constitue un document qui met en vidence des donnes relles, qualitatives et vrifiables
pouvant servir d'autres recherches ultrieures.
2. Problmatique

Comme toutes les activits d'une entreprise se traduisent en flux financiers, leur bonne gestion
est une ncessit si non elle se prte la liquidation. Plus encore les finances se retrouvent
dans toutes les activits de l'institution. Ainsi leur bonne gestion s'impose pour la survie de
l'organisation. L'analyse financire reste un instrument de suivi, d'valuation et de contrle de

gestion qui permet aux dirigeants de l'organisation de prendre des dcisions des moments
opportuns.
La thorie financire d'une entreprise utilise conjointement le concept d'analyse financire et
de diagnostic financier. L'analyse devient alors un ensemble des travaux qui permettent
d'tudier la situation de l'entreprise, d'interprter les rsultats et d'y prendre les dcisions qui
impliquent des flux montaires. Son but est de porter un jugement destin clairer les
actionnaires, les dirigeants, les salaris et les tiers sur l'tat de fonctionnement d'une firme,
face aux risques auxquels elle est expos en se servant d'informations et des sources
externes1(*).
Les activits de l'analyse financire englobent la collecte des donnes significatives et leur
interprtation afin de tirer des conclusions sur la sant financire d'une entreprise, sa politique
d'endettement et de refinancement. De ce qui prcde nous avons entrepris notre analyse
financire cas de la CAMERWA en vue de porter un jugement sur sa sant financire.
LAVUAD R, avait raison en prcisant que l'analyse financire a pour objectif de rechercher
les conditions de l'quilibre financier de l'entreprise et de mesurer la rentabilit des capitaux
investis. Elle vise tablir un diagnostic sur la situation actuelle pour servir de support un
pronostic2(*). Pour le cas de la CAMERWA, deux questions mritent d'tre poses dans le
cadre de notre travail :
- La structure financire de la CAMERWA est-elle saine pour atteindre son quilibre
financier ?
- La rentabilit de la CAMERWA est- elle suffisante pour assurer son autofinancement ?
3. Hypothses de recherche

L'hypothse se dfinit comme une proposition de rponse une question pose3(*). Pour
apprhender notre tude et rpondre effectivement nos questions de recherche nous avons
formul une hypothse gnrale ayant deux volets.
L'hypothse gnrale de notre recherche est que la CAMERWA prsente une structure
financire qui lui permet d'atteindre sa rentabilit et son autofinancement. Cette hypothse est
subdivise en deux :
Hypothse 1 : La structure financire de la CAMERWA est saine et permet celle-ci
d'atteindre son quilibre financier.
Hypothse 2 : La rentabilit de la CAMERWA est suffisante pour assurer son
autofinancement.
* 1 REFAIT, M., L'analyse financire, que -sais-je, P.U.F, Paris, 1994, p.3

* 2 LAVAUD CONSO P. et COTTA A., Gestion financire de l'entreprise, d. Bordas, Paris,


1981, p.172-173
* 3 GRAWITZ, M., Mthodes des sciences sociales, 8me dition, Dalloz, Paris, 1991, p.443
4. Objectif du travail

L'objectif principal de notre travail est de vrifier si l'atteinte de la rentabilit et de


l'autofinancement par la CAMERWA est obtenue grce sa bonne structure financire. Par
ailleurs les objectifs spcifiques sont les suivants :
- Montrer comment la structure financire de la CAMERWA peut conduire l'atteinte de son
quilibre financier,
- Montrer comment l'atteinte de la rentabilit peut permettre la CAMERWA d'atteindre son
autofinancement, et par l sa prennit.
5. Dlimitation du travail

Pour viter de traiter un sujet de recherche vague, nous avons dlimit notre sujet dans le
domaine, dans le temps et dans l'espace.
- Dans le domaine, le sujet se limite l'analyse financire plus spcifiquement l'analyse de
la structure financire la rentabilit ainsi qu' l'autofinancement ;
- Dans le temps, notre recherche porte sur une priode de trois ans allant de 2004 2006 ;
- Dans l'espace, notre tude porte sur la CAMERWA et toutes ses branches d'activit.
6. Mthodologie du travail

En vue de valider nos hypothses, nous avons fait recours aux techniques et mthodes
suivantes :

6.1. Techniques
La technique est un ensemble des moyens et des procds qui permettent au chercheur de
rassembler des donnes et des informations sur son sujet de recherche4(*).
6.1.1. Technique documentaire

Elle nous a t trs utile dans la dfinition des concepts de notre sujet et dans l'analyse du cas
d'tude. Tout travail scientifique demande au moins un minimum de connaissances sur le
thme traiter. Cette technique nous a permis d'exploiter des diffrents documents de nos
prdcesseurs en vue de faciliter notre recherche.

6.1.2. Technique d'interview

Nous avons utilis essentiellement l'interview libre qui consiste en un entretien avec une
personne sur un thme sans guide quelconque. Les informations sont collectes auprs des
diffrents agents de la CAMERWA.
* 4 GRAWITZ, M., op cit, p.344

6.2. Mthodes
La mthode est l'ensemble des dmarches qui suit l'esprit pour dcouvrir et dmontrer la
vrit. Pour atteindre notre objectif, plusieurs mthodes ont t utilises. Il s'agit de
6.2.1. Mthode historique

Elle nous a permis de connatre l'historique de la CAMERWA et nous a facilit de consulter


les documents financiers des annes antrieures de cette entreprise.
6.2.2. Mthode analytique

Elle a t utilise dans l'analyse des donnes des tats financiers et de divers documents de la
CAMERWA. Elle nous a permis de traiter systmatiquement toutes les informations et les
donnes collectes en insistant beaucoup sur chaque cas.
6.2.3. Mthode comparative

Elle nous a t d'une grande importance car elle nous a permis de comparer les tats
financiers, prsents anne par anne, afin d'en apprcier la performance.
6.2.4. Mthode synthtique

Elle nous a permis de rsumer les diffrentes thories dveloppes par les auteurs en rapport
avec notre sujet de recherche.
6.2.5. Mthode statistique

Elle nous a permis de quantifier et de faciliter la comprhension des rsultats de la recherche


en les prsentant sous forme de tableaux et graphiques.
7. Subdivision du travail

A part une introduction gnrale au dbut et la conclusion gnrale la fin du travail ; celui-ci
est subdivis en trois chapitres :
- Le premier chapitre porte sur les gnralits qui comprennent le cadre thorique sur les
entreprises, la gestion et le cadre de l'analyse financire ;
- Le deuxime chapitre concerne la prsentation de la CAMERWA et de sa structure
financire. Il commence par la prsentation de la CAMERWA et ses bilans financiers et se
termine par l'analyse de son quilibre financier, la dtermination de sa trsorerie ainsi que de
son degr de solvabilit ;

- Le troisime chapitre traite de l'analyse des comptes d'exploitation de la CAMERWA. Il


commence par la prsentation des soldes intermdiaires de gestion, de l'tude des ratios de
rentabilit et se termine par l'analyse de sa capacit d'autofinancement ainsi que certains ratios
de rotation des capitaux.
CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE SUR LES ENTREPRISES, LA
GESTION ET L'ANALYSE FINANCIERE

Avant d'entrer dans le vif de notre sujet, pour que nous soyons sur la mme hauteur d'ondes a
fin de mieux comprendre ce travail, nous avons jug opportun de dfinir les concepts cls de
l'intitul de notre mmoire. Ce chapitre aura pour objectif d'claircir le lecteur sur le sujet de
recherche.

I.1. DEFINITION DES CONCEPTS


I.1.1. L'Entreprise

En ralit le mot entreprise comporte plusieurs dfinitions selon les auteurs classs d'aprs
les diffrents domaines de formation tels que les juristes, les spcialistes en sciences de
gestion, en sciences humaines. D'une manire gnrale, l'entreprise est une structure
conomique et sociale, financirement indpendante, produisant des biens et des services
destins un march concurrentiel ou monopolistique. Elle constitue l'unit fondamentale de
l'conomie de march5(*).
Etymologiquement, le terme drive de entreprendre , dat d'environ 1430-1440 avec le
sens de prendre entre ses mains . Aux environs de 1480, il prit l'acception actuelle de
prendre un risque, relever un dfi, oser un objectif.
Trois aspects ressortent de cette dfinition :
- l'entreprise produit : elle cre ou transforme des biens ou des services susceptibles de
satisfaire les besoins des individus, des autres entreprises ou des collectivits ;
- l'entreprise produit pour le march, cela veut dire qu'elle vend les biens ou les services
qu'elle produit ;
- l'entreprise est financirement indpendante, c'est--dire qu'elle produit et vend de sa propre
autorit, sous sa responsabilit, ses risques et prils.
* 5 Site : http://fr.wikipedia.org/wiki/entreprise, consult le 19/10/2007
I.1.2. Classification des entreprises

Les entreprises peuvent tre classes selon plusieurs critres :


En fonction de leur activit :

- Entreprise artisanale : Elle n'emploie pas plus de dix salaris.


- Entreprise commerciale : Elle achte des biens qu'elle revend sans transformation.
- Entreprise industrielle : Elle transforme les matires premires et vend des produits finis
(ou semi-finis), elle appartient au secteur secondaire, celui de la transformation.
- Socit de services : Elle revend un travail sans fabrication d'objets physiques.
En fonction de leur secteur conomique (dtermin par leur activit principale) :
- Secteur primaire (agriculture, sylviculture, pche, parfois mines),
- Secteur secondaire (industrie, btiment et travaux publics),
- Secteur tertiaire (services)
A part cette classification classique, des auteurs distinguent le secteur quaternaire (recherche,
dveloppement et information).
En fonction de leur taille et de leur impact conomique
Selon la taille ou la dimension, on distingue la petite, la moyenne et la grande entreprise. Les
critres de la taille retenus sont trs nombreux : le chiffre d'affaire, l'effectif du personnel, le
rsultat net...
Cependant, plusieurs spcialistes intresss par la question de taille de l'entreprise, retiennent
les critres des effectifs salaris pour classer les entreprises. Ce choix se justifie par le fait
que l'effectif est une variable non sujette aux fluctuations de la monnaie, prsentant un
caractre d'universalit ainsi que des comparaisons dans le temps et entre les pays6(*).
Ainsi, est considre comme :
- petite entreprise, celui qui emploi de 1 19 salaris ;
- moyenne entreprise, celle qui emploi un effectif de 20 499 salaris ;
- grande entreprise, celui qui emploie un effectif de 500 salaris et plus.
En fonction de leur statut juridique :
- Les entreprises capitalistes,
- Les entreprises publiques : gres par l'Etat.

Les socits coopratives : certains traits caractristiques distinguent ces genres d'entreprises
des autres. Ce sont entre autres les volontariats, la dmocratie, la prennit du capital, les
associations but non lucratif, entreprises prives dont les bnfices doivent tre
intgralement rinvestis.
I.1.3. Mission de l'entreprise

La mission dfinit les activits ainsi que les grandes orientations d'une entreprise, elle rpond
des questions telles que : Quel est notre business ou encore qui sommes nous et quoi
voulons- nous arriv ?7(*), elle doit tre clairement dfinie car elle constitue une fondation
solide sur la quelle devrait se btir des ralistes objectifs, plans et activits. Il est donc
important pour toute organisation (comprenons dans notre cadre une organisation but
lucratif) de se dfinir elle-mme avant d'entamer quoique ce soit. Cela permettra de mobiliser
toutes les forces vives de l'organisation en vue d'atteindre l'objectif commun.
I.1.4. Objectif de l'entreprise

Les objectifs ou vises stratgiques se dfinissent en terme de rsultats que l'organisation tante
d'atteindre par son action.
Ces rsultats sont des mesures de la performance la quelle veut tendre l'organisation. La
fixation des objectifs est d'une importance cruciale car tant que la direction de
l'organisation ne se fixe pas des mesures des performances en terme des positions atteindre
et par un engagement spcifique au niveau de l'action entreprendre, il y a un grand risque
que la mission stratgique puisse rester une bonne intention, mais jamais une ralisation.8(*).
* 6 Notes de cours de comptabilit gnrale (indit), ULK, Kigali, 2002
* 7 THOMSON, A. and STRICK LAND. A., p.28 .cit par OKOKO OSAMBO ULK 2007
* 8OKOKO OSAMBO Notes des Cours de management stratgique, ULK, indit, 2007
I.1.5. Croissance d'une entreprise

La croissance de la firme est devenue depuis plusieurs annes un sujet passionnant dans la
littrature de la gestion des entreprises. Elle a t dfinie de plusieurs manires par plusieurs
auteurs et doctrinaires. Glueck l'entend comme tant la politique que l'entreprise poursuit
lorsqu'elle fixe la barre de ses objectifs un niveau trs lev que celui du temps pass9(*).
La formulation des stratgies consiste en un ensemble de dispositions que l'entreprise doit
prendre en compte pour atteindre les objectifs qu'elle s'est fix. Cette tache implique la prise
en compte de tous les aspects de la situation interne et externe de l'organisation en vue de
sortir un plan d'action permettant l'atteinte des objectifs de l'entreprise. Il s'agit concrtement
de rechercher les moyens utiliser pour prendre en compte les opportunits de
l'environnement afin de minimiser les menaces pour atteindre les objectifs de l'entreprise.

