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3 41 .

0
association franaise pour l'tude des eaux
reconnue d'utilit publique par dcret du 4 juillet 1974
8 4 AS
centre national de documentation et d'information sur i'eau

L'ASSAINISSEMENT
AUTONOME

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ETUDE TECHNIQUE DE SYNTHESE

01 .,* J. li.J'J 1MAA R > Vu m u t .


191 - sMed 800S - IWW P 8nj 12

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I
L'ASSAINISSEMENT
AUTONOME

ETUDE TECHNIQUE DE SYNTHESE

par A. CHEVAL

LIBRARY
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11

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c. 1 4 1 / 1 4 2
- 3 -

S O M M A I R E

INTRODUCTION s

CHAPITRE I : NOUVELLE LGISLATION n

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 19

CHAPITRE II : TYPOLOGIE DES EAUX USES DOMESTIQUES 21

A - ESTIMATION DES VOLUMES REJETES , 23


7} Eaux vanner .... 24
2) Eaux. mina.ge.fitA 24
B - COMPOSITION DES REJETS .. 26
/) Eaux vann& 29
2) Eaux mw.ge.tzA 29
C - REGIME HYDRAULIQUE 31
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE .. 33
CHAPITRE III : MILIEUX RCEPTEURS 35

A - FONCTIONS D'EPURATION ET D'INFILTRATION DU SOL 37


1) foncton ipun.atAlc.ej> du 4ot 38
2) fac.txtt.A d'iniituiation de Vem 46
B - CRITERES D'APTITUDE D'UN SITE A L'ASSAINISSEMENT AUTONOME 51
f) Aptitude, V iniittAotion d<u e^&ient 51
2) HydKomoKphlz 55
3) ?fiohond<LuA du ubtA.atum 55
*) Vznta 57

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 63

CHAPITRE IV : PRTRAITEMENT DES EAUX USES DOMESTIQUES ; LA FOSSE

SEPTIQUE 67

A - PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT 69
1) Vicantation 69
2) Vt>im.YLtatloYi 71
1
A'
r\ ,
B - CARACTERISTIQUES DE LA FOSSE SEPTIQUE 73

C - CAUGLS DE MAUVAIS FONCTIONNEMENT 77

D - DISPOSITIFS ANNEXES 78
1) Sac Aipcuicuteusi 78
2) Pii^iltAt 81
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE . 83

CHAPITRE V : TRAITEMENT ET DISPERSION DES EFFLUENTS DE FOSSE

SEPTIQUE 87

A - EPANDAGE SOUTERRAIN A FAIBLE PROFONDEUR 89


I) Me en oeuv-te 90
2) Vime.n&ionnem&nt 96
3) Ptcautioru pKzndKt au COUA de 1'e.xlcution dz iavaux. 97
B. - PROCEDES DE SUBSTITUTION A L'EPANDAGE SOUTERRAIN 100
7) fitoie. Mhlt 100
2) Puit d'inbiUxation 105
3) m t t e iiVUant 106
4) TittAt bact-Utn peAcolat&uA. 109
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 111

CHAPITRE VI : AUTRES PROCDS DE TRAITEMENT ET D'INFILTRATION DES

EAUX USES DOMESTIQUES 115

A - RAPPEL DES PROCEDES APPLICABLES AUX PETITES COLLECTIVITES 117


1) MiniAtatLoite zt micio&tatioiu, 118
Z) PocidU d'tpux.aton txte.nA 126
B - DISPOSITIFS A VIDANGE... 129
J) WC ChUquu, 130
2) WC biologique* 131
3) WC an* tau,. 131
4) Fo44e chimique. 131
5) foMe. d'accumulation 132
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 133

**/ *
- 5 -

CHAPITRE VII : ELIMINATION D E S MATIRES D E VIDANGE 135


A - DIFFERENTES SOLUTIONS DE TRAITEMENT OU D'ELIMINATION DES
MAI 1ERES DE VIDANGE 138
7) Epandage. agricole. 138
2) V.poM,ntt 138
3) V&potagz zn dchcvigz dt pioduitA bKoy 142
4) Compotage. de.6 ma-tc^e- dz vidange avec l&> ofiduJiQ- mnagiit 143
5) Vpotagz en station d ' putation 143
B - SCHEMAS DEPARTEMENTAUX D'ELIMINATION DES MATIERES DE VIDANGE 147
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE ...: 149

CHAPITRE VIII : ASPECTS FINANCIERS ET A D M I N I S T R A T I F S 151

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 157

CONCLUS I ON 161

- O -
I N T R O D U C T I O N
- 9 -

Le traitzmznt zt 'evacuation de* eaux use* domz*tique*, a**ur* par Iz* sys-
tme* d' a*saini**ement, tant cotize tifa qu' individu, is, ont pour objectif, es-
sentiel 'elimination de tout risque *anitaire d. a dissmination des germes
pathognes au voisinage des habitations, tout en protgeant la qualit des mi-
izux rcepteurs. Les grande* pidmie* d'originz hydriquz ont maintznant
cartez* dan* nos rgions, mai* l'absence d'assainisszmznt zt d'alimentation en
zoa potabz est encore une dz* principales cause* dz moita.itz zt dt morbidit.
dan> Z pay Zn voit dz dzvzloppzmznt.
HiAtoiiquzmznt, 'a6ainizm<Lnt *'zt d'abord dzvzoppz en miizu urbain o un
y-itzmz collzcti >'zt impos, d'zvidzncz. Cz dZfinizKZ^ dzcznniZA, 'OO-
nioAZmcnt coltzctii ztoJJt con&idziz cormz un zKvict public dont touA, citadine
zt tuiaux, devaiznt bnz^icizi, pltu ou moin* onguz chanez, e.t 'on a eu
tzndancz pKivilzgizK *y*tzmatiquzmznt cette option, la ooution individuzllz
n'ztait adoptzz quz dan* z but d'attzndAZ la de4*e tollzctivt.
, o'il zt viai quz Vaoainioozmznt cozcti{> dzchoKgt z paAticuliZK de.
tout ouci d'zntAZtitn zt d'exploitation, cztte solution zt loin d'ztAZ la
pu ouhaitable tant d'un point dz vuz technique qu'zconomiquz, en zone luale.
V aainiAAement collzctii a pou*, eet dz concznViei en un >eu point toute*
z* eaux AUZ* d'une aggom.iation, ce qui induit un n.ii,qu.e de pollution du
milieu natuKZl KzezpteuA. La station d'zpuAation peut zntxaZne\ dz* de00n.dn.zi>
'cologiques dan* un petit cou** d'eau, tel* que la situation e*t plu* dfavo-
rable en aval dz a *tation qu'zn amont.
P'un point dz vue zconomiquz, le IZCOUK* 'a**aini**zment collectif implique
un inve*ti**emtnt d'autant pu* lev, zn canali*ation* que l'habitat z*t dis-
pei*, ce qui explique ta, Imitz conomique dz V extension de* tiiaai
d'goti. VouK nzui milions dz tutaux, l'assainissement autonome doit txe z
moyen d^initi^ poui tKatzn. et evacuei ZUKS eaux uses domestiques. Mai* les
systme* d'puration individuel* *ont entirement a charge dz* paAticulier*
et la promotion dz ce type d'assainissement pose la question des aides de
l'Etat.
En^in, le problme du traitement des eaux uses zn mitizu rural se pose avec.
beaucoup plu* d'acuit qu'autAZ^oi*. La consommation d'zau des foyers a consi-
drablement augmznt avzc l'amlioration du nivzau de vie et a gnrai*at.on
de a desserts, en eau. Czt accroi**zment zntratnz de* rzjzU, d'eaux uses plus
importants qu'il n'est plu* possible d'vacuzr sans traitemznt, dan* te milieu
naturel.
La lgi*ation a t competzmznt rzmanie, de manire que le* u*ager* de
l'assainissement autonome disposent d'installation* simples, d'un fonctionne-
ment sr, qui leur re.ndent un serviez comparablz ceui que eur procurerait
un assainissement collzctii. La nouvzlle rglementation prconise ta filire
suivante : aprs un prtraitement dans unz &ossz stptique toutzs zaux, de l'en-
semble dz* eaux uses domestiques, le* eftuent* *ont di*per*s dan* te *ol par
un pandagz soutzrrain fiaiblz pro^ondzur condition que Izs coAactristiquz*
du *ite *oiznt {)avorabz*.
Van* cette tude de *ynth*e nou* traiter on* les sujet* suivants .

#/ *
- 10 -

La nouvelle, lgitation
La typologie dv- e.aux tutes domestiques
Les milieux. KCtpttUAA
La OAe e.ptique.
Le. tA.ait&mnt tt la. dipeAAion d<u
.e aatAt pKocdA dt uiaAZuMtnt <Lt d'tmnation de- zxwx tuej>
L'lninaton de4 mailn.t de. vidange.
Les aspecto hinancie.>u,.

- 0 -

Le texte est illustr de tableaux et de schmas extraits des documents tudis qui
sont signals par un numro. A la fin de chaque chapitre on indique les rfrences
bibliographiques des articles ou ouvrages cits. Tous les signalements correspondent
des documents disponibles auprs de l'Association Franaise pour l'Etude des Eaux.

***/***
- CHAPITRE I -

NOUVELLE LEGISLATION
- 13 -

Les textes fondamentaux en matire d'assainissement autonome sont l'arrt intermi-


nistriel du 3 Mars 1982, publi au Journal Officiel du 9 Avril 1982 que nous repro-
duisons ici intgralement et les dispositions du rglement sanitaire dpartemental-
type (en cours de m o d i f i c a t i o n ) . (Document 66/32311).

L'arrt du 14 Juin relatif aux fosses septiques et appareils ou dispositifs purateurs


de leurs effluents des btiments d'habitation est abrog.

Les nouveaux textes en vigueur fixent les dispositions concernant l'puration et l'va-
cuation des eaux uses domestiques, et codifient les instructions parses que l'on
trouvait dans les textes suivants :

Circulaire du CG 50-175 du 24 Juillet 1950 relative l'assainissement des immeubles


isols ou disperss et des agglomrations extensives, fermes et communes rurales.

Circulaire 50-204 du 18 Octobre 1950 relative aux domaines d'application respectifs


des divers systmes d'assainissement.

Rglement sanitaire dpartemental type (circulaire du 24 Mai 963) - brochure


n 63-157 dite par les journaux officiels.

Assainissement des agglomrations et protection sanitaire des milieux rcepteurs -


(circulaire du 7 Juillet 1970) - brochure n 70-135 dite par les journaux officiels
(en cours de rvision).

Fosses septiques et appareils quivalents - (recueil de textes rglementaires) - bro-


chure n 1.086 dite par les journaux officiels.

Assainissement des communes rurales - stations d'puration - circulaire (DARSSEC


74-5065) du 18 Septembre 1974 de Monsieur le Ministre de l'Agriculture.

Arrt interministriel du 13 Mai 1975 fixant les conditions techniques auxquelles


sont subordonnes les autorisations de dversement, coulement, jets et dpts accor-
des en application du dcret n 73-218 du 23 Fvrier 1973 portant application des
articles 2 et 6 (I o ) de la loi n 64-1245 du 16 Dcembre 1964 relative au rgime et
la rpartition des eaux et la lutte contre leur pollution (J.O. du 18 Mai 1975
page 5087). (Brochures : 75-105 rgime et rpartition des eaux et lutte contre la
pollution ' - 75-249 Eaux-Pollutions - Dcrets et arrts du 28 Octobre 1975).

Arrt interministriel du 13 Mai 1975 fixant les conditions dans lesquelles certains
dversements, coulements, jets et dpts de nocivit ngligeable sont exempts de
l'autorisation prvue par le dcret n 73-218 du 23 Fvrier 1973 portant application
des articles 2 et 6 (I o ) de la loi 64-1245 du 16 Dcembre 1964. (J.O. du 18 Mai
1975 page 5.069) (voir brochures ci-dessus).

Norme NFU 44-041 - Boues des ouvrages de traitement des eaux : dnominations et
spcifications (aot 1975).

(Documents 66/10359, 66/22598, 66/28570 et 66/32098).


/ #
ARRETE DU 3 MARS 1982
fixant las regles da construction at d'Installation
dea fosses aeptiquaa t appareils utilis* en matire
d'assainissement autonome des btiments d'habitation
(J.O.N.C. du 9 avril 1982)

Vu le code de 1A construction et de l'habitation, t no- Soit une installation d'puration biologique boues acti-
tamment ses articles L, 111-4 et R. 111-3 ; ves.
Vu les articles L. 1, L. 2 et L. 3 du code de la sant pu- b) (Arr. du 14 sept. 1983. art. 1") Avant rejet dans un
blique ; milieu hydraulique superficiel
Vu le dcret n' 73-218 du 23 fvrier 1973 portant appli- Soit une fosse septique toutes eaux suivie d'un lit fil-
cation des articles 2 et 6-1 de la loi n 64-1245 du 16 d- trant 'drain flux vertical ou flux horizontal ou d'un
cembre 1964 relative au rgime et la rpartition des filtre bactrien percolateur ;
aux et a la lutte contre leur pollution ;
Soit une installation d'puration biologique boues acti-
Vu l'avis du conseil suprieur d'hygine publique de ves suivie d'un lit filtrant drain flux vertical ou flux '
France en date du 26 octobre 1981 ; horizontal ; si le seuil de rejet a t rendu moins svre
Vu l'avis de la mission interministrielle dlgue de en application de l'article i (2), le lit filtrant drain n'est
l'eau en date du 25 novembre 19S1, pas obligatoire.
La lise en place d'un Oit filtrant drain flux horizontal
Arrtent : ne peut tre ralise qu'aprs avis de la direction dpar-
tementale des affaires sanitaires et sociales.
Lorsque le milieu rcepteur est tel que l'autorit sanitaire
Article premier. L'assainissement autonome des bitl- dpartementale exige un abattement de la poUution mi-
ments d'habitation concerne les dispositifs mettre en crobienne, U doit tre recouru aux filires comportant
uvre pour le traitement et l'limination des eaux uses un lit filtrant drain flux vertical.
domestiques qui ne peuvent tre vacues par un systme
d'assainissement public destin les recevoir. c) Avant rejet dans un puits d'infiltration.
Soit une fosse septique toutes eaux suivie d'un lit filtrant
II a pour objet d'assurer l'puration des eaux uses ainsi drain ;
que leur vacuation sous des modes compatible! avec les Soit una installation d'puration biologique . boues acti-
exigences de la sant publique et d l'environnement. ves suivi d'un lit filtrant drain.
Art. S. Dans le cas ou les condition* d'exploitation sont
telles que les huiles et les graisses iisues des cuisines
TITRE PREMIER sont susceptibles de provoquer des dpts prjudiciables
A l'acheminement des effluents ou au fonctionnement des
appareils de traitement, un bac sparateur destin la
MAISONS D'HABITATION INDIVIDUELLES rtention de ces matires doit tre interpos sur le circuit
des eaux en provenance des cuisines et le plus prs pos-
Art. 2. Le prsent titre concerne les dispositifs d'assai- sible de cellea-ci.
nissement autonome des maisons d'habitation individuel-
les. Art. S. Le traitement spar des eaux vannes et eaux
mnagres peut tre mis en uvre aprs avis du direc-
Art. 3. Les aux uses domestiques, eaux mnagres et teur dpartemental des affaires sanitaires et sociales. Il
eaux vannes ne peuvent rejoindre le milieu naturel doit faire appel l'une des filires suivantes :
qu'aprs avoir subi un traitement permettant de satis- a) Avant rejet dans un dispositif assurant la fois l'pu-
faire les objectifs suivants :
ration et l'vacuation par le sol.
1* Dans le cas d'un rejet dans le sol, assurer la perma- Une fosse septique rserve aux eaux vannes et un bac
nence de l'infiltration et la protection des nappes d'eaux sparateur reserv aux eaux mnagres.
souterraines ;
L'ensemble des eaux mnagres transite ensuite par un
T Dans le cas exceptionnel d'un rejet dans un milieu prflltre destin retenir les matires en suspension. Ce
hydraulique superficiel, respecter les conditions imposes preftltre peut galement recevoir les eaux vannes issues
par le service gestionnaire on le service charg de la de la fosse septique.
police des eaux, aprs avis de l'autorit sanitaire. La
qualit minimale requise pour le rejet, constate la b) Avant rejet dans un milieu hydraulique superficiel
sortie du dispositif de traitement autonome sur un chan- et lorsque le seuil de rejet Impos le permet.
tillon reprsentatif de deux heures, est de 30 mg par Une fosse septique rserve aux eaux vannes suivie d'un
litre pour les M.E.S. et de 40 mg par litre pour la D J.O.5. lit filtrant drain ou d'un filtre bactrien percolateur,
Les autorits responsables peuvent rendre ces seuils plus et un bac sparateur rserv aux eaux mnagres.
ou moins svres en fonction des exigences du milieu
rcepteur et, le cas chant, imposer la mise en place Art. 7. Le* dispositifs suivants peuvent tre installs
d'un traitement complmentaire. aprs avis du directeur dpartemental des affaires sani-
taires et sociales :
A. CONSTITUTION DES FILIRES D'ASSAINISMMENT a) Une fosse chimique rserve aux eaux vannes ;
b) Une fosse d'accumulation destine assurer la rten-
Art. 4. Le traitement commun des eaux vannes et des tion des eaux vannes et, exceptionnellement, de tout ou
eaux mnagres doit faire appel l'une des filires sui- partie des eaux mnagres.
vantes :
Dans le cas o les eaux vannes sont diriges vers une
a) Avant rejet dans un dispositif assurant la fois fosse chimique ou une fosse d'accumulation, il doit tre
l'puration et l'vacuation par le sol. procd au traitement et l'limination des eaux mna-
Soit une fosse septique toutes eaux ; gres suivant les modalits prvues a l'article 6.

##/

[Extfiait du docu.me.nt 66/32311)


15 -

B. CARACTRISTIQUES DES DISPOSITIFS MIS EN UVRE II. DISPOSITIFS ASSURANT A LA FOIS L'PURATION
DANS LES FILIRES D'ASSAINISSEMENT ET L'VACUATION DES EFFLUENTS- PAR L'UTILISATION DU SOI,

I. DISPOSITIFS ASSURANT UN TRAITEMENT PRALABLE 1 Epandage souterrain dans le sol naturel :


1 Fosse optique ; Art. 13. L'pandage souterrain doit tre ralis par
l'intermdiaire de tuyaux distributeurs, placs horizon-
Art, 8. Une fosse jeptique est un appareil destin la talement dans un ensemble de tranches.
collecte, la liqufaction partielle des matires polluan-
tes contenues dans les eaux uses et la rtention des Ceux-ci doivent tre placs aussi prs de la surface
matires solides et des dchets flottants. du sol que le permet leur protection.
Elle doit tre agence de manire viter les chemine- Art. 14. La longueur totale des tuyaux distributeurs
ments directs entre les dispositifs d'entre et de sortie mis en uvre doit tre fonction des possibilits d'infil-
ainsi que la remise en suspension et l'entranement des tration du terrain et ds quantits d'eau infiltrer.
matires sdimentes et des matires flottantes pour
lesquelles un volume suffisant est rserv. Les tuyaux doivent avoir un diamtre au moins gal
0,10 mtre ou une section quivalente.
La hauteur utile d'eau ne doit pas tre infrieure
1 mtre. Elle doit tre suffisante pour permettre la pre- Ils doivent tre constitus d'lments rigides en mat-
sence d'une zone de liquide au sein auquel se trouve riaux rsistants munis d'orifices dont la plus petite
le dispositif d sortie des effluents. dimension doit tre au moins gale 5 mm.
La longueur d'une ligne de tuyaux ne doit pas excder
Art. 9. La fosse septique toutes eaux reoit l'ensemble 30 mtres.
des eaux uses domestiques.
Le volume utile des fosses septiques toutes eaux, vo- Art. 15. Les tranches au sein desquelles sont ta-
lume offert au liquide et a l'accumulation des boues, blis les tuyaux distributeurs larges de 0,40 mtre
mesur entre le fond de l'appareil et le niveau infrieur 1,5 mtre doivent tre garnies de graviers sans ' fines,
de l'orifice de sortie du liquide doit tre au moins d'une granulomtrie 10/40 ou approchant.
gal 2 m3 pour des logements comprenant jusqu' La distance d'axe en axe des tranches doit tre au
quatre pices principales. Pour des logements plus im- moins gale 1,50 mtre.
portants, il doit tre augment d'au moins 0,5 m par
pice supplmentaire. Le remblai de la tranche doit tre ralis aprs inter-
position, au-dessus de la couche de graviers, d'un feutre
Art. 10. Le volume utile des fosses septiques rser- ou d'une protection quivalente permable l'air et
ves aux seules eaux vannes doit tre au moins gal l'eau.
la moiti des volumes minimaux retenus pour les fosses
septiques toutes eaux. Art. 16. L'pandage souterrain doit tre maill chaque
fois que la topographie le permet.
Il doit tre aliment par un dispositif assurant une
2 Bac sparateur : gale rpartition des effluents dans le rseau de distri-
bution.
Art. 11. Le bac sparateur est destin la rtention
des matires solides, graisses et huiles contenues dans 2 Epandage dans un sol reconstitu :
les eaux mnagres.
Le hac sparateur et les dispositifs d'arrive et de Art. 17. Dans le cas o le sol prsente une perma-
sortie des eaux doivent tre conus de manire vi- bilit insuffisante, un matriau plus permable doit tre
ter la remise en suspension et l'entranement des ma- substitu au sol en place sur une paisseur minimale
tires grasses et des solides dont l'appareil a ralis la de 0,70 mtre sous la couche de graviers qui assure la
sparation. rpartition de l'effluent distribu par les tuyaux tablis
en tranches.
Le volume utile des bacs, volume offert au liquide et
aux matires retenues en dessous de l'orifice de sortie, Dans le cas o la nappe phratique est trop proche pour
doit tre au moins gal 200 litres pour la desserte permettre une puration suffisante, l'pandage doit tre
d'une cuisine ; dans l'hypothse o toutes les eaux tabli la partie suprieure d'un tertre ralis au-dessus
mnagres transitent par le bac sparateur, celui-ci du sol en place.
doit avoir un volume au moins gal 500 litres.
Art. 18. Dans le cas o l'infiltration est ralise dans
un terrain trop permable pour assurer une protection
3 Installation d'puration biologique boues actives : des nappes souterraines sous-jacentes, il doit tre ra-
lis, sous la nappe des tuyaux distributeurs, un lit
Art. 12. ~ Le volume total des installations d'puration d'epandage filtrant d'une paisseur minimale de 0,70
biologiques boues actives doit tre au moins gal mtre en utilisant un matriau de granulomtrie ad-
a 2,5 m pour des logements comprenant jusqu' -six quate.
pices principales. L'installation doit se composer :
Soit d'une station d'puration biologique boucs acti- III. DISPOSITIFS N'ASSURANT QUE L'PURATION
ves d'un volume total utile au moins gal 1,5 m3 DES EFFLUENTS
pour l'ensemble du compartiment d'aration et du cla-
rifica tcur, suivie obligatoirement, en aval du clarifica-
teur ut distinct de celui-ci, d'un dispositif de rtention Art. 19 (Art, du 14 sept. 1983, art. 2).
et d'accumulation des boues entranes par l'cfflucnt 1* Lit filtrant drain flux vertical.
pur, d'un volume au moins gal 1 m:' ou un dispo-
sitif prsentant une efficacit semblable ; Il comporte un pandage dans un massif de sable rap-
porte formant un soi reconstitu tel que dcrit l'arti-
Soit d'une station d'un volume total utile au moins cle 17.
gal 2,5 m pour l'ensemble du compartiment d'ara-
tion et du clarificateur, ce dernier devant prsenter une A la base du lit filtrant, un drainage doit permettre
efficacit semblable au pige boues mentionn l'ali- d'effectuer la reprise des effluents filtrs pour les diriger
na prcdent. vers le milieu hydraulique superficiel ou vers un puits
d'infiltration ; 'les drains doivent tre, en plan, placs de
Pour des logements comprenant plus de six pices prin- manire alterne avec les tuyaux distributeurs et dispo-
cipales, ces volumes font l'objet d'une tude particu- ss en lvation 1 mtre au moins en dessous du sys-
lire. tme rpartiteur.

