Revue Wahat Abstract
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En partenariat avec
La Revue Scientifique
DIDACSTYLE
COLLOQUE INTERNATIONAL
Les 28 & 29 Novembre 2018
Dans tout contexte, la parole occupe une place prépondérante. Les interrogations sur les fonctions et les
structures des interactions restent un terrain presque vierge et un vrai laboratoire dont l’exploration
pourrait permettre une approche multidimensionnelle de ce phénomène volatile qu’est l’oral.
« Longtemps non objet, ni didactique ni pédagogique, l’oral est aujourd’hui une espèce
d’Objet Verbal Mal Identifié, définitivement chargé d’idéologie, véritable auberge espagnole
où l’on emmène avec soi ses préoccupations. C’est un objet attrape-tout, confus, indéfiniment
syncrétique, usé avant même d’avoir réellement servi. … »1
« L’oral n’est pas le brouillon de l’écrit […] (il) est quelque chose qui se pratique, et implique
des relations, des interactions entre des personnes qui (se) parlent […] quelque chose se joue,
dans l’oralité, qui relève de l’échange, du partage, de la relation où interviennent le désir,
l’angoisse et le besoin de situer sa propre expérience par rapport à celle des autres et par
rapport au monde »2
«… l’oral, en même temps, est senti comme un perpétuel champ d’affrontement de valeurs
sociales et culturelles …L’oral est une matière dangereuse, instable, voire explosive, que l’on
ne sait pas très bien contrôler. »3
Définir l’oral semble, dans un premier temps, chose facile, mais l’oral apparait, dans un second temps,
comme un objet polymorphe et insaisissable ; nous passons donc d’une notion « évidente » à une notion
1
J-F. HALTÉ & M. RISPAIL, 2005, L’oral dans la classe. Compétences, enseignement, activités, l’Harmattan, Paris, p.12.
2
F. VANOYE (1989 : 09)
3
Idem
floue4. Le terme « oral » peut être perçu comme synonyme de « parole, langue, discours,
communication,…etc. » Or, ces « synonymes » ne sont, en réalité que des éléments englobés –
caractérisés – par l’oral.
L’oral peut-être perçu sous trois aspects (ou obstacles) : l’aspect lié à la conception normative de la
langue (rapport oral/écrit) ; l’aspect relatif à la société et à l’école (sociolinguistique, langues en
présence, représentations et contextes sociodidactiques) ; et l’aspect relatif à la culture des uns et des
autres (littérature, interculturel identité et altérité).
Ce colloque envisage donc une approche multiple de l’oral. Un oral à la fois interdisciplinaire
(oral/oralité en société, en littérature et dans la culture, voire apports de l’ethnologie ou de
l’anthropologie) et qui emprunte à complexité (représentations liées à l’oral et aux langues en présence
(prise en considération du contexte sociolinguistique et politique de la société étudiée) et didactique de
l’oral (comment enseigner ce qui nous sert à enseigner et à apprendre ?). L’étude de ce phénomène,
social et didactique, nécessite l’intersection DE plusieurs disciplines des sciences humaines et sociales
(la (socio)linguistique, la didactique, la culture, la littérature, la sociologie l’ethnologie, etc. …).
Dans une approche volontairement sociodidactique, la préoccupation sera, d’une part, d’explorer le
rapport entre le plurilinguisme et l’appropriation des langues en contextes scolaire et universitaire
algériens, entre « semilinguisme » (Khaoula-Taleb Ibrahimi) et ignorance plus ou moins volontaire des
convenances du « marché linguistique dominant » (P. Bourdieu). Cette question sera abordée au travers
des représentations langagières générées par les étudiants algériens et leur entourage, susceptibles de
rendre compte de quelques aspects des discours épilinguistiques en Algérie et de leur complexité.
D’autre part, de nombreuses recherches en didactique des langues [P. Cyr (1978), D. Gaonac’h (1990),
J.Tadif (1999), D. Veronique (2000), Jin. Ok Kim (2002), etc.] ont montré qu'un apprenant, en situation
de communication dans une langue non maternelle, fait des comparaisons interlinguales significatives
et se sert de la compétence langagière acquise en L1 afin de répondre à ses besoins
communicationnels en L2. Le locuteur construit DONC son message à partir de l’ensemble de ses
expériences dans ses pratiques langagières, quelle que soit LES langues dans lesquelles il s'exprime. En
ce sens, la compétence communicative en langue est donc liée à un transfert des savoirs, savoir-faire et
savoir-être de la L1 à la L2. En considérant le cas particulier de l’oral, on pourra se demander :
- Comment s’opère ce transfert en émission et en perception d’un message oral aux plans lexical,
syntaxique et discursif ?