I.1.6. Portefeuille d'une entreprise

Lorsque la direction a examin les diffrentes opportunits de croissance de l'entreprise, elle


est plus apte prendre des dcisions au sujet de ses lignes de produits existants.
La direction value ainsi tous les domaines de son activit afin de pouvoir dcider lesquels
maintenir, diminuer ou liminer dans son portefeuille de produits. Son travail sera toujours de
revoir le portefeuille d'activits en retirant les affaires peu intressantes et en ajoutant de
nouvelles qui s'annoncent fructueuses.
I.1.2. Gestion

Le concept de gestion t dfini par plusieurs auteurs de diffrentes manires. Pierre G. et


Bergeron dfinissent la gestion comme tant un processus par lequel on planifie, organise,
dirige et contrle les ressources d'une organisation afin d'atteindre les buts viss10(*).
Pour P. LAUZER et R. TELLER, grer une entreprise, c'est la conduire vers les objectifs
qui lui ont t assigns dans le cadre d'une politique concerte, par les responsables, en
mettant en oeuvre les ressources qui leur sont confies11(*).
G.R. TERRY et S. FRANKLIN dfinissent la gestion comme tant un processus spcifique
consistant en activits de planification, d'organisation, d'impulsion et de contrle visant
dterminer et atteindre des objectifs dfinis grce l'emploi d'tres humains et la mise en
oeuvre d'autres ressources12(*).
Quant J.P. SIMERAY, grer c'est conduire vers un objectif et d'abord le choisir. La finalit
de l'entreprise tant conomique, l'art de son gouvernement sera appel gestion. Son rle
sera d'assurer sa prosprit, c'est--dire l'expansion dans la rentabilit13(*). La rentabilit
tant dfinie comme la capacit d'un capital plac ou investi en vue de produire un revenu,
exprim en termes financiers.
D'aprs J. MEYER, l'action de gestion apparat comme l'utilisation optimale par un
responsable des moyens sa disposition pour atteindre les objectifs fixs. Cette action est
intermdiaire entre l'action de direction qui a pouvoir sur les objectifs et sur les moyens et
l'action d'excution qui n'a pouvoir ni sur les objectifs ni sur les moyens14(*).
De ces dfinitions nous retiendrons que la gestion, consiste :
- Choisir les objectifs long terme de l'entreprise ;
- S'assurer de leur ralisation progressive en vue de rentabiliser le capital investi dans
l'expansion de l'activit.
L'avant dernire dfinition semble attirer notre attention car elle converge avec notre travail.

I.1.2.1. Outils de gestion

Le pilotage d'une entreprise est une activit qui consiste faire des multiples choix, prendre
des dcisions dans le but d'atteindre des objectifs prfixs. L'objectif principal poursuivi par
les entreprises est la ralisation d'un profit financier. La plupart des dcisions sont des
dcisions oprationnelles qui engagent l'entreprise sur le court terme ; d'autres engagent
l'entreprise sur le moyen et le long terme ; on parle alors de dcisions stratgiques. L'ensemble
de ces dcisions constitue la gestion. Une gestion efficiente tient compte des contraintes
conomiques et juridiques propres l'environnement de l'entreprise et s'appuie sur des outils
d'aide la dcision. Les outils de gestion sont nombreux ; ils peuvent tre classs en deux
grandes catgories :
- Les outils de prvision ;
- Les outils d'analyse.
I.1.2.1.1 Outils de prvision

La gestion prvisionnelle est un systme de gestion orient vers le futur et qui permet au
responsable de disposer d'une information pralable la prise de dcision. Cette dmarche
prvisionnelle a un ensemble d'outils qui sont gnralement classs en trois catgories :
1) Le plan stratgique
Cette activit consiste prsenter les grandes lignes de l'entreprise en dcrivant la phase
qu'elle occupera dans l'environnement futur.
Cette prsentation s'effectue d'une part par un diagnostic interne en dterminant les forces et
faiblesses de l'organisation et d'autre part par un diagnostic externe en dcrivant les menaces
et les opportunits de l'environnement.
2) Le plan oprationnel
Ce plan permet de programmer les moyens ncessaires la ralisation des objectifs aprs la
dtermination des choix stratgiques. Il conduit envisager le futur proche de l'organisation
sous diffrents aspects : investissement, financement, rentabilit.
3) Le plan court terme ou le budget
Christiane RAULET dfinit le budget comme tant l'expression quantitative et financire
d'un programme d'action envisag pour une priode donne15(*).
De ce fait, les budgets reprsentent le chiffrage, en units montaires, de la mise en oeuvre
d'un plan oprationnel ; ils traduisent les objectifs stratgiques de l'entreprise sur un horizon
de 12 mois.
* 9 BERGERON, La gestion moderne thorique et cas, d. Gatan, Paris, 1984, p.64

* 10 P. LAUZER et R. TELLER, Contrle de gestion et budget, 5e dition, Ed. SIREY, 1989,


p.9
* 11 G.R. TERRY et S. FRANKLIN, Principe de management, d. Economica, Paris, 1985, p.4
* 12 J.P. SIMERAY, Le contrle de gestion, 3me d., PUF, Paris, 1969, p.11
* 13J. MEYER, Le contrle de gestion, 3me d., PUF, Paris, 1969, p.11
* 14 Christiane, PAULETT
* 15TWIZEYIMANA Emmanuel Cours de contrle de Gestion, indit, ULK, 2007
I.1.2.1.2. Outils d'analyse

L'analyse financire est une mthode de traitement de l'information qui permet au comptable,
au contrleur, au gestionnaire, l'analyste ... en fin d'tablir un jugement sur la sant
financire actuelle et future de l'entreprise dans laquelle il doit travailler. Afin de parvenir
cela, un certain nombre d'outils lui semblent essentiels. Parmi les outils figurent les outils
comptables qui permettent de quantifier les flux de trsorerie prvisionnelle.
I.1.2.1.2.1. La comptabilit gnrale

La comptabilit Gnrale est dfinie comme une technique de suivi d'enregistrement, des
variations en quantits ou en valeurs que les transactions et oprations effectues impriment
sur l'ensemble du patrimoine de l'entreprise ;
c'est un systme de traitement de l'information financire permettant de rassembler, de
suivre et d'enregistrer, en unit montaire, les oprations de l'entreprise en vue d'obtenir les
documents de synthse utilisables et interprtables pour les dirigeants de l'entreprise et pour
les tiers afin de leur faciliter la prise de dcision conomique 16(*).
Elle constitue la premire source d'information de l'analyse, elle prsente, cependant, des
limites si bien que d'autres outils modernes d'analyse de performance de l'entreprise sont
venus la complter ; ce sont notamment :
- la comptabilit analytique ;
- le contrle budgtaire ;
- le tableau de bord.
Au cours de notre recherche nous avons pris en compte la comptabilit gnrale comme
source principale des donnes utiles pour l'analyse financire.
Les donnes de base chiffres et traites en comptabilit

On a vu dans les paragraphes prcdents que l'entreprise est faite par l'ensemble des
transactions. Ces transactions peuvent tre matrialises par des flux rels et des flux
montaires. Cela se justifie par le fait que l'entreprise travaille dans un contexte
environnemental. Nous pouvons illustrer cette affirmation par le schma ci-aprs :
Figure 1: Entreprise et son environnement
Etat et collectivits territoriales
Salaire
Salaris ou (mnage)
Travail Services publics Impts et taxes
Entreprises
Fournisseurs
Rglement
Clients
Livraison des
Biens et services Rglement
Vente des
Banques
biens et services
Prts
Remboursement
Propritaires
Apport des capitaux
Prlvement et dividendes
Source : RUKUNDO Innocent Notes de comptabilit financire, ULK, 2004
- Les flux rels sont des flux des biens achets ou vendus : ils portent sur des biens matriels ;

- Les flux quasi-rels sont des mouvements de valeur en provenance des facteurs de
production. Ils peuvent tre des flux de prestations diverses reues des autres agents
conomiques et ils peuvent consister en :
travail apport par le personnel, prestations dont la mesure est le salaire ;
les prestations financires garanties par les prteurs, prestations dont la mesure est l'intrt ;
- les flux financiers des paiements : ils sont la contrepartie des flux rels et quasi-rels.
Comme vu prcdemment, l'objectif de toute entreprise est la ralisation des bnfices grce
l'achat et vente des marchandises. Ainsi au bout d'un exercice comptable, l'entreprise est tenue
d'tablir un bilan faisant ressortir le rsultat de l'exercice (bnfice ou perte).
Les traitements comptables
La comptabilit s'occupe des oprations financires d'une entreprise, en se basant sur des
pices justificatives qui sont tenues par catgorie d'oprations (achat, vente, rglement...) et
puis saisies et enregistres grce des moyens manuels ou informatique, dans des registres
comptables et d'une faon quotidienne.
Ces traitements permettent de :
- Conserver la mmoire des oprations qui caractrisent la vie de l'entreprise ;
- Connatre tout moment la position de trsorerie ;
- Produire de faon intermittente au moins une fois par an des tats appels documents de
synthse (compte de rsultat, bilan et annexes). C'est partir de ces documents de synthse
que se base l'analyse financire.
Des documents de synthse : ils sont galement appels comptes annuels ou tats financiers :
il s'agit de :
- bilan
- compte de rsultat
- les soldes caractristiques de gestion
- les annexes
- Le bilan : Le bilan est un inventaire une date donne de l'ensemble des Actifs et des dettes
de l'entreprise. Selon SOLNIK, B., le bilan est un document comptable de synthse qui donne
un moment prcis une photocopie de l'entreprise.

Ce tableau double entre contient l'actif les emplois de fonds et au Passif les ressources17(*).
Le bilan donne des informations sur la situation financire et sur la valeur de l'entreprise, d'o
son clatement en 4 sortes de bilan :
a) Bilan fonctionnel : c'est un tat regroupant les lments patrimoniaux en 4 masses :
1. Actif permanent ou immobilis ;
2. Actif circulant ;
3. Passif permanent ou non exigible ;
4. Passif exigible.
Ces 4 masses permettent de vrifier si les ressources financent les emplois de mme degr de
liquidit et de calculer les indicateurs suivants : le besoin en fonds de roulement, la trsorerie
et l'autonomie financire, que nous analyserons dans les pages qui suivent.
b) Bilan financier : c'est un tat regroupant les lments patrimoniaux en 4 masses
suivantes :
1. actifs non courants ;
2. actifs courants ;
3. passifs non courants ;
4. passifs courants.
Ces 4 masses permettent de :
- vrifier la solvabilit de l'entreprise, c'est--dire sa capacit de s'acquitter de ses dettes
court terme l'aide de ses actifs circulants ;
- calculer divers ratios financiers tels que la liquidit, le fonds de roulement net global et le
fonds de roulement financier.
- dresser un tableau de financement qui permet d'expliquer comment les emplois stables
raliss au cours de l'exercice ont t financs et comment s'est form la variation du FRNG.
c) Bilan liquid : c'est un bilan reprenant les lments patrimoniaux valus leur valeur
actuelle ou vnale.
d) Bilan consolid : il comprend les lments d'actif et de passif de toutes les entreprises ou
filiales d'une multinationale ou de toutes les branches d'une socit.

- Le compte de rsultat est la synthse ou la rcapitulation d'une part, de toutes les charges
(ou frais ou cots) et, d'autre part, de tous les produits (ou revenus) enregistrs par l'entreprise
au cours d'un seul exercice18(*). Il sert dterminer le rsultat de l'exercice concern.
- Les soldes caractristiques de gestion : les comptes de charge et de perte ainsi que les
comptes des produits et de profit ne fonctionnent qu'en cours d'exercice ; en fin d'exercice, ils
participent la dtermination des soldes caractristiques de gestion et disparaissent la fin de
l'exercice comptable concern.
- L'annexe : est constitu d'un ensemble d'informations qui complte les renseignements
donns dans le bilan et le compte de rsultat.
* 16 SOLNIK, B., Gestion financire, d. Dunod, 6me d, Paris, 2001, p.16
* 17L. DUBOIS et A. QUINTART, Comptabilit de gestion, les fondements thoriques de la
comptabilit gnrale, volume 1, Universit Catholique de Louvain, diffusion universitaire
CIAO, p.28
* 18 COHEN, E, Analyse financire, 4me d. Economica, Paris, 1997, p.8

I.2. Cadre oprationnel de l'analyse financire


Le but de l'analyse financire est de raliser une valuation d'entreprise, selon le cas :
soit pour valuer la solvabilit de l'entreprise (pour lui consentir un crdit par exemple, et
plus gnralement pour nouer des relations d'affaires avec elle) : analyse crdit ;
soit pour estimer la valeur de l'entreprise dans une optique de cession de participation d'achat
ou de vente d'actions en bourse : valuation d'actions boursires19(*).
I.2.1. Dfinition de l'analyse financire

Selon Elie COHEN, 1997, l'analyse financire constitue un ensemble de concepts, de


mthodes et d'instruments qui permettent de formuler une apprciation relative la situation
financire de l'entreprise, aux risques qui l'affectent, aux niveaux et la qualit de ses
performances20(*).
En s'appuyant sur le traitement et interprtation d'informations comptables ou d'autres
informations de gestion, cette discipline participe des dmarches de diagnostic, de contrle
et d'valuation qui ont tout d'abord concern les entreprises prives caractre capitaliste,
mais grce l'extension de son champ d'application, ses mthodes tendent tre utilises de
plus en plus largement et concernent aujourd'hui toutes les institutions dotes d'une certaine
autonomie financire qu'il s'agisse des entreprises de toute forme, des associations, des
coopratives, des mutuelles ou de la plupart des tablissements publics.21(*)

