Les Nouvelles Théories Économiques

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2017/2018 Les nouvelles

théories
économique
Module : Economie et structure

Encadré par :

Réalisés Par :
PLAN :

Chapitre1:les nouvelles théories classiques:

1-Le courant monétariste :


2-La théorie des anticipations rationnelles :
3-L’économie de l’offre :
Chapitre 2:Le prolongement de la pensée keynésienne:

1-La théorie du déséquilibre:


2-La pensée cambridgienne:
3-La théorie de régulation:

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INTRODUCTION :

Au milieu des années 1970 se développe la nouvelle économie classique (NEC)

avec les travaux de Lucas, Sargent, Wallace et Barro .Cette théorie conserve

l’idée classique selon laquelle les marchés sont toujours équilibrés grâce à une

parfaite flexibilité des prix. Elle consacre de nombreux développements aux

anticipations et, en particulier, à la notion d’anticipations rationnelles. La NEC

accorde en outre un rôle fondamental aux problèmes d’imperfection de

l’information dans l’explication des fluctuations économiques. Un des résultats

fondamentaux est la remise en cause de la courbe de Phillips débouchant sur

l’inefficacité de la politique monétaire, non seulement à long terme, mais

également à court terme.

Les travaux de Keynes ont influencé un grand nombre d’économistes ultérieurs,

qui furent nombreux à se réclamer du keynésianisme. Différents courants sont

apparus : le néo-keynésianisme, la nouvelle économie keynésienne et le post-

keynésianisme.

Notre objectif est d’analyser le fonctionnement du système économique d’après

l’étude des nouvelles théories classiques.

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CHAPITRE1 : LES NOUVELLEES THEORIES CLASSIQUES :

1-Le courant monétariste :


Le monétarisme est un terme apparu à la fin des Années 1960 pour qualifier un
courant de pensée économique pour lequel l’action de l’Etat en matière
monétaire est inutile voire nuisible. Le chef de file de ce courant, Milton
Friedman, a cherché à réhabiliter la théorie quantitative de la monnaie contre le
paradigme dominant de l’époque, le keynésianisme. La politique Monétaire
apparait depuis quelques années comme un instrument essentiel de la politique
économique.
Selon la théorie monétariste :
 l’offre de monnaie est exog.ne (déterminée par la banque centrale) ;
 .la demande de monnaie est stable ;
 l’inflation est partout et toujours un phénomène monétaire, due à
l’augmentation trop rapide de la masse monétaire (moyens de paiement
mis en circulation) ;
 les agents font des anticipations adaptatives qui diminuent à long terme
l’effet des politiques conjoncturelles ;
a) la théorie du revenu permanent :

En 1957,Milton Friedman écrit ‘’A Theory of the Consumption Function’’ dans


lequel il s’en prend à l’un des fondements de la théorie keynésienne, sa
fonction de consommation. Cette fonction de consommation décrit la façon dont
un ménage consommera en fonction de ses revenus.
Pour Keynes, la consommation est fonction du revenu disponible à l’instant t.
Dès lors, si le revenu augmente temporairement par un plan de relance, le
consommateur consommera plus, prenant en compte ce revenu supplémentaire.
Séduisant mais largement faux. Friedman observe que la consommation des
ménages est beaucoup plus régulière que leurs revenus.
Pour expliquer cette différence, Friedman propose son hypothèse du revenu
permanent : le revenu d’un individu a deux composantes : une composante
permanente et une composante transitoire.
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Ce qui compte ce n’est pas le revenu des ménages, mais leur estimation de leur
revenu permanent, fonction de leurs revenus passés et l’anticipation qu’ils ont
de leurs revenus à long terme. Pour que la consommation des ménages change,
il faut que ce soit ce revenu permanent qui change.
 La consommation des agents ne dépend pas du revenu courant mais
du revenu que les agents anticipent obtenir pendant leur vie.

