341.0 84as 5369
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0
association franaise pour l'tude des eaux
reconnue d'utilit publique par dcret du 4 juillet 1974
8 4 AS
centre national de documentation et d'information sur i'eau
L'ASSAINISSEMENT
AUTONOME
ko
3S3KLNS 3Q 3nOINHD3X 3 a n 3
3IAIONOnV
N3IAI3SSIIMIVSSV,1
I
L'ASSAINISSEMENT
AUTONOME
par A. CHEVAL
LIBRARY
(
Rcf-r
11
S O M M A I R E
INTRODUCTION s
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 19
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE 63
SEPTIQUE 67
A - PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT 69
1) Vicantation 69
2) Vt>im.YLtatloYi 71
1
A'
r\ ,
B - CARACTERISTIQUES DE LA FOSSE SEPTIQUE 73
D - DISPOSITIFS ANNEXES 78
1) Sac Aipcuicuteusi 78
2) Pii^iltAt 81
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE . 83
SEPTIQUE 87
**/ *
- 5 -
CONCLUS I ON 161
- O -
I N T R O D U C T I O N
- 9 -
Le traitzmznt zt 'evacuation de* eaux use* domz*tique*, a**ur* par Iz* sys-
tme* d' a*saini**ement, tant cotize tifa qu' individu, is, ont pour objectif, es-
sentiel 'elimination de tout risque *anitaire d. a dissmination des germes
pathognes au voisinage des habitations, tout en protgeant la qualit des mi-
izux rcepteurs. Les grande* pidmie* d'originz hydriquz ont maintznant
cartez* dan* nos rgions, mai* l'absence d'assainisszmznt zt d'alimentation en
zoa potabz est encore une dz* principales cause* dz moita.itz zt dt morbidit.
dan> Z pay Zn voit dz dzvzloppzmznt.
HiAtoiiquzmznt, 'a6ainizm<Lnt *'zt d'abord dzvzoppz en miizu urbain o un
y-itzmz collzcti >'zt impos, d'zvidzncz. Cz dZfinizKZ^ dzcznniZA, 'OO-
nioAZmcnt coltzctii ztoJJt con&idziz cormz un zKvict public dont touA, citadine
zt tuiaux, devaiznt bnz^icizi, pltu ou moin* onguz chanez, e.t 'on a eu
tzndancz pKivilzgizK *y*tzmatiquzmznt cette option, la ooution individuzllz
n'ztait adoptzz quz dan* z but d'attzndAZ la de4*e tollzctivt.
, o'il zt viai quz Vaoainioozmznt cozcti{> dzchoKgt z paAticuliZK de.
tout ouci d'zntAZtitn zt d'exploitation, cztte solution zt loin d'ztAZ la
pu ouhaitable tant d'un point dz vuz technique qu'zconomiquz, en zone luale.
V aainiAAement collzctii a pou*, eet dz concznViei en un >eu point toute*
z* eaux AUZ* d'une aggom.iation, ce qui induit un n.ii,qu.e de pollution du
milieu natuKZl KzezpteuA. La station d'zpuAation peut zntxaZne\ dz* de00n.dn.zi>
'cologiques dan* un petit cou** d'eau, tel* que la situation e*t plu* dfavo-
rable en aval dz a *tation qu'zn amont.
P'un point dz vue zconomiquz, le IZCOUK* 'a**aini**zment collectif implique
un inve*ti**emtnt d'autant pu* lev, zn canali*ation* que l'habitat z*t dis-
pei*, ce qui explique ta, Imitz conomique dz V extension de* tiiaai
d'goti. VouK nzui milions dz tutaux, l'assainissement autonome doit txe z
moyen d^initi^ poui tKatzn. et evacuei ZUKS eaux uses domestiques. Mai* les
systme* d'puration individuel* *ont entirement a charge dz* paAticulier*
et la promotion dz ce type d'assainissement pose la question des aides de
l'Etat.
En^in, le problme du traitement des eaux uses zn mitizu rural se pose avec.
beaucoup plu* d'acuit qu'autAZ^oi*. La consommation d'zau des foyers a consi-
drablement augmznt avzc l'amlioration du nivzau de vie et a gnrai*at.on
de a desserts, en eau. Czt accroi**zment zntratnz de* rzjzU, d'eaux uses plus
importants qu'il n'est plu* possible d'vacuzr sans traitemznt, dan* te milieu
naturel.
La lgi*ation a t competzmznt rzmanie, de manire que le* u*ager* de
l'assainissement autonome disposent d'installation* simples, d'un fonctionne-
ment sr, qui leur re.ndent un serviez comparablz ceui que eur procurerait
un assainissement collzctii. La nouvzlle rglementation prconise ta filire
suivante : aprs un prtraitement dans unz &ossz stptique toutzs zaux, de l'en-
semble dz* eaux uses domestiques, le* eftuent* *ont di*per*s dan* te *ol par
un pandagz soutzrrain fiaiblz pro^ondzur condition que Izs coAactristiquz*
du *ite *oiznt {)avorabz*.
Van* cette tude de *ynth*e nou* traiter on* les sujet* suivants .
#/ *
- 10 -
La nouvelle, lgitation
La typologie dv- e.aux tutes domestiques
Les milieux. KCtpttUAA
La OAe e.ptique.
Le. tA.ait&mnt tt la. dipeAAion d<u
.e aatAt pKocdA dt uiaAZuMtnt <Lt d'tmnation de- zxwx tuej>
L'lninaton de4 mailn.t de. vidange.
Les aspecto hinancie.>u,.
- 0 -
Le texte est illustr de tableaux et de schmas extraits des documents tudis qui
sont signals par un numro. A la fin de chaque chapitre on indique les rfrences
bibliographiques des articles ou ouvrages cits. Tous les signalements correspondent
des documents disponibles auprs de l'Association Franaise pour l'Etude des Eaux.
***/***
- CHAPITRE I -
NOUVELLE LEGISLATION
- 13 -
Les nouveaux textes en vigueur fixent les dispositions concernant l'puration et l'va-
cuation des eaux uses domestiques, et codifient les instructions parses que l'on
trouvait dans les textes suivants :
Arrt interministriel du 13 Mai 1975 fixant les conditions dans lesquelles certains
dversements, coulements, jets et dpts de nocivit ngligeable sont exempts de
l'autorisation prvue par le dcret n 73-218 du 23 Fvrier 1973 portant application
des articles 2 et 6 (I o ) de la loi 64-1245 du 16 Dcembre 1964. (J.O. du 18 Mai
1975 page 5.069) (voir brochures ci-dessus).
Norme NFU 44-041 - Boues des ouvrages de traitement des eaux : dnominations et
spcifications (aot 1975).
Vu le code de 1A construction et de l'habitation, t no- Soit une installation d'puration biologique boues acti-
tamment ses articles L, 111-4 et R. 111-3 ; ves.
Vu les articles L. 1, L. 2 et L. 3 du code de la sant pu- b) (Arr. du 14 sept. 1983. art. 1") Avant rejet dans un
blique ; milieu hydraulique superficiel
Vu le dcret n' 73-218 du 23 fvrier 1973 portant appli- Soit une fosse septique toutes eaux suivie d'un lit fil-
cation des articles 2 et 6-1 de la loi n 64-1245 du 16 d- trant 'drain flux vertical ou flux horizontal ou d'un
cembre 1964 relative au rgime et la rpartition des filtre bactrien percolateur ;
aux et a la lutte contre leur pollution ;
Soit une installation d'puration biologique boues acti-
Vu l'avis du conseil suprieur d'hygine publique de ves suivie d'un lit filtrant drain flux vertical ou flux '
France en date du 26 octobre 1981 ; horizontal ; si le seuil de rejet a t rendu moins svre
Vu l'avis de la mission interministrielle dlgue de en application de l'article i (2), le lit filtrant drain n'est
l'eau en date du 25 novembre 19S1, pas obligatoire.
La lise en place d'un Oit filtrant drain flux horizontal
Arrtent : ne peut tre ralise qu'aprs avis de la direction dpar-
tementale des affaires sanitaires et sociales.
Lorsque le milieu rcepteur est tel que l'autorit sanitaire
Article premier. L'assainissement autonome des bitl- dpartementale exige un abattement de la poUution mi-
ments d'habitation concerne les dispositifs mettre en crobienne, U doit tre recouru aux filires comportant
uvre pour le traitement et l'limination des eaux uses un lit filtrant drain flux vertical.
domestiques qui ne peuvent tre vacues par un systme
d'assainissement public destin les recevoir. c) Avant rejet dans un puits d'infiltration.
Soit une fosse septique toutes eaux suivie d'un lit filtrant
II a pour objet d'assurer l'puration des eaux uses ainsi drain ;
que leur vacuation sous des modes compatible! avec les Soit una installation d'puration biologique . boues acti-
exigences de la sant publique et d l'environnement. ves suivi d'un lit filtrant drain.
Art. S. Dans le cas ou les condition* d'exploitation sont
telles que les huiles et les graisses iisues des cuisines
TITRE PREMIER sont susceptibles de provoquer des dpts prjudiciables
A l'acheminement des effluents ou au fonctionnement des
appareils de traitement, un bac sparateur destin la
MAISONS D'HABITATION INDIVIDUELLES rtention de ces matires doit tre interpos sur le circuit
des eaux en provenance des cuisines et le plus prs pos-
Art. 2. Le prsent titre concerne les dispositifs d'assai- sible de cellea-ci.
nissement autonome des maisons d'habitation individuel-
les. Art. S. Le traitement spar des eaux vannes et eaux
mnagres peut tre mis en uvre aprs avis du direc-
Art. 3. Les aux uses domestiques, eaux mnagres et teur dpartemental des affaires sanitaires et sociales. Il
eaux vannes ne peuvent rejoindre le milieu naturel doit faire appel l'une des filires suivantes :
qu'aprs avoir subi un traitement permettant de satis- a) Avant rejet dans un dispositif assurant la fois l'pu-
faire les objectifs suivants :
ration et l'vacuation par le sol.
1* Dans le cas d'un rejet dans le sol, assurer la perma- Une fosse septique rserve aux eaux vannes et un bac
nence de l'infiltration et la protection des nappes d'eaux sparateur reserv aux eaux mnagres.
souterraines ;
L'ensemble des eaux mnagres transite ensuite par un
T Dans le cas exceptionnel d'un rejet dans un milieu prflltre destin retenir les matires en suspension. Ce
hydraulique superficiel, respecter les conditions imposes preftltre peut galement recevoir les eaux vannes issues
par le service gestionnaire on le service charg de la de la fosse septique.
police des eaux, aprs avis de l'autorit sanitaire. La
qualit minimale requise pour le rejet, constate la b) Avant rejet dans un milieu hydraulique superficiel
sortie du dispositif de traitement autonome sur un chan- et lorsque le seuil de rejet Impos le permet.
tillon reprsentatif de deux heures, est de 30 mg par Une fosse septique rserve aux eaux vannes suivie d'un
litre pour les M.E.S. et de 40 mg par litre pour la D J.O.5. lit filtrant drain ou d'un filtre bactrien percolateur,
Les autorits responsables peuvent rendre ces seuils plus et un bac sparateur rserv aux eaux mnagres.
ou moins svres en fonction des exigences du milieu
rcepteur et, le cas chant, imposer la mise en place Art. 7. Le* dispositifs suivants peuvent tre installs
d'un traitement complmentaire. aprs avis du directeur dpartemental des affaires sani-
taires et sociales :
A. CONSTITUTION DES FILIRES D'ASSAINISMMENT a) Une fosse chimique rserve aux eaux vannes ;
b) Une fosse d'accumulation destine assurer la rten-
Art. 4. Le traitement commun des eaux vannes et des tion des eaux vannes et, exceptionnellement, de tout ou
eaux mnagres doit faire appel l'une des filires sui- partie des eaux mnagres.
vantes :
Dans le cas o les eaux vannes sont diriges vers une
a) Avant rejet dans un dispositif assurant la fois fosse chimique ou une fosse d'accumulation, il doit tre
l'puration et l'vacuation par le sol. procd au traitement et l'limination des eaux mna-
Soit une fosse septique toutes eaux ; gres suivant les modalits prvues a l'article 6.
##/
B. CARACTRISTIQUES DES DISPOSITIFS MIS EN UVRE II. DISPOSITIFS ASSURANT A LA FOIS L'PURATION
DANS LES FILIRES D'ASSAINISSEMENT ET L'VACUATION DES EFFLUENTS- PAR L'UTILISATION DU SOI,
****/***
[ExtKait du document 66/32311]
- 16 -
La surface des lits filtrants drains flux vertical doit Le puits d'Infiltration doit tre grni, jusqu'au niveau
tre au moins gaie 5 mtres carrs par pice principale. du tuyau d'amene des eaux, de matriaux calibrs
d'une granulomtri 40/80 ou approchant.
2 Lit filtrant drain flux horizontal. Les effluents purs doivent tre dverss dans le puits
Dans le cas o le terrain en place ne peut assurer l'infil- d'infiltration au moyen d'nn dispositif loign de la
tration des effluents et si les caractristiques du site ne paroi tanche et assurant une rpartition sur l'ensem-
permettent pas l'implantation du lit filtrant drain flux ble de la surface, de telle faon qu'ils s'coulent par
vertical, un lit filtrant drain flux horizontal peut tre surverse et ne ruissellent pas le long des parois,
ralis.
Ce dispositif est tabli dans une fouille fond horizontal, V. AUTRES DISPOSITIFS
creuse d'au moins 0,35 metre sous le niveau d'arrive
des effluents. 1* Fosses chimiques :
La repartition des effluents Sur toute la largeur de la
fouille est assure, en tte, par une canalisation enrobe Art. 22. La fosse chimique est destine la collecte,
de graviers 20/40 ou approchant dont le fil d'eau est situ la liqufaction et l'aseptisation des eaux Vannes,
au moins 0,35 mtre du fond de la fouille. l'exclusion des eaux mnagres.