1.2.2. Historique de l'analyse financire

A la veille de la crise de 1929, qui devrait introduire une profonde mutation des habitudes, le
mtier des banquiers consistait essentiellement assurer les mouvements des comptes et
octroyer des facilits des caisses occasionnelles. Le problme tait d'assurer le financement
d'industries naissantes (charbon, textile, construction, mcanique,...). Des crdits
d'exploitation taient consentis moyennant des solides garanties destines viter une
confusion entre le risque du banquier et celui de l'entreprise. Les garanties permettent en effet
au banquier de s'assurer du remboursement du sort de l'entreprise dbitrice. Ds telles
garanties reposaient sur des biens faisant partie du patrimoine de l'entreprise, mais non
directement affects par son exploitation ou tout simplement sur le patrimoine personnel du
(des) propritaire (s) de l'entreprise. Le patrimoine tait essentiellement constitu aux yeux
des gens de l'poque, comme depuis toujours en France, par des biens fonciers et immobiliers.
Il en rsulte que le risque du crdit bancaire tait alors li aux modalits juridiques de la prise
de garantie. Encore fallait-il vrifier que le bien donn en garantie avait une valeur
indpendante de l'volution de l'entreprise, et en suite valuer ce bien ainsi que les risques des
moins values lies. L'incertitude quand la valeur relle de l'actif net en cas de liquidation,
joint la difficult d'valuer les biens donns en garantie et dterminer l'indpendance
l'gard de l'exploitation de l'entreprise, montreront aux banquiers que la simple optique de la
recherche de la solvabilit tait insuffisante pour dterminer rationnellement la dcision
d'octroi d'un crdit.
Un clairage complmentaire se trouvait indispensable : Analyse de la structure financire
de l'entreprise . Ds lors l'analyse financire comme outil indispensable la gestion de
l'entreprise trouve sa justification et sa raison d'tre.
* 19 RUYUMBU Peter Cours de gestion financire, ULK, indit, 2004
* 20 Idem, p.9
* 21BERZILE, R., Analyse financire, dition HRW, Montral, 1989, p.15
I.2.3. Importance et tapes de l'analyse financire

L'analyse financire est un outil indispensable la bonne marche de l'entreprise. Son objectif
consiste utiliser les ressources limites d'un agent conomique de la faon la plus efficace
possible. BERZILE Rejean distingue trois dcisions essentielles pouvant tre prises sur base
de la gestion financire22(*).
- La dcision d'investir ;
- La dcision de financer l'entreprise ;
- La dcision de distribuer les dividendes.
Ces trois types de dcisions reviennent la responsabilit du Directeur Financier d'une
entreprise sur plusieurs plans savoir :

- La planification et la prvision financire ;


- L'analyse des tats financiers ;
- Le suivi et l'valuation de la performance de l'entreprise.
Plusieurs agents conomiques s'intressent l'information financire publie par les
entreprises. Il s'agit notamment des cranciers court terme long terme et moyen terme ;
principalement les banquiers, les actionnaires actuels et ventuels, les services
gouvernementaux, les reprsentants syndicaux et les gestionnaires. Chacun de ces auteurs
utilise ces informations pour ses propres intrts. Le banquier tudie la demande de prt C.T
et s'intresse dterminer si l'emprunteur sera mesure de faire face ces chances C.T.
Le dtenteur des obligations long terme examine la structure du capital, la couverture des
intrts et ainsi que l'valuation de la situation financire. Quant l'actionnaire, il se
proccupe de la solvabilit ainsi que de la rentabilit de l'entreprise.
En tenant compte des intrts divergents de tous ces acteurs, l'analyse financire demeure
fondamentalement un outil et une mthode permettant de dfinir l'entreprise partir de
quelques points cls23(*).
Pour tre en mesure de porter un jugement sur la situation d'une entreprise, l'analyse doit tenir
compte de l'ensemble d'information disponible, surtout celles publies par la comptabilit ou
par d'autres sources. Gnralement plusieurs tapes doivent tre suivies savoir :
1) Prciser les objectifs de l'analyse ;
2) Procder l'examen global des tats financiers, cet examen porte gnralement sur les
emplois (actifs), des ressources (passif), les ventes et les bnfices ;
3) Analyser le rapport du vrificateur, l'nonc des principes comptables, les notes aux tats
financiers et d'autres informations pertinentes ;
4) Appliquer les techniques d'analyse comme les ratios, l'tude du bilan en masse et autres ;
5) En fin, porter un jugement sur la situation, formuler des recommandations et prendre des
conclusions.
* 22VERNIMEN, P., Finance de l'entreprise, 2 d. Dalloz, Paris, 1996, p.174
* 23 GEORGES DE PALLENS, Gestion financire de l'entreprise, 5me d. Paris, 1974, p.192
I.2.4. Quelques stratgies financires d'une entreprise

Comme vu prcdemment, l'entreprise dfinit le plan de son devenir, de cela elle va procder
un certain nombre des choix des moyens pour optimiser sa politique financire. De ce fait
l'entreprise ne pourra pas compter sur ses fonds propres (capital et rsultats), elle sera peut

tre dans ce cas contrainte de limiter une politique d'investissement que le march aurait
voulu plus large.
L'entreprise peut enfin se financer de faon externe, dans ce cas elle fait recours aux marchs
financiers disponibles et accepter de perdre une partie de son autonomie financire pour
accrotre ses actifs. Elle pourra le faire de plusieurs manires : subvention d'quipement,
appels des organisations spcialises en matires de crdit, mettre elle-mme sur le march
financier des obligations, c'est--dire des titres des crances portant intrts, fusion avec les
entreprises similaires.
I.2.5. Mthodes d'apprciation des entreprises

L'analyse financire a un caractre rtrospectif. Elle porte sur l'volution passe et les
caractristiques constantes au moment de l'analyse. Elle se distingue ainsi des travaux de
gestion prvisionnelle ouverte vers l'action. L'analyse financire comporte cependant une
phase de synthse et d'interprtation dont l'objet est de dterminer l'valuation probable de la
situation financire de l'entreprise. La situation constate un moment donn contient
potentiellement les lments de transformation de cette situation. Le prolongement des
tendances constates au cours d'une priode permet galement d'anticiper l'volution de la
situation financire en tenant compte des lments nouveaux susceptibles d'intervenir.
Ainsi il existe des mthodes permettant d'apprcier ou de suivre l'volution de la situation
financire d'une entreprise. Ces mthodes consistent faire des rapports existants entre les
postes du bilan ou groupe des postes du bilan ou encore entre ces postes et les rsultats. Cette
dmarche regroupe les deux ples de l'analyse financire. L'quilibre financier d'une part, la
rentabilit et valuation d'autre part.
Pour valider nos hypothses, nous avons utilis deux mthodes :
- L'analyse par le fonds de roulement ;
- L'analyse par la mthode des ratios.
I.2.5.1. Principe de l'quilibre financier

La synthse du bilan permet de rapprocher succinctement par grands blocs l'origine des
capitaux et l'emploi qui en est fait, c'est--dire d'tudier la structure financire de
l'entreprise24(*). Les valeurs immobilises ne peuvent pas tre finances par les dettes court
terme sans caractre permanent. Ainsi, l'quilibre minimum est respect si les capitaux utiliss
pour financer les immobilisations restent la disponibilit de l'entreprise pour une dure au
moins correspondant la dure de l'immobilisation.
C'est pourquoi, toute entreprise doit veiller respecter cet quilibre financier minimum, c'est-dire que les valeurs immobilises doivent tre finances par les capitaux permanents et les
valeurs circulantes par l'exigible court terme, donc les ressources doivent tre finances par
les emplois de mme dure. Par exemple on ne peut pas acheter un immeuble par un crdit
court terme. Toutefois l'entreprise ne doit pas se contenter de cet quilibre, elle doit essayer de

trouver une marge de scurit satisfaisante, c'est--dire qu'elle doit avoir un fonds de
roulement positif pur couvrir des imprvus au lieu de recourir aux dettes si ainsi le cas
l'entreprise se fait l'extension viter le gaspillage.
I.2.5.1.1. Etude du fonds de roulement

Le fonds de roulement est dfini de plusieurs manires par plusieurs auteurs :


Selon J. PAYARD, 1983, P.103, le fonds de roulement est l'excdent des capitaux permanents
(capitaux propres + dettes long et moyen terme) sur l'actif immobilis. Autrement dit c'est
la partie des capitaux permanents qui est affecte au financement du cycle d'exploitation.
L'quilibre financier fondamental d'une firme est assur lorsque le rendement de son actif est
au moins gal son cot du capital. Les ressources stables financent les besoins durables.
Gnralement le fonds de roulement d'une entreprise se calcule de deux faons, sur base des
postes du bilan arrt a une date dtermine. Le fonds de roulement se calcule donc partir
des lments du haut du bilan tout comme ceux du bas du bilan.
Arithmtiquement les formules se prsentent comme suit :
FRNG = CPE - AI ou FRNG = AC - DCT
Figure 2 : Correspondances actifs- ressources
Actifs plus d'un an Ressources M.L.T
Actifs moins d'un an Ressources C.T
Source : LEURION, R., SCARAMUZZA, M., DUONG, Economie terminale, 1994, p.158
Cette figure justifie le bien fond d'quilibre financier car elle met en relation les quatre
masses bilantaire , en d'autres mots, elle montre comment les ressources doivent financer les
emplois de mme nature.
* 24 Idem, p103
I.2.5.1.2. Dfinition et tude de besoin en fond de roulement

Le besoin en fonds de roulement (BFR) est la diffrence entre les besoins cycliques (lis a
l'exploitation) exclu les postes de trsorerie et les ressources cycliques25(*) d'o :
BFR = B.E - R.E
Pour mieux comprendre le BFR, il est ncessaire de comprendre la notion de cycle
d'exploitation qui est l'origine de ce besoin. Dans une entreprise commerciale, le cycle
d'exploitation est compos d'une part de l'ensemble des oprations d'exploitation telles que :
les achats des marchandises, leur stockage, ainsi que les ventes, ces oprations sont appeles

communment besoin d'exploitation. Et d'autre part par des oprations appeles ressources
d'exploitation ou ressources cycliques qui regroupent les dettes d'exploitation savoir :
- Avances et acomptes sur commandes en cours,
- Dettes fournisseurs et comptes rattachs.
- Produits constats d'avance relatifs l'exploitation.
Toutefois la diffrence entre ces besoins d'exploitation et ressources d'exploitations constitue
le besoin d'exploitation ou besoin en fond de roulement.
De cette thorie deux situations se dgagent :
le BFR peut tre ngatif, on parlera alors d'une ressource de financement ;
le BFR peut tre positif, on parle d'un besoin de financement.
* 25 PERNARD, J : op cit., p.106
I.2.5.3. Notions de trsorerie

Les notions de fonds de roulement et de trsorerie sont insparables dans la mesure o la


premire tudie la solvabilit globale de l'entreprise en confrontant tout l'actif circulant
l'exigible court terme sans tenir compte ni du degr de liquidit des lments d'actifs
circulants ni des dettes CT honorer des brves chances, alors que la seconde est
beaucoup plus exigeante que la premire. Elle s'intresse la solvabilit trs brefs dlais.
Elle met en relation les lments de l'actif circulants les plus liquides aux dettes court
terme26(*). Cela tant, il faut tudier le BFR pour apprcier si la trsorerie est saine ou serre.
Elle est saine si le FRN est lev, rappelons galement qu'elle dpend des BFR, d'o la
formule :
TRESORERIE = FRNG - B.F.R
Comme dans le cas prcdent l'tude de la trsorerie peut dgager deux situations suivantes :
- Quand le Fonds de roulement est infrieur aux besoins en Fond de roulement, on parle d'une
trsorerie ngative (Trsorerie serre) ;
- Quand le Fonds de roulement est suprieur aux besoins en Fonds de roulement, on parle
d'une trsorerie positive (trsorerie saine).
D'aprs Henry MEUNIER Franois la trsorerie d'une entreprise une date donne est la
diffrence cette mme date entre les ressources mises en oeuvre pour financer son activit et
les besoins entrans par cette mme activit.

