La Fonction Linge 2012
La Fonction Linge 2012
La Fonction Linge 2012
linge
La
dans
les établissements
de santé
Éléments d’approche méthodique
Troisième édition
Année 2010
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Avant
propos
Le guide de la fonction linge a été élaboré à partir des réflexions d’un groupe d’ex-
perts réunis sous l’égide du ministère de la santé. Il s’adresse aux responsables des
établissements de santé.
Ce guide constitue un référentiel pour les établissements de santé qui font l’objet
d’une réflexion sur la fonction ligne. Il doit permettre aux décideurs et profession-
nels de la fonction linge, de trouver les solutions les mieux adaptées à leur situa-
tion. L’obligation d’une réflexion globale et territoriale avant toute décision de
refaire est un point central dans l’élaboration de ce guide.
Annie Podeur
Directrice Générale de l’Organisation des Soins
Première partie
Troisième partie
PROBLEMATIQUE DU TRAITEMENT DU LINGE : QUELLE STRATEGIE ? ....... p.69
Chapitre 5 • Les seuils de productivité dans le traitement du linge ..................... p.70
5.1 – Détermination de seuils de viabilité financière et de productivité/rentabilité ................ p.70
• 5.1.1 - Finition en sécheuses-repasseuses (articles GP et PP) .......................... p.70
• 5.1.2 - Finition en tunnels de finition (linge en forme) ................................... p.70
• 5.1.3 - Finition avec séchoirs ......................................................................... p.70
• 5.1.4 - Finition avec matériel de pressing ...................................................... p.71
5.2 - Conclusions et recommandations ............................................................................... p.71
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1ère PARTIE
Chapitre 1
Annexe 01 • Fiches techniques d’articles textiles ............................................................... p.126
Chapitre 3
Annexe 01 • Découpage de la fonction linge à l’hôpital ..................................................... p.139
Annexe 02 • Ratios / indicateurs ....................................................................................... p.141
Annexe 03 • Exemple de tableau de bord ......................................................................... p.142
Annexe 04 • Exemple de calcul de prix de revient ............................................................. p.143
Annexe 05 • Recueil de données / base de données logistique des CHU ........................... p.148
2e PARTIE
Chapitre 4
Annexe 01 • Extrait du guide URBH « La fonction linge dans les maisons de retraite
et les centres d’hébergements de longs et moyens séjours » .............................................. p.151
Annexe 02 • Distribution de linge propre ........................................................................... p.170
3e PARTIE
Chapitre 5
Annexe 01 • Fiches métiers spécifiques à la blanchisserie du répertoire des métiers............ p.182
Chapitre 7
Annexe 01 • Eléments indicatifs relatifs à la composition du programme .......................... p.191
4e PARTIE
Chapitre 9
Annexe 01 • Extrait du guide URBH-CTTN IREN « pour l’application en blanchisserie
de l’évaluation des risques pour la sécurité et la santé des travailleurs » ............................ p.196
Annexe 02 • Extrait du guide FOBLATEX « travaux en blanchisserie,
guide des bonnes pratiques de sécurité »........................................................................... p.212
Annexe 03 • Exemple de formulaires pour l’élaboration d’un plan de prévention écrit ....... p.231
Annexe 04 • Extrait du guide COTEREHOS « hygiène appliquée
à la fonction linge dans les établissements de santé » ........................................................ p.237
Chapitre 10
Annexe 01 • Certification des établissements de santé
Chapitre 11 ................................................................................................................................... p.268
Annexe 01 • Classification des activités suivant la nomenclature des ICPE ...........................p.270
Et l’appui technique :
De Synergie Homme Entreprise en la personne de Bernard Mercuzot
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Imprimerie de Champagne - ZI les Franchises - 52200 Langres
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L'URBH est une association professionnelle reconnue qui regroupe près de 300 professionnels de la
fonction linge hospitalière dans plus de 250 établissements publics, de santé et d'hébergement répartis
sur l’ensemble du territoire français.
L’URBH a pour objectif de promouvoir la blanchisserie hospitalière en contribuant à l’élaboration et la
diffusion des connaissances nécessaires au développement de ce métier.
En effet, l’URBH a compris depuis de nombreuses années que pour pouvoir évoluer dans un environ-
nement complexe, le partage de l’expérience et de l’expertise est plus que jamais nécessaire, et que
la solidarité est indispensable.
L’URBH est à l’origine de nombreuses publications (guides de bonnes pratiques, guide de la fonction
linge…), participe à des conférences, est présente sur des salons, intervient comme formateur à l’École
des Hautes Études en Santé Publique, et représente la profession dans des groupes de travail nationaux
auprès du ministère de l’éducation nationale ou du ministère de l’environnement, voir dans des projets
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1 La fonction linge :
approche analytique
Chapitre 1
Eléments d’analyse qualitative
Chapitre 2
Eléments d’analyse quantitative
Chapitre 3
Eléments d’analyse économique
La fonction linge
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• Première partie - Chapitre 1
tion en interne ou en externe au « juste » prix de ces pres- souillé et du linge propre et, qu’il ne livre pas en armoire
tations. dotation « étanche »!
Le secteur privé et quelques ESAT (établissement et service Cet emballage ne peut-il être réservé à certains services, à
d’aide par le travail) commencent à « s’intéresser » à ce certains patients ou situations nécessitant un niveau
type de linge et crée des usines spécifiques pour le traite- d’asepsie plus élevé qu’habituellement ? En substitution
ment et la prise en charge de ces articles. parfois de la stérilisation du linge subsistant encore et qui
représente alors une prestation de « sur qualité ».
► Entretien des locaux et blanchissage: Il est évident que cet emballage est indispensable lorsque
le rapprochement! les conditions de transport ou de stockage de linge dans
Nous vivons depuis quelques années la disparition pro- l’unité de soins ne sont pas maîtrisées.
gressive mais inéluctable du linge de bloc opératoire réuti- Mais, ce choix de l’emballage ne peut être valide que dans
lisable, champs et casaques. En parallèle, nous traitons de le cadre d’un processus d’assurance de qualité hygiénique
plus en plus d’articles de nettoyage et d’essuyage des sols bien défini et bien maîtrisé.
(bandeaux, franges, gazes) et des surfaces (lavettes, chif- A chacun d’étudier ces orientations et d’effectuer les meil-
fonnettes). leurs choix mais à tous la nécessité de se poser la question
Les contraintes d’hygiène se renforcent et conduisent nos et de ne pas économiser la réflexion préalable.
établissements hospitaliers à développer ces articles qui
sont lavés en blanchisserie après chaque utilisation. Ces
produits peuvent représenter entre 5 et 10 % de l’ensem-
ble des articles à traiter. Il convient d’être correctement 1.3 • LES ARTICLES
dimensionné en capacité de séchage et d’effectuer des A USAGE UNIQUE (UU)
choix judicieux en ce qui concerne le mode de distribu-
tion, de conditionnement, de gestion de ces articles. Des A chaque besoin, son produit. Les articles à usage unique
distributeurs automatiques d’article de nettoyage de sol et sont complémentaires aux articles textiles réutilisables. Il
de surface commencent à voir le jour. convient de réaliser une étude éclairée avant tout choix.
La comparaison des articles à usage unique avec les arti-
► Emballage du linge ou pas? cles réutilisables, doit être effectuée à l’aide des princi-
Certains blanchisseurs hospitaliers ont déjà mis en place paux critères suivants:
ou souhaitent s’orienter vers un emballage généralisé du ► Maîtrise de l’utilisation : le remplacement
linge avant expédition. Nos hygiénistes, il est vrai, sont très réutilisable/usage unique peut générer des dérapages
demandeurs et à l’évidence il s’agit bien d’une protection inflationnistes, surtout pour les petits articles, ou occulter
de la qualité hygiénique de nos prestations. En effet le des besoins en compléments textiles « non prévus »
risque le plus important dans nos usines est certainement ► Rigueur dans les calculs économiques, qui doivent
la recontamination manu portée durant la finition, la pré- prendre en compte tous les paramètres, en particulier:
paration… et toutes manipulations avant utilisation et une • Les charges fixes non récupérables, notamment les
protection comme l’emballage sous film plastique empê- amortissements et frais financiers en cours
chant celle-ci ne peut être que bénéfique et apporter une • Les charges variables, qui ne sont pas directement
garantie supplémentaire sur la qualité des prestations proportionnelles aux diminutions de textiles à traiter et
offertes à nos clients internes et externes. peuvent évoluer par « seuils », et conduire, de ce fait,
Mais est-il vraiment nécessaire de la systématiser car cette à réviser l’organisation existante.
protection génère un coût important même quand elle • Les prestations « annexes » permettant de chiffrer
peut être automatisée en quasi-totalité pour les blanchis- réellement les hypothèses en « Toutes Dépenses
series les plus importantes ? Si nos hygiénistes semblent Incluses ».
souvent le souhaiter ils affirment aussi par ailleurs que les ► Approche réaliste des coûts d’élimination des déchets.
infections nosocomiales ayant pour origine le linge sont Souvent avancé, cet argument doit cependant être relati-
peu nombreuses et le linge de ce fait ne leur semble pas visé.
comme devant mobiliser l’essentiel bien sûr limités des ► Difficulté de revenir en arrière, une fois le traitement
moyens. réorganisé et le réutilisable abandonné au profit de l’usage
Il est vrai que les prestataires privés emballent effective- unique.
ment la totalité de leur linge et savent promouvoir com- ► Et à l’évidence: évaluation des avantages et inconvé-
mercialement cet avantage certain… mais ils oublient nients (au besoin par des tests de substitution conduits
aussi souvent de préciser que cela leur est obligatoire du méthodiquement) vis-à-vis:
fait qu’ils n’utilisent pas, comme dans l’hospitalier en • Du confort des personnels utilisateurs et des patients
général, des camions spécifiques pour le transport du linge • De l’amélioration de l’hygiène.
