Chapitre 3 (Cours de Ponts)
Chapitre 3 (Cours de Ponts)
Chapitre 3 (Cours de Ponts)
Maître d’œuvre
• En Général, c’est celui qui établit les études du projet de la phase préliminaire au
dossier de consultation des entreprises
• Il dirige les travaux, veille au respect de la règlementation et assure la sécurité et
la pérennité de la structure
• Il s’entoure de plusieurs compétences : géologues, mécaniciens de sol,
géotechniciens
L’ Architecte
• En général, il y’en a plusieurs. Ils sont chargé de la conception architecturale de
l’ouvrage, en étroite collaboration avec le maître d’œuvre
Les entreprises d’exécutions
• L’analyse des offres de construction des entreprises incombe le maitre d’œuvre
et le cas échéant l’AMO ou l’AMOD. Le projet d’exécution peut être confié aux
entreprises travaux. Dans ce cas, le maître d’œuvre contrôle celui-ci et vise leurs
plans d’exécutions et leurs notes de calcul.
Pr A.BOUAJAJ Conception des ponts 3
Chap.3: Démarche de conception d’un pont
Protection de l’environnement
• Gestion des déchets ( diminution, évacuation et recyclage ..;)
o Tracé en plan
• Le tracé en plan est la projection de l'axe de la route sur un plan horizontal
(plan topographique).
• Cet axe a un caractère conventionnel et il ne correspond pas nécessairement
à un axe de symétrie de la structure ou de la chaussée
• En plan, un ouvrage est caractérisé par son biais et sa courbure
• En règle générale, il est recommandé d’éviter les tracés en plan qui
conduisent à des ouvrages mécaniquement très biais (angle < 70 gr) ou très
courbes.
• Il est à noter que pour ce type de structure, des problèmes de torsion
apparaissent au niveau du tablier
o Profil en long
• Le profil en long permet de définir l'altitude de l'axe du projet . Il s'agit d'une
courbe dans l'espace représentant la cote de la fibre supérieure de la couche
de roulement en fonction de l'abscisse curviligne du projet dans le plan
topographique
• En règle générale, il convient d'éviter les ouvrages rigoureusement
horizontaux pour permettre un écoulement correct des eaux de pluie . A cet
égard, une pente minimale de 0,5% est souhaitable
• Le guide d'assainissement de ponts routes du SETRA recommande une
valeur de 1%
o Profil en travers
• Le profil en travers définit la géométrie transversale, il est fixé par des
normes routières
• L’ouverture est la largeur utile droite comptée entre nus intérieurs des
appuis de l’ouvrage qui l’encadrent.
Ouverture et Gabarit
- Ouvertures ( Autoroutes )
• Ouverture = 𝐿𝑐ℎ𝑠 + b
𝑳𝒄𝒉𝒔 : Largeur de la Chaussée.
b : Distance du nu d’un appui au bord le proche de la chaussée
• On ajoute une revanche (un tirant d’air) pour tenir compte du phénomène du
remous, pour tenir les appareils d’appui hors d’eau et pour éviter que des
troncs d’arbres ne heurtent pas le tablier en cas de crue
• Souvent, cette revanche est de l’ordre de 1,5 à 2 m.
G = PHE + Revanche
Vitesse estimée
(Km/h) des P.L de Choc frontal en Choc latéral en
15 à 19 tonnes KN KN
90 1000 500
75 800 400
60 500 250
Données naturelles
• Les données naturelles rassemblent l'ensemble des éléments techniques de
l'environnement influant directement sur la structure
• Il peut s'agir de paramètres sur lesquels la construction de l'ouvrage va agir
en modifiant le milieu naturel préexistant (sollicitation des terrains,
modification des écoulements, . . .) ou de données agissant directement sur
le dimensionnement et la conception de l'ouvrage (effet d'un cours d'eau, de
la neige, du vent, . . .)
• Le projeteur ouvrages d'art s'attachera à collecter l'ensemble des différentes
données nécessaires pour son projet :
- Données géotechniques
- Données hydrauliques
- Données climatiques
- Données sismiques
Données géotechniques
• Une bonne connaissance des caractéristiques des terrains est indispensable.
Non seulement les données géotechniques conditionnent le choix des
fondations des appuis, mais elles constituent l'un des éléments du choix de la
solution pour le franchissement
o Enfin, tout autre paramètre lié à des contextes particuliers : par exemple, en
site montagneux, les failles, le pendage de rocher, les zones d'instabilités
(éboulis, . . .) ;
Données hydrauliques
• On distingue le lit majeur et le lit mineur du cours d'eau, selon qu'il est occupé
par le cours d'eau en période de hautes eaux ou de basses eaux
o Débouché de l’ouvrage
• La présence des remblais d’accès et des appuis de l’ouvrage, provoque une
surélévation du plan d’eau ( appelée remous) et une augmentation de la vitesse
d’écoulement.
