Exercice 1

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Exercice 1 :

Le travail suivant consiste à concevoir un ouvrage autoroutier pour le


franchissement d’une vallée.
Il s’agit d’une plateforme supportant deux chaussées autoroutières à deux voies de
circulation de 3,5m de largeur chacune, avec BAU de 2m de largeur et une bande
dérasée de gauche de 1,5m de largeur.
Cet ouvrage devra rencontrer les exigences suivantes :
 Longueur totale de l’ouvrage entre ses culées d’extrémités de 630m ;
 Ouvrage en rase compagne sans contrainte urbanistique ;
 Joli site dans une région touristique ;
 Substratum rocheux calcaire de bonne tenue avec localement des poches
alluvionnaires pouvant atteindre 10m d’épaisseur environ ;
 Obstacles à franchir : Route nationale, voie ferrée électrifiée, chemin
départemental ;
 Rivière non navigable : largeur de 195m, profondeur de 10m et régime torrentiel
(crue +4m) ;
 Pas de contrainte particulière concernant le délai de réalisation ;
Pour concevoir cet ouvrage, on va étudier 8 solutions de ponts en examinant leurs
avantages et inconvénients pour déterminer la variante la plus adéquate et qui
répond au mieux aux différentes contraintes exigées.
Après avoir choisi la solution convenable, on procèdera par la suite à déterminer
les différentes caractéristiques de cette variante, à savoir :
 Conception générale sur le pont choisi ;
 Structures longitudinales ;
 Mode de construction ;
 Sections transversales ;
 Equipements de l’ouvrage ;