Le dispositif comporte successivement dans le sens d'cou- Elle doit tre tablie au rez-de-chausse des habitations.
lement des effluents des bandes de matriaux disposs Le volume de la chasse d'eau automatique ventuelle-
perpendiculairement ce sens, sur une hauteur de 0,35 m- ment tablie sur une fosse chimique ne doit pas dpas-
tre au moins : , ser deux litre.
Une bande de 2 mtres de graviers fins, 6/10 ou appn> Le volume utile des fosses chimiques est au moins
chant ; gal 100 litres pour un logement comprenant jusqu'
Une bande de 3 mtres de sable propre ; trois pices principales. Pour des logements plus impor-
Une bande de 0,50 mtre de graviers fins la base des- tants, il doit tre augment d'au moins 100 litres par
pice supplmentaire.
quels est noye une canalisation de reprise des effluents. La fosse chimique doit tre agence intrieurement de
L'ensemble est recouvert d'un feutre imputrescible et de telle manire qu'aucune projection d'agents utiliss pour
terre arable. la liqufaction ne puisse atteindre les usagers.
La dargeur du front de rpartition est de 6 mtres pour Les Instructions du constructeur concernant l'introduc-
4 pices principales et de 8 mtres pour 5 pices princi- tion des produits stabilisants doivent tre mentionnes
pales ; il est ajout 1 mtre supplmentaire par pice sur une plaque appose sur l'appareil.
principale pour les habitations plus importantes.
2 Fosse d'accumulation :
3 Filtre bactrien percolateur.
Art. 23. La fosse d'accumulation est une capacit des-
Art. 20. Le filtre bactrien doit comporter une accu- tine assurer la rtention des eaux vannes et, excep-
mulation de matriaux remplissant les conditions nces- tionnellement, tout ou partie des eaux mnagres.
saires pour servir de support une flore arobie et Elle doit tre construite de faon permettre leur vi-
raliser l'oxydation des matires organiques vhicules dange totale.
par l'effluent. La hauteur sous plafond doit tre au moins gale 2
Il doit tre muni sa partie basse d'une amene d'air mtres.
permettant l'aration efficace de l'ensemble de la masse L'ouverture d'extraction place dans la dalle de cou-
de ces matriaux et assurant un courant d'air tra- verture doit avoir un minimum de 0,70 X 1 mtre do
vers toute la hauteur du filtre et dans toute sa section section.
horizontale. Elle doit tre ferme par un tampon hermtique, en
Le volume des matriaux doit tre au moins gal matriaux prsentant toute garantie au point de vue de
1,6 m* pour des logements comprenant jusqu' six pi- la rsistance et de l'tanchit.
ces principales. Pour des logements plus importants,
il doit tre augment d'au moins 0,4 m par pice sup- C. DISPOSITIONS COMMUNES
plmentaire.
L'paisseur des matriaux ne doit pas tre infrieure Art. 24. Dans la suite du prsent arrt, le terme ap-
1 mtre. , pareil dsigne soit une fosse sentique, soit une Installa-
L'alimentation de l'appareil doit tre ralise par un tion d'puration biologique boues actives, soit une
dispositif qui permet l'irrigation de toute la surface fosse chimique, soit une fosse d'accumulation, soit un
des matriaux mis en uvre et empache le ruisselle- bac sparateur, soit un filtre bactrien percolateur, soit
ment le long des parois. un prfiltre destin retenir les matires en suspen-
sion.
IV. DISPOSITIF N'ASSUMANT QUE 1,'VACUTION Art. 25. L'tanchit et la stabilit des appareils doi-
DES EFFLUENTS PURS : PUITS D'INFILTRATION vent tre assures de faon permanente.
A l'exception des fosses chimiques, tous les appareils
Art. 21. Un puits d'infiltration ne peut tre install doivent tre plac l'extrieur des btiments d'habi-
que pour effectuer un transit a travers une couche su- tation.
perficielle impermable afin de rejoindre la couche sous- L'installation d'appareils l'Intrieur des btiments
jacente permable et 4 condition qu'il n'y ait pas de d'habitation ne peut tre envisage qu'aprs avis du
risques sanitaires pour les points d'eau destins la directeur dpartemental des affaires sanitaires et socia-
consommation humaine. les.
La surface latrale du puits d'infiltration doit tre Tout orifice de communication de l'appareil avec l'ext-
tanche depuis la surface du sol jusqu' 0,50 mtre au rieur est pourvu d'un dispositif empchant le passage
moina au-dessous du tuyau amenant les eaux pures. des insectes et des petits animaux.
Le puits est recouvert d'un tampon permettant les visi- Art. 26. Tous les appareils sont munis de tampons
tes d'entretien mais interdisant l'accs des insectes et et de regards de visite hermtiques tablis au niveau
des petits animaux. du sol, judicieusement disposs et conus pour permet-
La partie Infrieure du dispositif doit prsenter une tre le dgorgement des chutes et des tuyaux de commu-
surface totale de contact, surface latrale et fond, au nication, le nettoyage des dispositifs de rpartition, les
moins gale i 2 m par pice principale. oprations d'entretien et l'excution des vidanges.
.../.
(Extiait du document 66/325J1 J
- 17 -
D'autre part, une ventilation efficace des diver com- Art. 30. L'assainissement de ces btiments peut rele-
partiments doit tre tablie. Pour les fosses chimiques ver soit des techniques admises pour les maisons d'ha-
et les fosses d'accumulation, l'vacuation du gai doit bitation individuelles telles qu'elles sont dfinies au
tre ralise par un conduit spcial, aussi haut que titre 1" du prsent arrt, soit des techniques mises en
possible et au-dessus des toitures ; pour les fosses sep- uvre en matire d'assainissement public.
tiques, elle peut tre ralise par le tuyau de chute
des eaux uses. Des regards de prlvement et de con- Art. 31. Un bac sparateur tel que prvu l'article 11
trle doivent tre tablis l'extrmit des filires com- doit tre mis en place sur le circuit intress dans les
prenant un rejet dans le milieu hydraulique superficiel. tablissements dont les effluents renferment des huiles
et des graisses en quantit importante. Les caractris-
Art. 27. Chaque appareil est muni d'une plaque por- tiques du bac sparateur doivent faire l'objet d'un cal-
tant, en franais et en caractres apparents et indlbi- cul spcifique adapt au cas particulier.
les, le nom et l'adresse du constructeur, le volume utile
de l'appareil et la date de fabrication. Art. 32. Les dcanteurs digesteurs peuvent tre utiliss
pour la desserte de populations atteignant au moins 30
Art. 28 (Arr, du 14 sept. 1983, art. 3). Le volume habitants soit pour raliser une simple dcantation des
rglementaire des fosses septiques toutes eaux peut tre effluents, soit en prlude une puration plus pousse.
constitu par deux fosses disposes en srie, chacune Pour des populations infrieures 150 habitants, la
d'eWes ayant un volume de liquide au moins gal 1 m- capacit totale du dcanteur digesteur est au moins
tre cube, la plus grande des capacits se trouvant gale 200 litres par habitant.
l'amont. Une liaison souple doit tre tablie entre les deux
fosses conue de manire absorber les tassements dif-
frentiels.
TITRE III
TITRE II
DISPOSITIONS GENERALES
AUTRES BATIMENTS D'HABITATION
Art. 33, Le recours ventuel d'autres filires ou
d'autres dispositifs est subordonn une autorisation
Art. 29. Le prsent titre concerne les dispositifs d'as- conjointe dlivre par les ministres chargs de la sant,
sainissement autonome des btiments -d'habitation col- du logement et de l'environnement aprs avis du con-
lectifs, des logements foyers, des logements viss par seil suprieur d'hygine publique de France.
l'arrt du 30 janvier 1978, pris en application de l'arti-
cle R. 111-16 du code de la construction et de l'habita-
tion. Art. 34. L'arrt interministriel du 14 juin 1969 re-
latif aux fosses septiques et appareils ou dispositifs
Pour ces btiments, une tude particulire de l'assainis- purateurs de leurs effluents des btiments d'habitation
sement est ncessaire. est abrog.
- 0 -
***/ *
- 19 -
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE
66/10359 X...
Assainissement des petites agglomrations rurales. Circulaire
DA/SE. 1-5.058 du 15 juin 1976 (Agriculture)
Le Moniteur T.P.B., 1976, n 45 Suppl., p. 190-192
66/22598 X...
F 3061 Rglements sanitaires dpartemental et de la ville de Paris
Prfecture de Paris, d. 1972, 259 pages
66/32098 X...
Z Projet de circulaire interministriel relative l'assainissement
autonome
Minist. Sant & Famille, s.d., 41 pages
66/32311 X...
Rgles de construction et d'installation des fosses septiques et
appareils utiliss en matire d'assainissement autonome des bti-
ments d'habitation
3.O. N.C., 9 avril 1982, p. 3463-3465
- 0 -
**/
- CHAPITRE II -
C'est pourquoi la nouvelle rglementation ne tolre plus le rejet des eaux mnagres
dans le milieu naturel sans traitement pralable, (cf Chapitre l : "Lgislation").
Au niveau d'une habitation, les eaux de pluie ne posent pas, en gnral, de problme
important pour leur vacuation en milieu naturel. L'assainissement autonome ne con-
cerne que les eaux uses domestiques mais les dispositifs de traitement mettre en
oeuvre pour assurer une dpollution efficace exigent une connaissance approfondie des
effluents traiter.
La consommation d'eau d'une famille donne une image satisfaisante des volumes re-
jets. Il est gnralement admis que 18 % de l'eau consomme ne sont pas rejets.
Les quantits d'eau consommes par une famille ne sont pas directement proportion-
nelles au nombre d'habitants, elles augmentent avec le nombre d'habitants tandis que
la consommation par individu diminue ; ce phnomne s'explique par l'emploi des
quipements collectifs. Enfin, la consommation d'eau dpend troitement du niveau
de vie des usagers. Cette corrlation a t mise en vidence par la prsentation des
rsultats en fonction du standing des habitations. (Tabl. 1).
TABLEAU 1
PETIT 1976
Rfrence WATSON 1967
56/06089
Volume d'eau
rejete en 1 par 245 170 90 75,5 kl
habitant par jour
* /
Le volume des eaux uses rejetes par habitant et par jour aux Etats-Unis est plus
lev qu'en France ceci est explicable par des styles de vie diffrents. Ce volume
peut atteindre 130 1 en France pour une famille au niveau de vie leve. (Document
G 6*30).
7) EAUX VANNES
Leur volume, directement li l'utilisation des chasses d'eau, dpend de leur capa-
cit et du nombre d'utilisations. En France, il reprsente 15 30 1 par usager et
par jour, soit 20 30 % des eaux uses totales.
Le tableau n 2 rsume les valeurs des volumes d'eaux vannes obtenues par diverses
tudes.
TABLEAU 2
Z) EAUX MENAGERES
Le volume des eaux mnagres est fonction des quipements sanitaires et mnagers
des logements, des habitudes et du niveau de vie des usagers.
Les quantits d'eaux mnagres consommes en France par usager et par jour va-
rient aux alentours de 100 1, le tableau 3 regroupe les rsultats obtenus par le
CERSOAF (document G 6899) sur l'tude de deux pavillons en France.
Il est prvisible que les consommations d'eaux mnagres augmenteront encore avec
la gnralisation des quipements mnagers tels que les machines laver le linge ou
les lave-vaisselle et l'amlioration du confort sanitaire.
*/ ***
- 25 -
TABLEAU 3
Les tableaux 3 et donnent le dtail des utilisations de l'eau d'aprs une tude
effectue sur 11 maisons rurales aux USA, reprise par le CERSOAF. (Document
G 3079),
TABLEAU 4
% 22 25 23 11 6 13 100
1/hab.
35 40 38 18,5 10 20,5 162
jour
La composition des eaux uses est trs htrogne et la diversit des facteurs tels
que le pays, le mode de vie, les habitudes culinaires des usagers explique la grande
dispersion des rsultats. L'effluent est aisment biodgradable, l e r a p p o r t DBO
DBO 21
(DBO 21 = 1,46 DBO 5 ) d'aprs les donnes du document 01/53248 est de l'ordre
de 1,30. (Tabl. 5).
TABLEAU 5
CARACTERISTIQUES DES EFFLUENTS DOMESTIQUES
Volume eaux uses .. 100 150 1
Volume eaux vannes 15 30 1
MES totales 140 190 wg/1
MES Volatiles 118 150 mg/1
DBO 5 235 365 mg/1
DCO 460 680 mg/1
N total 50 76 mg/1
P total . 33 53 mg/1
Dtergents 6,2 12,8 mg/1
Le tableau 6 regroupe les diffrentes compositions des eaux uses domestiques selon
plusieurs auteurs.
TABLEAU 6
U. S. A. FRANCE
Dtergents mg/1 6 10 7 77
- 27 -
Les eaux uses contiennent de trs nombreux microorganismes; les germes pathognes
susceptibles d'tre rencontrs dans les eaux uses sont essentiellement :
. des virus (virus de la poliomylite, de l'hpatite A, ...)
. des bactries (salmonelles responsables des fivres typhodes et paratyphodes, shi-
gelles l'origine des diarrhes caractre dysentrique, mycobactries...)
. des protozoaires (kystes d'amibes, giardia...)
. des oeufs de vers parasites intestinaux
. plus rarement des champignons.