Cependant la gestion de la trsorerie en particulier son chef doit assurer les relations
quotidiennes avec les banques et dcider de la rpartition et de l'utilisation des crdits
disponibles.
C'est partir de l'interprtation de la position de trsorerie qu'intervienne la gestion
proprement dite dont la phase finale est constitue par le contrle de l'volution de la
trsorerie par rapport au budget27(*).
I.2.5.3. Notions de rentabilit

Globalement, la rentabilit peut tre dfinie comme l'aptitude de l'entreprise secrter un


rsultat exprim en unit montaire28(*). La rentabilit est donc un critre de ce qui est
rentable, c'est--dire soit qu'il produit une rente et par expansion donne un bnfice suffisant,
soit qu'il donne des bons rsultats. Etudier la rentabilit d'une entreprise, c'est apprcier le
rsultat dgag chacun des niveaux reconnus comme significatif. Il est ainsi possible de
porter un jugement sur l'efficacit de la gestion courante par les dirigeants de l'entreprise et
de prvoir le montant des capitaux propres auxquels la socit pourra avoir recours pour son
fonctionnement et son dveloppement29(*).
MOISSON dfinit le rsultat comme tant ce qui reste l'entreprise lorsque les produits
sont vendus et que sont pays toutes les charges de fabrication, de vente, de gestion, de
structure et de l'impt sur les socits30(*).
Ainsi, la rentabilit s'apprhende trois niveaux selon les objectifs de l'analyse : il s'agit de
la rentabilit commerciale, de la rentabilit conomique et de la rentabilit financire31(*).
1. Rentabilit commerciale
Elle a trait la politique de prix de l'entreprise et la marge brute qu'elle prlve sur le prix de
revient des produits vendus.
On considre gnralement le ratio :
Excdent brut d'exploitation (EBE)
Chiffre d'affaires
2. Rentabilit financire
La finalit de l'entreprise est d'offrir une bonne rentabilit ses actionnaires ; il convient
d'valuer cette rentabilit par rapport aux capitaux propres investis.
Rsultat net
Capitaux propres
3. Rentabilit conomique

L'entreprise a besoin de l'ensemble de ses actifs pour gnrer ses bnfices. Il est donc
important de mesurer la rentabilit qu'elle gnre sur ses investissements, le ratio est :
Rsultat net
Actif total
* 26 RUYUMBU Peter Cours de gestion financire indit, ULK, 2004
* 27 BRUNO, S, Nouvelles trsorerie d'entreprises, 5me d. Dunod, Paris, 1977, p.38
* 28 COLAISSE B., La gestion financire de l'entreprise, PUF, Paris, 1993, p.299
* 29 FARBER A., Elments d'analyse financire, ULB, Janvier 2002, p.24
* 30 MOISSON M., Etude de rentabilit des entreprise, d. D'organisation, Paris, 1962, p.28
* 31 SOLNIK B., Gestion financire, d. Dunod, 6e d., Paris, 2001, p.16
I.2.6. Analyse par la mthode des ratios

Plusieurs auteurs du domaine de l'analyse financire restent unanimes affirmer que seul
l'analyse fonde sur le fonds de roulement ne suffit pas pour porter un jugement dfinitif sur
la sant financire d'une entreprise, ainsi prconisent-ils le recours au deuxime approche de
l'analyse financire, celle des ratios.
I.2.6.1. Dfinitions et interprtations

Le ratio est le rapport expressif entre deux grandeurs caractristique (significatifs) de la


situation du potentiel de l'activit ou de rendement de l'entreprise32(*). Ce rapport est dit
expressif car partir de deux donnes, l'on peut tablir une nouvelle information de nature
diffrente.
Ce rapport permet l'analyste de raisonner sur la situation financire d'une entreprise. Il peut
tre exprim soit sous forme d'un quotient, soit sous forme d'un pourcentage. Les ratios
peuvent servir mesurer les relations qui existent entre les lments de la structure de l'actif et
du passif ou pour apprcier l'quilibre entre le degr de liquidit et le degr d'exigibilit33(*).
En effet, si certains ratios peuvent tre utiliss directement pour apprcier la sant financire
d'une entreprise, ils comportent un certain nombre d'inconvnients parmis les quels nous
pouvons citer :
- la mthode des ratios s'applique sur une analyse de l'volution de plusieurs bilans successifs,
- le calcul des ratios ne permet pas de prdire l'avenir, c'est pourquoi doit-il tre renforc par
d'autres outils permettant de convertir le pass au futur.

I.2.6.2. Ratios de solvabilit long terme

La solvabilit est dfinie comme tant la capacit d'apurer l'exigible avec la ralisation de
l'actif. Les ratios de solvabilit permettent de connatre la solvabilit gnrale de l'entreprise,
pour en fin apprcier sa valeur du point de vue financier.
Les banquiers en gnral et les bailleurs de fonds en particuliers prfrent ces ratios pour
apprcier le degr de solvabilit de l'entreprise sous tude.
ratios de financement de l'actif immobilis
Ce ratio peut tre dcompos en plusieurs types des ratios :
- CP/VI
Ratio de financement des immobilisations aux fonds propres, et il est calcul comme suit :
Ce ratio nous indique la part des capitaux propres dans le financement de l'entreprise et il doit
tre suprieur ou gal 1, et lorsqu'il est suprieur 1, cela signifie que les capitaux propres
financent non seulement les valeurs immobilises mais financent aussi une partie des valeurs
circulantes, c'est--dire que l'entreprise respecte le principe d'quilibre financier et par
consquent dispose d'un fonds de roulement propre.
- Ratio de financement des immobilisations aux capitaux permanents =
CPE/VI
Ce ratio est une expression du fonds de roulement et dtermine son importance et son
volution dans le temps. Il permet d'apprcier la part des capitaux permanents d'une entreprise
dans le financement des valeurs immobilises. Ces deux ratios ci- haut cits indiquent dans
quelle mesure les capitaux propres et permanents sont investis dans les constructions,
machines et autres moyens de production.
- Ratio de financement des immobilisations par les dettes L/M/T
Ce ratio indique la part de dettes long et moyen terme dans le financement des actifs fixes.
Il est calcul comme suit :
DLMT/VI
Il est en effet intressant de dterminer le rapport existant entre les valeurs immobilises et
l'ensemble de l'actif, car l'entreprise qui immobilise une trop grande partie de son actif rsiste
difficilement aux crises conomiques34(*).
D'o le ratio d'immobilisation =
TOTAL ACTIF/VI

En dehors de ces ratios ci- haut mentionns, il est conseill de calculer le ratio de couverture
de l'actif circulant, ce ratio permet de connatre dans quelle mesure le fonds de roulement
couvre les actifs circulants, il se calcule de la manire suivante :
FRNG/VC
* 32 BRUNO, S., Nouvelles trsorerie d'entreprises, 5me d. Dunod, Paris, 1977, p.38
* 33 CONSO, P. et COTTA, A., Gestion financire de l'entreprise, d. Dunod, 1998, p.214
* 34 GEORGES DE PALLENS, op.cit, p.258
I.2.6.3. Ratio d'autonomie financire

L'tude de cette catgorie de ratio permet d'claircir la mesure selon laquelle la rpartition
entre les capitaux propres et permanents s'effectue.
Trois principaux types de ratios sont classs dans cette catgorie :
Ratio d'endettement =
CP/D L/M/T
Ce ratio permet de connatre l'importance des capitaux propres dans les dettes long et
moyen terme.
- Ratio d'indpendance financire =
CP/CPE
Ce ratio permet de connatre la part qu'occupent les capitaux propres dans l'ensemble de
capitaux permanents utiliss par l'entreprise.
- Ratio d'indpendance financire =
DLMT/CPE
Ce ratio permet de connatre l'importance de l'exigible par rapport aux capitaux permanents
dont dispose l'entreprise.
I.2.6.4. Ratios de solvabilit court terme

Le suivi de l'volution de la situation financire d'une entreprise reste une proccupation


majeure de ses dirigeants, nous avons vu que l'entreprise doit faire suivi de sa politique de
liquidit, pour pouvoir survivre, c'est pourquoi la gestion financire exige un suivi particulier
de la liquidit dont dispose l'entreprise, ainsi pour ce faire divers ratios sont utiliss parmis
eux nous pouvons citer :

- Ratio de liquidit gnrale =


CAP CIRCULANTS/DCT
Ce ratio montre la mesure selon la quelle les actifs circulants couvrent les dettes court terme,
en d'autres termes, il nous permet d'apprcier si l'entreprise dispose d'une marge de scurit
suffisante35(*).
- Ratio de liquidit immdiate ou de disponibilit =
DISPONIBLES/DCT
Ce ratio permet de voir dans quelle mesure les valeurs disponibles peuvent financer les dettes
court terme.
- Ratio de liquidit relative ou de trsorerie chance
- Valeurs ralisables + valeurs disponibles
Dettes court terme
Ce ratio exprime la capacit de l'entreprise honorer ses engagements court terme. Ce ratio
ne contient pas des stocks puis qu'ils sont moins liquides que les ralisables et les disponibles.
Pour que ce ratio soit significatif, il faut que la dure de transformation de crances en
liquides soit suprieure celle des dettes court terme.
Signalons que les ratios sont tirs du bilan et des comptes des rsultats, cependant ces ratios
n'ont pas un caractre de conformit pour toutes les entreprises, il est vident qu'une
entreprise peut utiliser d'autres ratios non mentionns ici. Il est parfaitement possible qu'elle
peut utiliser une liste suivant ses besoins personnels.
Rappelons galement qu'il est ncessaire d'examiner les variations du numrateur et le
dnominateur car chacun peut varier diffremment alors que le ratio reste constant. Ceci
justifie le fondement de l'interprtation du rsultat obtenu partir d'un ratio quelconque.
* 35 VERHULST. A, Economie de l'entreprise, Paris, 1981, p.78
I.2.7. Capacit d'autofinancement

La capacit d'autofinancement (CAF) quantifie au cours d'une priode le potentiel de


l'entreprise dgager, par son activit, une ressource. Cette ressource interne pourra tre
utilise notamment pour financer la croissance de l'activit, financer des nouveaux
investissements, rembourser des Emprunts ou verser des dividendes aux propritaires de
l'entreprise.
La CAF se calcule partir du (rsultat net) auquel on ajoute les charges calcules (dotations
aux amortissements et provisions et auquel on retranche les produits calculs, les reprises sur

provisions et amortissement apparaissant dans le compte de rsultat. Premirement, il faut


retrancher les quote- parts de subventions d'investissement vires au compte de rsultat qui
sont des produits. Deuximement il faut rajouter la valeur nette comptable des lments
d'actifs cds et soustraire les produits de cession des lments d'actifs36(*). On y ajoute les
charges d'amortissements parce que cet argent ne quitte pas l'entreprise. Il est juste gard dans
ses caisses pour constituer ce que l'on appelle charges non dcaisses. Elles servent
rembourser les dettes, investir nouveau, renforcer les stocks, etc...
Aprs cette revue sur les gnralits qui apportent des claircissements sur les lments cls
de notre sujet de recherche, le second chapitre va consister en l'application de cette thorie
un cas pratique de la CAMERWA.
* 36 http://fr.wikipedia.org/wiki/capacitd'autofinacement consult le 15/01/08
CHAPITRE II : PRESENTATION DE LA CAMERWA ET DE SA
STRUCTURE FINANCIERE

Ce chapitre commence par la prsentation de la CAMERWA, de ses bilans financiers et est


cltur par l'analyse de son quilibre financier, sa trsorerie et sa solvabilit.

II.1. Prsentation de la CAMERWA


La CAMERWA (Centrale d'Achats des Mdicaments Essentiels du Rwanda) a t cre en
1998 par la volont du Gouvernement du Rwanda de transformer l'ancien Office
Pharmaceutique du Rwanda (OPHAR) en une structure gestion autonome, en lui dotant
d'une personnalit juridique avec statut d'Association Sans But Lucratif (Arrt Ministriel n
086/11 du 23/12/1998)37(*).
Pour raliser cet objectif, le Gouvernement du Rwanda a obtenu une ligne de crdit de la
Banque Mondiale pour financer la mise en place cette Centrale d'achats (Prt n : CR/IDA
2272-RW).
Ce financement d'un montant de 4. 831. 100USD tait destin l'achat :
de mdicaments et consommables mdicaux ;
de l'quipement et vhicules ;
de consultations et formation;
des constructions et rhabilitations des infrastructures ;
d'un appui au fonctionnement jusqu'en dcembre 1999.
Le Gouvernement Rwandais a mis la disposition de la CAMERWA les locaux et lui a
rtrocd les stocks et quipements existants l'OPHAR lors de sa liquidation. Cet acte a t

formalis par la signature d'une convention entre la CAMERWA et le Gouvernement du


Rwanda reprsent par le Ministre de la Sant en date du 10 Juin 2005. L'Union Europenne,
travers le Fonds Europen de Dveloppement, 2me programme de rhabilitation a mis la
disposition de la CAMERWA un assistant technique pour une dure de 2ans, et des
consultations de courte dure.
II.1.2. Mission

La CAMERWA asbl a pour mission l'approvisionnement, le stockage et la distribution des


mdicaments essentiels, des consommables et quipements mdicaux dans le pays,
conformment la liste nationale dfinie par l'arrt du Ministre de la Sant. La CAMERWA
doit rendre disponible des produits pharmaceutiques de qualit, des prix accessibles la
population38(*).
II.1.3. Membres

Depuis 2005 la composition des membres de la CAMERWA a t modifie avec la


recomposition de l'assemble Gnrale, ainsi que les nouvelles directives du gouvernement
avec le quel la CAMERWA a sign une convention de collaboration. A la suite de cette
reforme, les cooprations bilatrale et multilatrale sont devenues membres d'honneur.
1) Membres effectifs
- Gouvernement du Rwanda ;
- Centres Hospitaliers Universitaires (CHUK-CHUB) ;
- Hpital Roi Fayal de Kigali ;
- RALGA (Rwandese association of local government authority) ;
- RAMA (La Rwandaise d'Assurance Maladie);
- IRST (Institut de Recherche Scientifique et Technologique) ;
- Caisse Sociale du Rwanda ;
- CARITAS Rwanda ;
- Eglise Presbytrienne du Rwanda ;
- Eglise Episcopale du Rwanda ;
- Eglise Adventiste du Rwanda ;
- Association Mdicale du Rwanda ;
- Association Rwandaise des Pharmaciens (ARPHA).