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P r é p a r a t i o n a u C AP e t B P
Préparation aux examens
• Première partie - Chapitre 1
À quoi reconnaît-on qu’une offre de vêtements est dura- Oui. Depuis quelques années, de nombreuses initiatives
ble? ont été prises en vue de développer des filières de produc-
Il n’existe pas, à l’heure actuelle, de signe de qualité qui tion d’agriculture biologique de coton. Même si elle repré-
couvre de façon cohérente et complète les aspects envi- sente encore une faible part de l’offre de coton, l’offre de
ronnementaux et sociaux qui concourent à faire d’une coton biologique est en hausse constante.
offre économique de vêtements une offre durable. Toutefois, il convient de s’assurer, de l’importance de
De façon générale, de plus en plus d’entreprises de la l’éventuel surcoût lié à l’origine biologique du coton et de
filière textile s’engagent aujourd’hui à assurer pleinement la capacité de l’offre, dans les marchés représentant un
leur responsabilité sociale et environnementale. Malgré volume important, à fournir du coton d’origine biologique
plusieurs développements, il n’existe pas de référentiel en quantités suffisantes. La définition d’un lot spécifique et
accessible, approuvé par les pouvoirs publics, établi avec limité au coton biologique peut constituer une stratégie
la participation de l’ensemble des parties intéressées et d’achat adaptée à un apprentissage progressif de l’état et
permettant une évaluation objective de ces pratiques. de l’évolution de l’offre.
L’acheteur public doit donc traiter chacun des aspects du
développement durable de façon séparée.
1.5 • LE MARQUAGE
Quelles caractéristiques environnementales l’acheteur ET LA TRAÇABILITÉ
public peut-il rechercher dans un marché de vêtements? Le marquage et la traçabilité du linge contribuent à une
Le cycle de vie d’un vêtement est susceptible de générer meilleure gestion.
d’importants impacts environnementaux au travers de la La traçabilité du linge est utile: le gain financier peut être
consommation d’eau, d’énergie et des nombreuses émis- important. Une petite étude menée sur 12 grosses blan-
sions nocives : émission de substances polluantes dans chisseries hospitalières a montré que le montant des pertes
l’eau et l’air, émission de gaz à effet de serre, production de linge atteint 47 % du budget d’achat textile des établis-
de déchets, etc. sements. Les textiles disparus représentent une somme
S’agissant des impacts environnementaux liés au proces- d’argent équivalente à 4,1 % du budget de fonctionne-
sus de fabrication des vêtements, l’acheteur public peut ment des blanchisseries!
prescrire des exigences qui vont concourir à les limiter (voir tableau ci-dessous)
dans la mesure où ces exigences sont liées à son besoin et
n’ont pas d’effet discriminatoire vis-à-vis des candidats
potentiels. Le Marquage du linge (niveau 1):
Dans la fabrication de vêtements, les caractéristiques envi- Chaque article textile (linge hôtelier ou habillement),
ronnementales sont, le plus souvent, indissociables des même banalisé, doit être identifié à l’établissement ou à la
caractéristiques portant sur la sécurité sanitaire et les apti- structure d’achat nationale ou régionale (exemple : pro-
tudes à l’emploi des vêtements. Ainsi, les colorants priété des hôpitaux de France). Cela contribue à une
azoïques sont visés par le présent document à la fois au bonne gestion et constitue un élément de dissuasion vis-à-
titre du social (protection de la santé des personnes) et de vis des disparitions. Pour la grande majorité des articles,
la protection de l’environnement. Il est recommandé de cette prestation est à faire réaliser par le fournisseur, capa-
limiter l’utilisation de certaines substances, nocives à la fois ble de l’offrir à moindre coût: il est en effet possible d’ob-
pour l’environnement et la santé publique. tenir des inscriptions tissées sur des séries relativement fai-
bles (de l’ordre de 500 pièces) ou encore des applications
L’acheteur public peut-il exiger que le coton utilisé dans par thermo fixation de transferts achetés par l’établisse-
la fabrication des vêtements soit issu de l’agriculture bio- ment. Pour ce qui concerne les petits articles (gants de toi-
logique? lette, par exemple), une réflexion est à conduire sur l’op-
barres mais elle est plus facile avec la puce. En effet, il suf- Et demain?
fit de placer le sac dans le champ d’une antenne (plate ou La puce RFID a un grand avenir car elle se prête bien à
sous forme de raquette). L’intérêt est de pouvoir renseigner toutes sortes d’applications encore à inventer.
les établissements sur ce qu’ils consomment, par service. • Tri automatique du linge avant lavage: Un opérateur
Ce système est surtout utilisé par les blanchisseries inter- jette chaque article dans le tunnel de lecture de puce,
hospitalières qui ont beaucoup de clients différents. l’un après l’autre. Les articles sont triés automatique-
Une autre application permet de renseigner la blanchisse- ment en fonction de leur programme de lavage puis
rie sur la qualité du pré-tri effectué dans les établissements. orientés par jet d’air sur des tapis afin de constituer des
À chaque fois qu’une pièce est mal triée, la base de don- lots pour un lavage homogène.
nées spécifique est renseignée. Cela permet ensuite de • des raquettes de lecture des puces RFID qui permet-
faire remonter l’information sur l’efficacité du pré-tri, au tent de faire un inventaire des articles textiles en stock
quotidien, par établissement (certains étant moins ver- en un temps record.
tueux que d’autres).
1.6 • LA DURÉE DE VIE DES ARTICLES
• Filet de lavage ou article pour le nettoyage des sols ET LE RAPPORT QUALITÉ / PRIX
On peut limiter la disparition des articles de nettoyage des La durée de vie d’un produit se définit comme suit:
sols en les traçant avec un identifiant type puce RFID. A ► Sur le plan théorique: c’est le nombre de lavages théori-
noter également que des distributeurs automatiques d’arti- quement atteint, en moyenne, avant destruction:
cles pour l’entretien de sols existent. • Environ 150 lavages pour les articles en PC
• Environ 50 lavages pour les articles en coton
• Armoire de linge propre ou roll ► Sur le plan réel: c’est une estimation reconstituée selon
Comment éviter la disparition des armoires, des rolls? Cer- un historique, portant sur plusieurs années, des mises en
taines blanchisseries voient leurs armoires disparaître et circuit, destructions comptabilisées, rotations, etc.
cela à un coût non négligeable, aussi est-il fortement
recommandé de tracer des moyens de distribution. Il faut Les chiffres réels sont souvent bien inférieurs aux chiffres
bien avouer que cette traçabilité est encore peu utilisée, théoriques, du fait des destructions sauvages et dispari-
mais qu’elle a un grand avenir. En général on fixe une tions, en particulier pour les petits articles. Lors d’une ana-
puce RFID sur le côté ou en dessous de l’armoire ou du lyse du rapport qualité/prix dans un processus d’achat, il
roll. Cette puce est lue avec un lecteur portable ou avec un importe donc de bien prendre en compte cette durée de
lecteur placé dans le sol en sortie de sas. vie réelle: rien ne sert, en effet, d’investir dans une qualité
Housses / Feuilles
SOLUBLE • BIODÉGRADABLE
Coiffes / Sacs
Hoods / Sheets
POLYÉTHYLÈNE
Covers / Bags
Emballages médicaux
Pharmaceutiques / Alimentaires
Blanchisseries / Industries
Pakaging for
Medical / Pharmaceutical / Food
Laundries / Industy purposes
Ces gaines ou films peuvent être microperforés ou macroperforés avec une technique inédite
permettant l’évacuation de toutes les pastilles, qualité glissante ou non-glissante.
Cuir CEN ISO/TS 17234:2003 Cuir - Essais chimiques - Dosage de certains colorants azoïques dans les cuirs teints
La deuxième norme textile s’applique pour les articles en polyester, pour lesquels la méthode d’extraction est différente.
Composés du dibutylétain (DBT) 0,1% d’étain dans tous les articles sauf exemptions,
par exemple tissu enduit PVC pour extérieur Janvier 2012
1. Label Oeko-tex ®
Le label Oeko-tex® Standard 100 est le label textile, pre-
nant en compte les substances nocives, le plus utilisé.