TABLEAU 7
AGENT ETIOLOGIQUE M A L A D I E
1. Bactries
Vibrio cholerae Cholra
Escherichia Coli Gastroentrite
(serotypes pathognes)
Salmonella typhi Fivre typhode et fivre para-
Salmonella paratyphi typhode
Shigella Shigellose (dysenterie bacillaire)
2. yi rus
Enterovirus
. Poliovirus Poliomylite
. Coxsackievirus Mningite aseptique
. Echovirus Gastroentrite
Adenovirus Pharyngite
Rovirus Maladies respiratoires, diarrhe,
Virus A de l'hpatite Hpatite infectieuse
Virus gastroentritique Gastroentrites
3. Protozoaires
Entamoeba hystolytica Dysenterie amibienne
Naegleria gruberia Mningite encphalitique amibienne
Giardia Lamblia
4. Vers parasites
Schistosoma haematobium
S. japonicum .Schistosomiase
S. mansoni (bilharziose)
Les microorganismes pathognes apparaissent en faible quantit dans les eaux uses
et leur dtermination qualitative et quantitative est complexe et incertaine. C'est
pourquoi on utilise la mme mthode que dans le cas du contrle bactrien des eaux
destines la consommation. On recherche les organismes indicateurs de pollution
fcale, bactries commensales telles que les conformes et streptocoques fcaux qui
ne sont pas dangereux par eux-mmes ; la probabilit de prsence de germes patho-
gnes est fonction de la quantit de germes test prsents dans le milieu tudi ; on
value ainsi le risque sanitaire.
Les donnes concernant la composition microbiologique des eaux uses domestiques
sont peu nombreuses.
On peut valuer en moyenne le nombre :
des coliformes totaux 106 - 108
des conformes fcaux I0 5 - 107 / dans 100 ml
,
\ d'eau use
des streptocoques fcaux 10** - ^
Les caractristiques des effluents de fosse septique donnent une ide de la composi-
tion microbiologique des eaux uses domestiques, ainsi que le montre le tableau 8.
TALBEAU 8
pH 6.53r7.45
TSS. mg H 68-624 176 80
BOD.mgl- 1 140-666 280 85
COD, mg I-1 240-2026 56 245
SOC, mg I 1 24-190 73 35
Total phosphates (PO.i-P), mg H 6.25-30.0 11.6 3.5
Ammonia nitrogen, .nig h 1 76-111 97 12
Nitraw-N, mg |- 1 0.00-0.10 0.026 0.02
Total soluble Fe, mg '"l 0.00-20.0 2.63 2.2
Chlorides, mg l"1 37-101 53 15
Tola] conforms (100 ml) 1 0.24xl0*-24x10 2.3X10**
Fecal colifomu (100 ml)*1 4100-5.2x10* 1.6x10*
Fecal streptococci (100 ml)-1 14000-7.4x10 1.1 X 10s
Pseudomonas aeruginosa (100 ml)'1 <0.2-16000 30
TABLEAU 9
La nuisance la plus importante des eaux vannes rside dans la charge bactriologique
constitue par les germes de la flore intestinale qui se dveloppe sur un support or-
ganique particulirement propice sa prolifration. Des porteurs de germes de ma-
ladies telles que la fivre typhode, dysenterie..., risquent de contaminer les eaux
uses qui, si elles ne sont pas pures deviennent des agents de contagion. (Docu-
ments 66/13493 et 66/21084).
2) EAUX MENAGERES
Les eaux mnagres sont moins concentres en pollution organique que les eaux van-
nes, mais, comme leur volume reprsente 70 80 % du volume des eaux uses do-
mestiques, elles apportent environ les 2/3 de la charge organique.
Cependant, les eaux de cuisine (eaux grises) sont trs charges, elles renferment des
rsidus alimentaires : graisses, protines, hydrates de carbone et des dtergents m-
nagers. Par contre, les eaux blanches issues des salles de bain contiennent surtout
des produits dtergents.
La temprature des eaux mnagres peut tre leve notamment la sortie des ma-
chines laver.
D'aprs SIEGRIST (document 66/10182) la composition des eaux mnagres se rpartit
de la faon suivante : (voir tableau 10 page suivante).
- 30 -
TABLEAU 10
. . . DBOc maximum
g/usager/3 ^ ^ ^ 12.6 8.34 14.8 3.09 38.83
. . . DBOc moyenne
g/USager/3 7.84 4.58 9.8 1.9 24.12
effLent tota!
g/usager/j MES 5.27 4.11 11. 2.26 22.64
TABLEAU 11
Peu d'tudes existent sur
la prsence des mtaux Chemical Characteristics of Tap Water and Grey Water with
Garbage DiSDOaal Solids (Winnebereer 1975).
lourds dans les eaux do- Tap water Grey water na/L
mestiques. L'analyse des Metal ms/L Low High Average
eaux d'viers et des eaux Arsenic *0.01 tO.01 <0,01 <0.01
grises d'une maison est Barium <1 <1 <1 <1
prsente dans le tableau Cadmium <0.01 <0.01 <0.01 0.01
11 ci-contre.
Chromium <0.05 <0.05 <0.05 <0.05
Copper 0.08 0.14 0.20 0.17
La teneur des eaux mna-
gres en microorganismes Iron 0.18 0.19 0.64 0.46
est nettement plus faible Lead <0.01 C.02 0.04 0.-03
que celle des eaux vannes, Manganese <0.05 <0.05 <0.05 <0.05
elle n'est cependant pas Nickel <0.05 <0.05 <0.05 <0.05
ngligeable. La richesse Selenium <0.01 <0.01 <0.01 <0.01
organique des eaux expli- Silver <0.05 <0.05 <0.05 <0.05
que la prolifration des Sod lua 8 71 78 75
germes et les concentra- Zinc 0.39 0.35 0.53 0.45
tions observes. Le tableau
12 donne des indications
concernant la composition da document 66/22651
bactriologique des eaux
mnagres.
TABLEAU 12
COMPOSITION BACTERIOLOGIQUE DES EAUX MENAGERES
CERSOAF 78 66/32600
Autrefois, on avait tendance a ngliger le traitement des eaux mnagres moins con-
centres en pollution organique que les eaux vannes. Elles taient susceptibles d'tre
admises au niveau d'un rejet dans le milieu naturel, aprs passage dans une bote
graisses. Leur volume, leur charge organique et bactriologique sont tels qu'une
gale attention est porte par la nouvelle rglementation, au traitement et l'va-
cuation des eaux mnagres et des eaux vannes. (Documents 66/16&&6, 66/18080 et
66/32158).
C ~ RGIME HYDRAULIQUE
Le rgime hydraulique des rejets d'eaux uses se caractrise par des pointes brutales
et leves. Les variations des consommations journalires au cours d'une mme se-
maine peuvent dpasser 100 %. Les figures 1 et 2 mettent en vidence les varia-
tions pour une famille de 5 personnes.
FIGURES 1 et 2
woo lit
J
wo
r1
M
600 X
o
400
j
f
r
MO
100
f OIMANCHC AtRCREDI
Oh Oh 0>
l M M i V S D
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE
01/53248 CHATAIGNIER 3.
De l'assainissement collectif l'assainissement individuel
Le Moniteur, aot 1977, p. 27-29
56/06089 PETIT G., CLEYRERGUE M.
Assainissement individuel. Typologie des effluents. Identification
des contraintes de traitement
Tech. Eau Assain., fv. 5c mars 1975, 10 pages
66/09226
G 3079 ...
Typologie des effluents issus des rsidences unifamiliales
Doc. CERSOAF, s.d., environ 250 pages
66/10182 SIEGRIST R., WITT M., BOYLE W.C.
Characteristics of rural household wastewater
31 Environ. Eng. Div., juin 1976, p. 533-548
66/13493 SIEGRIST R.
Waste segregation as a means of enhancing onsite wastewater
management
31 Environ. Health, juil./aot 1977, p. 5-9
66/14575 RAMBAUD A., ALOZY Ch., REBOUL B.
Etude squentielle des variations des rejets journaliers d'eaux
uses au niveau d'une habitation individuelle
Trav. St Pharm. Montpellier, 1977, 37, p. 195-206
66/16886 LAAK R.
A graywater soil treatment system
Compost Science, nov./dc. 1977, p. 29-32
66/18080 BRANDES M.
Characteristics of effluents from gray and black water septic
tanks
3.W.P.C.F., novembre 1978, p. 2547-2559
66/21084 DON 3.L.
G 5323 Initiation au traitement des eaux uses domestiques
Agence de Bassin Rhin-Meuse, sept. 1978, 35 pages
/
66/22651
F 3432 Proceedings of the second national home sewage treatment sympo-
sium, 12-13 dcembre 1977, Palmer House Chicago
Am. Soc. Agr. Eng., 1978, 287 pages
- 0 -
/ **
- CHAPITRE I I I -
MILIEUX RECEPTEURS
- 37 -
Les milieux naturels susceptibles de recevoir les eaux uses issues d'un systme
d'assainissement autonome sont le sol et les cours d'eau. Leur pouvoir d'auto-
puration permet d'liminer une partie de la pollution apporte par les effluents ;
cependant, le sol est dot d'un pouvoir d'auto-puration beaucoup plus lev que celui
des milieux aquatiques : il assure Je complment de traitement ncessaire l'pura-
tion des effluents de l'installation d'assainissement autonome place en amont. I l
permet d'viter tout risque sanitaire par contact direct en isolant les eaux uses
dans Je sol puis dans le sous-sol. Sous l'action des microorganismes prsents dans le
sol, les matires organiques sont biodgrades trs lentement et recycles sous forme
d'lments minraux qui sont des constituants normaux du sol, assimilables par les
plantes.
L'utilisation du sol comme milieu rcepteur des eaux uses implique que soient bien
connues d'une part la destination finale des eaux infiltres, d'autre part l'volution
qu'elles subissent. (Documents 66/27018 et 66/28551).
Les caractristiques essentielles d'un sol afin d'assurer sans danger une limina-
tion des effluents sont :
Le sol est un milieu complexe constitu d'un mlange de particules minrales (argile,
limon, sable, graviers, cailloux), de composes organiques (humus, feuilles) d'air et
d'eau. L'eau et l'air circulent dans des rseaux de canaux dont les caractristiques
dterminent la conductivit hydraulique du sol. Les microorganismes, trs abondants,
assurent le recyclage des matires organiques, retenues par filtration. (Document
66/27764).
Le rle du sol dans l'puration des effluents de fosse septique est particulirement
efficace, le schma (fig. 2) rsume les principales fonctions du sol en tant que sys-
tme purateur des composs organiques et minraux contenus dans les eaux uses.
FIGURE 2
Eau rsiduaire
Dchet
Plantes CO3.NJ.HK3
Carbon Macrolments S
Azote P. K. Ca. Mg, Na Mtaux Icurts
t du doc.ume.nt 66/30407)
/ *
39 -
a) FltAation
. les bactries prsentes dans les eaux uses (utilisant leur mtabolisme oxydatif
arobie)
Ainsi que nous l'avons vu au chapitre II, les eaux uses domestiques sont trs char-
ges en azote ammoniacal et en azote organique (50 76 mg/l d'azote total) le suivi
de l'volution de cet lment est d'autant plus important que la teneur en azote des
souterraines utilises pour la consommation humaine est proccupante dans certaines
rgions franaises, o elle dpasse largement les 10 mg/l conseills par l'OMS.
Si le sol est en condition d'arobiose, l'azote organique contenu dans les eaux uses
volue sous forme d'azote ammoniacal, lequel est rapidement transform en nitrates.
C'est le phnomne de la nitrification. Bien que les organismes nitrificateurs (bac-
FIGURE 3
animale
CYCLE DE L'AZOTE
t du doaumznt G 6430)
TABLEAU 2
pH 6.53-7.45
TSS, mg H 1 68-624 176 80
BOD, nig I 140-666 280 85
COD, mg H 240-:i. 56S 245
SOC, mg 1 2-M90 73 35
Toral phosphates (POi-P), rus I 1 6.25-O.O 11.6 3.5
Ammonia nitrogen, ma i"1 76*111 97 12
Nitrate-N, mg l l 0.00-0.10 0.026 0.02
Total soluble Fc, ms ( ' 0.00-20.0 2.63 2.2
Chlorides, mg H 37-101 53 15
Total colilbrms (100 ml) 0.24 xlO 1 -24x10* 2.3 XlO 5 *
Fecal coliforms (100 ml)"1 4100-5.2x10 1.6X03
Fecal streptococci (100 ml)-1 J400O-7.4 x 103 UxI0J
Pseudomonas aeruginosa (100 m!)-1 <O.2-160O0 30
Date of PH TSS BOD COD TOC PO4-P NHj-N NO.1-N Total Clilnritlos
sample rog I-1 mg l-i mg l*1 mg I-1 mgi-> mg I- me I"1 soluble Fo m e 1-'
mgH
Ces rsultats montrent que le sol limine une bonne part de la pollution apporte par
les eaux uses et que la dilution dans les eaux souterraines est importante, cependant
les teneurs en DCO, phosphates, nitrates et chlorures sont dans certains cas trop le-
ves. La grande dispersion des rsultats est en partie due la profondeur variable de
la nappe souterraine et aux conditions d'infiltration de l'effluent.
/*
FIGURE
\\W
PRECIPITATIONS
j EVAPO-TRNSPIRATION |
T T T
nu
et jnwnis
minraux
(N.P.K.
oligolmenu)
CIRCU
t du docu.mo.nt 66/20704)
- to -
d) limination
TABLEAUX 5 e t 6
FIGURES 5 et 6
MMM'TtO* riCi.0
<*OM JfCTHM
* r ( % * / i o o W . I M V M 100 t OC MIL
*T
0 - rie). TOTAL TOTAL
TKtNCM courants cou rat Mt
coeei
-"M
1 - 0 M KM 410O MO o.