2) Membres d'honneur
- Organisation Mondiale de la Sant (OMS) ;
- UNICEF ;
- Coopration Technique Belge.
* 37 Rapport des auditeurs indpendants de la CAMERWA
* 38 Statut de la CAMERWA
II.1.4. Partenariat

La CAMERWA gre plusieurs partenariats travers des mmorandums d'entente pour la


gestion de produits pr financs ou subventionns (PEPFAR, PSCM, GLOBAL FUND, MAP,
MINISTERE DE LA SANTE), ainsi que ceux en rapport avec l'appui technique (MSH :
Management Sciences for Health, Bill Clinton Foundation).
II.1.5. Structure organisationnelle

La CAMERWA possde deux organes statutaires savoir l'Assemble Gnrale et le Conseil


d'Administration et un organe rglementaire savoir la Direction Gnrale. L'Assemble
Gnrale est compose des 16 membres dont 13 membres effectifs et 3 membres d'honneur.
Seuls les membres effectifs ont le droit de vote39(*).
Le Conseil d'Administration est compose de 7 membres dont un Prsident, un VicePrsident, un Secrtaire et 4 Conseillers, lus pour deux ans renouvelables. Quatre des
membres reprsentent le Gouvernement du Rwanda, les trois restant reprsentent la socit
civile.
La Direction journalire de la CAMERWA est assure par un Directeur Gnral assist du
Comit de Direction constitu de :
- un Directeur Technique ;
- un Directeur Commercial ;
- Un Directeur Administratif et Financier.
Ces cadres de direction sont tous recruts par le CA.
I.1.5.1. Composition de l'quipe permanente de gestion

Outre le team compos par le Directeur Gnral et les cadres de Direction ci- haut mentionn,
la gestion quotidienne de la CAMERWA est assure par un management team (Comit de
Gestion) qui suit de prs l'ensemble des activits de la centrale, compos en gnral par tous
les chefs des services, ce team participe d'une manire hebdomadaire des runions ou sont
prises toutes les dcisions relatives aux activits de la centrale.

* 39 Idem ,P 35
II.1.6. Activits de la CAMERWA
II.1.6.1. Champs d'action de la CAMERWA

La Centrale d'Achats des Mdicaments Essentiels, Consommables et Equipements Mdicaux


au Rwanda (CAMERWA ASBL) a comme activits dfinies au terme de l'article 2 de ses
statuts, l'approvisionnement et la distribution dans le pays, des mdicaments essentiels ainsi
que des consommables et quipements mdicaux repris sur la liste nationale labore par
l'Arrt du Ministre ayant la sant dans ses attributions. L'association sert les formations
sanitaires publiques conventionnes et toute autre entit qui intervient dans le domaine de la
sant sans viser le lucre.
La CAMERWA a pour objectif de promouvoir la qualit des soins de sant de la population
par la mise disposition des formations sanitaires publiques, des mdicaments de qualit
des prix accessibles.
Depuis les quatre dernires annes, l'association a largi ses activits en concluant un
partenariat avec certains programmes VIH/SIDA par lequel elle assure l'approvisionnement et
la redistribution des anti-rtro viraux et autres produits spcifiques pour le compte desdits
programmes auprs des formations sanitaires agres. Dans le cadre de sa mission,
l'approvisionnement en produits pharmaceutiques constitue l'activit cl dont dpend la vie de
la CAMERWA ; elle est mene avec toute attention possible pour avoir des produits de
qualit, au moindre cot et au moment opportun en vue d'viter des ruptures de stock ainsi
que le sur- stockage pouvant entraner un supplment de cot pour l'entreprise.
Pour cela, l'estimation des besoins servir constitue une des proccupations majeures des
responsables de la fonction achat pour les MEG autre que les ARV. En effet, il est demand
chaque client de la CAMERWA de lui communiquer son tat de besoin en vue de programmer
les achats annuels sur base des chiffres fiables mais jusque l, les clients n'ont jamais transmis
leurs prvisions d'achat si bien que l'institution se voit oblige de baser ses achats sur des
statistiques de vente. La rigueur est cependant observe au niveau de la quantification des
ARV o il existe une commission ad hoc compose de divers intervenants dans ce domaine.
II.1.6.2. La place de l'analyse financire la CAMERWA

L'analyse financire occupe une place non ngligeable au sein de la CAMERWA, tant donn
qu'elle joue un rle important dans la prparation, le suivi, le contrle, ainsi que l'excution de
certaines dcisions de sa gestion. Pour prendre certaines dcisions, la CAMERWA fait recours
des donnes de la comptabilit gnrale et des outils d'analyses qui aident dtecter
certains problmes de gestion et de servir d'outils prvisionnels pouvant orienter ses
dcisions. Les donnes fournies par l'analyse financire interviennent dans le processus
d'laboration des dcisions de gestion. C'est le cas notamment de l'tablissement des tableaux
de bord qui comportent un certain nombre des ratios financiers permettant de faire le
rapprochement entre les ralisations et les objectifs prdtermins par l'entreprise.

A la CAMERWA, le suivi d'excution budgtaire se fait par le logiciel de gestion qui permet
de constater tout instant l'excution des budgets allous chaque rubrique. Les informations
fournies par cet outil permettent de bien suivre et contrler la gestion, partir de cette mme
information, la CAMERWA gre les carts budgtaires et procde la rvision budgtaire au
cas de besoin.
L'analyse financire joue galement un double rle dans le processus de communication
interne et externe au sein de la CAMERWA. En effet, elle constitue d'une part, une source
d'indications labores partir de donnes conomiques et comptables tablies par
l'entreprise, et d'autre part, elle facilite l'information et son intriorisation aux divers
destinataires.
Etant donn que l'information financire, met en vidence les problmes et ou les succs
lesquels font face les organisations, la CAMERWA fait la diffusion de son information
financire significative ses salaris, ceci revient l'initiative de la Direction gnrale et cela
dans le cadre de la motivation et d'initier aux salaris et leur permettre de participer la
ralisation des objectifs fixs par la CAMERWA en gnral et leurs objectifs individuels en
particulier.
A cela s'ajoute dans ce mme cadre, une prime annuelle accorde aux agents de la
CAMERWA, aprs valuation de l'atteinte des objectifs.
Or mme si l'analyse financire apparat comme un instrument indispensable dans la prise des
dcisions la CAMERWA, elle n'est pas exploite son entiret, par ailleurs, la centrale se
sert des donnes globales fournies par la comptabilit gnrale et d'outils permettant de
prendre uniquement des dcisions de courte priode, alors que ces dcisions court terme ne
permettent pas de rsoudre des problmes de gestion temps et d'orienter les dcisions
stratgiques (Dcisions long terme).

II.2. Prsentation des bilans financiers


Le bilan reprsente la situation de l'entreprise un moment donn. Ce sont les bilans
financiers (condenss et synthtiques) qui sont plus appropris pour mener une analyse
financire. Nous passerons galement la reprsentation graphique de ces bilans pour
permettre une meilleure visualisation.
II.2.1. Bilans condenss

Ces bilans, tablis partir des bilans comptables comprennent quatre masses l'actif : valeurs
immobilises, valeurs d'exploitation, valeurs ralisables et valeurs disponibles ; et quatre
masses au passif : capitaux propres, dettes long et moyen terme, dettes court terme et le
rsultat d'exploitation. Pour la priode de notre tude, ces bilans condenss se prsentent
comme suit :
Tableau 1: Bilans condenss de la CAMERWA en francs rwandais

Postes

2004

2005

Valeur
ACTIF

89.868.083

2006

Valeur

2,4

427.586.752

Valeur

6,4

421.816.336

%
7,7

Valeurs immobilises

2.346.923.232 59,4 2.786.887.409 42,1 2.210.164.933 40,7

Valeurs d'exploitation

662.104.001 16,7 1.374.046.814 20,7 1.106.374.658 20,4

Valeurs ralisables

850.318.787 21,5 2.036.487.670 30,8 1.680.331.538 31,2

Valeurs disponibles
TOTAL ACTIF

3.949.214.103 100 6.625.008.645 100 5.418.687.465

PASSIF

1.406.290.277 35,6 1.794.185.073 27,1 2.082.662.417 38,4

Capitaux propres
Dettes L & MT
Dettes court terme

- 3.140.420.809

2.453.219.629 62,1 4.527.687.510 68,3 195.644.239


89.804.197

2,3

303.136.062

100

4,6

57,9
3,7

Rsultat d'exploitation
TOTAL PASSIF

3.949.314.103 100 6.625.008.645 100 5.418.687.465

100

Source : Nous mmes partir des tat financiers de la CAMERWA, 2004 - 2006.
De ce tableau nous constatons que l'actif est domin par les valeurs d'exploitation. Ceci est
bon pour une entreprise qui pratique le stockage et la distribution des produits. Cette
entreprise garde galement des disponibles ncessaires.
Quant au passif, il est constitu en grande partie par les dettes court terme qui reprsentent
plus de la moiti de toutes les ressources de cette entreprise ce qui est normal pour une
entreprise commerciale pratiquant le stockage et la distribution des mdicaments. Il est aussi
remarquer que durant toute la dure de notre tude la CAMERWA, n'a pas contact les dettes
long et moyen terme , ce la signifie que les capitaux permanents de la CAMERWA sont
constitus uniquement par des fonds propres ce qui est apprciable. Toutefois le total
bilantaire a connu aussi des variations de 2004 2005 il tait de 3.949.314.103Frw
6.625.008.645Frw suite l'intervention considrable des programmes de lutte contre le Sida.
Rappelons qu'en 2004, la CAMERWA a sign plusieurs protocoles d'accord avec plusieurs

programmes qui interviennent dans la lutte contre le sida et en 2005 ces programmes ont
commencs verser des fonds, ce qui a accru les activits de la CAMERWA.
II.2.2. Bilans en grandes masses et en pourcentage

Ces bilans condenss nous permettent d'laborer facilement les bilans synthtiques ayant
quatre masses dont deux l'actif (valeurs immobilises et valeurs circulantes) et deux au
passif (capitaux permanents et dettes court terme) avec leur pourcentage ad hoc.
Tableau 2 : Bilans synthtiques de la CAMERWA en francs rwandais
Postes

2004
Valeur

ACTIF
Valeurs immobilises

89.868.0863

2005
%

Valeur

2,4

427.586.752

2006
%
6,4

Valeur
421.816.336

%
7,7

3.859.446.020 97,6

6.197.421.893 93,6

4.996.871.129 92,3

TOTAL ACTIF

3.949.314.103 100

6.625.008.645 100

5.418.687.465

PASSIF

1.496.094.474 37,9

2.097.321.135 31,7

2.278.266.656 42,1

Capitaux permanents

2.453.219.629 62,1

4.527.687.510 68,3

3.140.420.809 57,9

3.949.314.103 100

6.625.008.645 100

5.418.687.465

Valeurs circulantes
100

Dettes court terme


TOTAL PASSIF

100

Source : Nous mme partir des bilans condenss.


Il ressort de ce tableau que plus de 90% de l'actif est compos par les valeurs circulantes et le
reste englobe les valeurs immobilises, ce qui est comprhensible pour une entreprise qui
pratique l'achat et la vente des produits. Comme vu dans les paragraphes prcdents, il est
normal que l'actif de la CAMERWA soit domin par les valeurs circulantes qui constituent le
noyau des activits de l'entreprise(achat, stockage et vente des mdicaments)
Tandis que plus de la moiti du passif se retrouve dans les dettes court terme. Pour mieux
visualiser cette structure des bilans de la CAMERWA, nous allons procder la reprsentation
graphique.

II.2.3. Prsentation graphique des bilans

Nous allons d'abord commencer par prsenter la structure de l'actif puis celle du passif et
l'volution des rsultats obtenus par cette entreprise durant les trois ans de notre tude fera
partie de notre troisime chapitre.
Graphique 1: Structure de l'actif

Ce graphique montre clairement le niveau de chaque valeur pour chaque anne. Les valeurs
d'exploitation sont les plus dominantes par rapport aux autres valeurs. Il est aussi ncessaire
de reprsenter la structure du passif.
Graphique 2: Structure du passif

Le passif est domin par les dettes court terme qui se sont levs suffisamment en 2005.
retenons aussi que les capitaux permanents sont forms uniquement des fonds ou des capitaux
propres car la CAMERWA les dettes long terme n'existent pas.

II.3. Analyse de l'quilibre financier de la CAMERWA


La situation financire de l'entreprise est dtermine par l'aptitude de celle-ci maintenir le
degr de l'quilibre suffisant pour assurer en permanence sa solvabilit. L'quilibre financier
de l'entreprise sera apprci par trois lments caractristiques : le fonds de roulement, les
besoins en fonds de roulement et la trsorerie. Dans un premier temps, nous allons d'abord
calculer les deux premires caractristiques et la trsorerie interviendront aprs puis elle sera
complte par certains ratios de solvabilit. Comme le prcise GINLINGER, L'quilibre
financier est ralis un moment donn, l'entreprise peut acquitter ses dettes exigibles, il
convient, pour apprcier l'quilibre financier, de confronter la structure de l'actif et du passif
pour vrifier la concordance entre la liquidit de l'actif et l'exigibilit du passif40(*).
Pour notre cas de CAMERWA, nous allons apprcier ces lments en interprtant chaque fois
les rsultats obtenus.
II.3.1. Calcul et tude de l'volution du fonds de roulement

Il existe deux mthodes pour calculer le fonds de roulement : la mthode du haut du bilan et la
mthode du bas du bilan. Le tableau suivant nous permet de dterminer ces fonds de
roulement durant les trois ans de notre tude et selon ces deux approches.
Tableau 3: Dtermination des fonds de roulement (en Frw)
Dsignation

2004

2005

2006

Capitaux permanents (1)

1.496.094.474

2.097.321.135

2.278.266.656

Valeurs immobilises (2)

89.868.083

427.586.752

421.816.336

F.R. Net (1) - (2)

1.406.226.391

1.669.734.383

1.856.450.320

Valeurs circulantes (3)

3.859.446.020

6.197.421.893

4.996.871.129

Dettes court terme (4)

2.453.219.629

4.527.687.510

3.140.420.809

F.R. Net (3) - (4)

1.406.226.391

1.669.734.383

1.856.450.320

Source : Nous mme partir des bilans synthtiques.


