522 Les Lois de Degradations

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2-2- Les lois de dégradations

2-2-2- Mécanisme et loi de l’usure


a- Définition de dégradation :
C’est un ____________________________ (Petit Robert).
Un matériel qui subit une dégradation voit ses ________________________ progressivement. S’il
n’y a pas d’intervention, ce processus irréversible peut se poursuivre jusqu’à la destruction complète.

Cependant, le caractère progressif des dégradations s’accompagne généralement de ______________


qu’il faut pouvoir déceler.

Les processus de dégradation concernent essentiellement les parties mécaniques des systèmes.

b- Les causes de dégradation

Les dégradations sont la résultante de 4 paramètres :

• ___________ utilisée pour les composants


• ____________ d’obtention des composants
• ___________ du système
• ____________ d’utilisation
c- La Matière
Toutes les matières sont en fait des alliages, la répartition des
différents constituants n'est pas identique en tout point.

La matière est _____________________.


Les matières subissent aussi un vieillissement naturel, la vitesse de manifestation est liée aux conditions
environnementales.

Ce vieillissement peut entrainer fissures, pertes de résistances, etc. ; ce qui entraîne une accélération de l’usure.

Le procédé d’obtention

Ce sont des procédés « traumatisants » pour la matière : par déformation, emploi de hautes températures,
moyens de coupe (moulage, extrusion, emboutissage, forgeage, estampage, soudage et usinage).

• Déformation et hautes température : formation de contraintes internes à la matière qui ont tendance à
s’atténuer avec le temps, modifiant ainsi le comportement des pièces.
Dans le cas des matériaux ferreux, ces procédés favorisent l’oxydation. L’assemblage des pièces par
soudage crée des déséquilibres structurels localisés liés à des échauffements intenses dans des zones
réduites.

• Usinages : ces opérations sont pratiquées sur des pièces ayant subi le choc de l’élaboration. Les
matériaux métalliques sont constitués de fibres formées lors des opérations d’obtention. Les
opérations d’usinage tranchent ces fibres et altèrent la structure de la matière cela entraîne une
fragilisation dans le temps et peut provoquer des fissures conduisant à la rupture.

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d- Dynamique de l’usure des lois de dégradation :
L'usure est progressive mais non constante. Elle se décompose en 3 phases présentant chacune une allure
différente :

A partir de 2 surfaces initiales :

Phase I : ______________________________ au cours duquel l'usure est relativement rapide..


Phase II : représentative ______________________________, stable et linéaire dans le temps..
Phase III : ___________________________________________. Au cours de cette
phase, l'usure des surfaces en présence s'accélère.
Le graphique de dégradation

Courbe A : Courbe de défaillance


Courbe B : Courbe de suivi ou courbe de fiabilité.

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2-2-3- Les corrosions
Les formes de corrosion les plus connues sont la rouille (alliages ferreux) et le vert-de-gris (alliages cuivreux).

a- La corrosion uniforme :
____________

__________
(ex : rouille).

Lorsque la couche d’oxyde est homogène, elle


devient alors une enveloppe protectrice : c’est
le cas pour l’aluminium, l’argent ou le chrome.

Quand la couche est hétérogène, celle-ci


forme des écailles qui, en se détachant,
permettent la poursuite du processus jusqu’à
destruction complète.

Remèdes : choix de matériaux, protection


cathodique, modification du milieu réactif,
protection.
Un cas particulier de cette corrosion est la
corrosion par plaques qui est une corrosion
uniforme à un stade peu avancé.

b- La corrosion par piqures :


Elle est beaucoup plus grave que la
précédente puisque difficilement repérable.

La dégradation du matériau se fait en


profondeur et progresse très rapidement sans
altérer la surface ou, tout au plus, provoquer
de petites boursouflures qui permettent alors
un diagnostic.

Cette corrosion concerne principalement les Observation au Microscope Electronique à Balayage de


aciers inoxydables mais altère aussi le chrome, piqûres de corrosion observées dans du Ni massif plongé
l’aluminium, le cobalt ou le cuivre. dans de l'eau de mer.

Remèdes : choix de matériaux, suppression


de fluides stagnants ou de dépôts,
abaissement de la température.