b) La théorie quantitative de la monnaie :

Friedman est principalement connu pour ses travaux concernant la monnaie , en


particulier dans sa réhabilitation de la théorie quantitative de la monnaie , qui
explique les mouvements des prix par la variation de la masse monétaire :
Les prix varient proportionnellement à la quantité de monnaie, selon l'équation
de Fischer :
M*V = P*Q
Cette équation de base de la théorie quantitativiste pose l'équivalence entre ; la
production (Q) d'une économie pendant une période donnée corrigée par
l'évolution des prix (P) ; et la quantité de d'argent qui a été échangée dans
l'économie au cours de la période représentée par la quantité de monnaie en
circulation (M) factorisée par sa vitesse de circulation (V).
Friedman pense, en effet, que les agents ont une demande de monnaie stable,
car fonction de leur revenu permanent.
Selon Friedman, pour les agents la monnaie est un bien patrimonial comme les
autres, et ils la demandent en fonction de leur revenu permanent, c'est-à-dire du
revenu actualisé qu'ils anticipent sur leur vie entière. Par conséquent, puisque la
demande de monnaie est stable, toute augmentation de l'offre de monnaie ne
modifie pas les encaisses réelles des agents. Ils utilisent, par conséquent, la
monnaie supplémentaire dont ils disposent pour consommer, ce qui se traduit
par une augmentation des prix.

c) La courbe de phillips :
La courbe de Phillips a été inventée par Bill Phillips, un économiste néo-
zélandais. Il a comparé les courbes de l'inflation des salaires nominaux et du
chômage au Royaume-Uni entre 1861 et 1957. Cette courbe montre une
corrélation entre l'inflation et le taux d'emploi.
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Commentaire :
Cette courbe est une courbe décroissante, l’inflation et le chômage évolue au
sens inverse, toute hausse de l’un s’accompagne d’une baisse de l’autre.
Analyse de la courbe :
Cette courbe nous montre que les gouvernements ont deux alternatives dans
leur politique monétaire : favoriser un chômage bas ou une inflation faible, les
deux étant antagonistes.
Pour mettre en place ces options, le gouvernement peut agir sur les taux
d'intérêts. Si ces derniers augmentent, on arrive à une explosion du chômage, si
les taux d'intérêts diminuent, l'investissement repart et le chômage baisse.
Cette théorie selon de nombreux économistes n'a une véritable efficacité que sur
le court terme car lors de la crise pétrolière des années 1970, les salaires et les
prix ont augmenté rapidement et le chômage s'est aussi accru simultanément.
Les années 70 ont donc remis en cause l'aspect antagoniste du chômage et de
l'inflation mis en avant par la courbe de Phillips.
Critiques de la courbe de phillips :
 La critique de Friedman :

Milton Friedman, en 1968, réinterprète la courbe de Philips en montrant que


toute relance monétaire, même si elle peut être efficace à court terme, finit par
entraîner de l’inflation. Il s’appuie sur l’hypothèse d’anticipations adaptatives.

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La question des anticipations est fondamentale dans la critique de la courbe de
Phillips.

A court terme ,Friedman admet que les anticipations des agents sont fausses, ils
sont victimes d'illusion. C'est pourquoi la courbe de Phillips est valide sur
le court terme. Lorsque les individus se rendent compte qu'ils sont victimes
d'illusion, ils corrigent leurs anticipations (on parle alors d'anticipation
adaptative), et ils « sautent » à une courbe plus haute (sur le graphique), qui
prend en compte le fait que l'inflation est supérieure à leurs prévisions. Il s'agit
du phénomène de « stagflation »
Sur le long terme, la courbe inflation-chômage est verticale, et correspond au
NAIRU( Non-Accélération Inflation Rate of Unemployment )traduit en français
le taux de chômage naturel.
Pour Friedman, il existe un taux de chômage naturel : c’est un taux en dessous
duquel on ne peut pas descendre car il dépend des structures du marché et de
celles de l’économie c’est à dire du fonctionnement même de l’économie. C’est
en fait le niveau de chômage que l’on observe lorsque l’économie fonctionne de
manière « naturelle », c’est à dire déterminé par le seul fonctionnement du
marché et sans intervention de l’Etat.
 Critique de Lucas :