****/***
[ExtKait du document 66/32311]
- 16 -

La surface des lits filtrants drains flux vertical doit Le puits d'Infiltration doit tre grni, jusqu'au niveau
tre au moins gaie 5 mtres carrs par pice principale. du tuyau d'amene des eaux, de matriaux calibrs
d'une granulomtri 40/80 ou approchant.
2 Lit filtrant drain flux horizontal. Les effluents purs doivent tre dverss dans le puits
Dans le cas o le terrain en place ne peut assurer l'infil- d'infiltration au moyen d'nn dispositif loign de la
tration des effluents et si les caractristiques du site ne paroi tanche et assurant une rpartition sur l'ensem-
permettent pas l'implantation du lit filtrant drain flux ble de la surface, de telle faon qu'ils s'coulent par
vertical, un lit filtrant drain flux horizontal peut tre surverse et ne ruissellent pas le long des parois,
ralis.
Ce dispositif est tabli dans une fouille fond horizontal, V. AUTRES DISPOSITIFS
creuse d'au moins 0,35 metre sous le niveau d'arrive
des effluents. 1* Fosses chimiques :
La repartition des effluents Sur toute la largeur de la
fouille est assure, en tte, par une canalisation enrobe Art. 22. La fosse chimique est destine la collecte,
de graviers 20/40 ou approchant dont le fil d'eau est situ la liqufaction et l'aseptisation des eaux Vannes,
au moins 0,35 mtre du fond de la fouille. l'exclusion des eaux mnagres.
Le dispositif comporte successivement dans le sens d'cou- Elle doit tre tablie au rez-de-chausse des habitations.
lement des effluents des bandes de matriaux disposs Le volume de la chasse d'eau automatique ventuelle-
perpendiculairement ce sens, sur une hauteur de 0,35 m- ment tablie sur une fosse chimique ne doit pas dpas-
tre au moins : , ser deux litre.
Une bande de 2 mtres de graviers fins, 6/10 ou appn> Le volume utile des fosses chimiques est au moins
chant ; gal 100 litres pour un logement comprenant jusqu'
Une bande de 3 mtres de sable propre ; trois pices principales. Pour des logements plus impor-
Une bande de 0,50 mtre de graviers fins la base des- tants, il doit tre augment d'au moins 100 litres par
pice supplmentaire.
quels est noye une canalisation de reprise des effluents. La fosse chimique doit tre agence intrieurement de
L'ensemble est recouvert d'un feutre imputrescible et de telle manire qu'aucune projection d'agents utiliss pour
terre arable. la liqufaction ne puisse atteindre les usagers.
La dargeur du front de rpartition est de 6 mtres pour Les Instructions du constructeur concernant l'introduc-
4 pices principales et de 8 mtres pour 5 pices princi- tion des produits stabilisants doivent tre mentionnes
pales ; il est ajout 1 mtre supplmentaire par pice sur une plaque appose sur l'appareil.
principale pour les habitations plus importantes.
2 Fosse d'accumulation :
3 Filtre bactrien percolateur.
Art. 23. La fosse d'accumulation est une capacit des-
Art. 20. Le filtre bactrien doit comporter une accu- tine assurer la rtention des eaux vannes et, excep-
mulation de matriaux remplissant les conditions nces- tionnellement, tout ou partie des eaux mnagres.
saires pour servir de support une flore arobie et Elle doit tre construite de faon permettre leur vi-
raliser l'oxydation des matires organiques vhicules dange totale.
par l'effluent. La hauteur sous plafond doit tre au moins gale 2
Il doit tre muni sa partie basse d'une amene d'air mtres.
permettant l'aration efficace de l'ensemble de la masse L'ouverture d'extraction place dans la dalle de cou-
de ces matriaux et assurant un courant d'air tra- verture doit avoir un minimum de 0,70 X 1 mtre do
vers toute la hauteur du filtre et dans toute sa section section.
horizontale. Elle doit tre ferme par un tampon hermtique, en
Le volume des matriaux doit tre au moins gal matriaux prsentant toute garantie au point de vue de
1,6 m* pour des logements comprenant jusqu' six pi- la rsistance et de l'tanchit.
ces principales. Pour des logements plus importants,
il doit tre augment d'au moins 0,4 m par pice sup- C. DISPOSITIONS COMMUNES
plmentaire.
L'paisseur des matriaux ne doit pas tre infrieure Art. 24. Dans la suite du prsent arrt, le terme ap-
1 mtre. , pareil dsigne soit une fosse sentique, soit une Installa-
L'alimentation de l'appareil doit tre ralise par un tion d'puration biologique boues actives, soit une
dispositif qui permet l'irrigation de toute la surface fosse chimique, soit une fosse d'accumulation, soit un
des matriaux mis en uvre et empache le ruisselle- bac sparateur, soit un filtre bactrien percolateur, soit
ment le long des parois. un prfiltre destin retenir les matires en suspen-
sion.
IV. DISPOSITIF N'ASSUMANT QUE 1,'VACUTION Art. 25. L'tanchit et la stabilit des appareils doi-
DES EFFLUENTS PURS : PUITS D'INFILTRATION vent tre assures de faon permanente.
A l'exception des fosses chimiques, tous les appareils
Art. 21. Un puits d'infiltration ne peut tre install doivent tre plac l'extrieur des btiments d'habi-
que pour effectuer un transit a travers une couche su- tation.
perficielle impermable afin de rejoindre la couche sous- L'installation d'appareils l'Intrieur des btiments
jacente permable et 4 condition qu'il n'y ait pas de d'habitation ne peut tre envisage qu'aprs avis du
risques sanitaires pour les points d'eau destins la directeur dpartemental des affaires sanitaires et socia-
consommation humaine. les.
La surface latrale du puits d'infiltration doit tre Tout orifice de communication de l'appareil avec l'ext-
tanche depuis la surface du sol jusqu' 0,50 mtre au rieur est pourvu d'un dispositif empchant le passage
moina au-dessous du tuyau amenant les eaux pures. des insectes et des petits animaux.
Le puits est recouvert d'un tampon permettant les visi- Art. 26. Tous les appareils sont munis de tampons
tes d'entretien mais interdisant l'accs des insectes et et de regards de visite hermtiques tablis au niveau
des petits animaux. du sol, judicieusement disposs et conus pour permet-
La partie Infrieure du dispositif doit prsenter une tre le dgorgement des chutes et des tuyaux de commu-
surface totale de contact, surface latrale et fond, au nication, le nettoyage des dispositifs de rpartition, les
moins gale i 2 m par pice principale. oprations d'entretien et l'excution des vidanges.

.../.
(Extiait du document 66/325J1 J
- 17 -

D'autre part, une ventilation efficace des diver com- Art. 30. L'assainissement de ces btiments peut rele-
partiments doit tre tablie. Pour les fosses chimiques ver soit des techniques admises pour les maisons d'ha-
et les fosses d'accumulation, l'vacuation du gai doit bitation individuelles telles qu'elles sont dfinies au
tre ralise par un conduit spcial, aussi haut que titre 1" du prsent arrt, soit des techniques mises en
possible et au-dessus des toitures ; pour les fosses sep- uvre en matire d'assainissement public.
tiques, elle peut tre ralise par le tuyau de chute
des eaux uses. Des regards de prlvement et de con- Art. 31. Un bac sparateur tel que prvu l'article 11
trle doivent tre tablis l'extrmit des filires com- doit tre mis en place sur le circuit intress dans les
prenant un rejet dans le milieu hydraulique superficiel. tablissements dont les effluents renferment des huiles
et des graisses en quantit importante. Les caractris-
Art. 27. Chaque appareil est muni d'une plaque por- tiques du bac sparateur doivent faire l'objet d'un cal-
tant, en franais et en caractres apparents et indlbi- cul spcifique adapt au cas particulier.
les, le nom et l'adresse du constructeur, le volume utile
de l'appareil et la date de fabrication. Art. 32. Les dcanteurs digesteurs peuvent tre utiliss
pour la desserte de populations atteignant au moins 30
Art. 28 (Arr, du 14 sept. 1983, art. 3). Le volume habitants soit pour raliser une simple dcantation des
rglementaire des fosses septiques toutes eaux peut tre effluents, soit en prlude une puration plus pousse.
constitu par deux fosses disposes en srie, chacune Pour des populations infrieures 150 habitants, la
d'eWes ayant un volume de liquide au moins gal 1 m- capacit totale du dcanteur digesteur est au moins
tre cube, la plus grande des capacits se trouvant gale 200 litres par habitant.
l'amont. Une liaison souple doit tre tablie entre les deux
fosses conue de manire absorber les tassements dif-
frentiels.
TITRE III

TITRE II
DISPOSITIONS GENERALES
AUTRES BATIMENTS D'HABITATION
Art. 33, Le recours ventuel d'autres filires ou
d'autres dispositifs est subordonn une autorisation
Art. 29. Le prsent titre concerne les dispositifs d'as- conjointe dlivre par les ministres chargs de la sant,
sainissement autonome des btiments -d'habitation col- du logement et de l'environnement aprs avis du con-
lectifs, des logements foyers, des logements viss par seil suprieur d'hygine publique de France.
l'arrt du 30 janvier 1978, pris en application de l'arti-
cle R. 111-16 du code de la construction et de l'habita-
tion. Art. 34. L'arrt interministriel du 14 juin 1969 re-
latif aux fosses septiques et appareils ou dispositifs
Pour ces btiments, une tude particulire de l'assainis- purateurs de leurs effluents des btiments d'habitation
sement est ncessaire. est abrog.

[Exilait dix doc.amo.nt 66/32311)

- 0 -

***/ *
- 19 -

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE

66/10359 X...
Assainissement des petites agglomrations rurales. Circulaire
DA/SE. 1-5.058 du 15 juin 1976 (Agriculture)
Le Moniteur T.P.B., 1976, n 45 Suppl., p. 190-192

66/22598 X...
F 3061 Rglements sanitaires dpartemental et de la ville de Paris
Prfecture de Paris, d. 1972, 259 pages

66/28570 GARANCHER 3., CAYOL J.P.


L'assainissement autonome
T.S.M.-l'Eau, janvier 1981, p. 29-32

66/32098 X...
Z Projet de circulaire interministriel relative l'assainissement
autonome
Minist. Sant & Famille, s.d., 41 pages

66/32311 X...
Rgles de construction et d'installation des fosses septiques et
appareils utiliss en matire d'assainissement autonome des bti-
ments d'habitation
3.O. N.C., 9 avril 1982, p. 3463-3465

- 0 -

**/
- CHAPITRE II -

TYPOLOGIE DES EAUX USEES DOMESTIQUES


- 23 -

L'volution des modes de vie et l'amlioration progressive du confort sanitaire ont


considrablement modifi le volume et la composition des eaux uses domestiques* .
Autrefois les eaux vannes provenant des WC constituaient une part importante de la
pollution des eaux uses domestiques, les eaux mnagres** taient rduites de fai-
bles volumes. Les eaux mnagres reprsentent aujourd'hui environ les 2/3 de la
charge organique des eaux domestiques.

C'est pourquoi la nouvelle rglementation ne tolre plus le rejet des eaux mnagres
dans le milieu naturel sans traitement pralable, (cf Chapitre l : "Lgislation").

Au niveau d'une habitation, les eaux de pluie ne posent pas, en gnral, de problme
important pour leur vacuation en milieu naturel. L'assainissement autonome ne con-
cerne que les eaux uses domestiques mais les dispositifs de traitement mettre en
oeuvre pour assurer une dpollution efficace exigent une connaissance approfondie des
effluents traiter.

A - ESTIMATION DES VOLUMES REJETS

La consommation d'eau d'une famille donne une image satisfaisante des volumes re-
jets. Il est gnralement admis que 18 % de l'eau consomme ne sont pas rejets.
Les quantits d'eau consommes par une famille ne sont pas directement proportion-
nelles au nombre d'habitants, elles augmentent avec le nombre d'habitants tandis que
la consommation par individu diminue ; ce phnomne s'explique par l'emploi des
quipements collectifs. Enfin, la consommation d'eau dpend troitement du niveau
de vie des usagers. Cette corrlation a t mise en vidence par la prsentation des
rsultats en fonction du standing des habitations. (Tabl. 1).

TABLEAU 1

PETIT 1976
Rfrence WATSON 1967
56/06089

Standing Haut Moyen Bas Moyen-haut Bas

Volume d'eau
rejete en 1 par 245 170 90 75,5 kl
habitant par jour

Eaux uses domestiques : eaux vannes + eaux mnagres


Eaux mnagres : eaux de cuisine, toilette, lavage.

* /
Le volume des eaux uses rejetes par habitant et par jour aux Etats-Unis est plus
lev qu'en France ceci est explicable par des styles de vie diffrents. Ce volume
peut atteindre 130 1 en France pour une famille au niveau de vie leve. (Document
G 6*30).

7) EAUX VANNES

Leur volume, directement li l'utilisation des chasses d'eau, dpend de leur capa-
cit et du nombre d'utilisations. En France, il reprsente 15 30 1 par usager et
par jour, soit 20 30 % des eaux uses totales.

Le tableau n 2 rsume les valeurs des volumes d'eaux vannes obtenues par diverses
tudes.

TABLEAU 2

REFERENCE SIEGRIEST Etude CERSOAF RAMBAUD


66/10182 G 3079 66/1*575

1/j hab. 35 19,5 20-25


Eaux
vannes % des eaux
uses totales 22 33,3 20-25

Eaux uses totales


1/j habitant 162 58,5 100

Z) EAUX MENAGERES

Le volume des eaux mnagres est fonction des quipements sanitaires et mnagers
des logements, des habitudes et du niveau de vie des usagers.
Les quantits d'eaux mnagres consommes en France par usager et par jour va-
rient aux alentours de 100 1, le tableau 3 regroupe les rsultats obtenus par le
CERSOAF (document G 6899) sur l'tude de deux pavillons en France.
Il est prvisible que les consommations d'eaux mnagres augmenteront encore avec
la gnralisation des quipements mnagers tels que les machines laver le linge ou
les lave-vaisselle et l'amlioration du confort sanitaire.
*/ ***
- 25 -

TABLEAU 3

52 1 < Vj < 158 1


N 1 moyenne ~ 97 1 > 32 1/j.ha
mdiane = 95 1 - * 32 1/j.ha
CUISINE
29 1 < Vj < 95 1
N 2 moyenne = 63 1 & 13 1/j.ha
mdiane = 60 1 > 12 1/j.ha

37 1 < Vj < 195 1


N 1 moyenne - 90 1 - 3Q 1/j.ha
mdiane = 88 1 * 29 1/j.ha
SALLE DE BAIN
30 1 < Vj < 170 1
N 2 moyenne = 72 1 > 14 1/j.ha
mdiane = 61 1 12 1/j.ha

N , .0.1 < Vj < 1 8 1 1


moyenne = 76 1 ^ 25 l/j.ha
LESSIVE
No 2 0 1 < Vj < 240 1
moyenne = 74 1 > 15 1/j.ha

Les tableaux 3 et donnent le dtail des utilisations de l'eau d'aprs une tude
effectue sur 11 maisons rurales aux USA, reprise par le CERSOAF. (Document
G 3079),

TABLEAU 4

Bains Lave Adoucisseur


WC Lessive
Vaisselle d ' eau Autres Total
Douches

% 22 25 23 11 6 13 100

1/hab.
35 40 38 18,5 10 20,5 162
jour

['apil R. SJGRJST, M. WITT, W.C. BOYLE : "Chcuiacte^tltic- o&


hou.*e.hold uxutmxtzt" ) .
[Extrait du document 66/10U2) .../.
- 26 -

B - COMPOSITION DES REJETS

La composition des eaux uses est trs htrogne et la diversit des facteurs tels
que le pays, le mode de vie, les habitudes culinaires des usagers explique la grande
dispersion des rsultats. L'effluent est aisment biodgradable, l e r a p p o r t DBO
DBO 21
(DBO 21 = 1,46 DBO 5 ) d'aprs les donnes du document 01/53248 est de l'ordre
de 1,30. (Tabl. 5).
TABLEAU 5
CARACTERISTIQUES DES EFFLUENTS DOMESTIQUES
Volume eaux uses .. 100 150 1
Volume eaux vannes 15 30 1
MES totales 140 190 wg/1
MES Volatiles 118 150 mg/1
DBO 5 235 365 mg/1
DCO 460 680 mg/1
N total 50 76 mg/1
P total . 33 53 mg/1
Dtergents 6,2 12,8 mg/1

(Existait du document 01 /$3Ui)

Le tableau 6 regroupe les diffrentes compositions des eaux uses domestiques selon
plusieurs auteurs.
TABLEAU 6

U. S. A. FRANCE

N AFEE 66/10182 66/22651 G 3079 66/14575


BAUMANN RAMBAUD
WATSON 1967 SIEGRIST 1978 CERSOAF
Rfrence
1976 (moyenne) 1976 1977

Standing haut moyen bas


DBO 5 mg/1 475 325 475 305 200 621 396

DCO mg/1 800 550 900 1300 801

MES mg/1 350 250 450 215 300 367 345

N total mg/1 65 55 125 36 50 124 93,5

P total mg/1 45 55 65 25,2 27

Graisses mg/1 114 49 64 20-40 167

Dtergents mg/1 6 10 7 77
- 27 -

Les eaux uses contiennent de trs nombreux microorganismes; les germes pathognes
susceptibles d'tre rencontrs dans les eaux uses sont essentiellement :
. des virus (virus de la poliomylite, de l'hpatite A, ...)
. des bactries (salmonelles responsables des fivres typhodes et paratyphodes, shi-
gelles l'origine des diarrhes caractre dysentrique, mycobactries...)
. des protozoaires (kystes d'amibes, giardia...)
. des oeufs de vers parasites intestinaux
. plus rarement des champignons.

Le tableau 7 rsume les principales maladies d'origine hydrique.

TABLEAU 7

PRINCIPALES MALADIES TRANSMISES PAR L'EAU

AGENT ETIOLOGIQUE M A L A D I E

1. Bactries
Vibrio cholerae Cholra
Escherichia Coli Gastroentrite
(serotypes pathognes)
Salmonella typhi Fivre typhode et fivre para-
Salmonella paratyphi typhode
Shigella Shigellose (dysenterie bacillaire)

2. yi rus
Enterovirus
. Poliovirus Poliomylite
. Coxsackievirus Mningite aseptique
. Echovirus Gastroentrite
Adenovirus Pharyngite
Rovirus Maladies respiratoires, diarrhe,
Virus A de l'hpatite Hpatite infectieuse
Virus gastroentritique Gastroentrites

3. Protozoaires
Entamoeba hystolytica Dysenterie amibienne
Naegleria gruberia Mningite encphalitique amibienne
Giardia Lamblia

4. Vers parasites
Schistosoma haematobium
S. japonicum .Schistosomiase
S. mansoni (bilharziose)

Ascaris lumbricode Ascariase


- 28 -

Les microorganismes pathognes apparaissent en faible quantit dans les eaux uses
et leur dtermination qualitative et quantitative est complexe et incertaine. C'est
pourquoi on utilise la mme mthode que dans le cas du contrle bactrien des eaux
destines la consommation. On recherche les organismes indicateurs de pollution
fcale, bactries commensales telles que les conformes et streptocoques fcaux qui
ne sont pas dangereux par eux-mmes ; la probabilit de prsence de germes patho-
gnes est fonction de la quantit de germes test prsents dans le milieu tudi ; on
value ainsi le risque sanitaire.
Les donnes concernant la composition microbiologique des eaux uses domestiques
sont peu nombreuses.
On peut valuer en moyenne le nombre :
des coliformes totaux 106 - 108
des conformes fcaux I0 5 - 107 / dans 100 ml
,
\ d'eau use
des streptocoques fcaux 10** - ^

Les caractristiques des effluents de fosse septique donnent une ide de la composi-
tion microbiologique des eaux uses domestiques, ainsi que le montre le tableau 8.

TALBEAU 8

CHARACTERISTICS OF THE SEPTIC TANK EFFLUENT

Characters tics Kanse Mean Standard


deviation

pH 6.53r7.45
TSS. mg H 68-624 176 80
BOD.mgl- 1 140-666 280 85
COD, mg I-1 240-2026 56 245
SOC, mg I 1 24-190 73 35
Total phosphates (PO.i-P), mg H 6.25-30.0 11.6 3.5
Ammonia nitrogen, .nig h 1 76-111 97 12
Nitraw-N, mg |- 1 0.00-0.10 0.026 0.02
Total soluble Fe, mg '"l 0.00-20.0 2.63 2.2
Chlorides, mg l"1 37-101 53 15
Tola] conforms (100 ml) 1 0.24xl0*-24x10 2.3X10**
Fecal colifomu (100 ml)*1 4100-5.2x10* 1.6x10*
Fecal streptococci (100 ml)-1 14000-7.4x10 1.1 X 10s
Pseudomonas aeruginosa (100 ml)'1 <0.2-16000 30

* Geometric mean values.

(ExtKtUt da doc.um.nt 66/11696)


* k /
- 2 9 -

D'aprs l'ensemble de la bibliographie, on peut valuer la charge organique des eaux


vannes environ 12 15 g de DBO^ par usager et par jour et les matires en sus-
pension environ 15 30 g par usager et par jour.
Une des caractristiques de la composition des eaux vannes est leur teneur leve
en composs du phosphore et en azote organique et ammoniacal. Cet azote prove-
nant des urines constitue la source principale de l'azote contenu dans les rejets do-
mestiques.

TABLEAU 9

COMPOSITION DES EAUX VANNES

DBO g/usager/j 10,7


MES g/usager/j 12,5
N g/usager/j 4,14
P g/usager/j 0,55

[ExViait du doaimnt 66/ 101SZ)

La nuisance la plus importante des eaux vannes rside dans la charge bactriologique
constitue par les germes de la flore intestinale qui se dveloppe sur un support or-
ganique particulirement propice sa prolifration. Des porteurs de germes de ma-
ladies telles que la fivre typhode, dysenterie..., risquent de contaminer les eaux
uses qui, si elles ne sont pas pures deviennent des agents de contagion. (Docu-
ments 66/13493 et 66/21084).

2) EAUX MENAGERES

Les eaux mnagres sont moins concentres en pollution organique que les eaux van-
nes, mais, comme leur volume reprsente 70 80 % du volume des eaux uses do-
mestiques, elles apportent environ les 2/3 de la charge organique.
Cependant, les eaux de cuisine (eaux grises) sont trs charges, elles renferment des
rsidus alimentaires : graisses, protines, hydrates de carbone et des dtergents m-
nagers. Par contre, les eaux blanches issues des salles de bain contiennent surtout
des produits dtergents.
La temprature des eaux mnagres peut tre leve notamment la sortie des ma-
chines laver.
D'aprs SIEGRIST (document 66/10182) la composition des eaux mnagres se rpartit
de la faon suivante : (voir tableau 10 page suivante).
- 30 -

TABLEAU 10

Lave Robinets Lavage du Salle de


Total
vaisselle viers linge bain

. . . DBOc maximum
g/usager/3 ^ ^ ^ 12.6 8.34 14.8 3.09 38.83

. . . DBOc moyenne
g/USager/3 7.84 4.58 9.8 1.9 24.12
effLent tota!
g/usager/j MES 5.27 4.11 11. 2.26 22.64

g/usager/j N t o t a l 0.49 0.42 0.75 0.31 1.97

g/usager/j P t o t a l 0.82 0.42 2.15 0,04 5.4

C temprature 38 C 27C 32-C 29C

SUGR1ST. txViait du doc.um.nt 66/10182)

TABLEAU 11
Peu d'tudes existent sur
la prsence des mtaux Chemical Characteristics of Tap Water and Grey Water with
Garbage DiSDOaal Solids (Winnebereer 1975).
lourds dans les eaux do- Tap water Grey water na/L
mestiques. L'analyse des Metal ms/L Low High Average
eaux d'viers et des eaux Arsenic *0.01 tO.01 <0,01 <0.01
grises d'une maison est Barium <1 <1 <1 <1
prsente dans le tableau Cadmium <0.01 <0.01 <0.01 0.01
11 ci-contre.
Chromium <0.05 <0.05 <0.05 <0.05
Copper 0.08 0.14 0.20 0.17
La teneur des eaux mna-
gres en microorganismes Iron 0.18 0.19 0.64 0.46
est nettement plus faible Lead <0.01 C.02 0.04 0.-03
que celle des eaux vannes, Manganese <0.05 <0.05 <0.05 <0.05
elle n'est cependant pas Nickel <0.05 <0.05 <0.05 <0.05
ngligeable. La richesse Selenium <0.01 <0.01 <0.01 <0.01
organique des eaux expli- Silver <0.05 <0.05 <0.05 <0.05
que la prolifration des Sod lua 8 71 78 75
germes et les concentra- Zinc 0.39 0.35 0.53 0.45
tions observes. Le tableau
12 donne des indications
concernant la composition da document 66/22651
bactriologique des eaux
mnagres.
TABLEAU 12
COMPOSITION BACTERIOLOGIQUE DES EAUX MENAGERES

CERSOAF 78 66/32600

Coliformes totaux Coliformes fcaux


pour 100 ml pour 100 ml
Cuisine 55.10 8 77.10 6
Salle de bain 97.10 7 94.10 2 /
- 31 -

Autrefois, on avait tendance a ngliger le traitement des eaux mnagres moins con-
centres en pollution organique que les eaux vannes. Elles taient susceptibles d'tre
admises au niveau d'un rejet dans le milieu naturel, aprs passage dans une bote
graisses. Leur volume, leur charge organique et bactriologique sont tels qu'une
gale attention est porte par la nouvelle rglementation, au traitement et l'va-
cuation des eaux mnagres et des eaux vannes. (Documents 66/16&&6, 66/18080 et
66/32158).

C ~ RGIME HYDRAULIQUE

Le rgime hydraulique des rejets d'eaux uses se caractrise par des pointes brutales
et leves. Les variations des consommations journalires au cours d'une mme se-
maine peuvent dpasser 100 %. Les figures 1 et 2 mettent en vidence les varia-
tions pour une famille de 5 personnes.

FIGURES 1 et 2

woo lit
J
wo

r1
M

600 X

o
400
j
f
r
MO
100

f OIMANCHC AtRCREDI
Oh Oh 0>
l M M i V S D

Exemples d'enregistrements journaliers


Rejets quotidiens (5 habitants) selon des volunes d'eaux uses (5 habitants) reje-
les jours de la saisine ts selon les jours de la semaine.

