Boutalbi Oussama
Boutalbi Oussama
Boutalbi Oussama
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Option : Contrôle
Par
M. BOUTALBI OUSSAMA
Thème
O. BOUTALBI
Remerciements
Je remercie, en deuxième position, ma chère mère et mon chère père et mes sœurs et frères,
sans lesquelles je n’aurai jamais pu arriver à terme dans la rédaction, et qui m’ont toujours entouré
d’affection et de soutien dans les moments pénibles comme dans les moments de joie.
En outre, je remercie le prof A. Khellaf président du jury le, qui a accepté de présider
l’honorable jury, malgré ses nombreuses occupations.
Je remercie aussi, tous ceux qui ont contribué, de près ou de loin, à ma formation du primaire
à la poste graduation.
Enfin, je ne peux pas oublier de remercier tous mes amis sans exception.
O. BOUTALBI
Sétif, le 27/05/2014
SOMMAIRE
Sommaire
INTRODUCTION GENERALE ............................................................ IX
Chapitre I.................................................................................................................................. 1
Chapitre II ............................................................................................................................. 23
Chapitre IV............................................................................................................................ 65
IV.3. Généralité sur la planification des trajectoires pour les robots ..................................................68
IV.3.1. Le Chemin ............................................................................................................................................................68
IV.3.2. Les splines cubiques .........................................................................................................................................69
IV.3.3. La trajectoire .......................................................................................................................................................70
IV.3.4. Planification de trajectoire ............................................................................................................................70
IV.4. Algorithme de planification........................................................................................................................71
IV.4.1. Planification du chemin ..................................................................................................................................71
IV.4.2. Approximation chordale « choradal paramétrization » ....................................................................71
IV.4.3. Reparamétrisation en fonction de la longueur d’arc ..........................................................................72
IV.5. Spécification temporelle du mouvement ..............................................................................................74
IV.6. Approximation et lissage.............................................................................................................................77
IV.7. Simulation .........................................................................................................................................................77
IV.8. Conclusion .........................................................................................................................................................81
CONCLUSIONS GENERALES ........................................................... 82
SOMMAIRE
viii
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
Nous rencontrons les appareils de manutention, à tous les niveaux des activités économiques, tant
industrielles que commerciales. Présents lors des phases transitoires des cycles d’élaboration des
matériaux et des produits, ils sont également des compléments incontournables lors des opérations de
transport [1].
La manutention des charges exige des équipements de levage de haute performance opérant de
manière sûre, précise et sécuritaire. La disponibilité, la fiabilité et la rentabilité de ces équipements
représentent des facteurs cruciaux quelle que soit l’application [1].
Les ponts roulants et les grues forment une des solutions les plus largement utilisées dans le domaine
de la manutention et de transbordement. Les ponts roulants prennent de nombreuses formes et sont
très adaptables à de nombreux environnements [2].
La forte croissance du marché du transport des outils multiplie le volume des charges à manipuler,
imposant des exigences de plus en plus strictes en termes de performance des grues et des ponts
roulants. Ces performances sont exprimées sous la forme d’un compromis entre les critères de rapidité
d’exécution, de précision et de sécurité des opérateurs. Pour ces raisons, le contrôle des portiques
(ponts roulants) exige une grande expérience du pontier. D’une manière générale, l’automatisation
des systèmes de production a été une des réponses à ce compromis. Cette automatisation visait un
double objectif : l’augmentation de l’efficacité du système technique (réduction des coûts, fiabilité,
disponibilité, qualité) et l’amélioration de la sécurité directe des opérateurs [3,4].
L’objectif principal de cette étude est la conception d’un système de commande qui permet
de contrôler le fonctionnement des ponts roulants. Cette étude fournit des connaissances et des outils
qui permettront à long terme d’autonomiser les opérations de levage et de placement des charges et
de les transporter en toutes sécurité dans un intervalle de temps bien optimisé.
Cette étude est motivée par : l'utilisation croissante des ponts roulants dans plusieurs domaines ; une
étude indique que dans ce jour, plus de 125.000 ponts et de grues sont utilisés dans le domaine
industriel [3]; les exigences de coût et de sécurité et les difficultés de la planification des projets
impliquant des obstacles dans l’espace de travail du pont [3, 5, 6]. Cette étude traite un sujet
d’actualité chez les industriels et chercheurs.
Les ponts roulants (Overhead Cranes) et les portiques (gantry cranes) sont des moyens de
manutention qu’on rencontre principalement dans l’industrie pour le mouvement des charges, dans
ix
INTRODUCTION GENERALE
Dans l’industrie, le moindre retard peut s’avérer très coûteux. L’augmentation de la vitesse de
fonctionnement d’un pont roulant est susceptible d'exciter des indésirables ballants de la charge. Si
la charge subit des ballants durant le mouvement, il peut s'avérer difficile de suivre la trajectoire
désirée ou encore d'éviter un obstacle. De plus, une fois que le système a atteint une position désirée
les ballants dégraderont la précision du positionnement et causeront un retard dans la réalisation de
l'opération. Pour ces effets, les fonctions de contrôle des ponts roulants doivent actuellement gérer le
déplacement utile de la charge d’une part et maîtriser les indésirables balancements de celle-ci d’autre
part [8]. De plus, la robustesse des contrôleurs vis-à-vis des changements de la charge et des
perturbations extérieurs doit être inclue [7].
Le contrôle de ces systèmes nécessite d’abord le choix d’une trajectoire de référence réalisant
l’objectif fixé par l’utilisateur. C’est ce qu’on appelle le problème de planification des trajectoires
[7].Même en absence d’obstacles, la loi du déplacement de la charge (trajectoire de référence) doit
répondre à des conditions de continuité et de dérivabilité ; associées aux conditions aux limites de la
trajectoire ; qui restreignent les possibilités de choix de cette loi [7]. Les littératures [8, 9] montrent
que l’optimisation des trajectoires planifiées permet d’améliorer l’évolution et l’efficacité des ponts
roulants ainsi que leurs sécurités.
Un deuxième aspect dans le domaine de commande des ponts roulants consiste à suivre la trajectoire
de référence malgré la présence des perturbations et des incertitudes du modèle.
Concernant la commande des portiques de levage, une grande partie de la littérature utilise des
approches qui sont basées sur un modèle linéaires du portique [10]. L’approche par correcteur linéaire
a vite montré ses limites.
Avec le développement des techniques de commande non linéaires et afin d’augmenter la robustesse
et la précision d’un tel contrôleur, les recherches se sont alors orientées vers des techniques non
linéaires, telles que les méthodes adaptatives [11] la commande optimal [12], mais également la
technique des modes glissants [13] a retenu notre attention par la simplicité de son algorithme de
réglage et sa grande robustesse vis à vis les incertitudes paramétriques (modélisation) et les
perturbations externes au système [14, 15].
Un intérêt fondamental d’un pont roulant autonome réside dans sa plus grande mobilité, qui lui permet
d’intervenir dans un environnement jonché d’obstacles. L’un des aspects de l’automatisation est de
générer des trajectoires de déplacement de la charge, en évitant les collisions dans l'environnement.
x
INTRODUCTION GENERALE
Plusieurs méthodes de planification, qui sont conçues initialement pour gérer le problème de
déplacement des robots, sont plus ou moins adaptées pour gérer le problème de manutention des
charges via des ponts roulants [3, 16, 17].
Chapitre I :
Dans ce chapitre, un état de l’art permet la connaissance des différentes parties du problème de la
commande des ponts roulants tel que le problème de la planification du mouvement ainsi que les
problèmes reliés au balancement de la charge. A partir de ces connaissances une modélisation qui
permet la génération des algorithmes de commande sera détaillée.
Chapitre II :
Le Chapitre II de ce mémoire introduit la technique de commande par mode glissant, la commande
par mode glissant d’ordre supérieure et la commande par mode glissant d’ordre deux. A partir de ces
concepts, un algorithme de commande par mode glissant d’ordre deux et un dérivateur exact à base
de mode glissant d’ordre deux sont présentés et validés par des résultats de simulation.
Chapitre III :
Le Chapitre III présente un algorithme qui permet de fixer le problème de la commande d’un pont
roulant dans un espace de travail considéré libre. Des trajectoires lisses ; permettent de minimiser les
angles de balancement ; sont planifiées dans un premier temps. Le suivi de ces trajectoires est assuré
par un algorithme qui permet de simplifier et de coupler le système commandé. Les commandes
appliquées sont basées sur la loi proposée dans le chapitre II qui est bien adaptée à la commande de
doubles intégrateurs perturbés. L’efficacité des techniques proposées sera testée et validée sous
xi
INTRODUCTION GENERALE
l’environnement Matlab/Simulink.
Chapitre IV :
Le problème de la planification des trajectoires dans un espace jonché d’obstacles est considéré dans
ce chapitre. Une méthode générale pour la génération du mouvement des robots sera introduite dans
la première partie. Un algorithme qui est basé sur cette méthode générale sera détaillé par la suite, le
caractère lisse des trajectoires générées doit être respecté. Une série de simulation qui est basée sur
les trajectoires planifiées d’une part et la loi de commande développée dans le chapitre III d’autre
part sera effectuée afin de tester l’efficacité des algorithmes proposés.
xii
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
Chapitre I
Les ponts roulants et les portiques sont des moyens de manutention indispensables dans bien de
secteurs industriels. Les centrales hydrauliques, les constructions navales, l'armement, les
cimenteries, la sidérurgie, les usines d'incinération d'ordures ménagères sont autant d'exemples qui
témoignent de l'utilité de ces moyens de levage et de transbordement (figure I.1).
C- Pont roulant avec grappin et palan auxiliaire D - Pont roulant Pour les scories provenant
pour centrale d’incinération d'incinération des déchets
Figure I.1. Quelques applications des ponts roulants
p. 1
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
Les ponts roulants et les portiques sont des machines permettent ; au moyen des mouvements
élémentaires ; de déplacer ou de transborder une charge en tout point d'un volume parallélépipédique.
Ils sont conçus pour répondre aux besoins de levage industriel de type moyen et lourd. Ces appareils
permettent la manutention des charges les plus variées avec l’aide éventuelle de certains accessoires
interchangeables tels que palonniers, bennes, rotateurs, fourches, suceurs.
La manipulation pratique des ponts roulants est une activité relativement complexe qui requiert un
pontier habile. Dans la plupart des domaines de fonctionnement des ponts roulants, il est très
intéressant de réaliser avec précision le déplacement des charges d'un point à un autre, et plus
particulièrement d'obtenir un balancement nul de la charge non seulement en fin du trajet, mais aussi
au cours du déplacement [8]. La formation pratique des opérateurs des ponts roulants est une activité
relativement complexe qui concerne plusieurs personnes et requiert une planification soigné [5].
L’automatisation des ponts roulants est l’un des éléments-clés pour relever ces complexités, mais les
hautes exigences ont fait que les défis étaient loin d’être simple [3, 4]. Le phénomène du balancement
est l’un des grands défis face à l’augmentation des performances, tels que le temps de transfert, la
précision et la sécurité des ponts roulant. Si les charges subissent des oscillations durant le
mouvement, il peut s'avérer difficile de suivre la trajectoire désirée ou encore d'éviter les obstacles.
De plus, une fois que le système a atteint une position désirée, les vibrations dégraderont la précision
du positionnement et causeront un retard dans la réalisation de l'opération.
Dans ce contexte, les recherches qui traitent le problème de commande des ponts roulants et des grues
peuvent être classifiées selon le degré d’automatisation en trois catégories, les ponts roulants manuels,
automatisés et partiellement automatisés [3,8].
Le reste du présent chapitre s’inscrit dans le but de cerner les contours de la problématique
d’automatisation et plus précisément de commande des ponts roulants.
On discutera la présentation mécanique des ponts roulants, leurs principes de fonctionnement, ainsi
que leurs différents modes d’utilisation. Des notions de bases pour l’élimination des balancements de
la charge sont introduites par la suite.
Après l’introduction de la notion de commande par retour d’état des ponts roulants, on présentera la
modélisation mathématique d’un tel système mécanique sous actionné pour l’adapté dans le
développement des techniques de commande.
I.2. Généralités
Cette partie sera axée vers la description de la structure et de l’évolution mécanique du système étudié.
p. 2
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
I.2.1. Définitions
Les poutres roulantes, ponts roulants, portiques et semi-portiques sont des appareils de levage
destinés à soulever et à déplacer des charges. Ils se déplacent sur des chemins de roulement parallèles,
leur organe de préhension (crochet ou autre accessoire de levage) est suspendu par l’intermédiaire
d’un câble et de poulies à un mécanisme de levage (treuil ou palan) susceptible de se déplacer
perpendiculairement aux chemins de roulement de l’appareil [7].
Tel que le montre le croquis de la figure I.3, Les différents mouvements d’un pont roulant ; levage,
direction, translation, orientation ; sont assurés par les mécanismes décrits ci-après [2,7].
p. 3
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
Levage :
Le mécanisme de levage assure la montée et la descente de la charge ; il est essentiellement constitué
d’un moteur, d’un frein, éventuellement d’un frein de sécurité, d’un réducteur, d’un tambour pour
l’enroulement du câble de levage ou, lorsqu’il s’agit d’un palan à chaîne, d’une noix ou pignon à
chaîne pour l’entraînement de celle-ci. Il est désigné par l’un des deux termes suivants :
- « palan », lorsque ses éléments constitutifs forment un ensemble compact. Il est utilisé notamment
sur les poutres roulantes, les ponts et les portiques.
- « treuil de levage », lorsque ses éléments constitutifs sont distincts. Il est utilisé principalement sur
les appareils bipoutres.
Direction :
Le mécanisme de direction assure le déplacement du/des chariots porte palan, ou du/des chariots
porte-treuil perpendiculairement au sens de déplacement du pont.
Translation :
Le mécanisme de translation assure le mouvement du pont roulant sur les chemins de roulement. Ce
mouvement est assuré :
soit par un moteur commandant un arbre de transmission relié aux galets de roulement.
soit par deux ou quatre moteurs synchronisés entraînant chacun un galet de roulement.
Nota :
Ces trois mouvements selon trois axes orthogonaux permettent au crochet ou à l’organe de préhension
de desservir n’importe quel point du volume défini par le débattement maximal des différents
mouvements. Pour obtenir certaines trajectoires de la charge, on est parfois conduit à ajouter un degré
de liberté supplémentaire : l’orientation.
Orientation :
Le mécanisme d’orientation ou de giration assure la rotation de la charge autour d’un axe vertical ; il
peut être intégré au chariot porte-treuil, à l’organe de préhension (crochet à rotation motorisée) ou à
un accessoire de levage.
On distingue 4 familles principales d’appareils dont la construction peut être des deux type suivants :
le pont (ou le portique) (figure I.4) est dit mono poutre, lorsque sa charpente est réalisée avec une
seule poutre (le chariot de levage est alors monorail), le pont est dit bipoutre lorsque sa charpente est
constituée de deux poutres, le chariot de levage est alors du type bi rail [2] :
p. 4
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
l’appareil roule sur deux voies de roulement constituées par un rail qui repose sur une poutre de
roulement reprise sur les poteaux du bâtiment ou de l’aire de travail ou de stockage par l’intermédiaire
de corbeaux (pièce en forme de trapèze rectangle métallique ou en béton qui assure la liaison entre le
chemin de roulement et le poteau). Pour une portée donnée (inférieure à 30 m) et une hauteur sous
ferme donnée, c’est le type de pont qui permet d’obtenir la meilleure hauteur de levage.
L’appareil roule sur l’aile inférieure d’un profilé repris directement sur les fermes du bâtiment. Ces
chemins de roulement peuvent comporter plus de deux voies de roulement. Ils peuvent en outre être
équipés de plusieurs moyens de levage pour desservir toute la surface du bâtiment. Dans le cas de
portée très importante on installera donc plutôt ce type de matériel.
L’appareil roule sur deux voies de roulement. L’une est constituée par un rail au sol, alors que l’autre
s’appuie sur la charpente du bâtiment et roule sur un chemin de roulement aérien. Cette formule est
utilisée le plus souvent en complément d’un pont roulant important qui assure la liaison entre les
postes équipés chacun d’un semi-portique.
p. 5
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
p. 6
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
Portiques d’atelier :
Cette dernière famille est constituée d’appareils légers pouvant rouler directement sur le sol sans
chemin de roulement, ayant parfois une possibilité de rotation dans l’axe de translation. Ces portiques
sont majoritairement de type mono poutre.