Description
Ce label prend en compte de manière exhaustive les subs-
tances préoccupantes que l’on peut retrouver dans les arti-
2.1 • COMPTAGE AU KG méthode d’analyse basée sur des quantités par familles et
OU A LA PIÈCE catégories d’utilisateurs et d’articles.
Elle est alors autant applicable pour évaluer une situation
existante que pour se projeter dans une réorganisation à
Les prévisions relatives aux besoins quantitatifs sont géné-
venir.
ralement effectuées de manière très imparfaite. Intervien-
Par ailleurs, à l’évidence, toute démarche visant à recher-
nent, la plupart du temps, certains éléments comme:
cher la maîtrise des consommations ou la maîtrise des
► Des estimations globales, déterminées à partir d’extrapo-
dépenses à travers une facturation des prestations ne peut
lations approximatives de situations existantes
s’appuyer que sur des quantités par articles et non sur des
► Une prise en compte de « pressions » exercées, parfois
kg de linge même comptabilisés
sans justifications précises, par les services utilisateurs, qui
par famille.
annoncent des « manques de linge »
► Des calculs basés sur des ratios (incertains) énonçant des
besoins en kilos de linge par jour et par discipline 2.2 • LA MAÎTRISE DE L’INFLATION
► Des comparaisons non argumentées avec des établisse- DES CONSOMMATIONS
ments prétendument comparables.
Les constats effectués dans les établissements hospitaliers
Il apparaît donc nécessaire d’orienter ces approches vers (sauf dans le domaine de l’hospitalisation de longue durée
une recherche plus précise d’informations. Et celle-ci ne et dans les établissements de santé mentale) ont
saurait être basée que sur: montré que les quantités de linge traitées augmentent
► Une comptabilité par articles et non en kg régulièrement chaque année, tandis que le recours à
► Une différenciation des quantités par familles de finition, l’usage unique se développe simultanément.
les plus consommatrices en moyens humains. On se trouve donc en présence d’une inflation régulière
La notion de poids de linge, bien que constituant la plupart de la consommation.
du temps la base des approches traditionnelles, n’est en Les constatations effectuées, lors de la création de nou-
effet pas satisfaisante pour définir les besoins. Cette notion veaux outils de production ou de restructurations qui
est trop souvent imprécise en n’indiquant pas s’il s’agit de offrent des capacités de production plus importantes,
linge sale et linge propre. Alors que les écarts peuvent être montrent le plus souvent une augmentation très sensible
importants, le linge souillé pouvant être chargé d’humidité des volumes produits par rapport aux précédents et au-
– jusqu’à 4/5 fois le poids de l’article sec en ce qui delà des prévisions établies. Tout semble donc se passer
concerne les produits d’essuyage des sols, du mobilier… comme si « l’offre » créait le besoin.
et le poids sale comprenant, la plupart du temps égale- Cette tendance inflationniste a pu se justifier, il y a
ment, les volumes de linge recyclés plusieurs fois (rela- quelques années, par la nécessité de procéder à des
vage, traitement, décatissage…). Et surtout elle ne prend « mises à niveau » importantes et nécessaires en termes
pas en compte, en globalisant des prestations extrême- d’hygiène, de qualité des prestations, de réponse aux
ment diversifiées, les différences importantes de traitement besoins exprimés, d’amélioration des conditions de travail
et donc d’équipements, de main-d’œuvre, de coûts… des personnels, de rationalisation économique.
selon les articles. Il s’agit donc plutôt de s’orienter sur une En revanche, elle ne peut plus se justifier aujourd’hui que
par l’impact réel de la lutte renforcée contre les infections assurées, permettra de sensibiliser les utilisateurs sur les
et des recommandations des hygiénistes, par le souci avantages qu’ils peuvent retirer de ces approches et d’ins-
constant d’amélioration de la qualité hôtelière, ou par la taurer ainsi une vraie rationalisation de l’utilisation des
réduction des durées d’hospitalisation. articles.
Mais les augmentations constatées dans nos établisse- Cette recherche de rationalisation de l’utilisation peut être
ments résultent-elles toutes de ces évolutions encore illustrée par l’examen de l’un des actes les plus courants
nécessaires ? Des orientations établies, des choix précis dans l’hôpital: la préparation du lit du malade.
sont-ils à la base de ces constatations? En d’autres termes Il apparaît a priori illusoire de s’interroger et, peut être, de
pouvons-nous réellement les justifier? Nous ne pouvons se mettre en cause… sur un acte aussi banal, qui ne parait
qu’en douter ! Il s’avère donc nécessaire de rechercher exiger qu’un peu de bon sens. Et pourtant, on observe des
une meilleure maîtrise de l’aspect quantitatif des consom- pratiques très différentes, qui varient selon les établisse-
mations, afin de ne plus subir cette inflation, aux causes ments, les services. Une étude de la composition du lit,
mal maîtrisées et dont l’intérêt n’est pas vérifié. effectuée avec les différents acteurs concernés, devrait per-
mettre de définir des standards plus précis et mieux adap-
La manière dont sont utilisés les articles est un facteur tées aux patients et aux situations.
important à prendre en compte dans une analyse globale C’est le rythme de change, qui conditionne directement la
de la fonction linge. Un article est distribué pour satisfaire consommation. Or ce dernier est laissé la plupart du
des besoins définis: c’est la fonction principale. Mais il est temps à l’appréciation de chaque équipe et évolue en
fréquent qu’il serve à répondre à des besoins annexes ou fonction des habitudes du service, du budget textiles ou
a des situations particulières, notamment pour ce qui des possibilités de traitement de la blanchisserie, avec une
concerne les petits articles (exemple: les couches et langes part trop importante laissée à l’interprétation de chacun.
pour bébés, qui sont souvent utilisés a des fins diffé- Il en résulte une grande diversité de consommation, allant
rentes…). du rythme de change insuffisant (au détriment de l’hy-
Il conviendra donc de rechercher, en concertation avec les giène, mais dans une logique « d’habitudes d’écono-
services, toutes les utilisations faites pour certains articles mies ») à des changes trop fréquents, sans différenciation
et de remonter ensuite précisément au besoin initial, des types de patients.
pour lequel existe certainement une réponse optimisée à Et pourtant, une étude concertée des besoins, recoupée
la fois sur le plan économique et sur celui de la réelle satis- avec des pratiques optimisées ayant fait leurs preuves ail-
faction de ce besoin (voir tableau ci-dessus). leurs, doit permettre la mise en place de procédures pré-
cises, adaptées à chaque type de patient et à chaque situa-
L’élaboration de recommandations et procédures écrites, tion, ce qui permettrait de progresser dans le sens de la
dont la bonne diffusion et la mise en œuvre correcte seront maîtrise et de la responsabilisation des personnels.
Fréquence de change
Cette démarche est applicable à l’ensemble des articles reste encore aux responsables de rechercher la maîtrise de
« linge & habillement ». la gestion des stocks et des disparitions.
Mais il est vrai que la Fonction Linge ne peut intervenir à
ce niveau de la « consommation » que comme « prescrip-
teur » et qu’il est difficile d’imposer de l’extérieur de telles 2.3 • LA GESTION DES STOCKS
règles, consignes… sans une adhésion motivée des utilisa- En l’absence de définitions précises et normalisées dans ce
teurs. Et une adhésion de principe seule, pouvant être obte- domaine, ce qui ne peut qu’apporter des risques de confu-
nue par exemple dans le cadre des travaux d’un groupe de sions dans la compréhension, il nous semble au préalable
travail, d’une Commission Linge… n’est pas suffisante pour nécessaire de préciser et de proposer l’utilisation des
que les recommandations établies soient effectivement termes ci-après:
appliquées sur le terrain. L’implication naturelle et profes- ► Stock comptable : C’est le stock total constitué par les
sionnelle pour respecter un protocole soignant vital n’est approvisionnements comptabilisés à leur entrée au maga-
bien sûr pas la même que pour une procédure sin
visant à une « juste » utilisation du linge. Le seul « levier » ► Stock de roulement: c’est la totalité des articles (propres
mobilisateur valide pour impliquer les soignants dans une et sales) de linge et d’habillement dont dispose l’établisse-
meilleure utilisation qualitative et quantitative du linge est ment, tous lieus confondus: en collecte et distribution, en
certainement l’aspect financier. traitement, en stockage et en utilisation.