• Ces effets sont négligeables lorsqu’il y a peu d’appuis et lorsque ces derniers
sont minces par rapport aux portées
o Risques d'affouillement
• L'érosion ou la sédimentation modifient le régime des cours d'eau, ce qui se
traduit par un creusement ou par le comblement du lit
• Ces phénomènes dépendent beaucoup de la nature et de la consistance des
terrains superficiels constituant le lit du cours d'eau
- On peut prévoir :
• Rabaissement (calage) du niveau des fondations
• Diminution du nombre des piles
• Disposition des piles perpendiculairement au courant d’eau
• Munition des piles d’avant et d’arrière becs en formes hydrodynamiques
• Protection par talus d’enrochement à la base des piles sur la hauteur calculée de
l’affouillement local
• Déblaiement du lit de la rivière …
o Débit de projet
• On peut évaluer le débit passant, à la cote z (en m3/s) par la formule de Manning
Strickler suivante :
𝑸 𝒛 = 𝒌𝒔 𝑺 𝑹𝟐/𝟑 𝒊𝟐/𝟑
• S désigne la section mouillée, à la cote z, en m²
• R est le rayon hydraulique en m ( rapport de la section mouillée et du périmètre
mouillé)
• i est la pente moyenne du lit du niveau de l’ouvrage, en pourcents
• 𝒌𝒔 étant le coefficient de Strickler, égal à :
35 pour une section régulière sans végétation
30 pour une section régulière avec végétation
25 pour une section irrégulière sans végétation
20 pour une section irrégulière avec végétation
Données Climatiques
• Dans certains cas (grands ouvrages d’art par exemple …), il est nécessaire de
disposer de données suivantes :
o Pression du vent
• L’effet du vent n’est pas considéré pour les ouvrages courants. Cet effet est
surtout pris en compte pour les ouvrages à câbles (ponts suspendus et ponts à
haubans) où l’effet dynamique est très prépondérant
• Dans certain cas, des études poussées du vent sont réalisées ( Etude en
soufflerie )
Données sismiques
• Au Maroc, les séismes sont rares. A part pour quelques régions, les ponts ne
sont pas dimensionnées sous l’effet sismique. Par contre, certains ouvrages sont
pourvus d’une protection contre un déplacement transversal et ceci à travers une
butée antisismique
Données d’environnement
• Ces données rassemblent toutes les spécificités du site, existantes ou en projet, qui
créent l'environnement du projet
• Dans certain cas, il est nécessaire de disposer des données suivantes :
o Protection de l’environnement
• Les études d‘environnement ont permis progressivement de mesurer l'impact du
projet sur l'environnement
• Les types d'impacts prévisibles et les mesures envisageables sont analysés et sont
intégrés à la comparaison des variantes . L'étude d'impact, produite au moment de
l'enquête d'utilité publique, exprime la prise en compte des préoccupations
d‘environnement.
4. Piles et Culées
Type de Piles
Piles à voiles
Types de culées
• Supporter le tablier
• Soutenir le remblai sur toute sa hauteur : cas des culées à mur de front
• Soutenir la route au-dessus du talus du remblai : cas rare des culées creuses
• Niveau de fondation
Culée Enterrée
• Le remblai doit être exécuté après la culée
• Une partie de la travée de rive est occupée par le talus
Culée Creuse
• Le remblai doit être exécuté après la culée
• La travée de rive est totalement disponible
• La poussée des terres est beaucoup plus faible qu’avec un mur de front
• Type de culée assez rare
Culée Creuse
5. Modes constructifs
Phasage de construction
o Construction à l’avancement
Poutres préfabriqué
• Ce procédé de construction consiste à réaliser le tablier d’un pont au moyen de
poutres préfabriquées, mises en place sur leurs appuis définitifs avec des
dispositifs de manutention et de pose appropriés, et reliées entre elles dans le
sens transversal par un hourdis sous chaussées et des entretoises
• La pose se fait par levage traditionnel (grue) soit par poutre de lancement
- Les ouvrages de portées moyennes dont les poutres sont en béton précontraint
par post-tension
Vérin de poussage
• La portée courante des ouvrages, à travées multiples, poussés d’un seul côté, est
généralement comprise entre 40 et 50 m
• La grande portée des ouvrages poussés à partir des deux rives atteint
généralement 70 à 80 m
• Cette technique est adaptée à des portées comprises entre 60 et 150 mètres. Elle
a permis de construire des ouvrages ayant des portées de plus de 200m. La
gamme des portées les plus courantes est comprise entre 70 et 90 mètres