[Ex&tcUti du docu.me.nt 66/14575)

Les coulements en assainissement individuel sont successifs, rapides et courts. Les


dbits de pointe peuvent atteindre 1,5 J/s ce qui correspond aux dbits de vidange
des quipements sanitaires tels que les baignoires ou les WC.
/
- 33 -

LISTE BIBLIOGRAPHIQUE

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Doc. CERSOAF, s.d., environ 250 pages
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Compost Science, nov./dc. 1977, p. 29-32
66/18080 BRANDES M.
Characteristics of effluents from gray and black water septic
tanks
3.W.P.C.F., novembre 1978, p. 2547-2559
66/21084 DON 3.L.
G 5323 Initiation au traitement des eaux uses domestiques
Agence de Bassin Rhin-Meuse, sept. 1978, 35 pages

/
66/22651
F 3432 Proceedings of the second national home sewage treatment sympo-
sium, 12-13 dcembre 1977, Palmer House Chicago
Am. Soc. Agr. Eng., 1978, 287 pages

66/32158 WHELAN B.R., TITAMNIS 2.V.


Daily chemical variability of domestic septic tank effluent
Water, Air c Soil Pollut., n 2, 1982, p. 131-139
66/32600 X...
G 6899 Caractrisation des eaux mnagres issues de l'habitat individuel
et du petit collectif
Doc. CERSOAF, s.d., 217 pages

- 0 -

/ **
- CHAPITRE I I I -

MILIEUX RECEPTEURS
- 37 -

Les milieux naturels susceptibles de recevoir les eaux uses issues d'un systme
d'assainissement autonome sont le sol et les cours d'eau. Leur pouvoir d'auto-
puration permet d'liminer une partie de la pollution apporte par les effluents ;
cependant, le sol est dot d'un pouvoir d'auto-puration beaucoup plus lev que celui
des milieux aquatiques : il assure Je complment de traitement ncessaire l'pura-
tion des effluents de l'installation d'assainissement autonome place en amont. I l
permet d'viter tout risque sanitaire par contact direct en isolant les eaux uses
dans Je sol puis dans le sous-sol. Sous l'action des microorganismes prsents dans le
sol, les matires organiques sont biodgrades trs lentement et recycles sous forme
d'lments minraux qui sont des constituants normaux du sol, assimilables par les
plantes.

A - FONCTIONS D'PURATION ET D'INFILTRATION DU SOL

L'utilisation du sol comme milieu rcepteur des eaux uses implique que soient bien
connues d'une part la destination finale des eaux infiltres, d'autre part l'volution
qu'elles subissent. (Documents 66/27018 et 66/28551).

Les caractristiques essentielles d'un sol afin d'assurer sans danger une limina-
tion des effluents sont :

. ses facults d'puration


. ses facults d'infiltration de l'eau.
FIGURE 1
En effet, les eaux
uses ne .font que
transiter dans le sol
o les lments A
qu'elles contiennent .li i
subissent un certain f ,
1
1
Illa
nombre de transfor- L
mation ; elles attei-
gnent ensuite le
sous-sol O elles re-
joignent les nappes
souterraines aux-
quelles elles se m-
langent. (Figure 1).

SchwMttc Diagraa of Typical SifCU


tank Soil AbaorvtlM SystM.
Saptle taok fflumt a t U l nooda coaaldacabl* troatoant fcafor* balng
roturnd to eh* hydrocyda. Activity in tk tank do roduca th bio-
c h o ^ u l oxyiM dMiMd (BOD), total atwpM^d solida (TSS), and li fro
th* lavla in raw hou*ohold waato. Aa illuatratod ta Tahl* 1. tho
conpoaltlon of thoM fflqonta i varlabU.

[Extocut du dotunint 66/2U51)


/*
- 38 -

7) FONCTIONS EPURATRICES VU SOL

Le sol est un milieu complexe constitu d'un mlange de particules minrales (argile,
limon, sable, graviers, cailloux), de composes organiques (humus, feuilles) d'air et
d'eau. L'eau et l'air circulent dans des rseaux de canaux dont les caractristiques
dterminent la conductivit hydraulique du sol. Les microorganismes, trs abondants,
assurent le recyclage des matires organiques, retenues par filtration. (Document
66/27764).

Le rle du sol dans l'puration des effluents de fosse septique est particulirement
efficace, le schma (fig. 2) rsume les principales fonctions du sol en tant que sys-
tme purateur des composs organiques et minraux contenus dans les eaux uses.

FIGURE 2

Eau rsiduaire
Dchet
Plantes CO3.NJ.HK3

Carbon Macrolments S
Azote P. K. Ca. Mg, Na Mtaux Icurts

A RadMt Ractivit Sd marna poreux


Biologique
/ phytico-ctwT
Filtre
Write. P. K. Ca. Mg. Na Rtention d'eau
Aeration

Nitntes Lessivage Na.Ca.K

Comportement des polluants dans l e s o l .

t du doc.ume.nt 66/30407)

/ *
39 -

a) FltAation

La filtration n'est pas un processus d'puration proprement parier ; cette proprit


limite les risques de contamination pathogne des eaux souterraines, les matires en
suspension sont retenues par action mcanique ou par absorption.

6) V.Q\adaution dt la mcutciz organique.


La minralisation des matires organiques s'effectue sous l'action des microorganis-
mes . Deux types de microorganismes interviennent dans le phnomne de biodgra-
dation :

. les bactries prsentes dans les eaux uses (utilisant leur mtabolisme oxydatif
arobie)

. et les bactries du sol arobies.

Si les conditions de croissance le permettent, ces bactries peuvent dgrader la tota-


lit des matires organiques : graisses, hydrates de carbone incluant la cellulose des
papiers toilette par exemple, la pectine et la lignite des restes vgtaux - la plupart
des ractions sur les substances organiques sont de caractre enzymatique.

Le sol possde un pouvoir d'puration par voie biologique considrable et la capacit


d'puration d'un sol n'est jamais un facteur limitant condition que l'effluent y s-
journe suffisamment longtemps pour subir les transformations ncessaires-

L'pandage souterrain ne runit cependant pas les conditions optimales de dveloppe-


ment de la microflore du sol- L'effluent est rejet dans une zone o l'activit mi-
crobienne est trs rduite (conditions de temprature et d'oxygnation dfavorables)
par rapport la partie superficielle du sol. Mais, mme dans les conditions dfavo-
rables d'anarobiose on estime 160 kg la dose admissible de DCO par hectare et
par jour, avec des rendements de 94 %. Dans les conditions d'arobiose les chiffres
de 424 kg/ha/j sont avancs-
Devenir de l'azote

Ainsi que nous l'avons vu au chapitre II, les eaux uses domestiques sont trs char-
ges en azote ammoniacal et en azote organique (50 76 mg/l d'azote total) le suivi
de l'volution de cet lment est d'autant plus important que la teneur en azote des
souterraines utilises pour la consommation humaine est proccupante dans certaines
rgions franaises, o elle dpasse largement les 10 mg/l conseills par l'OMS.

Le cycle de l'azote est trs complexe, il peut tre prsent schmatiquement de la


faon suivante (fig. 3).

Si le sol est en condition d'arobiose, l'azote organique contenu dans les eaux uses
volue sous forme d'azote ammoniacal, lequel est rapidement transform en nitrates.
C'est le phnomne de la nitrification. Bien que les organismes nitrificateurs (bac-
FIGURE 3

animale

CYCLE DE L'AZOTE

t du doaumznt G 6430)

tries du genre nitrosomonas et nitrobacter) soient sensibles l'absence d'oxygne,


l'aration du sol n'est pas un facteur limitant la nitrification, sauf si le terrain
est satur en eau, ce qui explique la transformation quasi inluctable de l'azote en
nitrates.

Si le sol prsente un excs de nitrate et si les conditions d'anarobiose sont runies


en prsence d'un substrat carbon, les nitrates sont rduits par voie microbienne
(pseudomonas) l'tat gazeux.

Les autres lments

D'autres lments comme le phosphore et le chlorure de sodium prsentent certains


inconvnients. (Document 66/25118).

Le phosphore provient essentiellement des dtergents et des djections humaines ;


dans la fosse septique, il est transform en orthophosphates solubles. En prsence de
composs contenant du fer, de l'aluminium ou du calcium, les ions phosphates prci-
pitent. L e s c o n c e n t r a t i o n s en phosphore du sol peuvent tre leves,
on estime de 100 300 mg la quantit retenue par gramme de sol sableux. Les
temps de pntration dans des sols de texture fine sont parfois trs longs : de l'or-
dre de 10 cm par an. Cependant, des problmes de contamination par le phosphore
peuvent tre observs si la percolation des eaux est trop rapide.
Le tableau 1 ci-contre
met en vidence la d- TABLEAU
croissance des concentra-
tions du phosphore en Means and standard deviations for P and MBAS in
ground waters between the disposal fields and the tile
fonction de la distance. drainage system, in the tile drain and in the
control wells.
Le chlorure de sodium P MBAS
est rejet dans les eaux Distance Mean SD Mean SD
de cuisine et mme par cm
les adoucisseurs d'eau, il tal
Location 1
ne risque pas de conta- 162 6.68 2.26 3.96 198
miner les eaux souterrai- 466 1.77 0.7 1.19 0.84
nes mais il dstabilise 1,037 0.63 0.21 0.49 0.39
Tile above 0.08 0.03 0.06 0.03
les sols et pourrait acti- Tile below 0.19 0.10 0.19 0.12
ver le processus de col- 1.341 0.00 0.00 0.02 0.02
matage de l'installation Location^
de dispersion souterraine 162 3.36 3.09 1.68 1.42
466 0.65 1.36 0-24 0.19
des eaux. La comparaison 1,006 0.02 0.02 0.07 0.06
des caractristiques chi- Tile above 0.23 0.10 0.14 0.04
Tile below 0.16 0.08 0.14 0.11
miques des effluents de 1.310 0.00 0-00 0.02 0.02
fosse septique et des Locations
eaux souterraines situes 162 3.70 2.76 1.71 0.69
sous l'installation de dis- 466
1.766
0.98
0.01
0.64
0.01
0.26
0.04
0.16
0.02
persion prsentes dans Tile above 0.09 0.09 0.10 0.04
les tableaux 2 et 3, met Tile below 0.06 0.06 0.09 0.03
2.172 0.01 0.01 0.04 0.02
en vidence le rle du Til* outfall 0.00 0.00 0.06 0.01
sol dans l'puration des Receiving stream 0.08 0.16 0.07 0.04
eaux uses, mais aussi Tile outfall (contaminated) 8.14 3.77 7.62 4.20
ses limites.
[Bxialt da doaumznt 66/21581.

TABLEAU 2

CHARACTERISTICS OF THE S E P T I C TANK EFFLUENT


Characteristics Mean Standard
deviation

pH 6.53-7.45
TSS, mg H 1 68-624 176 80
BOD, nig I 140-666 280 85
COD, mg H 240-:i. 56S 245
SOC, mg 1 2-M90 73 35
Toral phosphates (POi-P), rus I 1 6.25-O.O 11.6 3.5
Ammonia nitrogen, ma i"1 76*111 97 12
Nitrate-N, mg l l 0.00-0.10 0.026 0.02
Total soluble Fc, ms ( ' 0.00-20.0 2.63 2.2
Chlorides, mg H 37-101 53 15
Total colilbrms (100 ml) 0.24 xlO 1 -24x10* 2.3 XlO 5 *
Fecal coliforms (100 ml)"1 4100-5.2x10 1.6X03
Fecal streptococci (100 ml)-1 J400O-7.4 x 103 UxI0J
Pseudomonas aeruginosa (100 m!)-1 <O.2-160O0 30

Geometric mw.\ values.

da document 66/'11696) *#/**


TABLEAU

Chemical characteristics of groundwaier below existing leptlc tile iyilcm

Date of PH TSS BOD COD TOC PO4-P NHj-N NO.1-N Total Clilnritlos
sample rog I-1 mg l-i mg l*1 mg I-1 mgi-> mg I- me I"1 soluble Fo m e 1-'
mgH

Location 'A' tintr Lateral 2


1I-0G-73 7.1 12 1S3 42 5 1.20 0.3 0.01 5.8 i
18-06-73 .7 18 48 193 6 0.10 0.7 0.02 0.0 4
25-06-73 6.7 4 19 nil 5 20.0 0.04 0.0 3
13-07-73 6.5 42 21 47 12 O.S 6.7 0.02 0.2 5
Location 'B' under Lateral 2
11-06-73 7.1 12 176 77 7 1.20 2.5 0.04 5.0 3
18-06-73 6.7 12 40 1S7 8 0,2$ 2.3 0.02 0.0 3
25-06-73 6.6 10 29 45 9 21.60 2.4 0.02 0.0 4 '
13-07-73 6.6 34 33 101 23 2.00 13.3 O.OS 4.0 8
23-07-73 6.S 94 78 192 41 1.50 10.0 0.04 3.6 10
10-08-73 6.9 120 105 156 7 15.60 31.3 0.00 1.0 10
Location 'C wider Lateral 3
11-06-73 7.2 30 186 138 49.5 1.20 7S.0 0.0 1.5 23
18-06-73 7.0 12 61 187 41 J.SO SS.0 0.30 0.2 23
S-06-73 6.5 - 52 157 54 14.20 63.3 0.02 0.5 23
13-06-73 6.5 - 23 140 1.00 36.7 0.32 0.9 29
Location 'D' unrltr Lateral S
11-06-73 7.0 8 560 218 15. 1.20 .3 0.12 3.0 22
18-06-73 6.6 16 42 ' 0 21 _ 0.22 0.4 22
25-06-73 6.5 14 26 49 22 1.50 9.1 0.14 1.8 25
13-07-73 6.4 76 38 97 25 1.J0 14.7 0.02 0.2 33
Croiuidweter Sample Away From System
02-04-73 7.0 40 3 1 4*4 ; 1.3 0.00 O.SO 2

(Ex.tA.cUt du doo.ume.nt 66/11696)

Ces rsultats montrent que le sol limine une bonne part de la pollution apporte par
les eaux uses et que la dilution dans les eaux souterraines est importante, cependant
les teneurs en DCO, phosphates, nitrates et chlorures sont dans certains cas trop le-
ves. La grande dispersion des rsultats est en partie due la profondeur variable de
la nappe souterraine et aux conditions d'infiltration de l'effluent.

c] txpotubn pak (su


Lorsque l'limination des effluents de fosse septique se fait par l'intermdiaire d'un
pandage sur les plantes, les processus d'puration du complexe sol-plante sont beaucoup
plus complets. Les cultures participent activement l'puration en prlevant les l-
ments fertilisants ncessaires leur croissance: azote, phosphore...
Le schma page suivante rsume l'ensemble des fonctions d'pura-
tion (Fig. 4).

/*
FIGURE

REPRSENTATION SCHMATIQUE OU FONCTIONNEMENT


OU SYSTME PURATEUR SOL - PLANTE

\\W
PRECIPITATIONS

j EVAPO-TRNSPIRATION |

T T T
nu
et jnwnis
minraux
(N.P.K.
oligolmenu)

CIRCU

.n*T * T fl r \T VJia'Jf'Jl^vy,^. ! -- ^ . ^ T i ' -, ^ > w . ^ > ,. *^ . . J "T~Jj ^ ^ - ^ -

EPANOAGE DES EAUX USEES


matire organiqu
limentj minraux
germes pathogne

FILTRATION
arrt des matures en suspension
arrt dec germes pathognes

RETENTION
rtention de l'eau
dgradation des matires organiques
stockage des lments minraux

t du docu.mo.nt 66/20704)
- to -

d) limination

Les rnicroorganismes, contaminants potentiels des eaux souterraines et ventuellement


pathognes, sont limins lors de la percolation des eaux au travers du sol par plu-
sieurs phnomnes : filtration, absorption, attaque enzymatique bactrienne et dispa-
rition naturelle des germes placs dans des conditions dfavorables.
L'efficacit des processus d'puration est fonction de nombreux paramtres.
Le colmatage, dcrit dans le chapitre V joue un rle important dans l'arrt des bac-
tries et virus. En son absence, dans les installations d'pandage neuves, le transport
des microorganismes dans le sol est rapide et relativement long. Les temps de survie
et les distances parcourues par ces microorganismes sont rsums dans les deux ta-
bleaux ci-dessous. (Tabl. 5 et 6).

TABLEAUX 5 e t 6

Time of survival of fecal bacteria (after Patterson ttL, 197I)


Survival time
Septic
Type of organism tank. Soil Other Investigators
Salmonella lyphosa 52 days CaMwtll. 1938a
Salmonella lyphosa 165 days Warrick and Muegge, 1930
Salmonella lyphosa 27 days 25-41 days Beard,1938
Salmonella typhosa 24 days Green and Beard. 938
.col 2yr8mo Warrick and Mut^c, 1930
EL coli 2yr Mom and Schnafima, 1933
Coliform bacteria 3 months Malin and Sneilgrove, 1958
Conform bacteria 4-7 days Subrahmahyan and Bhaskaran, 1950

Distance of travel of microorganisms (after Patterson et ah, 1971)


Distance transported, metres
Type of organism Vertical Horizontal Investigators
E. coli 70 Warrick and Muegge, 1930
E. coli 3-9 Mom and Schaafsma, 1933
E.coli 24 Caldwcll and Parr, 1937
E. coli 122 Dappert. 1932
Coliform bacteria 33-122 Miller /a/., 1957
Coliform bacteria 0.6-0.9 Malin and Sneilgrove, 1958
Coliform bacteria 55 Randall. 1970
Coliform bacteria 46 Hickey and Duncan. 1966
C'Oiiridium welchii 2.1-2.4 Hickey and Duncan, 1966
'Lactose Fermenter** 0.8 0.6 Giovanardi, 1938
'Bacteria' - 1.8 0.5 Szoplik and Mlikowska. 1961
'Bacteria' 610 Walker, 1969

KlxtxoJJU du document 66/23231) ***l *


La longueur du trajet dpend de la porosit du sol et de ses facults d'infiltration.
D'aprs certains auteurs (document 66/23231), on ne trouve plus de bactries colifor-
mes une profondeur de 0,61 m dans l'argile. Par contre, dans des sols plus per-
mables elles peuvent tre observes des distances beaucoup plus grandes.
(fig. 5 et 6).

FIGURES 5 et 6

MMM'TtO* riCi.0
<*OM JfCTHM
* r ( % * / i o o W . I M V M 100 t OC MIL
*T
0 - rie). TOTAL TOTAL
TKtNCM courants cou rat Mt
coeei
-"M
1 - 0 M KM 410O MO o.

+. 1*0.000 I.MO.0OO S.TOO.OOQ .O


1 -
O.MMD ZOat " .Mo 4,000,000 tt.oaou>oo 4.4oo

17,00 M,000
1 - MO (MO MO i.r
*TUIIt. TOO
WH.

Cross-section of Seepage Trench


in Sand Showing Bacterial Counts at
Various Points (Ziebell 1975).

10 20 30 40 60
DEPTH (cm)

Penetration of Poliovirus into a 60 cm


Column from a A 5 cm/day and
50 cm/Hay dose (Green and Cliver

& du doc.ume.nt F
L'limination des germes TABLEAU 7
dpend aussi du degr de
saturation du sol. Un sol
ar non satur favorise Poliovirus 1 Removal at Various Flowrates*
une activit biologique in- Surficial Velocity Percentage
tense et, par consquent, Media Ft/day of Removal
amliore l'limination des
California Dune Sand
virus. La charge hydrauli- Eff. size: 0.28 mm 2.7-5.3 > 99.99
que de l'effluent est aussi Depth: 1.25 feet
un facteur important, ainsi Ottawa Sand
que le montre le tableau 7. Eff. Size: 0.28 mm 1.6 >98
Depth: 2 feet
6.7 22-96
Enfin, les paramtres tels *i
385-1155 1-50
que le pH, la richesse or-
"Data adapted from Robeck et al, (1962),
ganique et la temprature
affectent le processus
d'limination.
[Extrait du doc.ume.nt 66/06452)

2) FACULTES VINFILTRATION VE L'EAU

Le bon fonctionnement d'un pandage dpend aussi des facults d'infiltration du sol.
En fait, les deux proprits d'puration et d'infiltration sont trs lies ; un sol trop
permable ne permettra pas le droulement normal des processus d'puration. Un
coulement rapide ne sera pas pur de faon satisfaisante, le contact entre l'ef-
fluent et les particules du sol pendant le temps relativement court de percolation est
insuffisant au droulement des ractions ncessaires aux mcanismes d'puration. Une
infiltration trop rapide dans un sol de texture* trs grossire (matriaux tels que des
sables grossiers ou des graviers) ou dans des sols failles peut tre responsable de
graves pollutions des eaux souterraines. Il est aussi possible d'observer des fissures
dans des sols de texture fine o les vers de terre ont form de vritables galeries de
plusieurs millimtres de diamtre.
FIGURE 7

TRIANGLE DES TEXTURES '>

'(^VSVTriJ-ijj.ao I-'

W B v ^5^^--g=-.fF-->\,

jr.//' N^gg^g^^^'W 0

Textura timer r u l J...L*! > J j , , > { i i' < t


1
ob 80 7a 6 0 SO 4 0 30 JO 10 0
Sable ( > 5Ou) %

[Exttialt du documnt G 6430)

* Les termes de texture et de structure sont dfinis en annexe de la page 62.


Le diagramme triangulaire de la figure 7 donne une classification des sols selon leur
texture.
La permabilit d'un sol n'est pas l'unique facteur permettant d'valuer sa capacit
d'absorption d'eau use. Dans un pandage souterrain, un processus de colmatage
s'installe par tapes. Le dveloppement initial est surtout d aux matires en sus-
pension peu biodgradables qui sont retenues par filtration ; par la suite, les microor-
ganismes du sol accumulant des polysaccharides, ainsi que les ractions biologiques et
physico-chimiques de l'effluent avec les constituants de la matrice, forment la
"crote" ou zone de colmatage superficielle.

Dans un pandage souterrain, l'arrive des effluents se fait toujours au travers de la


couche colmate. (Documents 66/14877, 66/16469, 66/19377, 66/20704 et 66/30163).

Sous la couche, dans des terrains naturellement bien drains, s'tablit uri rgime d'in-
filtration en milieu non satur car la zone colmate est trs peu permable et limite
l'coulement des eaux. Par consquent, la vitesse de percolation est considrable-
ment ralentie. C'est pourquoi, dans certains sols trop permables, le colmatage am-
liore de faon significative les performances de l'puration. (Document 66/08629).

La schmatisation reprsente ci-dessous dcrit les trois domaines d'coulement dans


un dispositif d'infiltration par tranche filtrante (Fig. 8) :

. un coulement satur dans la zone colmate o toutes les fentes et les pores du sol
sont obstrus

. un coulement non satur dans la couche situe sous la zone colmate

. un coulement satur dans la nappe rceptrice.

FIGURE 8

Drtiw

Schmatisation de l'coulement dans un dispositif d'in-


filtration par tranche filtrante.

(Ex*tott du documznt 66/20389)


/
- 48 -
FIGURE 9

I I
Modre Faible Trs faible Quantit 1
Will t I d'eau apporte!

Faible Degr
de colmatage

t.es pores du sol sont schmatise ici par dee tubes. Au* plus gros tubes correspondent lss plus groa pores et inversement ~un tube noir
correspond t una categoric de pores rcaBlis d'esu et un tube blsnc s une categoris de porn drains et remplis d'sir- 1> longueur ds is
Heche i.aus d'un tube est proportionnel! tu dbit trwuitsnt d>n* le tuba.

[ExVicUt du docame.nt G 6430)

FIGURE 10

245 lOOOj

Les figures 9 et 10 mettent en


vidence que dans certaines condi-
tions de colmatage, un Jimon peut
possder une capacit d'infiltration
suprieure celle d'un sable.

SA NOY LOAM

20 40 SO SO 100
*Oll MOIStUHE TEHVOH 1MBAR)

(Ex.tA.cUt da documtnt 66/06452)


Ces phnomnes s o n t i l l u s t r s par la figure 11 montrant des coupes de sable
trois taux d'humidit diffrents saturs, trs humides et peu humides. Les temps de
parcours du liquide dans 30 cm de sol sont respectivement de 33 minutes, 13 heures
et 300 jours. Par consquent, ce sont plus les conditions hydrauliques du sol que la
distance verticale de percolation qui dterminent le temps de rtention pendant le-
quel 1'effluent est en contact avec les constituants du sol. (Documents 6 6 / 0 8 9 5 5 ,
66/09959 et 66/11*17).

FIGURE 11

PLAINFIELD LOAMY SAND (C HORIZON: MEDIUM SAND!

SATURATED
KtSOOcmJday

ONE TOOT OOcm) MOVEMENT IN THE


SOIL IN:3minutu(hydraulic gradient?
Km/cm)

Sand grain*

ATSOmbSUCTON
K i Scm/day L Void

13 hour

AT O min SUCTION
K iQimm/tfay

300 day

(Extkcut du document 66/06452)


- 50 -

Verser au moins 30 cm d'eau propre dans chaque trou. Ajouter de l'eau aussi souvent
que ncessaire pour maintenir le niveau de l'eau plus de 30 cm au-dessus du gra-
vier pendant au moins % heures, et si possible jusqu'au lendemain en priode sche.
Cette phase d'imbibation du terrain doit tre mene convenablement pour assurer la
validit du rsultat final. Il importe en particulier que le trou ne soit jamais ass-
ch. Si de plus le test est effectu en saison sche, le sol doit tre abondamment
mouill pour reproduire les conditions qui existent pendant la saison la plus humide.
Ajuster le niveau d'eau 15 cm au-dessus du gravier. Observer l'abaissement du ni-
veau de l'eau toutes les 30 minutes en rajustant chaque observation le niveau
sa valeur initiale. Arrter le test ds que les relevs se stabilisent. L'abaissement
du plan d'eau mesur sur une demi-heure en rgime permanent permet de calculer
directement la vitesse de percolation. Il est inutile de prolonger ces relevs pendant
plus de 4 heures ; on pourra donc toujours utiliser la vitesse d'infiltration enregistre
au cours de la huitime demi-heure, sans menacer la fiabilit du rsultat.
Cependant, dans les sols sableux o l'eau s'infiltre rapidement, il faut ramener la du-
re maximale d'essai 1 heure avec une observation toutes les 10 minutes, l'abais-
sement du plan d'eau pendant les 10 dernires minutes servant calculer la vitesse
d'infiltration.
La vitesse d'infiltration caractristique de la parcelle est alors obtenue en faisant la
moyenne des valeurs obtenues pour chaque trou. (Document G 6571).