Or la mise en place de la T2A, d’un fonctionnement par ►Stock circulant : c’est la totalité des articles (propres et
pôles avec des budgets et la contractualisation attenante sales) qui se trouvent en collecte, en traitement (y compris
doit permettre d’aller dans ce sens et d’instaurer une impu- les en-cours de distribution), en distribution et en utilisa-
tation analytique de l’ensemble des prestations de linge et tion.
habillement. C'est-à-dire d’une facturation à l’article de ► Flux optimisé: c’est le principe d’organisation des cir-
l’ensemble du linge et de l’habillement que chaque pôle cuits qui permet de maîtriser et de réduire au maximum le
aura consommé. La Fonction Linge intervient bien alors stock circulant.
réellement comme un prestataire de service interne ou Pour satisfaire aux besoins sur une semaine, on considère
comme un fournisseur qui facture ses prestations mais qui qu’une organisation en flux optimisé implique que le stock
se doit d’apporter également à ses « clients » internes et circulant pour un article déterminé soit d’une semaine
externes des outils d’analyse de leurs consommations pour l’ensemble des articles non stériles. Pour déterminer
(quantités et budgets), des conseils, des procédures et le nombre d’articles à mettre en circulation pour satisfaire
recommandations pour les aider à mieux maîtriser leur un besoin, on va donc multiplier le besoin pour 24 heures
consommation et ainsi leur budget. par 7. ► Stock dormant: c’est l’ensemble des articles pro-
Ce suivi nécessite la mise en place de logiciel des gestions pres qui sont stockés, dans leurs différents lieux d’utilisa-
des expéditions de linge, de facturation avec prise en tion: lingeries, services utilisateurs… Il est variable selon
compte - si besoin - des « retours de linge ». les établissements, mais les reconstituions qui ont été
S’il est envisageable de pouvoir mettre fin à l’aspect infla- effectuées montrent qu’il peut représenter, en moyenne,
tionniste de la consommation de linge de cette manière il jusqu’à une semaine de besoins, tous articles confondus.
nbre de lits 1 735 2 950 1 965 1 500 2 100 1 182 1 000 852 355 400
tonnage annuel 3 491 3 260 3 004 1 894 1 644 1 121 1 120 1 047 433 308
nbre de draps achetés par an 9 000 20 000 15 000 12 000 6 000 15 300 8 000 2 500 1 000 1 200
tonnage/ lit/ an 2 013 1 105 1 529 1 263 783 948 1 120 1 229 1 222 770
réforme annuelle en draps 5 248 5 500 6 955 6 000 2 400 2 340 3 972 930 795 450
% réforme 58% 28% 46% 50% 40% 15% 50% 37% 80% 38%
% perte 42% 75% 47% 50% 43% 60% 30% 61% 45% 63%
nbre d'alèses achetées par an 5 000 0 9 000 4 000 3 000 4 280 2 000 2 600 800 600
réforme annuelle en alèses 2 120 7 531 3 300 1 000 1 292 1 163 703 462 428
% réforme 42% 84% 83% 33% 30% 58% 27% 58% 71%
% perte 58% 14% 18% 47% 29% 48% 45% 31% 29%
réforme annuelle en chemises 6 000 2 955 3 000 1 500 943 884 950 350
nbre d'éponges 50 * 70
achetées par an 3 000 4 000 15 000 0 8 000 8 000 1 500 1 100 1 500 1 000
réforme annuelle en éponges 548 500 3 929 2 500 310 34 264 500 358
réforme annuelle
en taies d'oreiller 1 833 3 000 3 289 1 300 2 000 914 917 530 400 363
% réforme 37% 60% 53% 43% 33% 14% 46% 76% 50% 61%
% perte 63% 50% 41% 57% 33% 92% 54% 36% 23% 40%
-86 428,43
Et toi t’as quel prix au kg? Une phrase fréquemment enten- chaque pilote se doit de construire son propre tableau de
due lors des rencontres entre blanchisseurs hospitaliers et bord, en choisissant les indicateurs qui semblent les plus
une interrogation régulière de la part de nos directions qui adaptés à la situation précise de son activité, à son niveau
s’inquiètent légitimement de la performance de leurs sec- de responsabilité et à ses objectifs.
teurs logistiques. Toutefois la création d’un tableau de bord efficace néces-
Un sujet qui traduit le besoin régulier de mesurer sa per- site, tout comme la mise en place d’une comptabilité ana-
formance et de la comparer avec celle des autres, dans un lytique même simple, un travail important de réflexion
secteur d’activité industriel, de plus en plus concurrentiel. préalable et de mise en place, notamment en ce qui
Cependant, ces comparaisons hâtives effectuées a partir concerne le recueil des données. C’est pourquoi pour faci-
de données disparates sont discutables. Conscients de liter cette réflexion et ce travail d’élaboration nous vous
leurs limites, beaucoup se résignent à n’utiliser les coûts proposons ici quelques définitions, quelques orientations
que pour des analyses internes, sans objectif comparai- et éléments méthodologiques, généraux ou plutôt spéci-
sons externes voir de microéconomie. fiques à nos Fonction Linge hospitalières.
Il est vrai que les importants gains de productivité consta- Mais dans ce chapitre nous avons volontairement écarté
tés dans nos blanchisseries ces dernières années ont per- de notre champ de réflexion tout ce qui concerne la qua-
mis à chacun de se rassurer sur l’amélioration – en valeur lité de la prestation en ne traitant que des aspects relatifs à
absolue – de nos performances, en reléguant « à plus la gestion industrielle et économique de notre activité.
tard » le relatif et le comparatif.
Mais les changements actuellement de nos organisations DÉFINITIONS ET INDICATIONS GÉNÉRALES
(loi HPSP, création des pôles, développement des GCS) sti- ■ TABLEAU DE BORD
mulent à nouveau ces dynamiques de connaissance et Un tableau de bord de gestion est un échantillon réduit
d’analyse des coûts. Les affectations de dépenses sont affi- d'indicateurs permettant à un gestionnaire de suivre l'évo-
nées, les prix de revient sont calculés. Mais pour être com- lution des résultats, les écarts par rapport à des valeurs de
parables ces analyses doivent nécessairement être effec- référence (objectifs fixés, normes internes ou externes,
tuées sur des bases communes. références statistiques), etc., le plus possible en temps réel,
en se concentrant sur ceux qu'il considère comme les plus
3.1 • LES TABLEAUX DE BORDS significatifs.
• Le tableau de bord de bord doit être adapté au niveau
de responsabilité, au champ d’action que maîtrise son
A l’évidence la Fonction Linge d’un établissement hospi-
utilisateur
talier a besoin d’un pilote. Et à l’évidence, un « bon
La conception d’un tableau de bord s’appuie nécessaire-
pilote » pour piloter efficacement son activité, doit pouvoir
ment sur un système d’information plus ou moins com-
s’appuyer sur les indications pertinentes fournies par un
plexe et détaillé, avec des sources de données internes ou
tableau de bord bien étudié.
externes à la Fonction Linge, fiables et fréquemment mises
Il ne semble pas recevable qu’un modèle unique de
à jour.
tableau de bord puisse convenir à toutes les configurations
Comme pour une comptabilité analytique, il s’agit de
des diverses « Fonctions Linges » de nos établissements. Et
rechercher dans l’élaboration du recueil des données un
Les différents
TEMPS DE TRAVAIL
à prendre en compte en fonction de l'utilisation
Le temps théorique de la ligne de T Le temps réel correspond au temps de travail Le temps productif correspond au temps T
production correspond au temps de E réellement consommé par la ligne de durant lequel les agents sont bien présents E
travail légal(1) des agents affectés par M production. aux postes ET réellement productifs. M
le planning sur cette ligne Il est égal au temps théorique diminué des T Il est égal au temps réel diminué des
P P
temps significatifs durant lesquels les agents E courtes périodes durant lesquels les agents
S S
ne sont plus présents sur les postes de la M ne sont pas réellement productifs (3).
ligne de production concernée (2) P
T P
S
H R
E O
R
O D
E
Ce temps théorique est à utiliser R Ce temps de réel est celui là utiliser en U
E
pour les prévisions, la planification I terme de performance notamment Ce temps productif est celui là utiliser en C
L
des effectifs nécessaires à la Q globalement ou par ligne de production. Il terme de performance pour la productivité T
production mais est insufisamment U permet de calculer la "productivité agent"', des postes d'engagement par pièces (ex: I
précis en terme d'analyse de la E l'important ratio k g produit par heure de nombre de drap engagés/heure) F
performance travail agent
EXEMPLE: Sous fonction ENTRETIEN / Activité ou secteur LINGE PLAT / Ligne de production GRAND PLAT
Pause
Pauses organisées= (20'+10'+10')*4 =
2h40'
Pannes +
Panne 1/2h et manque de drap 1/2h =
Ruptures
(30'+30')*4=
Le planning affecte 4 agents à la 4h00
ligne de production "grand plat" (3
postes d'engagement et 1 poste de Temps réel - temps productif = temps perdus
réception) avec l'horaire 7h00 - 15h20 Durant 1h00 un agent affecté à un poste Temps
Transferts avec dysfonctionnements, petits arrêts…=
d'engagement a été "transféré" en renfort sur la perdus
(pause repas=1H00) 1h00 TR [(15h20'-7h00-1h00)*3 - (20'+10'+10')*3 -
ligne de production du linge en forme= 40'
(30'+30')*3-1h00] - TP=
Temps
Théorique
de la Temps Réel Temps
ligne de de la Productif des
production ligne de postes
Le TT / temps théorique de la ligne production Le TP / temps productif des 3 postes d'engagement
de production= Le TR / temps réel de la ligne de production= d'engagement relevés par compteurs
29H20'
(15h20' - 7h00 -1h00)*4= Temps théorique - total "non présence"= 21H40' (voir explication au § suivant) = 15H10'
(1) temps de présence - pauses non comptabilisées en tant que temps de travail (tout ou partie du temps de repas notamment)= temps de présence payé
(2) pauses comptabilisées sur le temps de travail, temps d'arrêt de la ligne de production (pannes, ruptures d'approvisionnement… > 5 mn ), solde négatif des éventuels temps de transferts d'agents vers ou à partir
d'autres lignes de production.