En considrant ce tableau, nous constatons que durant les trois ans de notre tude, les fonds de
roulement sont suffisants et positifs. Ainsi, le principe de l'quilibre financier minimum a t
respect par la CAMERWA. Ce principe veut que les emplois durables soient financs par des
ressources durables. Pour cette entreprise, ceci constitue dj un bon signe qui traduit une
bonne structure financire. Cette entreprise a d runir des capitaux permanents des montants
assez levs pour lui permettre de financer, de faon durable, la fois l'intgralit de ses

immobilisations et un volant de liquidit lui permettra de faire face aux alas de


fonctionnement. Remarquons galement que d'une anne l'autre il y a eu une augmentation
du F.R.N : 1.406.226.391Frw en 2004 ;

1.669.734.383F en 2005 et

1.856.450.320F en 2006. En gnral, la CAMERWA garde une bonne position de sa structure


financire. Ainsi, pour complter notre analyse, il serait mieux de dterminer le besoin en
fonds de roulement.
* 40 GINGLIGNER E., Gestion financire de l'entreprise, d. Dalloz, 1991, p.11
II.3.2. Dtermination des besoins en fonds de roulement

Le besoin en fonds de roulement est dfini partir de la comparaison entre emplois cycliques
(stocks, crances - clients) et ressources cycliques (crdits- fournisseurs).
En d'autres termes, le besoin en fonds de roulement est la part des emplois cycliques dont le
financement n'est pas assur par les ressources cycliques. Le tableau ci-aprs montre
l'volution des BFR de CAMERWA pendant la priode de notre recherche.
Tableau 4: Evolution des besoins en fonds de roulement (en Frw)
Dsignation
Valeurs d'exploitation

2004

2005

2006

2.346.923.232

2.786.887.409

2.210.164.933

662.104.001

1.374.046.814

1.106.374.658

Emplois cycliques (1)

3.009.027.233

4.160.934.223

3.316.539.591

Dettes court terme

2.453.219.629

4.527.687.510

3.140.420.809

Ressources cycliques (2)

2.453.219.629

4.527.687.510

3.140.420.809

555.807.604

-366.753.287

176.118.782

Valeurs ralisables

BFR : (1) - (2)

Source : Nous mme partir des donnes du tableau 2.


A travers ce tableau, nous lisons que le BFR sont positifs en 2004 : 555.807.604Frw et en
2006 : 176.118.782Frw. Cela veut dire que les besoins de financement du cycle d'exploitation
de la CAMERWA sont suprieurs aux ressources de financement.
En 2005, le BFR est ngatif, ceci montre que les emplois cycliques ont t financs en totalit
par les ressources cycliques durant cette anne. Cette situation du BFR de la CAMERWA est
assez bonne pour cette entreprise.

II.3.3. Calcul et interprtation des ratios de l'quilibre financier

La dtermination de niveau du fonds de roulement ne suffit pas la formation d'un jugement


sur la structure financire de l'entreprise. Il faut encore calculer les ratios de l'quilibre
financier pour atteindre ce jugement. Ces ratios permettent de mesurer la part relative aux
lments dont le degr de liquidit ou d'exigibilit de l'actif ou du passif. Les plus
couramment utiliss sont : celui d'autonomie financire et celui qui mesure la capacit
d'emprunt de l'entreprise. Le tableau suivant nous permet de calculer ces ratios en
pourcentage.
Tableau 5: Ratios de structure financire (en %)
Ratios

Formules

2004

2005

2006

(1) Capacit d'emprunt

Capitaux propres

100%

100%

100%

61%

46%

73%

Capitaux permanents
(2) Autonomie financire

Capitaux propres
Dettes totales

Source : Nous mme partir des donnes du tableau 2.


(1) Concernant la capacit d'emprunt, nous constatons que la CAMERWA ne recourt pas aux
dettes long et moyen terme. Ainsi la totalit ou 100% des capitaux permanents sont forms
par les capitaux propres. Cette structure est galement bonne car les capitaux propres sont
investis d'une manire durable dans l'activit de l'entreprise et couvrent la totalit des valeurs
immobilises en dgageant aussi un fonds de roulement consistant.
(2) La CAMERWA n'a pas une autonomie financire car les ratios trouvs sont infrieurs 1 :
0,61 en 2004 ; 0,46 en 2005 et 0,73 en 2006. En d'autres termes les dettes court terme de
cette entreprise sont suprieures aux capitaux propres ; ceci traduit que ces capitaux ne sont
pas mesure de rembourser pas mme une fois ces dettes.
La CAMERWA est oblige de changer sa politique d'endettement ; si non le jour o les
cranciers court terme viendront ou dcideront de retirer leur fonds, la CAMERWA risque
de connatre une dstabilisation financire.
Pour tre complet dans notre analyse, il est mieux d'tudier galement le degr de trsorerie et
celui de la solvabilit de cette entreprise.

II.4. Trsorerie et la solvabilit


Il est question dans ces sous - point de dterminer le solde de trsorerie de chaque anne, de
calculer les ratios de liquidit et d'analyser le degr de solvabilit de la CAMERWA pendant
la priode de notre tude.
II.4.1. Dtermination du solde de trsorerie

La trsorerie exprime le surplus ou l'insuffisance de marges de scurit financire aprs le


financement des besoins en fonds de roulement. Elle est gale la diffrence entre le FRN et
le BFR.
Le tableau ci-aprs nous prsente la trsorerie de CAMERWA durant la priode de notre
tude.
Tableau 6: Calcul du solde de trsorerie (en Frw)
Dsignation
F.R.N (1)

2004

2005

2006

1.406.226.391

1.669.734.383

1.856.450.320

BFR (2)

555.807.604

- 366.753.287

176.118.782

Trsorerie : (1) - (2)

850.418.787

2.036.487.670

1.680.331.538

Source : Nous - mme partir des tableaux 4 et 5


La trsorerie est positive pour toute la priode tudie. Il faut noter qu'une trsorerie positive
reprsente une satisfaction totale ou partielle du BFR. La CAMERWA dispose d'une trsorerie
positive mais est-ce qu'elle est mesure d'honorer ses engagements court terme ? C'est
pourquoi pour mieux complter notre interprtation, calculons les ratios de liquidit pour
s'assurer de cette autonomie.
II.4.2. Ratios de liquidit

L'analyse du risque de faillite s'apprcie sur des notions d'exigibilit et de liquidit, elle met
en correspondance l'actif et le passif. Ces ratios ont pour objet de juger l'aptitude de
l'entreprise honorer ses dettes court terme au moyen de transformation progressive de son
actif circulant en trsorerie. L'volution de ces ratios est reprise dans le tableau suivant :
Tableau 7 : Calcul des ratios de liquidit
Ratios

Formules

2004

2005

2006

1) Liquidit gnrale

Valeurs circulantes

1,6

1,4

1,6

Dettes C.T
2) Liquidit rduite

V.R + V.D

0,6

0,8

0,9

0,3

0,5

0,5

Dettes C.T
3) Liquidit immdiate

V.D
Dettes C.T

Source : Nous mme partir des donnes du tableau 2.


1) La liquidit gnrale est largement suprieure 1 durant toute la priode sous notre tude,
ce qui traduit que la CAMERWA, partir des valeurs circulantes est capable de payer ou de
rembourser toutes ces dettes C.T au moins : 1,6 fois en 2004 ; 1,4 fois en 2005 et 1,6 fois en
2006. C'est une bonne situation mais rappelons que lors de notre analyse on a constat que les
valeurs disponibles sont constitus en grande partie par des versements anticipatifs verss
auprs de la CAMERWA par des partenaires en attendant leur utilisation ultrieure, cela
signifie que la CAMERWA garde des fonds qu'elle n'a pas l'autorisation immdiate de son
utilisation , c'est pourquoi ces ratios ci-haut trouvs doivent tre pris avec rserve.
2) La liquidit rduite quant elle est infrieure 1. Cela veut dire que les V.R + V.D ne sont
pas mesure de rembourser les D C.T pas mme une seule fois.
3) La liquidit immdiate est galement infrieure 1 durant toute la priode tudie. Donc si
les prteurs court terme rclament leurs crdits, la CAMERWA peut payer immdiatement
30% en 2004 ; 50% en 2005 et 50% en 2006. La CAMERWA ne se trouve pas dans une bonne
position par rapport ses cranciers court terme c'est--dire elle n'est pas crdible vis--vis
de ces derniers car elle est dans l'incapacit d'honorer la totalit de ses engagements court
terme.
Nanmoins, il faut prendre ces ratios avec beaucoup de rserve car le remboursement des
crdits-fournisseurs dpend galement des dlais de remboursement crdits- clients qui
peuvent permettre a une entreprise d'avoir de liquidit suffisante le jour de l'chance
convenue, le calcul de ces dlais de remboursement fait partie du troisime chapitre. Pour
complter notre analyse, dterminons galement le degr de solvabilit.
II.4.3. Dtermination du degr de solvabilit

Le ratio de solvabilit mesure essentiellement la scurit dont jouissent les crances long,
moyen et court terme constituant ainsi la marge de crdit de l'entreprise41(*). Autrement dit, si
l'on envisage une liquidation possible ou ventuelle, il donne une ide de la solvabilit
probable. Il suffit de prendre le rapport entre l'actif total et les capitaux trangers (dettes
long, moyen et court terme). Le tableau suivant nous permet de dterminer ce degr de
solvabilit.

Tableau 8: Dtermination du degr de solvabilit


Annes

2004

2005

2006

Dsignation
Actif total (1)

3.949.314.103

6.625.008.645

5.418.687.465

Capitaux trangers (2)

2.453.219.629

4.527.687.510

3.140.420.809

1,61

1,46

1,73

Ratio de solvabilit (1)/(2)

Source : Nous mme partir des donnes du tableau 2 et 3.


Pour les tiers cranciers, il y a une bonne scurit gnrale car les avoirs de la CAMERWA,
pendant ces trois ans d'tude, sont en mesure de rembourser toutes les dettes plus d'une fois et
demi si l'on envisageait une ventuelle liquidation. Ce qui est mieux pour une entreprise en
liquidation.
* 41 Idem, p.13
CONCLUSION PARTIELLE

En guise de conclusion, cet examen de l'analyse de la structure financire de la CAMERWA


aboutit un rsultat selon lequel la structure financire de cette entreprise est bonne et lui
permet de garder un quilibre financier malgr qu'il existe encore certains points qui
ncessitent d'tre modifis tels que le BFR, l'autonomie financire et la liquidit rduite et
immdiate. A part cela, la CAMERWA prsente des bilans bien structurs l'actif et au passif
avec des rsultats positifs chaque anne, des fonds de roulement net largement positifs chaque
anne ; avec le BFR positif en 2004 et 2006, une bonne capacit d'emprunt (100%) ; une
trsorerie positive chaque anne, une bonne liquidit gnrale et un degr lev de solvabilit.
Tous ces lments nous ont pouss de confirmer notre premire hypothse selon laquelle la
structure financire de la CAMERWA est saine et permet celle - ci d'atteindre son quilibre
financier.
Nanmoins, il faut complter cette analyse par l'apprciation des performances ralises et de
la qualit de sa gestion. Dans le chapitre qui suit, nous allons tudier les ratios de gestion.
Mais bien avant, on va analyser la rentabilit, la capacit d'autofinancement puis les ratios
suivront.
CHAPITRE III : ANALYSE DES COMPTES D'EXPLOITATION DE
LA CAMERWA

Ce chapitre fait l'objet de l'tude de la rentabilit pour voir dans quelle mesure la CAMERWA
dgage son profit ou pas et par l voir aussi si elle est capable de s'autofinancer. Cette partie
va se situer :
- l'tude de la rentabilit conomique, financire et commerciale ;
- l'tude de la capacit d'autofinancement et ;
- l'tude des ratios de rotation de capitaux.
Avant d'analyser la rentabilit, nous allons d'abord prsenter les soldes intermdiaires de
gestion car c'est partir de ces derniers que nous allons mener les autres analyses.