Le but de cette partie est d’aborder la problématique du ballant sur un pont roulant. Elle s’agit d’un
problème de déplacer un objet d’un point A(X1, Y1, Z1) à un autre point B(X2, Y2, Z2) le plus vite
possible, en évitant les oscillations de l’objet. L’objet est suspendu au chariot par un ou plusieurs
câble(s). Ce sujet est d’actualité chez les industriels, et les équipementiers de pont roulant cherchent
à améliorer leur solution d’anti-ballant [18-20].
Dans une première étape on est porté sur la modélisation du mouvement pendulaire d’un pont roulant ;
étape indispensable pour comprendre le principe de la compensation des ballants.
Pour des raisons de simplification, et sans perte de généralités, on s’intéressera à un déplacement de
la charge dans le plan vertical (𝑥, 𝑧). La figure I.6a représente un schéma simplifié qui permet l’étude
du mouvement d’un chariot de transfert.
Comme le déplacement de la charge n’est pas actionné directement par un moteur mais par le câble
qui y est attaché, subissant l’accélération terrestre d’une part et les accélérations horizontales du
chariot d’autre part, la charge est soumise à un mouvement pendulaire. De manière tout à fait connue,
la théorie donne comme valeur de la période des oscillations sinusoïdales d’un pendule (comme le
montre la figure I.6b) [8, 18] :
ou T : est la periode de pendulation
l
T 2 (I.1) l : est la longueur du pendule
g
g : est laccélération terrestre
Dans la réalité, une structure réelle d’un pont roulant est très loin du modèle mathématique parfait
pour lequel la période de l’oscillation ne dépend que de la longueur du pendule (Equation I.1). Il
existe un amortissement provoqué par le frottement des câbles sur les poulies, par la déformation
élastique des câbles, par le frottement de l'air ambiant.... Le travail des frottements provoque un
mouvement pseudo périodique (une diminution de l'énergie mécanique de l'oscillateur libre pendant
son mouvement). Toutefois, cela ne suffit pas à amortir totalement le mouvement d'oscillation de la
charge et à obtenir en fin de trajectoire un balancement nul de celle-ci [8].
Ces quelque rappels montrent qu’une charge transportée via un pont roulant, suspendue à l’extrémité
p. 7
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
d’un câble de levage, se comporte comme un pendule dont les sources de vibrations sont nombreuses
et les balancements sont néfastes pour :
- Les organes mécaniques.
- La précision du positionnement de la charge.
- La sécurité des opérateurs travaillant à proximité du pont.
De plus de l’effet de l’accélération et de la décélération du chariot sur le mouvement oscillatoire de
la charge, les ballants de cette dernière peuvent provenir à cause des perturbations imprévisibles (coup
de vent …), condition initial non nulle sur les angles de balancement, et aussi à cause des
imperfections du modèle considéré (frottements aérodynamiques non négligeables pour les charges
légères, imprécision sur la distance entre le crochet et le centre de gravité de la charge…).
y ϴ1 ϴ1.5
0.8
x Chariot 0.6
1
0.4
0.5
0.2
0 0
-0.6
-1
-0.8
Charge t t
-1 -1.5
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2
(a) Modèle simplifié (b) Ballant libre (c) Ballant mal amorti
Figure I.6 Effet de balancement
Pour une plus grande précision du positionnement de la charge et une meilleure rentabilité du pont
roulant tout en réduisant les risques, les contrôleurs des portiques (ponts roulants) doivent
actuellement gérer le déplacement utile de la charge et maîtriser les indésirables balancements de
celle-ci.
A ces effets, des stratégies annulant le balancement ont été conçues. Un opérateur habile est capable
d’éliminer le balancement manuellement. C'est toujours de loin la solution la plus commune au
problème d’anti-ballant. Cependant, une fonction d’anti-ballant automatique peut souvent réaliser le
travail plus rapidement, particulièrement si l’anti-ballant est combiné avec un positionnement
automatique.
L’objectif principal de la fonction d’anti ballant est de contrôler le ballant éventuel de la charge. Les
systèmes d’anti-ballant existants entrent dans trois catégories principales [18-20] :
p. 8
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
Les anti-ballants mécaniques : Des câbles sont attachés à la charge, ils empêcheront celle-
ci d’osciller. Ce système est caractérisé par le fait qu’un ensemble de câbles est disposé de façon à
constituer un moyen anti-ballant selon le premier axe horizontal 𝑥 et un moyen anti-ballant selon le
second axe horizontal 𝑦.
Les anti-ballants passifs (en boucle ouverte) : La particularité de cette approche est qu’elle
opère sans mesure du balancement. Elle calcule une accélération qui permettra au pont d'atteindre
une vitesse de commande donnée sans produire un balancement de sa charge. Une commande
passive ne peut pas compenser la totalité du mouvement de balancement. Ceci, à cause des
sources externes des oscillations de la charge.
Les anti-ballants actifs (en boucle fermée) : L'angle de balancement est mesuré à l’aide d’une
caméra, reliée à un système de traitement d'images.
La figure I.7 illustre un diagramme d’une commande qui est basée sur ces deux dernières
stratégies (passives et actives). Les traits pleins représentent la partie en boucle ouverte (anti-
ballant passif) tandis que les traits pointillés représentent la partie en boucle fermée (anti-ballant
actif).
xref
Planificateur
Ɵref err u Ɵ
+- Régulateur ++ Système
p. 9
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
Une fonction d’anti ballant automatique (quel que soit passif ou actif) permet de gagner les avantages
suivants [19] :
- Réduction du temps de production : La prévention anti-ballant réduit le temps de cycle de
travail de 25% et permet une plus grande précision du positionnement.
- Allonge la durée de service du pont : Permet de réduire les chocs mécaniques et les
contraintes sur les mécanismes et les structures du pont dus à une correction excessive et à
des vibrations durant le positionnement.
- Réduction des risques : Prévient les risques de ballant excessifs et dangereux de la charge.
L’autonomie, longtemps cantonnée dans le domaine de la robotique s’ouvre ces dernières années vers
le champ de transport et le transbordement des charges. Il s'agit de faire évoluer ces systèmes de façon
sûre dans des environnements imparfaitement connus en contrôlant les interactions entre le système
et son environnement, ces interactions peuvent prendre différents aspects. D’une manière générale,
un pont roulant autonome peut être divisé en trois processus :
- La perception de l'environnement : elle consiste à détecter l’environnement, les obstacles, etc.
La perception permet de fournir une carte dynamique de l'environnement proche du pont
roulant.
- La génération de trajectoire : elle consiste à générer des trajectoires virtuelles et à choisir la
trajectoire de référence.
- Le contrôle du pont : il consiste à manœuvrer le pont roulant utilisant les actionneurs.
En effet, les recherches qui traitent le problème de commande ponts roulant autonome peuvent être
classifié selon deux axes le degré d’automatisation et le degré de réalité [3]. Cependant c'est surtout
le premier axe qui on s’intéressera dans le reste de cette partie et le reste de ce mémoire. Cette partie
vise à mettre l'accent sur les ponts roulants automatisés, leurs classifications, ainsi qu’un aperçu sur
les défis les plus influents.
Pour montrer l’intérêt d’automatiser un tel système, prenons l’exemple significatif d’un pont roulant
utilisé pour répéter le même cycle de charge un nombre suffisant de fois.
Une analyse montre que les durées de cycle se répartissent selon une courbe de Gauss [19]. La
plupart des charges seront transférées en un temps moyen, avec de bonnes et de mauvaises exécutions
distribuées également des deux côtés de la courbe (figure I.8, courbe C).
En répétant le même essai avec un système d’anti-ballant automatique, la répartition des périodes
p. 10
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
pour transférer la charge change. La courbe en cloche s'enfle sur l’avant, ce qui signifie que les
mouvements s’exécutent mieux (transfert plus rapide). Si l’on répète l’action durant des centaines de
périodes, la commande assistée par l’automate devient meilleure que l’intervention d’un opérateur
humain (figure I.8, courbe B).
Quand les déplacements sont automatisés, ils sont toujours répétés exactement de la même manière.
La méthode d’anti-ballant est alors optimale - le résultat est une distribution dans laquelle tous les
mouvements de transfert de charge sont répétés de façon identique et presque optimale. Nous pouvons
constater une différence substantielle comparée à l'opération manuelle (figure I.8, courbe A).
De plus d’augmenter la production et le débit, les ponts roulants automatisés peuvent aider à réduire
les coûts de main-d'œuvre, optimiser la précision de fonctionnement, éliminer les dommages, réduire
les coûts de production, et améliorer la sécurité des opérateurs et des machines.
Figure I.8 Effet d’automatisation sur temps de cycle pour le fonctionnement d’un pont roulant
L’objectif principale d’automatiser le fonctionnement d’un pont roulant est d’améliorer ses
performances qui sont exprimées comme une fonction qui gère un compromis entre les critères de
rapidité, de précision et de sécurité. Cependant, cette automatisation est confrontée à de nombreux
défis important ayant des origines multiples :
1- Manipulation et interaction avec le monde physique :
Un défi majeure associés aux capacités de manipulation des ponts roulants est posé pour les
mouvements de plus en plus rapides qui peuvent provoqués non seulement les balancements de
la charge, mais aussi des vibrations résiduelles au niveau de la structure physique du pont.
2- Flexibilités, et les environnements non structurés :
Dans un milieu de travail ou il faut constamment manipuler des pièces de formes et de dimensions
variées, l’opérateur est mis au défi d’élaborer des stratégies de levage approprié. Les ponts
roulants devront être capables d’adapter leur comportement aux différentes taches pour la
manipulation des différents objets dans des différents environnements. Cela pose des défis
scientifiques et techniques immenses.
p. 11
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
Comment peut-on construire des ponts qu’on puisse facilement reprogrammer pour réaliser une
nouvelle tâche ? Comment un homme peut-il spécifier cette tâche ?
De plus comment une machine peut-elle opérer efficacement et en sécurité quand il est
impossible de modéliser totalement son environnement à l’avance ?
3- Interaction avec l’homme : sécurité, coopération et coordinations :
Parmi les imprévus auxquels doivent faire face les ponts roulants (semi)automatisés, le
comportement des opérateurs et des autres machines est au premier plan. Pour minimiser les
risques d’accidents, l’évitement des obstacles et des opérateurs qui pourraient se trouver sur le
même environnement ne peut pas se résumer à une réponse réactive : il est nécessaire d’anticiper.
Les ponts roulants peuvent être conçus pour un contrôle manuel, contrôle manuel assisté par des
fonctionnalités semi-automatiques ou pour un contrôle totalement automatique, en fonction des
besoins requis par chaque utilisation spécifique. La figure I.9 illustre un diagramme qui permet de
classifié les ponts roulants selon leur degré d’automatisation [3,8] :
Crane
Conventional Cranes
- Manually operated cranes
- Majorité of today’s cranes.
- Performances mainly depend on a human factor ,i.e, capabilities of operator
Figure I.9 Classification des ponts roulants avec leurs degrés d’automatisation
Mode manuelle :
Ce mode est utilisé lorsque la tache nécessite la présence de l’operateur dans tous le temps. Il est à la
responsabilité du pontier d’actionner les commandes en douceur et éviter d'exercer des mouvements
p. 12
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
brusques et saccadés sur la charge (afin d’éviter le balancement de la charge). La figure I.10 démontre
un exemple d’une commande manuelle basé sur la manipulation des combinateurs.
Mode automatisé :
Contrairement aux machines manuelles et semi-automatiques qui nécessitent une présence humaine
dans leur voisinage, les ponts roulants automatisés, durant leur phase automatique, fonctionnent hors
présence de l’opérateur.
p. 13
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
Les fonctions de base qui assurent le fonctionnement des ponts roulants automatique et semi-
automatique peuvent être classifiées en deux catégories [8]:
Ponts roulants avec un système d’anti ballant automatique :
Comme était déjà vu, sans anti-ballant, seuls des opérateurs expérimentés parviennent à
contrôler les charges. L'utilisation de la fonction d’anti ballant (passif ou actif) vous fait
bénéficier de gains de temps considérables, de précision et de sécurité.
Ponts roulants avec un système de déplacement et de positionnement automatique :
Une fonction de positionnement automatique de la charge permet de réduire le stress et la
fatigue de l’opérateur qui peuvent le conduire à commettre des erreurs (de transfert, de
positionnement) et des retards.
L'objet de cette partie est d'aborder la problématique de commande des ponts roulants. De la
planification de trajectoire au contrôle robuste, les recherches continuent dans ce domaine. Noté que
les références [6-8] donnent un aperçu de l'ensemble des techniques de commande qui ont été
élaborées dans ce but, ainsi qu'une liste fournie de références.
D’une manière générale, la commande d'un tel système doit réaliser des fonctions telles que le
positionnement de la charge, le suivi des références, la suppression des oscillations et le rejet de
perturbation. Dans la majorité des applications industrielles, la commande d'un système de
positionnement est généralement effectuée par une structure possédant deux leviers, la commande en
boucle ouverte et la commande en boucle fermée, comme celle présentée dans la figure suivante.
Algorithme de
Planification commande
des +
∑ Processus
trajectoires (Pont roulant)
+
+ Algorithme de
∑
commande
-
Capteur
La commande en boucle ouverte permet d’atteindre des objectifs de suivi de trajectoire pour la sortie
p. 14
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
x (t ) . La commande en boucle fermée est conçue de façon à rendre le processus stable et robuste vis-
La planification des trajectoires consiste à déterminer une trajectoire, en général la meilleure, que doit
suivre un objet pour aller d’un point à un autre dans un environnement complexe (nombreux
obstacles, terrain de nature différente). Comme le montre la figure I.14, il opère on deux phases
successives :
Planification géométrique : c’est la phase de détermination du chemin géométrique de la
charge en prenant en compte les obstacles fixes de l’univers.
Planification du Planification
Espace de travail Commande
chemin Temporelle
p. 15
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
sont conçus pour répondre aux défis de la robotique peuvent être appliqués dans le but de la
conception d’un planificateur autonome [3].
Après avoir généré la trajectoire désirée du pont roulant, la question qui se pose est de savoir comment
le système physique réalise les mouvements planifiés, via la commande des actionneurs dont il est
équipé [25].
Une première approche consisterait à appliquer directement les commandes obtenues durant l’étape
de planification. En pratique, si le système présente très peu d’imperfections (erreurs de modélisation,
erreurs de mesure, . . .) et s’il est très peu perturbé, la commande en boucle ouverte produira des
résultats satisfaisants (balancement minimal, petite erreur de positionnement). Par contre, si ces
imperfections (ballant de départ) et ces perturbations (atmosphériques comme exemple) ne peuvent
pas être négligées, même si elles sont petites, l’application de la commande en boucle ouverte
produira un écart important entre le résultat désiré et la réponse obtenue.
Ce type de comportement peut être évité si la commande en boucle ouverte est corrigée en fonction
de la position et le balancement du pont par rapport à la trajectoire planifiée. La commande résultante
est appelée commande en boucle fermée. Elle permet de rendre le système moins sensible aux
perturbations, aux simplifications et approximations dans la modélisation, aux variations des
paramètres du modèle ainsi qu’aux incertitudes sur les variables physiques mesurées. Toutefois, si
les perturbations sont trop fortes et si on ne les prend pas en compte dans la conception de la
commande, rien ne permet d’assurer que le système aura le comportement désiré.
De manière générale, l’objectif de la théorie de la commande robuste est de déterminer des
commandes de manière à :
- Prendre explicitement en compte les incertitudes de modélisation du système ainsi que les
perturbations (ballant de départ, variation de hauteur et vent, …) afin de les compenser ou les
atténuer.
- Garantir le bon fonctionnement du système par rapport à un ensemble de critères (contraintes)
donnés.
- Réaliser la tache désirée avec une précision donnée.