Robert Lucas va développer, à la suite de Friedman, une nouvelle version de la


courbe de Phillips. Lorsque l’État met en place une politique monétaire de
relance, les acteurs économiques anticipent immédiatement et correctement
l’inflation qui va en résulter. Cette inflation anticipée est intégrée dans leurs
calculs. Toute illusion monétaire a complètement disparu. Tout se passe comme

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si les agents, rationnels, comprenaient que les prix allaient augmenter, car les
autorités monétaires menaient une politique de relance.
Dès lors, la politique monétaire n’a plus aucun effet expansionniste, pas même à
court terme. On retrouve donc l’idée d’une neutralité totale de la monnaie – à
long terme, mais à court terme aussi. On a pu ainsi parler de monnaie «
superneutre ». Si l’on accepte l’hypothèse selon laquelle tous les facteurs de
production sont employés, aucune politique de relance ne peut avoir d’effets
expansionnistes.
 Pour résumer : Les anticipations étant rationnelles, les acteurs
anticipent immédiatement et parfaitement les effets inflationnistes
des politiques monétaires de relance. La courbe de Philips deviennent
une droite verticale et la monnaie est neutre même à court terme

c) La théorie des anticipations rationnelles :

La théorie des anticipations rationnelles a été développée dans les années


1960 en économie, et plus particulièrement en macroéconomie. Elle est utilisée
dans la construction de modèles économiques pour représenter le comportement
des agents économiques.
Introduite par John Muth en 1961, mais a surtout été développé par Robert
E.LUCAS, qui est principe fondateur de la Nouvelle économie classique.
Hypothèses du model des anticipations rationnelles :
1/ Les AR sont une hypothèse de la nouvelle école classique, pour lesquels les
agents sont rationnels, maximisateurs, l’économie est en équilibre et les prix
sont flexibles. Les acteurs économiques disposent de toute information
disponible.
2/ le marché est dit efficient ; c’est-à-dire qu’il permet la diffusion immédiate et
effective de cette information.
3/ les acteurs intègrent cette information disponible, de façon immédiate à leurs
prévisions et donc à leurs décisions de marché.
4/ le tâtonnement walrasien n’est plus utile pour décrire l’ajustement des prix
sur ce marché ; il se fait automatiquement.

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5/ condition cadre : les acteurs connaissent les lois économiques et sont donc
en mesure de déterminer seuls les conséquences de tout phénomène
économique.
C’est dans « Expectations and the Neutrality of Money » que Lucas aborde le
problème de l'anticipation rationnelle et se soucie de la théorie développée par
Friedman : il donne de la rigueur à la théorie de l’incapacité des politiques
monétaires abordée par Milton Friedman, en remplaçant l’hypothèse
d’anticipation adaptative par celle d’anticipation rationnelle.
Pour y arriver, il construit un modèle à générations imbriquées. Il prouve, dans
cet article, la neutralité de la monnaie : argument cher tant aux anciens
classiques au sens de Keynes qu’aux nouveaux classiques. Il prouve en même
temps la thèse soutenue par Friedman selon laquelle les chocs monétaires ont
des incidences, sans toutefois que ce trait soit une des solutions proposées en
politique monétaire.
L’idée est que les individus utilisent au mieux les informations dont ils
disposent. Non seulement ils connaissent toutes les informations nécessaires sur
le présent, mais ils anticipent aussi bien que les économistes et le pouvoir
politique les événements futurs.
Si l’analyse économique indique qu’une augmentation de la quantité de
monnaie (du fait d’un crédit plus généreux) va se traduire par une hausse des
prix, les agents vont anticiper rationnellement cette hausse et agir en
conséquence. Si bien que la hausse, au lieu de se produire progressivement
(comme le pensait Friedman avec ses "adaptations anticipatives"), va être
immédiate. De ce fait, l’émission de monnaie n’aura même pas le mérite de
provoquer une amélioration brève de l’activité économique, donc du chômage.
Il en est de même en matière fiscale : un déficit budgétaire aujourd’hui devra
être comblé par des impôts supplémentaires demain, et les agents anticipent
rationnellement cette hausse d’impôts. Ils réduisent dès aujourd’hui leur
consommation afin de pouvoir faire face aux impôts supplémentaires qui ne
manqueront pas d’être décidés : la demande supplémentaire issue de
l’accroissement de la dépense publique est du coup immédiatement annulé par
la réduction compensatrice de la demande privée (c’est ce qu’on appelle
"l’équivalence ricardienne", car ce même effet avait été mentionné par Ricardo).
D’une manière plus générale, cette école tente de démontrer ainsi l’inefficacité
de la politique économique. Selon ses membres, l’Etat est impuissant à réguler
l’économie, contrairement aux espoirs des keynésiens.