III.1. Prsentation des soldes intermdiaires de gestion (SIG)


Le compte de rsultat ou d'exploitation est un document dans lequel les produits et charges
d'une entreprise intervenus au cours d'un exercice sont enregistrs. Il fait apparatre le
bnfice ou la perte de l'exercice sans description.
Les S.I.G, tablis partir des comptes du rsultat, constituent un outil d'analyse de l'activit et
de la rentabilit de l'entreprise. Le calcul des soldes intermdiaires de gestion permet :
- d'apprcier la performance de l'entreprise et la cration des richesses gnres par son
activit ;
- de dcrire la rpartition de la richesse cre par l'entreprise entre les salaris et les
organismes sociaux, l'Etat, les apporteurs des capitaux et l'entreprise elle-mme ;
- de comprendre la formation du rsultat net en le dcomposant.
Ainsi, le tableau suivant, nous prsente ces diffrents soldes intermdiaires de gestion pour le
cas de la CAMERWA qui nous concerne dans ce prsent travail durant la priode de notre
tude.
Tableau 9 : Soldes intermdiaires de gestion (SIG)
Dsignation
Chiffre d'affaires
- Cot des stocks vendus
MARGE BRUTE
- Consommation intermdiaires

2004

2005

4.313.749.130 8.297.469.313

2006
7.358.371.699

- 3.642.071.135 7.420.605.562 - 6.564.762.540


671.677.995

876.863.751

793.609.159

- 130.991.600 - 116.932.335

- 321.388.153

VALEUR AJOUTEE
- Charges de personnel
- Impts et taxes

540.686.395

759.931.416

472.221.006

- 175.925.919 - 292.084.513

- 408.092.390

- 7.579.314

- 491.772

- 271.800

357.181.162

467.355.131

63.856.816

- Dotations aux amort. & prov.

- 114.655.384 - 112.272.332

- 131.561.849

+ Reprises sur amort. & prov.

+ 31.054.454 + 111.402.212

+ 86.059.557

EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION

RESULTAT D'EXPLOITATION

273.580.232

466.485.011

18.354.524

+ Produits financiers

+ 9.863.014

- Charges financires

- 2.542.682

280.900.564

466.485.011

18.354.524

+ Produits exceptionnels

+ 66.327.167 + 163.807.295

+ 587.004.281

- Charges exceptionnelles

- 165.651.784 - 168.324.044

- 312.244.848

RESULTAT COURANT

#177; Rsultat sur cession

+ 4.219.150

+ 13.751.782

RESULTAT AVANT IMPOT

181.575.947

466.187.412

306.865.739

- Impt sur les bnfices des socits

- 91.771.750 - 163.051.350

- 111.221.500

RESULTAT NET DE L'EXERCICE

89.804.197

303.136.062

195.644.239

Source : Nous - mme, partir des comptes d'exploitation de la CAMERWA en annexe


Graphique 3: Evolution des rsultats de la priode en million de francs rwandais

Le rsultat a connu un accroissement sensible entre 2004 et 2005 o il est pass de


89.804.197Frw
quittant de

303.136.062Frw. Mais il a connu une chute entre 2005 et 2006 en


303.136.062Frw jusqu' 195.644.239Frw. Cet accroissement a t d par

l'intervention des programmes de lutte contre le VIH/SIDA. Rappelons que la CAMERWA a


t choisie en 2004 comme distributeur des anti-rtroviraux, et, cet effet, les programmes
versent des fonds qui sont grs par la CAMERWA, moyennant des frais de gestion, ces frais
constituent un produit pour la CAMERWA.
De ce tableau, nous constatons que la CAMERWA a les rsultats positifs chaque anne ; cela
tmoigne dj un bon signe de gestion. Les chiffres d'affaires de cette entreprise a
sensiblement augment en 2005 et a connu une rgression en 2006 suite au retrait de certains
partenaires. Cela a eu galement des rpercussions sur la marge brute, la valeur ajoute, l'EBE
ainsi que les autres soldes intermdiaires. Toutefois, en 2006 le salaire (charges du personnel)
a t rehauss ; ce qui a diminu l'EBE de cette anne.
III.2. Ratios de rentabilit

Comme la rentabilit pose parfois de dlicats problmes de mesure ; nous allons nous limiter
dans le cadre de ce travail aux ratios de la rentabilit conomique, financire et commerciale.
III.2.1. La rentabilit conomique

La rentabilit conomique peut tre apprcie en la dcomposant en ses diverses


composantes. Nous allons la dcomposer en tenant compte des marges nettes en de rotation
des actifs :
Rsultat net = Rsultat net x Chiffre d'affaires
Actif total Chiffre d'aff. Actif total

Le premier terme mesure le taux de marge nette ou le taux de profit net tandis que le
deuxime terme mesure la vitesse de rotation des actifs investis. Le tableau ci-aprs nous
prsente ces diffrents calculs :
Tableau 10: Calcul du taux de marge nette, de la rotation des actifs et de la
rentabilit conomique
Dsignation
Rsultat net (1)

2004

2005

89.804.197

2006

303.136.062

195.644.239

Chiffre d'affaires (2)

4.313.749.130 8.297.469.313 7.358.371.699

Actif total (3)

3.949.314.103 6.625.008.645 5.418.687.465

4) Taux de marge nette

0,020

0,037

0,0266

5) Rotation des actifs 2/3

1,092

1,252

1,358

0,02184

0,046324

0,0361228

6) Ratio de la rentabilit conomique : (4) x


(5)
Source : Nous - mme partir des S.I.G et des bilans
De ce tableau nous constatons que :

- Le taux de la marge nette est positif mais faible pour chaque anne, ceci prouve que la
CAMERWA a des dpenses non ngligeables car le taux de marge nette a t de 2% ; en
2004 , 3,7% en 2005 : et 2,66%. en 2006 . Il est ncessaire d'augmenter la marge bnficiaire
dans le chiffre d'affaires pour pouvoir faire face ses dpenses de fonctionnement ;
- La rotation des actifs prsente de trs bons rsultats compte tenu des ratios calculs qui
prouvent que les actifs utiliss dans cette entreprise ont permis de raliser les chiffres
d'affaires considrables. Chaque 100Frw de l'actif total investi a produit 109,2Frw de chiffre
d'affaires en 2004 ; 125,2Frw en 2005 et 135,8Frw en 2006 . Cette situation est apprcier ;
- Une fois multiplier ces deux ratios, nous obtenons la rentabilit conomique qui prsente des
rsultats positifs.
Ainsi, chaque 100F investi en actif, la CAMERWA gagnait 2,18F en 2004 ; 4,63F en 2005 et
3,61Fr en 2006. Ces chiffres sont non ngligeables surtout pour une entreprise qui travaille
dan un domaine purement social o le gain est facultatif.

III.2.2. Rentabilit financire

La rentabilit financire, appele aussi return on equity (ROE) indique la rmunration


des fonds propres apports par les actionnaires de l'entreprise. Elle intresse principalement
les propritaires. Pour notre cas de la CAMERWA, le tableau suivant nous donne ce ratio
durant la priode de notre tude.
Tableau 11: Ratio de la rentabilit financire
Dsignation

2004

2005

Rsultat net (1)


Capitaux propres (2)

2006

89.804.197

303.136.062

195.644.239

1.496.094.474

2.097.321.135

2.278.266.656

0,060

0,144

0,086

Rentabilit financire

Source : nous-mme, partir des SIG et des bilans


Ce tableau est loquent et prouve que la rentabilit financire de la CAMERWA est
suffisamment large. En d'autres termes, les capitaux propres investis la CAMERWA ont
rapport 6F pour chaque 100F investi en 2004 ; 14,4F en 2005 et 8,6Fen 2006. Cette situation
est trs bonne surtout qu' la CAMERWA il n'existe pas la rpartition des bnfices ; donc
cette rentabilit financire reste toujours la disposition de l'entreprise pour son
autofinancement.
III.2.3. Rentabilit commerciale

Jusque l la rentabilit financire a montr l'volution du rendement des seuls capitaux


propres tandis que la rentabilit conomique nous a montr l'volution du rendement global
de tous les actifs. La rentabilit commerciale ou la marge nette a trait quant elle, la
politique des prix pratique par l'entreprise. Pour notre cas de la CAMERWA, nous allons
calculer cette rentabilit en considrant d'abord l'E.BE, puis le rsultat net.
Tableau 12: Ratio de la rentabilit commerciale en considrant l'E.BE
Dsignation

2004

E.B.E (1)
Chiffres d'affaires (2)

2005

2006

357.181.162

467.355.131

63.856.816

4.313.749.130

8.297.469.313

7.358.371.699

0,083

0,056

0,008

Rentabilit commerciale
Source : Nous - mme partir des SIG.

En considrant l'E.B.E, qui reprsente la part de la valeur ajoute qui revient l'entreprise et
aux apporteurs de capitaux, nous constatons que la CAMERWA est trs rentable en 2004
(8,3%) et en 2005 (5,6%) mais en 2006 il y a eu une chute de cette rentabilit (0,8%) suite
une augmentation spectaculaire des charges de personnel.
Mais il est mieux de calculer cette rentabilit commerciale partir du ratio qui exprime la
marge nette ou l'indice de profitabilit.
Le tableau ci-aprs nous permet de dterminer ce ratio :
Tableau 13: Ratio de la rentabilit commerciale en considrant le rsultat net
Dsignation

2004

Rsultat net (1)


Chiffres d'affaires (2)
Rentabilit commerciale

2005

2006

89.804.197

303.136.062

195.644.239

4.313.749.130

8.297.469.313

7.358.371.699

0,021

0,037

0,027

Source : Nous-mme partir des SIG


Les chiffres trouvs traduisent que dans chaque 100F du chiffre d'affaires, CAMERWA
gagnait 2,1F en 2004 ; 3,7F en 2005 et 2,7F en 2006. C'est des rsultats aussi encourageant
pour une entreprise sociale. Pour complter notre analyse, passons l'tude de la capacit
d'autofinancement.

III.3. Etude de la capacit d'autofinancement de la CAMERWA


Pour assurer son dveloppement et faire face ses dettes, l'entreprise a des besoins de
financements. Afin de financer ses besoins, l'entreprise dispose des ressources de diffrentes
origines :
- des ressources d'origine externe dont les augmentations par apport, les emprunts et les
subventions ;
- des ressources d'origine interne dans lesquelles se trouvent la capacit d'autofinancement
gnre par l'activit de l'entreprise
Dans le cadre de cette tude, nous allons nous borner ces ressources d'origine interne.
III.3.1. Calcul de la capacit d'autofinancement

La capacit d'autofinancement (CAF) reprsente, pour l'entreprise l'excdent de ressources


internes ou le surplus montaire potentiel dgag durant l'exercice par l'ensemble de son
activit et qu'elle peut destiner son autofinancement.

Pour notre cas de la CAMERWA, le tableau suivant nous permet de dterminer cette CAF
pour la priode de notre tude.
Tableau 14: Dtermination de la capacit d'autofinancement
Dsignation

2004

Rsultat net (1)

2005

2006

89.804.197

303.136.062

195.644.239

Dotation aux amort & prov (2)

114.655.384

112.272.332

131.561.849

CAF = (1) + (2)

204.459.581

415.408.394

327.206.088

Source : Nous-mme partir des SIG


Les rsultats trouvs dans ce tableau ci- haut montrent que la CAMERWA est largement
mesure de s'autofinancer :
2005 et

204.459.581Frw en 2004 ;

415.408.394Frw en

327.206.088Frw en 2006.

Comme moyens d'autofinancement, ces chiffres sont considrables. Tous ces chiffres sont
rests la disposition de la CAMERWA car il n'existe pas de dividendes dans cette entreprise.
Toutefois, nous allons concrtiser notre analyse en calculant certains ratios issus de cette
capacit d'auto- financement.
III.3.2. Ratios tirs de la capacit d'autofinancement

Dans cette tude, nous allons examiner trois ratios tirs de la capacit d'autofinancement.
Ce ratio indique le taux de la CAF en pourcentage de la production (chiffre d'affaires). Le
tableau suivant nous indique ce ratio.
Tableau 15: Ratios 1 : CAF/Chiffre d'affaires
Dsignation
CAF (1)
Chiffres d'affaires (2)

2004

2005

2006

204.459.581

415.408.394

327.206.088

4.313.749.130

8.297.469.313

7.358.371.699

Ratio 1 : x100

4,75%

5,01%

4,44%

Source : Nous-mme partir des SIG et du tableau de CAF


Pour 100F du chiffre d'affaires, le montant qui est destin assurer la fois le renouvellement
des immobilisations et la croissance de l'entreprise est de 4,75F en 2004 ; 5,01F en 2005 et
4,44F en 2006. Ce sont des chiffres considrables.
Ratio2= CAF x 100
Total bilan
Ce ratio permet de comparer ce que l'entreprise a secrt et ce qui lui est ncessaire pour
fonctionner. Le tableau suivant nous permet de calculer ce ratio.
Tableau 16: Ratio 2: CAF/Total bilan
Dsignation

2004

CAF (1)
Total bilan (2)
Ratio 2 :

2005

2006

204.459.581

415.408.394

327.206.088

3.949.314.103

6.625.008.645

5.418.687.465

5,19%

6,28%

6,03%

Source : Nous-mme partir des SIG et des bilans


Toutes les annes prsentent un bon signe de ce ratio ; c'est--dire dans100F de l'actif utilis
par la CAMERWA il y a 5,19F en 2004 ; 6,28F en 2005 et 6,03F en 2006 de la CAF.
Cette situation est aussi bonne pour une entreprise qui possde certaines possibilits de garder
un niveau d'autofinancement.
Ratio3 = Dettes long terme
CAF
Pour le cas de la CAMERWA ce ratio n'existe pas car les cette entreprise n'a pas des dettes. Ce
ratio permet souvent de juger de la capacit d'emprunt terme avec ce que secrte l'activit de
l'entreprise et qui peut tre utilis pour assurer leur remboursement. La norme veut que
l'endettement ne doit pas excder quatre fois la CAF.
Pour appuyer notre analyse, il est ncessaire de dterminer certains ratios de rotation des
capitaux et de les exprimer surtout en unit temps (la dure).