Pour développer des stratégies de commande d’un pont roulant, il convenait en premier lieu de le
modéliser, c’est le but de cette partie.
p. 16
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
Le pont représenté à la figure I.15 (laboratory Crane model « Inteco 3D Crane model ») possède cinq
degrés de liberté. Ce sont les coordonnées (x, y) spécifiant la position du pont et du chariot, la
longueur du câble 𝑙 et les deux angles de balancement (θx , θy ) par rapport à un axe vertical.
Cependant, il y a seulement trois actionneurs : les moteurs du pont 𝑓𝑥 le chariot 𝑓𝑦 et le mécanisme
levant 𝑓𝑙 . Depuis la perspective de commande, ceci signifie que le système est sous-actionné.
Aux restrictions ci-dessus, on ajoute les hypothèses suivantes pour simplifier le modèle :
La fonction de rotation d’un pont roulant n’est plus considérée dans ce travail.
Aucune déformation plastique ne se produit dans le système.
Le câble est un corps rigide léger.
La charge est une masse ponctuelle et a un moment d’inertie nul.
Sans indication contraire, les frottements sont négligés.
Le modèle dynamique non linéaire du pont roulant est obtenu en appliquant le formalisme de
Lagrange. Cette approche nécessite le calcul du Lagrangien en fonction des énergies cinétiques et
potentielles des différents composants du système en fonction des coordonnées généralisées. Le
Formalisme de Lagrange repose sur l’équation de Lagrange :
𝑑 𝜕ℒ 𝜕ℒ
( ) − 𝜕𝑞 = 𝐹𝑖 𝑖 = 1, … ,5 (I.2)
𝑑𝑡 𝜕𝑞̇ 𝑖 𝑖
p. 17
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
Un schéma simplifié du pont est donné par la figure suivante (figure I.16).
z
y
O
Chariot ZM
YM
( , , 0)
Rail
x
XM
Charge
( , , )
La position de la charge est parfaitement définie si l’on connaît celle du chariot 𝑥, du rail 𝑦, la
p. 18
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
longueur du câble déroulée (𝑙) et les deux angles(𝜃𝑥 , 𝜃𝑦 ) produits par le pendule avec la verticale.
On a:
𝑥𝑚 = 𝑥 + 𝑙 sin 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦
{ 𝑦𝑚 = 𝑦 + 𝑙 sin 𝜃𝑦 (I.3)
𝑧𝑚 = −𝑙 cos 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦
En dérivant ces relations nous obtenons les expressions des vitesses de ce point :
2
𝑣𝑚 2
= 𝑥̇ 𝑚 2
+ 𝑦̇𝑚 2
+ 𝑧̇𝑚 = 𝑥̇ 2 + 𝑦̇ 2 + 𝑧̇ 2 + 𝑙 2 𝑐𝑜𝑠 2 𝜃𝑦 𝜃̇𝑥2 + 𝑙 2 𝜃̇𝑦2 + 2(sin 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦 𝑙 ̇ +
𝑙 cos 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦 𝜃̇𝑥 − 𝑙 sin 𝜃𝑥 sin 𝜃𝑦 𝜃̇𝑦 )𝑥̇ + 2(sin 𝜃𝑦 𝑙 ̇ + 𝑙 cos 𝜃𝑦 𝜃̇𝑦 )𝑦̇ (I.4)
Remarque 1
La vitesse de la masse 𝑚 (𝑉𝑚 ) peut être exprimée comme la vitesse de la masse 𝑚 par rapport à la
masse 𝑀 (𝑉𝑚/𝑀 )ajoutée à la vitesse de la masse 𝑀(𝑉𝑀 ) (d’où 𝑀 représente la masse du chariot)
𝑉𝑚 = 𝑉𝑚/𝑀 + 𝑉𝑀 (I.5)
Cette remarque nous aidera pour le développement des différentes énergies cinétiques. Définissons
maintenant les différentes énergies présentes dans ce système :
L’énergie cinétique de charge est donnée par :
1 𝑚
𝐾 = 2 (𝑀𝑥 𝑥̇ 2 + 𝑀𝑦 𝑦̇ 2 + 𝑀𝑙 𝑙 2̇ ) + 𝑣𝑚 2 (I.6)
2
1 𝑚 𝑚
𝐾= (𝑀𝑥 𝑥̇ 2 + 𝑀𝑦 𝑦̇ 2 + 𝑀𝑙 𝑙 2̇ ) + 𝑣𝑚 2 ) + [ 𝑥̇ 2 + 𝑦̇ 2 + 𝑧̇ 2 + 𝑙 2 𝑐𝑜𝑠 2 𝜃𝑦 𝜃̇𝑥2 + 𝑙 2 𝜃̇𝑦2 +
2 2 2
+ 2(sin 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦 𝑙 ̇ + 𝑙 cos 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦 𝜃̇𝑥 − 𝑙 sin 𝜃𝑥 sin 𝜃𝑦 𝜃̇𝑦 )𝑥̇ +
+ 2(sin 𝜃𝑦 𝑙 ̇ + 𝑙 cos 𝜃𝑦 𝜃̇𝑦 )𝑦̇ ]
L’énergie potentielle de la charge est donnée par :
𝑃 = 𝑚 𝑔 𝑙 (1 − cos 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦 ) (I.7)
L’application d’un tel formalisme de Lagrange au cas du pont roulant a conduit au modèle dynamique
non linéaire donné sous la forme matricielle suivante [26] :
𝑀(𝑞)𝑞̈ + 𝐶(𝑞, 𝑞̇ )𝑞̇ + 𝑔(𝑞) = [𝑓𝑥 𝑓𝑦 𝑓𝑙 0 0]𝑇 (I.8)
D’ou :
La matrice d’inertie M(q) est donnée par :
p. 19
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
𝑀(𝑞) =
𝑀𝑥 + 𝑚 0 𝑚 sin 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦 𝑚 𝑙 cos 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦 − 𝑚 𝑙 sin 𝜃𝑥 sin 𝜃𝑦
0 𝑀𝑦 + 𝑚 𝑚 𝑙 sin 𝜃𝑦 0 𝑚 𝑙 cos 𝜃𝑦
Quelques propriétés
1- la matrice d’inertie 𝑀 (𝑞)est une matrice symétrique définie positive pour tous 𝑙 > 0
et |𝜃𝑦 | < 𝜋/2.
2- La matrice 𝑀̇ (𝑞) − 2 𝐶 (𝑞, 𝑞̇ )est semi-symétrique.
3- Le système est non linéaire dit sous actionné. Le système possède trois entrées de commande
et cinq coordonnées généralisées à contrôler.
Remarque 2
le modèle dynamique d’un tel processus présente des non-linéarités et d’importants couplages
qui doivent être pris en compte par la loi de commande. Une forme générale ; bien préférable ;
p. 20
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
des équations dynamiques représentons les systèmes mécaniques sous-actionnés est donnée
par [27] :
𝑚11 𝑞1̈ + 𝑚12 𝑞2̈ + 𝑓1 (𝑞, 𝑞̇ ) = 0
{ (I.9)
𝑚21 𝑞1̈ + 𝑚22 𝑞2̈ + 𝑓2 (𝑞, 𝑞̇ ) = 𝜏
𝑇 𝑇
Avec 𝑞1 = [𝜃𝑥 , 𝜃𝑦 ] 𝑞2 = [𝑥 , 𝑦 , 𝑙]𝑇 𝜏 = [𝑓𝑥 , 𝑓𝑦 , 𝑓𝑙 ]
Les matrices 𝑚11 , 𝑚12 , 𝑚21 , 𝑚22 , 𝑓1 (𝑞, 𝑞̇ ), 𝑓2 (𝑞, 𝑞̇ ) sont exprimées par [28] :
𝑚 𝑙 2 𝑐𝑜𝑠 2 𝜃𝑦 0
𝑚11 = [ ]
0 𝑚 𝑙2
𝑚 𝑙 cos 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦 0 0
𝑚12 =[ ]
− 𝑚 𝑙 sin 𝜃𝑥 sin 𝜃𝑦 𝑚 𝑙 cos 𝜃𝑦 0
𝑚 𝑙 cos 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦 − 𝑚 𝑙 sin 𝜃𝑥 sin 𝜃𝑦
𝑚21 = [ 0 𝑚 𝑙 cos 𝜃𝑦 ]
0 0
𝑀𝑥 + 𝑚 0 𝑚 sin 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦
𝑚22 =[ 0 𝑀𝑦 + 𝑚 𝑚 𝑙 sin 𝜃𝑦 ]
𝑚 sin 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦 𝑚 sin 𝜃𝑦 𝑀𝑦 + 𝑚
𝑓1 = ℎ1 + 𝜙1
𝑚 𝑔 𝑙 sin 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦
ℎ1 = 𝑐11 𝑞̇ 1 + 𝑐12 𝑞̇ 2 𝜙1 = [ ]
𝑚 𝑔 𝑙 cos 𝜃𝑥 sin 𝜃𝑦
𝑚 𝑙 ̇ 𝑙 cos 𝜃𝑦 − 𝑚 𝑙 2 𝜃̇𝑦 sin 𝜃𝑦 − 𝑚 𝑙 2 𝜃̇𝑥 sin 𝜃𝑦 cos 𝜃𝑦
𝑐11 = [ ]
𝑚 𝑙 2 𝜃̇𝑥 cos 𝜃𝑦 sin 𝜃𝑦 𝑚 𝑙̇ 𝑙
0 0 𝑚 𝑙 𝜃̇𝑥 cos 2 𝜃𝑦
𝑐12 = [ ]
0 0 𝑚 𝑙 𝜃̇𝑦
𝑓2 = ℎ2 + 𝜙2
0
ℎ2 = 𝑐21 𝑞̇ 1 + 𝑐22 𝑞̇ 2 𝜙2 = [ 0 ]
−𝑚𝑔 cos 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦
𝑐21 =
𝑚 𝑙 ̇ cos 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦 − 𝑚 𝑙 𝜃̇𝑥 sin 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦 − 𝑚 𝑙 𝜃̇𝑦 cos 𝜃𝑥 sin 𝜃𝑦 − 𝑚 𝑙 ̇ sin 𝜃𝑥 sin 𝜃𝑦 − 𝑚 𝑙 𝜃̇𝑥 cos 𝜃𝑥 sin 𝜃𝑦 − 𝑚 𝑙 𝜃̇𝑦 sin 𝜃𝑥 cos 𝜃𝑦
= [ 0 𝑚 𝑙 ̇ cos 𝜃𝑦 − 𝑚 𝑙 𝜃̇𝑦 sin 𝜃𝑦 ]
̇
− 𝑚 𝑙 𝜃𝑥 cos2 𝜃𝑦 − 𝑚 𝑙 𝜃̇𝑦
p. 21
CHAPITRE I ETAT DE L’ART
I.7. Conclusion
p. 22
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
Chapitre II
Chaque fois que l’on conçoit une machine automatique le problème du choix d’une loi de commande
se pose. Pour une structure complexe tel qu’un pont roulant, la difficulté de la conception d’une loi
de commande sera posée en raison de la complexité et du couplage du système d’une part et la nature
incertains des paramètres caractérisant le modèle d’autre part. Dans le but de la commande des
systèmes incertains, une solution privilégiée propose d’utiliser une loi de commande dite robuste qui
prend en charge le compromis entre la complexité et la certitude du modèle.
Parmi les approches de commande robuste, on trouve la commande par mode glissant. La commande
par mode glissant a connu un grand succès ces dernières années, cela est dû à sa simplicité de mise
en œuvre et à sa robustesse par rapport aux incertitudes du système et des perturbations externes
entachant le processus [14, 15].
L'algorithme de commande par mode de glissement est classifié dans les systèmes de contrôle à
structure variable VSS (Variable Structure System dans la littérature anglo-saxonne) ; c’est-à-dire des
commandes commutant entre plusieurs lois de commande différentes. Cette technique est basée sur
le principe qu'il est plus facile de commander un système de premier ordre que de commander un
système d’ordre 𝑛, qu'il soit linéaire ou non [15, 29]. Le principe de ce type de système à structure
variable consiste à amener, quelles que soient les conditions initiales, le point représentatif de
l'évolution du système sur une hyper surface de l'espace de phase (représentant un ensemble de
relations, statiques, entre les variables d'état). La surface considérée est alors désignée comme étant
la surface de glissement ou de commutation. Le comportement dynamique résultant, appelé régime
glissant idéal, est complètement déterminé par les paramètres et les équations définissant la surface.
L'avantage d'obtenir un tel comportement est double : d'un côté, on a une réduction de l'ordre du
système, et d'autre part, le régime glissant insensible aux perturbations intervenant dans les mêmes
directions que les entrées (matching perturbations) [15].
Pratiquement, l’utilisation d’une commande discontinue peut évidemment poser a priori des
problèmes, la discontinuité de la commande engendre des oscillations de fréquences élevées [30]. Ce
phénomène est connu sous le nom de broutement ou « chattering ». Il est le plus grand défaut des
commandes par modes glissants, car en plus de générer un bruit sur des systèmes mécaniques, il peut
p. 23
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
causer une perte de précision et une usure prématurée des actionneurs ou du système. Pour y remédier,
plusieurs solutions ont été proposées dans la littérature telle que la substitution de la fonction signe
par une autre à variation plus douce telle que la fonction de saturation et la tangente hyperbolique.
L’apparition, dans les années 80, d’une nouvelle famille de commandes à régime glissant d’ordre
supérieur a permis de réduire significativement le broutement, d’augmenter la précision du contrôleur
et d’élargir ainsi l’utilisation de la commande à différents domaines. Ce sont des commandes
discontinues agissant sur les dérivées d’ordre supérieur de la variable de glissement [31].
Dans ce chapitre, on présentera en général la commande par mode glissant. Les systèmes considérés
dans ce chapitre sont non linéaires d’ordre n, continus, mono entrée/ mono-sortie et affines en la
commande. Tous les résultats ci âpres seront généralises pour les systèmes multi variables (MIMO).
Apres avoir introduit le concept de base de la commande par modes glissants d’ordre supérieur, on
s’intéressera à la commande par modes glissants d’ordre deux (SOSMC) [32-35] et ses propriétés.
Puis, on s’intéressera à une technique de commande dite quasi-homogène discontinue [27, 36-39],
cette technique permet de réduire le temps de convergence des algorithmes de commande par mode
glissant d’ordre deux tous en conservant ses propriétés principales. Un différentiateur robuste et exact
basé sur un algorithme de mode glissant d’ordre deux sera étudié dans la dernière partie dans ce
chapitre.
Considérons le système mono-entrée mono-sortie (SISO) décrit par les équations différentielles
suivantes :
𝑥̇ 𝑖 (𝑡) = 𝑥𝑖+1 (𝑡) 𝑖 = 1, … , 𝑛 − 1
{𝑥̇ 𝑛 (𝑡) = 𝑓( x ) + 𝑏( x)𝑢(𝑡) + 𝑑(𝑡) (II.1)
y(t ) = x1 (t )
Avec : x(t) = [x1(t), x2(t), … , xn (t)]Test le vecteur d'état, 𝑓(𝑥) 𝑒𝑡 𝑏(𝑥) sont des fonctions non
linéaires qui sont partiellement ou totalement inconnues. Avec 𝑏( 𝑥) ≥ b > 0 ou b une constante
donnée, 𝑢(𝑡): est la commande
d(t) : est la perturbation considérée comme étant bornée : |𝑑(𝑡) | ≤ D (II.2)
Le but du contrôle de la poursuite est de trouver une loi de commande telle-que, étant donné une
trajectoire désirée 𝑥𝑑 (𝑡), l’erreur de poursuite 𝑒(𝑡) = 𝑥(𝑡) − 𝑥𝑑 (𝑡) tend vers zéro malgré la
présence des perturbations.
La synthèse d'une loi de commande par modes glissants consiste à déterminer [15, 40]:
p. 24
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
a. Définition
Soit 𝑠(𝑥, 𝑡) ∶ 𝑋 × 𝑅 + → 𝑅 une fonction suffisamment différentiable est considérée telle que son
annulation permettra de satisfaire l’objectif de commande. La fonction 𝑠(𝑥, 𝑡)est appelée variable de
glissement ou de commutation.
On définit le degré relatif d’un système par rapport à la sortie 𝑠(𝑡) comme étant le nombre minimum
de fois qu’il faut dériver la sortie 𝑠(𝑡) par rapport au temps, pour y avoir apparaître l’entrée
(commande) de manière explicite [41].