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c- Corrosion caverneuse :
Elle se développe plutôt ________________________________________________
_________________________________________________________________________________________.
C’est une corrosion ponctuelle, lente mais difficilement observable directement.
Remèdes : nettoyages fréquents, remplacements des assemblages vissés ou rivetés par des assemblages
soudés, emploi de joints non poreux. En général, éviter les petites cavités.

d- Corrosion inter granulaire :


Elle est causée ____________________________________________________
(ex : fer dans l’aluminium) qui, affecté, se désagrège. La corrosion se propage de joint en joint, détruisant la
cohésion de l’alliage qui perd toutes ses caractéristiques mécaniques.
Remèdes : qualité (pureté) des matériaux, protection cathodique, modification du milieu réactif.

e- Corrosion atmosphérique :
Elle concerne les métaux ferreux, les alliages cuivreux, le zinc, l’aluminium. La corrosion profite des alternances
de périodes humides et sèches qui favorisent l’action des polluants souvent rencontrés en milieu industriel comme
les composés azotés, soufrés ou la vapeurs acides.
Les poussières jouent aussi un rôle important puisque sous celles-ci, par manque d’aération, des piqures ou des
crevasses peuvent se développer.
Remèdes : lavage, dépoussiérage, entretien par renouvellement de la protection, choix des matériaux.

f- Corrosion bactérienne :
Les bactéries peuvent _________________________________________________
_______________________________________________________________ visant à prévenir toute corrosion.
Ex : les huiles de coupe et les eaux industrielles contiennent souvent des « ferro-bactéries » se divisant toutes les
20 minutes (1 bactérie donne naissance à 1 milliard de bactéries en 12 heures).
Les conséquences peuvent être tous types de corrosions en fonction des conditions.
Remèdes : emploi de produits bactéricides.

g- La corrosion galvanique :
Elle est d’autant plus importante que les métaux en contact ont des ddp
opposées.
Deux métaux de natures différentes sont réunis par une solution aqueuse
conductrice (___________ _____________
) et forment (transfert
d’ions de l’anode métallique).
L’ampleur et la rapidité de propagation de la corrosion sont étroitement liées à
la conductibilité électrique du milieu.
Remèdes : choix des couples métalliques, conductibilité du milieu.

h- La corrosion électrique :
Sous l’effet de « courants vagabonds », 2 surfaces métalliques voisines peuvent être soumises à une différence
de potentiels suffisante pour créer ____________________________________.
Les origines peuvent être une mauvaise mise à la terre, des courants induits sur les machines électriques, des
charges électrostatiques provenant de frottements (courroies, textiles, etc.).

Les courants vagabonds les plus agressifs sont les courants continus. Les dégâts peuvent aller jusqu’à une fusion
locale du métal.

Remèdes : mise en place d’un conducteur électrique de faible résistance en // du métal à protéger, protection
cathodique des canalisations, pose d’éléments isolants.

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i- Corrosion par frottement ou fretting corrosion :
Quand 2 pièces sont ___________________________________________________
de l’ordre du micromètre, le lubrifiant entre les 2 pièces est chassé localement. On aboutit à la soudure des
éléments entre eux avec formation d’oxyde de fer.

Ex : roulements de roues de voitures transportées freins serrés sur des camions.


Remèdes : emploi de lubrifiants adaptés, augmentation de la dureté des éléments en présence, systèmes
d’absorption des vibrations, diminution de l’humidité, diminution des contraintes, augmentation de l’amplitude des
mouvements.

j- Corrosion par cavitation, érosion ou abrasion :


Le facteur prépondérant est le caractère dynamique d’un fluide par rapport à un organe (pale, aube, turbine,
chemise, chambre de combustion, etc.).
Cette forme de corrosion concerne tous les alliages et principalement ceux à faible ductilité (ductile se dit d'un
matériau qui peut être étiré sans se rompre, s’oppose à fragile).
_______________________________________________________________
______________________________________________________________
Remèdes : choix et traitement des matériaux, diminution de l’agressivité du fluide, conception des formes.

k- Corrosion sous tensions mécaniques :


Les contraintes de ________________________________________________,
peuvent provoquer des fissures sur tous types de matériaux.