Appareils de mesure :

Le matriel dcrit ci-dessous (fig. 12) est utilis pour la mthode - niveau constant
(appareil VIGUIE). Cet appareil comprend :

. le rgulateur de niveau
d'eau FIGURE 12

. un rservoir de 20 1
servant l'humecta- Cylindre Rservoir
tion avant la mesure, de mesure 1 husectation

. un rcipient cylindri-
que servant la mesu-
re du dbit,
vanna double.
. une vanne double per-
mettant d'alimenter le
rgulateur partir du
rservoir ou partir du
rcipient cylindrique. ., v rgulateur

Schma <i principe du dispositif de P. VIGUIE

[Extrait du document G 6571,

# * / *
B - CRITRES D'APTITUDE D'UN SITE L'ASSAINISSEMENT AUTONOME

Un terrain ne peut tre utilis dans le but d'liminer les effluents de fosse septique
que dans certaines conditions. Un pandage mal conu peut tre l'origine d'ennuis
multiples pour les usagers et mme de pollutions graves. Une mauvaise infiltration
des effluents peut entraner la stagnation des eaux en surface et les risques sani-
taires qui y sont lis ; elle peut aussi tre la cause de pollution des milieux hydrau-
liques superficiels ou profonds.

Depuis quelques annes en France, des tudes cartographiques ont t entreprises


l'chelle des dpartement, canton ou commune. La mthodologie et les moyens mis
en oeuvre diffrent selon les cas, mais d'une faon gnrale quatre facteurs essen-
tiels sont pris en compte afin d'valuer l'aptitude d'un site l'assainissement auto-
nome. (Document 66/22650).

7) APTJTUVE A L'NFUTRATWN VES EFFLUENTS

Un sol favorable l'pandage des effluents permet une infiltration suffisamment


lente pour que les processus d'puration se droulent compltement et cependant
assez rapide pour viter la stagnation des eaux. (Doc. 66/06426, 66/07498, 66/08129).

La capacit d'infiltration d'un sol est une donne d'autant plus difficile cerner
qu'elle est variable en fonction du temps. (Doc. 66/12111, 66/13514, 66/33077).
Dans l'pandage souterrain, se dveloppe peu peu une zone colmate, jusqu' l'ins-
tallation d'un quilibre qui peut tre stable pendant plusieurs dizaines d'annes. Ainsi
que c e l a a t dcrit prcdemment, cette zone colmate modifie les caractris-
tiques hydrauliques du sol, par l'tablissement d'un rgime d'infiltration en milieu non
satur.

Seule, la capacit d'infiltration aprs la formation de la couche colmate est int-


ressante connatre. La mthode employe par Bonna et ses collaborateurs corres-
pond cette situation d'quilibre de l'pandage : la dtermination de la conductivit
hydraulique en milieu non satur reprsente la charge effectivement admissible.

Cependant, cette mthode est difficile et onreuse et faute de moyens techniques et


financiers, elle n'est pas employe. C'est pourquoi, en pratique, le test de percola-
tion qui permet d'apprcier les possibilites d'infiltration d'un sol en eau propre, est
une mthode simple et peu coteuse. Malgr le caractre indicatif de ce test il cons-
titue une donne indispensable l'apprciation de l'aptitude d'un sol l'infiltration.
Nous reproduisons ci-dessous les modalits d'application du test dcrites dans une in-
formation technique du CTGREF (devenu CEMAGREF) :

- Creuser dans le primtre prvu pour la future installation au moins six trous rpar-
tis de faon aussi uniforme que possible. Ces trous doivent avoir de 10 30 cm de
diamtre et atteindre le niveau de l'pandage souterrain projet. Scarifier les parois
des trous pour liminer les surfaces souilles ou lisses qui gneraient l'infiltration de
l'eau. Oter la poussire et les petits boulements de terre du fond du trou et y pla-
cer 5 cm de sable grossier ou de gravier fin pour viter le colmatage.

##/ ***
- 52 -

Pour la mesure niveau variable : disposition simple et appareillage amlior. (Fig.


13 et \tf.

FIGURES 13 et 14

Test niveau variable


disposition simple

tige lgre gradue

Test niveau variable


appareillage aalior.
Q-t -flotteur

[ExttcUt da document G 6571,

Dans l'tude sur le canton d'Amfreville (document G 6225/2) les vitesses de percola-
tion sont interprtes comme tant :

favorable ) 0,6 mm/mn


moyennement favorable de 0,6 0,4
dfavorable ( 0,4

A^ partir des rsultats obtenus par ce test, on dduit empiriquement la charge journa-
lire admissible par unit de surface. Cette corrlation est uniquement base sur
l'exprience des praticiens. (Voir tableaux 8 et 9 et figure 15 pages suivantes).

Quoique l'importance du test de percolation soit reconnue dans l'ensemble de la lit-


trature, son application est loin d'tre systmatique.

En attendant de pouvoir utiliser les rsultats des tests, des classes d'infiltration ont
t retenues dans l'tude d'aptitude des sols l'assainissement autonome dans le sec-

/ *
- 53 -

TABLEAU S

Vitesse de percolation Texture dusol Charge hydraulique


applicable sur le fond
mm/BH l/ra2/jour (*)

2,5 1,7 sable 50 30

sable linoneux 20 30
de 2,5 a 0,8 llr.on sableux

de 0,8 0,6 linon 10 20


linonsux

l=on argileux
de 0,6 0,3 argile linoneuse 7 10
argileux
argile

ce3 charges hydrauliques s'entendent pour s coztiona arobies

Ut du document G 6225/2)

TABLEAU 9

Comparison of Loading Rates Suggested by Different Investigators

Suggested Loading Rate for Bottom Area


Haly fc Laak
(1973)
Percolation [from Mactoeler
Rate 8011 Texture U3FHS (1967) (1975)] Bouma (1977)
In/en (oln/ln)

<0.2 (<0.5) Coarte aand, gravel 9-5 (2.15)


0.2-2 (0.5-5) Medium sand 5.0 (1.2)
5.0 (1.2) 5.U (1.3)
2.1.-6 (6-15) Fine sand, sandy loama 3.5 (0.8) 3.5 (0.8) 3.0 (0.7)
6.1-12 (lfi-30) Loaos, porous l i t loams 2.5 (0.6) 2.0 (0.I.5)
12.I4-18 (31-I15) S i l t loams, porous gllty clay loama 2.0
3.0 (1.2)
(0.5) 1.6 (0.38)
18.L-2U (It6-6o) Clays, compact s i l t loans and atlty
clay loams 2.0 (0.I.5) 1.1. (0.33) 0.6 (0.15)

(ExX/iait du doaamznt F 3432)


*/#**
FIGURE 15

VITESSE P'NFLTMTON MttUftfC (TC&T)

dti d o c u m e w 66/12111)

**/**
- 55 -

teur de Vleneuvre-sur-Tarn. Ces rsultats ont t tablis d'aprs les travaux de


ftonna et Baker (1975).

TABLEAU 10

a ut 1 z 3
d'infiltration

Type de sol stbieux sablo-limoneux limono-argiltux

Capacit d'infiltration 4 J 0.5


(M/J)

Classes d'infiltration provisoires retenues pour le


secteur de Villemursur-Tarn.

[ExtJicUt du docwtent 66/20389)

2) HVVR0MRPH1E

II est important de connatre la profondeur de la nappe sous-jacente l'pandage,


pour viter les risques de contamination des eaux souterraines par les eaux uses.

Lorsque la nappe est permanente, il est assez facile de la mettre en vidence ; par
contre, dans le cas d'une nappe perche temporaire, l'estimation de son niveau est
dlicate car il varie saisonnirement et selon les conditions climatiques.

En cas de remonte de la nappe, la zone sature se situe au voisinage du fond des


tranches d'infiltration et la capacit d'absorption du sol diminue considrablement.
C'est pourquoi il est souhaitable que la profondeur minimale de la nappe soit de 1
mtre.

Les observations pdologiques permettent d'estimer la profondeur de la nappe, en


utilisant le sol comme "indicateur color". Un sol riche en oxydes de fer, soumis
des priodes prolonges de saturation prsente des "bigarrures" caractristiques de
couleurs rouge, orange ou jaune ; tandis qu'un sol sain et bien drain est uniform-
ment bruntre. Ce phnomne est d la prsence priodique d'une nappe, qui d-
termine une anaerobiose et un milieu parfois fortement rducteur. Les oxydes mtalli-
ques sont rduits en prsence d'eau, ils ont alors une teinte gris verdtre, puis fixs
sous forme ferrique en condition d'anarobiose et prennent une teinte orange. Ces
tches signalent la prsence d'une nappe perche temporaire.

Le schma page suivante donne un exemple de sol hydromorphe (fig. 16).

3) PH00NDEUR VU SUBSTRATUM

L'paisseur du sol est repre au cours d'une reconnaissance pdologique (fosse ou


FIGURE 1 6

1 AP
horizon perturb
limon argileux
M * J | . KSIFJg^>3MBMFgg^ialWfcBMBEgwB^J^MKa|
mal structur

. 25 cm
(A et B) e horizon intermdiaire

I H H I .. : ^ / ^ ^ ^ 1 ^ * ; . * '":" -'
,""
M II t" '
crt
50cm
R r<>
B
2tg
quelques traces et hydromorphie

horizon d'accumulation
d'argile
^ - " S i r i - i r . ^ ^ :*..!. "+::
nettement hydromorphe
|;-*^.;-:/-:fe-: ..':;
-''^r
. 4^ - --
- 75 cm accumulation d'argile
B 32
mais non hydromorphe

i- (T
\ il -100 cm
_,_
plages gristres (glowes) : accumulation d'argile

passage la roche mre


dans les fentes et chenaux

BMHB y) (limon decarbonate)

Sol lessiv glossique hydromorphe


traces d'hydromorphie temporaire marque ds 40 cm.

Origine Service d'Etudes des Sols de la Carte Pdologique de France (Versailles)

[Exttia.it du doc.ume.nt G 6571)


sondage la tarire). Un sol profond, de granulomtrie assez fine sera favorable
l'puration des eaux uses. La prsence d'un horizon impermable faible profon-
deur que le test de percolation n'aurait pas mis en vidence serait videmment un
facteur dfavorable.
Une profondeur du substratum de 1 m 1,50 m est gnralement considre comme
suffisante.

4) PENTE

Ce critre est gnralement considr comme un facteur limitant prioritaire. D'aprs


Tyoyau et N o r r i s (document F 3432) les pentes excdant20 25 % sont prju-
diciables l'infiltration des eaux. En fait, partir de 10 15 % on considre ce
facteur comme tant dfavorable, trs souvent les eaux pandues ressurgissent rapi-
dement sans avoir subi d'puration par le sol et sont susceptibles de polluer le milieu
hydraulique rcepteur.
Cependant, ce critre dpend des autres caractristiques du terrain. D'aprs (docu-
ment 66/28573 = G 6571) une tude du CTGREF, si le rsultat du test est trs favo-
rable (K > 150 mm/h ou 2,5 mm/mn) et qu'il n'existe pas d'horizon impermable sous
jacent, la pente pourra atteindre et mme dpasser 20 %. Par contre, si le rsultat
du test montre une permabilit faible (K < 20 mm/h ou 0,33 mm/mn) ou lorsqu'il
existe une couche trs peu permable moins de I m, il parat prudent de ne pas
dpasser 10 %.
Dans ces cas, les dispositifs illustrs ci-dessous et page suivante peuvent tre adapts,
(fig. 17 et 18).
FIGURE 17

DROP eox
TRCMCH SYSTEM

PUMP ' TANK HOUSE SEWCR

Wastewater treatment system with lift station.

[ExtAOLit du document 66/27925)


- 58 -

FIGURE 18

A Trench System on a Sloping Site Utilizing


Distribucin Box

ca documznt F 3432)

FIGURE 19
Diffrentes dmarches ont t COUCHE SUPERFICIELLE
entreprises pour classer les sols IMPERMEABLE VRRIflBLC RCCEPTRBLE
suivant leur aptitude l'assainis-
sement autonome. Les critres
exposs ci-dessus peuvent se
compenser les uns les autres et
prendre plus ou moins d'impor-
tance suivant les caractristi-
ques locales. La figure ci-cohtre
H
et les tableaux 11 et 12 sont
extraits de diverses tudes d'ap-
titude des sols l'assainissement a.
autonome. (Fig. 19).

o
(Extnoit du documznt 66/19653). o

wmm.
Composition des diffrents paramtras limitants.
TABLEAU 11

SOL (s) EAU (e) ROCHE (r) PENTE (p) i


Vitesse Profondeur minimale Profondeur
COOES de percolation des nappes du substratum
et inondations
mm/mn m ni %

FAVORABLE
CODE : 1 > 0,6 > 1.80 >1,S0 < S

M QYENN Eft/I ENT limon argilaux


FAVORABLE argila limoneuse
CODE : 2 de 0,6 0,4 da 1,80 1,20 de 1.50 1 510

DFAVORABLE argile
CODE : 3 < 0,4 < 1.20 < 1,00 > 10

[ExtAolt du doc.um.nt 66/23213)

TABLEAU 12

Cu'actristiques Trs favorable Favorable Peu favorable Exclu

Pen!; du lerrsin % < 2 28 ' 8 '.5 > 15

Profondeur d'un
subst.'atom per- >2 1,5 2 1 1.5 < 1
rnaol fissur ou
aravsieux enm *
Profondeur d'un
subsiraium m- > 2.5 1.5 2.5 1 1.5 < 1
permable en m-tt

Niveau d * la rapp > 3 3 1 1 0.5 < 0.5


en m *
& Les piolorxleurs sont xpim** an fonction de la col du drain d'infiraion.

Aptitud* d'un sol Vpondage souterrain d'aprs Bizs t Gurin (3). Extrait de (4}

t du document 66/34077)
- 60 -

Ces tudes se traduisent par l'laboration de cartes, dont deux exemples sont donns
ci-dessous e t page suivante. (Tabl. 13 e t f i g . 20).

T A B L E A U 13

s HP*

UGMK

AU tdnnutiui J tttut U<*"tlltS EjB*)-**

tUloit L J Hoytmitt t*rr*tm I^LJCDI W o n !

I toilrlwt* |jLD*lt. UfTMitf LlJAlluvions

CtDtnuut rrifwnt* QDT<IM HZDCovtrtu-4 tf****

C*ru gnral dai unit! naturiillii.

1 SOLUTIONS DE REJET DAHS LE SOL |


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OU MAKHAU Nature Proionoeur Pente Epiittsur d' EHtERflES F1LTPAHTE FILTRANT
HGf SUPEP-FICItl, Sun- n i p p e Sirle Hydromarphie Infiltrttion
ara' pMoiogique
ua hurface

COTEM HOLJSSiqtlES (vieouiEt |

no/160
atolaste
Inlassf
L
10
17 a
4 a
10
, O.S
A-4
SAO-41
>2a
>7a
tnaorgtflvnt
0,5a n*pp
3
3
non
non
non
non
Type 2 ont.cul* de disp*r*tton

Typ* 1 l O U utintfcull dt dfsp*r-


teaporaire iin ait trench** *ppro-
fondi
1M/12S Re anlaue S o u r c e * s Sil)(.)-31 la <0.Sa inn 3 non Type 2 tnnchc pprofondi*
g aolasie - Sources G ( y ) a - I b c 0,5n - non non non non rtiAnt, d*ngtr dt n v i f t * *
PUWE ou T i m (vi LEW) Rent

171/14S Fiv tibie et 1


graviers a 1 a S I , , , , - , , la O.S. n.temporaire Z non non non onticu.e + drainage.
1(0 l/Fl 1 t n n e n t * m+ dr*in*gt
graviers 13 10 a L L ( g ) - 4 a la 0.5a n.tatnporafre 3 non non Typ* 1 ic
1SS F! graviers > a 2 . 5 a o.s T E ( g ) - 4 * la 0,Sa n. tenta ralre 3 AOn non non 6*
FU graviers ! . S a .S T ( E ) g - 3 ( 4 ) <0,6a 0,5n n. fugace 3 ADA Type 7 non i*
17F.Z grav<ri a 3 a o.s LL-4d 1.5a 0,Sa n.taaporaire 3 Aon non Typt 1 1d#
14S Fa3 ravi*rt 10 a 5 a o.s TCA(g)-4il '1 0,5n n.tmporain 3 non non non Id*
1/Fi3 gnviers 10 a i a o.s L L - 4 3 >l,5a O.Sa n.tvmiirairt 3 non noA Typt 1 id*
134/116 Fyy sable et 6 a 1.5a 1 S ( l ) - 3 1 1,S. la n.tugac. t nn Typtl non roflttiOftiWT.t 1 t * - t "
graviers
l/ue Fyl sable e t a 1 a ' O.S S ( l ) O ( d ) l,5a n.fU,. 3 tfl Type 2 non drainage
gravier
L/Fil 1
gravier e S m 0.5 L t ( g ) - 3 1 * la n.fugace 3 non Typ* 2 non Irtinaw
III F,? gravier 4 a I.Sa * o.s 5 ( l ) r ( 5 ) - 3 la - n, fugace 3 non Typt 7 non ira i nage
l/F, gravier *i m I.Sn 0,5 L L - 4 i l .1,5 .0,5 n temporaire 3 nt>n non non ntlcuie f ih-ainigi.
10S F,J graviers 1 1 O.S siigl-i lai - 1 OU. (Oui) non ( V KOj)
f'yj gravi* ? o.s 1,1g - n <0,5o - 1 Oui <<*) non ia*
s Fi graviers s 2 o.s Sl()-2bl >I.S* - 1 oui (oui non *<
F-l graviers s 2 * o.s Tlg-lbl >0,S" - - 1 oui (oui) non <"
F5 - . 11 argilogra* _ non non non leant, danger de ravine-
v*)cvA inrt
Vr - - MO alasse -. - - - - * icant, dtngtr d'inondation
Vt graviers - - 1 Vl-la >Ia - - 1 QUi foui) iWft (PU. M j )
a graviers < 1 VV-Sa n.ltaporalrt Z non MA AOA liant, danger d'inondation

Lgtnd* d< la eirte d units naturcll.

[Ex.tA.ait du docmznt 66/20389) m*/


- 61 - FIGURE 20

CARTE D'APTITUDE OES SOLS A L'ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL


BOLBEC-EST (ExtraiM

unir 1 unite t it 3 Unit 4

unit* s Unira 0 t 7 Unite 8

loign
Primtre de protection de captage d'AEP
dfinir i
*

ECHELLE : 1:50000

{Extualt du document 66/32945)


- 62 -

Les cartes petite chelle (1/50.000e) ne sont pas utilisables au niveau du particu-
lier qui souhaiterait savoir si son terrain est apte l'assainissement autonome, mais
elles font apparatre des zones critiques, et fournissent des lments de priorit pour
la programmation des travaux en matire d'assainissement.
Les cartes grande chelle (1/5.000e ou 1/10.000e) donnent des renseignements au
niveau de groupe de parcelles ou de la parcelle et sont des documents de travail uti-
lisables pour l'laboration ou la mise jour des plans d'occupation des sols, et la
prparation des projets d'assainissement. (Documents 66/29498, 66/32463 et 66/32945).

ANNEXE
TEXTURE : La texture d'un sol rsulte de la taille de ses constituants et de l'im-
portance centsimale de ceux-ci dans sa composition granulomtrique. (Document
G 6225/2) .
Les sols sont classs en fonction de la taille des particules de la faon suivante :
argile < 2 u
limon de 2 20 y
sables fins de 20 200 \x
sables grossiers de 200 2 mm
gravier de 0,2 20 mm
pierre > 20 mm

STRUCTURE : Le terme de structure dfinit le mode d'assemblage des divers l-


ments constitutifs du sol entre eux.
Les diffrents types de structure sont classs de la faon suivante :
. structure particulaire : absence totale de cohsion entre les particules lmen-
taires
. structure massive : assemblage continu et cohrent des particules lmen-
taires
.structure fragmentaire : arrangement des par t i eu les lmentaires sous forme
d'agrgats de formes et de tailles variables.

- 0 -

***/*
- 63 -

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- 0 -

/ *
- CHAPITRE IV -

PRETRAITEMENT DES EAUX USEES DOMESTIQUES :

LA FOSSE SEPTIQUE
- 69 -

La plupart des techniques de l'assainissement autonome se caractrisent par un pr-


traitement des eaux uses domestiques, suivi d'une puration et d'une vacuation.

La fosse septique toutes eaux est le procd prconis afin d'assurer ce prtraite-
ment. D'autres dispositifs existent comme les microstations, nous les voquerons au
chapitre VI car cette technique, de par l'entretien qu'elle implique, est plutt adap-
te aux petites collectivits. (Documents 66/10962, 66/11557, 66/17332, 66/17652,
66/22651 et 66/26635).

La premire phase de traitement anarobie des eaux uses domestiques a lieu dans la
fosse septique. Ce prtraitement a pour but de rendre l'effluent compatible avec
l'infiltration dans le sol, afin d'viter le colmatage au niveau du dispositif de dis-
persion.

Traditionnellement, en France seules les eaux vannes taient admises dans les fosses
septiques, l'ancienne rglementation ne faisant que tolrer l'admission des eaux mna-
gres. Le traitement de l'ensemble des eaux uses domestiques dans une fosse tou-
tes eaux est maintenant prconis par la nouvelle rglementation. L'admission de
l'ensemble des eaux uses dans la fosse septique permet une dilution des eaux vannes
par les eaux mnagres qui entrane un abaissement du seuil de toxicit ammoniacale
des effluents. D'autre part, cela vite la prsence d'un bac graisses dont l'entre-
tien est difficile comme nous le verrons au paragraphe D. Enfin, le prtraitement
de l'ensemble des eaux permet une puration et une vacuation ultrieures sans dan-
ger.

A - PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

Les eaux uses sont charges d'lments dcantables qui sont retenus dans la fosse
septique o a lieu simultanment le processus de fermentation. (Documents 01/54040,
01/63541, 66/06414, 66/13661, 66/17020, 66/20749, 66/23211, 66/27139 et 66/27960).

J) VECANTAT0N

Les particules plus denses que l'eau sdimentent tandis que les plus lgres (graisses,
huiles) flottent et s'accumulent en surface pour former le chapeau.

La sdimentation est perturbe par les arrives d'eau qui remettent en suspension
des particules pralablement dcantes. Les fosses plusieurs compartiments dcri-
tes page suivante ont t conues pour amliorer la dcantation e t faciliter Pen-
tretien. Le second compartiment est destin l'vacuation des eaux mais la dcan-
tation peut s'y poursuivre.

Afin de limiter la perturbation hydraulique due aux arrives d'eau, certains construc-
teurs proposent un dispositif de cloisonnement ou de chicanes (fig. 1). Cependant une
tude rcente effectue au Laboratoire de l'E.N.T.P.E. montre que la dissipation
- 70 -

FIGURE I

SCHEMAS DE FOSSES SEPTIQUES A DEUX COMPARTIMENTS

Jvsat

fl
im 11111

chrant

[Extraits du docjumcnt G 6225/2) /#


- 71 -

d'nergie d'une fosse toutes eaux ne se produit que dans Je premier compartiment,
et que dans le cas d'un simple tube plongeur on assiste un raclage du fond de la
fosse et la remise en suspension de matires dcantes (fig. 2). (Doc. DUPONT P.
et THOMAZEAU k.).

FIGURE 2

DISPOSITIF A TUBE PLONGEUR

[Extrait du document VUPOUT P . S THOMAZEAU R . , T.SM.-L'Eau, janv. 19S4)

2) FERMENTATION

La fermentation des boues dcantes et du liquide surnageant est due l'activit des
microorganismes anarobies contenus dans l'effluent brut. Les microorganismes uti-
lisent les matires organiques biodgradables et la fermentation se traduit par une
liqufaction partielle des boues et une dhinution de leur volume. (Document 66/16318).

Deux groupes de microorganismes sont responsables de la fermentation :

/>*
- 72 -

les bactries anarobies strictes ou facultatives qui transforment les composs orga-
niques complexes en acides organiques plus simples ;

les bactries anarobies strictes ou mthanifres qui achvent leur dcomposition en


mthane et gaz carbonique. De l'hydrogne sulfur (H2S), d'odeur dsagrable est
aussi dgag en quantit plus ou moins importante. Les gaz de digestion doivent
tre obligatoirement limins par les conduits de ventilation de l'installation.

Le temps de sjour des matires dcantes dans la fosse septique doit tre suffisam-
ment long pour permettre la minralisation la plus complte possible. Il est de
l'ordre de 2 3 ans.