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Selon Lucas les anticipations rationnelles posent le principe que les agents
d’un modèle économique utilisent correctement l’information dont ils
disposent dans le présent et le futur
d) L’économie de l’offre :

Economie de l’offre ou politique de l’offre, c’est une école de pensée


d’orientation libérale. Elle combat activement les écoles de pensée majeures à
savoir :
 L’économie de la demande popularisée par Keynes dans les années 30,
qui voit la dynamique économique dans le principe de la demande
effective.
 L’école monétariste ; qui voit la dynamique économique à travers le
prisme de la théorie quantitative de la monnaie.

Cette école a vu le jour vers les années 70 avec ses principaux auteurs qui sont
Arthur laffer, george gilder et bruce bernett. Ces économistes mettent l’accent,
au niveau de leur analyse sur ce qui passe du côté de l’offre, c’est-à-dire les
entreprises, production et l’effort productif.
Alors ce courant soutient l’idée que la faiblesse de la croissance économique à
certaine période ou dans un pays, réside dans les freins et obstacles qui
rencontrent les acteurs économiques ; par exemple : prélèvements excessifs
(cotisations sociales et imports) ; salaires insuffisamment soumis à la
concurrence du marché.

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Le niveau de recettes fiscales OR peut être obtenu avec un taux de pression
fiscale faible (t) ou un taux de pression fiscale élevé (v).
Le point E correspond au niveau maximum de recettes fiscales.
Interprétation de la courbe :
Lorsque le taux d’imposition augmente, le montant des rentrées fiscales
augmente tout d’abord, mais de moins en moins fortement jusqu’à atteindre un
sommet, après lequel toute augmentation du taux d’imposition se traduit par une
baisse de l’impôt. Il explique ainsi ce phénomène : les impôts incitent les
acteurs économiques à réduire leurs efforts. Un niveau élevé de pression fiscale
pénalise l’effort et l’investissement des acteurs les plus performants ; il peut,
dès lors, constituer un frein à la croissance. Du coup, les recettes de l’État
diminuent… Les prélèvements obligatoires sont donc avant tout dissuasifs et
désincitatifs. La hausse des taux d’imposition provoque des effets désincitatifs
sur le travail et l’épargne, et suscite des comportements d’évasion et de fraude
fiscale à l’origine de baisse des recettes fiscales pour l’État.
De plus,on pourrait donc à la fois diminuer le taux d’imposition et augmenter
les ressources fiscales.
Selon les partisans :
 Les producteurs sont étranglés par des surcouts qui empêchent l’initiative
privée de produire.

 Les travailleurs sont démotivés au travail du fait de l’existence de


prélèvements fiscaux réputés confiscatoires.