Ces fissures, difficilement détectables et pouvant aller jusqu’à la rupture de l’organe affecté, constituent un
problème majeur __________________________________________________ .
Cette corrosion affecte aussi des pièces ayant subi un traitement thermique vigoureux.
Remèdes : choix des matériaux, protection cathodique, dimensionnement des éléments, traitements thermiques
de détente.

l- Corrosion par fatigue :


Les pièces subissent à la fois _____________________________________________.
Elle peut conduire à la rupture des pièces atteintes.

C’est ce qu’il s’est produit au début des années 1980 avec la rupture de la structure d’une plate-forme de forage
en mer du Nord.
Remèdes : traitements thermiques de détente, durcissement superficiel par des traitements mécaniques comme
le grenaillage.

m- La corrosion chimique :
La mise en contact _______________________________
entraîne une corrosion chimique : formations de piqûres, fissuration par
corrosion.

Les agents corrosifs peuvent être des acides, des détergents voire même des
lubrifiants (dont les additifs créent certaines incompatibilités et l’oxydation produit
des acides).

n- Conclusion :
A chacune de ces familles de corrosion correspondent des symptômes et des remèdes particuliers. Le technicien
de maintenance, après _________________________________ et
avoir
__________________________________________ de la dégradation, doit
_______________________________________________________________
______ efficaces. la méthode expérimentale semble la mieux adaptée pour connaître les vitesses de corrosion.
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2-2-4- L’environnement
a- La conception

Une conception imparfaite accélère la dégradation.


• Une prise en compte insuffisante ______________________________ (milieu ambiant,
température, pression, etc.) peut favoriser la dégradation de matières inadaptées.
• Des ____________________________ rendent incompatibles les formes de la pièce et les
contraintes qu'elle doit subir.
• Un ________________________________ peut exposer certains organes à des
agressions internes ou externes au système (chocs, fuites, température, etc.).
• Les ___________________________________________ peuvent conduire à une
amplification de la dégradations de composants.

________________________________
Des cas de dégradation trouvent leur origine lors des
__________________________________________________________, etc...
______________________________________________________________.
b- L'utilisation
Lors des phases d’utilisation, c'est le non respect des consignes et des préconisations qui est la raison des
dégradations :

• _____________________________________ entraînant déformations ou ruptures,


• ______________________________________________,
• _________________________________________________,
• _________________________________________
________________________________________ (cas de filtres ou canalisations),
• etc.

L’usure peut être considérée comme naturelle et c'est _________________________________


_________________________________________________________________________________.

c- Dégradation mécaniques dues à la santé matière :


Les défauts apparaissent _______________________________________ (forgeage,
fonderie, etc.), lors de la mise en forme de la pièce (usinage, soudures, traitements thermiques, etc.) et lors du
montage (ex : choc sur roulement).

d- Dégradation mécaniques en charge :


____________________________
Choc : il s’agit
___________________________________
Surcharge : ___________________________
maximale entraînant une déformation permanente ou une rupture
(traction, flexion, etc.). 

La rupture peut aussi être causée par un fragment de métal introduit


accidentellement dans la zone d'engrènement.

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Fatigue : c’est quand ________________________________.
Il s’agit de vibrations entraînant une rupture. 

Fatigue thermique : c’est une fatigue engendrée par des contraintes


______________________________
thermiques. Elle entraîne
________________________________________.

Déformations irréversible sous contrainte mécanique : dues à un


dépassement de la limite élastique du matériau. Une inspection des pièces
peut prévenir le risque d’une rupture prochaine.

Rupture ductile : elle provient de Rupture fragile : elle


l’allongement du matériau. survient après une très
faible déformation
Ductile se dit d'un matériau qui peut irréversible.
être étiré sans se rompre. Ductile
s'oppose à fragile.  Elle est souvent l’effet
d’un choc et est
favorisée par la
fragilité propre au
matériau.

Fragile se dit d'un


matériau qui se casse
facilement (cas du
verre). Fragile
s'oppose à ductile. 

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e- Dégradation mécaniques par détérioration de surface : fatigue et usure :
_________________
Usure : Fretting-corrosion : usure particulière apparaissant au contact de 2
pièces soumises à de petites vibrations. C’est le cas des pièces
_____________________. frettées ou des clavetages.