Un régime glissant d’ordre un existe sur la surface s si et seulement si le système (II.1) est de degré
relatif un par rapport à s(x, t) [42].
𝑠 (𝑥, 𝑡 )(linéaire ou non-linéaire) est choisie selon l’application. Seule la contrainte d’attractivités de
cette surface (c.à.d. au voisinage de la surface de glissement, toutes les trajectoires du système doivent
être dirigées vers elle) est nécessaire.
Dans la littérature on retrouve plus souvent des travaux qui considèrent la variable de glissement
linaires suivante :
𝑠(𝑥, 𝑡) = 𝑒 𝑛−1 + … + 𝑐2 𝑒̈ + 𝑐1 𝑒̇ + 𝑐0 𝑒
{ (II.3)
𝑜𝑢 𝑒 = 𝑥(𝑡) − 𝑥𝑑 (𝑡)
Les coefficients 𝑐𝑖 (0 ≤ 𝑖 ≤ 𝑛 − 2)sont choisis de telle sorte que le polynôme (II.3) soit un polynôme
p. 25
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
d’Hurwitz pour que le système réduit soit stable (les racines du polynôme sont à partie réelle
négative).
Ainsi, lorsque la variable de glissement 𝑠(𝑥, 𝑡)est forcée à zéro, l’erreur de poursuite 𝑒 converge
asymptotiquement vers zéro, avec une dynamique imposée par le choix des coefficients 𝑐𝑖 .
Afin de simplifier le choix de la surface de glissement ainsi que celui des coefficients 𝑐𝑖 , Slotine [15]
propose une forme d’équation générale pour déterminer la surface de glissement qui assure la
convergence d’une variable vers sa valeur désirée :
𝑑 𝑛−1
𝑠(𝑥, 𝑡) = (𝑑𝑡 + 𝜆) . 𝑒(𝑡), 𝜆 > 0 (II.4)
d. Condition d’attractivité
Avant d’introduire les différentes approches de commande par mode glissant, il est nécessaire de
définir deux notions importantes, le glissement idéal et réel.
On appelle un régime glissant idéal sur une surface toute trajectoire du vecteur d’état x qui se
maintient sur la surface de glissement.
Tout mouvement du vecteur d’état x se faisant au voisinage immédiat de la surface glissement est
appelé glissement réel. L’existence d’un glissement réel est due à une limite technologique imposée
par un temps de commutation non nul et à la dynamique négligée au cours de la modélisation du
p. 26
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
système. Le glissement idéal est une extension du glissement réel pour un temps de commutation
tendant vers zéro (équivalent à une fréquence de commutation infinie).
Dans les systèmes à structure variable utilisant la commande par mode de glissement, trois
configurations de base sont possibles. La première correspond à la structure la plus simple où la
commutation a lieu au niveau de l'organe de commande lui-même. La deuxième structure fait
intervenir la commutation au niveau d'une contre-réaction d'état. Et enfin, la troisième structure est
une structure par commutation au niveau de l'organe de commande avec ajout de la "commande
équivalente". Dans la suite, on détaillera cette dernière.
Le schéma de la structure par commutation au niveau de l'organe de commande est donné sur
la figure II.1. Cette structure de commande est la plus classique et la plus usitée. Elle correspond au
fonctionnement tout ou rien des interrupteurs de puissance.
Perturbation
UM
Sortie
Um
U
Ʃ
x
Figure II.1 Structure de régulation par commutation au niveau de l'organe de commande d'état
Le schéma de la structure par commutation au niveau d'une contre réaction d'état est donné par
la figure II.2. C'est la structure la moins exigeante au niveau de la sollicitation de la commande. Elle
s'appuie sur la commande par contre réaction d'état classique où le réglage de la dynamique du
système est réalisé par les gains de réglage.
Perturbation
Sortie
Ui
Ʃ
x
k1
k2
Figure II.2 Structure de régulation par commutation au niveau de la contre réaction d'état
p. 27
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
+1 U Sortie
∆U
-1
++ Ʃ
x
Cette structure permet de pré-positionner l'état futur du système grâce à la commande équivalente.
L'organe de commande est beaucoup moins sollicité, mais on est plus dépendant des variations
paramétriques du fait de l'expression de cette commande équivalente. En outre, cette structure est très
simple d'utilisation.
Une procédure simple, dénommée méthode de la commande équivalente est présentée pour la
première fois en anglais dans [14], permet de calculer facilement et de manière systématique un
algorithme de commande par modes glissants d’ordre un.
La commande par modes glissants se décompose généralement ainsi : 𝑈 = 𝑈𝑒𝑞 + 𝑈𝑠𝑤 où
𝑢é𝑞 représente la commande équivalente, et 𝑢sw est l’action discontinue (de commutation).
𝑈𝑒𝑞 Est déterminée à partir de la condition de convergence permet de décrire le mouvement de
glissement idéal, c'est-à-dire dans le cas d’un système sans incertitudes. Elle est obtenue grâce aux
conditions d’invariance de la surface donnée par : 𝑠 = 𝑠̇ = 0
𝑈𝑠𝑤 Est l’action discontinue qui assure la convergence en temps fini vers la surface et le rejet d’une
certaine classe de perturbations. La plus simple est la fonction relais donnée par l’équation :
𝑆𝑖𝑔𝑛(𝑠)
1 1 𝑖𝑓 𝑠 > 0
𝑆𝑖𝑔𝑛(𝑠) = { 0 𝑖𝑓 𝑠 = 0 (II.7)
𝑠
−1 𝑖𝑓 𝑠 < 0
p. 28
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
Un régime glissant idéal requiert une commande pouvant commuter à une fréquence infinie.
Evidemment, pour une utilisation pratique, seule une commutation à une fréquence finie est possible.
Ainsi, durant le régime glissant, les discontinuités appliquées à la commande peuvent entraîner un
phénomène de broutement, appelé « chattering ». Celui-ci se caractérise par de fortes oscillations des
trajectoires du système autour de la surface de glissement. Les deux principales raisons à l’origine de
ce phénomène sont, d’une part, les retards de commutation au niveau de la commande et, d’autre part,
la présence de dynamiques « parasites » en série avec les systèmes commandés. Ces dynamiques
regroupent les dynamiques des actionneurs et des capteurs présentés dans le système bouclé et sont
généralement négligées lors de la synthèse de la loi de commande. Ainsi les commutations trop
rapides de la commutation discontinue sont susceptibles d’exciter les modes propres des dynamiques
négligées. Ce phénomène peut être si pénalisant que l’utilisation d’une loi de commande par modes
glissants peut, dans certaines applications, être à proscrire, vu que son utilisation peut dégrader les
performances et même conduire à l’instabilité [15].De plus le chattering peut provoquer
d’importantes sollicitations mécaniques au niveau des actionneurs et, à terme engendrer leur usure
rapide.
Elle consiste à substituer la fonction signe par une approximation a gain élevé au voisinage de 𝑠, et
faire saturer la fonction à l’extérieur. Dans ce cas le régime glissant n’est plus dans 𝑠, mais au
voisinage de celui-ci. Ce qui entraine un régime pseudo-glissant. Cependant, cette méthode engendre
un compromis entre le niveau de réduction de chattering et la conservation de robustesse. Parmi les
fonctions utilisées on cite : la fonction saturation, la fonction (signe + saturation) et tangente
hyperbolique. Ces fonctions et d’autres ainsi que leurs formalisme mathématique sont données dans
[40].
II.2.4.2. Observateur
Le principe de cette méthode consiste à faire apparaitre une seconde boucle dans la grande boucle du
système. C’est dans la deuxième boucle que l’observateur est inséré et que le régime glissant sera
génère. Dans ce cas, l’observateur ne sera pas atteint par les dynamiques non modélisées. C’est ce
qui nous permet d’avoir un mode glissant presque idéal dans la boucle secondaire. Mais il se peut
qu’il soit trouble par la fréquence d’échantillonnage finie ou par des négligences sur la dynamique et
p. 29
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
les retards liés au système. La commande fait donc tendre l’état estime vers un voisinage proche de
l’origine. Mais la convergence de l’état estime vers l’état réel dépend directement de la dynamique
de l’observateur, qui peut ne converger qu’asymptotiquement, et ne prendre en compte les
perturbations non modélisées que lentement. Cette commande en quelque sorte fait l’autruche, ne
tenant pas compte de l’état réel [40].
En utilisant le même principe que celui de la couche limite, Lin et Chen ont introduit une bande de
transition floue [44]. Le système flou considéré est de type Mamdani, il a la surface de glissement
comme entrée et la commande globale comme sortie. La bande de transition ainsi construite est non
linéaire. Les trois règles floues utilisées correspondent à la valeur de la fonction signe. Le phénomène
de chattering est certes éliminé néanmoins la commande permettant la phase d’approche reste difficile
à calculer, car les bornes des incertitudes et des perturbations sont généralement inconnues. Dans
[45], l’auteur a proposé de faire varier le gain de glissement à l’aide d’un système flou.
II.3.1. Introduction
Les modes glissants d’ordre supérieur ont été introduit par Emelyanov, Korovin, et Levantovsky
(1986) [46]. Ils représentent une extension des modes glissants d’ordre 1 à un degré plus élevé. Cette
généralisation conserve la principale caractéristique en termes de robustesse que celle des modes
glissants classiques. Ils permettent aussi de réduire leur principal inconvénient : l’effet de
« chattering » au voisinage de la surface de glissement [35].
L’extension des modes glissants d’ordre un aux modes glissants d’ordre supérieur est caractérisée par
le choix d’une commande discontinue agissant non seulement sur la surface de glissement mais
egalement sur ses dérivées supérieures.
L’inconvénient principal de la commande en mode glissant d’ordre supérieur réside dans le besoin
de connaitre les variables d’état et leurs dérivées. Il en résulte alors que pour la synthèse d’un
contrôleur en modes glissants d’ordre r, les fonctions (𝑠, 𝑠̇ , 𝑠̈ , … , 𝑠 (𝑟−1) )sont nécessaires.
Le régime glissant standard agit sur la surface de glissement. Un régime glissant d’ordre r (𝑛𝑜𝑡é 𝑟 −
𝑔𝑙𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡) agit sur la surface et ses (𝑟 − 1)premières dérivées successives par rapport au temps.
L’objectif est de forcer le système à évoluer non seulement sur la surface de glissement mais aussi
sur ses (𝑟 − 1) premières dérivées successives et à maintenir l’ensemble de glissement à zéro [33]:
p. 30
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
𝑠 = 𝑠̇ = 𝑠̈ = ⋯ = 𝑠 (𝑟−1) = 0 (II.8)
Ou r désigne le degré relatif du système. Il est calculé en déterminant les dérivées successives de 𝑠:
𝜕
𝑟 = 1, 𝑖. 𝑒, 𝜕𝑢 𝑠̇ ≠ 0
{ 𝜕 𝜕
(II.9)
𝑟 ≥ 2, 𝑖. 𝑒, 𝜕𝑢 𝑠 𝑖 = 0(𝑖 = 0, … , 𝑟 − 1), 𝜕𝑢 𝑠 𝑟 ≠ 0
p. 31
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
Le but de ce type de contrôleurs est de générer un régime glissant du second ordre sur une
surface 𝑠 par l’annulation d’elle-même ainsi que de sa dérivée 𝑠̇ en un temps fini(𝑠 = 𝑠̇ = 0).
Considérons un système dynamique décrit par :
𝑥̇ = 𝑎(𝑡, 𝑥) + 𝑏(𝑡, 𝑥)𝑢, 𝑠 = 𝑠(𝑡, 𝑥) ∈ 𝑅 , 𝑢 ∈ 𝑅 (II.10)
Où : 𝑥 ∈ 𝑅 𝑛 est l’état du système 𝑎(𝑡, 𝑥), 𝑏(𝑡, 𝑥) deux fonctions continues et incertaines, 𝑡 est le
temps, 𝑢 est la commande, 𝑠 est la contrainte. On définit une variable de glissement 𝑠 = 0.Selon le
degré relatif du 𝑠 on peut distinguer les deux cas suivant [33, 35] :
𝜕
Le degré relatif du système est un c'est-à-dire :𝑟 = 1 => 𝜕𝑢 𝑠̇ ≠ 0
𝜕 𝜕
Le degré relatif du système est deux c'est-à-dire :𝑟 = 2 => 𝜕𝑢 𝑠̇ = 0 𝑒𝑡 𝑠̈ ≠ 0
𝜕𝑢
temps :
𝜕 𝜕
𝑠̇ = 𝑠(𝑡, 𝑥) + 𝜕𝑥 𝑠(𝑡, 𝑥) 𝑎(𝑡, 𝑥) (𝐼𝐼. 15)
{ 𝜕𝑡
𝑠̈ = 𝜑𝐵 (𝑡, 𝑥, 𝑢) + 𝛾𝐵 (𝑡, 𝑥)𝑢(𝑡) (𝐼𝐼. 16)
𝜕 𝜕
Ou : 𝜑𝐵 (𝑡, 𝑥) = 𝑠̇ (𝑡, 𝑥, 𝑢) + 𝑠̇ (𝑡, 𝑥, 𝑢)𝑎(𝑡, 𝑥) (II.17)
𝜕𝑡 𝜕𝑥
p. 32
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
𝜕
𝛾𝐵 (𝑡, 𝑥) = 𝑠̇ (𝑡, 𝑥, 𝑢) 𝑏(𝑡, 𝑥) (II.18)
𝜕𝑥
L'objectif est la synthèse d'une commande 𝑢 telle que la contrainte (𝑠 = 0)soit vérifiée et de maintenir
𝑠 = 𝑠̇ = 0
D’une manière générale, le problème de commande par mode glissant d’ordre deux peut s’écrire sous
la forme suivante :
𝑦1 (𝑡) = 𝑠(𝑡)
{𝑦̇ 1 (𝑡) = 𝑦2 (𝑡) (II.19)
𝑦̇ 2 (𝑡) = 𝜑(. ) + 𝛾(. )𝑣(𝑡)
Ou : 𝑦1 (𝑡) 𝑒𝑡 𝑦2 (𝑡) représente la surface de glissement ainsi que leur dérivé respectivement.
Les termes𝜑(. ), 𝛾(. ), 𝑣(𝑡) sont exprimés suivant le degré relatif du système, pour chacun des deux
cas :
1er cas: 𝜑(. ) = 𝜑𝐴 (𝑡, 𝑥, 𝑢), 𝑣(𝑡) = 𝑢̇ (𝑡)
{ (II.20)
éme
2 cas: 𝜑(. ) = 𝜑𝐵 (𝑡, 𝑥), 𝑣(𝑡) = 𝑢(𝑡)
Des preuves d'existence de solution, ont été établies sous les conditions suivantes :
- La commande u est une fonction bornée |𝑢| ≤ 𝑈𝑚 pour tout t.
- Supposons qu'il existe 𝑢1 dans [0,1] telle que pour toute fonction continue 𝑢 (𝑡) avec
|𝑢(𝑡)| ≥ 𝑢1 quel que soit t, alors on a 𝑆(𝑡). 𝑢(𝑡) ≥ 0 pour un ensemble fini de t.
- Les thermes 𝜑(. )et 𝛾(. )satisfait :
| 𝜑(. )| ≤ ∅ (II.21)
0 ≤ 𝐺1 ≤ 𝛾(. ) ≤ 𝐺2 (II.22)
Il existe alors une loi de commande 𝑣 = 𝜑 (𝑠, 𝑠̇ )qui permet de rejoindre, en temps fini, la surface
𝑠 = {𝑥 ∶ 𝑠 = 𝑠̇ = 0} représentée par l'origine (0,0) dans le plan de phase (𝑠, 𝑠̇ ).