Solutions :
 La maniéré la plus efficace d’obtenir une croissance économique élevée
sur le court et long terme selon ce courant de pensée, est d’aider les
entreprises à produire davantage de biens et services, et les inciter à
entrer sur le marché.

 lever le plus possible les freins fiscaux et réglementaires qui entravent


leur développements. Il s’agit donc de lever les freins à l’initiative privée
en diminuant l’impôt pesant :

 Sur l’activité des entreprises (impôts sur société ; taxes


professionnelles)
 Sur les revenus des travailleurs (cotisations sociales)

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 Inversement des subventions peuvent et doivent être accordées aux
entreprises dans certains secteurs économiques. Si les objectifs attendus
le justifient.

CHAPITRE 2 : LE PROLONGEMENT DE LA PENSEE KEYNESIENNE :

a) La théorie du déséquilibre :

La théorie du déséquilibre est une théorie économique qui vise à rapprocher


certaines des analyses keynésiennes et néoclassiques. Elle a été élaborée dans
les années 1970, notamment par Edmond Malinvaud ou Jean-Pascal Benassy.
Cette théorie admet notamment la possibilité qu'un chômage keynésien puisse
exister, en sus du chômage classique, donc qu'il puisse y avoir un chômage
involontaire prolongé. En effet, les prix à court terme sont rigides ce qui peut
provoquer des déséquilibres dont le chômage, qui apparaît comme un
déséquilibre entre l'offre et la demande sur le marché de l'emploi. Cette
théorie des déséquilibres fait donc partie de l'ensemble des théories de la
croissance endogène : c'est un facteur interne à l'économie qui suscite une
crise plus ou moins durable ; ici la rigidité des prix.
Les hypothèses de base :
 L’ajustement se fait par les quantités, les prix sont rigides ;
 S’intéresse à deux situations du chômage : chômage classique et chômage
keynésien ;

Typologie des déséquilibres à court terme :


À court terme, avec des prix fixes, les déséquilibres peuvent être de trois à
quatre sortes selon les auteurs. Ils sont représentés dans le tableau ci-après, sur
la base des contraintes d’un ménage représentatif (au sens de Marshall) et d’une
entreprise représentative. le ménage vend sa force de travail et achète des biens,
et l’entreprise vend des biens et achète du travail .cette dernière a pour critère de
décision la rentabilité de l’investissement , ou plutôt , la profitabilité, qui
s’apprécie sur une période longue en faisant la différence entre le taux de profit
actualisé et le taux d’intérêt .si la profitabilité des investissements est
insuffisante , l’entreprise réduira la capitalisation pour se consacrer à la
production des biens de consommation , suivant la logique de Hayek . Si, au
contraire, la profitabilité est élevée, les investissements et par conséquent, celle-
ci sera insuffisante à court terme .mais les équipements déjà installés doivent

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être prise en compte : c’est la raison pour laquelle quatrième est un
déséquilibre, aberrant en apparence du fait de la concomitance de l’excès
d’offre de biens et de l’excès de demande de travail, est justifié pour caractériser
la surcapitalisation.

Cout du travail à court terme

Marché des biens


Excessif : excès de l’offre de Insuffisant : excès de
travail Demande de travail

Excès d’offre de bien Chômages keynésien (1) Surcapitalisation (3)

Excès de demande Des Chômage classique (2) Inflation contenue (4)


