Memo Essai Triaxial

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Mécanique des sols :

L’ESSAI TRIAXIAL
Quel est le principe de cet essai ?

L’essai triaxial consiste à appliquer à une éprouvette


cylindrique de rapport H/D=2, une contrainte
hydrostatique (ou radiale) constante et une contrainte
déviatorique (ou axiale) croissante.

Sur sa surface latérale, l’éprouvette est recouverte d’une


membrane souple et imperméable (en latex ou néoprène
en général). Elle est montée dans une enceinte étanche
avec embases supérieures et inférieures et disques
drainants ou non selon le type d’essais à réaliser.

Le piston de chargement vertical s’appuie sur le chapeau


supérieur.

La cellule est ensuite remplie d’eau que l’on met sous


pression. Cette pression dite de confinement (3)
s’applique tout autour de l’éprouvette et sans effort
vertical, elle se trouve dans des conditions dites
« isotropes ».

Après saturation et consolidation éventuelles de


l’échantillon, on impose à l’éprouvette une déformation
axiale à vitesse constante. Le piston s’enfonce alors et
appuie sur l’éprouvette de section S en faisant croître la
force F que l’on mesure tout en maintenant le
confinement constant.
Schéma de principe du montage de l'éprouvette On obtient F/S = q = 1- 3
dans la cellule triaxiale Avec 1 = contrainte axiale totale

La courbe effort-déformation (1-3 ; ) peut être enregistrée au


cours de l’essai. La résistance au cisaillement correspond souvent au
maximum du déviateur atteint lors de cette compression triaxiale.

Ce déviateur maximal des contraintes (valeur du pic : q= 1-3) est


obtenu lors de la rupture de l’éprouvette. Il définit alors un cercle de
Mohr tangent à la courbe intrinsèque de l’échantillon testé.

Plusieurs essais sont effectués (de 3 à 4) à des pressions de cellules


différentes et représentatives du confinement in-situ.

Courbe effort -déformation

Les caractéristiques mécaniques sont obtenues en


représentant dans le plan de Mohr l’état des contraintes à
la rupture, soit la cohésion (c ou c’) et l’angle de
frottement (ou ’), respectivement l’ordonnée à l’origine
et la pente de la droite intrinsèque (en conditions drainées
ou non).
Plan de Mohr-Coulomb - courbe intrinsèque
Mécanique des sols :
L’ESSAI TRIAXIAL
Dans l’approche automatique de l’essai, les procédures sont asservies via un logiciel d’application
sous un environnement convivial Windows. Un PC gère en permanence les consignes et établit en
temps réel les tableaux et graphes recherchés.

L’essai triaxial se réalise en général sur 3 à 4 éprouvettes de même taille. Il se décompose (sauf
pour les essais UU*) en 3 phases : saturation, consolidation puis cisaillement.

Les 2 premières étapes étant longues, il convient de mener l’essai sur 3 à 4 cellules en même
temps puis de cisailler les éprouvettes, les unes après les autres sur une presse à vitesse imposée
(ou simultanément sur plusieurs presses).

L’un des choix importants est la mise en pression : soit selon un tableau classique air-eau manuel,
soit par contrôleurs pression-volume (CPV) permettant un contrôle à la fois local et par ordinateur.

Un ensemble de mesure est nécessaire pour connaître les forces, pressions et déplacements et il
existe un large choix de capteurs. On peut y ajouter une centrale d’acquisition et un logiciel de
gestion de l’essai pour le rendre totalement gérable à distance et automatique.

Quels sont les équipements nécessaires pour réaliser un essai triaxial ?

Il faut pouvoir découper les échantillons, les monter dans la ou les cellules, les mettre sous
pression, mesurer les variations de volume, appliquer une charge verticale à vitesse constante et
mesurer les paramètres effort, pression interstitielle et déplacement pendant l’écrasement de
l’éprouvette.