Les matires organiques de la couche flotte sont ensemences en permanence par


les bulles de gaz de digestion produits dans la boue, elles se dcomposent lentement
et se liqufient progressivement. Par contre les matires organiques du liquide in-
tersticiel sont peu dgrades et les changes entre les boues et le liquide expliquent
que l'abattement de la DBO et de la DCO entre l'entre et la sortie des effluents
soit de l'ordre de 50 %, comme l'indique le tableau 1.

TABLEAU

AFBSN 1978 CTGREF 1979


REFERENCE
G 6225/2 Cahiers Techniques n 8

Abattement 44 54 %
DBO5 50 60 %
DCO 45 50 %
MES 65 80 % 65 %

La rduction de la charge des eaux brutes se traduit par les expressions suivantes :

DBO5 effluent = 4 (DBO5 eaux brutes) 2 / 3

MES effluent = 2,5 (MES eaux brutes) 2 / 3

L'azote total est rduit d'environ 10 %, les phosphates de 20 30 % (d'aprs le do-


cument F 3432).

/**
- 73 -

Les figures suivantes reprsentent l'efficacit du processus anarobie d'une


fosse sept que . (Fig. 3).

FIGURE 3

300

200 BOD
BOD5
mg/l
100
^ J REMOVED

0 60 120
1
DAYS IEFT**
' . ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^

ioo r
| UNSETTLED

SS 50

0
r 3 6
t SETTLED

HOURS
9

ANAEROBIC REACTOR

(ExtAcUt du document F 34321

B - CARACTRISTIQUES DE LA FOSSE SEPTIQUE

Les dimensions d'une fosse septique doivent tre conues pour permettre l'accumula-
tion des boues dcantes et la rtention en surface de la couche flotte. Son volume
doit tre suffisant pour assurer une rtention minimale des effluents de 5 jours. En
fait, ce volume dpend de la quantit de boues dcantes et de la frquence des vi-
danges. Cependant il faut noter qu'un temps de sjour trs long des boues amliore
leur traitement biologique, il se traduit par une liqufaction plus complte et donc
un volume moindre. (Documents 66/06702, 66/09454 et 66/24643).
La figure 4 reprsente les volumes recommands par Weibel et al. (Document F 3432).

***/
FIGURE

liiifIllil **
na
I m '"

raft mn
a i*
p. t

40 1

Ultimate Mlninu Clear Space Required in Septic Tank (Haibl et al.)

[BxtKcUt da dotumnt F 3432)

La fosse septique toutes eaux et place dans la filire de la faon suivante. (Fig. 5).

FIGURE 5

EAUX MNAGRES FOSSE


SEPTIQU

| PURATION

VACUATION

- -1 TOUTES EAUX
EAUX VANNES

[Bx&iait du docunvint SNPEA1 "A4cUn<>4Zme.nt Autnoma,


lndivldue.1 <Lt Piiv", U. 19&2/1983)

Le volume rglementaire minimum d'une fosse septique toutes eaux est de 2 m' pour
un logement de *r pices principales. D'aprs l'article 111-1 du Code de la Construc-
tion et de l'Habitat "Un logement ou habitation comprend, d'une part, des pices
principales destines au sjour ou au sommeil, ventuellement des chambres isoles
et, d'autre part, des pices de service, telles que cuisines, salles d'eau, cabinets
d'aisance, buanderies, schoirs, ainsi que, le cas chant, 3des dgagements et des d-
pendances". Ensuite il doit tre augment de 0,5 m par pice supplmentaire.
/ *
- 75 -

Lorsque seules les eaux van- FIGURE 6


nes sont admises dans la fos-
se, son volume est divis par
2.
La hauteur d'eau utile ne
doit jamais tre infrieure
1 m, il faut en outre mna-
ger 20 25 cm de hauteur
ncessaire la rtention de
la couche flotte.
Le schma ci-contre (fig. 6)
prsente une fosse septique
un seul compartiment dont la
hauteur d'eau utile est de
1,22 m.
. Inch (in) = 0,025* m
. Foot (Ft) = 12 inches = 0,30*8 m
La rglementation franaise
prcise que les fosses doivent
tre agences de manire
viter les cheminements di-
rects entre les dispositifs
d'entre et de sortie. Cet
agencement est ralis dans SH,m I,- Di-KiilK of n Sept i r hmk (S.ilv.iu., Jr. I9;:>)
les fosses plusieurs compar-
timents et dans les fosses en
srie. Lorsque deux fosses
sont places en srie, la plus t du documnt F 34321
grande partie des boues
s'accumulent dans la premi-
re fosse et pour des raisons
d'conomie, le volume de la
seconde peut tre plus faible FIGURE 7
sans toutefois tre infrieur
1 m'. (Fig. 7).

t du document 66/29271)
/ #
- 76 - FIGURE 8

On considere souvent que le sys-


tme de compartimentation d'une wtl v .t

fosse favorise la sdimentation 31


des matires en suspension par un *
amortissement hydraulique des d-
bits de pointe. Dans ce cas le vo-
lume du premier compartiment
reprsente les 2/3 du volume total,
ainsi que l'illustrent les figures 8
et 9. [/-'-"n.... ft*
.--t'twft 4*t..ft*,

[Ex&icUt du document F 3432]


Typical Details for a Large 2-Compartment Septic
Tank without Ga Deflection BafflM

F IGURE

LUmoeno
M.C.NOTTINGHAM CtfS
PMAOCNA, C S E PPTTI C R Lf
TANK R E >HT*
[ * *CCHH D
DIVISION
S
E > [ * *Em(tNOI

TEMPLE XITT, CALIF I ' V S SUNVALI.IT, SATieOT, C0LAN05,


CAIIFOHNI*
tacowoieo.
V N . _ , ^ "HYOI-SCPT" PRECAST RtlNFORCCO
CONCRETE i E P T I C TANK FCIOOO
HOTE' TtNX CMTCD WSIp AHBOIIT- I - 1 - 0 PW.IQS7 C IBP
SIDE WITH HUNT) PSOCtSS U C K
EXCAVATION SPECIf I C t T I O N t
PER UNIT
LENOTM t'-O" W10TH ' - t '

l i a U O CAPACITY 1000 O*LS


V I L * H INATTCRICf
TCRJAL SPEiriMltlNS

RtlNFORCl
REI^FOJ^CINO U R INTERMEDATE ORAOC A3TM Af-39 J
A0S-50
HttWratiCI WIRE FAIUIIC-A1TM K S - l f

i ,--i

,>y r i ] _

3%,

LONGITUDINAL SECTION TRANSVERSE SECTION

Details of a 2-Compartment Septic Tank Manufactured


by the M.C. Nottingham Co. of Temple City, California

t du documew F 3432)
- 77 -

La mise en place d'un tube en coude (fig. 9) pour l'arrive d'eau dans la fosse per-
met d'viter la remonte des gaz de digestion dans les canalisations l'intrieur de
la maison. L'tude hydraulique du Laboratoire Eau et Environnement de DUPONT P.
et THOMAZEAU R. a montr qu'un tube plongeur avec dispositif diffuseur permet-
tait de diminuer les remous dans le fond de la fosse.

Afin d'viter la sortie des graisses de la couche flotte, avec les eaux dcantes, Ja
canalisation d'vacuation plonge d'environ 30 cm dans le liquide intersticiel.

Diffrents systmes de deflection de gaz sont parfois adapts au dispositif d'vacua-


tion des eaux. En effet, les gaz ascendants, produits par digestion anarobie des
boues, sont susceptibles de remettre en suspension des matires dcantes et de les
entraner vers l'coulement de sortie.
Les dispositifs dcrits ci-contre v i - FIGURE 10
sent limiter l'entranement de par-
ticules dcantables avec l'effluent.

Un ou plusieurs tampons de visite


permettent l'accs de chaque com-
partiment de la fosse afin de facili- i nut *m
ter les oprations d'entretien et de
vidange. Ces tampons de visite doi-
vent tre facilement accessibles,
mme lorsque la fosse est profond-
ment enterre.

La forme de la fosse septique (rec-


M a.
tangulaire ou circulaire) n'affecte
AMllW
apparemment pas son efficacit.

Les fosses septiques sont gnrale-


ment ralises en bton ou en mati- (lu.
J
re plastique (polyethylene, polyester
arm). S

du document F 3432). Special Septic Tank Outlets

C - CAUSES DE MAUVAIS FONCTIONNEMENT

Les fosses septiques exigent peu d'entretien, cependant un minimum est ncessaire,
sous peine de voir en quelques annes l'installation se dtriorer et le dispositif de
dispersion se colmater. A cet effet, l'usager devra chaque anne vrifier le niveau des
boues accumules dans la fosse et les dispositifs de ventilation. Selon le volume de
la fosse, les vidanges s'effectuent tous les 2 5 ans.

Le remplissage d'eau de la fosse, aprs vidange permet d'obtenir un fonctionnement


peu prs correct ds la remise en route de la fosse.

**/
- 78 -

Le processus de fermentation est ralenti par des tempratures trop basses et dans
une certaine mesure, par des produits toxiques.

Des tempratures infrieures 10 G peuvent inhiber les fermentations anarobies et il


y a lieu d'en tenir compte dans les pays froids. Mais sous nos climats le problme
ne se pose pas, les arrives d'eau sont une temprature de l'ordre de 18 a 40 Cet
la fosse enterre est thermiquement protge.

On recommande souvent d'viter l'introduction de produits dsinfectants ou d'anti-


biotique qui diminueraient l'activit des microorganismes, mais leur volume n'est g-
nralement pas suffisant pour altrer durablement le fonctionnement de la fosse sep-
tique. Des rejets massifs de plusieurs litres d'eau de javel par exemple pourraient
perturber momentanment la flore puratrice. Mais l'apport de germes en perma-
nence par l'intermdiaire des eaux uses renouvelle la flore rapidement. Ainsi la
fosse septique n!est pas incompatible avec l'utilisation de produits mnagers classi-
ques.

Lors de la mise en route d'une fosse septique ou lorsque ses dimensions sont trop
faibles, des troubles peuvent se manifester. Des variations de pH sont dues un
blocage de l'activit des microorganismes au premier stade des transformations des
matires organiques en acides plus simples.

Il existe dans le commerce des produits destins a l'amlioration du fonctionnement


des fosses septiques. Ces produits sont soit des activateurs qui stimulent la crois-
sance bactrienne, soit une semence bactrienne. Une tude de Chelle (document
66/14871) rvle que ce genre de produits est efficace pour faciliter le fonctionne-
ment des fosses septiques, lorsqu'elles sont neuves ou aprs une remise en tat. Par
contre les produits minraux insolubles dont l'action consisterait en une fixation des
bactries qui favoriserait' leur multiplication n'apportent pas une amlioration notable
de l'limination de la pollution organique. (Documents 66/31385 et 66/32158).

D - DISPOSITIFS ANNEXES

Lors du traitement spar des eaux vanns et des eaux mnagres (autoris sous r-
serve d'un avis du Directeur Dpartemental des Affaires Sanitaires et Sociales) un
bac sparateur et un prfiltre doivent tre placs dans la filire selon le schma
suivant (fig. 11).

I) BAC SEPARATEUR

Le bas sparateur (ou bac graisses) est destin assurer la sparation des graisses
contenues dans les eaux mnagres.

La lgislation prvoit sa mise en place dans le cas o les eaux vannes et les eaux
mnagres sont traites sparment. Les eaux vannes sont alors admises dans une
fosse septique et seules les eaux de cuisine transitent dans un bac graisses.
- 79 -

FIGURE

BAC SEPARATEUR

EAUX MENAGERES //~^


" l PRFILTRE

EPURATION

EVACUATION
EAUX VANNES

[Existait du document SWPEA "AcUnM<me.nt Autonome.,


Individual it Vliv, id. 1982/1983")

Si Je seuil de rejet le permet les effluents issus du bac sparateur peuvent tre re-
jets directement dans le milieu hydraulique superficiel ; par contre les effluents de
la fosse septique devront subir une puration complmentaire dans un lit filtrant
drain ou dans un filtre bactrien percolateur avant leur rejet.

Dans deux autres cas le bac sparateur est ncessaire :

- si la fosse septique est construite plus de 10 ou 15 m de la maison ; les huiles et


les graisses sont alors susceptibles de gner l'acheminement des eaux uses vers la
fosse septique

- si la production d'huiles et de graisses est trs importante : cantines, restaurants ...

La dcomposition trs lente des matires grasses dans la fosse septique fait craindre
que les matires non digres obturent plus ou moins long terme le dispositif de
dispersion des effluents.
Le principal intrt du dgraisseur est de limiter l'apport des graisses qui constituent
l'essentiel de la couche flotte dans la fosse septique. Certains auteurs (1) et (2)*
conseillent le passage des eaux de cuisine uniquement, et le plus prs possible de
celle-ci afin d'en amliorer le fonctionnement. La temprature des eaux de cuisine
tant plus basse que celle de l'ensemble des eaux mnagres, les graisses se dposent
plus facilement. Mais si le bac sparateur constitue l'unique procd de traitement
des eaux mnagres, son volume est bien souvent trop faible pour assurer une pura-
tion efficace. D'autre part, il exige un entretien rigoureux. Le nettoyage d'un fil-
tre et l'vacuation des graisses doivent tre effectus tous les 3 ou 6 mois (mme
tous les mois d'aprs le document G 6430), la vidange des boues dcantes doit tre
faite une deux fois par an.

7) "OpuAculz d'intimations t de Mcommandation* ufi VOain-Uszmznt indivi-


du&l <Lt piiv., 1978". [Vocumznt 66/17332 = F 3126).

(2) "Examtn compax.ati de V as^ainitmtnt autnomo, e.t toltzctii le. cou, du


SIVOM d'amfczvU&L-La. Campagne., 1979". [Vocumznt G 6225/2).
- 80 -

Le bac sparateur doit tre muni d'un dispositif de ventilation efficace afin d'viter
les mauvaises odeurs dues la putrfaction des boues, dans les cuisines et salles de
bain.

Un bac sparateur peut tre schmatiquement reprsent de la faon suivante


(fig. 10.

FIGURE 11

(Extrait du documtnt G 6225/2)

Le cloisonnement du bac graisses en 3 compartiments a le mme objectif que dans


une fosse septique, faciliter la flottation des graisses en limitant les remous et per-
turbations hydrauliques ds aux arrives et sorties d'eau.
Dans le compartiment A, la rtention des impurets de grande taille s'effectue dans
un panier perfor. Le compartiment B permet la flottation des graisses et la dcan-
tation partielle des boues. Le compartiment C est destin l'vacuation des eaux
dgraisses.
Le volume d'un bac sparateur doit tre prvu au minimum de 200 1 pour la desserte
des eaux de cuisine, lorsque les eaux mnagres sont admises dans le dgraisseur sa
capacit doit tre au minimum de 500 1.

***f
- 81 -

Les caractristiques suivantes sont recommandes par J'Agence Financire de Bassin


Seine-Normandie (tabl. 2).

TABLEAU 2

F2 F
3 F
<f F5

AFBSN (G 6225/2) 300 1 600 1 800 1 1.000 i

TABLEAU 3

Origine Volume utile au moins gal

La nouvelle rglemen-
tation prconise les Cuisine 200 1i t r e s
dimensions mention-
nes dans le tableau 3. Toutes veaux 500 1 i tres
mnagres

2) PREHLTRE

Le passage des eaux mnagres dans un prfiltre est obligatoire en amont du dispo-
sitif de filtration par le sol, lorsque les eaux vannes et mnagres sont traites s-
parment. (Documents 66/06426 et 66/11696).
Il est destin assurer la rtention des matires en suspension avant la dispersion
des effluents dans le sol. Il est rempli de graviers de granulomtrie 7 mm-]5 mm,
et il se colmate peu peu.

Le prfiltre n'a qu'un rle physique et non bactriologique assurant la protection de


l'pandage et ne peut en aucun cas tre considr comme un lment purateur.
Les dimensions prconises TABLEAU
par le SNPEAI sont dans
le tableau k ci-contre. Logement Volume utile conseill

1 3 pices principales 200 litres

4 5 pices principales 500 litres


[ExViait du document SNPEA,
T9S2/19S3). 5 6 pices principales 1 m3
en unifamilial
- 83 -

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DUPONT P., THOMAZEAU R.


Etude hydraulique d'une fosse septique toutes eaux
Ecole Nationale des Travaux Publics, s.d., 30 pages

- 0 -
- CHAPITRE V -

TRAITEMENT ET DISPERSION DES EFFLUENTS DE FOSSE SEPTIQUE


- 89 -

Le choix de la filire FIGURE 1


d'assainisseent autonome
.::'; end ce l'aptitude du
site aux fonctions d'pu-
ration et d'vacuation, Septic Tank & Soil Absorption
que seule une tude go- Field (Trench)
logique et morphologique
du terrain que nous avons Sewage bacteria break up some solids in tank. Heavy solids
dtaille au chapitre III sink to bottom as sludge. Grease & light particles float to top
peut dterminer. (Docu- as scum. Liquid flows from tank through closed pipe and
ments 01/63541, 66/06452 distribution box to perforated pipes in trenches; flows through
surrounding crushed rocks or gravel and soil to ground water
et 66/27960). (underground water). Bacteria & oxygen in soil help purify
liquid. Tank sludge & scum are pumped out periodically. Most
Si le site prsente toutes common onsite system. Level ground or moderate slope.
les qualits voulues,
l'pandage souterrain Absorption Field (Trench)
faible profondeur des ef- Distribution Boa

fluents de la fosse sep- Septic Tank


tique toutes eaux est la
solution le plus simple et
la plus efficace. (Docu-
ments 66/\0962, 66/17020 Unexcavated
Giavel oi Crushed Rock
66/24653 et 66/29498).

En effet, devant les dif-


ficults rencontres avec
des dispositifs tels que le [Ex&tcUt da document G 1681 /Si0)
puits filtrant ou le pla-
teau absorbant, qui est
maintenant interdit, la l-
gislation actuelle privilgie l'pandage souterrain chaque fois que cela est possible.
Le principe de l'pandage souterrain est dcrit dans la figure 1. (Document 66/34078).

Lorsque l'pandage souterrain classique est impossible du fait d'une hydromorphie ou


d'une permabilit du sol dfavorables, ou d'une surface disponible limite, diffren-
tes solutions de substitution sont envisageables. Il s'agit du filtre sable, du puits
d'infiltration, du tertre filtrant ou du filtre bactrien percolateur.

A - EPANDAGE SOUTERRAIN FAIBLE PROFONDEUR

Les eaux uses prtraites sont rparties dans le sol par un rseau de drains rigides
enfouis faible profondeur dans des tranches ou lits filtrants (les drains agricoles
flexibles ne doivent jamais tre utiliss car ils favorisent la cration de zones mor-
tes). Le sol assure la dispersion des effluents et leur puration au passage. (Docu-
ments 66/06426, 66/06702, 66/09959, 66/10518, 66/13661 et 66/33517).

/>*
-90 -

;j MISE EN OEUVRE

a) Tfiandi
Les drains sont noys dans une couche de graviers de 30 cm d'paisseur environ qui
constituent le matriau de diffusion. Un feutre synthtique permable l'eau et
l'air, isole le gravier du remblai de terre vgtale. Sous la couche de gravier, on
place 30 80 cm de s a b l e s i l e s o l e s t a r g i l e u x . (Fig. 2).
(Documents 66/33135 et 66/33136).
FIGURE 2

Tertre de remblaiement 10 A 15 en pour tassement

Foin ou paille et film


plastique
Tuyau de ' Sol de remplissage
distribution 0 10 cm1
Ballast propre 20/60
Le sol de remplissage devrait tre
un sable limoneux quand le sol
d'origine est du sable. Il devrait
tre du sable lorsque le sol d'orl
0,9 m du niveau d'eau ou gi'ne est argileux.
d'autre couche barriere

(ExVioUt du document G 6277]

Afin que la rpartition des effluents soit aussi homogne que possible, la pente des
drains doit rester faible (2 3 %>) et leur longueur ne pas dpasser 30 m. Une ali-
mentation par chasses brusques est prfrable un suintement continu pour que le
drain soit utilis sur toute sa longueur.
La figure 3 page suivante illustre un dispositif classique d'pandage.
Une mthode efficace de distribution des effluents est celle de l'arrangement en s-
ries parallles, qui utilise des botes de distribution. (Fig. 4).
Les drains sont en poterie (non jointifs) ou plus gnralement en PVC, dans lequel on
a pratiqu des fentes de quelques millimtres, tous les 30 cm, leur diamtre est de
10 cm en gnral.

/ **
- 91 - FIGURE 3

DISPOSITIF CLASSIQUE" torrairt rcepteur

!W
r
CU.X fois?
. sopiqu

tuyau rgida perfor

J m i.
sot permeable I
tr. In.

toc, nappa d aou soursrrolna ou couch mpermabla

U du document G 6277)
FIGURE 4

Jt

. . . . . . ...,.,..I-."-
;; - u
t' ** M

CROP BOXES

10 CM M IN)
\ \ \ \
\
AW
DISTRIBUTION PIPES ; I
HOUSE
DROP
BOX' ill
M
O SEPTIC i^*i
TANK
n (\ p?
1 j / ;;

10 CM (4 IN) \ L i
I i I i
WATER-TIGHT PIPES-

\
i
i
i
-. i
i
t ..ML
Drop box distribution.

t du documnt 66/27925) **/*#


- 92 -

Le drain est enfoui entre 60 et 80 cm de profondeur, il repose sur \5 cm de gravier


et est recouvert de 5 cm de ce gravier. Le tout est recouvert de 30 cm de remblai.

La largeur des tranches varie entre 45 et 90 cm et la distance minimale entre deux


tranches parallles est de 1,5 m, ou mieux de 2 3 m. Le tableau 1 donne la
distance entre deux tranches en fonction de leur largeur.

TABLEAU 1

Largeur des tranches Distance minimum entre les axes de


Cm) deux tranches successives (m)

0,30 - 0,45 1,80

0,45 - 0,60 1,95

0,60 - 0,75 2,10

0,75 - 0,90 2,25

[lxtAa.it du docu.mo.nt G 6577)

Lorsque le terrain est en pente l'installation doit tre particulirement soigne afin
d'viter tout risque de rsurgence, les dispositifs reproduits ci-dessous et pages sui-
vantes peuvent tre adapts. (Fig. 5, 6 et 7).

FIGURE 5

Wastewater treatment system with lift station.

[BKtn.<u.t du-document 66/27925) */


- 93 -
FIGURE 6

EPURAVciUR

TERRAIN NATUREL EM PENTE

SANS REPARTITEUR.

(D'aprs un guide sanitaire du QUEBEC)

(Extrait du documznt G 7049)


FIGURE 7

ELEMENT PURATEUR
TERRAIN NATUREL EN PENTE
AVEC REPARTITEUR

rtr ca cTl .J
*

SECTIOM A - A

D'aors un guide pratique s a n i t a i r e du QUEBEC.

t du documtit G 7049) /
- 95 -

b \ Ut jittAanU FIGURE 8

La mthode d'pandage par


lit filtrant met en oeuvre
les mmes dispositions que Sapnc Tank & Soii Absorption
celle par tranches f i l -
trantes, la diffrence Field (Bad)
que les drains ne sont plus Similar to Sketch 1 but smaller field. Total field excavated.
dans une galerie indivi- Used where space limited. Nearly level ground.
duelle, la couche de gra-
viers est continue entre
les drains. (Fig. 8).

Les lits d'infiltration sont


moins performants que les
tranches, c'est pourquoi Absorption Fmld I Bad)
leur emploi est limit aux Distribution So
sols sableux dans lesquels Ssotic Tank
la ralisation de tranches
est difficile et lorsque la
surface de terrain disponi-
ble est trop faible.
Gravel cr Crushed Rock

Les drains doivent tre es-


pacs entre eux de 1,50 m
au maximum, et une dis-
tance de 3 m entre deux [lxtka.lt du documtnt G 1681/510)
lits filtrants adjacents doit
tre respecte car l'ef-
fluent peut s'infiltrer lat-
ralement.

Les f i g u r e s 9 e t 10 reprsentent deux types de l i t : arobie et anarobie.


Les dispositions constructives du l i t anarobie sont les mmes que pour une tranche
filtrante. Par contre dans le cas du l i t arobie, l'air doit circuler entre la surface
et les drains, cet effet on dispose successivement de haut en bas 5 cm de terre
engazonnee, 20 cm de sable, 20 cm de gravier et 5 cm de sable.

FIGURE 9

V**
msposmoNS

xr~,

LIT
TftAMCHC

[ExtAcUt du document 66/12111 */**t


- 96 -

La surface d'infiltration n- FIGURE 10


cessaire l'pandage est
difficile dterminer
cause du phnomne de col-
matage qui se dveloppe au A Septic Tank with Alternating
cours du temps et qui tend Absorption Fields
diminuer la capacit d'in-
filtration du sol. Selon cer- One field rests while other is in use. Allows field to renew
tains auteurs (doc. G 6430) itself. Extends life of field. Provides standby if one field fails.
Valve directs sewage liquid to proper field. Fields usually
le repos alternatif des zo- switched every 6-12 months.
nes d'pandage permet la
destruction des matires or-
ganiques responsables du
colmatage par fermentations Suptic Tank Valve Box
Distribution
Bo
arobies. L'application d'eau Tronchos

oxygne dilue avant et


aprs une priode de repos
est aussi propose. L'utili-
sation alterne de deux
zones d'pandage dcrites
Distribution Son
dans la figure 10 augmente %

la dure de vie de l'ensem-


ble. (Documents 66/06414,
66/12408, 66/14100 et
66/17332).
[ExVicUt da document G 16S1/510)

2) PIMEWSI0A/NEMENT

De nombreuses mthodes sont appliques pour estimer la surface d'infiltration n-


cessaire un pandage.