II.4.2. Algorithme de commande par mode glissant d’ordre deux
II.4.2.1. Algorithme Super-Twisting
Cet algorithme a été développé pour l’asservissement des systèmes à degré relatif égal à 1. Il agit
donc sur la première dérivée de 𝑠. La commande par mode glissant basée sur l'algorithme du super-
twisting est donnée par :
𝑣1 = − 𝛼 |𝑠|𝜏 𝑠𝑔𝑛(𝑠), 𝜏 ∈ ]0,0.5]
𝑣(𝑡) = 𝑣1 + 𝑣2 ; 𝑎𝑣𝑒𝑐 { (II.23)
𝑣̇ 2 = − 𝛽 𝑠𝑔𝑛(𝑠)
Avec 𝛼 𝑒𝑡 𝛽 des constantes positives. La convergence en temps fini est garantie par les conditions
suivantes :
4 ∅ 𝐺 ( 𝛼+∅ )
𝛼 2 ≥ 𝐺 2 𝐺2 (𝛼− ∅ )
1 1
{ ∅
Pour 𝜏 = 0.5 (II.24)
𝛽≥ 𝐺
1
p. 33
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
Pour plus de détails sur la convergence et la robustesse de l'algorithme, voir [33, 35]. La figure II.5
présente le plan de phase de l'algorithme.
p. 34
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
p. 35
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
Phase de
glissement
Phase de
convergence s
D’où 𝑘𝑝 et 𝑘𝑑 sont des paramètres de réglage qui sont choisis selon des méthodes de réglage
conventionnelles. Malheureusement le correcteur PD est très sensible aux bruits, pour cela l’addition
d’un terme d’intégrale est nécessaire pour compenser l’effet des bruits (cas où 𝑑 ≠ 0). K. Braikia
[43] montre les limites de l’utilisation d’un contrôleur PID pour l’asservissement des systèmes
incertains. Ces limites conduisent vers l’étude des commandes robustes et plus précisément la
commande à régime glissant dont les propriétés de robustesse sont très intéressantes.
En effet, l’approche de commande par mode glissant d’ordre deux, et plus particulièrement le «
twisting algorithme » permet d’assurer la stabilité d’un tel système. L’intérêt de l’utilisation d’une
p. 36
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
commande à mode glissant d’ordre deux (par rapport au mode glissant classique) réside
principalement en deux avantages : l’adaptation de la technique pour un système de degré relatif égale
à deux et l’amélioration, pour un temps de commutation donné, de la précision de convergence vers
l’ensemble de glissement.
L’algorithme de commande par le « twisting algorithme » est donné sous la forme :
𝑥̇ = 𝑦
{ (II.29)
𝑦̇ = − 𝑟1 𝑠𝑔𝑛(𝑥) − 𝑟2 𝑠𝑔𝑛 (𝑦) + 𝑑
Avec 𝑟1 𝑒𝑡 𝑟2 deux constants positifs vérifiant l’inégalité 𝑟1 > 𝑟2 . La robustesse du twisting
algorithme est en relation avec le choix de 𝑟1 𝑒𝑡 𝑟2 .
Afin d’améliorer la robustesse d’un tel contrôleur (Twisting ou Super-Twisting), d’augmenter la zone
d’attractivité et de minimiser le temps de convergence, les auteurs de [27, 36-39] proposent d’utiliser
un contrôleur de type SOSMC-PD qui assure une réponse plus rapide et plus attractive que les formes
classiques des contrôleurs SOSMC.
II.5.2. Algorithme de commande
Il s’agit d’une commande SOSMC (twisting, super twistng algorithme) avec un correcteur continu (P
ou PD) en aval. La nouvelle version de la commande est donnée sous la forme :
𝜐𝛼 = 𝜐0 + 𝜐1 (II.30)
Ou 𝑣1 est la sortie d’un contrôleur linéaire continue définie par :
𝑣1 = −𝑘𝑝 𝜎 − 𝑘𝑑 𝜎̇ (II.31)
𝑣0 est la sortie d’un contrôleur discontinue « twisting controller» définie par :
𝑣1 = −𝑟1 𝑠𝑔𝑛(𝜎) − 𝑟2 𝑠𝑔𝑛(𝜎̇ ) (II.32)
D’ou :𝜎 = 𝑥 𝑒𝑡 𝜎̇ = 𝑦
𝑘𝑝 , 𝑘𝑑 , 𝑟1 , 𝑟2 > 0 Sont les paramètres de commande. Les deux premiers termes (𝑘𝑝 , 𝑘𝑑 ) permettent
de régler la vitesse de convergence [38].
II.5.3. Exemple illustratif :
Pour mettre en évidence l’efficacité de la commande (II.30-II.32) et évaluer ses performances, des
simulations numériques ont été effectuées. Le problème de stabilisation d’un double intégrateur
perturbé a été considéré. Le modèle d’état du système est défini par :
x 1 0 1 x 1 0
x 0 0 x 1 X AX B (II.33)
2 2
D’où : x1 x ,x 2 x u f
u : l 'entrée de commande
Avec
f :Une foction qui regroupe les incertitudes de modélisation et les perturbations
Dans un premier temps on considère que le système a subi à une perturbation constante f 0.06 N
p. 37
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
la forme k x avec k 10.00 4.4721 (pour plus de détail, voir annexe A). Ce système de
L’ajout d’une action d’intégrale : dans ce cas on introduit la variable x I telle que x I x
x I 0 1 0 x I 0
et on obtient le système suivant : x 1 0 0 1 x 1 0 puis on calcule la
x 2 0 0 0 x 2 1
k p 10 k d 4.4721 r1 2 et r2 1.
Les résultats de simulation sont représentés la figure (II.9).
Après une analyse de la figure ci-dessus on constate que la commande quasi-homogène discontinue
est la plus rapide et la plus précise que les deux autres commandes.
p. 38
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
Figure II.10 Figure Plan de phase du système asservi avec une commande discontinue et une
commande quasi-homogène
La figure (II.10) représente le plan de phase des deux commandes pour une perturbation f un
2 . On
constate que la commande quasi-homogène discontinue permet d’augmenter la zone d’attractivité des
modes glissants d’ordre deux classiques sans augmenter les gains de la commande discontinue ce qui
p. 39
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
Dans cette partie, un différentiateur (dérivateur) robuste via modes glissants d’ordre deux sera étudié
[50, 51].
II.6.1. Principe
Soit une fonction 𝑓(𝑡) définie sur [0, ∞ [. Supposons que cette fonction possède une dérivée. Soit 𝐶la
constante de Lipschitz associée.
Pour trouver la dérivée de cette fonction, considérons l’équation suivante : 𝑥̇ = 𝑢 (II.34)
On Considère maintenant la surface de glissement suivante 𝑠 = 𝑥 − 𝑓(𝑡) (II.35)
Le but de la commande par mode glissant d’ordre deux est d’obtenir après bouclage 𝑠 = 𝑠̇ = 0 en
un temps fini grâce à la commande discontinue. Généralement, pour générer un régime glissant
d’ordre deux sur cette surface choisie, on aura besoin de la connaissance de 𝑠 = 𝑥 − 𝑓(𝑡) et sa
dérivée 𝑠̇ = 𝑥̇ − 𝑓̇(𝑡).
L’algorithme du super-twisting permet de générer ce régime glissant d’ordre deux à partir des
informations sur la surface de glissement seulement et donc aucune information sur la dérivée de la
fonction 𝑓(𝑡) n’est nécessaire.
En appliquant cet algorithme, la commande est donnée par :
1
x
ʃ
Figure II.11 Schéma de principe du différentiateur robuste
La condition suffisante pour engendrer la convergence en temps fini de vers la surface de glissement
est :
𝛾1 > 𝐶
{ 𝛾 +𝐶 (II.38)
𝛾02 > 4 𝐶 𝛾1 −𝐶
1
p. 40
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
La figure II.11 représente un schéma simplifié d’un différentiateur robuste bas sur le super-twisting
algorithme.
p. 41
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
𝒚̇
Figure II.12 Comparaison entre un dérivateur linéaire et un dérivateur à base de mode glissant
p. 42
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
II.7. Conclusion
Dans ce chapitre, on a présenté les différents algorithmes de la commande par mode glissant. L’intérêt
majeur de ces algorithmes se situe dans la simplicité de mise en œuvre. Les points suivants résument
les principaux résultats dans ce chapitre :
- La propriété d’invariance de la commande à régime glissant permet d’asservir des systèmes
incertains, la commande est robuste aux variations paramétriques, aux erreurs de modélisation et
aux perturbations. La discontinuité de la commande à régime glissant peut être un inconvénient
mais sa généralisation aux ordres supérieurs permet de contourner ce problème tout en améliorant
la précision de la commande.
- Malgré ses avantages, le mode glissant d’ordre deux est entaché de deux inconvénients, le
problème de la robustesse de la commande au niveau de sa phase de convergence et la nécessité
d’une loi de dérivation. Deux solutions ont été proposées pour remédier ces problèmes :
L’utilisation d’un algorithme de commande mode glissant de type SOSMC-PD permet
d’améliorer la vitesse de convergence du vecteur d’état vers la surface de glissement. Une
conséquence indirecte est l’amélioration de la robustesse du système face aux erreurs de
modélisation et aux perturbations extérieures. Cependant, il est indéniable que l’accélérateur de
convergence (partie continue de la loi de commande) rajoute deux variables supplémentaires
dans le réglage de la commande, qu’il faut prendre en considérations dans la synthèse de la loi
de commande pour ne pas obtenir une commande instable.
L’utilisation d’un algorithme de commande mode glissant de type super twisting permet
d’assurer la dérivation robuste et exact d’une fonction donnée.
p. 43
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
Chapitre III
p. 44
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
III.2.1. Description
Le problème le plus fréquemment rencontré lors de la conception d’une commande est la transition
entre deux points de fonctionnement d’un système en un temps fini, qui correspond pratiquement au
déplacement d’une charge d’un point à un autre (comme le montre le schéma de la figure III.1).
Deux types de mouvement sont envisageables : un mouvement de type suivi de trajectoire et un
mouvement de type point à point.
Poutre
Chariot
Trajet
Source
Destinataire
Un mouvement de type suivi de trajectoire permet à une charge de suivre la trajectoire désirée
rd (t ) tout au long d’un déplacement. Selon le type d'opération à réaliser, les exigences sur le suivi
de profil seront différentes. Pour une grande partie des applications, l’erreur de suivi de profil se
doit être minimale essentiellement à l’arrivée. Pour autres types d’application, la qualité du suivi
de profil est un critère à privilégier tout au long du mouvement. Cette catégorie de mouvement est
par exemple utilisée dans le domaine d’assemblage des pièces, telles que c’elle réalisées dans le
domaine d’automobile.
Un mouvement de type point à point permet, quand à lui, de déplacer une charge d’un point à un
autre le plus rapidement possible avec des contraintes au niveau des points de départ et d’arrivée,
le comportement entre ces deux points n’étant pas nécessairement pris en compte. Dans un tel cas,
l’erreur de suivi de profil se doit être minimale essentiellement à l’arrivée. Ce type de mouvement
est souvent utilisé pour des applications de chargement ou déchargement de pièces ou l’objectif
est de se déplacer le plus rapidement possible avec généralement des contraintes sur le
comportement oscillatoire au départ et à l’arrivée du mouvement.
p. 45
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
III.2.2. Contraintes
Pour le déplacement d’une charge via un pont roulant, ces deux types de mouvement (suivi de
trajectoire et point à point) correspondent à des contraintes différentes :
Dans le cas d’un mouvement du type suivi de trajectoire, le comportement oscillatoire de la
charge est maitrisé tout au long du déplacement. Pour une meilleure séquence de fonctionnement,
les trajectoires corresponds au déplacement de la charge doivent être générées de manière à
respecter les contraintes suivantes [10] :
Respectant le caractère lisse des trajectoires (𝑟𝑑 ∈ 𝐶 4 au minimum «classe du fonction»).
Des limitations dynamiques du modèle de mouvement doivent être respectées afin de
minimiser le balancement de la charge : ‖𝑟̇𝑑 ‖∞ ≤ 𝑣𝑚 et ‖𝑟̈𝑑 ‖∞ ≤ 𝑎𝑚
Précision de mouvement : si une précision souhaitable de l’erreur du suivi est donnée, les
inégalités suivantes doivent être respectées. ‖𝑟𝑑 − 𝑟‖ ≤ 𝜀 ‖𝑟̇𝑑 − 𝑟̇ ‖ ≤ 𝜀𝑣
Contrainte temporelle : le temps écoulé pour la manutention de la charge doit être minimisé
le plus possible.
Dans le cas d’un mouvement du type point à point, le comportement oscillatoire de la charge
est maitrisé au début et à la fin de chaque déplacement. De par sa nature moins contraignante,
un mouvement de type point à point sera toujours plus rapide qu’un mouvement de type suivi
de trajectoire.
III.2.3. Problématique
Etant donnée une configuration de départ A et une configuration cible B, une valeur acceptable
des ballants de la charge et un temps maximale d’exécution TM.
Dans ce chapitre, on s’intéressera beaucoup plus à un mouvement de type suivi de trajectoire. La
solution à ce problème peut être séparée en deux étapes:
Algorithme de
Planification commande
des +
∑ Processus
trajectoires (Pont roulant)
+
+ Algorithme de
∑
commande
-
Capteur
p. 46
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
fournit une loi de mouvement rd (t ) qui raccorde le point de départ au point d’arrivée. Cette
loi de mouvement est utilisée comme référence pour l’asservissement. Elle permet de prendre
en compte les limites énergétiques (contraintes cités dans le paragraphe précédent) du système
de commande et de définir l’évolution temporelle de la charge (temps de cycle).
2. La conception de la commande qui fournit le signal de commande au système asservi pour que
sa sortie r (t ) suive la trajectoire rd (t ) .
Avant toute chose, une fonction temporelle candidate au titre de la loi de mouvement d’une charge
transportée se doit de vérifier plusieurs propriétés [53,54]:
Puisque la variable de commande correspond à un effort, elle doit disposer au moins
d'une phase d'accélération et d'une phase de décélération, correspondant à des phases à effort
positif et négatif. Une phase de mouvement à une vitesse constante peut être apparètre entre
ces deux phases de mouvement.
Elle doit être capable de s'adapter aux variations d'échelle du mouvement, c'est-à-dire être
"suffisamment paramétrable" pour décrire toutes les longueurs de déplacement possibles sans
dégénérescence excessive de sa forme (donc de ses propriétés).
Elle doit avoir la capacité de limiter les oscillations du système. (répondre aux différentes
contraintes citées au paragraphe précédent).
D’une manière générale, une manipulation pratiquée à l’aide des manœuvres rectilignes « chemins
en ligne droite » est largement utilisée pour la manutention des charges à l’aide des ponts roulants
(figure III.3) [17]. Si c’est le cas, l’équation de mouvement sera définie par :
𝑟𝑑 (𝑡) = 𝑟𝐴 + ( 𝑟𝐵 − 𝑟𝐴 ) 𝑠(𝑡) = 𝑟𝐴 + 𝐷. 𝑠(𝑡) Avec 0 < 𝑠(𝑡) < 1 (III.1)
D’où : 𝑟𝐴 = [ 𝑥𝐴 𝑦𝐴 𝑧𝐴 ] 𝑟𝐵 = [ 𝑥𝐵 𝑦𝐵 𝑧𝐵 ] Représentent respectivement les positions initiale et
finale de la charge.
Trajectoire B
rectiligne
A
Figure III.3 Manœuvre rectiligne « en ligne droite »
𝑠(𝑡) : C’est une fonction lisse qui va permettre non seulement de définir l’évolution temporelle de la
p. 47
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
0 t f 0 tf 0 t f 0 tf
Ces de types de loi de mouvement (en accélération continue ou discontinue) sont entièrement
caractérisées par le degré des polynômes utilisés, le nombre de ses polynômes, ainsi que par les
valeurs des instants de commutation entre chacun des polynômes. Le choix du degré et d’ordre des
polynômes ainsi que les instants de commutation, offre des degrés de liberté permettant d’optimiser
la loi de mouvement par rapport à certains critères.
Les lois bang-bang doivent leur appellation à leurs principe d’élaboration qui consiste à saturer la
variable de commande du système, ou une de ses dérivées, en commutant un certain nombre de fois
du niveau maximal au niveau minimal autorisé. La loi de mouvement résultante en position est donc
composée d’une succession de courbes que l’on peut exprimer sous la forme d’une fonction
polynomiale par morceaux (spline) [53].
En effet, les lois de mouvements Bang-Bang classiques à accélération constante par morceaux
présentent des discontinuités que les asservissements ne peuvent suivre quelles que soient les
p. 48
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
performances des actionneurs. Ces discontinuités contraignent la structure lors des phases transitoires
et sont responsables, pour une grande part, de la dégradation du comportement dynamique et de la
détérioration par fatigue des composants mécaniques.
