Memo Essai Triaxial
Memo Essai Triaxial
Memo Essai Triaxial
L’ESSAI TRIAXIAL
Quel est le principe de cet essai ?
L’essai triaxial se réalise en général sur 3 à 4 éprouvettes de même taille. Il se décompose (sauf
pour les essais UU*) en 3 phases : saturation, consolidation puis cisaillement.
Les 2 premières étapes étant longues, il convient de mener l’essai sur 3 à 4 cellules en même
temps puis de cisailler les éprouvettes, les unes après les autres sur une presse à vitesse imposée
(ou simultanément sur plusieurs presses).
L’un des choix importants est la mise en pression : soit selon un tableau classique air-eau manuel,
soit par contrôleurs pression-volume (CPV) permettant un contrôle à la fois local et par ordinateur.
Un ensemble de mesure est nécessaire pour connaître les forces, pressions et déplacements et il
existe un large choix de capteurs. On peut y ajouter une centrale d’acquisition et un logiciel de
gestion de l’essai pour le rendre totalement gérable à distance et automatique.
Il faut pouvoir découper les échantillons, les monter dans la ou les cellules, les mettre sous
pression, mesurer les variations de volume, appliquer une charge verticale à vitesse constante et
mesurer les paramètres effort, pression interstitielle et déplacement pendant l’écrasement de
l’éprouvette.
Il faut donc :
- 1 Presse triaxiale : de 10 ou 50 kN pour les sols, de 100 à 2000kN sur roches, bâti dynamique
de 10 à 40kN (et de 2 à 10Hz) par exemple. Elle est choisie selon le type d’échantillons testés et
de leur raideur présumée (les sols type limon ou argile de petits diamètres sont le plus souvent
testés sur des presses de 10kN)
- 1 à 3 cellules triaxiales : choix selon le type d’essai : production ou recherche. Elles existent de
différentes tailles selon les diamètres à tester et selon l’utilisation que l’on veut en faire (aspect
ergonomique du système : poids et répétition des manipulations). Les cellules sols permettent de
confiner des éprouvettes jusque 1,7 ou 2 ou 3,5MPa. Pour les roches on peut atteindre jusque 64
ou 100MPa (la chambre n’est plus alors en acrylique transparent mais en acier inox de grande
épaisseur et le fluide utilisé est alors de l’huile et non plus de l’eau). Chaque cellule possède 5
robinets pour permettre le remplissage-vidange et les drainages supérieurs et inférieurs. Les
cellules peuvent être équipées de piédestaux et chapeaux interchangeables adaptés aux diamètres
des échantillons à tester (exemple la cellule basique pour petits diamètres accepte les tailles de 35
– 38 ou 50mm).
(*) : UU : non consolidé, non drainé, contrairement aux essais CD et CU (consolidés drainés ou consolidés non drainés pour lesquels des phases de
saturation et de consolidation sont nécessaires)
Mécanique des sols :
L’ESSAI TRIAXIAL
- Choisir la taille des éprouvettes à tester : selon les carottages disponibles et le diamètre des
grains (Dmax), on choisira les accessoires tels que piédestal et chapeau drainant de diamètre 38 –
50 – 70 ou 100mm ainsi que les consommables nécessaires au montage (membrane, pierres
poreuses, disques non drainants, papiers filtres, joints toriques). Des outils existent aussi pour
faciliter le montage (outil d’installation des bracelets, tendeur de membrane, moules pour
échantillons intacts et remaniés).
- Les sources de mise en pression : les anciens systèmes air-eau fonctionnant avec tableau à
manomètre, régulateurs d’air, cylindres interface et compresseur sont aujourd’hui
avantageusement remplacés par des contrôleurs pression-volume permettant d’injecter des
pressions précises tout en mesurant simultanément les variations de volume. Chaque cellule
est alors associée à 2 contrôleurs, l’un pour le confinement et l’autre pour la contre pression.
Chaque contrôleur est une seringue poussant via un moteur pas à pas et une vis à billes le piston
dans le réservoir rempli d’eau. La pression est régulée par un capteur situé en sortie du contrôleur
et la régulation est interne, le contrôleur peut réguler seul la pression désirée via son écran et son
clavier. Chaque pas du moteur est compté, on connaît donc parfaitement les volumes entrant et
sortant donc on mesure très précisément les variations de volume au sein de l’échantillon. Il est
aussi bien-sûr pilotable à distance via une liaison série ou USB permettant d’automatiser les
procédures d’essai.
Il existe de nombreuses versions en terme de capacité en volume (200-250-1000cc) et en
pression (1, 2, 3 et jusque 100MPa et plus) selon la raideur des sols-roches testés et leurs
dimensions.
- 1 à 3 capteurs de pression interstitielle : chaque échantillon doit être relié à un capteur pour
mesurer la pression de fluide qui s’y développe au plus près de ce dernier. Le capteur est ainsi
monté sur un bloc de saturation connecté directement sur l’un des robinets de la cellule, le plus
souvent celui de l’embase inférieure (ou piédestal). La gamme du capteur choisi sera fonction des
pressions à appliquer, de la capacité de confinement de la cellule et de celle des contrôleurs (de 1
à 3MPa en standard et jusque 64 MPa ou plus en hautes pressions).
- 1 capteur de force : c’est lui qui permettra de mesurer les efforts appliqués sur l’échantillon
pendant l’essai et de déterminer le déviateur à la rupture. De type externe, il se monte sous la
traverse de la presse et est utilisé pour tous les cisaillements quelle que soit la cellule. De type
interne, il se monte dans la cellule à la place du piston plein et permet de s’affranchir des
frottements du piston et des calculs de correction dus à la pression de confinement. Mais il faut
alors prévoir un capteur par cellule. Ils existent dans de multiples gammes de 1 à 64kN (ou plus
pour les essais sur roches). Ils sont choisis selon son type, la capacité de la presse, le diamètre de
l’éprouvette et le type de sol testé (exemple un 5kN suffit pour la majorité des sols « courants »
type argile, limon de 38 à 50mm de diamètre).
- 1 acquisition de données : elle peut être directement intégrée sur la presse triaxiale, ce qui rend
le système très compact et évite les longueurs de câble inutiles, ou déportée, en général de 4 ou 8
voies selon le besoin (F, PI, D, capteurs locaux..). Jouant le rôle de conditionneur de signal, elle
permet d’alimenter les capteurs (+/- 5V DC) et de récupérer leurs signaux de sortie (tensions de 0
à 10VDC max) pour les transmettre à l’ordinateur de commande via leur interface série RS 232. De
résolution généralement de 16 bits, elles assurent une bonne stabilité et fiabilité des mesures.
Note : Pour les essais triaxiaux dynamiques, des conditionneurs spéciaux à haute vélocité sont
utilisés de façon à suivre l’évolution des paramètres en temps réel (1kHz) et sont en liaison USB.
Mécanique des sols :
L’ESSAI TRIAXIAL
- 1 logiciel de pilotage : installé sur un ordinateur dédié, il permet de communiquer avec les
machines, de calibrer les capteurs à distance, de configurer les essais, de lancer l’acquisition des
données et de les visualiser en temps réel et enfin de rapatrier les données des essais sur un
tableur type Excel. L’utilisateur peut alors éditer le rapport d’essai.
- INSTALLATION et FORMATION des opérateurs : Sols Mesures vous accompagne jusqu’au bout
de votre démarche pour que vous puissiez maîtriser votre matériel rapidement et efficacement,
dans les meilleures conditions !