Une tude ralise par le CTGREF (document 66/12111) propose d'valuer la surface
d'infiltration, en se basant sur le rsultat du test de percolation, par la formule
KD
A =
C~

A : surface d'infiltration ncessaire en m1


D : dbit de l'effluent en 1/j
K : charge de l'effluent au minimum de 1

K DBO + MES _ _ ,.__ ,.


K = _ t _, D BO et MES en mg/l

Ce coefficient permet de tenir compte de la charge en matires minrales ou orga-


niques de l'effluent.

C : charge admissible en l/m'/j.

Cette valeur est dduite empiriquement partir du rsultat du test d'infiltration.


(Courbe p. 54, Chapitre III - B 1).
- 97 -

On trouvera ci-dessous un exemple de calcul des dimensions du lit filtrant et de


tranches filtrantes. (Tableau 2)

TABLEAU 2

Exemple : On se propose d'infiltrer les effluents de 100 habitants ( 150 1/hab.jour)


soit - 100 X 150 = 15 000 litres/jour :
a) dans un sable fin (vitesse d'infiltration 0,5 em/mn)
b) dans un limon argileux (vitesse d'infiltration 0,04 cm/mn).
- Ut filtrant Sable fin limon i rgilcux
Charge hydraulique
admissible C arobic anaerobic arobic anaerobic
26,41/ni 2 j 22 l/ni 3 j 10,8 l/ni7j 3 l/.ii 2 j

surface . effluent de station ; k - 1


d'infiltra ( 30 mg/l DBO et 30 mg/l MliS) 570 m3 680 m : 1390 m 2 5000 m 1
lion iiccs- _ eiilueut de fosse- scptuiiic : k = 2
sa e A
" ( 180 mg/l DUO et 60 mg/l MliS) 1140 m2 l3M)in 2 2780 in J 10000 m2

- Tranches filtrantes
sable fin limon argileux

Charge hydraulique admissible C 22 I/m1 j 3 I/m 2 j

. surface d'infillation A (effluent septiqiie) 1360 m3 10000 m 2


. linaire de tranches 1,5 m2/ml 900 m 6700 m

(ExicUt du documznt 66/12111

D'autres auteurs basent leur raisonnement sur le dimensionnement sur la structure


des sols et leur hydromorphie, sans faire rfrence au test de percolation. (Ta-
bleau 3).

Le tableau 4 concerne le cas d'un logement comprenant deux chambres coucher


et rejetant 500 1 d'eaux uses par jour. (Document CTGREF, note technique, n 8,
juin 1979). Il tient compte la fois des caractristiques du sol et des rsultats du
test de percolation.

3) PRECAUTIONS A PRENVRE AU COURS VE L'EXECUTION VES TRAVAUX

La deterioration du dispositif d'pandage est souvent due un mauvais dimensionne-


ment initial, ou une mise en oeuvre dfectueuse. (Documents 66/07498 66/09943
66/11693 et 66/31386).

/ *
- 98 -

TABLEAU 3

....

DIMENSIONNEMENT DE. L'EPANDAGE SOUTERRAIN


D'APRES W.L. MELLEN

\ STRUCTURE DES SOLS Structure Structure fine Structure assez Structure Texture assez Texture fine
grossire sur structure grossire moyenne fine
grossire
limon sur du argile limoneuse terre limoneuse terre limoneuse limon ou limon limon ou limon
sable ou du 0 1 m sur sur au sable ou sur limon argileux, struc- argileux, gros
HYDPOMORPHIE ^ \ gravier structure gros- du gravier limo- ture avec de agrgats
grossire sable neux gros lments moins de 0,75m
ou gravier 0.35 m ou plus

SOLS BIEN DRAINES


Sols J3 couleur uniforme 17 m 2 car 17 m 1 par 25 m i par 33 m * par
et breante chambre chambre chambre chambre
pente e 2 15 % tranches profondeur tranche de
troites comprise entre 0.60 m
0.60 et 0,75 m

SOLS MODEREMENT
BIEN DRAINES
Scs " couleur uniforme 20 m * par 25 m 2 par 30 m * par 33 m * par 40 m s par remblais ou tertre
sur le 75 cm suorieurs. chambre chambre chambre chambre chambre d'infiltration
tache:es entre 0,75 m
et 1.20 n drainage du tranches profondeur profondeur drains d'inter- drains d'inter-
pente de 2 15 % sous-sol troites 0,60m 0,60m ception ception
et drainage du drainage du drainage du
sous-sol sous-sol sous-sol

SOLS MEDIOCREMENT
DRAINES
Sols orsentant des marbrures remblais ou remblais ou 30 m * par 40 m ' par 44 m 2 par remblais ou tertre
entre 15 et 75 cm, noir en tertre tertre chambre chambre chambre d'infiltration
marbrures gris-brun, d'infiltration d'infiltration
jaune et gris profondeur drainage souter- drains d'inter- drains d'inter-
pente de 0 5 % 0,60m terrain - tertre ception ou ception et
drainage du ou remblais remblais ou drainage
sous-sol tertre souterrain

SOLS TRES MEDIOCREMENT


DRAINES
Colores en noir en surface,
sous-sol gristre ou blanc, S'il es possible d'amliorer pfalablement e drainage naturel du terrain, se reporter
topogoohie plate ou en
depri'?5sion soumise a la colonne suprieure

Sois "Tinques alluviaux

du document G 6430,
99*/ *
- 99 -

TABLEAU

EPANDAGE SOUTERRAIN EN SORTIE DE FOSSE SEPTIQUE TOUTES EAUX


Cas d'un logement de deux chambres rejetant 500 1/jour :
superficie et dispositions ncessaires

Permabilit
500 50 50 20 20 10 10 6
,. Darcy K., .

sol permable sol assez perma- sol mdiocre sol trs peu
ble permable
Hy d r orao r ph ie*-*^

Sol bien drain, 25 m2 de lit, 25 m2 de tranches 40 ra2 de tran-


pas de nappe su- ou 15 m2 de de 60 75 cm de ches de 60 cm
perficielle tranches profondeur (ou de profondeur 60 m2 de
sensible dfaut, 45 m2 de tranches
lit) peu profondes
(50. c m ) .
Rserver une
possibilit
Sol moyennement 35 m2 de lit, 30 m2 de tranches 50 m2 de tran-
'extension.
drain, niveau ou 20 m2 de de 60 cm de pro- ches de 60 cm
naufc de la nappe tranches de fondeur de profondeur
i l m - 1.50 m" (*) 60 cm de
profondeur

Sol assez mal Tertre d'infil- 30 m2 de tranches 50 m2 de tran- Drainage du


drain, niveau tration couvrant de 50 cm de pro- ches de 50 cm sous-sol et.
haut de la nappe 30 m2 fondeur et drainage de profondeur tertre d'inri
50 - 100 cm (K) du sous-sol (ou et drainage du tration cou-
tertre d'infiltra- sous-sol, ou vrant 120 ir.2
tion couvrant tertre d'infil- au moins
50 m2) tration couvrant
80 m2

(M) Par rapport au niveau du sol en place.

Note Pour les tranches, la superficie prise en compte est celle du fond
de tranche.
Pour K < 6 mm/h, l'pandaje souterrain est fortement dconseill dans
le sol en place.

(Extrait du documznt G 7049) /* * *


- 100 -

Le passage des engins de chantiers FIGURE 11


et la ralisation des tranches sur
un terrain argileux humide entra-
nent un tassement excessif du sol
au droit de l'infiltration. Le malaxa-
WELO t.9 CM i \ IN) '
ge de l'argile obstrue de manire HOOS OR BOLTS
irrversible les pores du sol les plus APPROXIMATELY
3 8 CM II Vj IN) LONG
gros. Pour la mme raison les tran- P APPROXIMATELY
B CM (3 M ON CENTER
ches ou le lit ne doivent pas tre 10 O f M I
.ATE
exposs aux pluies. Il faut viter le
lissage des parois et finir par une
scarification avec un rteau. Un dis-
positif assurant cette scarification
peut tre adapt au godet de la
pelle mcanique, comme le montre
le schma ci-contre. (Fig. 11).
Raker teeth for baclihoe bucket.

{Exilait da document 66/27925)

B - PROCDS DE SUBSTITUTION L'PANDAGE SOUTERRAIN

Lorsque le sol en place est jug inapte recevoir un pandage souterrain faible
profondeur classique, deux types de procds de substitution peuvent tre adapts.
Ceux qui font appel un sol reconstitu (filtre sable drain ou non et tertre d'in-
filtration), ceux qui utilisent un filtre bactrien percolateur suivi d'une vacuation
par l'intermdiaire d'un puits d'infiltration ou dans le milieu hydraulique superficiel.

1) FILTRE A SABIE
Le filtre sable est employ lorsque les caractristiques du terrain n'autorisent pas
une infiltration convenable. Un matriau sableux, dans lequel les processus d'pura-
tion se droulent dans les meilleures conditions, est substitu au sol en place.

a) TIUKZ ablz ve.itLc.at


Les drains rpartiteurs noys dans une couche de graviers de 10 20 cm d'paisseur
amnent Pef fluent au dessus d'une couche de sable de 50 70 cm.
L'effluent traverse la couche de sable et est rcupr par un rseau de drains r i -
gides collecteurs installs dans une couche de gravier. La hauteur totale du filtre est
de 1 m sans compter le remblaiement. (Fig. 12).

Un film de feutre jardin protge la couche de dispersion et la couche filtrante, et


de mme que pour la mise en oeuvre de l'pandage souterrain, une couche de terre
arable recouvre le tout.
- 101 -

FIGURE 12

MISE EN UVRE DU FILTRE A SABLE

Film anticontaminant
permable l'air
feutre jerdin drain 0 100 Gazon

graviers 1S/25

; _; "Sabiejav 0,25/0,60 mm .;. >... Ir

graviers 15/25

V *

[Extrait du documznt G 6430)

b) ?HVi<L oblo. hotizontAl

Un f i l t r e sable horizontal est illustr par l a f i g u r e 1 3 . Ce type de f i l t r e est


substitu un f i l t r e sable classique coulement v e r t i c a l lorsque la topographie
n'autorise pas un rejet en surface.

la. 4tU(Jace rtee^a-te ce-6 deux type.4 de. ^iz &t>t ta. mimz qat davu z ccu>
d'un ol abQjux bio.n dJieUni, oit 30 40 vf poux un ogztmnt de 3 ckm~
[500 t/j).

Une des principales difficults d'application du filtre sable est lie au dveloppe-
ment du colmatage. La permabilit diminue fortement jusqu' ce qu'un tat
d'quilibre s'installe entre le colmatage d l'accumulation des matires en suspen-
sion la croissance bactrienne, et le dcolmatage naturel. L'utilisation de filtre
sable altern peut limiter le colmatage et donner une puration trs satisfaisante
(tableau 5).

Si l'pandage des effluents doit tre effectu dans un sol trop permable pour assu-
rer la protection des nappes souterraines sous-jacentes, le filtre sable n'a qu'un
rle purateur et les eaux filtres peuvent s'couler dans le sous-sol par le fond du
filtre (figure 14).
mmm f mm*
- 102 -

FIGURE 13

FILTRE A SABLE HORIZONTAL

.?>

7 *" *'***" ^yp* P*^'

4o ft ?a**./wi

alath'gw* prfar hyp* Wrainag*.


m ^oo h o y *

*. . * . I* +
. *
. - , * | . . . *

Arrivc J*j. caitjt

loo ntyc

m du

4^X9.11

'on au milieu

cu document G 6Z77)
- 103 -

TABLEAU 5

SAND FILTRATION
Operation and Maintenance of Intermittent Sand Filtration of Septic Tank
Effluent, East Filter

Quantity of
Hydraulic wosirivvatcr
Period of loading rate. applied
operation Length in gallons to filter, in
maintenance of run. Type per day per gallons per
performed In days of failure square foot square foot
(1) (2) (3) (4) (5)
September 1973- 80 - 12-t'n. ponded 33.5 2.677
Dccember 1973, wastewater on
rested filter surface
March 1974-April 45 12-in. ponded 14.0 630
1974, top 4 in. wastewaier on
of sand filter surface
replaced
August 1974- 98 1-in. to 2-in. 5.07 497
Novcmber ponded waste-
1974, top 4 in. water on filter
of sumi raked surface
November 1974- * 134 1-in. (o 2-in. J.33 714
Miircl) 1975. ponded wnstc-
lop 4 in. of wnier on filter
Kind rnkcil surf ice

Note: 1 in. = 25.4 mm; 1 gal/day/sq ft = 0.04 in/day.

Operation and Maintenance of Intermittent Sand Filtration of Septic Tank


Effluent, West Filter

Quantity
Period of Hydraulic of wastewater
maintenance loading rate. applied
performed with Length in gallons to filter, in
top 4 in. of of run. Type of per clay per gallons per
sand replaced in days failure square foot square foot
(1) (2) (3) (4) (5)
September 1973- 80 12-in. ponded 33.3 2,677
December 1973 wastewaier on
filter surface
January 1974- 77 12-in. ponded 14.0 995
March 1974 was lewater on
filter surface
August 1974- 142 12-in. ponded 4.85 689
Dcccmbcr 1975 waste water on
filter surface
January 1975- 83 12-in. ponded 4.89 406
March 1975 wastcwatcr on
filter surface
Note: 1 in. 25.4 nun; 1 gnl/day/sq ft - 0.04 m/dny

[ExtAait* da documnt 66/12408) */*>


FIGURE

FILTRE A SABLE SANS COLLECTE INFERIEURE


graviers terre vgtale

0.60 m

la '-"-rM-, I - T L
sol fissur

11
il

L__ ^fc^. M ^ _ -. _ . __ _ ^ _ ^ _ ^ - ^ L -r- -"^- " - ^_ ^r"

du documeitt G 450)

FIGURE 15

LIT FILTRANT DRAINE. VUE EN PLAN

8 en qrvlt fin
25 CM ravir

ooura m LONG

[ExtxcUt du document 6 7049) /


- 105 -

Si au contraire le sol est trop peu permable, un drainage la base du lit filtrant
assure la reprise des effluents purs et les dirige vers le milieu hydraulique super-
fh ici ou un puits d'infiltration si le sous-sol convient (fig. 15). (Doc. 66/29393).

En effet, la qualit des effluents la sortie du filtre sable est tout fait com-
patible avec un rejet dans le milieu naturel (tableau 6).

TABLEAU 6

Effluent Quality Data (Septic Tank-Sand Filter-Disinfection System); Oc-


tober 1973-May 1974

Septic East West Chlorino


Parameters Data tank filter filter contact
(1) (Z) (3) (4) (5) (6)
DOD, funfil- Mean 120 25' 22 10"
tcrcd), in milli- 95% confidence 81-159 11-56 12-31 4-26
grams per liter interval
BOD, (filtered). Mean 97 20' 12- T
in milligrams 95% confidence 63-130 8-33 8-:o 3-19
per liter interval
COD (unfiltcrcd). Mean 289 85" 77 76'
in milligrams 95% confidence 207-371 53-136 48-106 49-120
per liter inicrvjil
TSS. in milli- Mean 45 22- 13" 15
grams pur liter >W> owfiilcnce 31-64 11-43 5-32
interval
VSS. in milligrams Mean 33 -9 7 7
per liter 95% confidence 20-52 4-21 2-24 3-11
interval
Ammonia-N, Mean 20.9 16.0 13.6 10.7
in milligrams 95% confidence 15.0-26.9 10.7-21.4 7.6-19.7 6.4-15.0
per liter interval
Nitrite. Nitrate-N. Mean 0.3 1.0 5.7' 2.1"
in milligrams 95% confidence 0.2-0.4 0.3-3.2 2.6-12.5 0.6-7.1
per liter interval
Orihophosphatc. Mean 10.9 5.9- 8.2 5.9
in milligram 95% confidence 8.4-13.5 4.1-8.3 5.0-11.4 3.9-S.9
per liter interval
Fecal col forms. Mean 5.4 x 10'* 9.8 x 10>> 2.7 X I0" 61-
number per 95% confidence 2.7 x 10- 1.8 x 10'- 0.5 x 10'- 5-794
100 ml interval 10.7 x 10J 51.6 x 10' 15.2 x 10'
TouJ coliforms. Mean 2.0 x 10" 2.3 x |04 1x I0 4 203*
number per 95% confidence 1.3 x 10- 0.4 x 104- 0.2 x It) 4 - io-4.;so
100 ml interval 3.2 x 10* 13.1 x I0 4 5.5 x 0 4
'Log-normal distribution: mimher of lampL-n. 7-15.
(Sample filtered through Whatman No. : filter paper.
Note: Loading rate: 14 gal/Uay/sq ft-42 gl/day/sq ft (0.57 m/day-l 7 m/day).

[Extrait da document 66/12408)

2) puns

Les effluents la sortie du filtre sable sont vacus, lorsque la nature du sous-
sol le permet, dans un puits d'infiltration. Par contre le rejet des eaux uses issues
d'une fosse septique, directement dans un puisard, est interdit en raison des risques
de contamination des eaux souterraines. .
- 106 -

Le puits d'infiltration est un puits de 3 5 m de profondeur qui traverse le sol im-


permable jusqu' atteindre une couche permable du sous-sol, mais il ne doit pas
rejoindre la nappe phratique.
Il est gnralement rempli de cailloux de granulomtrie leve 80 100 mm. Ses
dimensions dpendent de la permabilit de la couche rencontre dans le sous-sol,
de 2 3 m de diamtre. Il ne faut surtout pas sous estimer ses dimensions, com-
me c'est parfois le cas, car il devient alors tout fait inefficace (figure 16).

3) TERTRE FUTRAWT

Ce procd fait aussi appel un sol reconstitu, il est utilis lorsque le niveau de
la nappe est trop leve, ou lorsque le sol est insuffisamment pais. La couche su-
perficielle du sol est dcoupe et on y installe le milieu filtrant reconstitu en
butte par dessus. (Fig. 17).

FIGURE 17

i It . ABSORPTION AftE

MOUND

SEPTIC TANK PUMPING CHAMBER

A Cross-Section of t Stptc Tank - Mound System for On-site Ditpesal

EKULCLLI du document F 3432)

Le rseau de drains est compos de la mme faon que dans un pandage souter-
rain classique. Et comme le montrent les figures 18 et 19, on peut utiliser soit un
lit filtrant, soit des tranches filtrantes.
La hauteur totale du tertre est de 1 m environ, et la surface d'infiltration, mesure
au niveau du dispositif de dispersion est identique celle du filtre sable, soit 30
40 m1 pour un logement de 2 3 pices principales.

#/*P*
- 107 -

FIGURE 16

TaTpon

PUITS D'INFILTRATION

Terrain-
permable

Procds de substitution l'pandage souterrain

Types de procds Conditions d'utilisation Dimensionnements pour un F4 REMARQUES

Fpandage drain Sol hydromorphe Surface d'infiltration ; 30 Ncessite un


niveau de la nappe trop 60 m 1 selon la permabilit du exutoire natu-
lev (nappe temporai- sol ; tranche drainante situe rel ou un puits
re perche ou faible 1m au-dessous de l'pandage de collecte et
transmissivit) un pompage

Tertre d'infiltration Sol insuffisamment 30 40 m 1 au niveau de Ncessite une


pais (0,6 1,5 m) sur l'pandage ; cuve et un
un substratum im- Hauteur 1 m ; pompage
permable ou/et ni- Pente des talus 3/1 entre la fosse
veau de nappe trop septique et
:
lev l'pandage

Filtre sable Sol insuffisamment 30 40 m Reconstitue


flux vertical pais sur un sous-sol un sol de
f;S3Ur ou &ol trs bonne qualit
impermable et surfa-
ce insuffisante pour un
pandage classique

Filtre sable Sel insuffisamment 30 40 m 1 on deux lments Procd


flux horizontal pais ou trs imper- rcent
mable sur un sous- confirmer
SOl non p'-riTiablfi ou
autre condition nces-
sitant un r-ifit clans tin
foss

Puits d'infiltration Sous-sol permisible Diamtre ? 3 m - Prvoir la


reoit le rejet Profondeur 3 5 m construction
d'un filtre k sable de deux puits
filtrants en
sris

(Extrait du docwmnt G 6430)


- 108 -

FIGURES 18 et 19

DIVERSION FOR
SURFACE WATER-
CAP-

-" % SLOPE
% SLOPE * / *K " V
ABSORPTION AREA IPE FROM PLOWCO LAVER
(COARSE AOORCOATEI PUMP

A Mound System Utilising a Bed as the Abprption Aro*.

CAP-

^DIVERSION FOR
SURFACE WATER

A Mound System U t i l i z i n g A Trench a* the Absorption Area. Thl*


System i s Reconrnended for Slowly Parmaable 5oi1.3 with Kieh
Water Tables.

da doc.um.nt F 3432)
* * / *
- 109 -

4) FILTRE BACTERIEN PERCOLATEUR TABLEAU 6

La rglementation prvoit que


ce dispositif peut tre install Logement Volume des matriaux
la sortie de la fosse septique,
avant rejet dans l e m i l i e u h y - 1 6 pices principales 1.6 m3
draulique superficiel.
7 pices principales 2 m3
Un filtre bactrien percolateur
est constitu d'un empilement 8 pices principales 2.4 m3
d'au moins I m de matriaux
filtrants de granulomtrie de Par pice supplmentaire 0.4 m3
l'ordre de 20 mm en tte et de
5 mm la base. La nouvelle
rglementation prconise les vo- {Ex.LcUt du document SNPEA1 "AainAzm&nt
lumes suivants (tableau 6). Autnoma, Individuel et VUve", d. 1982/1983)

L'effluent est rparti sur toute la surface des matriaux et la flore puratrice fixe
assure l'oxydation des matires organiques. Une entre d'air la base du dispositif
doit permettre une aration efficace de l'ensemble de la masse des matriaux.
(Fig. 20).
FIGURE 20

FILTRE PERCOLATEUR

Ventilation
regard de contrla

1 m
au
moins

vers exutoire

t du documnt G 7049)
- 110 -

L'exprience montre que les conditions d'installation et d'entretien sont trs diffici-
les respecter et qu'en dfinitive, le filtre bactrien percolateur n'assure qu'une
puration trs partielle des effluents de fosse septique.
Le rendement puratoire est de l'ordre de 30 % pour la DBO5 et DCO, la rduction
du taux des matires en suspension et de l'azote total est trs faible. (Document
66/32206).

- 0 -

/m*
- Ill -

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- 0 -

**/ *
- CHAPITRE VI -

AUTRES PROCEDES DE TRAITEMENT ET D'ELIMINATION

DES EAUX USEES DOMESTIQUES


- 117 -

A - RAPPEL DES PROCDS APPLICABLES AUX PETITES COLLECTIVITS

Les dispositifs de traitement applicables aux petites collectivits sont le plus sou-
vent des procds d'puration biologique soit de type intensif tels que les minista-
tions (boues actives, filtres bactriens, disques biologiques) soit de type extensif
tels que le lagunage.
Dans le cas de ministations filtre bactrien ou disques biologiques, le passage
des effluents dans un dcanteur dgesteur est indispensable, dans le cas de lagunage
naturel, il peut tre souhaitable si la place disponible est limite.
Schmatiquement un dcanteur-digesteur se p r s e n t e de la faon suivante
(fig. 0 .
FIGURE 1

(EKVLCUX du document G 6225ft)

/
- 118 -

Le principe de fonctionnement est le mme que celui d'une fosse septique, mais les
zones o s'effectuent la dcantation (zone A) et la digestion (zone B) sont spares
par un plan vertical.

UmSTATONS ET MACROSTATONS*

Dans les ministations d'puration biologique, les eaux uses domestiques subissent un
traitement arobie. La flore bactrienne de composition trs proche de celle du sol
se dveloppe sur un support (cas des ministations filtre bactrien, ou des disques
biologiques) ou dans un liquide (cas des boues actives) ; elle dgrade les matires
organiques en consommant de l'oxygne. L'apport en oxygne est assur par venti-
lation naturelle (filtre bactrien) ou artificielle (boues actives). (Documents 01/52128
66/06*52, 66/07991, 66/19268, 66/20750 et 66/23211).

a) HLniAtatLonA bout*

Diffrents modles permettent de traiter les rejets de rsidences unifamiliales (jus-


qu' 8 personnes) et les rejets de petites collectivits (de 10 150 personnes).

Leur principe est le mme que celui employ dans les stations d'puration de col-
lectivits beaucoup plus importantes.