(3) dysfonctionnements et pannes de courtes durées (<= 5mn) durant lesquels les agents ne sont pas productifs, les postes d'engagement ne sont pas alimentés…
2 La fonction linge :
approche
organisationnelle
Chapitre 4
Les principales sections
fonctionnelles
par le tunnel de finition. Il peut comprendre aussi un lage sous film plastique perforé est recommandé par les
système de tri automatique des vêtements pouvant hygiénistes. Cet emballage présente cependant des incon-
aller jusqu’au porteur. vénients: le linge emballé doit être sec et non recontaminé
Le tri automatique nécessite que les vêtements soient équi- par des manipulations préalables.
pés de code à barres ou de puce radiofréquence. Il nécessite des coûts d’investissements (fardeleuses) et de
consommables importants (film polyéthylène).
■ Comme pour les convoyeurs de linge sale, les Il génère des volumes importants au niveau des déchets.
convoyeurs de linge en forme incluant un tri automatique Une solution intermédiaire réside dans la protection du
nécessitent des investissements lourds. Il convient donc, chariot de linge propre par une housse à UU.
avant d’acquérir de telles installations, de bien mesurer le ■ Lorsque la surface au sol le permet, il convient d’utiliser
retour sur investissements. pour le linge propre, banalisé et distribué sous forme de
Chaque établissement apportera à cette question sa propre dotation, un stockage dynamique gravitaire.
réponse, en prenant en considération les éléments de Les piles de linge emballées ou non sont placées, en sor-
recommandations suivants: tant des traitements de finition, sur des plateaux eux-
4.14 • LA DISTRIBUTION
DU LINGE PROPRE 4.15 • LE STOCKAGE DU LINGE NEUF
Parmi les différentes activités de la Fonction Linge Hospi- Le taux de renouvellement lié aux destructions et dispari-
talière, certains processus sont bien maîtrisés depuis des tions impose un réapprovisionnement régulier en linge
années alors que d’autres font l’objet de nombreuses ques- neuf.
tions sur les choix à privilégier. Le linge neuf est stocké sommairement dans un local situé
C’est le cas notamment de l’activité Distribution du linge à proximité de la zone de collecte du linge sale, puis inté-
propre et le document placé en annexe 2 de ce guide se gré régulièrement dans le circuit, comme si c’était du linge
propose d’apporter les éléments de réflexion nécessaire à sale, en fonction des besoins.
chacun pour maîtriser au mieux cette fonction logistique
qui demande organisation et rigueur.
4.16 • LE RACCOMMODAGE ET LE
Il faut cependant relativiser la complexité de cette activité,
qui au demeurant reste simple. Par contre la diversité des MARQUAGE
cas particuliers à prendre en compte peut la faire paraître ■ Le raccommodage est une fonction que la majorité des
complexe ou tout au moins rend son analyse plus difficile. blanchisseries réduisent maintenant au strict minimum
Cette activité ayant fait l’objet d’un document à part, il compte tenu de ses coûts élevés par comparaison à ceux
était difficile de l’intégrer dans ce nouveau guide de la des articles neufs. Il est réservé aux articles coûteux ou
Fonction Linge sans en dénaturer le sens ou compliquer sa spécifiques (casaques opératoires, sacs à linge sale, VT,
lecture. etc.) selon leur degré d’usure.
L’U.R.B.H. a donc pris le parti de mettre ce document en
intégralité en annexe 2. ■ Le marquage (on l’a vu en première partie, paragraphe
Cette annexe sur la distribution du linge traite différents 1.5.3) est indispensable à une bonne gestion du linge.
thèmes: Transports, préparations à l’expédition. Pour le linge banalisé, il est maintenant effectué presque
Les principes types de la distribution: dotation journalière totalement par les fournisseurs d’articles textiles, qui ont
fixe, dotation à la demande, dotation journalière modula- atteint des niveaux de coûts compétitifs.
ble, complément de dotation. Pour les VT personnalisés, il existe des logiciels qui per-
Les matériels de distribution: les armoires à linge, les rolls, mettent l’édition des étiquettes d’identification, assurant
quelques éléments de comparaison, systèmes de trans- aussi la gestion des stocks de vêtements neufs et récupérés
ports, les camions, les tracteurs thermiques ou électriques, ainsi que le suivi des trousseaux et peuvent servir de base
le transport automatisé (les tortues). de données aux convoyeurs de tri.
Les principes d’organisation de la distribution: Le marquage des VT personnalisés doit donc être effectué
• Équipe de distribution, circuit propre, circuit sale en blanchisserie.
• Tenues professionnelles: distribution automatisée, dis- Pour le marquage de l’habillement des résidents, se repor-
tribution par dotation, distribution par armoires ter au Guide de la fonction linge dans les maisons de
casiers. retraite et les centres d’hébergement de longs et de
• La préparation à la livraison moyens séjours (annexe n° 01).
3 Problématique
du traitement du linge :
quelle stratégie
Chapitre 5
Les seuils de productivité
dans le traitement du linge
Chapitre 6
Grandes options et choix
Chapitre 7
Le montage d’un projet
de restructuration
5.1 • DÉTERMINATION DES SEUILS marges de tolérances évoquées plus haut aux quantités
DE VIABILITÉ FINANCIÈRE journalières suivantes:
• Quantité minimale d’articles GP à traiter par jour pour
L’enquête menée par l’URBH a été effectuée auprès des
justifier l’investissement dans un train spécialisé GP:
principaux fournisseurs d’équipement présents sur le mar-
370 X 2 X 6 X 0.95
≈ 4200 articles GP/jour
ché. Ces derniers ont procédé à des constats de perfor-
mances et de productivité auprès de blanchisseries hospi-
• Quantité minimale d’articles GP à traiter par jour pour
talières dans lesquelles ils avaient installé les matériels. Les
justifier l’investissement dans un train mixte GP/PP
résultats qui ont été vérifiés et confirmés par les utilisa-
(temps partagé à 50 % GP et 50 % PP): 250 X 3 X 6 X
teurs, permettent d’établir pour chaque catégorie un seuil
0.50 X 0.95
≈ 2100 articles GP/jour
de viabilité financière, en dessous duquel il n’apparaît pas
raisonnable d’investir, ou de maintenir le traitement de la
catégorie concernée au sein de l’établissement.
5.1.2 • FINITION AVEC
5.1.1 • FINITION AVEC SÉCHEUSES– TUNNEL DE FINITION (LINGE EN FORME)
REPASSEUSES (ARTICLES GP ET PP)
Pour cette catégorie d’articles, les équipements proposés
Il n’est tout d’abord pas apparu décisif de faire la distinc-
sur le marché sont calibrés sur des capacités nominales
tion entre les articles « Grand Plat » (GP) et « Petit Plat »
qui sont des multiples de 400: 400, 800, 1200, 1600 ou
(PP), dans la mesure où le marché offre des matériels
2000 pièces/heure, selon le nombre de postes de mise sur
mixtes.
cintre.
Ces derniers conduisent toutefois à des productivités:
Compte tenu des capacités humaines des agents chargés
• Inférieures à celles d’équipements spécialisés, pour ce
de l’engagement, on peut tabler sur des productivités qui
qui concerne les articles GP,
sont des multiples de 320 à 350 pièces/heure par poste.
• Équivalentes à celles des équipements spécialisés, pour
La productivité étant directement proportionnelle au nom-
ce qui est relatif aux articles PP.
bre de poste de mise sur cintre, le seuil de viabilité finan-
Ce sont donc les quantités d’articles GP à traiter qui doi-
cière sera celui qui correspond à un équipement à un seul
vent guider les choix.
poste, soit donc:
Les analyses et mesures effectuées ont montré que l’on
320 pièces/heures (ou un multiple de ce dernier).
pouvait atteindre les productivités suivantes:
• Pour un équipement spécialisé GP avec 2 postes d’en-
■ Seuil journalier correspondant
gagement par l’ourlet, avec mise à l’unité: entre 370 et
Quantité minimale d’articles à traiter par jour pour justifier
400 pièces / heure / poste,
l’investissement dans un tunnel de finition (à 1 poste de
• Pour un équipement mixte GP/PP à 3 postes avec enga-
mise sur cintres):
gement des articles GP sur pinces par les coins: entre
320 X 6 X 0.95 ≈ 1800 articles/jour.
250 et 270 pièces / heure / poste.