17,00 M,000
1 - MO (MO MO i.r
*TUIIt. TOO
WH.
10 20 30 40 60
DEPTH (cm)
& du doc.ume.nt F
L'limination des germes TABLEAU 7
dpend aussi du degr de
saturation du sol. Un sol
ar non satur favorise Poliovirus 1 Removal at Various Flowrates*
une activit biologique in- Surficial Velocity Percentage
tense et, par consquent, Media Ft/day of Removal
amliore l'limination des
California Dune Sand
virus. La charge hydrauli- Eff. size: 0.28 mm 2.7-5.3 > 99.99
que de l'effluent est aussi Depth: 1.25 feet
un facteur important, ainsi Ottawa Sand
que le montre le tableau 7. Eff. Size: 0.28 mm 1.6 >98
Depth: 2 feet
6.7 22-96
Enfin, les paramtres tels *i
385-1155 1-50
que le pH, la richesse or-
"Data adapted from Robeck et al, (1962),
ganique et la temprature
affectent le processus
d'limination.
[Extrait du doc.ume.nt 66/06452)
Le bon fonctionnement d'un pandage dpend aussi des facults d'infiltration du sol.
En fait, les deux proprits d'puration et d'infiltration sont trs lies ; un sol trop
permable ne permettra pas le droulement normal des processus d'puration. Un
coulement rapide ne sera pas pur de faon satisfaisante, le contact entre l'ef-
fluent et les particules du sol pendant le temps relativement court de percolation est
insuffisant au droulement des ractions ncessaires aux mcanismes d'puration. Une
infiltration trop rapide dans un sol de texture* trs grossire (matriaux tels que des
sables grossiers ou des graviers) ou dans des sols failles peut tre responsable de
graves pollutions des eaux souterraines. Il est aussi possible d'observer des fissures
dans des sols de texture fine o les vers de terre ont form de vritables galeries de
plusieurs millimtres de diamtre.
FIGURE 7
'(^VSVTriJ-ijj.ao I-'
W B v ^5^^--g=-.fF-->\,
jr.//' N^gg^g^^^'W 0
Sous la couche, dans des terrains naturellement bien drains, s'tablit uri rgime d'in-
filtration en milieu non satur car la zone colmate est trs peu permable et limite
l'coulement des eaux. Par consquent, la vitesse de percolation est considrable-
ment ralentie. C'est pourquoi, dans certains sols trop permables, le colmatage am-
liore de faon significative les performances de l'puration. (Document 66/08629).
. un coulement satur dans la zone colmate o toutes les fentes et les pores du sol
sont obstrus
FIGURE 8
Drtiw
I I
Modre Faible Trs faible Quantit 1
Will t I d'eau apporte!
Faible Degr
de colmatage
t.es pores du sol sont schmatise ici par dee tubes. Au* plus gros tubes correspondent lss plus groa pores et inversement ~un tube noir
correspond t una categoric de pores rcaBlis d'esu et un tube blsnc s une categoris de porn drains et remplis d'sir- 1> longueur ds is
Heche i.aus d'un tube est proportionnel! tu dbit trwuitsnt d>n* le tuba.
FIGURE 10
245 lOOOj
SA NOY LOAM
20 40 SO SO 100
*Oll MOIStUHE TEHVOH 1MBAR)
FIGURE 11
SATURATED
KtSOOcmJday
Sand grain*
ATSOmbSUCTON
K i Scm/day L Void
13 hour
AT O min SUCTION
K iQimm/tfay
300 day
Verser au moins 30 cm d'eau propre dans chaque trou. Ajouter de l'eau aussi souvent
que ncessaire pour maintenir le niveau de l'eau plus de 30 cm au-dessus du gra-
vier pendant au moins % heures, et si possible jusqu'au lendemain en priode sche.
Cette phase d'imbibation du terrain doit tre mene convenablement pour assurer la
validit du rsultat final. Il importe en particulier que le trou ne soit jamais ass-
ch. Si de plus le test est effectu en saison sche, le sol doit tre abondamment
mouill pour reproduire les conditions qui existent pendant la saison la plus humide.
Ajuster le niveau d'eau 15 cm au-dessus du gravier. Observer l'abaissement du ni-
veau de l'eau toutes les 30 minutes en rajustant chaque observation le niveau
sa valeur initiale. Arrter le test ds que les relevs se stabilisent. L'abaissement
du plan d'eau mesur sur une demi-heure en rgime permanent permet de calculer
directement la vitesse de percolation. Il est inutile de prolonger ces relevs pendant
plus de 4 heures ; on pourra donc toujours utiliser la vitesse d'infiltration enregistre
au cours de la huitime demi-heure, sans menacer la fiabilit du rsultat.
Cependant, dans les sols sableux o l'eau s'infiltre rapidement, il faut ramener la du-
re maximale d'essai 1 heure avec une observation toutes les 10 minutes, l'abais-
sement du plan d'eau pendant les 10 dernires minutes servant calculer la vitesse
d'infiltration.
La vitesse d'infiltration caractristique de la parcelle est alors obtenue en faisant la
moyenne des valeurs obtenues pour chaque trou. (Document G 6571).
Appareils de mesure :
Le matriel dcrit ci-dessous (fig. 12) est utilis pour la mthode - niveau constant
(appareil VIGUIE). Cet appareil comprend :
. le rgulateur de niveau
d'eau FIGURE 12
. un rservoir de 20 1
servant l'humecta- Cylindre Rservoir
tion avant la mesure, de mesure 1 husectation
. un rcipient cylindri-
que servant la mesu-
re du dbit,
vanna double.
. une vanne double per-
mettant d'alimenter le
rgulateur partir du
rservoir ou partir du
rcipient cylindrique. ., v rgulateur
# * / *
B - CRITRES D'APTITUDE D'UN SITE L'ASSAINISSEMENT AUTONOME
Un terrain ne peut tre utilis dans le but d'liminer les effluents de fosse septique
que dans certaines conditions. Un pandage mal conu peut tre l'origine d'ennuis
multiples pour les usagers et mme de pollutions graves. Une mauvaise infiltration
des effluents peut entraner la stagnation des eaux en surface et les risques sani-
taires qui y sont lis ; elle peut aussi tre la cause de pollution des milieux hydrau-
liques superficiels ou profonds.
La capacit d'infiltration d'un sol est une donne d'autant plus difficile cerner
qu'elle est variable en fonction du temps. (Doc. 66/12111, 66/13514, 66/33077).
Dans l'pandage souterrain, se dveloppe peu peu une zone colmate, jusqu' l'ins-
tallation d'un quilibre qui peut tre stable pendant plusieurs dizaines d'annes. Ainsi
que c e l a a t dcrit prcdemment, cette zone colmate modifie les caractris-
tiques hydrauliques du sol, par l'tablissement d'un rgime d'infiltration en milieu non
satur.
- Creuser dans le primtre prvu pour la future installation au moins six trous rpar-
tis de faon aussi uniforme que possible. Ces trous doivent avoir de 10 30 cm de
diamtre et atteindre le niveau de l'pandage souterrain projet. Scarifier les parois
des trous pour liminer les surfaces souilles ou lisses qui gneraient l'infiltration de
l'eau. Oter la poussire et les petits boulements de terre du fond du trou et y pla-
cer 5 cm de sable grossier ou de gravier fin pour viter le colmatage.
##/ ***
- 52 -
FIGURES 13 et 14
Dans l'tude sur le canton d'Amfreville (document G 6225/2) les vitesses de percola-
tion sont interprtes comme tant :
A^ partir des rsultats obtenus par ce test, on dduit empiriquement la charge journa-
lire admissible par unit de surface. Cette corrlation est uniquement base sur
l'exprience des praticiens. (Voir tableaux 8 et 9 et figure 15 pages suivantes).
En attendant de pouvoir utiliser les rsultats des tests, des classes d'infiltration ont
t retenues dans l'tude d'aptitude des sols l'assainissement autonome dans le sec-
/ *
- 53 -
TABLEAU S
sable linoneux 20 30
de 2,5 a 0,8 llr.on sableux
l=on argileux
de 0,6 0,3 argile linoneuse 7 10
argileux
argile
Ut du document G 6225/2)
TABLEAU 9
dti d o c u m e w 66/12111)
**/**
- 55 -
TABLEAU 10
a ut 1 z 3
d'infiltration
2) HVVR0MRPH1E
Lorsque la nappe est permanente, il est assez facile de la mettre en vidence ; par
contre, dans le cas d'une nappe perche temporaire, l'estimation de son niveau est
dlicate car il varie saisonnirement et selon les conditions climatiques.
3) PH00NDEUR VU SUBSTRATUM
1 AP
horizon perturb
limon argileux
M * J | . KSIFJg^>3MBMFgg^ialWfcBMBEgwB^J^MKa|
mal structur
. 25 cm
(A et B) e horizon intermdiaire
I H H I .. : ^ / ^ ^ ^ 1 ^ * ; . * '":" -'
,""
M II t" '
crt
50cm
R r<>
B
2tg
quelques traces et hydromorphie
horizon d'accumulation
d'argile
^ - " S i r i - i r . ^ ^ :*..!. "+::
nettement hydromorphe
|;-*^.;-:/-:fe-: ..':;
-''^r
. 4^ - --
- 75 cm accumulation d'argile
B 32
mais non hydromorphe
i- (T
\ il -100 cm
_,_
plages gristres (glowes) : accumulation d'argile
4) PENTE
DROP eox
TRCMCH SYSTEM
FIGURE 18
ca documznt F 3432)
FIGURE 19
Diffrentes dmarches ont t COUCHE SUPERFICIELLE
entreprises pour classer les sols IMPERMEABLE VRRIflBLC RCCEPTRBLE
suivant leur aptitude l'assainis-
sement autonome. Les critres
exposs ci-dessus peuvent se
compenser les uns les autres et
prendre plus ou moins d'impor-
tance suivant les caractristi-
ques locales. La figure ci-cohtre
H
et les tableaux 11 et 12 sont
extraits de diverses tudes d'ap-
titude des sols l'assainissement a.
autonome. (Fig. 19).
o
(Extnoit du documznt 66/19653). o
wmm.
Composition des diffrents paramtras limitants.
TABLEAU 11
FAVORABLE
CODE : 1 > 0,6 > 1.80 >1,S0 < S
DFAVORABLE argile
CODE : 3 < 0,4 < 1.20 < 1,00 > 10
TABLEAU 12
Profondeur d'un
subst.'atom per- >2 1,5 2 1 1.5 < 1
rnaol fissur ou
aravsieux enm *
Profondeur d'un
subsiraium m- > 2.5 1.5 2.5 1 1.5 < 1
permable en m-tt
Aptitud* d'un sol Vpondage souterrain d'aprs Bizs t Gurin (3). Extrait de (4}
t du document 66/34077)
- 60 -
Ces tudes se traduisent par l'laboration de cartes, dont deux exemples sont donns
ci-dessous e t page suivante. (Tabl. 13 e t f i g . 20).
T A B L E A U 13
s HP*
UGMK
no/160
atolaste
Inlassf
L
10
17 a
4 a
10
, O.S
A-4
SAO-41
>2a
>7a
tnaorgtflvnt
0,5a n*pp
3
3
non
non
non
non
Type 2 ont.cul* de disp*r*tton
loign
Primtre de protection de captage d'AEP
dfinir i
*
ECHELLE : 1:50000
Les cartes petite chelle (1/50.000e) ne sont pas utilisables au niveau du particu-
lier qui souhaiterait savoir si son terrain est apte l'assainissement autonome, mais
elles font apparatre des zones critiques, et fournissent des lments de priorit pour
la programmation des travaux en matire d'assainissement.
Les cartes grande chelle (1/5.000e ou 1/10.000e) donnent des renseignements au
niveau de groupe de parcelles ou de la parcelle et sont des documents de travail uti-
lisables pour l'laboration ou la mise jour des plans d'occupation des sols, et la
prparation des projets d'assainissement. (Documents 66/29498, 66/32463 et 66/32945).
ANNEXE
TEXTURE : La texture d'un sol rsulte de la taille de ses constituants et de l'im-
portance centsimale de ceux-ci dans sa composition granulomtrique. (Document
G 6225/2) .
Les sols sont classs en fonction de la taille des particules de la faon suivante :
argile < 2 u
limon de 2 20 y
sables fins de 20 200 \x
sables grossiers de 200 2 mm
gravier de 0,2 20 mm
pierre > 20 mm
- 0 -
***/*
- 63 -
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- 0 -
/ *
- CHAPITRE IV -
LA FOSSE SEPTIQUE
- 69 -
La fosse septique toutes eaux est le procd prconis afin d'assurer ce prtraite-
ment. D'autres dispositifs existent comme les microstations, nous les voquerons au
chapitre VI car cette technique, de par l'entretien qu'elle implique, est plutt adap-
te aux petites collectivits. (Documents 66/10962, 66/11557, 66/17332, 66/17652,
66/22651 et 66/26635).
La premire phase de traitement anarobie des eaux uses domestiques a lieu dans la
fosse septique. Ce prtraitement a pour but de rendre l'effluent compatible avec
l'infiltration dans le sol, afin d'viter le colmatage au niveau du dispositif de dis-
persion.
Traditionnellement, en France seules les eaux vannes taient admises dans les fosses
septiques, l'ancienne rglementation ne faisant que tolrer l'admission des eaux mna-
gres. Le traitement de l'ensemble des eaux uses domestiques dans une fosse tou-
tes eaux est maintenant prconis par la nouvelle rglementation. L'admission de
l'ensemble des eaux uses dans la fosse septique permet une dilution des eaux vannes
par les eaux mnagres qui entrane un abaissement du seuil de toxicit ammoniacale
des effluents. D'autre part, cela vite la prsence d'un bac graisses dont l'entre-
tien est difficile comme nous le verrons au paragraphe D. Enfin, le prtraitement
de l'ensemble des eaux permet une puration et une vacuation ultrieures sans dan-
ger.
A - PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT
Les eaux uses sont charges d'lments dcantables qui sont retenus dans la fosse
septique o a lieu simultanment le processus de fermentation. (Documents 01/54040,
01/63541, 66/06414, 66/13661, 66/17020, 66/20749, 66/23211, 66/27139 et 66/27960).
J) VECANTAT0N
Les particules plus denses que l'eau sdimentent tandis que les plus lgres (graisses,
huiles) flottent et s'accumulent en surface pour former le chapeau.
La sdimentation est perturbe par les arrives d'eau qui remettent en suspension
des particules pralablement dcantes. Les fosses plusieurs compartiments dcri-
tes page suivante ont t conues pour amliorer la dcantation e t faciliter Pen-
tretien. Le second compartiment est destin l'vacuation des eaux mais la dcan-
tation peut s'y poursuivre.
Afin de limiter la perturbation hydraulique due aux arrives d'eau, certains construc-
teurs proposent un dispositif de cloisonnement ou de chicanes (fig. 1). Cependant une
tude rcente effectue au Laboratoire de l'E.N.T.P.E. montre que la dissipation
- 70 -
FIGURE I
Jvsat
fl
im 11111
chrant
d'nergie d'une fosse toutes eaux ne se produit que dans Je premier compartiment,
et que dans le cas d'un simple tube plongeur on assiste un raclage du fond de la
fosse et la remise en suspension de matires dcantes (fig. 2). (Doc. DUPONT P.
et THOMAZEAU k.).
FIGURE 2
2) FERMENTATION
La fermentation des boues dcantes et du liquide surnageant est due l'activit des
microorganismes anarobies contenus dans l'effluent brut. Les microorganismes uti-
lisent les matires organiques biodgradables et la fermentation se traduit par une
liqufaction partielle des boues et une dhinution de leur volume. (Document 66/16318).
/>*
- 72 -
les bactries anarobies strictes ou facultatives qui transforment les composs orga-
niques complexes en acides organiques plus simples ;
Le temps de sjour des matires dcantes dans la fosse septique doit tre suffisam-
ment long pour permettre la minralisation la plus complte possible. Il est de
l'ordre de 2 3 ans.
TABLEAU
Abattement 44 54 %
DBO5 50 60 %
DCO 45 50 %
MES 65 80 % 65 %
La rduction de la charge des eaux brutes se traduit par les expressions suivantes :
/**
- 73 -
FIGURE 3
300
200 BOD
BOD5
mg/l
100
^ J REMOVED
0 60 120
1
DAYS IEFT**
' . ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^
ioo r
| UNSETTLED
SS 50
0
r 3 6
t SETTLED
HOURS
9
ANAEROBIC REACTOR
Les dimensions d'une fosse septique doivent tre conues pour permettre l'accumula-
tion des boues dcantes et la rtention en surface de la couche flotte. Son volume
doit tre suffisant pour assurer une rtention minimale des effluents de 5 jours. En
fait, ce volume dpend de la quantit de boues dcantes et de la frquence des vi-
danges. Cependant il faut noter qu'un temps de sjour trs long des boues amliore
leur traitement biologique, il se traduit par une liqufaction plus complte et donc
un volume moindre. (Documents 66/06702, 66/09454 et 66/24643).
La figure 4 reprsente les volumes recommands par Weibel et al. (Document F 3432).
***/
FIGURE
liiifIllil **
na
I m '"
raft mn
a i*
p. t
40 1
La fosse septique toutes eaux et place dans la filire de la faon suivante. (Fig. 5).
FIGURE 5
| PURATION
VACUATION
- -1 TOUTES EAUX
EAUX VANNES
Le volume rglementaire minimum d'une fosse septique toutes eaux est de 2 m' pour
un logement de *r pices principales. D'aprs l'article 111-1 du Code de la Construc-
tion et de l'Habitat "Un logement ou habitation comprend, d'une part, des pices
principales destines au sjour ou au sommeil, ventuellement des chambres isoles
et, d'autre part, des pices de service, telles que cuisines, salles d'eau, cabinets
d'aisance, buanderies, schoirs, ainsi que, le cas chant, 3des dgagements et des d-
pendances". Ensuite il doit tre augment de 0,5 m par pice supplmentaire.
/ *
- 75 -
t du document 66/29271)
/ #
- 76 - FIGURE 8
F IGURE
LUmoeno
M.C.NOTTINGHAM CtfS
PMAOCNA, C S E PPTTI C R Lf
TANK R E >HT*
[ * *CCHH D
DIVISION
S
E > [ * *Em(tNOI
RtlNFORCl
REI^FOJ^CINO U R INTERMEDATE ORAOC A3TM Af-39 J
A0S-50
HttWratiCI WIRE FAIUIIC-A1TM K S - l f
i ,--i
,>y r i ] _
3%,
t du documew F 3432)
- 77 -
La mise en place d'un tube en coude (fig. 9) pour l'arrive d'eau dans la fosse per-
met d'viter la remonte des gaz de digestion dans les canalisations l'intrieur de
la maison. L'tude hydraulique du Laboratoire Eau et Environnement de DUPONT P.
et THOMAZEAU R. a montr qu'un tube plongeur avec dispositif diffuseur permet-
tait de diminuer les remous dans le fond de la fosse.
Afin d'viter la sortie des graisses de la couche flotte, avec les eaux dcantes, Ja
canalisation d'vacuation plonge d'environ 30 cm dans le liquide intersticiel.
Les fosses septiques exigent peu d'entretien, cependant un minimum est ncessaire,
sous peine de voir en quelques annes l'installation se dtriorer et le dispositif de
dispersion se colmater. A cet effet, l'usager devra chaque anne vrifier le niveau des
boues accumules dans la fosse et les dispositifs de ventilation. Selon le volume de
la fosse, les vidanges s'effectuent tous les 2 5 ans.
**/
- 78 -
Le processus de fermentation est ralenti par des tempratures trop basses et dans
une certaine mesure, par des produits toxiques.
Lors de la mise en route d'une fosse septique ou lorsque ses dimensions sont trop
faibles, des troubles peuvent se manifester. Des variations de pH sont dues un
blocage de l'activit des microorganismes au premier stade des transformations des
matires organiques en acides plus simples.
D - DISPOSITIFS ANNEXES
Lors du traitement spar des eaux vanns et des eaux mnagres (autoris sous r-
serve d'un avis du Directeur Dpartemental des Affaires Sanitaires et Sociales) un
bac sparateur et un prfiltre doivent tre placs dans la filire selon le schma
suivant (fig. 11).
I) BAC SEPARATEUR
Le bas sparateur (ou bac graisses) est destin assurer la sparation des graisses
contenues dans les eaux mnagres.
La lgislation prvoit sa mise en place dans le cas o les eaux vannes et les eaux
mnagres sont traites sparment. Les eaux vannes sont alors admises dans une
fosse septique et seules les eaux de cuisine transitent dans un bac graisses.
- 79 -
FIGURE
BAC SEPARATEUR
EPURATION
EVACUATION
EAUX VANNES
Si Je seuil de rejet le permet les effluents issus du bac sparateur peuvent tre re-
jets directement dans le milieu hydraulique superficiel ; par contre les effluents de
la fosse septique devront subir une puration complmentaire dans un lit filtrant
drain ou dans un filtre bactrien percolateur avant leur rejet.
La dcomposition trs lente des matires grasses dans la fosse septique fait craindre
que les matires non digres obturent plus ou moins long terme le dispositif de
dispersion des effluents.
Le principal intrt du dgraisseur est de limiter l'apport des graisses qui constituent
l'essentiel de la couche flotte dans la fosse septique. Certains auteurs (1) et (2)*
conseillent le passage des eaux de cuisine uniquement, et le plus prs possible de
celle-ci afin d'en amliorer le fonctionnement. La temprature des eaux de cuisine
tant plus basse que celle de l'ensemble des eaux mnagres, les graisses se dposent
plus facilement. Mais si le bac sparateur constitue l'unique procd de traitement
des eaux mnagres, son volume est bien souvent trop faible pour assurer une pura-
tion efficace. D'autre part, il exige un entretien rigoureux. Le nettoyage d'un fil-
tre et l'vacuation des graisses doivent tre effectus tous les 3 ou 6 mois (mme
tous les mois d'aprs le document G 6430), la vidange des boues dcantes doit tre
faite une deux fois par an.
Le bac sparateur doit tre muni d'un dispositif de ventilation efficace afin d'viter
les mauvaises odeurs dues la putrfaction des boues, dans les cuisines et salles de
bain.
FIGURE 11
***f
- 81 -
TABLEAU 2
F2 F
3 F
<f F5
TABLEAU 3
La nouvelle rglemen-
tation prconise les Cuisine 200 1i t r e s
dimensions mention-
nes dans le tableau 3. Toutes veaux 500 1 i tres
mnagres
2) PREHLTRE
Le passage des eaux mnagres dans un prfiltre est obligatoire en amont du dispo-
sitif de filtration par le sol, lorsque les eaux vannes et mnagres sont traites s-
parment. (Documents 66/06426 et 66/11696).
Il est destin assurer la rtention des matires en suspension avant la dispersion
des effluents dans le sol. Il est rempli de graviers de granulomtrie 7 mm-]5 mm,
et il se colmate peu peu.
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- 0 -
- CHAPITRE V -
Les eaux uses prtraites sont rparties dans le sol par un rseau de drains rigides
enfouis faible profondeur dans des tranches ou lits filtrants (les drains agricoles
flexibles ne doivent jamais tre utiliss car ils favorisent la cration de zones mor-
tes). Le sol assure la dispersion des effluents et leur puration au passage. (Docu-
ments 66/06426, 66/06702, 66/09959, 66/10518, 66/13661 et 66/33517).
/>*
-90 -
;j MISE EN OEUVRE
a) Tfiandi
Les drains sont noys dans une couche de graviers de 30 cm d'paisseur environ qui
constituent le matriau de diffusion. Un feutre synthtique permable l'eau et
l'air, isole le gravier du remblai de terre vgtale. Sous la couche de gravier, on
place 30 80 cm de s a b l e s i l e s o l e s t a r g i l e u x . (Fig. 2).
(Documents 66/33135 et 66/33136).
FIGURE 2
Afin que la rpartition des effluents soit aussi homogne que possible, la pente des
drains doit rester faible (2 3 %>) et leur longueur ne pas dpasser 30 m. Une ali-
mentation par chasses brusques est prfrable un suintement continu pour que le
drain soit utilis sur toute sa longueur.
La figure 3 page suivante illustre un dispositif classique d'pandage.
Une mthode efficace de distribution des effluents est celle de l'arrangement en s-
ries parallles, qui utilise des botes de distribution. (Fig. 4).
Les drains sont en poterie (non jointifs) ou plus gnralement en PVC, dans lequel on
a pratiqu des fentes de quelques millimtres, tous les 30 cm, leur diamtre est de
10 cm en gnral.
/ **
- 91 - FIGURE 3
!W
r
CU.X fois?
. sopiqu
J m i.
sot permeable I
tr. In.
U du document G 6277)
FIGURE 4
Jt
. . . . . . ...,.,..I-."-
;; - u
t' ** M
CROP BOXES
10 CM M IN)
\ \ \ \
\
AW
DISTRIBUTION PIPES ; I
HOUSE
DROP
BOX' ill
M
O SEPTIC i^*i
TANK
n (\ p?
1 j / ;;
10 CM (4 IN) \ L i
I i I i
WATER-TIGHT PIPES-
\
i
i
i
-. i
i
t ..ML
Drop box distribution.
TABLEAU 1
Lorsque le terrain est en pente l'installation doit tre particulirement soigne afin
d'viter tout risque de rsurgence, les dispositifs reproduits ci-dessous et pages sui-
vantes peuvent tre adapts. (Fig. 5, 6 et 7).
FIGURE 5
EPURAVciUR
SANS REPARTITEUR.
ELEMENT PURATEUR
TERRAIN NATUREL EN PENTE
AVEC REPARTITEUR
rtr ca cTl .J
*
SECTIOM A - A
t du documtit G 7049) /
- 95 -
b \ Ut jittAanU FIGURE 8
FIGURE 9
V**
msposmoNS
xr~,
LIT
TftAMCHC
2) PIMEWSI0A/NEMENT
Une tude ralise par le CTGREF (document 66/12111) propose d'valuer la surface
d'infiltration, en se basant sur le rsultat du test de percolation, par la formule
KD
A =
C~
TABLEAU 2
- Tranches filtrantes
sable fin limon argileux
/ *
- 98 -
TABLEAU 3
....
\ STRUCTURE DES SOLS Structure Structure fine Structure assez Structure Texture assez Texture fine
grossire sur structure grossire moyenne fine
grossire
limon sur du argile limoneuse terre limoneuse terre limoneuse limon ou limon limon ou limon
sable ou du 0 1 m sur sur au sable ou sur limon argileux, struc- argileux, gros
HYDPOMORPHIE ^ \ gravier structure gros- du gravier limo- ture avec de agrgats
grossire sable neux gros lments moins de 0,75m
ou gravier 0.35 m ou plus
SOLS MODEREMENT
BIEN DRAINES
Scs " couleur uniforme 20 m * par 25 m 2 par 30 m * par 33 m * par 40 m s par remblais ou tertre
sur le 75 cm suorieurs. chambre chambre chambre chambre chambre d'infiltration
tache:es entre 0,75 m
et 1.20 n drainage du tranches profondeur profondeur drains d'inter- drains d'inter-
pente de 2 15 % sous-sol troites 0,60m 0,60m ception ception
et drainage du drainage du drainage du
sous-sol sous-sol sous-sol
SOLS MEDIOCREMENT
DRAINES
Sols orsentant des marbrures remblais ou remblais ou 30 m * par 40 m ' par 44 m 2 par remblais ou tertre
entre 15 et 75 cm, noir en tertre tertre chambre chambre chambre d'infiltration
marbrures gris-brun, d'infiltration d'infiltration
jaune et gris profondeur drainage souter- drains d'inter- drains d'inter-
pente de 0 5 % 0,60m terrain - tertre ception ou ception et
drainage du ou remblais remblais ou drainage
sous-sol tertre souterrain
du document G 6430,
99*/ *
- 99 -
TABLEAU
Permabilit
500 50 50 20 20 10 10 6
,. Darcy K., .
sol permable sol assez perma- sol mdiocre sol trs peu
ble permable
Hy d r orao r ph ie*-*^
Note Pour les tranches, la superficie prise en compte est celle du fond
de tranche.