biens

Dans le cas du chômage classique, le niveau de profit est insuffisant donc les
entreprises n'augmentent pas voire baissent leur production même s'il existe une
demande non satisfaite. Dans le cas de l'inflation contenue, cela signifie que par
rapport à la demande de biens et de services, il y a une insuffisance de main
d'œuvre et de production ce qui conduit à une hausse des prix. Les deux types
de chômage, keynésien et classique, sont extrêmement difficiles à distinguer car
ils entretiennent des relations ce qui explique les difficultés à lutter contre.
Ainsi, l'évolution des capacités de production qui semble avoir limité la
demande de travail à certaines périodes est déterminée par le taux
d'investissement, qui lui-même dépend des perspectives de demande. D'autre
part, la compétitivité sur les marchés extérieurs influence le niveau de la
demande extérieure. La faiblesse de la demande étrangère peut être le reflet
d'une compétitivité insuffisante. En termes de politique économique, tenter de
remédier à un chômage keynésien (insuffisance de la demande) par une plus
grande flexibilité du marché du travail ne résout rien tant que les entreprises
n'ont pas de commandes elles n'embauchent pas et cela quel que soit le niveau
de salaire. De même, une relance de la demande n'aurait aucun effet sur un
chômage de type classique, le coût du travail trop élevé nuisant à la rentabilité
des investissements.

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b) La pensée cambridgienne :
Keynésianisme radical : critique de la théorie dominante:
Le programme de recherche de Keynes se focalise principalement sur les
problèmes du court terme. Comme le suggère sa fameuse phrase (à long terme
nous serons tous morts).
L’école cambridgienne développée depuis la seconde guerre mondiale, dont les
principaux animateurs sont à coté de Sraffa ; Joan robinson et Nicholas Kaldor,
a fait une forte critique à la théorie néoclassique dominante. Et le livre de Sraffa
(production de marchandises par les marchandises) était considéré comme le
véritable fondement de la critique.
Hypothèses cambridgiennes :
 Considération que la croissance à long terme est essentiellement un
phénomène déséquilibré;

 Démonstration que le partage des revenus est un déterminant de


l’évolution de la production, à long terme comme le court terme ;

Le premier point fut mis en avant par Evsey Domar et Roy Harrod dans leurs
modèles de croissance déséquilibré. Ces auteurs montrent en effet, que la
croissance ne peut etre compatible avec un équilibre entre la demande et l’offre
globales que dans le cas très spécial où le taux de croissance de la population
active est égal au rapport entre la propension globale à épargner et le coefficient
de capital(rapport entre le stock de capital et la production).Domar et Harrod
affirment que cette condition a très peu de chances de se réaliser et que le
cas « kéynesien »d’une demande croissante moins vite que l’offre est alors le
plus probable.

Exemple de critiques Cambridgiennes à la théorie néoclassique :


Pour la théorie néoclassique, chacun des facteurs de production doit être
rémunéré selon sa productivité marginale. Ainsi le taux d’intérêt (c’est-à-dire le
taux de rémunération du capital) doit être égal à la productivité marginale de
celui-ci. Mais comment mesurer cette productivité marginale ? Le capital d’une
entreprise comprend une masse de biens hétérogènes : des machines, des
bâtiments, des terrains, etc. Parler du capital total d’une entreprise suppose donc
que nous puissions agréger ces différents éléments, c’est-à-dire que nous
puissions les mesurer en termes de prix.