III.4. Les ratios de rotation des capitaux


Pour l'analyse des ratios des capitaux que nous allons maintenant entamer, il s'agit de mesurer
comment les capitaux s'coulent dans le cycle d'activit de la CAMERWA. Plus la rotation
des capitaux est rapide, plus il y a la possibilit d'obtenir une bonne rentabilit.
Ainsi, les capitaux retenus sont les capitaux propres, les stocks, les crances- clients et les
dettes- fournisseurs.
III.4.1. Rotation des capitaux propres

Ces ratios nous permettent de voir combien de fois les chiffres d'affaires ont atteint les
capitaux propres durant une anne et la dure de chaque rotation par an. Le tableau suivant
nous permet de calculer cette rotation.
Tableau 17: Rotation des capitaux propres
Dsignation

2004

2005

2006

Capitaux propres (1)

1.496.094.474

2.097.321.135

2.278.266.656

Chiffres d'affaires (2)

4.313.749.130

8.297.469.313

7.358.371.699

Rotation : (2) / (1)

2,88 fois

3,95 fois

3,23 fois

Dure de rotation (1) / (2) x 360jrs

124,8jrs

91,1jrs

111,4jrs

Source : SGI et bilans de la CAMERWA


La rotation des capitaux propres est bonne car la CAMERWA a pu atteindre les capitaux
propres avec ses chiffres d'affaires plus de deux fois l' an .
III.4.2. Rotation des stocks

Ce ratio indique le dlai d'coulement des stocks. Plus ce dlai est court, plus efficace est la
gestion des stocks de la firme. Notons cependant que des dlais d'coulement courts peuvent
tre la consquence du faible volume des stocks entranant des ruptures des stocks, des
approvisionnements intempestifs et une perte de vente (rduction des ventes) cela veut dire
qu'il faut une meilleure planification pour contrecarrer tous ces problmes. Le tableau suivant
nous permet de calculer ce ratio.
Tableau 18: Dlai de rotation des stocks
Dsignation
Stock au dbut (1)

2004
1.275.206.972

2005
2.346.923.232

2006
2.786.887.409

Stock la fin (2)

2.346.923.232

2.786.887.49

1.106.374.658

Approvisionnement (3)

3.642.071.135

7.420.605.562

6.564.762.540

Stock moyen (4) : (1) + (2)

1.811.065.102

2.566.905.321

1.946.631.034

179jrs

125jrs

107jrs

2
Rotation (5) = (4) x 360jrs
(3)
Source : Nous-mme partir des SIG et des bilans
En 2004, la CAMERWA a ralis son stock aprs 179jorus soit 2fois, en 2005 aprs 125jrs
soit 2,88fois et en 2006 aprs 107jrs soit 3,36fois par an. C'est une bonne rotation des stocks.
III.4.3. Rotation des crances clients

Ce ratio indique la dure des crdits accords par une entreprise. Pour notre cas, ce ratio se
prsente dans le tableau suivant :
Tableau 19: Dlai de rotation des crances - clients
Dsignation

2004

Crances sur clients (1)


Chiffres d'affaires (2)
Dlai de rotation : (1) / (2) x 360jrs

2005

2006

662.104.001

1.374.046.814

1.106.374.658

4.313.749.130

8.297.469.313

7.358.371.699

52,2jrs

59,6jrs

54,1jrs

Source : SIG et Bilans de la CAMERWA


En moyenne les clients de la CAMERWA rglent leurs crances aprs 56jrs soit au moins 6
fois par an ; c'est trs bon pour une entreprise. Mais le problme est qu'il n'y a des rgles la
CAMERWA qui rgissent l'octroi de ces crances ni de contrats entre la CAMERWA et ses
clients qui stipulent clairement les obligations de chaque partie surtout en matire de dlai de
rglement ; c'est le hasard qui s'applique et cette situation est dangereuse.

III.4.4. Rotation des dettes - fournisseurs

Ce ratio indique la dure des crdits accords par les fournisseurs (chances). Ce dlai serait
suffisant d'autant plus qu'il soit suprieur au dlai de recouvrement des crances- clients. Le
tableau suivant nous permet de calculer ce dlai.
Tableau 20: Dlai de rotation des dettes - fournisseur
Dsignation

2004

2005

2006

Fournisseur (1)

1.115.133.883

2.236.781.852

1.114.652.507

Achat de l'anne (2)

3.642.071.135

7.420.605.562

6.564.762.540

110jrs

108jrs

61jrs

Dlai de rotation = (1) / (2) x 360


Source : SGI et bilans de la CAMERWA

Vu que les dlais de rglement des dettes envers les fournisseurs sont plus longs que les dlais
de recouvrement des crances sur les clients, la situation est trs bonne pour ces trois ans de
notre tude.
CONCLUSION PARTIELLE

Au terme de ce chapitre qui traite sur l'analyse des comptes d'exploitation de la CAMERWA,
nous avons constat que cette entreprise prsente de bonnes rentabilits conomique,
financire et commerciale. A avec ces rentabilits et le calcul de la CAF, l'analyse nous a
montr que la CAMERWA, durant toute la priode, a t mesure de s'autofinancer chaque
anne ; la CAF a t trs largement suffisante, comme les ratios calculs ce sujet les
prouvent.
Les ratios de rotation de capitaux ont tmoign que les activits de la CAMERWA vont bon
train. Les chiffres d'affaires ont t mesure de couvrir les capitaux propres plus de deux fois
par an, la vitesse de rotation des stocks est rapide, le dlai de rotation des crances - clients est
trs court par rapport au dlai de rotation des dettes - fournisseurs .
En considrant tous ces lments ci- hauts, nous confirmons notre deuxime hypothse selon
laquelle la rentabilit de la CAMERWA est suffisante et permet celle-ci d'atteindre son
autofinancement.
CONCLUSION GENERALE

Au bout de notre travail de recherche, il importe de faire la revue des grandes lignes qui le
composent et de prsenter brivement les rsultats, auquel il a abouti.

Le choix de ce sujet a t motiv par le fait que la CAMERWA contribue beaucoup dans
l'approvisionnement, le stockage et la distribution des mdicaments, des consommables et
quipements mdicaux au sein de notre pays. En outre, la seconde motivation a t celle de
confronter la thorie relative la gestion financire, apprise tout au long de notre formation
acadmique, la pratique sur terrain. Il a t galement pour nous une occasion de rechercher
les conditions de l'quilibre financier de la CAMERWA et de mesurer le niveau de la
rentabilit des capitaux investis afin d'tablir un diagnostic sur sa situation actuelle pour servir
de support un pronostic.
Pour arriver cette fin deux questions ont t poses dans notre problmatique :
- La structure financire de la CAMERWA est-elle saine pour atteindre son quilibre
financier ?
- La rentabilit de la CAMERWA est suffisante pour son autofinancement ?
Pour apprhender notre tude et rpondre effectivement nos questions de recherche, nous
avons formul une hypothse gnrale ayant deux volets. L'hypothse gnrale de notre
recherche est que la CAMERWA prsente une structure financire qui lui permet d'atteindre
sa rentabilit et son autofinancement. Cette hypothse est subdivise en deux :
Hypothse 1 : La structure financire de la CAMERWA est saine et permet celle-ci d'tre
financirement quilibre .
Hypothse 2 : La rentabilit de la CAMERWA est suffisante pour son autofinancement.
La vrification de ces hypothses a ncessit l'utilisation des techniques et des mthodes.
Ainsi, nous avons utilis la technique documentaire et la technique d'interview.
Quant aux mthodes, il a t employ la mthode historique, la mthode analytique, la
mthode comparative, la mthode synthtique et la mthode statistique.
Nous avons dlimit notre sujet dans le domaine, dans le temps et dans l'espace. Dans le
domaine, le sujet se limite l'analyse financire, plus spcifiquement l'analyse de la structure
financire, l'tude de la rentabilit et de l'autofinancement. Dans le temps, notre recherche
s'tale sur une priode de trois ans allant de 2004 2006. Dans l'espace, notre tude s'est
focalise sur la CAMERWA et toutes ses branches d'activit.
En vue d'arriver vrifier nos hypothses, nous avons subdivis notre travail en trois
chapitres outre l'introduction gnrale et la conclusion gnrale.
- Le premier chapitre porte sur le cadre thorique qui comprend les gnralits sur les
entreprises, la gestion et le cadre de l'analyse financire ;

- Le deuxime chapitre concerne l'analyse de la structure financire de la CAMERWA. Il


dbute par la prsentation de la CAMERWA et ses bilans financiers et se termine par l'analyse
de son quilibre financier, la dtermination de sa trsorerie ainsi que de son degr de
solvabilit ; et nous a aid vrifier notre premire hypothse ;
- Le troisime chapitre traite de l'analyse des comptes d'exploitation de la CAMERWA. Il
dbute par la prsentation des soldes intermdiaires de gestion, de l'tude des ratios de
rentabilit et se termine par l'analyse de sa capacit d'autofinancement ainsi que certains ratios
de rotation des capitaux ; et nous ont aid vrifier notre deuxime hypothse.
L'analyse de la premire hypothse a abouti au rsultat selon lequel la structure financire de
cette entreprise est bonne et lui permet de garder un quilibre financier malgr qu'il existe
encore certains points qui ncessitent d'tre modifis tels que le taux de marge nette sur
chiffre d'affaires, l'autonomie financire et la liquidit immdiate. A part cela, la CAMERWA
prsente des bilans bien structurs l'actif et au passif avec des rsultats positifs chaque
anne ; des fonds de roulement net largement positifs chaque anne, avec le BFR positif en
2004 et en 2006, une bonne capacit d'emprunt (100%) ; une trsorerie positive chaque
anne ; une bonne liquidit gnrale et un degr lev de solvabilit.
Tous ces lments nous ont permis de confirmer notre premire hypothse selon laquelle la
structure financire de la CAMERWA est saine et lui permet d'atteindre son quilibre
financier.
Nous avons constat que cette entreprise prsente des bonnes rentabilits conomiques
financires et commerciales. Nanmoins, avec ces rentabilits et quand nous avons calcul la
CAF, l'analyse nous a montr que la CAMERWA, durant toute la priode, a t mesure de
s'autofinancer chaque anne ; la CAF a t trs large et mme les ratios calculs ce sujet
nous l'indiquent. Les ratios de rotation de capitaux ont tmoign que les activits de la
CAMERWA sont en pleine croissance. Les chiffres d'affaires ont t mesure de couvrir les
capitaux propres plus de deux fois par an, la vitesse de rotation des stocks est rapide, le dlai
de rotation des crances- clients est trs court tandis que le dlai de rotation des dettesfournisseurs est suprieur au dlai de rotation des crances- clients.
Ces rsultats nous ont permis de confirmer notre deuxime hypothse selon laquelle la
rentabilit de la CAMERWA est suffisante et permet celle-ci d'atteindre son
autofinancement.
Nous ne saurions terminer ce travail sans mettre quelques suggestions et recommandations
l`endroit des autorits de la CAMERWA. Au vu des donnes chiffres de notre tude,
l`entreprise est en pleine croissance depuis 2004 avec l`implication des programmes
VIH/SIDA dans cette institution. Vu certaines faiblesses rencontres au cours de notre
analyse, nous suggrons ce qui suit la CAMERWA, si elle veut prenniser ses activits :
- Lutter pour son autonomie financire car les dettes court terme sont plus leves que les
capitaux permanents ;

- Demander au gouvernement ou aux partenaires une subvention pour renforcer les capitaux
propres car ils sont infrieurs aux dettes court terme ;
- Augmenter sa liquidit gnrale et immdiate afin de faire face au payement des
fournisseurs dans l'immdiat ;
- Dfinir clairement une politique de remboursement des crances - clients ;
- Augmenter le taux de la marge bnficiaire dans le chiffre d'affaires afin de relever le taux
de rentabilit ;
Nous estimons ne pas avoir fait un travail exhaustif. Bien de choses restent analyser tels que
la gestion de stock, l'tude du marketing , la Gestion des ressources humaines de la
CAMERWA.
BIBLIOGRAPHIE

I. OUVRAGES
1. BERZILE, R., Analyse financire, dition HRW, Montral, 1989
2. BRUNO S., Nouvelle stratgies d'entreprises, 5me d, Dunod, Paris 1977
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II. NOTES DES COURS
1. OKOKO OSAMBO, Gestion stratgique, ULK, indit, 2007
2. RUKUNDO Innocent, Comptabilit financire, ULK, indit, 2004
3. RUYUMBU Peter, Gestion financire, ULK, indit, 2004
4. TWIZEYIMANA Emmanuel, contrle de gestion, ULK, indit, 2007
III. MEMOIRES
1. SINDAMBIWE Amos, L'analyse de la situation financire d'une entreprise cas de
BUFMAR, ULK, 2003 indit
2. KAYUMBO Edith, La pratique de la comptabilit gnrale dans une entreprise, cas de la
CAMERWA, ULK, 2004 indit
IV. SITES INTERNET
1.http://fr,wekipedia.org./wintil/entreprise, consult le 19/10/2007
2. http://fr,wikipedia.or/capcite d'autofinancement, consult le 15/01/2008
V. AUTRES DOCUMENTS
1. Rapport des auditeurs indpendants de la CAMERWA

2. Statuts de la CAMERWA
ANNEXES

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