Pour K < 6 mm/h, l'pandaje souterrain est fortement dconseill dans
le sol en place.
Lorsque le sol en place est jug inapte recevoir un pandage souterrain faible
profondeur classique, deux types de procds de substitution peuvent tre adapts.
Ceux qui font appel un sol reconstitu (filtre sable drain ou non et tertre d'in-
filtration), ceux qui utilisent un filtre bactrien percolateur suivi d'une vacuation
par l'intermdiaire d'un puits d'infiltration ou dans le milieu hydraulique superficiel.
1) FILTRE A SABIE
Le filtre sable est employ lorsque les caractristiques du terrain n'autorisent pas
une infiltration convenable. Un matriau sableux, dans lequel les processus d'pura-
tion se droulent dans les meilleures conditions, est substitu au sol en place.
FIGURE 12
Film anticontaminant
permable l'air
feutre jerdin drain 0 100 Gazon
graviers 1S/25
graviers 15/25
V *
la. 4tU(Jace rtee^a-te ce-6 deux type.4 de. ^iz &t>t ta. mimz qat davu z ccu>
d'un ol abQjux bio.n dJieUni, oit 30 40 vf poux un ogztmnt de 3 ckm~
[500 t/j).
Une des principales difficults d'application du filtre sable est lie au dveloppe-
ment du colmatage. La permabilit diminue fortement jusqu' ce qu'un tat
d'quilibre s'installe entre le colmatage d l'accumulation des matires en suspen-
sion la croissance bactrienne, et le dcolmatage naturel. L'utilisation de filtre
sable altern peut limiter le colmatage et donner une puration trs satisfaisante
(tableau 5).
Si l'pandage des effluents doit tre effectu dans un sol trop permable pour assu-
rer la protection des nappes souterraines sous-jacentes, le filtre sable n'a qu'un
rle purateur et les eaux filtres peuvent s'couler dans le sous-sol par le fond du
filtre (figure 14).
mmm f mm*
- 102 -
FIGURE 13
.?>
4o ft ?a**./wi
*. . * . I* +
. *
. - , * | . . . *
loo ntyc
m du
4^X9.11
'on au milieu
cu document G 6Z77)
- 103 -
TABLEAU 5
SAND FILTRATION
Operation and Maintenance of Intermittent Sand Filtration of Septic Tank
Effluent, East Filter
Quantity of
Hydraulic wosirivvatcr
Period of loading rate. applied
operation Length in gallons to filter, in
maintenance of run. Type per day per gallons per
performed In days of failure square foot square foot
(1) (2) (3) (4) (5)
September 1973- 80 - 12-t'n. ponded 33.5 2.677
Dccember 1973, wastewater on
rested filter surface
March 1974-April 45 12-in. ponded 14.0 630
1974, top 4 in. wastewaier on
of sand filter surface
replaced
August 1974- 98 1-in. to 2-in. 5.07 497
Novcmber ponded waste-
1974, top 4 in. water on filter
of sumi raked surface
November 1974- * 134 1-in. (o 2-in. J.33 714
Miircl) 1975. ponded wnstc-
lop 4 in. of wnier on filter
Kind rnkcil surf ice
Quantity
Period of Hydraulic of wastewater
maintenance loading rate. applied
performed with Length in gallons to filter, in
top 4 in. of of run. Type of per clay per gallons per
sand replaced in days failure square foot square foot
(1) (2) (3) (4) (5)
September 1973- 80 12-in. ponded 33.3 2,677
December 1973 wastewaier on
filter surface
January 1974- 77 12-in. ponded 14.0 995
March 1974 was lewater on
filter surface
August 1974- 142 12-in. ponded 4.85 689
Dcccmbcr 1975 waste water on
filter surface
January 1975- 83 12-in. ponded 4.89 406
March 1975 wastcwatcr on
filter surface
Note: 1 in. 25.4 nun; 1 gnl/day/sq ft - 0.04 m/dny
0.60 m
la '-"-rM-, I - T L
sol fissur
11
il
du documeitt G 450)
FIGURE 15
8 en qrvlt fin
25 CM ravir
ooura m LONG
Si au contraire le sol est trop peu permable, un drainage la base du lit filtrant
assure la reprise des effluents purs et les dirige vers le milieu hydraulique super-
fh ici ou un puits d'infiltration si le sous-sol convient (fig. 15). (Doc. 66/29393).
En effet, la qualit des effluents la sortie du filtre sable est tout fait com-
patible avec un rejet dans le milieu naturel (tableau 6).
TABLEAU 6
2) puns
Les effluents la sortie du filtre sable sont vacus, lorsque la nature du sous-
sol le permet, dans un puits d'infiltration. Par contre le rejet des eaux uses issues
d'une fosse septique, directement dans un puisard, est interdit en raison des risques
de contamination des eaux souterraines. .
- 106 -
3) TERTRE FUTRAWT
Ce procd fait aussi appel un sol reconstitu, il est utilis lorsque le niveau de
la nappe est trop leve, ou lorsque le sol est insuffisamment pais. La couche su-
perficielle du sol est dcoupe et on y installe le milieu filtrant reconstitu en
butte par dessus. (Fig. 17).
FIGURE 17
i It . ABSORPTION AftE
MOUND
Le rseau de drains est compos de la mme faon que dans un pandage souter-
rain classique. Et comme le montrent les figures 18 et 19, on peut utiliser soit un
lit filtrant, soit des tranches filtrantes.
La hauteur totale du tertre est de 1 m environ, et la surface d'infiltration, mesure
au niveau du dispositif de dispersion est identique celle du filtre sable, soit 30
40 m1 pour un logement de 2 3 pices principales.
#/*P*
- 107 -
FIGURE 16
TaTpon
PUITS D'INFILTRATION
Terrain-
permable
FIGURES 18 et 19
DIVERSION FOR
SURFACE WATER-
CAP-
-" % SLOPE
% SLOPE * / *K " V
ABSORPTION AREA IPE FROM PLOWCO LAVER
(COARSE AOORCOATEI PUMP
CAP-
^DIVERSION FOR
SURFACE WATER
da doc.um.nt F 3432)
* * / *
- 109 -
L'effluent est rparti sur toute la surface des matriaux et la flore puratrice fixe
assure l'oxydation des matires organiques. Une entre d'air la base du dispositif
doit permettre une aration efficace de l'ensemble de la masse des matriaux.
(Fig. 20).
FIGURE 20
FILTRE PERCOLATEUR
Ventilation
regard de contrla
1 m
au
moins
vers exutoire
t du documnt G 7049)
- 110 -
L'exprience montre que les conditions d'installation et d'entretien sont trs diffici-
les respecter et qu'en dfinitive, le filtre bactrien percolateur n'assure qu'une
puration trs partielle des effluents de fosse septique.
Le rendement puratoire est de l'ordre de 30 % pour la DBO5 et DCO, la rduction
du taux des matires en suspension et de l'azote total est trs faible. (Document
66/32206).
- 0 -
/m*
- Ill -
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- 0 -
**/ *
- CHAPITRE VI -
Les dispositifs de traitement applicables aux petites collectivits sont le plus sou-
vent des procds d'puration biologique soit de type intensif tels que les minista-
tions (boues actives, filtres bactriens, disques biologiques) soit de type extensif
tels que le lagunage.
Dans le cas de ministations filtre bactrien ou disques biologiques, le passage
des effluents dans un dcanteur dgesteur est indispensable, dans le cas de lagunage
naturel, il peut tre souhaitable si la place disponible est limite.
Schmatiquement un dcanteur-digesteur se p r s e n t e de la faon suivante
(fig. 0 .
FIGURE 1
/
- 118 -
Le principe de fonctionnement est le mme que celui d'une fosse septique, mais les
zones o s'effectuent la dcantation (zone A) et la digestion (zone B) sont spares
par un plan vertical.
UmSTATONS ET MACROSTATONS*
Dans les ministations d'puration biologique, les eaux uses domestiques subissent un
traitement arobie. La flore bactrienne de composition trs proche de celle du sol
se dveloppe sur un support (cas des ministations filtre bactrien, ou des disques
biologiques) ou dans un liquide (cas des boues actives) ; elle dgrade les matires
organiques en consommant de l'oxygne. L'apport en oxygne est assur par venti-
lation naturelle (filtre bactrien) ou artificielle (boues actives). (Documents 01/52128
66/06*52, 66/07991, 66/19268, 66/20750 et 66/23211).
a) HLniAtatLonA bout*
Leur principe est le mme que celui employ dans les stations d'puration de col-
lectivits beaucoup plus importantes.
FIGURE 3
lectro-vame couvercle
rehausse
compresseur
regard des prlvements
manchette entre
/
- 120 -
FIGURE
schma d prncipe
d'une ministation boues actives
avec ciariicntout spar ;
1 : arrive de l'affluant sur un dgrilleur.
2:'cellule d'acthtttin.
3 : dispositif d'aration.
4 : cUrificateur.
5 : tdcIrcuUtion des boues decantaos.
6 : canalisation do mjet.
Une microstation peut tre monte chez les particuliers dans le cas o les caract-
ristiques du site ne sont pas compatibles avec une puration et une vacuation des
effluents par le sol. Le rendement d'puration classique avec ce type d'installation
est meilleur que' celui obtenu par une fosse septique. Cependant le rejet des eaux
traites proximit immdiate de la maison d'habitation est proscrire, essentielle-
ment cause de la prsence de germes ventuellement pathognes et des risques de
fermentation des composs organiques rsiduels. Un pandage faible profondeur
est souvent;conseill, sa surface peut tre rduite par rapport un pandage aprs
prtraitement par fosse septique. En cas d'impossibilit due la nature du terrain
ou au manque de place, le rejet des eaux pures est autoris dans le milieu hydrau-
lique superficiel sous certaines conditions (cf Chapitre I : "Lgislation"). Dans ce cas
la filire est la suivante (fig. 5).
... FIGURE 5
EAUX MNAGRES
f MICRO >k
- VACUATION
\SSTATION//
EAUX VANNES
Les volumes des installations imposs par la rglementation sont mentionns dans le
tableau 1 ci-dessous.
TABLEAU
La comparaison des rsultats d'puration obtenus dans une microstation et dans une
fosse septique est prsente dans les figures 6 11 et dans le tableau 2 (pages sui-
vantes).
La rduction de la DBO^ est plus importante dans une microstation que dans une
fosse septique, les taux de matires en suspension sont sensiblement identiques. Il est
couramment admis que le niveau du rendement puratoire assur par une microstation
est trs suprieur celui d'un ensemble septique.
6) .
/
- 122 -
e
It---..
.' ! '
( I / N - W ) MMOIUW WMMHM
ON
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B
I
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2
- "S
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M
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I UJ
I
123 -
FIGURES 10 et 11
cmjucwr c.cou*mtt
/ :
* c**ou y
IQOO
C
1
/
{/i
/
- /
: / '
1 t a M w w M
t du document 66/09454)
>/*
TABLEAU 2
ant COO (Unfittarad) COO (Ftltarad) TSS1 raeal Colt f o n * 1 racal Strap1
(Sy- (g/U (9/1) (9/1) (no. / I )
tml
S Conf. 9SI Ceaf. 95* Coaf. 9SI Conf. 9SI Conf. n* Conf.
Kaan Int. Maan Int. Maan Int. Haan Hit. Haan Int. Haan Int.
Coaf. Coaf. Coaf. Coat, Coaf.
of Vr MB. of Vac ta,. >f Var. llanqe if Var. M . of Vac. Dana* of Var Moga
fttreble 47 31-57 131-150 tS-14 SKCtl 45-4 10 T4-1S3 31.7-
Units 9t 71 (70) 47.C
0.79 0-Ifli 0.45 31-349 0.52 T-110 0. 4-1S2 0. 1.0- 0.44 1.0-
13
141-174 3 its 4-3O 54(93) 4J-4 110 1179- 31.1 30.1-
Saptie IS! 3-3
72.4
Tanks (94) (91) S151
(A,B.C. O.SO 20-410 0.3* -7*0 0.3C 47-511 0.17 11-9S 0.21 5-110,000 0.T 0.0-
S.D 11.100
p-
I
Traat- Tetal Mltxita.Mitra ta-M Tout1 Fhoaphorus Orthophoaptuta
Orthophi
ant (4-K/lt (wj-ll/1) (g-P/1) )9-l
/ l >
(Sys-
tans)
Jit Conf. * Conf. )St Conf. 9S1 Conf. ttaan 95% Conf.
Haan Haan Haan Hcaa
Int. Int. Int. Int. Int.