5.1.3 • FINITION AVEC SÉCHOIRS
■ Seuils journaliers correspondants
Sur la base de 6 heures de travail effectif par jour et en Cette catégorie comprend certains articles qui ne peuvent
appliquant un taux de fonctionnement du matériel de 0.95 être conditionnés et/ou pliés que manuellement (draps –
1
, les seuils ainsi établis correspondent toujours avec les housses, sacs à linge sale, par exemple) et d’autres pour
lesquels le marché propose des équipements appropriés
1 Ce taux est communément appliqué en milieu industriel et corres-
de pliage:
pond au taux de disponibilité d’un matériel.
Linge en forme Tunnel de finition Si le nombre d’articles de linge en forme est > 1800
Vêtements des résidents Matériels de pressing Possibilité dans tous les cas
répondre ainsi que des circonstances de l’achat. Le pou- 1er décembre 1986:
voir adjudicateur peut négocier avec les candidats ayant • le prix proposé par la personne publique doit être déter-
présenté une offre. Cette négociation peut porter sur tous miné en prenant en compte l’ensemble des coûts
les éléments de l’offre, notamment sur le prix ». directs et indirects concourant à la formation du prix
de la prestation.
► L’appel d’offres • la personne publique prestataire ne doit pas bénéficier
Le régime de la procédure d’appels d’offres est défini à l’ar- d’un avantage découlant des ressources ou des
ticle 33 du Code des marchés publics 2009 (CMP 2009). moyens qui lui sont attribués au titre de sa mission de
« L’appel d’offres est la procédure par laquelle le pouvoir service public.
adjudicateur choisit l’attributaire, sans négociation, sur la • la personne publique prestataire doit pouvoir justifier
base de critères objectifs préalablement portés à la par ses documents comptables ou tout autre moyen
connaissance des candidats ». d’information approprié de la réalité de ses coûts.
La procédure de l’appel d’offres est définie aux articles 57 Ces conditions rappellent les obligations relevant du droit
à 64 du CMP. de la concurrence, et notamment l’interdiction des sub-
ventions croisées entre les activités exercées dans le cadre
► La procédure dite « allégée » des missions de service public et celles exercées dans le
Si cette procédure était applicable, les autres n’auraient champ de la concurrence. En termes concrets, les prin-
pas lieu d’être citées. (Info : Cellule marché du CH Sud cipes fixés par le Conseil d’État impliquent la tenue, de la
Gironde). part de l’établissement public « prestataire », d’une comp-
tabilité analytique permettant d’individualiser les coûts de
■ Le choix du prestataire : un opérateur économique ses différentes activités et de vérifier que l’activité exercée
privé ou public dans le champ concurrentiel intègre tous les coûts directs
En règle générale, le cocontractant d’une personne et indirects qui lui sont afférents.
publique est une personne, physique ou morale, de droit Enfin, au-delà de ces précisions jurisprudentielles, il
privé. importe également de rappeler les dispositions de l’article
Dans le domaine spécifique de la blanchisserie hospita- R 6145-48 du Code de la santé publique, qui dispose:
lière, il convient toutefois de s’interroger sur la possibilité « Dans le cas où la tarification des prestations de services
qu’aurait un établissement public de santé de répondre à est fixée par l’établissement, les tarifs opposables aux tiers,
un appel d’offres, en tant que prestataire de service. à l’exception de ceux afférents aux services exploités dans
Le Conseil d’état vient de préciser à ce sujet que « aucun l’intérêt des personnels, ne peuvent en aucun cas être infé-
texte ni aucun principe n’interdit, en raison de sa nature, à rieurs aux coûts de revient des prestations, calculés à partir
une personne publique, de se porter candidate à l’attribu- de la comptabilité analytique mise en œuvre conformé-
tion d’un marché public ou d’un contrat de délégation de ment à l’article R. 6145-7 ».
service public » (Avis n° 222208 du 8 novembre 2000, Sté
Jean-Louis Bernard Consultants). ► La confrontation des activités subsidiaires et du prin-
Deux limites doivent toutefois être évoquées sur ce point, cipe de spécialité
qui tiennent d’une part aux conditions dans lesquelles l’éta- - L’encadrement juridique des activités subsidiaires au
blissement public de santé peut répondre, et, d’autre part, regard du code de la santé publique
au respect des principes de subsidiarité et de spécialité. L’article L.6145-7 du code de la santé publique définit
strictement le cadre dans lequel les établissements publics
► Les limites fixées par le Conseil d’État de santé peuvent fournir des prestations de service à titre
Dans son avis sus-visé du 8 novembre 2000, le Conseil subsidiaire.
d’État précise, dans le même esprit, les conditions aux- « Sans porter préjudice à l’exercice de leurs missions, les
quelles doivent répondre un marché ou une délégation de établissements publics de santé peuvent : à titre subsi-
service publique entre personnes publiques pour être diaire, assurer des prestations de service, valoriser les acti-
conformes aux dispositions de l’ordonnance du vités de recherche et leurs résultats, exploiter des brevets
personnel.
• Elle pose le problème de la propriété et de l’utilisation
Grand plat Linge en forme Linge Linge séché, Vêtements de
du patrimoine et des équipements en service au Petit plat séchéet plié Conditionné résidents
mécaniquement et/ou plié
moment de la décision et en fin de contrat. manuellement
Seuil atteint ?
6.4-3 • EXAMEN PARTICULIER DE LA FORMULE DE
LOCATION / ENTRETIEN DU LINGE NON OUI
ci-dessus.
NON OUI
Les prestations complètes d’entretien des articles sont alors
Possibilité
complétées par l’achat et la gestion du stock d’articles Possibilité Possibilité
de FAIRE FAIRE de FAIRE AVEC de FAIRE SEUL
nécessaires aux établissements desservis, le prestataire
(autre établissement public ou société privée) devient pro-
LE MONTAGE ET LA PROGRAMMATION
D’UN PROJET
La décision étant prise de procéder à une restructuration ce qui permet le panachage de ces derniers et de choi-
de la blanchisserie existante ou à la construction d’une sir, pour chaque lot, les solutions les mieux adaptées.
nouvelle unité, des règles précises vont s’imposer à son Inconvénients:
initiateur, en tant que maître d’ouvrage, et notamment: • allongement des délais
• le Code des marchés publics (CMP) • multiplication des intervenants
• la Loi n° 85-704 du 12 juillet 1985 (dite "Loi MOP") et • (possibilité de perte de qualité)
ses divers Décrets d’application
• le Code de la santé publique 7.1.2 • La procédure
• le code du Travail
de conception-réalisation
La faculté offerte aux établissements publics de santé de
recourir à la procédure de conception réalisation a été
7.1 • LE CHOIX DU MARCHE PUBLIC étendue avec l’entrée en vigueur de l’ordonnance du
Le Code des marchés publics (CMP) offre, en principe, la 4 septembre 2003.
possibilité de choisir entre les trois procédures suivantes; La procédure de conception - réalisation est définie par
l’article 37 du Code des marchés publics. Les ouvrages
7.1.1 • La procédure de la maîtrise d’œuvre visés sont ceux mentionnés à l’article 1er de la loi n° 85-
La procédure traditionnelle reste celle de la maîtrise d’œu- 704 du 12 juillet 1985 relative à la maîtrise d’ouvrage
vre. publique et à ses rapports avec la maîtrise d’œuvre privé.
Le groupement est composé, en principe, d’un architecte Il s’agit pour l’essentiel d’ouvrages de bâtiment ou d’infra-
(conformément aux dispositions de la loi n° 77-2 du 3 jan- structure, ainsi que d’équipements industriels destinés à
vier 1977 sur l’architecture, consacrant l’obligation pour leur exploitation.
les maîtres d’ouvrage de recourir à un architecte, tout du Dans la mesure où la conception-réalisation porte, par
moins en ce qui concerne le projet architectural des définition, à la fois sur la réalisation des études et sur l’exé-
constructions soumises à permis de construire), d’un cution des travaux, il faut pouvoir y recourir pour des
bureau d’études techniques et, le plus souvent, d’un spé- motifs d’ordre technique qui rendent nécessaire l’associa-
cialiste des blanchisseries. tion de l’entrepreneur aux études de l’ouvrage.
Compte tenu de la technicité spécifique inhérente à ce Cette procédure de conception – réalisation est également
type de projet, le bureau d’études techniques peut être le visée par l’article 18-1 de la loi n° 85-704 du 12 juillet
mandataire du groupement. 1985 modifiée. Les conditions d’application de l’article
Les marchés de maîtrise d’œuvre peuvent, en vertu des 18-1 précité ont ensuite été précisées par le décret n° 93-
dispositions de l’article 74 du Code des marchés publics, 1270 du 29 novembre 1993.