Dans les commandes numériques de dernière génération, une solution de diminution de l’amplitude
des oscillations passe par une action sur la valeur maximale du jerk (lissage de l’accélération du
système). La valeur de jerk représente le taux de variation de l’accélération et, à ce titre, elle permet
d’agir sur le « degré de douceur » du mouvement [55].
Le tableau ci-après montre une comparaison préliminaire entre 3 types de loi de mouvement. On
constate que le lissage de l’accélération de la loi de mouvement permet d’améliorer l’évolution
dynamique du système mais, il augmente le temps de fonctionnement du processus. Ce compromis
doit être pris en compte lors de la conception d’une loi de mouvement.
Tableau III.1 Comparaison des performances entre différente types de lois de mouvement
Les tableaux III.2 et III.3 résument les différents paramètres caractérisant une loi de mouvement à
vitesse trapézoïdale (accélération bang-bang) et une loi de mouvement à accélération continue. Ce
sont les deux lois qui seront utilisées dans la suite de ce chapitre.
p. 49
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
0 t 0
accélération continue I
0 2 0 0
7 6
05
0
4
S 0
S II t – 0 t 0 Classe C4
0 2
S S S 5 t 10 t 15t t 7 t t
8 7 6 5
III
0 2 0 7
0
6
0
5
0
4 0
Tableau III.2 Lois des mouvements (a) loi Bang-Bang en accélération (b) loi en accélération continue
Loi de mouvement Bang-Bang Loi de mouvement polynomiale
Phase d’accélération Accélération : Constante positif Accélération : forme de sinusoïde
t 0, 0 a amax
1 1 0
amax pour t amax
0 ( 0 ) 0 ( 0 ) 2
Vitesse : ligne droite de pente positive Vitesse : Parabolique
1 1
v max pour tv max v max pour tv max 0
( 0 ) ( 0 )
mouvement à Accélération : Nul Accélération : Nul
vitesse Vitesse : Constante Vitesse : Constante
constante 1 1
v (m / s ) v (m / s )
t 0 , 0 ( 0 ) ( 0 )
p. 50
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
Dans cette section, la synthèse d’une commande par mode glissant d’ordre deux est développée pour
assurer le suivi des trajectoires générées dont le modèle dynamique est de la forme :
𝑚 𝑞 ̈ + 𝑚12 𝑞2̈ + 𝑓1 (𝑞, 𝑞̇ ) = 0
{ 11 1 (III.2)
𝑚21 𝑞1̈ + 𝑚22 𝑞2̈ + 𝑓2 (𝑞, 𝑞̇ ) = 𝜏
Rappelons que 𝑞1 représente la partie non actionnée du système commandé et 𝑞2 représente la partie
actionnée. Ainsi que 𝑚11 , 𝑚12 , 𝑚21 , 𝑚22 , 𝑓1 (𝑞, 𝑞̇ ), 𝑓2 (𝑞, 𝑞̇ ) et 𝜏 sont celles qui caractérisent
l’équation (I.9) (chapitre I partie V) .
Afin de présenter une stratégie de contrôle qui permet d’accomplir les contraintes présentées ci-
dessus, on commence par faire une linéarisation partielle sur les équations du système (III.2) dans le
but de réduire les dynamiques du système.
Dans [56], les auteurs ont montrés que la partie actionnée d’un système mécanique sous actionné peut
être linéarisée. Cette procédure, appelée linéarisation partielle par bouclage statique (Partial feedback
linéarisation), simplifie les dynamiques, facilite la manipulation des équations et la synthèse des lois
de commande [27].
Considérons la première équation de (III.2), comme la matrice 𝑚11 est réversible, on peut conclure
que:
−1 [𝑚
𝑞̈ 1 = − 𝑚11 12 𝑞̈ 2 + 𝑓1 (𝑞, 𝑞̇ ) ] (III.3)
Par substitution de 𝑞̈ 1 dans la deuxième équation de (III.2), on trouve que :
𝑚22 𝑞̈ 2 + 𝑓̅2 = 𝜏
̅̅̅̅̅ (III.4)
D’où −1
𝑚22 = 𝑚22 − 𝑚21 𝑚11
̅̅̅̅̅ 𝑚12 et 𝑓̅2 = 𝑓2 − 𝑚11
−1
𝑓1
Finalement, comme représenté le schéma synoptique de la figure (III.5), en appliquant la commande
𝑚22 𝑢 + 𝑓̅2 (ou 𝑢 est la nouvelle entrée de commande), on obtient :
𝜏 = ̅̅̅̅̅
𝑚11 𝑞̈ 1 + 𝑓1 = − 𝑚12 𝑢
{ (III.5)
𝑞̈ 2 = 𝑢
u τ Output
𝑚22
̅̅̅̅̅ ++ Système non linéaire
𝑓̅2
Dans ce nouveau système une partie est linéarisable du point de vue entrée-sortie (deuxième partie
p. 51
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
Généralement, la commande par mode glissant d’ordre supérieur est constituée de trois étapes
principales [58] :
Etape1 : le choix de la surface de glissement.
Etape2 : la conception de la loi de commande.
Etape3 : la conception d’une loi de dérivation (différentiator design).
p. 52
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
Remarque
- La surface de glissement (III.7 / III.8) permet d’accorder une commande interactive
simultanée entre le sous-système de positionnement définit par sac et le sous- système d’anti
balancement définit par sunac .
- Afin d'éviter des situations telles que l'abaissement dans la phase de levage ou le levage dans
la phase d'abaissement, le système d’anti-balancement ne doit pas être commandé par l'entrée
de levage τR .
- Pour assurer la stabilité du zéro dynamique du système représenté par la première (deuxième)
équation de (III.8), la constante k θ (et par conséquent k β ) doit être choisie positive [57-60].
p. 53
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
𝜎̈𝑥 𝜐𝑥 𝑥̈ 𝑟𝑒𝑓
[𝜎̈𝑦 ] = [𝑣𝑦 ] + [𝑦̈ 𝑟𝑒𝑓 ] (III.12)
𝜎̈𝑙 𝜐𝑙 ̈
𝑙𝑟𝑒𝑓
𝑥̈ 𝑟𝑒𝑓 : 𝑒𝑠𝑡 𝑙 ′ 𝑎𝑐𝑐é𝑙𝑒𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑒𝑙𝑜𝑛 𝑙 ′ 𝑎𝑥𝑒 "𝑥"
Avec 𝑦̈ 𝑟𝑒𝑓 : 𝑒𝑠𝑡 𝑙 ′ 𝑎𝑐𝑐é𝑙𝑒𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑒𝑙𝑜𝑛 𝑙 ′ 𝑎𝑥𝑒 "𝑦"
̈ : 𝑒𝑠𝑡 𝑙 ′ 𝑎𝑐𝑐é𝑙𝑒𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑠𝑒𝑙𝑜𝑛 𝑙 ′ 𝑎𝑥𝑒 "𝑧"
𝑙𝑟𝑒𝑓
Par conséquent, le problème de commande devient à la stabilisation d’un système simple, qui est
formé de trois doubles intégrateurs qui sont indépendant l’un de l’autre.
L’objectif de la commande sera atteint en utilisant des contrôleurs de type SOSMC-PD. En effet,
comme on la déjà vu dans le chapitre II, la commande SOSMC-PD a une structure particulièrement
bien adaptée à la stabilisation du « double intégrateurs ».
Pour chacune des directions de mouvement (direction, translation et levage), l’algorithme de réglage
sera donné par :
𝜎̇1 = 𝜎2
{ (III.13)
𝜎̇2 = − 𝑘𝑝𝛼 𝜎1 − 𝑘𝑑𝛼 𝜎2 − 𝑟1𝛼 𝑠𝑔𝑛(𝜎1 ) − 𝑟2𝛼 𝑠𝑔𝑛(𝜎2 ) + 𝑑0𝛼
Avec 𝜎1 = 𝜎𝛼 , 𝜎2 = 𝜎̇𝛼 Pour chacun des cas de 𝛼 avec 𝛼 = [𝑥, 𝑦 , 𝑙]𝑇
D’ où : 𝑑0𝛼 Représente la deuxième dérivée de la trajectoire désirée.
𝑘𝑝𝛼 , 𝑘𝑑𝛼 , 𝑟1𝛼 , 𝑟2𝛼 : sont les paramètres de commande.
1/2
𝛾0 = 1.5 𝐶2 , 𝛾1 = 1.1 𝐶2 (III.16)
La figure III.6 représente le schéma fonctionnel de l’approche de commande proposée. La procédure
de commande est composée de trois blocs : le planificateur des trajectoires, le bloc de linéarisation
partielle par bouclage statique « partial feedback linéarization » et la commande par mode glissant
d’ordre deux.
p. 54
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
Spécifcation dynamique et
géométrique
Capteur
Commnde -
+ +
Dérivateur
Pont roulant
+
+ Boucle interne
Boucle
externe Linéarisation partielle par bouclage statique
u
Commande
linearisante
III.5. Simulation
Pour illustrer les performances de l'approche proposée, des résultats simulés sous l’environnement
Matlab/Simulink seront présentés par la suite.
Le modèle de simulation est développé autour d’une présentation non linéaire du pont roulant. Cette
p. 55
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
Trois dérivateurs artificiels par mode glissant ; comme le montre les équations III.15- III.16 ; sont
implémentés pour estimer les vitesses de la charge selon les trois axes de mouvement. Ces trois
dérivateurs seront caractérisés par les mêmes paramètres : 𝛾0 = 12 , 𝛾1 = 6
Cette partie a pour but de mettre en évidence les différents algorithmes qui caractérisent l’approche
de commande proposée. Pour des raisons de simplification, le modèle de système étudié dans cette
partie correspond au modèle simplifié qui assure les fonctions de translation et de levage d’un pont
roulant avec les paramètres de commande suivants :
Type de commande Axe-y Axe-z
Commande continue 𝒌𝒑𝒚 = 𝟐𝟐. 𝟑𝟐 𝒌𝒑𝑹 = 𝟐𝟎
𝒌𝒅𝒚 = 𝟓. 𝟏𝟓 𝒌𝒅𝑹 = 𝟏𝟎
Commande discontinue 𝒓𝟏𝒚 = 𝟐 𝒓𝟏𝑹 = 𝟐
𝒓𝟐𝒚 = 𝟏 𝒓𝟐𝑹 = 𝟏
1. réglage d’anti-ballant :
Pour évaluer l’effet des facteurs de couplage (𝐾𝜃 𝑒𝑡 𝐾𝛽 ), on considère que le système est en état
stationnaire, mais avec des angles de balancements non nuls 𝛽0 ≠ 0. Puis, on effectuera des tests
avec différentes valeurs pour 𝐾𝛽 . Les résultats de simulation sont donnés par la figure III.7. Après
une analyse de cette figure, on peut conclure :
- Que l’implémentation de 𝐾𝛽 permet d’annuler les oscillations de la charge après un temps de
régime transitoire.
- Que l’augmentation de 𝐾𝛽 permet de minimiser le temps du régime transitoire, mais avec un
risque d’augmentation de l’erreur de suivi en régime permanent.
Pour cela dans ce qui suit, on a fixé : 𝐾𝜃 = 𝐾𝛽 = 3
p. 56
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
p. 57
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
pour le profil défini par la fonction s(t). Une valeur maximale acceptable de l’angle de balancement
a été fixée égale à 0.06 rad.
Le but de la commande est le transfert d’une charge d’un point de départ 𝐴(0, 0, 6) à un point
cible 𝐵(0, 24, 3).
La figure III.8 représente l’évolution de la charge pour un déplacement libre. Pour des déplacements
avec des trajectoires pré-calculées, des résultats de simulation sont représentés la figure III.9.
p. 58
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
p. 59
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
Toujours dans le but de sélectionner le meilleur profil de mouvement. Cette fois, la qualité des signaux
de commande est la grandeur retenue pour représenter l’influence de chacun des profils sur le
comportement dynamique de la structure mécanique. Les résultats obtenues en simulation sont
représentées figure III.10.
Pour un profil de mouvement de type vitesse trapézoïdale, les signaux de la commande générée sont
caractérisés par des variations brusques (au instant de commutation), contrairement au profil de
mouvement à accélération continue qui génère des signaux de commande très lisses (si le phénomène
de broutement « chattering » est éliminé).
Figure III.10 Forces générées pour manipuler la charge avec les deux profils de mouvement
L’utilisation d’un profil de mouvement continue (d’ordre élevée) permet comme on s’y attendait un
suivi de trajectoire quasiment parfait lors du déplacement. Une bonne qualité des signaux de
commande est en lien direct avec la continuité des trajectoires de référence et ses dérivées.
Cette partie a pour but de mettre en évidence la stabilité et la robustesse des approches de commande
proposées (commande SOSMC + trajectoire prédéfinie) face aux variations paramétriques du pont et
de la charge. Pour cela, trois tests ont été effectués. Ils correspondent à :
p. 60
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
p. 61
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
Direction Ballant
Translation Ballant
Levage
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CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
Direction Ballant
Translation Ballant
Levage
Figure III.12 Evolution d’une charge mal définie avec deux lois de contrôle
p. 63
CHAPITRE II MODE GLISSANT D’ORDRE DEUX
III.6. Conclusion
On a pu voir dans ce chapitre qu’un bon choix des trajectoires assurant la manutention des objets via
un pont roulant qui opère dans des milieux libres (sans obstacles) permet d’aider la charge pour
rejoindre un but bien défini avec une atténuation considérable des balancements et des dépassements.
La méthode proposée dans ce chapitre permet de régler le compromis (temps de cycle/ comportement
oscillatoire).
Un algorithme de commande qui est basé sur la combinaison de deux types de commande est proposé.
Comme la technique de commande dite linéarisation partielle par bouclage statique (PARTIAL
FEEDBACK LINEARISATION) permet de réduire la complexité du système considéré, la
commande par mode glissant ; SOSMC-PD Controller ; permet de garantir l’attractivité, la stabilité
ainsi que la robustesse du système asservi.
Des simulations numériques permettent de voir l’effet de la méthode proposée sur l’efficacité et les
performances du pont.
L’application d’une telle méthode de commande (planification + suivi) est limitée par le fait que
l’espace de travail doit être libre de tous obstacles. Dans le cas contraire, des efforts supplémentaires ;
surtout dans le domaine de coordination du mouvement ; sont exigés.
p. 64
CHAPITRE IV EVITEMENT D’OBSTACLES
Chapitre IV
EVITEMENT D’OBSTACLES
IV.1. Introduction
Une partie essentielle de l’autonomie des ponts roulants réside en la capacité a planifiée des
trajectoires admissibles assurant des déplacements sans collision dans un environnement particulier.
Cet environnement contient généralement des zones dans lesquelles le robot ne peut pas se déplacer.
Ces zones peuvent être stationnaires (connues a priori) ou dynamique (détectées lorsque le robot se
déplace). Deux cas de figure se présentent alors :
Planification avec des connaissances a priori (hors ligne) : dans ce cas l’environnement doit être
représenté par un modèle géométrique qui contient des informations tels que le nombre, la forme et
la position des obstacles.
Planification sans connaissance a priori (en ligne) : Dans ce cas la détection et l’évitement d’obstacles
se fait au cours du déplacement de la charge. Ce type de système exige une modification de la
trajectoire le plus vite que possible.
D’une manière générale, le calcul des trajectoires doit assurer à tout moment la stabilité du système
et prendre en compte les diverses contraintes du problème telles que les contraintes dynamiques et
géométriques du modèle.
L’objectif de ce chapitre est de proposer une méthode de planification des mouvements d’un pont
roulant. Ce pont exécute la tâche de déplacement des objets bien définis dans un environnement
encombré bien déterminé. Cette méthode est orientée de manière à régler le problème de compromis
entre le problème d’optimisation des trajectoires planifiées et le problème d’optimisation du temps
d’exécution d’une telle tâche. Elle permet d’aider la charge pour rejoindre un but bien défini avec la
faculté d’évitement d’obstacles et de limiter les oscillations de celle-ci.