Les eaux uses domes- FIGURE 2


tiques sont ; ares pen-
dant 2t heures environ
avec de la boue active 1
dtotoncteur dlflrentM
puis le mlange est d-
cant dans la cellule de
clarification. Le liquide
est ensuite rejet tan-
dis que les boues sont
retenues dans l'instal-
lation. L'aration pro-
longe des boues per-
met une minralisation
presque totale des
boues, alors que dans
les stations d'puration
Iregtrd de prlvcmen
classiques, les boues en
excs sont soutires et lit de sable
subissent un traitement
spcifique (figures 2 et
3). Schma d'implantation d'une microstation

[txiaU du documznt 01/53248)

* On appelle ministation d'puration un dispositif permettant d'purer les eaux uses


d'une collectivit comprenant de 10 150 habitants ; pour les stations desservant
moins de 10 habitants on parle de microstation.
- 1 19 -

FIGURE 3

Schma de principe d'unemicrostation

lectro-vame couvercle
rehausse
compresseur
regard des prlvements

presse toupe tanponxfe visite


joint tarrhe entre-sortie

manchette entre

enveloppe manchette sortie


canne d'injection
lectrodes

Schma de fonctionnement d'une microstation

1. oxygnation 2. dcantation 3. vacuation des eaux


lectro-floculation clarification clarifies

(Exilait du docu.me.nt 01/53248)

/
- 120 -

l e schma suivant (fig. 4) illustre le principe de fonctionnement d'une ministation


boues actives d'une petite collectivit.

FIGURE

schma d prncipe
d'une ministation boues actives
avec ciariicntout spar ;
1 : arrive de l'affluant sur un dgrilleur.
2:'cellule d'acthtttin.
3 : dispositif d'aration.
4 : cUrificateur.
5 : tdcIrcuUtion des boues decantaos.
6 : canalisation do mjet.

(Extrait du docAM.nt 01745959)

Une microstation peut tre monte chez les particuliers dans le cas o les caract-
ristiques du site ne sont pas compatibles avec une puration et une vacuation des
effluents par le sol. Le rendement d'puration classique avec ce type d'installation
est meilleur que' celui obtenu par une fosse septique. Cependant le rejet des eaux
traites proximit immdiate de la maison d'habitation est proscrire, essentielle-
ment cause de la prsence de germes ventuellement pathognes et des risques de
fermentation des composs organiques rsiduels. Un pandage faible profondeur
est souvent;conseill, sa surface peut tre rduite par rapport un pandage aprs
prtraitement par fosse septique. En cas d'impossibilit due la nature du terrain
ou au manque de place, le rejet des eaux pures est autoris dans le milieu hydrau-
lique superficiel sous certaines conditions (cf Chapitre I : "Lgislation"). Dans ce cas
la filire est la suivante (fig. 5).
... FIGURE 5

EAUX MNAGRES

f MICRO >k

- VACUATION

\SSTATION//

EAUX VANNES

(Ex.uia.it du doc.umz.nt SWPEA7 "A44unX44ement kutonomz.,


Individual Zt ?Uv&, id. 1982/19&3") +*/**
- 121 -

Les volumes des installations imposs par la rglementation sont mentionns dans le
tableau 1 ci-dessous.

TABLEAU

Logement Volume utile au moins


gal :

1 6 pices principales 1,5 m3 + 1 m3


ou 2,5 m3

+ de 6 pices principales tude particulire

(Exfiait du document SWPEAI "A-44a-w-44emen-C Autonomz,


Individual tt PUv, id, 1982/VJ83")

La comparaison des rsultats d'puration obtenus dans une microstation et dans une
fosse septique est prsente dans les figures 6 11 et dans le tableau 2 (pages sui-
vantes).

La rduction de la DBO^ est plus importante dans une microstation que dans une
fosse septique, les taux de matires en suspension sont sensiblement identiques. Il est
couramment admis que le niveau du rendement puratoire assur par une microstation
est trs suprieur celui d'un ensemble septique.

Si la supriorit des performances des microstations n'est pas mettre en doute,


elles impliquent des conditions d'entretien trs contraignantes, et des cots d'instal-
lation et d'exploitation plus importants que pour les procds traditionnels.

La technologie assez labore des microstations ncessite de souscrire un contrat

par an; ajoute


aux consommations d'lectricit (WQ kw/h par an) et aux frais d'investissements le-
vs rendent le bilan avantages-cot infrieur celui de la fosse septique toutes eaux
suivie d'un pandage.

6) .

Ce procd constitue une application du traitement biologique par culture fixe.


Aprs avoir t dcant, l'effluent ruisselle sur un matriau pierreux sur lequel la
flore puratrice est fixe. L'apport d'oxygne est assur par ventilation naturelle,

/
- 122 -

e
It---..

.' ! '

( I / N - W ) MMOIUW WMMHM

ON

ao

D
O
D

I
B
I
t o
2

- "S
R
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fi O

i
M
-a

"S
I UJ
I
123 -

FIGURES 10 et 11

I ' ' '

cmjucwr c.cou*mtt

/ :

* c**ou y
IQOO
C

1
/

{/i
/

- /

: / '

1 t a M w w M

Comparison of Septic Tank and Comparison of Septic Tank and


Aerobic Unit Effluent Fecal Coliforms Aerobic Unit Effluent Fecal Streptococ-
cus

t du document 66/09454)
>/*
TABLEAU 2

Comparison of Septic Tank and Aerobic Unit Effluent Characteristics

ant COO (Unfittarad) COO (Ftltarad) TSS1 raeal Colt f o n * 1 racal Strap1
(Sy- (g/U (9/1) (9/1) (no. / I )
tml
S Conf. 9SI Ceaf. 95* Coaf. 9SI Conf. 9SI Conf. n* Conf.
Kaan Int. Maan Int. Maan Int. Haan Hit. Haan Int. Haan Int.
Coaf. Coaf. Coaf. Coat, Coaf.
of Vr MB. of Vac ta,. >f Var. llanqe if Var. M . of Vac. Dana* of Var Moga
fttreble 47 31-57 131-150 tS-14 SKCtl 45-4 10 T4-1S3 31.7-
Units 9t 71 (70) 47.C

0.79 0-Ifli 0.45 31-349 0.52 T-110 0. 4-1S2 0. 1.0- 0.44 1.0-
13
141-174 3 its 4-3O 54(93) 4J-4 110 1179- 31.1 30.1-
Saptie IS! 3-3
72.4
Tanks (94) (91) S151
(A,B.C. O.SO 20-410 0.3* -7*0 0.3C 47-511 0.17 11-9S 0.21 5-110,000 0.T 0.0-
S.D 11.100
p-
I
Traat- Tetal Mltxita.Mitra ta-M Tout1 Fhoaphorus Orthophoaptuta
Orthophi
ant (4-K/lt (wj-ll/1) (g-P/1) )9-l
/ l >
(Sys-
tans)
Jit Conf. * Conf. )St Conf. 9S1 Conf. ttaan 95% Conf.
Haan Haan Haan Hcaa
Int. Int. Int. Int. Int.
Co* I . Coat. ceaf. Coaf. Qout.
of Vr. Kanga of var. ftaaqa of Vac. Harnea of Vac. tanga of Vai. Rana

17. < 33.1- 0.03* o.ot- 10.1 1.5- 3.1 37.0- 3S.9 14. S-
Aaroblc (44) (4i 34.1 (3(t 43.S (131 33.3
Units 43.0 0.01
ICC, 0.3* 11.-7T. 1.10 0.00- 0.S1 0.3- 0.S9 t.l- 0.41 f.a-
HI 0.01 71. t 140 I.

S.1 4B.9- 3*.7 4.3- 0.S(' 0.39- 14. 11.4- 11. 10.2-
Sptie (Sll
Tanks tl.t lfl> 43.0 (7) 0.12 {S4 17.7 (41) 12.1
t*,B,C, .7- 0.4S 0.1- 2.1 0.0- 0.1O I.I- 0.39 2.S-
0.41
o.n 114.9 0.7 74.S 90 20.4
1
No. of
* Um-norwl dlatributlon

[Extia.it da document 66/09454)


- 125 -

et la rpartition de l'efiluent s'effectue par l'intermdiaire d'un bras dynamique ou


d'un dispositif de rpartition (fig. 12 et 13).

FIGURES 12 et 13

a
/ x L
m m*x *out*rrr ;
1 : posim 4 rmlmng*.
M mmtrdigamv
d i
3 : attrm bmctrim.
: prktkhr Mmpoaitif dynarnkfum d mtpfaioit
d la urimem au filw.
: tmemtiutH d'un pmrti
7

tilut b*et*nmn ttnul ch*rgm


avwe n i a rf** * J I M 4 /* turtocv du sof ;
t;d
2;
3 : pou* da $
4 : filtra b*ctori*tt.
5 : potnpm dm foercvbUMU) penisla du* rujmt*.
6 . gpnnklet.
7 : tncircufation tuim BMrtim
8 : tepjtd d* ftnrt0*iM*tt.

(ExioUtt* da docwmint 01/459S9)

En gnral, ces ministations sont faible charge (pour des collectivits infrieures
500 usagers), c'est--dire que le temps de sjour de l'effluent dans l'installation est
suffisant pour assurer la minralisation de la pollution par les bactries.

Les filtres faible charge ne produisent que trs peu de boues et ncessitent donc
un entretien rduit. Les vidanges ne sont pas ncessaires, mais le matriau filtrant
doit tre nettoy au jet tous les trois ans environ, il doit tre chang tous les dix
ans.
- 126 -

Le rendement puratoire de ce procd est peu prs quivalent celui d'une mi-
nistation boues actives.

c
' MjfiUtatLon

II s'agit d'une variante du procd filtre bactrien. Aprs dcantation, l'effluent


est mis en contact avec des disques de large diamtre en plastique, empils sur un
axe horizontal. Ces disques immergs partiellement dans l'eau dcante, sont mis en
rotation, ce qui permet a la flore epuratrice fixe d'tre alternativement en contact
avec l'ef fluent et avec l'air. Leur dimension est de l'ordre de 3 m1 par usager des-
servi (fig. 14). (Document 66/11521).
Le rendement d'puration obtenu est satisfaisant ainsi que l'illustre le tableau 3 ci-
dessous.

TABLEAU 3

RECIRCULATICN RESULTS

(Average results f o r 9 week investigation)

UOU(lMK.l) C O (in,'l) SS(m/l)


Reten-
tion Per- 1'sr. Per-
lieitnd Influent { Effluent ccntms Influent Effluent centre Influent Effluent
(min) ; removal reimival removal

Control unit .. 120 277 2. 92-4 4 66 S5 6 2,. 46 79

Unit working with 1 :l reclrculiiion . 60 141 19 M-S 259 59 87-7 130 42 1

Amm.N OxiJiifd N
Lkmid <mtl>
relen-
lotal
ee'riod ftxi*
(min) Influent EIHutni Nilril* Nitral* diieil
rirrnoval ititroiien

Control unit '. 120 29-6 192 JS 12 oU 11

LtnitspcntingwiihlilRclrcubllM .. 60 22-6 IS-5 II M 0-1 -6

du. docamtnt 66/11521

Z) PRCEVES V'EPUUTON EXTEWSIFS

a.)
Les procds d'puration de type extensif sont spcialement bien adapts aux petites
communes rurales o des grandes surfaces sont facilement disponibles. L'exploitation
simple et peu coteuse est particulirement apprcie dans une petite localit o le
personnel d'entretien est rare et peu qualifi.
FIGURE

PRINCIPLE OF OPERATION OF ROTARY BIOLOGICAL DISC FILTER

PRIMARY CONTACT WITH SECONDARY


ROTARY DISC ASSEMBLY
SETTLEMENT" "SETTLEMENT
BANK OF DSCS

OF
BIOMASS DURING
EXPOSURE TO AIR
1-3 FINAL
CRUDE SEWAGE
EFFLUENT

SEWAGE CONTACT Of BIOMASS


PASSED WITH SEWAGE
AXIALLY OR
RADIALLY
THROUGH TANK
HEMI-CYLINDRICAL
HICROBICAL F I L M
HOLDING TANK
MATERIAL SHED SECONDARY
FROM DISC fe? PRIMARY SLUDGE
SURFACES SLUDGE

[Extfia.it da documznt 66/12293)


- 128 -

Les effluents sont admis dans plusieurs bassins de faible profondeur (0,8 m 1,5 m)
placs en srie. Les bactries dgradent les matires organiques en consommant de
l'oxygne qui leur est en grande partie fourni par la photosynthse des vgtaux
aquatiques. ^ La flore aquatique utilise les phosphates et nitrates sous forme de sels
minraux prsents en grande quantit dans les eaux uses.
La surface des bassins est de 10 m* par usager desservi. Les boues s'accumulent sur-
tout dans le premier bassin qui reprsente la moiti de la surface totale, elles y su-
bissent une minralisation pousse.
Le travail d'entretien est limit un curage complet tous les cinq dix ans,
l'entretien des berges et au nettoyage ds ouvrages d'arrive et de sortie d'eau. (Do-
cuments 66/08129, 66/11973, 66/12*66 et 66/2*5*4).

61 Rle, dZA vgitaux


Des vgtaux suprieurs peuvent tre plants dans les deux derniers bassins de lagu-
nae afin de servir de support au dveloppement des bactries et de lim limiter la pro-
liferation d'algues responsables d'un taux lev de matii
matires en suspension.
Les vgtaux ne sont pas seulement utiliss pour les petites collectivits, mais aussi
pour les habitations individuelles.
Des tudes sur l'efficacit des vgtaux pour la rduction de pollution organique et
minrale d'ef fluents de fosse septique individuelle ont donn les rsultats suivants
Frville :

TABLEAU

DBO : Abattement de 77 %
DCO : " 76 %
MES : ' 67 %
N : " . 50 %
P : " *2 %

[Ex&icUt du documznt 66/29062)

Le schma (fig. \5) dcrit le systme propos par FETTER (document 66/11973) : un
marais artificiel de 30 m sur 5 m plant de joncs assure un premier traitement des
effluents de la fosse septique d'une maison individuelle avant leur dispersion par
pandage souterrain faible profondeur. Ce systme permettrait de limiter les ris-
ques de pollution des eaux souterraines, mais des tudes complmentaires doivent
tre menes notamment sur la rduction des teneurs en nitrates. (Documents
66/17816 et 66/29662).

c) la.Qwna.Qt a.K

Ce procd est trs proche des mthodes d'puration biologique classiques. Les ef-
fluents sont admis dans un bassin de dcantation puis dans un bassin d'aration o un
systme mcanique assure le brassage des eaux.
- 129 -

FIGURE 15

PRODUCTION PRETREATMENT TREATMENT DISPOSAL

/I\
Evotranpratiw
0

Eva paWanpratoit
!

atraama.
laki
Proposed design of artificial marsh treatment system
for small-scale waste treatment.

(ExtAcUt da doaumtnt 66/11973)

Cette mthode est gnralement utilise par les collectivits lorsque les surfaces n-
cessaires au lagunage naturel ne sont pas disponibles, ou si l'on veut obtenir un ef-
fluent de haute qualit. Elle implique une consommation d'lectricit d'environ
2 kw/h par kg de DBO^ limin et une surveillance quotidienne du temps de fonc-
tionnement de l'arateur, en plus du travail d'entretien identique celui du lagunage
naturel. (Document 66/283*2).

B - DISPOSITIFS VIDANGE

Les quipements sanitaires sparatifs ont t conus pour la collecte exclusive des
eaux vannes. Les eaux mnagres devront tre vacues dans le milieu naturel hy-
draulique ou dans un puits d'infiltration aprs passage dans un bac sparateur (cf
Chapitre IV). Mais le traitement spar des eaux vannes et des eaux mnagres ne
peut tre appliqu sans autorisation pralable des administrations concernes (DDASS,
voir Chapitre I : "Lgislation"). (Document 66/17291).

/*
- 130 -

1) ft/C CHIMIQUES

Ce type d'appareil est trs souvent install bord des aronefs. Il s'agit de toilettes
chimiques munies d'un bac eaux uses, qui doivent tre vidanges priodiquement.
La figure 16 montre les divers lments d'une toilette type d'aronef.

FIGURE 16

TOILETTES D'AERONEF AVEC SES PRINCIPAUX ELEMENTS


ET LEUR RACCORDEMENT AU PANNEAU DE SERVICE

Sie Paro* au fuselage

Coque de plastique- Couvercle

Moteur

Soupape de retenue
clapet
Event
Soupape de respiration

Tuyau de ri

Cable actionnant la -Raclette


valve de vidange
Filtre rotatif Manchon
Turbine de pompe de caout-
chouc
Ecoulement d e * - ,
eaux du sol
Orifice d rirtcaoe-i Soupape de
vidange
Poigne d'ouverture
de la soupape Conduit de
de vidange \ vidange
Panneau de service
des totter

(Extrait da document F 3276)

Les WC chimiques sont munis d'un rservoir dans lequel on introduit un produit anti-
septique, gnralement base de soude, assez puissant pour dtruire tous les micro-
organismes pathognes ert moins de 15 minutes.

#*/**
- 131 -

2) WC BIOLOGIQUES FIGURE 17

Les WC biologiques sont


des dispositifs dans lesquels
on maintient les conditions HMTMMM fWTUM*
d'humidit et de tempra-
ture optimales au dvelop-
pement des microorganis-
mes purateurs. Une rsis-
tance lectrique est place
au fond du rceptacle, la
consommation lectrique est
de l'ordre de 75 w/h. Un
dispositif de ventilation est
adapt afin d'vacuer les
gaz de digestion et la va-
peur d'eau. La vidange est
faire une deux fois par
an.

3) WC SANS EAU

Ils ne ncessitent pas d'eau


d'entranement. Le liquide IMCtNMATOR

de chasse est une huile non


miscible aux matires fca-
les et l'urine, imperma-
ble aux gaz, qui est cons- KExtKat du documint 66/03452)
tamment recycle.

Les excrments sont dirigs vers un dcanteur et sont ensuite, soit brls dans l'inci-
nrateur intgr l'installation, soit vacus par vidange. (Fig. 17).

4) rOSSE CHIMIQUE

Elle est utilise dans certains cas particuliers : habitat temporaire, caravaning, chan-
tiers, quantits d'eau disponibles limites...
Le principe de ce dispositif est le mme que celui des WC chimiques : les dchets
urinaires et excrmentiels sont mlangs une solution caustique qui en assure la
liqufaction et la dsinfection. Ces appareils ne peuvent tre installs qu'au rez-de-
chausse des habitations (sauf drogation), car ils ne sont pas sans danger du fait des
produits chimiques indispensables leur fonctionnement. Us doivent tre vidangs
priodiquement et il est important de suivre les instructions du constructeur avec
soin notamment en ce qui concerne l'introduction des produits solubilisants.

/**
- 132 -

5) FOSSE V ACCUMULATION

Ce systme est encore largement utilis dans certaines rgions franaises, o la des-
tination des produits de vidange pose parfois des problmes difficiles, comme nous le
verrons au Chapitre VII. Il arrive que ces fosses, mal dimensionnes et souvent fis-
sures ne soient jamais vidanges. Dans ce cas, les eaux s'infiltrent dans le sous-sol
et risquent de polluer les nappes souterraines.
Aucun dimensionnement de ce type de fosse n'est spcifi dans l'arrt du 3 mars 1982,
le SNPEAI prconise, pour les eaux vannes seulement les volumes suivants (tabl. 5) :

TABLEAU 5

Logement Volume utile au moins


gal

1 3 pices principales 4 m3

Par pice supplmentaire 2 m3

du dotum.nt SUPEA "AMcUnAe.me.nt Autonome.,


Individuil <Lt Piiv, id. 1982/19S3")

En raison des risques sanitaires qu'elles sont susceptibles d'occasionner, les fosses
d'accumulation ne doivent plus, en principe, tre installes dans des constructions
neuves. Elles ne peuvent tre utilises que dans le cadre de rnovation lorsqu'aucune
autre solution n'est possible. Dans ce cas une dclaration l'autorit sanitaire int-
resse est obligatoire. (Document 66/23211).

_ 0 -
- 133 -

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Potential replacement of septic tank drain fields by artificial
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Z 1677 Essais d'utilisation de vgtaux aquatiques pour l'puration d'eaux
rsiduaires industrielles et domestiques
Univ. de Rouen, S.R.A.E., s.d., 70 pages

66/34025 MAZOIT L.P., VALIN C.


G 6225/2 Examen comparatif de l'assainissement autonome et collectif sur
le cas du SIVOM d'Amfreville-la-Campagne. 2me partie
Soc. civ. Etudes Hydrologiques, 1979, environ 600 pages + Cartes

- 0 -
/ +
- CHAPITRE VII -

ELIMINATION DES MATIERES DE VIDANGE


- 137 -

Le recours l'assainissement autonome comme traitement des eaux uses domesti-


ques implique la production de matires de vidange, qui sont extraites des fosses
d'accumulation, des fosses septiques et des botes graisses.

Thoriquement les volumes produits sont estims 300 1 par habitant et par an pou-
les installations septiques et entre I et 3 m3 par habitant et par an pour Jes fosses
fixes, qui ne sont en fait qu'un moyen de stockage des eaux vannes.

Cependant les utilisateurs de fosses septiques ne font pas vider leur installation sui-
vant les frquences conseilles (tous les 2 5 ans), mais uniquement lorsqu'ils res-
sentent des dsagrments (fuites, odeurs) ds la fosse.

Le volume de matires de vidange collect par les vidangeurs est trs difficile
valuer. Une tude ralise en 76 par l'Agence Financire de Bassin Adour-Garonne
estimait 830.000 m'/an (1) le volume collect sur ce territoire, ce qui situerait la
production nationale autour de 4 5 millions de m3. Une estimation plus rcente
place le volume collect par les vidangeurs professionnels aux alentours de
11.000.000 m3. Les pollutions correspondantes, mises de faon trs ponctuelle, sont
quivalentes la pollution annuelle rejete par une ville d'environ 3 millions d'habi-
tants. (Documents 01/46520, 66/06419, 66/08507, 66/13308, 66/22650 et 66/27863).

Les caractristiques des matires de vidange sont trs variables selon la frquence
des vidanges. Les valeurs des caractristiques essentielles des matires de vidange
peuvent tre dcrites comme suit (tableaux 1 et 2) :

TABL EAU 1 TABLEAU 2

DBO5 3 10 g/1 Septage characteristics.


DCO 10 30 g/1 Average
Azote Kjeldalh 2 3 g/1 Parameters Values
Azote Ammoniacal 1,5 2 g/1
MEST 5 30 g/1 Total solids, mu/l 11 600 !
Total voluti;.:- solids, mg/l 8 170 j
pH 8,5 Total SS, mg/1 9 S00
vss,1 mg/I 7 650
BODs, mg/1 5 890
COD, mg/1 19 S00
[Exiait du document 66/21000) TKN,b mg/1 no
Ammonia-N, mg/1 100
Total phosphorus, mg/1 190
Alkalinity, mg/1 as CaCO, 610
Ces donnes sont importantes a prendre Greast\ mg/l 3 850
pH 6.5
en compte, surtout dans certains secteurs Metals
gographiques touristiques, o l'augmenta- Cadmium 0.1
tion des rsidences secondaires et le d- Chromium 0.6
veloppement d'installations collectives non Copper 8.7
Nickel 0.4
raccordes au rseau (camping) ne feront Lead 2
qu'accrotre le volume des matires de Zinc 9.7
vidange liminer.
" vss = volatile suspended solids.
''TKN = total Kjeldalil nitrogen.

[Ex.tt.cUt du document 66/27 210]

1 ) Etudz dz poibitit,* do. collzctz e t de. ialtzmznt dz matiziZA dz g


d'origine. dome.quz da.vu> tz bcut>n Adoui-GaAonnz. (Agence Flna.nc.iiiz dz Bcu-
in kdouK-Gcuwnnz, hvKZK 1976).
- 138 -

A - DIFFRENTES SOLUTIONS DE TRAITEMENT OU D'LIMINATION

DES MATIRES DE VIDANGE

7) EPANVAGE AGRICOLE

Cette solution consiste pandre uniformment sur le sol des matires de vidange,
puis les enfouir profondment par un labour dans les jours qui suivent.
Cette pratique fait l'objet d'une dclaration la mairie par l'exploitant ; elle ne peut
tre utilise qu' certaines poques de l'anne en milieu rural sous rserve du respect
des prescriptions dictes par les rglements sanitaires dpartementaux (Articles 91,
92, 93 du rglement sanitaire dpartemental type, circulaire du 9 aot 1978).
On relve essentiellement des contraintes lies au voisinage et aux caractristiques du
terrain. D'autre part, l'pandage agricole est interdit sur les pturages naturels ou
artificiels, sur les terrains o sont cultivs des fruits et des lgumes poussant ras
de terre et destins tre consomms crus, en raison de la prsence d'organismes
pathognes dans les matires de vidange.
Un certain nombre de contraintes techniques et psychologiques se superposent la r-
glementation :
- Il e s t prfrable que les matires de vidange soient dgrilles avant leur utilisation
comme amendement agricole
- La quantit de matires de vidange pandue ne doit pas dpasser 5 1 au m2 (soit 50 m3
par hectare) sous peine de brler les terres par excs d'azote
- L'pandage agricole doit se pratiquer l'poque des labours, soit en automne et au
printemps ou parfois en hiver ; ce qui peut poser des problmes de stockage et donc
de fermentation.
En ce qui concerne les contraintes psychologiques, elles sont lies au problme de
l'odeur, qui conduit les utilisateurs prfrer l'emploi d'engrais chimiques l'pan-
dage agricole, et aux risques du procd que craignent les utilisateurs ventuels.