Il faut donc :

- 1 Presse triaxiale : de 10 ou 50 kN pour les sols, de 100 à 2000kN sur roches, bâti dynamique
de 10 à 40kN (et de 2 à 10Hz) par exemple. Elle est choisie selon le type d’échantillons testés et
de leur raideur présumée (les sols type limon ou argile de petits diamètres sont le plus souvent
testés sur des presses de 10kN)

- 1 à 3 cellules triaxiales : choix selon le type d’essai : production ou recherche. Elles existent de
différentes tailles selon les diamètres à tester et selon l’utilisation que l’on veut en faire (aspect
ergonomique du système : poids et répétition des manipulations). Les cellules sols permettent de
confiner des éprouvettes jusque 1,7 ou 2 ou 3,5MPa. Pour les roches on peut atteindre jusque 64
ou 100MPa (la chambre n’est plus alors en acrylique transparent mais en acier inox de grande
épaisseur et le fluide utilisé est alors de l’huile et non plus de l’eau). Chaque cellule possède 5
robinets pour permettre le remplissage-vidange et les drainages supérieurs et inférieurs. Les
cellules peuvent être équipées de piédestaux et chapeaux interchangeables adaptés aux diamètres
des échantillons à tester (exemple la cellule basique pour petits diamètres accepte les tailles de 35
– 38 ou 50mm).

(*) : UU : non consolidé, non drainé, contrairement aux essais CD et CU (consolidés drainés ou consolidés non drainés pour lesquels des phases de
saturation et de consolidation sont nécessaires)
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L’ESSAI TRIAXIAL
- Choisir la taille des éprouvettes à tester : selon les carottages disponibles et le diamètre des
grains (Dmax), on choisira les accessoires tels que piédestal et chapeau drainant de diamètre 38 –
50 – 70 ou 100mm ainsi que les consommables nécessaires au montage (membrane, pierres
poreuses, disques non drainants, papiers filtres, joints toriques). Des outils existent aussi pour
faciliter le montage (outil d’installation des bracelets, tendeur de membrane, moules pour
échantillons intacts et remaniés).

- Les sources de mise en pression : les anciens systèmes air-eau fonctionnant avec tableau à
manomètre, régulateurs d’air, cylindres interface et compresseur sont aujourd’hui
avantageusement remplacés par des contrôleurs pression-volume permettant d’injecter des
pressions précises tout en mesurant simultanément les variations de volume. Chaque cellule
est alors associée à 2 contrôleurs, l’un pour le confinement et l’autre pour la contre pression.
Chaque contrôleur est une seringue poussant via un moteur pas à pas et une vis à billes le piston
dans le réservoir rempli d’eau. La pression est régulée par un capteur situé en sortie du contrôleur
et la régulation est interne, le contrôleur peut réguler seul la pression désirée via son écran et son
clavier. Chaque pas du moteur est compté, on connaît donc parfaitement les volumes entrant et
sortant donc on mesure très précisément les variations de volume au sein de l’échantillon. Il est
aussi bien-sûr pilotable à distance via une liaison série ou USB permettant d’automatiser les
procédures d’essai.
Il existe de nombreuses versions en terme de capacité en volume (200-250-1000cc) et en
pression (1, 2, 3 et jusque 100MPa et plus) selon la raideur des sols-roches testés et leurs
dimensions.

- 1 à 3 capteurs de pression interstitielle : chaque échantillon doit être relié à un capteur pour
mesurer la pression de fluide qui s’y développe au plus près de ce dernier. Le capteur est ainsi
monté sur un bloc de saturation connecté directement sur l’un des robinets de la cellule, le plus
souvent celui de l’embase inférieure (ou piédestal). La gamme du capteur choisi sera fonction des
pressions à appliquer, de la capacité de confinement de la cellule et de celle des contrôleurs (de 1
à 3MPa en standard et jusque 64 MPa ou plus en hautes pressions).

- 1 capteur de force : c’est lui qui permettra de mesurer les efforts appliqués sur l’échantillon
pendant l’essai et de déterminer le déviateur à la rupture. De type externe, il se monte sous la
traverse de la presse et est utilisé pour tous les cisaillements quelle que soit la cellule. De type
interne, il se monte dans la cellule à la place du piston plein et permet de s’affranchir des
frottements du piston et des calculs de correction dus à la pression de confinement. Mais il faut
alors prévoir un capteur par cellule. Ils existent dans de multiples gammes de 1 à 64kN (ou plus
pour les essais sur roches). Ils sont choisis selon son type, la capacité de la presse, le diamètre de
l’éprouvette et le type de sol testé (exemple un 5kN suffit pour la majorité des sols « courants »
type argile, limon de 38 à 50mm de diamètre).