Pour l’évitement d’obstacles, la définition de la trajectoire de référence est obtenue par l'ajout de
points de passages entre la configuration de départ et la configuration cible. Les algorithmes proposés
par la suite permettent d’assurer le passage par ces points ainsi que le contrôle de l’évolution
dynamique et temporelle de la charge. Une grande partie de ces algorithmes vient de la robotique où
la génération des points de passage, l’évitement d’obstacles et la génération des trajectoires de
références sont des caractéristiques prioritaires.
Le contrôleur étudié dans le chapitre précédent sera considéré comme une solution pour assurer le
p. 65
CHAPITRE IV EVITEMENT D’OBSTACLES
IV.2.1. Description
Quand la manutention des charges dans des milieux encombrés fait partie du travail des ponts
roulants, il est de la responsabilité d’opérateur de s’assurer que ce travail se passe en toute sécurité.
Pour un pont roulant autonome, la charge doit être capable de se déplacer d’un point à l’autre en
trouvant des chemins efficaces et sécuritaires afin d’éviter les collisions avec les obstacles.
La figure IV.1a montre la séquence ; une projection dans le plan (𝑥, 𝑦); de fonctionnement d’un pont
roulant dans un environnement jonché d’obstacle. La charge suspendue suit un chemin spécifique
entre une configuration de départ (𝐴) et une configuration cible (𝐵), c’est la solution la plus simple.
B
B
Obstacle Obstacle
E D
Obstacle Obstacle
A
A C
p. 66
CHAPITRE IV EVITEMENT D’OBSTACLES
Cependant, la définition d'un chemin ne suffit pas à spécifier un mouvement. Un mouvement peut
apparaître géométriquement correct mais inapproprié dynamiquement. Un autre paramètre important
à maîtriser lors de la création d’un mouvement est la dynamique de celle-ci.
Le guidage des charges transportées via un pont roulant le long des trajectoires ; même en absence
d’obstacle, nécessite la génération des courbes très lisses. La solution du plus court chemin n’étant
plus privilégiée, de nouveaux critères de qualité représentant la régularité des chemins sont introduits
[17, 21].
En effet, comme le montre les chapitres I et III, le problème de génération des trajectoires peut être
formulé comme étant un problème de satisfaire des contraintes suivantes :
- Le caractère lisse des trajectoires générées doit être respecté par tous les modèles de
mouvement.
- Les limites des vitesses et accélérations doivent être respectées pour des raisons de sécurité et
de conformité (contraintes cinématiques).
- Tous en minimisant le plus possible le temps de transfert.
En présence d’obstacles, la recherche d’une trajectoire admissible entre deux configurations est plus
ardue puisque l’espace libre entre les points de passage est limité. Une courbe admissible, qui établit
la liaison entre deux points, doit alors intégrer cette contrainte spatiale supplémentaire afin d’éviter
les collisions.
Comme le montrent les auteurs de [7,61, 62], le problème de la planification des trajectoires assurant
le fonctionnement d’un pont roulant est plus similaire à celle de planification pour les robots. Quand
le pont roulant joue le rôle d’un bras manipulateur d’un robot, la charge est considérée comme étant
l’objet du même bras.
Dans ce chapitre, l'approche de la robotique sera proposée pour résoudre le problème de la
planification des trajectoires pour les portiques.
En effet un pont roulant autonome consiste de 3 processus principaux : un processus de visualisation,
un processus de planification et finalement un système de commande.
Le processus de visualisation consiste à pré compilé l’espace de travail du pont « pour la conception
d’une road-map » afin d’aider le pont à bien identifié son environnement.
Le système de la planification consiste à déterminer ; à partir des données du processus de
visualisation ; la meilleure trajectoire prenant en compte les différentes contraintes du système.
p. 67
CHAPITRE IV EVITEMENT D’OBSTACLES
IV.2.4. Problématique
Dans un milieu encombré bien déterminé, étant donnée une configuration de départ 𝑞0 et une
configuration finale 𝑞𝑓 , un temps d’exécution T, on recherche une trajectoire qui est admissible pour
le pont roulant, qui relie ces configurations et qui évite les obstacles. La trajectoire 𝑟𝑑 est donc une
trajectoire solution si, et seulement si :
- 𝑟𝑑 est sans collision avec les obstacles.
- 𝑟𝑑 relie les points de départ et d’arrivé avec un seul courbe (un seul chemin), et donc vérifie
𝑞(𝑡0 ) = 𝑞0 , 𝑞(𝑡𝑓 ) = 𝑞𝑓 . (IV.1)
D’où 𝑡𝑓 − 𝑡0 ≤ 𝑇
- 𝑟𝑑 respecte les contraintes cites dans le paragraphe IV.2.2.
IV.3. Généralité sur la planification des trajectoires pour les robots [23]
Dans cette partie, on introduit quelques outils pour représenter la situation et le mouvement d’un
corps dans espace R3.
Un chemin entre une situation initiale XI et une situation finale XF est une représentation géométrique
du déplacement du corps qui ne considère pas le temps. Soit 𝑢 un paramètre tel que
(𝑢 ∈ [𝑢𝑚𝑖𝑛 , 𝑢𝑚𝑎𝑥 ]) ; le chemin est défini par une fonction continue 𝑃 (𝑢) de [𝑢𝑚𝑖𝑛 , 𝑢𝑚𝑎𝑥 ] dans Rn
telle que 𝑃 (𝑢𝑚𝑖𝑛 ) = 𝑋𝐼 , 𝑃 (𝑢𝑚𝑎𝑥 ) = 𝑋𝐹 et 𝑛 la dimension de l’espace considéré.
L’abscisse curviligne d’un chemin de classe C1 et régulier (vecteur dérivé non nul en chaque point)
permet de paramétrer un chemin par sa longueur. L’abscisse curviligne s d’un chemin P est la fonction
strictement croissante de [𝑢𝑚𝑖𝑛 , 𝑢𝑚𝑎𝑥 ] dans R telle que si 𝑢1 et 𝑢0 sont deux éléments de
[𝑢𝑚𝑖𝑛 , 𝑢𝑚𝑎𝑥 ] vérifiant 𝑢0 < 𝑢1 , alors 𝑠(𝑢1 ) − 𝑠(𝑢0 ) est la longueur du chemin P de 𝑢0 à 𝑢1
(figure IV.2) :
p. 68
CHAPITRE IV EVITEMENT D’OBSTACLES
Un chemin de XI à XF peut être également représenté par une suite de sous chemins définis entre des
points du chemin (points de passages). Par exemple si X1 et X2 sont des points du chemin (XI ; XF),
ils permettent de définir trois sous chemins : (XI ; X1), (X1 ; X2) et (X2 ; XF).
Deux classes de chemins définis par une série de points sont très souvent rencontrés : l’interpolation
et l’approximation (figure IV.3). L’interpolation consiste à générer un chemin passant par l’ensemble
des points intermédiaires tandis que l’approximation consiste à calculer un chemin passant proche
des points intermédiaires.
Pour interpoler les points du chemin, les Splines cubiques (suite de courbes polynomiales cubiques)
ont été la première méthode mise au point pour le domaine de la conception mécanique. Les courbes
de Béziers sont très utilisées pour l’approximation.
(a) (b)
Figure IV.3Un chemin interpolé (a) et un chemin approximé (b)
Dans les problèmes d'interpolation, la méthode des Splines est souvent préférée à l'interpolation
polynomiale [62]. Des détails mathématiques d’algorithmes d’interpolations sont exprimés par la
suite.
Soient x 1 ... x n n points d’un intervalle a , b . Une fonction g définie sur a , b est une Spline
2. La fonction g est deux fois continument différentiables sur a , b (et donc g et ses dérivées
d’ordre 1 et 2 sont continués aux points x i ). Les points x i sont appelés des nœuds.
Il y a de nombreuses façons essentiellement équivalentes de définir des Splines cubiques. La façon la
plus naturelle est d’exprimé :
g x ai (x x i )3 bi (x x i )2 ci (x x i ) d i x i x x i 1 (IV.2)
ai , bi , ci , d i (i 0,, n )
Ou ai , bi , c i , d i (i 0,, n ) sont des constantes ; on définit dans la suite
p. 69
CHAPITRE IV EVITEMENT D’OBSTACLES
x 0 a x n 1 b hi xi 1 xi
La continuité de g et de ses deux dérivées implique différentes relations entre les coefficients. Par
exemple, la continuité de g au point 𝒙𝒊+𝟏 implique que, pour 𝒊 ∈ [𝟎; … ; 𝒏 − 𝟏] :
x i ai (x x i )3 bi (x x i )3 ci (x x i ) di di 1 (IV.3)
Une spline cubique sur l’intervalle [a , b ] sera dite naturelle si les dérivées d’ordre 2 et 3 au point
a et b sont nulles. Dans un tel cas, les paramètres d’interpolation sont donnés par [62] :
ai S i 1 S i / 6hi
bi S i / 2
y i 1 y i 2hi S i hi S i 1 (IV.4)
ci
hi 6
d i yi
y 3 y 2 y 2 y1
2h1 h2 h2 S2
h2 h1
S
h2 2h2 h3 i 6 (IV.5)
hn 2
y n y n 1 y n 1 y n 2
hn 2 2hn 2 hn 1 S n 1
hn 1 hn 2
Un mouvement (ou trajectoire) caractérise le déplacement d’un repère au cours du temps est défini
par un chemin P et une loi d’évolution continue s(t). Une trajectoire 𝑇𝑅 (𝑡) représentant un
déplacement de XI à XF sur le chemin P est une fonction continue du temps 𝑡 tel que :
𝑡 ∈ [𝑡𝐼 ; 𝑡𝐹 ]: 𝑇𝑅 (𝑡) = 𝑃(𝑠(𝑡)) Avec s(t) fonction continue de 𝑅 → 𝑅, 𝑇𝑅 (𝑡𝐼 ) = 𝑋𝐼 et 𝑇𝑅 (𝑡𝑓 ) = 𝑋𝑓 .
Une planification multidimensionnelle peut nécessiter de synchroniser temporellement l’ensemble
des axes du mouvement.
On appelle planification de trajectoire, le calcul d’une trajectoire admissible et sans collision pour un
robot entre une configuration de départ et une configuration d’arrivée données [25]. Une trajectoire
est dite admissible si elle est solution du système d’´équations différentielles correspondant au modèle
du robot, incluant les contraintes sur les commandes, pour des conditions initiales et finales données.
p. 70
CHAPITRE IV EVITEMENT D’OBSTACLES
Le chemin du mouvement de la charge est caractérisé par un ensemble de points de passage, ce qui
permet de découper la route en plusieurs segments. Des points de passage successifs sont sélectionnés
de manière qu’ils soient loin de tous les obstacles.
Pour la planification du chemin et la sélection des points de passage, il existe plusieurs techniques de
planification, tel que la méthode de décomposition cellulaire et la méthode du champ potentiel. Dans
le cadre de cette étude, on ne portera aucune attention à cette étape de création d’une roadmap.
On note que le chemin 𝑟𝑑 peut-être définit par l’ensemble des points de passage suivants :
rd Pi | Pi x i y i z i , i 0,1,, N (IV.6)
D’ou :
- N : représente le nombre des sections du chemin.
- 𝑃1 𝑒𝑡 𝑃𝑁 doivent être coïncidants avec les états initial et final respectivement.
- ∀ 𝑖 ∈ { 1,2, … , 𝑁 − 1 } 𝑃𝑖 ∈ 𝐶𝑓𝑟𝑒𝑒 : sont des points de passage, avec 𝐶𝑓𝑟𝑒𝑒 .représente la partie
admissible dans l’espace de travail.
On s'intéressera par la suite à la recherche des trajectoires assurant le passage par ces points de passage
dans des instants prédéfinies. C’est ce qu’on appelle le problème de génération des trajectoires avec
des points intermédiaire « Trajectory generation with via points » [63].
IV.4.2. Approximation chordale « choradal paramétrization »
Dans le but d’établir une interpolation du chemin planifié dans le plan x , y , z , une représentation
distance euclidienne entre deux points successif de passage dans l’espace x , y , z ; est initialement
utilisée.
Trajectoire
Corde
Une autre représentation des chemins consiste à passer en paramétrisation par la longueur d’arc
(abscisse curviligne) qui s’effectue en définissant le variable 𝑠 qui donne la longueur d’arc en fonction
de la variable ℎ . La nouvelle version des trajectoires paramétrées est obtenue sous la forme :
𝑟𝑑 (ℎ) ≡ 𝑟𝑑 (𝑠) = 𝑟𝑑 (𝜉) (IV.10)
D’ou 𝑠 𝑒𝑡 𝜉 = 𝑠 − 𝑠𝑘−1 sont respectivement les variables globales et locales représentant la
longueur d’arc.
Cette technique de paramétrage est bien préférable dans nombreux de domaines, puisqu’ elle permet
par la suite de contrôler simultanément le positionnement ainsi que la vitesse du mouvement de la
charge.
p. 72
CHAPITRE IV EVITEMENT D’OBSTACLES
La longueur d’arc 𝑠 en fonction de ℎ est une intégration géométrique exprimée sous la forme :
h 𝑑𝑥(ℎ) 2
𝑑𝑦(ℎ) 𝑑𝑧(ℎ)2 2
𝑠 = 𝑔(ℎ) = ∫0 √( 𝑑ℎ ) + ( 𝑑ℎ ) + ( 𝑑ℎ ) 𝑑ℎ (IV.14)
La longueur d’arc 𝑠 a chaque point de passage 𝑃𝑖 peut être calculée selon la relation itératif suivante :
𝑠𝑖+1 = 𝑠𝑖 + Δ𝑠k
{ ∆ℎ𝑘 2 2 2 (IV.15)
∆𝑠𝑘 = ∫0 √(𝑑𝑥(𝜂)) + (𝑑𝑦(𝜂)) + (𝑑𝑧(𝜂)) 𝑑𝜂
𝑑𝜂 𝑑𝜂 𝑑𝜂
Cette relation ; fonction IV.12 ; peut être formulée comme étant la solution numérique de l’équation :
𝑠 − 𝑔𝑖 (ℎ) = 0 (IV.16)
h 𝑑𝑥(ℎ) 2
𝑑𝑦(ℎ) 2
𝑑𝑧(ℎ) 2
Avec : 𝑔𝑖 (ℎ) = ∫0 √( 𝑑ℎ ) + ( 𝑑ℎ ) + ( 𝑑ℎ ) 𝑑ℎ
L’expression des polynômes 𝑔𝑖 (ℎ) (1 ≤ 𝑖 ≤ 𝑛) ; exprimée en fonction des points de passage c’est à
dire en fonction des différents segments ; est strictement croissante. A cet effet, on pose :
𝜂 𝑑𝑥(𝜐) 𝑑𝑦(𝜐) 2 𝑑𝑧(𝜐) 2 2
𝜉 = 𝑠 – 𝑠𝑘−1 , 𝜂 = ℎ − ℎ𝑖 𝑒𝑡 𝑔(𝜂) = ∫0 √( 𝑑𝜐 ) + ( 𝑑𝜐 ) + ( 𝑑𝜐 ) 𝑑𝜐
p. 73
CHAPITRE IV EVITEMENT D’OBSTACLES
représente l’indice du segment qui localise le paramètre 𝑠. A partir de ce point, le problème sera
traduit en un problème de calcul de la racine de l’équation 𝜉 − 𝑔(𝜂) = 0 pour chaque valeur donnée
de 𝑠 / 𝜉.
Posons 𝐹(𝜂, 𝜉) = 𝑔(𝜂)– 𝜉 = 0 (IV.18)
Le but de ce qui suit est de proposer un algorithme ; qui répète pour chaque entrée de 𝑠 ; qui permet
d’obtenir une valeur approchée de la solution d’une équation de la forme 𝐹(𝜂, 𝜉) = 0 sachant que
𝜉/𝑠 est connue.
Nous pouvons combiner la certitude de la règle de bissection de trouver une racine avec la
convergence rapide de l’algorithme de Newton-Raphson dans un algorithme hybride comme suit
[66] :
- D’abord il faut savoir que la racine est bornée dans un certain intervalle 𝜂0 ∈ [ 𝜂𝑚𝑖𝑛 , 𝜂𝑚𝑎𝑥 ]
Comme la variation du 𝑠 en fonction ℎ est tabulé par la relation itérative IV.15, la localisation
de 𝑠 est aisée. Dans ce cas, on peut choisir : 𝜂𝑚𝑖𝑛 = 0 𝑎𝑛𝑑 𝜂𝑚𝑎𝑥 = ∆ℎ𝑘 ou 𝑘: représente
l’indice du segment qui localise la valeur donnée du 𝑠 .