2) VEPOSAMTES

La circulaire du Ministre de l'Environnement du 1*t fvrier 1973, dfinit le terme de


dposante comme tant un emplacement l'air libre, spcialement choisi et amnag
pour recevoir un volume fix de matires de vidange de fosses d'aisance, en vue d'en
permettre l'volution et un schage satisfaisants, sans nuisances pour le voisinage.
Avant d'tre dverses dans les lits de schage, les matires de vidange subissent
tout d'abord un prtraitement pendant lequel elles sont dgrilles et si cela s'avre
ncessaire, elles subissent une praration dont le but est d'liminer les odeurs.
**/* #
- 139 -

L'limination des matires de vidange, dans un tel dispositif, rsulte des phnomnes
d'infiltration et d'vaporation qui dpendent des conditions climatiques et des carac-
tristiques du sol.
Dans une installation classique, les lits de schage sont constitus de 0,25 m de m-
chefer et de 0,25 m de sable tablis sur la terre vgtale si le sol est bon, ou sur
au moins 50 cm de matriaux permettant la percolation sans colmatage. La surface
unitaire d'un lit est de 80 100 m1, ils peuvent recevoir 600 1/rn2 de m a t i r e s
liminer.
Le temps de sjour des matires, ncessaire pour obtenir des boues pelletables, est
fonction des conditions atmosphriques, des vents et du taux de dilution des matires
traiter. En gnral, au bout de 4 mois, les matires de vidange voluent vers des
boues pelletables qui peuvent tre utilises comme amendement agricole, condition
de les enfouir immdiatement dans le sol. Eventuellement, les boues pelletables sont
stockes en vue d'un traitement complmentaire. Nous avons reproduit ( F i g . 1), le
schma de principe d'une dposante avec cuve de rception (Dposante "classique" au-
tonome).
FIGURE 1

Lits de schage

Poste de
pompage

-Cuve de
rcepticn

Djjrillage'

Matires Dchets de d6grillEe Boues sche


de vidange

Mise en d

[ExtAait du doc.wne.nt G 5005)


- 140 -

Les conditions d'implantation d'une dposante sont trs strictes, afin de rduire les
risques de pollution de la nappe phratique et des cours d'eau, et en gnral, tout
risque de contaminations du voisinage. L'tude d'impact figurant au dossier de de-
"ande d'autorisation comporte cet effet un rapport gologique et hydrogologique
Ainsi qu'une analyse de la situation existante et des effet:, prvisibles de l'installation
sur l'environnement.
Une dposante classique exige une grande surface de terrain disponible et pose des
problmes d'implantation tant techniques que psychologiques. Diffrentes variantes
ont t exprimentes afin de limiter les contraintes lies ce procd.

a) VipoAantz <me.lion.iz
Le principe de la dposante amliore est le mme que celui de la dposante clas-
sique, mais au lieu d'tre directement dverses sur le mchefer dans les lits de s-
chage, les matires de vidange sont disperses sur des substrats carbons pouvoir
hydrophile important (paille, sciure, compost, ordures mnagres broyes, e t c . ) .
(Fig. 2). (Document / )
Les substrats sont arross de manire obtenir un mlange dont le taux d'humidit
est de 55 60 %. La priode d'imbibition est de 15 30 jours.
L'utilisation de substrats amliore trs nettement le rendement et l'intrt d'une d-
posante :
- Le volume de matires de vidange limin au m1 de terrain amnag est 10 fois plus
important en moyenne que dans le cas d'un schage sans adjonction de substrat
- Ce procd limite les infiltrations par imbibation dans les substrats et diminue les
risques de pollution que reprsentent les matires de vidange

- Il permet d'obtenir un amendement organique de valeur agronomique certaine.

6) V&poAante. AUA. de.chaA.QZ aontAt d'otduAQ-o m.n&g.iZA non


Dans ce type de dposante, les lits de schage sont tablis directement sur une d-
charge contrle d'ordures mnagres non broyes, qui joue alors le rle de couches
filtrantes.
La surface unitaire des lits est de 80 100 m1, et l'on peut obtenir un rendement
suprieur 600 1/mVan. Les lits de schage sont tablis sur 7 m d'ordures mna-
gres plus 0,50 m de pierres et 0,25 m de sable. Des trous de 100 mm de diamtre
y sont fors pour permettre l'infiltration des matires de vidange jusqu'aux couches
infrieures d'ordures. Une paisseur de 0,25m environ de matires de vidange peut
tre dverse.
Ce type de dposante est exclure s'il existe un problme de percolation dans la
dcharge.
L'association des deux installations (dcharge d'ordures mnagres + dposante de
matires de vidange) peut se rduire une simple juxtaposition. L'intrt de cette
solution est avant tout de faciliter l'limination des boues sches et des dchets de
FIGURE 2

DEPOSANTE "AMELIOREE" AUTONOME. SCHEMA DE PRINCIPE.


Cas d'une dposante avec cuve de r c e p t i o n .

Bassins d'Imbibition

M i l l Ml 111
7 " ' ' ' -
V

Rserve
de substrat
(paille,
sciure . . )

Poste de
pompage

Cuve de
rception

JLU
Dgrillage

ta
-

Voie
OU
d'accs

Aire de Mise en
stockage dcharge

Utilisation
ventuelle

{Extrait du documznt G 5005) ***/ *


dgrillage et de minimiser les cots d'infrastructure ncessaire l'implantation.
D'autre part, les cots d'exploitation sont aussi rduits par l'utilisation commune de
matriel et de main-d'oeuvre.

3)VEP0TAGE EN VECHKRGE VE PRODUITS BROYES

Les matires de vidange traiter sont soit pandues directement sur une dcharge
de produits broys, soit mlanges aux produits broys, avant d'tre tales sur une
aire de fermentation, ce qui permet une dgradation arobie du mlange. Le produit
obtenu est alors remis en dcharge dfinitive. Mais cette dernire destination est
susceptible de se modifier vers une solution de valorisation agricole par compostage
pralable, si des dbouchs se crent. Le schma de la figure 3 reprend les fili-
res possibles.
FIGURE 3

DEPOTAGE EN DECHARGE DE PRODUITS BROYES. SCHEMA DE PRINCIPE

Matires de vidange

Cuve de
rception
ventuelle

Ordures
mnagres
\

Station de
\
broyage
d'ordures
\
mnagres

Mlange Aire de fermentation Dcharge

Compostage et utili-
sation ventuelle

du documunt G 5005) * /
- 143 -

4) COMPOSTAGE VES MATIERES VE VIVANGE AVEC LES ORVRES MENAGERES

Les matires ck. vidange jor.t .juditio.-n^.:. aux ordures mnagres ce faon ; ener
une fermentation arobie jusqu' l'obtention d'un produit exempt de germes patho-
gnes et aussi riche que possible en matires organiques actives pour l'agriculture.

C'est un procd caractre industriel, qui n'est que rarement employ.

5) VEVOTAGE EN STATION VfEPURATION

Le traitement des matires de vidange dans les stations d'eaux uses consiste les
mlanger aux eaux uses arrivant la station. Cette solution est satisfaisante dans
la mesure o certaines prcautions sont prises afin de ne pas perturber son fonction-
nement. Seules les stations d'une capacit d'au moins 10.000 quivalents/habitants peu-
vent accepter des matires de vidange, condition qu'elles ne soient pas surcharges.
Elles doivent tre mlanges de telle sorte que le dpotage des matires de vidange
s'effectue dans les meilleures conditions possibles : stockage ferm, prtraitement,
dsodorisation, dilution. (Documents 66/07484, 66/15462, 66/15659, 66/22S11, 66/23496
66/25217, 66/27210 et 66/27825).

L'admission des matires de vidange peut s'effectuer de deux faons diffrentes :


a) Introduction d<u> mati.Ke.4 d& vidange, en tte, du station : (Fig. 4)

FIGURE 4

INTRODUCTION DES MATIERES DE VIDANGE EN TETE DE STATION D'EPURATION

Bassin
d'aration

Variante 2-

Effluents
bruts *"i*
Dgrillage
I
oo
Dessablage I F J*-Dcant
Dcanteur -*- vers exutoire
^ . y primai
rimaire
^^ ventuel
eventu Dcanteur
Variante secondaire

Dgrillage
I
Dessablage
t
Cuve de *- vers dshydratation
DigesCeur
stockage des
matires de vidange

[Extrait du document G 5005]


/
Les matires de vidange peuvent tre mlanges aux effluents bruts (variante 1 du
schma), avant de suivre le circuit habituel des eaux uses dans la station.

Dans la variante 2, elles sont dgrilles et dessables avant d'tre directement diri-
ges vers le bassin d'aration. Mais dans tous les cas, l'apport des matires de v i -
dange doit s'effectuer en dehors des heures de pointe, dbit rgulier et faible.
La rglementation impose que la charge en DBO5 reprsente par les matires de v i -
dange soit infrieure 20 % de la charge totale de la DBO5 admissible par la sta-
tion. Le rapport des dbits de matires de vidange brutes et de l'effluent global
doit rester infrieur 3 %.

6) kdmi&Aion dzA maixitt* de vidangz deuu te. dQUte.uA. ; (Fig. 5)

FIGURE 5

DEPOTAGE EN STATION D'EPURATION. SCHEMA DE PRINCIPE


Introduction des matires de vidange dans le digesteur

Bassin d'aeration
r
Effluents i
bruts I S"
Dessablage

r
OO "1
Dlgrillage
M
1 |t^
jf
y-Dcanteur
primaire
_^_
|jIn-ij
L
J^_/\
-J
- vers
exutoire
!_ surnageant LU Dcanteur
secondaire
Matires de vidange
I Dessablage
_ - vers dshydratation
Dgrillage Cuve de Digesteur
stockage des V //
matires de vidange N^

t du document G 5005)

Les matires de vidange prtraites sont diriges vers le digesteur, en mme temps
que les boues issues du dcanteur secondaire ; tant qu'il n'y a pas surcharge la fer-
mentation mthanique dans le digesteur n'est pas trouble par cet apport supplmen-
taire. Le volume journalier admissible des boues de la station et des matires de
vidange est de 1/20 du volume du digesteur pour une temprature comprise entre 30
et 35 C. Mais dans la proportion de matires de vidange introduire, i l y a lieu

#/*
- 1*5 -

de prendre en compte la surcharge due la digestion des matires de vidange. Cette


surcharge, ressentie au niveau de l'tage biologique de la station, est de 2 kg de
DBO5 par m1 de matire de vidange inr:\Juit.

Digesteur de fosse___doujDl_e_tage

Pour charger un digesteur de fosse double tage, de matires de vidange, il faut


obligatoirement qu'il s'intgre dans une station munie d'un tage biologique d'pura-
tion des eaux uses.

Dans ces conditions et si le digesteur digre correctement la boue l'hiver, on pour-


ra admettre pendant le semestre d't les quantits suivantes de matires de vi-
dange supplmentaires :

TABLEAU 3

CHARGEMENT SUPPLEMENTAIRE
VOLUME DE DIGESTION ADMISSIBLE DU DIGESTEUR EN
SPECIFIQUE REEL MATIERE DE VIDANGE

75 1/hab. 1 1 par semaine et par habitant


raccord a la s t a t i o n

100 1/hab. 2 1 par semaine et par habitant


raccord l a s t a t i o n

125 1/hab. 3 1 par semaine et par habitant


raccord l a s t a t i o n

Les rendements obtenus par digestion anarobie sont infrieurs ceux utilisant les
boues actives, ils sont de l'ordre de 50 70 %. D'autre part, il faut veiller a ce
que les matires de vidange ne soient pas trop liquides. Dans ce cas on peut envi-
sager une dcantation pralable avec ventuellement ajout d'un floculant car les
matires de vidange dcantent assez mal. (Document 66/11*68).

c)
Peu d'tudes portent sur l'efficacit d'un traitement pralable des matires de vi-
dange par voie physico-chimique. Il semble cependant que les traitements physico-
chimiques sont ceux qui donnent les meilleurs rsultats pour l'limination des mati-
res de vidange. La floculation permet en effet une limination importante (72 %) de
la charge organique des matires de vidange.

Le schma de la figure 6 dcrit une station d'puration utilisant la floculation des


matires de vidange au chlorure ferrique suivie d'une aration.
FIGURE 6

STATION D'EPURATION D'HENIN-BEAUMONT


A * A o t ou*s

* * /.<** * * / " ^y S* C* - CJT*** " tf'c/C

X X

-o

O*";,^""
*-O
*rmf't.rtj<*.i>'-

[ E x J a > t f d u docum&nt G 5696}


- 147 -

D'une faon gnrale l'admission des matires de vidange en station d'puration est
favorable dans la mesure o elles sont sous-charges. Et mme les stations trs
nettement sous-charges voient leur efficacit augmenter lorsque les matires de vi-
dange sont introduites.

Mais il faut noter que l'admission des matires de vidange dans les stations d'pura-
tion augmente de faon notable la production de boues ce qui peut dans certains cas
poser problme.

B - SCHMAS DPARTEMENTAUX D'LIMINATION DES MATIRES DE VIDANGE

Le problme de l'limination des matires de vidange, de par les quantits collec-


tes et les pollutions qu'elles reprsentent, doit tre envisag de faon rduire au
maximum les risques pour l'environnement dans des limites conomiques acceptables.
Il ne peut tre rsolu que dans le cadre d'une politique cohrente et rigoureuse
l'chelle dpartementale ou rgionale. Il est apparu que les solutions ponctuelles
sont souvent voues l'chec : il ne suffit pas de crer un centre de dpotage pour
que les vidangeurs l'utilisent. Des impratifs tels que le transport, le tarif, la capa-
cit d'accueil ou l'organisation de la collecte les conduisent utiliser des dposantes
"sauvages" totalement anarchiques, ou dans le meilleur des cas "tolres", mais qui
risquent de prsenter des nuisances graves pour l'environnement.

C'est pourquoi une circulaire interministrielle du 23 fvrier 1978 recommande l'la-


boration de schmas dpartementaux d'limination des matires de vidange. Depuis,
de nombreux schmas o n t vu l e j o u r . R a l i s s en co 1 1 a b o r a t i on avec les
diffrents partenaires concerns (reprsentants des entreprises de vidange, des collec-
tivits locales, des administrations), ils localisent le nombre et la nature des units
de traitement ncessaires afin d'assurer une pleine utilisation et de minimiser le cot
global de collecte et de traitement.

Gnralement une approche globale sur une rgion gographique donne dbouche sur
une rpartition des installations dissmine dans l'espace, qui combine les diffrentes
solutions de traitement possibles : dposantes, dpotage en station d'puration.
(Documents 66/14590, 66/17689, 66/19240, 66/19577 et 66/21000).

- 0 -

* t +f *
- 149 -

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Treatment of night-soil and conservancy tank contents in oxidation
ponds
NIWR Inf. Sheet, I Wat 8, octobre 1978, p. 1-3

- 0 -

/
- CHAPITRE VIII -

ASPECTS FINANCIERS ET ADMINISTRATIFS


- 153 -

Le choix d'une filire d'assainissement s'tablit non seulement en fonction de cri-


tres techniques mais aussi en fonction de critres conomiques qui rsultent de con-
traintes locale^ telles qi/^ la densit ' i'habitat, la tc'Ue de "e^glomratior., son
urbanisation future, e t c . . (Documents 66/10359, 66/19250, 66/23210 et 66/27929).

Le cot de construction d'un systme d'assainissement collectif dpend de trois


postes : le rseau, le branchement et la station ; sa mise en oeuvre se heurte, en
habitat dispers, une lvation notable du cot moyen de desserte de l'usager.

Dans le cas de petites communes, le cot du rseau de collecte des eaux uses est
indpendant du nombre d'usagers desservi. Il est li sa longueur et aux conditions
de mises en place variables selon la topographie et la nature du terrain. Lorsque
l'habitat est relativement dispers, le cot des collecteurs est trs lev. En pre-
mire approximation, on peut chiffrer le cot prvisionnel d'un rseau d'assainisse-
ment en milieu rural en fonction du linaire dvelopp, en prenant comme base un
cot de 400 500 F le mtre de canalisation.

Le raccordement des habitations au rseau est la charge des particuliers. Peu


onreux lorsqu'il s'agit de constructions neuves, les prix grimpent trs vite, dans le
cas d'habitations anciennes pour peu que le trac des rseaux intrieurs doive tre
modifi. Le cot de ces amnagements peut varier de 1.000 10.000 F et plus par-
fois. (Documents 66/13592, 66/16741, 66/21159 et 66/22990).

En premire approximation, on peut estimer, qu'en milieu rural, l'assainissement col-


lectif est plus cher que l'assainissement autonome lorsque la longueur du rseau est
suprieure 15 m par logement . (Document 66/09454).

Cependant, pour la commune Matre-d'Ouvrage, cette analyse est fausse et le ta-


bleau 1 le montre, par des modes de financements diffrents.

TABLEAU 1

ASSAINISSEMENT INDIVIDUEL ASSAINISSEMENT COLLECTIF

Particulier Contribuable Particulier Contribuable

Construction 1.000 F 300 F 1.600 F 1.500 F 1.200 F 2.400 F


Dpenses par 2.000 F (bonification des 4.000 F (subventions : Etat,
usager prts la cons- Agences de Bassin,
truction) etc..)

Exploitation 50 70 F 0 70 90 F 10 30 F (aide
charges an- l'puration par les
nuelles Agences de Bassin)

#/
- 154 -

En effet, lorsqu'une commune opte pour l'assainissement autonome, elle ne bnficie


pas de l'aide l'assainissement. La charge entire des travaux incombe aux particu-
liers concerns, qui en tant qu'abonns au rseau de distribution d'eau potable ver-
sent leur redevance pollution l'Agence Financire de Bassinet en contrepartie ils
ne bnficient pas de prime l'puration. Tandis qu'en assainissement collectif,
l'usager ne supporte qu'une partie du cot des travaux en raison des financements sur
fonds publics. (Document 66/23214).

Pourtant, l'assainissement autonome s'avre plus comptitif que l'assainissement col-


lectif dans un grand nombre de cas non seulement pour l'usager mais aussi pour la
collectivit. Afin de favoriser le dveloppement de l'assainissement autonome, plu-
sieurs expriences de participation de la collectivit ont t ralises.

Depuis 1977, la ralisation de "cartes d'aptitudes des sols" que nous avons prsentes
au Chapitre III et qui aboutissent gnralement l'laboration de documents carto-
graphiques, se gnralise en France. Les cartes petite chelle (1 /50.000e par
exemple) sont utilisables pour l'laboration ou la mise jour d'un plan dpartemental
d'assainissement. Celles grande chelle (1/5.000e ou 1/10.000e) qui couvrent un
nombre restreint de communes sont des documents de travail de l'laboration d'un
P.OtS. ou d'un avant-projet d'assainissement.

La mise disposition aux particuliers de tels documents leur permet d'apprcier les
difficults ventuelles qu'ils pourraient rencontrer dans leur projet et les investiga-
tions supplmentaires ncessaires. Mais ces documents ne sont utiles qu' posteriori,
dans la mesure o les particuliers acquirent, en gnral, leur terrain bien avant de
se proccuper de l'assainissement.

Une opration de rhabilitation de l'assainissement autonome en milieu rural dans le


canton d'Amfreville-la-Campagne (Eure) mene avec le concours de l'Agence Finan-
cire de Bassin Seine-Normandie a mis en vidence l'intrt de la prise en charge de
l'assainissement autonome par la collectivit. Cette opration est pilote par l'Agen-
ce au niveau de la fourniture de tous les appareils d'assainissement et de leur mise
en oeuvre ainsi qu'au niveau de tous les travaux de remise en tat des lieux et jar-
dins d'implantations, sans aucune participation des particuliers concerns.

Cette exprience a dj permis de recueillir un certain nombre de donnes techniques


et conomiques sur les travaux de rhabilitation et d'entretien.

Les tableaux 2 et 3 donnent les prix H.T. de juin 82, des installations neuves et des
oprations de rhabilitation comprenant un dgraisseur des eaux de cuisine, une fosse
septique toutes eaux et un prfiltre.

Le cot de la dispersion reprsente 70 % du cot total de l'installation avec prtrai-


tement suivi d'un prfiltre :

tranche drainante m 236 F


Ut d'infiltration m1 588 F
filtre sable m1 515 F
tertre m1 355 F

Les prix comprennent le matriel, la pose et la remise en tat du terrain.

*/**
- 155 -

TABLEAUX 2 et 3

Eaux vannes Eau* cuisine

Fosse septique Dgraisseur


toutes eaux

Prfiltre

INSTALLATION NEUVE
(Opration d'Amfreville-la-Campagne)

Nombre de Volume en litre Prix H.T. 3uin 1982


pices principales Fosse septique Travaux Mcaniss

1 2.000 4.028
2 2.000 4.960
3 2.500 5.191
4 3.000 5.952
5 4.000 6.767
6 ^.000-5.000 13.683 (?)

REHABILITATION
(Opration d'Amfreville-la-Campagne)

Nombre de Volume en litre


pices principales Prix H.T. Juin 1982
Fosse existante

1 1.500 4.220
2 1.600 4.302
3 2.000 5.273
2.500 5.586
5 3.000 6.377
6 3.000 7.199
- 156 -

Le prix beaucoup plus lev du lit d'infiltration par rapport aux tranches d'infiltra-
tion s'explique par le cot des travaux de terrassement et la quantit beaucoup plus
importante des graviers ncessaires. (Document 66/21506).

En ce qui concerne l'entretien des installations, l'intrt d'une gestion collective est
vident car il est apparu que les systmes d'assainissement autonome entretenu par
les particuliers fonctionnaient mal. Ceci tant directement li au manque d'instruc-
tions donnes aux utilisateurs, aux rglements officiels antrieurs et aux ides erro-
nes mais pourtant avances ds l'origine de ce type de matriel "qui ne se vidange
jamais".

Dans le cas des installations d'Amfreville, un bac graisse a t install systmati-


quement. Il justifie des visites de routine tous les deux trois mois au cours des-
quelles la fosse septique et le prfiltre sont inspects pour s'assurer de leur fonction-
nement correct. Ces visites reviennent 1*0 F H.T.

Les vidanges, quant elles, sont effectues tous les deux trois ans ; cette opra-
tion durant laquelle le chapeau et les boues sont enlevs revient ^50 F H.T. (Docu-
ments 66/25213 et 66/28552).

D'autres expriences ont t engages dans le sens d'une vritable gestion collective
de l'assainissement autonome ; elles devraient permettre, terme, de mieux dfinir
les formes que pourraient prendre un service d'aide l'assainissement autonome.

- 0 -

**/*
- 157 -

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tes dmirznts procds d'assainissement, que "tout compte, halt, les mini-
installations zt en particulier lzs iosszs septiques tAoditionnzllzs, nz mar-
chznt peu si mal quz ceta et, en tout ecu, peu plus mal qu& beaucoup de.
stations d''puration de. cotctvt.".

Ce-tte opinion e.*t aujouAd'hui ginita.teme.nt xzconnut. II A&mble. acqul que, tant
pouA de- KaAAono iconomique.4 que techniques, une, partit de la. population luate.
ne zn.0. jamais de--etv-ce pax un Ki^zaxx. collzctii d'aMain4>>e.mznt, zt quz de-4
-solutions dutiable* zt zficaczA doivznt itsiz i

dzpui czttz pKiz de conAcizncz, dz> PKQQKZA tzchniquz ont its.


La conczption dz ouvKagz* a iti amzlioAiz : l'zmploi de OAZ zptique.* tou-
tes zaux. peAme,t dz thoJLWi l'zmzmblz des zaux uiz domzAtiques, ans ngligz*.
tes zaux nnagltZA. La. Kiglzmzntation recommande de m&Wiz piolit tes capaci-
tif d'initOiation zt d'zpuAation du >ol chaquz &ois quz czta z*t posible., poA
VinteAvdiaMz dz l'zpandagz AOUWIKOJUH ^aiblz pfioiondzwi.

?a\ contAZ, V emploi de mido stations n'est pizconls quz dans dz cas paAti-
CUHZIA. Bizn quz ta quotit, de. t'zau ipwiiz d'unz micKOAtation qui ionctionnz
bizn oit mzillzuAZ quz czltz de. VzUtuznt ofitant d'unz ^OZ zptiquz, un
Viaitemznt uttziizuK z*t nzczaviz avant KZjzt dcwu tz milizu natxixzl. V'autne.
paAt, Izs KisquZA dz pannz ont importants zt unz micKo&taZion zxigz un zntAt-
tizn dilicat quz zulz unz ocizt. pzciatsze. pzut

VOA aillewi, lz dmicilz ptoblime. dz la participation dz ta coltzctivit.


VaSAainls&emznt autonome. zt zncoiz loin d'itAZ lioolu. Jl n'z>t en e ^ e pa
jutz quz toutz ta choKgz d'installation zt d'zntxztizn dz& installations in-
combz aux paKticjulizfis alors que l'oAAainSZmznt collzctii &>t pris en charge.
totalement par ta collectivit., y compris Izs pzrsonnzs qui n'zn bznz^iciznt
pas. Vzs zxpiriznczs ponctuzllzs dz gzstion collzctivz dz Vassainisszmznt au-
tonomz zt a. giniratisation dzs itudzs d'aptUudz d'un sol l'assainisszmznt
autonome, pzuvznt fournir des zlzmznts dz riponsz.

En^in, la solution apportiez par l'assainisszmznt autonomz nz doit czpzndant pas


iaAZ oubtizr lz probtimz dzs matiirzs dz vidangz quz l'on rztKouvz l'aval
(comme don i'.'assainisszmznt collzcti^ d'ailleurs). La misz en ptacz progrzs-
sivz dzs schmas dzpartzmzntaux d'elimination dzs matizrzs dz vidangz dzvrait
vitzr lz non szns du dzplaczmznt dz pollution quz l'on rzncontrz parfois,
lorsquz tes matizrzs dz vidangz mat traites zt mal stockes sont ellzs-mzmzs
une source de pollution.

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