être passés selon deux procédures différentes:
la procédure adaptée (au-dessous des seuils fixés au II de L’article 1er de ce décret dispose:
l’article 26 du Code des marchés publics) « Lorsqu’en application du 1 de l’article 18 de la loi du
le concours restreint (si le montant du marché est égal ou 12 juillet 1985 susvisée, le maître d’ouvrage confie par
supérieur aux seuils visés ci-dessus). contrat à un groupement de personnes de droit privé ou,
À ces deux possibilités s’ajoutent la procédure de l’appel pour les seuls ouvrages d’infrastructure, à une personne
d’offres et le marché négocié, sous certaines conditions. de droit privé, une mission portant à la fois sur l’établisse-
Avantages: ment des études et l’exécution des travaux, il passe un
• procédure connue et bien encadrée, qui permet au contrat dit de conception-réalisation. Il ne peut recourir
maître d’ouvrage de maîtriser son opération à toutes au contrat de conception-réalisation que si l’association
les étapes de l’entrepreneur aux études est nécessaire pour réaliser
• possibilité d’acquérir les équipements en lots séparés, l’ouvrage, en raison de motifs techniques liés à sa destina-
4 Le contexte
de la blanchisserie
Chapitre 8
Les ressources humaines
en blanchisserie
Chapitre 9
La gestion des risques
Chapitre 10
Les démarches qualités
Chapitre 11
L’environnement
Une partie des compétences associées à chaque emploi figure dans la rubrique "Savoir-faire" du répertoire des métiers - Fiches métiers en Annexe:
• Responsable Fonction Linge
• Responsable de production (Encadrement Blanchisserie)
• Agent Gestion Textile Informatisée (Lingère - Couturière)
• Agent de Production (Agent de blanchisserie)
Engagement linge GP Entre 370 p/h 5000/385 = 12.98 h 12.98/6.25=2.07 7 heures avec
(robot de mise à l’unité et 400 P/h Soit 2 remplacement au poste
+ engagement latéral) durant les pauses
Engagement linge Entre 220 et 3500/250 = 14 14/6.25 = 2.24 7 heures avec remplacement
en forme 280 p/h au poste durant les pauses +
(sans préparation) Soit 2.25 affectation d’opérateurs
« rapides »
La sécurité fait désormais partie des principales préoccu- 9.2 • LE DOCUMENT UNIQUE:
pations des entreprises. UNE OBLIGATION
La Haute Autorité de Santé a intégré la notion de gestion
Comme on l’a vu dans les chapitres précédents, la blan-
des risques dans la certification des établissements de
chisserie constitue une activité de production de type
santé V2010.
industrielle placée dans l’univers de la santé. Elle peut, soit
Il convient de prévoir les risques qu’encourent les biens et
être intégrée dans un Centre Hospitalier, soit être inter-hos-
surtout les employés ; d’autant plus que les textes vont
pitalière et bénéficier d’un statut juridique de coopération.
dans le sens d’une plus grande responsabilisation de l’em-
(groupement d’intérêt public, économique ou groupe-
ployeur.
ment de coopération sanitaire).
En France, c’est à l’employeur que revient la responsabilité
9.1 • LA PRÉVENTION DES RISQUES d’assurer la santé et de préserver la sécurité de ses person-
La prévention des risques contribue à une meilleure com- nels. Il doit élaborer et mettre en place une démarche glo-
préhension des dangers potentiels et autres risques réels bale de prévention fondée sur:
rencontrés, mais vise également à améliorer véritablement • l’application des principes généraux de prévention,
les conditions de travail. • l’identification des dangers et l’évaluation des risques,
Les principes généraux de prévention, consistent à: • la mise en place d’une organisation et de moyens adap-
• éviter les risques; tés,
• évaluer les risques qui ne peuvent être évités; • la formation et l’information des agents et des actions
• combattre les risques à la source; de prévention des risques professionnels.
• adapter le travail à l’homme (conception des postes de Il doit transcrire et mettre à jour au moins annuellement
travail, choix des équipements et des méthodes de tra- dans un document unique les résultats de l’évaluation des
vail et de production), l’objectif étant notamment de risques de l’établissement.
limiter le travail monotone ou cadencé; Les actions de prévention mises en œuvre doivent garantir
• tenir compte de l’état d’évolution de la technique; un meilleur niveau de protection de la sécurité et de la
• remplacer ce qui est dangereux par ce qui ne l’est pas santé des personnels et des usagers, et être intégrées par
ou ce qui l’est moins; tous dans l’ensemble des activités de l’établissement.
• planifier la prévention en y intégrant, dans un ensemble Le document unique s’inscrit dans cette démarche et
cohérent: répond à une obligation du code du travail (décret du
- la technique, 5 novembre 2001). L’employeur qui ne remplit pas cette
- l’organisation du travail, obligation s’expose à des sanctions de classe 5.
- les conditions de travail, L’URBH et le CTTN-IREN se sont associés pour rédiger un
- les relations sociales, guide sur l’évaluation des risques pour la sécurité et la
- l’influence des facteurs ambiants; santé des travailleurs en blanchisserie que le lecteur trou-
• prendre des mesures de protection collective et leur vera en annexe 01: « pour l’application en blanchisserie
donner la priorité sur les mesures de protection indivi- de l’évaluation des risques pour la sécurité et la santé des
duelle; travailleurs »
• donner des instructions appropriées aux salariés. La méthode proposée dans ce guide peut se généraliser à
La prévention doit également porter sur les agissements tout type d’activité.
de harcèlement moral ou sexuel. Néanmoins, elle s’adresse plus spécifiquement à la blan-
D’une manière générale, mener une « démarche qualité », sements. Une formation préalable paraît alors nécessaire.
c’est chercher à satisfaire les besoins des « clients ». Pour Ces référents pourraient ainsi améliorer la communication
atteindre cet objectif, toute « entreprise » doit déterminer, entre les unités et la fonction linge, diffuser et recueillir
mettre en œuvre et maîtriser tout ce qui est nécessaire en l’information (exigences, consignes, besoins, difficultés,
terme d’organisation, moyens et méthodes. etc.), et faciliter une plus grande implication des unités vis-
Afin de remplir totalement son rôle dans l’hôpital, la fonc- à-vis de la fonction linge.
tion linge se doit évidemment de mettre en place des Au-delà de cette relation quotidienne, la mise en place
démarches qualités. d’une « commission - linge » pourrait s’avérer opportune.
L’objet de ce chapitre est de faire le point sur les différents Elle pourrait procéder à des enquêtes sur le terrain, analy-
types de démarches qui peuvent exister en blanchisserie ser les difficultés éventuelles, rechercher les améliorations
hospitalière. possibles, établir des consignes sur la gestion la consom-
mation et l’utilisation du linge, recueillir les avis des utili-
sateurs lors des procédures d’achats, etc.
10.1 • LA QUALITÉ DE LA PRESTATION Une telle commission pourrait rassembler des cadres soi-
LINGE ET LA “RELATION CLIENT “ gnants représentant les différentes spécialités, des hygié-
Qu’est-ce qu’une prestation linge de qualité ? Question nistes, des hôtelier(e)s référent(e)s et responsable de la
qui peut avoir des réponses différentes selon le contexte, fonction linge.
mais on peut citer ici les 4 principaux objectifs: L’organisation de visites de l’unité de production serait
• 1) Satisfaire les besoins qualitatifs (confort, couleur, également utile au développement de relations construc-
odeur…) exprimés par les patients, tives entre cette dernière et les utilisateurs.
• 2) Satisfaire les besoins quantitatifs exprimés par les ser- Enfin, il serait souhaitable, dans le cadre de la nouvelle
vices utilisateurs, gouvernance et la constitution des pôles, de contractuali-
• 3) Satisfaire les besoins « hygiène » exigés par les ser- ser efficacement la relation client / fournisseur en mettant
vices d’hygiène des hôpitaux et les CLIN, en place un système de facturation interne à la pièce des
• 4) Satisfaire les besoins « logistiques » (mode de livrai- prestations de linge.
son du linge propre et de collecte du linge sale…)
exprimés par les services utilisateurs,
Afin de bien identifier les attentes de ces différents
10.2 • LA CERTIFICATION DES
« clients », il faut développer la relation entre l’unité de ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ
traitement et les services utilisateurs. Même si le patient Introduite au sein du système de santé français par l’ordon-
est, bien évidemment, concerné en premier lieu par une nance n° 96-346 du 24 avril 1996 portant réforme hospi-
part importante des prestations, ce sont les services utilisa- talière, la procédure de certification des établissements de
teurs qui sont les véritables interlocuteurs et qui vont pou- santé a pour objectif de porter une appréciation indépen-
voir faire remonter les besoins des patients hospitalisés. dante sur la qualité des prestations d’un établissement par
Plus il existera d’outils d’échanges avec les services utili- rapport à un référentiel intitulé « Manuel de certification
sateurs, plus la prestation pourra être de qualité. des établissements de santé ».
C’est pourquoi, il est grandement recommandé que les Elle consiste en une auto-évaluation suivie d’une visite
services disposent d’un contact, ou référent, qui serait réalisée par des professionnels de santé extérieurs à l’éta-
directement concerné par l’interface avec la fonction blissement et intègre un dispositif de suivi qui vise à enga-
linge: AS ou ASH, aides hôtelier(e)s dans certains établis- ger les professionnels de l’établissement dans une
démarche qualité durable.