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Malheureusement, une telle façon de procéder entraîne une contradiction. Car
si, pour connaître le taux d’intérêt, il nous faut connaître le système de prix, ce
dernier ne peut être connu que si nous connaissons le taux d’intérêt (dans la
mesure où celui-ci est un élément constitutif des prix). Il n’apparaît donc pas
possible d’expliquer à l’intérieur de la même théorie néoclassique à la fois le
taux d’intérêt (et plus généralement la répartition) et le système de prix.
L’incohérence de l’analyse néoclassique de la répartition provient donc de
l’impossibilité de « se donner » le capital de façon exogène.
Qu’est-ce que le capital ?
Il s’agit de quantités de travail dépensées dans le passé. Or si le capital ne
provient que du travail, il ne peut être considéré comme un facteur de
production. Seul le travail pourrait être considéré comme tel. Et si le capital
n’est pas un facteur de production, il ne peut ni expliquer ni, a fortiori, justifier
le taux d’intérêt ou le taux de profit.
Si le taux de profit n’est pas expliqué par la productivité du capital, comment
rendre compte de la répartition ?
Sraffa montre qu’il existe une relation inverse entre le montant de la part des
profits et celles des salaires. Toute augmentation de la part des salaires entraine
une baisse de la part des profits, et réciproquement. La répartition est alors
expliquée en termes de rapports de force entre les différentes classes sociales .
Remarque : une telle analyse ne fait pas appel ni au concept d’équilibre ni
d’optimum ; la répartition du revenu ne peut jamais être considérer comme étant
en équilibre.
c)La théorie de régulation :
La théorie de la régulation est née en France dans le courant des années 1970
autour d’auteurs tels que Michel Aglietta, André Orléans, Bernard Billaudot et
Robert Boyer. Ce courant a émergé en raison d’une volonté de rupture avec les
standards des théories néoclassiques. La théorie de la régulation argumente
contre deux grandes lignes des théories néoclassiques.
Tout d’abord, ces dernières ne prennent en compte qu’un seul capitalisme «
générique », alors que les régulationnistes argumentent dans le sens d’une
multitude de capitalismes particuliers. Ensuite, elles voient les marchés comme
se régulant de manière autonome, alors que la théorie de la régulation pense les
marchés comme étant le résultat d’un équilibre négocié entre plusieurs
institutions fondamentales.

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Origines de la théorie :
Cette théorie est partie du constat que toute croissance économique, même la
plus impressionnante, peut s’arrêter et faire entrer un système en crise. En
analysant des systèmes de croissance et leurs déclins, les chercheurs ont
remarqués plusieurs choses.
Tout d’abord, ils ont observé qu’il existait plusieurs systèmes d’accumulation
différents en fonction des États et que chaque État les développait de manière
différente. Ensuite, ils ont vu que les mêmes actions avaient différents effets en
fonction de ces différents systèmes. Ils en sont alors arrivés à la conclusion que
le contexte dans lequel est établi un certain capitalisme est aussi important pour
son bon fonctionnement que le système lui-même.
Les cinq institutions principales des systèmes économiques :
En dépit de leur filiation marxiste, les régulationnistes ne pensent pas l’État
comme l’une des institutions majeures du marché. Ces dernières sont au nombre
de cinq:
Le régime monétaire :« ensemble des règles qui président à la gestion du
système de paiements et de crédits » (Boyer, 2004, p.14). Autrement dit, c’est la
valeur de la monnaie ainsi que les possibilités et contraintes de son utilisation.
Le marché comme construction sociale :le marché est un espace dans lequel
les vendeurs et les acheteurs doivent s’entendre sur certaines règles pour
pouvoir interagir et arriver à leurs fins: « le marché est une institution qui
suppose accord sur la qualité, l’organisation des échanges, les conditions
d’accès au marché, le mode de règlements des transactions. C’est donc une
construction sociale » (Boyer, 2004, p. 18).
La concurrence : les différents types de concurrences (monopolistique,
oligopolistique, etc.) influent sur la dynamique économique en place.
Le rapport salarial : l’interaction entre l’employeur et l’employé est une
interaction particulière. Ce que l’employeur achète en embauchant de la main
d’œuvre n’est pas un produit comme les autres. Les règles se rapportant à la
définition de cette relation particulière auront également une influence sur
l’équilibre permettant un système d’accumulation particulier.
L’insertion de l’État national dans l’économie internationale : bien que la
théorie de la régulation prenne comme terrain d’analyse l’État national,
l’interdépendance des différents États mène à voir ces relations internationales
comme un élément à part entière de l’économie de ces derniers.

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La régulation d’un système économique est donc fonction de ces institutions.
Plus précisément, c’est l’équilibre qui sera trouvé dans leur arrangement qui
permettra le fonctionnement et la stabilité d’un système économique. Cet
arrangement doit être négocié entre les différents acteurs sociaux évoluant dans
ce système.

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