- 1 capteur de déplacement : il permet la mesure des déformations en cours de cisaillement (la


norme indiquant la fin de l’essai au maximum après 15% de déformation). Il sera choisi de 25 ou
50mm le plus souvent selon la longueur de l’éprouvette (exemple d’un diamètre de 50mm : la
hauteur de l’échantillon sera de 100mm et la déformation max à mesurer de 15% soit 15mm, donc
un capteur de 25mm convient).

- 1 acquisition de données : elle peut être directement intégrée sur la presse triaxiale, ce qui rend
le système très compact et évite les longueurs de câble inutiles, ou déportée, en général de 4 ou 8
voies selon le besoin (F, PI, D, capteurs locaux..). Jouant le rôle de conditionneur de signal, elle
permet d’alimenter les capteurs (+/- 5V DC) et de récupérer leurs signaux de sortie (tensions de 0
à 10VDC max) pour les transmettre à l’ordinateur de commande via leur interface série RS 232. De
résolution généralement de 16 bits, elles assurent une bonne stabilité et fiabilité des mesures.
Note : Pour les essais triaxiaux dynamiques, des conditionneurs spéciaux à haute vélocité sont
utilisés de façon à suivre l’évolution des paramètres en temps réel (1kHz) et sont en liaison USB.
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- 1 logiciel de pilotage : installé sur un ordinateur dédié, il permet de communiquer avec les
machines, de calibrer les capteurs à distance, de configurer les essais, de lancer l’acquisition des
données et de les visualiser en temps réel et enfin de rapatrier les données des essais sur un
tableur type Excel. L’utilisateur peut alors éditer le rapport d’essai.

- D’autres accessoires sont importants : la découpe de l’échantillon (tour échantillonneur,


échantillonneur-extrudeur vertical ou de table, berceaux, carottiers), la préparation d’eau désaérée
(avec cylindre réservoir, tableau distributeur, pompe à vide), l’outillage et les tubulures sont à
prévoir pour un nouveau laboratoire.

- INSTALLATION et FORMATION des opérateurs : Sols Mesures vous accompagne jusqu’au bout
de votre démarche pour que vous puissiez maîtriser votre matériel rapidement et efficacement,
dans les meilleures conditions !

Rappel à propos des équipements pour essais sur sols non-saturés :

Les essais sur échantillons prélevés au-dessus de la nappe phréatique


ont peu de chance de répondre au critère de sols saturés des essais
conventionnels. Les études tentent donc de plus en plus de se
rapprocher des conditions réelles de l’échantillon lors de son
prélèvement.

Il faut alors trouver le moyen de recréer au laboratoire des succions


variables (différentiel de pression entre l’eau et l’air dans l’éprouvette)
et de pouvoir dans le même temps garantir le maintien de la pression
de confinement! La principale difficulté est la mesure des variations de
volume, quelle est la part de l’eau, celle de l’air?

Les différentes méthodes proposées par nos partenaires montrent les


façons d’accéder soit directement soit indirectement au volume de l’air
dans l’éprouvette. L’utilisation d’une céramique à Haute Entrée d’Air (HEA
de 1 à 15 bars) au niveau du piédestal en remplacement de la pierre
poreuse permet de « bloquer » l’air et d’éviter la dé-saturation. La mesure
des variations de volume de l’eau se fait au moyen d’un contrôleur
pression-volume générant la contre-pression. Le contrôle des variations de
volume de la phase gazeuse se fait au niveau de la pierre poreuse
supérieure.

Pour plus d’informations, reportez-vous à notre mémo spécifique !

SOLS MESURES vous accompagne à la création et au cours du développement de votre


laboratoire de mécanique des sols. Nous sommes là pour vous aider à choisir les
matériels qui vous conviennent et pour vérifier ensemble si tous les accessoires
nécessaires ont été prévus afin de vous livrer un système clé en main !

N’hésitez-pas, nous sommes LE spécialiste français de l’équipement pour la mécanique


des sols et restons toujours à votre service !

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