L’ENVIRONNEMENT
À une époque où la nécessité de préserver les ressources pollution des effluents issus du lavage. Il s’agit donc de res-
naturelles se fait de plus en plus aiguë, il apparaît néces- pecter le principe du « juste nécessaire ».
saire que l’activité blanchisserie s’inscrive dans le contexte La composition comme la concentration des effluents
actuel de protection de l’environnement. En proposant à issus des blanchisseries varient en fonction des cycles de
nos clients des articles réutilisables, notre métier est par lavage, du type de linge lavé et des produits utilisés.
nature une « éco-prestation ». Un effluent de blanchisserie c’est:
D’ailleurs, il est important de rappeler que le traitement • alternance de chaud (lavage) et froid (rinçage)
industriel est moins consommateur d’eau (-64 %), d’éner- • alternance de pH alcalin (lavage) et acide (rinçage)
gie (-73 %) et de produits chimiques (-90 %) que le lavage • alternance de milieu oxydant (lavage et javellisation) et
domestique. (Source 2006) de milieu réducteur (neutralisation)
Dans un effluent de blanchisserie, l’apport de la charge
À ce niveau, il est important de rappeler la définition du polluante est souvent très principalement issu de la salis-
mot « Environnement »: il s’agit du milieu dans lequel une sure du linge, mais une connaissance des caractéristiques
entreprise fonctionne incluant l’air, l’eau, le sol, les res- des produits et des auxiliaires peut permettre de réduire
sources naturelles, la flore, la faune, les être humains et l’impact des rejets de façon très significative.
leurs inter-relations. Ces effluents se caractérisent généralement par une tem-
Aussi, les principaux impacts qu’une Blanchisserie peut pérature élevée (30° à 70°), un pH basique (9 à 12), la pré-
avoir sur son environnement, sont détaillés dans les cha- sence de matière en suspension (100 à 270 mg/l), de
pitres suivants: (DCO) (500 à 2 100 mg/l) avec un rapport DCO/DBO5
• Pollution des eaux, voisin de 2,5 et des points de phosphores et d’azote pou-
• Diminution des ressources en eaux, vant respectivement dépasser 70 mg/l et 20 mg/l.
• Pollution des sols et sous-sol, Les caractéristiques physico-chimiques des rejets bruts
• Génération de déchets, issus des blanchisseries sont de nature à avoir un impact
• Diminution des ressources énergétiques, négatif sur le réseau d’assainissement public.
• Nuisances sur le voisinage et les milieux naturels, • le PH alcalin qui est susceptible de présenter un risque
• Pollution atmosphérique. pour les ouvrages et le personnel d’exploitation,
Enfin, les Installations Classées pour la Protection de l’En- • la présence de MES (peluche de linge) qui peuvent se
vironnement (ICPE) et leurs différents régimes (Autorisa- déposer dans les canalisations et les obstruer,
tion, Enregistrement et Déclaration) sont abordés dans un • la température élevée qui peut perturber le traitement
chapitre spécifique. biologique de la station d’épuration collective,
Pour finir, un chapitre aborde les actions possibles à mettre • la concentration importante en détergents anioniques
en œuvre afin de positionner véritablement la Blanchisse- peut provoquer un phénomène de moussage et ainsi
rie dans le développement durable. gêner l’exploitation des ouvrages de traitement des
eaux usées.
11.1 • POLLUTION DES EAUX ■ Les pré-traitements préconisés avant rejet dans le
Parce qu’elles utilisent de grandes quantités d’eau et pro- réseau d’assainissement sont les suivants:
duits de lavage à base de détergents et de phosphates, les • refroidissement des effluents soit par la mise en place
blanchisseries ont souvent été considérées comme géné- d’échangeurs de chaleur au niveau du rejet global de
ratrices de pollution, alors qu’aujourd’hui certains choix l’unité, soit par l’intégration d’un échangeur au niveau
permettent de limiter cette pollution. du tunnel de lavage pour baisser la température à
En effet, on peut limiter la pollution des eaux en privilé- moins de 30°.
giant les process de lavage réduisant les dosages de pro- • dégrillage et tamisage
duits lessiviels et limitant l’utilisation de composés à base • bassin d’homogénéisation et de régulation du débit si
de chlore et de phosphate, mais il faudra toujours gérer la nécessaire
• poste de neutralisation du pH. L’utilisation du gaz (gaz
10, tout déversement d’eaux usées autre que domestiques, 30 décembre 2006
dans le réseau de collecte public des eaux usées, doit être 1) La redevance pollution:
préalablement autorisé par la collectivité à laquelle appar- Avant la LEMA, les entreprises raccordées payaient à
tiennent les ouvrages qui seront empruntés par ces eaux l’Agence de l’eau une redevance « pollution » assise sur la
usées avant de rejoindre le milieu naturel. L’autorisation pollution brute déversée dans le réseau.
fixe, suivant la nature du réseau ou des traitements mis en Désormais, les entreprises raccordées paient une rede-
œuvre, les caractéristiques que doivent présenter ces eaux vance « pollution de l’eau d’origine non domestique »
usées pour être reçues. assise sur la pollution nette rejetée au milieu naturel et
Ces seuils peuvent donc être également modifiés dans tenant compte de l’efficacité de la collecte et du rende-
l’autorisation de déversement et/ou la convention de ment épuratoire de la station d’épuration collective.
déversement en fonction de la capacité de traitement de la
d’autorisation et en contrôle l’application. Elle détient des nistratif la désignation d’un Commissaire Enquêteur (ou
pouvoirs de police et peut dresser un procès-verbal. d’une commission d’enquête). Le dossier est alors soumis
à enquête publique par voie d’arrêté.
■ Le dossier de déclaration Celle-ci est annoncée au public par voie d’affichage dans
La déclaration relative à une installation doit être adressée, les communes concernées et par publication dans la
avant sa mise en service, au Préfet de Département où est presse (deux journaux locaux ou régionaux) aux frais du
située l’exploitation. Ce dossier administratif du déclarant demandeur.
doit mentionner entre autres qualités, adresse du signa- Pendant toute la durée de l’enquête (un mois au minium),
taire de la déclaration, emplacement de l’installation le public peut faire part au Commissaire Enquêteur de ses
concernée, nature et volume des activités, cartes et plans appréciations, suggestions et contre-propositions quant au
pour localiser et visualiser l’entreprise. dossier, soit verbalement (lors des permanences de celui-
L’installation soumise à déclaration doit respecter les pres- ci), soit par correspondance, soit en les consignant sur le
criptions générales établies sur la base d’arrêtés types rédi- registre d’enquête présent en mairie siège de l’exploitation.
gés par le Ministère pour chaque activité, et reprises au Parallèlement, le Préfet consulte, pour avis (dans un délai
niveau départemental par des arrêtés de prescriptions de quarante-cinq jours), les services administratifs (DDE –
générales. Direction Départementale de l’Equipement, DDAF –
Plusieurs arrêtés ministériels fixant les prescriptions géné- Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt,
rales sont parus au Journal Officiel et au Bulletin Officiel. sécurité civile, DREAL – Direction Régionale de l’Environ-
Ces arrêtés s’imposent de plein droit aux installations nou- nement, de l’Aménagement et du Logement…) ainsi que
velles et précisent les délais d’application aux installations les conseils municipaux des communes concernées par le
existantes rayon d’affichage.
À la clôture de l’enquête, le Commissaire Enquêteur
■ La procédure de demande d’autorisation convoque le demandeur dans les 8 jours et lui commu-
Le dossier d’autorisation est très complet et doit se compo- nique les observations écrites et orales. Le pétitionnaire a
ser obligatoirement: alors 12 jours pour présenter son mémoire en réponse. Le
• d’une description des caractéristiques de l’installation, Commissaire Enquêteur rédige un rapport d’enquête, dans
de cartes et plans pour localiser l’établissement et son lequel il relate le déroulement de l’enquête et examine les
environnement observations du public, ainsi que ses conclusions moti-
• d’une étude d’impact, vées.
• d’une étude de danger, À l’issue de l’enquête publique en mairie, le dossier d’ins-
• d’une notice Hygiène et Sécurité, truction accompagné du registre d’enquête, de l’avis du
• d’un résumé non technique. Commissaire Enquêteur, du mémoire en réponse du péti-
Les installations visées par l’autorisation sont soumises à tionnaire, des avis des conseils municipaux, des avis des
une procédure lourde comprenant une enquête publique services concernés, est transmis à l’inspecteur des installa-
et une étude par le Conseil Départemental d’Hygiène. tions classées qui doit rédiger un rapport de synthèse et un
L’enquête est destinée à fournir aux tiers tous les éléments projet de prescriptions en vue d’être présenté aux mem-
d’information nécessaires sur l’installation afin qu’ils puis- bres du Conseil Départemental d’Hygiène pour avis.
sent formuler leur opinion. Elle est organisée sous l’auto- Ce dernier, après avoir recueilli l’avis du Conseil Départe-
rité du Préfet qui demande au Président du Tribunal Admi- mental d’Hygiène (composé de représentants de l’État, des