Co* I . Coat. ceaf. Coaf. Qout.
of Vr. Kanga of var. ftaaqa of Vac. Harnea of Vac. tanga of Vai. Rana
17. < 33.1- 0.03* o.ot- 10.1 1.5- 3.1 37.0- 3S.9 14. S-
Aaroblc (44) (4i 34.1 (3(t 43.S (131 33.3
Units 43.0 0.01
ICC, 0.3* 11.-7T. 1.10 0.00- 0.S1 0.3- 0.S9 t.l- 0.41 f.a-
HI 0.01 71. t 140 I.
S.1 4B.9- 3*.7 4.3- 0.S(' 0.39- 14. 11.4- 11. 10.2-
Sptie (Sll
Tanks tl.t lfl> 43.0 (7) 0.12 {S4 17.7 (41) 12.1
t*,B,C, .7- 0.4S 0.1- 2.1 0.0- 0.1O I.I- 0.39 2.S-
0.41
o.n 114.9 0.7 74.S 90 20.4
1
No. of
* Um-norwl dlatributlon
FIGURES 12 et 13
a
/ x L
m m*x *out*rrr ;
1 : posim 4 rmlmng*.
M mmtrdigamv
d i
3 : attrm bmctrim.
: prktkhr Mmpoaitif dynarnkfum d mtpfaioit
d la urimem au filw.
: tmemtiutH d'un pmrti
7
En gnral, ces ministations sont faible charge (pour des collectivits infrieures
500 usagers), c'est--dire que le temps de sjour de l'effluent dans l'installation est
suffisant pour assurer la minralisation de la pollution par les bactries.
Les filtres faible charge ne produisent que trs peu de boues et ncessitent donc
un entretien rduit. Les vidanges ne sont pas ncessaires, mais le matriau filtrant
doit tre nettoy au jet tous les trois ans environ, il doit tre chang tous les dix
ans.
- 126 -
Le rendement puratoire de ce procd est peu prs quivalent celui d'une mi-
nistation boues actives.
c
' MjfiUtatLon
TABLEAU 3
RECIRCULATICN RESULTS
Amm.N OxiJiifd N
Lkmid <mtl>
relen-
lotal
ee'riod ftxi*
(min) Influent EIHutni Nilril* Nitral* diieil
rirrnoval ititroiien
a.)
Les procds d'puration de type extensif sont spcialement bien adapts aux petites
communes rurales o des grandes surfaces sont facilement disponibles. L'exploitation
simple et peu coteuse est particulirement apprcie dans une petite localit o le
personnel d'entretien est rare et peu qualifi.
FIGURE
OF
BIOMASS DURING
EXPOSURE TO AIR
1-3 FINAL
CRUDE SEWAGE
EFFLUENT
Les effluents sont admis dans plusieurs bassins de faible profondeur (0,8 m 1,5 m)
placs en srie. Les bactries dgradent les matires organiques en consommant de
l'oxygne qui leur est en grande partie fourni par la photosynthse des vgtaux
aquatiques. ^ La flore aquatique utilise les phosphates et nitrates sous forme de sels
minraux prsents en grande quantit dans les eaux uses.
La surface des bassins est de 10 m* par usager desservi. Les boues s'accumulent sur-
tout dans le premier bassin qui reprsente la moiti de la surface totale, elles y su-
bissent une minralisation pousse.
Le travail d'entretien est limit un curage complet tous les cinq dix ans,
l'entretien des berges et au nettoyage ds ouvrages d'arrive et de sortie d'eau. (Do-
cuments 66/08129, 66/11973, 66/12*66 et 66/2*5*4).
TABLEAU
DBO : Abattement de 77 %
DCO : " 76 %
MES : ' 67 %
N : " . 50 %
P : " *2 %
Le schma (fig. \5) dcrit le systme propos par FETTER (document 66/11973) : un
marais artificiel de 30 m sur 5 m plant de joncs assure un premier traitement des
effluents de la fosse septique d'une maison individuelle avant leur dispersion par
pandage souterrain faible profondeur. Ce systme permettrait de limiter les ris-
ques de pollution des eaux souterraines, mais des tudes complmentaires doivent
tre menes notamment sur la rduction des teneurs en nitrates. (Documents
66/17816 et 66/29662).
c) la.Qwna.Qt a.K
Ce procd est trs proche des mthodes d'puration biologique classiques. Les ef-
fluents sont admis dans un bassin de dcantation puis dans un bassin d'aration o un
systme mcanique assure le brassage des eaux.
- 129 -
FIGURE 15
/I\
Evotranpratiw
0
Eva paWanpratoit
!
atraama.
laki
Proposed design of artificial marsh treatment system
for small-scale waste treatment.
Cette mthode est gnralement utilise par les collectivits lorsque les surfaces n-
cessaires au lagunage naturel ne sont pas disponibles, ou si l'on veut obtenir un ef-
fluent de haute qualit. Elle implique une consommation d'lectricit d'environ
2 kw/h par kg de DBO^ limin et une surveillance quotidienne du temps de fonc-
tionnement de l'arateur, en plus du travail d'entretien identique celui du lagunage
naturel. (Document 66/283*2).
B - DISPOSITIFS VIDANGE
Les quipements sanitaires sparatifs ont t conus pour la collecte exclusive des
eaux vannes. Les eaux mnagres devront tre vacues dans le milieu naturel hy-
draulique ou dans un puits d'infiltration aprs passage dans un bac sparateur (cf
Chapitre IV). Mais le traitement spar des eaux vannes et des eaux mnagres ne
peut tre appliqu sans autorisation pralable des administrations concernes (DDASS,
voir Chapitre I : "Lgislation"). (Document 66/17291).
/*
- 130 -
1) ft/C CHIMIQUES
Ce type d'appareil est trs souvent install bord des aronefs. Il s'agit de toilettes
chimiques munies d'un bac eaux uses, qui doivent tre vidanges priodiquement.
La figure 16 montre les divers lments d'une toilette type d'aronef.
FIGURE 16
Moteur
Soupape de retenue
clapet
Event
Soupape de respiration
Tuyau de ri
Les WC chimiques sont munis d'un rservoir dans lequel on introduit un produit anti-
septique, gnralement base de soude, assez puissant pour dtruire tous les micro-
organismes pathognes ert moins de 15 minutes.
#*/**
- 131 -
2) WC BIOLOGIQUES FIGURE 17
3) WC SANS EAU
Les excrments sont dirigs vers un dcanteur et sont ensuite, soit brls dans l'inci-
nrateur intgr l'installation, soit vacus par vidange. (Fig. 17).
4) rOSSE CHIMIQUE
Elle est utilise dans certains cas particuliers : habitat temporaire, caravaning, chan-
tiers, quantits d'eau disponibles limites...
Le principe de ce dispositif est le mme que celui des WC chimiques : les dchets
urinaires et excrmentiels sont mlangs une solution caustique qui en assure la
liqufaction et la dsinfection. Ces appareils ne peuvent tre installs qu'au rez-de-
chausse des habitations (sauf drogation), car ils ne sont pas sans danger du fait des
produits chimiques indispensables leur fonctionnement. Us doivent tre vidangs
priodiquement et il est important de suivre les instructions du constructeur avec
soin notamment en ce qui concerne l'introduction des produits solubilisants.
/**
- 132 -
5) FOSSE V ACCUMULATION
Ce systme est encore largement utilis dans certaines rgions franaises, o la des-
tination des produits de vidange pose parfois des problmes difficiles, comme nous le
verrons au Chapitre VII. Il arrive que ces fosses, mal dimensionnes et souvent fis-
sures ne soient jamais vidanges. Dans ce cas, les eaux s'infiltrent dans le sous-sol
et risquent de polluer les nappes souterraines.
Aucun dimensionnement de ce type de fosse n'est spcifi dans l'arrt du 3 mars 1982,
le SNPEAI prconise, pour les eaux vannes seulement les volumes suivants (tabl. 5) :
TABLEAU 5
1 3 pices principales 4 m3
En raison des risques sanitaires qu'elles sont susceptibles d'occasionner, les fosses
d'accumulation ne doivent plus, en principe, tre installes dans des constructions
neuves. Elles ne peuvent tre utilises que dans le cadre de rnovation lorsqu'aucune
autre solution n'est possible. Dans ce cas une dclaration l'autorit sanitaire int-
resse est obligatoire. (Document 66/23211).
_ 0 -
- 133 -
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***/***
- 134 -
- 0 -
/ +
- CHAPITRE VII -
Thoriquement les volumes produits sont estims 300 1 par habitant et par an pou-
les installations septiques et entre I et 3 m3 par habitant et par an pour Jes fosses
fixes, qui ne sont en fait qu'un moyen de stockage des eaux vannes.
Cependant les utilisateurs de fosses septiques ne font pas vider leur installation sui-
vant les frquences conseilles (tous les 2 5 ans), mais uniquement lorsqu'ils res-
sentent des dsagrments (fuites, odeurs) ds la fosse.
Le volume de matires de vidange collect par les vidangeurs est trs difficile
valuer. Une tude ralise en 76 par l'Agence Financire de Bassin Adour-Garonne
estimait 830.000 m'/an (1) le volume collect sur ce territoire, ce qui situerait la
production nationale autour de 4 5 millions de m3. Une estimation plus rcente
place le volume collect par les vidangeurs professionnels aux alentours de
11.000.000 m3. Les pollutions correspondantes, mises de faon trs ponctuelle, sont
quivalentes la pollution annuelle rejete par une ville d'environ 3 millions d'habi-
tants. (Documents 01/46520, 66/06419, 66/08507, 66/13308, 66/22650 et 66/27863).
Les caractristiques des matires de vidange sont trs variables selon la frquence
des vidanges. Les valeurs des caractristiques essentielles des matires de vidange
peuvent tre dcrites comme suit (tableaux 1 et 2) :
7) EPANVAGE AGRICOLE
Cette solution consiste pandre uniformment sur le sol des matires de vidange,
puis les enfouir profondment par un labour dans les jours qui suivent.
Cette pratique fait l'objet d'une dclaration la mairie par l'exploitant ; elle ne peut
tre utilise qu' certaines poques de l'anne en milieu rural sous rserve du respect
des prescriptions dictes par les rglements sanitaires dpartementaux (Articles 91,
92, 93 du rglement sanitaire dpartemental type, circulaire du 9 aot 1978).
On relve essentiellement des contraintes lies au voisinage et aux caractristiques du
terrain. D'autre part, l'pandage agricole est interdit sur les pturages naturels ou
artificiels, sur les terrains o sont cultivs des fruits et des lgumes poussant ras
de terre et destins tre consomms crus, en raison de la prsence d'organismes
pathognes dans les matires de vidange.
Un certain nombre de contraintes techniques et psychologiques se superposent la r-
glementation :
- Il e s t prfrable que les matires de vidange soient dgrilles avant leur utilisation
comme amendement agricole
- La quantit de matires de vidange pandue ne doit pas dpasser 5 1 au m2 (soit 50 m3
par hectare) sous peine de brler les terres par excs d'azote
- L'pandage agricole doit se pratiquer l'poque des labours, soit en automne et au
printemps ou parfois en hiver ; ce qui peut poser des problmes de stockage et donc
de fermentation.
En ce qui concerne les contraintes psychologiques, elles sont lies au problme de
l'odeur, qui conduit les utilisateurs prfrer l'emploi d'engrais chimiques l'pan-
dage agricole, et aux risques du procd que craignent les utilisateurs ventuels.
2) VEPOSAMTES
L'limination des matires de vidange, dans un tel dispositif, rsulte des phnomnes
d'infiltration et d'vaporation qui dpendent des conditions climatiques et des carac-
tristiques du sol.
Dans une installation classique, les lits de schage sont constitus de 0,25 m de m-
chefer et de 0,25 m de sable tablis sur la terre vgtale si le sol est bon, ou sur
au moins 50 cm de matriaux permettant la percolation sans colmatage. La surface
unitaire d'un lit est de 80 100 m1, ils peuvent recevoir 600 1/rn2 de m a t i r e s
liminer.
Le temps de sjour des matires, ncessaire pour obtenir des boues pelletables, est
fonction des conditions atmosphriques, des vents et du taux de dilution des matires
traiter. En gnral, au bout de 4 mois, les matires de vidange voluent vers des
boues pelletables qui peuvent tre utilises comme amendement agricole, condition
de les enfouir immdiatement dans le sol. Eventuellement, les boues pelletables sont
stockes en vue d'un traitement complmentaire. Nous avons reproduit ( F i g . 1), le
schma de principe d'une dposante avec cuve de rception (Dposante "classique" au-
tonome).
FIGURE 1
Lits de schage
Poste de
pompage
-Cuve de
rcepticn
Djjrillage'
Mise en d
Les conditions d'implantation d'une dposante sont trs strictes, afin de rduire les
risques de pollution de la nappe phratique et des cours d'eau, et en gnral, tout
risque de contaminations du voisinage. L'tude d'impact figurant au dossier de de-
"ande d'autorisation comporte cet effet un rapport gologique et hydrogologique
Ainsi qu'une analyse de la situation existante et des effet:, prvisibles de l'installation
sur l'environnement.
Une dposante classique exige une grande surface de terrain disponible et pose des
problmes d'implantation tant techniques que psychologiques. Diffrentes variantes
ont t exprimentes afin de limiter les contraintes lies ce procd.
a) VipoAantz <me.lion.iz
Le principe de la dposante amliore est le mme que celui de la dposante clas-
sique, mais au lieu d'tre directement dverses sur le mchefer dans les lits de s-
chage, les matires de vidange sont disperses sur des substrats carbons pouvoir
hydrophile important (paille, sciure, compost, ordures mnagres broyes, e t c . ) .
(Fig. 2). (Document / )
Les substrats sont arross de manire obtenir un mlange dont le taux d'humidit
est de 55 60 %. La priode d'imbibition est de 15 30 jours.