- S’agit-il de transfert ou d’interférence entre les systèmes linguistiques en contact ?
- Quel (s) outil (s) didactique (s) favoriserait (ent) le transfert des compétences orales ?
- Quel rôle joue l'ethos culturel dans la gestion des situations de communication interculturelle ?
4
Terme emprunté à Dolz J. dans Dolz J. et Scchneuwly B., 1998, Pour un enseignement de l’oral. Initiation aux genres
formels à l’école, Paris, ESF éditeur.
- La perspective interculturelle dans l'enseignement-apprentissage de l'orale en Algérie : quelle formation
des formateurs ? Quels contenus d'enseignement ?
- Du culturel dans le linguistique : que nous apprennent les conversations naturelles et virtuelles ?
En contexte professionnel, l’accent est mis sur l’impact du discours oral sur la construction de l’identité
professionnelle :
- Quels dispositifs mobiliser pour permettre aux sujets (apprenants, enseignants) à se dire, à mettre en
mots une action, une stratégie, une procédure ?
- Comment prendre en charge, analyser et rentabiliser les discours émanant de la verbalisation ?
- Comment utiliser, opérationnaliser ces discours dans une perspective de formation (des apprenants, des
formateurs ou des formateurs de formateurs).
- La verbalisation : quels outils ? Pour quels objectifs et pour quels publics (scolaire, universitaire) ?
- Quel est l’impact de la créativité langagière des jeunes locuteurs sur la construction de l’identité
professionnelle ?
Afin de répondre aux questions posées, plusieurs axes de réflexion (liste non-exhaustive) sont
envisageables :
Toute cette réflexion qui nous permettra d’appréhender l’oral dans toute sa complexité fera l’objet de
deux journées scientifiques durant lesquelles se croiseront les chercheur-e-s en sociolinguistique, en
didactique, en littérature (…) pour débattre de cet « OVNI5 » (J-F. Halté, 2005 : 12) qu’est l’oral scolaire
et social.
5
Objet Verbal Mal Identifié.
BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE
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scolaire plurilingue : le cas de l’arabe et du français au primaire à Blida (Algérie), Thèse de doctorat, Université
de Blida 2.
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Paris, ESF.
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13. GINABAT, H. (2006). La planification dans l'agir enseignant, Master de Recherche en Didactique du français
et des langues. Paris : université Paris III-Sorbonne nouvelle.
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dans la classe, l’Harmattan, Paris.
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20. MAURER B., (2001), Une didactique de l’oral du primaire au lycée, Bertrand-Lacoste éditions.
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« La didactique de l’oral », CRDP de Rennes.
27. VANOYE F. et al, (1981), Pratiques de l’oral, A. Colin, Coll. U, Paris.
28. ZARATE, G., (1986), Enseigner une culture étrangère, Recherche et Application, Hachette, Paris.
MODALITÉS DE SOUMISSION DES PROPOSITIONS DE COMMUNICATIONS (Résumés)
ET DES FICHES DE PARTICIPATION6 :
CALENDRIER :
CONTACT :
Les propositions et les articles sont à adresser conjointement aux deux adresses suivantes :
[email protected]
[email protected]
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Voir à la fin du présent document.
7
Les communications et les articles pourront être formulés en français, en anglais ou en arabe.
COMITÉ SCIENTIFIQUE :
Présidents d’honneur :
Ahmed CHALLAL (Professeur, Recteur de l’Université de Blida 2)
Said ABDELLI (Professeur, Doyen de la faculté des Lettres et des Langues de l’université de Blida 2)
Responsables du colloque :
Dr ACI Ouardia ; Dr HABET Djazia & Dr MENGUELLAT Hakim.
FICHE DE PARTICIPATION
Nom :
Prénom :
Grade :
Établissement de
rattachement :
Ville / pays :
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Numéro de tel.
N° de l’axe choisi :
Mots-clés8 :
8
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