__________________
L’écaillage : __________________
Grippage :
__________________ __________________.

Il résulte du manque de lubrifiant dans la zone


d'engrènement. Il se produit lorsque les charges et les
vitesses sont élevées ou lorsque la lubrification est mal
Il apparaît sur les dentures, à l'intérieur du métal, entre la choisie.
partie traitée et non traitée.

Les causes possibles sont une épaisseur insuffisante de la


couche traitée.
_______________
Abrasion : ______
Cavitation :
_________________ de dureté ___________
supérieure tels que des impuretés ou de _____________
déchets (poussières, sable, etc.). ______________
_______________
______________
_______________
L’onde de choc génère
des cratères dans la zone
de cavitation (pompes,
hélices, etc.).

____________________
Rayage : Erosion : __________________________
____________________. _________________________________________
____________________________
_________________________________________
Faïençage : réseau de craquelures superficielles dues à la
fatigue thermique
Marquage : enfoncement localisé du à une charge
ponctuelle

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Roulement et fatigue de contact : roulements à billes et à aiguilles se détériorent par fatigue de contact. La
pression de contact bille / chemin de roulement fait apparaître des fissures en surface, elles deviennent
débouchantes (piqûres).

Frottement et usure :

_____________________________________________________________.
Un frottement provoque ________________________ et c’est ________________ qui va
accélérer la dégradation.

L'usure, entraîne une_____________________________. Cela peut aller jusque la rupture en


passant par des phases intermédiaires dangereuses comme _____________________________.
Prévention contre l'usure

Il y a 4 moyens pour prolonger la phase II d'usure (page 32).

a- Graissage et lubrification :
Le graissage et la lubrification imposent une attention permanente et supposent, un accès aux organes à
lubrifier.

Par l'interposition d'un film entre les organes en mouvement, le graissage et la lubrification assurent 4
fonctions

• _______________________________ et donc limitation de l'érosion,


• ____________________________________ favorisant l'abrasion,
• __________________________________ provoquée par le frottement,
• ___________________________________ pouvant induire de la corrosion.
b- Les matériaux antifriction :
Les plus répandus sont __________________________________ : le bronze (cuivre-étain),
le laiton (cuivre-zinc), le maillechort (cuivre-nickel-zinc). Ces alliages sont dotés d'un coefficient de
frottement faible atténuant ainsi l'usure.

_________________________ ont des qualités de dureté, de résistances aux températures


extrêmes et de résistance chimique. Elles sont un moyen efficace pour lutter contre l'abrasion, l'usure à
toutes températures et la corrosion.

_____________________________, peuvent être _______________________.


Qualifiés alors __________________________, les particules qui les composent se dilatent
lors de l'échauffement crée par le frottement et expulsent l'huile qu'ils contiennent.

Lors du refroidissement, par effet inverse, ils aspirent l'huile en leur structure.

_____________________________ permettent des frottements secs.


Ils résistent de mieux en mieux aux sollicitations mécaniques.

_____________________________________________ tels que le PTFE


(polytétrafluoroéthylène), PA (polyamides), polyimides, Téflon, PVCU (polychlorure de vinyle rigide), permettent, la
construction de toutes sortes de pièces comme des engrenages, des aubes de pompes, des axes, etc.

c- Les traitements de surface et revêtements de surface :


Augmentent la dureté superficielle d’une pièce.
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d- Les règles technologiques :

Le frottement est faible si les matériaux en présence _________________________________.


C'est ce que l'on nomme ________________________________________________.
On prend en compte ___________________________ qui peut favoriser l'élimination des
particules, ________________________________ supposée emmagasiner le plus la chaleur,
etc.

______________________________,
Par exemple, pour diminuer le phénomène d'usure, il faut
ou bien encore, _____________________________________.

e- Les dégradations électriques :


_________________________ : c’est le plus souvent la conséquence de chocs, surchauffes, vibrations.

________________________ : les contacts sont souvent les « maillons faibles » d’un circuit électrique.

__________________________, tels que des résistances, des transistors, etc.


Ces modes de défaillances sont difficiles à prévenir.

Il est possible d’agir sur les phénomènes extérieurs qui les génèrent, tels que les actions thermiques et vibratoires.

Dans le domaine électronique, le « déverminage » a pour but d’éliminer les composants ayant un point faible qui
risquerait d’apparaître en fonctionnement.

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