- Ensuite, nous partons d’une certaine conjecture initiale :
𝜉
𝜂0 = 𝜂𝑚𝑖𝑛 + ( 𝜂𝑚𝑖𝑛 + 𝜂𝑚𝑎𝑥 ) (IV.19)
𝐿
- Nous vérifions maintenant si cette étape est bornée dans l’intervalle [ 𝜂𝑚𝑖𝑛 , 𝜂𝑚𝑎𝑥 ]
- Si oui, alors l’étape de Newton-Raphson est acceptée
- Sinon on prendra plutôt une étape de bissection.
Une fois la relation ℎ = 𝑔−1 (𝑠) est obtenue, Substituant ℎ dans l’eqution de 𝑟𝑑 (ℎ), une
caractérisation curviligne des différents mouvements sont obtenue :
p. 74
CHAPITRE IV EVITEMENT D’OBSTACLES
Un raisonnable choix de 𝑠(𝑡) est celle proposé ultérieurement dans le chapitre III, dans ce cas 𝑠(𝑡)
est exprimée par :
𝑆 5 𝑡 8 10 𝑡 7 15 𝑡 6 7 𝑡 5
𝑆𝐼 = (− + − + 4 ) 0 < 𝑡 < 𝜏0
𝜏 − 𝜏0 2𝜏07 𝜏06 𝜏05 𝜏0
𝑆 𝜏0
𝑆𝐼𝐼 = (𝑡 − ) 𝜏0 < 𝑡 < 𝑡𝑓 − 𝜏0
𝜏 − 𝜏0 2
𝑆 5 (𝜏 − 𝑡)8 10 (𝜏 − 𝑡)7 15 𝑡(𝜏 − 𝑡)6 7 (𝜏 − 𝑡)5
𝑆𝐼𝐼𝐼 = 𝑆 + ( − + − ) 𝑡 > 𝑡𝑓 − 𝜏0
{ 𝜏 − 𝜏0 2𝜏07 𝜏06 𝜏05 𝜏04
Remarque
- Pour contrôler la cinématique (vitesse, accélération et jerk) du mouvement, il suffit de modifier
la courbe de reparamétrisation 𝑠(𝑡) et ceci sans altérer le chemin initial (évolution
géométrique).
- Dans le cas où le chemin est paramétré en fonction de la longueur d’arc, S doit être choisie
égal à L ou L représente la valeur maximale de la longueur d’arc.
Les différentes étapes d’exécution d’algorithme de planification sont résumées par les algorithmes1,
2 et 3.
p. 75
CHAPITRE IV EVITEMENT D’OBSTACLES
𝐡 𝒅𝒙(𝒉) 𝟐
𝒅𝒚(𝒉) 𝒅𝒛(𝒉) 𝟐 𝟐
𝒔 = 𝒈(𝒉) = ∫𝟎 √( 𝒅𝒉 ) + ( 𝒅𝒉 ) + ( 𝒅𝒉 ) 𝒅𝒉
p. 76
CHAPITRE IV EVITEMENT D’OBSTACLES
Outre le fait d’obtenir une représentation des trajectoires pouvant être exécutées par un unique
contrôleur, l’approximation des trajectoires planifiées permet d’améliorer le caractère de lissage des
discontinuités qui sont apparue en accélération.
𝑟𝑥 (𝑡)
En effet, des échantillons du vecteur des trajectoires planifiées 𝑟𝑑 (𝑡) = [𝑟𝑦 (𝑡)] seront injectés dans
𝑟𝑧 (𝑡)
un block de lissage.
Ce dernier est formé d’une fonction ; proposée par [67] ; entièrement automatisée pour le lissage des
ensembles de données échantillonnées uniformément. Ce type de fonction permet d'agir sur la
référence de position de chaque axe.
Points de passage
Fonction de
Temps Algorithme1 Trajectoires
lissage
d’échantillonnage
p. 77
CHAPITRE IV EVITEMENT D’OBSTACLES
Pour illustrer l’algorithme de génération des trajectoires hors ligne, on effectue des tests dans un
environnement complexe jonché d’obstacles. Le nombre, la position ainsi que la taille des obstacles
sont connues préalablement. La figure ci-après montre une projection de l’espace du travail dans le
plan (x,y). Les points de passage sont au nombre de 12 et sont décrits dans la Table IV.1.
La figure IV.6 représente aussi une projection dans le plan (x,y) des chemins planifiés avec les deux
approches de planification (avec et sans fonction de lissage).
Pour analyser l’influence de la fonction de lissage sur le comportement dynamique du système, les
trajectoires générées seront testées sur un pont roulant. Le suivi des trajectoires est assuré par des
algorithmes de commande par mode glissant d’ordre deux développés dans le chapitre précédent. Les
paramètres de commande seront fixée à :
L’évolution dynamique de la charge est représentée à la figure IV.7. La figure IV.8 représente les
forces générées pour assurer le suivi des trajectoires de références.
p. 78
CHAPITRE IV EVITEMENT D’OBSTACLES
p. 79
CHAPITRE IV EVITEMENT D’OBSTACLES
Figure IV.8 Forces appliquées (Bleu) Sans fonction de lissage (Rouge) Avec fonction de lissage
p. 80
CHAPITRE IV EVITEMENT D’OBSTACLES
L’algorithme de planification permet de guider la charge vers la cible. Les obstacles sont
éliminés, l’angle de balancement a été atténué.
L’algorithme de planification avec une fonction de lissage permet d’obtenir un déplacement
de la charge avec une bonne qualité des signaux de commande.
D’autre part les résultats obtenues en simulation permet de confirmé les résultats des chapitre II et III
en ce qui concerne la robustesse de la commande proposée (robustesse par rapport à la variation de
la trajectoire de référence).
IV.8. Conclusion
Une méthode de planification des trajectoires de référence pour assurer le transfert des objets dans
des milieux encombrés a été détaillée dans ce chapitre. La méthode proposée permet de contrôler
séparément l’évolution géométrique du pont roulant (tel que l’évitement des collisions avec les
obstacles) ainsi que l’évolution dynamique (tels que le contrôle de la vitesse, l’accélération et le temps
de transfert des objets).
La planification des trajectoires de références se réalise alors en deux étapes. La première étape
permet de déterminer un chemin continu à partir d’une séquence des points de passage. La seconde
étape permet ensuite de déterminer l’évolution dynamique de la charge le long de ce chemin. Le
traitement séparé de l’évolution géométrique et l’évolution dynamique du pont permet à la charge de
suivre le chemin spatial généré quelle que soit la vitesse et l’accélération désirées.
L’application d’un tel algorithme en collaboration avec une technique appropriée de commande
(comme exemple : la commande hybride détaillée dans le chapitre III) permet de régler les problèmes
de manutention des charges via un pont et les indésirables balancements qui se posent généralement
au cours du fonctionnement d’un pont roulant.
Ce chapitre permet de confirmer l’effet de l’approche de commande proposée sur la stabilité et
robustesse des systèmes complexes et incertains.
L’importance d’un tel planificateur ; exécuté hors ligne ; est apparue lorsqu’on utilise le pont pour
l’exécution des tâches répétitives.
p. 81
CONCLUSIONS GENERALES ET PERSPECTIVES
CONCLUSIONS GENERALES
Conclusion générale :
Le travail mené tout au long de ce mémoire a permis d’apporter un certain nombre de résultats au
problème de la commande des ponts roulants. Les ponts roulants forment un bon exemple pour
l’étude des différents processus assurant l’efficacité, la stabilité et la robustesse pour une grande
classe des systèmes mécaniques automatisés. D’une manière générale, la commande de ce type de
système peut être exprimée comme une fonction qui gère un compromis entre les critères de
productivité, de précision et de sécurité. L’approche proposée dans ce mémoire permet de répondre
à ce compromis dans sa globalité.
Ce travail commence par des présentations générales pour les ponts roulants en vue de contourner
la problématique d’autonomie de ces systèmes d’une part et d’élaborer le modèle mathématique qui
représente l’évolution dynamique du pont d’autre part.
Le chapitre II a permis d’explorer l’intérêt d’utilisation des différents algorithmes de la commande
par mode glissant pour l’asservissement de systèmes incertains. Les techniques de commande par
mode glissant d’ordre deux ont été prouvées efficace pour l’amélioration des performances de mode
glissant classique. Cependant, ces techniques ont un souci fondamental au niveau de la phase de
convergence (robustesse et temps de convergence). Dans ce contexte, La technique de commande
dite quasi-homogène discontinue est montrée qu’elle était efficace en vue de l’amélioration du temps
de convergence, de l’attractivité et par conséquent de la robustesse du mode glissant d’ordre deux.
Dans le chapitre III, on montre en appliquant la technique de commande par mode glissant quasi-
homogène discontinue qu’un bon choix de la surface de glissement permet de contrôler
simultanément le déplacement ainsi que les ballants de la charge. L’approche proposée est adaptée
à la fois au suivi de trajectoire et au rejet des perturbations externes :
- Le choix d’une loi du mouvement lisse permet de contrôler et d’atténuer une grande partie
des ballants apparus au cours du mouvement d’une charge transportée.
- La technique de commande quasi-homogène discontinue permet d’améliorer
considérablement la robustesse et la stabilité du système commandée.
Les résultats de ce chapitre ont été confirmés par des simulations sous différentes conditions.
Dans le chapitre IV, une extension des résultats du troisième chapitre a été proposée pour résoudre
le problème de manipulation des ponts roulants dans des milieux encombrés. Les résultats de ce
chapitre permettent de confirmer les résultats des chapitres précédents.
p. 82
ANNEXES
Problème :
Le problème de stabilisation d’un double intégrateur perturbé sera considéré dans cette section :
x1 x 2 F : l 'entrée de commande
x2 F f f : regroupe les forces de frotement et les incertitudes
Le modèle d’état du système peut être représenté :
x 1 0 1 x 1 0
x 0 0 x 1 u Ax Bu avec u F f
2 2
L’objectif de la commande est de stabiliser le double intégrateur dans sa position d’équilibre (0,0).
Commande par retour d’état statique
On définit un retour d’état statique linéaire : F k x d’où k représente les paramètres de
commande.
La solution est alors obtenue en résolvant l'équation de Riccati suivante:
Pole du système :
E=
-2.2361 + 2.2361i
-2.2361 - 2.2361i
p. 83
ANNEXES
retour d’état statique linéaire, on peut ajouter une action intégrale en utilisant l’intégrale de la position
comme variable d’état. Pour cela on introduit la variable x I telle que x I x et on obtient le système
suivant :
x I 0 1 0 x I 0
x 0 0 1 x u
1 1 0
x 2 0 0 0 x 2 1
Pole du système :
E=
-1.0000 + 0.0000i
-0.7071 + 0.7071i
-0.7071 - 0.7071i
p. 84
ANNEXES
Le pont roulant d’ « Inteco 3D » se compose d’un chariot qui se déplace dans le plan (xy), d’une
charge attachée par un câble, cette charge peut être déplacée vers le haut et vers le bas. Le système
est schématiquement représenté par la figure A.1. Pour ce pont, un modèle mathématique représente
le mouvement du système sur les trois axes est considéré. Le système contient cinq grandeurs
mesurées :
p. 85
ANNEXES
Fy Fx FR Ty Tx TR
u1 u1 u3 T1 T2 T3
mw mw m s mc mw mw m s mc
N 1 1 T1 N 2 2 T 2 N 1 3 T 3
Les équations décrivant le modèle dynamique du pont roulant seront données par :
x1 x 2
-
x 2 N 1 1c 5 N 3
x3 x4
-
x 4 N 2 2 s 5s 7 N 3
x5 x6
-
x 6 (s5 N 1 s 5s 7 N 2 ( 1 2 s72 )c 5s 5 N 3 V 5 ) / x 9
x7 x8
-
x 8 (c7 N 2 2s 5c 7s 7 N 3 V 6 ) / s 5 x 9
x 9 x 10
-
x 10 c 5 N 1 s 5s 7 N 2 (1 1c 52 2s 52 s72 )N 3 V 7
Avec :
x1 yw x 2 x1 yw
x 3 xw x 4 x 3 xw
x5 x6 x5
x7 x8 x7
s n sin x n c n cos x n
V 5 c 5s 5 x 82 x 9 2x 10 x 6 gc 5c 7
V 6 2x 8 (c 5 x 6 x 9 s 5 x 10 ) gs 7
V 5 s 52 x 82 x 96 gs 5c 7 x 62 x 9
x 9 R x 10 x 9 R
Dans ce système, pour éliminer le cas de la singularité du système : 0
Dans ce travail, pour adapter ce modèle avec le modèle de la commande proposée, un changement
approprié de variable est donnée comme :
x x xw
y yw
y
2 z z
p. 86
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Références Bibliographiques
p. 87
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p. 91
:ملـخـص
ان هذه الدراسة تمنح مجموعة من.)ان الهدف من هذه المذكرة هو تطوير نظام يسمح بالتحكم في سلوك الجسور الرافعة (الرافعات
ان.الوسائل واألدوات التي تمكن من التحكم االلي والتام في هذا النوع من اآلالت وهو ما يسمح بنقل الحموالت بسرعة وكفاءة كبيرتين
مخططات الحركة المقترحة خالل هذه المذكرة.التحكم بهذا النوع من اآلالت يتطلب مخططا زمنيا مناسبا لحركة األجزاء المختلفة للنظام
لقد تم اقتراح خوارزميات تسمح بتطوير هذه المخططات.تسمح بتحسين أداء الجهاز مع التخفيف من االهتزازات الناتجة عن انتقال العربة
لضمان متابعة نظام الحركة لهذه المسارات الزمنية تم اقتراح طريقة.بغرض التعامل مع الحواجز التي تعترض الحمولة أثناء حركتها
. ان هذا النوع من أنظمة التحكم يضمن استقرار النظام وصالبته.التحكم بواسطة أنظمة المنزلقة ذات الرتبة الثانية
المخططات، نظام التحكم المزيج، النمط االنزالقي ذو الرتبة الثانية، التحكم الصلب، الجسور الرافعة،الرافعات: كلمـات مفتاحيـــة
. تجنب العوائق،الزمنية للحركة
Résumé :
L’objectif principal de cette étude est la conception d’un système de commande qui permet de contrôler
le fonctionnement des ponts roulants. Cette étude fournit des connaissances et des outils qui permettront
à long terme d’automatiser les opérations de levage et de placement des charges et d’améliorer les
performances du système. La commande des ponts roulant exige une planification appropriée des
trajectoires de référence. La méthode de planification des trajectoires proposée permet d’atténuer les
oscillations de la charge en gardant des performances acceptables. Une extension de cette méthode sera
proposée pour la résolution du problème de la manipulation des ponts roulant dans des milieux encombrés
bien définis. Le suivi des trajectoires de référence et la robustesse du système commandé sont assurés
par un algorithme de commande basée sur la technique de contrôle par mode glissant d’ordre deux.
Plusieurs résultats par simulation sont présentés pour illustrer les performances des approches proposées.
Mots Clés : Ponts roulants, portiques, commande robuste, mode glissant d’ordre deux, commande quasi-
homogène, planification de trajectoire, évitement d’obstacles.
Abstract:
The main objective of this study is to design a control system that controls the operation of an overhead
crane.This study aims at automating the dynamic behavior and improving performances of these
machines. Crane control requires an appropriate planning of reference trajectories. The proposed method
in this paper allow attenuating the load oscillation, maintaining acceptable performances of system. An
extension of this method is proposed to regulate the problem of manipulating load in predefined cluttered
workspaces. A control algorithm based on the second order sliding mode controller is developed to
provide the trajectories tracking, the stability and the robustness of the studied system. Several simulation
results are presented to illustrate the performance of the proposed approaches.
Key Words: overhead crane, gantry cranes, robust control, second order sliding mode control, quasi-
homogenous control, trajectory pacification, obstacle avoidance.