L'utilisation de substrats amliore trs nettement le rendement et l'intrt d'une d-
posante :
- Le volume de matires de vidange limin au m1 de terrain amnag est 10 fois plus
important en moyenne que dans le cas d'un schage sans adjonction de substrat
- Ce procd limite les infiltrations par imbibation dans les substrats et diminue les
risques de pollution que reprsentent les matires de vidange
Bassins d'Imbibition
M i l l Ml 111
7 " ' ' ' -
V
Rserve
de substrat
(paille,
sciure . . )
Poste de
pompage
Cuve de
rception
JLU
Dgrillage
ta
-
Voie
OU
d'accs
Aire de Mise en
stockage dcharge
Utilisation
ventuelle
Les matires de vidange traiter sont soit pandues directement sur une dcharge
de produits broys, soit mlanges aux produits broys, avant d'tre tales sur une
aire de fermentation, ce qui permet une dgradation arobie du mlange. Le produit
obtenu est alors remis en dcharge dfinitive. Mais cette dernire destination est
susceptible de se modifier vers une solution de valorisation agricole par compostage
pralable, si des dbouchs se crent. Le schma de la figure 3 reprend les fili-
res possibles.
FIGURE 3
Matires de vidange
Cuve de
rception
ventuelle
Ordures
mnagres
\
Station de
\
broyage
d'ordures
\
mnagres
Compostage et utili-
sation ventuelle
du documunt G 5005) * /
- 143 -
Les matires ck. vidange jor.t .juditio.-n^.:. aux ordures mnagres ce faon ; ener
une fermentation arobie jusqu' l'obtention d'un produit exempt de germes patho-
gnes et aussi riche que possible en matires organiques actives pour l'agriculture.
Le traitement des matires de vidange dans les stations d'eaux uses consiste les
mlanger aux eaux uses arrivant la station. Cette solution est satisfaisante dans
la mesure o certaines prcautions sont prises afin de ne pas perturber son fonction-
nement. Seules les stations d'une capacit d'au moins 10.000 quivalents/habitants peu-
vent accepter des matires de vidange, condition qu'elles ne soient pas surcharges.
Elles doivent tre mlanges de telle sorte que le dpotage des matires de vidange
s'effectue dans les meilleures conditions possibles : stockage ferm, prtraitement,
dsodorisation, dilution. (Documents 66/07484, 66/15462, 66/15659, 66/22S11, 66/23496
66/25217, 66/27210 et 66/27825).
FIGURE 4
Bassin
d'aration
Variante 2-
Effluents
bruts *"i*
Dgrillage
I
oo
Dessablage I F J*-Dcant
Dcanteur -*- vers exutoire
^ . y primai
rimaire
^^ ventuel
eventu Dcanteur
Variante secondaire
Dgrillage
I
Dessablage
t
Cuve de *- vers dshydratation
DigesCeur
stockage des
matires de vidange
Dans la variante 2, elles sont dgrilles et dessables avant d'tre directement diri-
ges vers le bassin d'aration. Mais dans tous les cas, l'apport des matires de v i -
dange doit s'effectuer en dehors des heures de pointe, dbit rgulier et faible.
La rglementation impose que la charge en DBO5 reprsente par les matires de v i -
dange soit infrieure 20 % de la charge totale de la DBO5 admissible par la sta-
tion. Le rapport des dbits de matires de vidange brutes et de l'effluent global
doit rester infrieur 3 %.
FIGURE 5
Bassin d'aeration
r
Effluents i
bruts I S"
Dessablage
r
OO "1
Dlgrillage
M
1 |t^
jf
y-Dcanteur
primaire
_^_
|jIn-ij
L
J^_/\
-J
- vers
exutoire
!_ surnageant LU Dcanteur
secondaire
Matires de vidange
I Dessablage
_ - vers dshydratation
Dgrillage Cuve de Digesteur
stockage des V //
matires de vidange N^
t du document G 5005)
Les matires de vidange prtraites sont diriges vers le digesteur, en mme temps
que les boues issues du dcanteur secondaire ; tant qu'il n'y a pas surcharge la fer-
mentation mthanique dans le digesteur n'est pas trouble par cet apport supplmen-
taire. Le volume journalier admissible des boues de la station et des matires de
vidange est de 1/20 du volume du digesteur pour une temprature comprise entre 30
et 35 C. Mais dans la proportion de matires de vidange introduire, i l y a lieu
#/*
- 1*5 -
Digesteur de fosse___doujDl_e_tage
TABLEAU 3
CHARGEMENT SUPPLEMENTAIRE
VOLUME DE DIGESTION ADMISSIBLE DU DIGESTEUR EN
SPECIFIQUE REEL MATIERE DE VIDANGE
Les rendements obtenus par digestion anarobie sont infrieurs ceux utilisant les
boues actives, ils sont de l'ordre de 50 70 %. D'autre part, il faut veiller a ce
que les matires de vidange ne soient pas trop liquides. Dans ce cas on peut envi-
sager une dcantation pralable avec ventuellement ajout d'un floculant car les
matires de vidange dcantent assez mal. (Document 66/11*68).
c)
Peu d'tudes portent sur l'efficacit d'un traitement pralable des matires de vi-
dange par voie physico-chimique. Il semble cependant que les traitements physico-
chimiques sont ceux qui donnent les meilleurs rsultats pour l'limination des mati-
res de vidange. La floculation permet en effet une limination importante (72 %) de
la charge organique des matires de vidange.
X X
-o
O*";,^""
*-O
*rmf't.rtj<*.i>'-
D'une faon gnrale l'admission des matires de vidange en station d'puration est
favorable dans la mesure o elles sont sous-charges. Et mme les stations trs
nettement sous-charges voient leur efficacit augmenter lorsque les matires de vi-
dange sont introduites.
Mais il faut noter que l'admission des matires de vidange dans les stations d'pura-
tion augmente de faon notable la production de boues ce qui peut dans certains cas
poser problme.
Gnralement une approche globale sur une rgion gographique donne dbouche sur
une rpartition des installations dissmine dans l'espace, qui combine les diffrentes
solutions de traitement possibles : dposantes, dpotage en station d'puration.
(Documents 66/14590, 66/17689, 66/19240, 66/19577 et 66/21000).
- 0 -
* t +f *
- 149 -
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE
01/46520 X...
Les actions menes contre la pollution de l'eau dans le bassin
Artois-Picardie
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66/06419 ALLEMAN D., JENKINS S., HEDSTROM W.
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J.W.P.C.F., fvrier 1975, p. 377-385
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66/08507 A...
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Anaerobic-aerobic treatment of septage (septic tank pumpings)
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***
Elaboration de schmas dpartementaux d'limination des matires
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J.O.L.D., 1978, 110, n 5\, 3 pages
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G 4028 Etude d'une dposante exprimentale des matires de vidange
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Minist. Sant <c Scurit Sociale, Paris, 1976, 102 pages
66/15462 PUSCH K.-D.
Einleitung von Fkalien in Abwasserbehandlungsanlagen
Mitt. Inst. Wasserwirtsch., 1977, p. 107-113
66/15659 BALCON R.
G 4579 Le dpotage des matires de vidange dans les stations d'puration
du bassin Rhin-Meuse
Agence de Bassin Rhin-Meuse, 1978, 8 pages
66/17689 TETART 3.M.
L'limination des matires de vidange domestiques
Gnie Rural, novembre 1978, p. 39-41
**/
- 150 -
66/19240
G 5005 Guide pour l'tude des schmas dpartementaux d'limination des
matires de vidange
Minist. Environnement, Cahiers Techniques D.P.P.. n 1, 1978,
86 pages
66/19577
G 5092 Schma d'limination des matires de vidange. Dpartement de
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Agence de Bassin Rhne-Mditerrane-Corse, 1978, 70 pages
66/21000 DUMAIL R.
L'limination des matires de vidange
Eaux Rhne-Mditerrane-Corse, 1979, n 1, p. 10-13
66/22650
G 5416/1 Alternatives for small wastewater treatment systems. On-site dis-
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Dpotage de matires de vidange dans la lagune d'puration de la
commune de La Tranche-sur-Mer (Vende). Etude de faisabilit
T.S.M.-L'Eau, novembre 1978, p. 559-565
66/27825
Treatment of night-soil and conservancy tank contents in oxidation
ponds
NIWR Inf. Sheet, I Wat 8, octobre 1978, p. 1-3
- 0 -
/
- CHAPITRE VIII -
Dans le cas de petites communes, le cot du rseau de collecte des eaux uses est
indpendant du nombre d'usagers desservi. Il est li sa longueur et aux conditions
de mises en place variables selon la topographie et la nature du terrain. Lorsque
l'habitat est relativement dispers, le cot des collecteurs est trs lev. En pre-
mire approximation, on peut chiffrer le cot prvisionnel d'un rseau d'assainisse-
ment en milieu rural en fonction du linaire dvelopp, en prenant comme base un
cot de 400 500 F le mtre de canalisation.
TABLEAU 1
Exploitation 50 70 F 0 70 90 F 10 30 F (aide
charges an- l'puration par les
nuelles Agences de Bassin)
#/
- 154 -
Depuis 1977, la ralisation de "cartes d'aptitudes des sols" que nous avons prsentes
au Chapitre III et qui aboutissent gnralement l'laboration de documents carto-
graphiques, se gnralise en France. Les cartes petite chelle (1 /50.000e par
exemple) sont utilisables pour l'laboration ou la mise jour d'un plan dpartemental
d'assainissement. Celles grande chelle (1/5.000e ou 1/10.000e) qui couvrent un
nombre restreint de communes sont des documents de travail de l'laboration d'un
P.OtS. ou d'un avant-projet d'assainissement.
La mise disposition aux particuliers de tels documents leur permet d'apprcier les
difficults ventuelles qu'ils pourraient rencontrer dans leur projet et les investiga-
tions supplmentaires ncessaires. Mais ces documents ne sont utiles qu' posteriori,
dans la mesure o les particuliers acquirent, en gnral, leur terrain bien avant de
se proccuper de l'assainissement.
Les tableaux 2 et 3 donnent les prix H.T. de juin 82, des installations neuves et des
oprations de rhabilitation comprenant un dgraisseur des eaux de cuisine, une fosse
septique toutes eaux et un prfiltre.
*/**
- 155 -
TABLEAUX 2 et 3
Prfiltre
INSTALLATION NEUVE
(Opration d'Amfreville-la-Campagne)
1 2.000 4.028
2 2.000 4.960
3 2.500 5.191
4 3.000 5.952
5 4.000 6.767
6 ^.000-5.000 13.683 (?)
REHABILITATION
(Opration d'Amfreville-la-Campagne)
1 1.500 4.220
2 1.600 4.302
3 2.000 5.273
2.500 5.586
5 3.000 6.377
6 3.000 7.199
- 156 -
Le prix beaucoup plus lev du lit d'infiltration par rapport aux tranches d'infiltra-
tion s'explique par le cot des travaux de terrassement et la quantit beaucoup plus
importante des graviers ncessaires. (Document 66/21506).
En ce qui concerne l'entretien des installations, l'intrt d'une gestion collective est
vident car il est apparu que les systmes d'assainissement autonome entretenu par
les particuliers fonctionnaient mal. Ceci tant directement li au manque d'instruc-
tions donnes aux utilisateurs, aux rglements officiels antrieurs et aux ides erro-
nes mais pourtant avances ds l'origine de ce type de matriel "qui ne se vidange
jamais".
Les vidanges, quant elles, sont effectues tous les deux trois ans ; cette opra-
tion durant laquelle le chapeau et les boues sont enlevs revient ^50 F H.T. (Docu-
ments 66/25213 et 66/28552).
D'autres expriences ont t engages dans le sens d'une vritable gestion collective
de l'assainissement autonome ; elles devraient permettre, terme, de mieux dfinir
les formes que pourraient prendre un service d'aide l'assainissement autonome.
- 0 -
**/*
- 157 -
LISTE BIBLIOGRAPHIQUE
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Eau & Ind., n 38, 1979, p. 39-41
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F 3691 Schma d'limination des matires de vidange. Dpartement de
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treatment plants
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La gestion de l'assainissement autonome
T.S.M.-L'Eau, fvrier 1981, p. 102-104
- 0 -
*/
C O N C L U S I O N
- 161 -
Une itudz dz synthse reaUsiz en 1975 par 'A.F.E.E. sur LZS Systzmzs d'Assai-
nisszmznt Individuzl ou Szmi-Collzctid, concluait, aprs avoir pass en rzvuz
tes dmirznts procds d'assainissement, que "tout compte, halt, les mini-
installations zt en particulier lzs iosszs septiques tAoditionnzllzs, nz mar-
chznt peu si mal quz ceta et, en tout ecu, peu plus mal qu& beaucoup de.
stations d''puration de. cotctvt.".
Ce-tte opinion e.*t aujouAd'hui ginita.teme.nt xzconnut. II A&mble. acqul que, tant
pouA de- KaAAono iconomique.4 que techniques, une, partit de la. population luate.
ne zn.0. jamais de--etv-ce pax un Ki^zaxx. collzctii d'aMain4>>e.mznt, zt quz de-4
-solutions dutiable* zt zficaczA doivznt itsiz i
?a\ contAZ, V emploi de mido stations n'est pizconls quz dans dz cas paAti-
CUHZIA. Bizn quz ta quotit, de. t'zau ipwiiz d'unz micKOAtation qui ionctionnz
bizn oit mzillzuAZ quz czltz de. VzUtuznt ofitant d'unz ^OZ zptiquz, un
Viaitemznt uttziizuK z*t nzczaviz avant KZjzt dcwu tz milizu natxixzl. V'autne.
paAt, Izs KisquZA dz pannz ont importants zt unz micKo&taZion zxigz un zntAt-
tizn dilicat quz zulz unz ocizt. pzciatsze. pzut
- 0 -