I. Les différentes variantes possibles :


1.1. Voussoirs préfabriqués posés à l’avancement
Leur construction consiste à confectionner un tablier de pont à l’aide de voussoirs
préfabriqués en appliquant la précontrainte en fin d’assemblage de chaque travée. Les
voussoirs sont provisoirement fixés les uns aux autres à l’aide de barres de précontrainte,
la flexion de la travée étant reprise soit par un cintre si elle est de portée modérée, soit
par un haubanage provisoire, avant de recevoir la précontrainte définitive. L’expérience
montre que cette technique demande des moyens d’exécution relativement légers, mais
une maîtrise parfaite des efforts et des déformations en cours de construction. Pour cette
raison, elle est d’un emploi assez rare.
Les types de pont typique construit à l’aide de cette méthode sont les ponts à
travées multiples de portée comprise entre 25 et 70 m de long avec une zone de
prédilection comprise entre 35 et 50 m. Le profil longitudinal doit être adapté et ne pas
présenter de pente trop importante. La hauteur du tablier doit être constante. De plus les
portées doivent être très semblables entre elles de manière à procéder de manière
régulière. Une large variété de section est possible entre les dalles nervurées ou les
caissons.
Il présente les avantages suivants :
➢ L’une des méthodes de construction la plus rapide
➢ Construction du tablier avec un contact limité avec le sol (pas de cintres ni
D’échafaudages)
➢ Cycles de construction optimisables ;
Mais, il a pas mal d’inconvénients à savoir :
➢ Nécessite une aire de préfabrication coûteuse ;
➢ Nécessite une poutre de lancement coûteuse et lourde ;
➢ Ne s’adapte pas facilement à des géométries diverses ;
1.2. Poutres isostatiques VIPP
Le plus utilisé dans le domaine des ouvrages d’art. Il présente les avantages suivants :
➢ La réduction du temps de construction grâce à la possibilité de la préfabrication
des poutres avec la réalisation des fondations et des appuis de l'ouvrage (il permet
de gagner environ 20 % du délai Nécessaire à la réalisation du même ouvrage par
le procédé de Construction sur cintre).
➢ Un autre intérêt de ce type de structure provient de son fonctionnement isostatique
qui la rend pratiquement insensible aux déformations imposées, en particulier aux
tassements différentiels des appuis et aux effets d'un gradient thermique.
➢ Permet d'envisager des formes de poutres assez élaborées, plus difficiles à
coffrer, mais permettant de faire travailler au mieux la matière. On peut également
attendre de la préfabrication une amélioration de la qualité des parements et des
tolérances dimensionnelles.
Mais, il a pas mal d’inconvénients à savoir :
➢ Le domaine d'emploi des ponts à poutres préfabriquées s'étend de 25m à 50m.
➢ La portée économique étant généralement comprise entre 30m et 40m pour les
ouvrages dont les fondations sont faciles et les piles de faibles hauteurs.
➢ Au-delà de 50 m, l'augmentation rapide du poids des poutres exige des moyens
de manutention et de pose exceptionnels qui rendent leur mise en place onéreuse.
➢ Incertitude des déformations différées des poutres par fluage du béton et
relaxation des armatures de précontrainte.
➢ Nécessité d’un matériel de mise en place des poutres très coûteux qui peut être
utilisé de façon économique pour un nombre suffisant de poutres (un nombre
minimum de 12).
1.3. Voussoirs en encorbellement
L’essentiel de la construction se fait sans cintre ni échafaudage au sol. Le principe
est d’opérer par tronçons appelés voussoirs. Chaque voussoir est construit en
encorbellement par rapport au précédent. Des câbles de précontraintes permettent de
plaquer ces éléments contre le précédent et donc de constituer une console autoporteuse
(cantilever).
La construction s’effectue de manière symétrique de part et d’autre d’une pile. Cela
permet de minimiser les efforts de renversement au niveau de la pile. Parfois on se clave
d’un côté et on poursuit la construction de l’autre, on parle alors de construction en sur-
encorbellement. Certains tronçons, au niveau des culées, peuvent être coulés sur cintre
pour minimiser les coûts de construction.
Les portées sont comprises entre 60 et 200 m voire 300 m. Au-delà les quantités
de matières augmentent rapidement ce qui limite la compétitivité de cette méthode. Cette
méthode permet de construire de ouvrages sans aucun contact avec le sol, et s’adapte
à des géométries diverses.
Il présente les avantages suivants :
➢ Construction du tablier sans contacts avec le sol (pas de cintre ni d’échafaudages)
;
➢ S’adapte à des géométries diverses (hauteur de tablier non constantes, ouvrages
courbes, etc.) ;
➢ Bonne optimisation des cycles de constructions ;
➢ Ne nécessite pas de structure en treillis coûteuses et lourdes (par rapport aux
ponts construits travée par travée) ;
➢ Qualité de fabrication des voussoirs ;
Mais, il a pas mal d’inconvénients à savoir :
➢ Tablier relativement épais (par rapport aux ouvrages métalliques) ;
➢ Ouvrages lourds (préjudiciable si le sol n’est pas de bonne qualité) ;
➢ Nécessite une aire de préfabrication coûteuse en surface de terrain occupé ;
1.4. Tablier mis en place par poussage
Il est préfabriqué à côté de la brèche à franchir dans le prolongement de l’axe de
l’ouvrage, à l’arrière de la culée. Il est ensuite poussé par translation suivant son axe
longitudinal en le faisant glisser sur la culée et les piles jusqu’à ce qu’il ait atteint sa
position définitive. Le poussage peut s’effectuer en une ou plusieurs fois s’il a été
préfabriqué par tronçon successifs. La particularité de la méthode réside dans le fait que
chaque section se retrouve successivement sur appui et en milieu de travée. L’alternance
de sollicitation qui en résulte nécessite une conception particulière de la précontrainte du
tablier.
On distingue deux principaux types de ponts poussés ayant des fonctionnements
structurels fondamentalement différents :
➢ Les ponts poussés d’un seul côté (par tronçon successifs de longueurs comprises
entre 10 et 50 m).
➢ Les ponts poussés des deux côtés (entièrement préfabriqués de deux côtés, le
tablier est poussé en une fois).
Il présente les avantages suivants :
➢ Rapidité d’exécution
➢ Faible coût des coffrages dû au bétonnage de l’ouvrage sur les remblais d’accès.
➢ De plus, cette méthode permet aux ouvriers de travailler en toute sécurité au
niveau du sol.
Mais, il a pas mal d’inconvénients à savoir :
➢ Nécessite une aire de préfabrication coûteuse ;
➢ L’effort de poussage est important ;
➢ La courbure du pont est délicate ;
➢ Il est préférable d’avoir une hauteur de tablier constante ;
1.5. Pont en arc
Des ponts utilisant un arc pour ramener les efforts en appui en suivant des lignes
de compression pure. Ces ponts sont capables de transformer les charges verticales du
tablier en forces obliques qui vont suivre la forme de l'arc. Ces forces vont se transmettre
au terrain à travers les culées et vont se décomposer en deux : une force verticale et une
force horizontale qui aura tendance à écarter les culées.
Il présente les avantages suivants :
➢ L'utilisation de l'acier dans la structure la rend plus légère ;
➢ La longueur du pont peut être très importante, car les arcs peuvent se suivre en
➢ continu ;
➢ Permettre une bonne utilisation des performances (en compression) ;
Mais, il a pas mal d’inconvénients à savoir :
➢ L'obligation d'avoir des appuis solides de part et d'autre pour s'opposer aux
forces exercées par le pont.
➢ La construction en maçonnerie nécessite la réalisation de coffrage.
➢ Ils nécessitent un sol de fondation de bonne qualité.
1.6. Encorbellement combiné avec poussage
Ce type de ponts combine les avantages et les inconvénients des deux ponts (Pont
construit en voussoirs par encorbellement et pont poussé) expliqués dans les
paragraphes précédents.
1.7. Pont à haubans
Les ponts à haubans, ne tiennent pas, comme les ponts suspendus, grâce à deux câbles
principaux ancrés sur les rives, mais grâce à de nombreux câbles obliques attachés aux
piliers du pont, qui supportent la totalité du poids du pont. Il constitue une avancée par
rapport au pont suspendu sur les sols meubles, mais les ponts à hauban sont limités en
portés. Les ponts à haubans ont une moins grande portée que les ponts suspendus, car
les piliers doivent être assez élevés, donc beaucoup plus vulnérables au vent ou aux
vibrations.
Il présente les avantages suivants :
➢ Il enjambe des distances plus importantes que celles des autres types de ponts.
➢ Moins cher à construire en comparaison avec le pont suspendu.
➢ Sa structure stable lui permettant d’être construit sur à peu près tous les types de
terrains.
➢ Il peut être construit sur pratiquement n'importe quel type de terrain.
Mais, il a pas mal d’inconvénients à savoir :
Les haubans sont plus fragiles et plus sensibles au vent et aux vibrations provoquées par
la circulation.
1.8. Pont à béquilles
Les ponts à béquilles peuvent fournir une élégante solution ou franchissement de
vallées encaissées. Le tablier des ponts à béquilles est une poutre continue à trois
travées reposant sur deux piles inclinées, généralement articulées sur leur fondation et
dotées d’un système de vérinage à la base pour permettre un réglage de leur écartement
durant la vie de l’ouvrage.
Elles peuvent être à fût unique lorsque les effets du vent latéral en cours de
construction ne sont pas très importants, ou à double fût avec inclinaison modérée (10 à
20°) des deux fûts normalement au plan médian de l’ouvrage lorsque se posent des
problèmes de stabilité sous l’action du vent transversal en construction, ou pour des
raisons architecturales.
Dans le plan médian de l’ouvrage, l’inclinaison des béquilles est généralement
proche de 45°. Le tablier est une poutre de hauteur variable dès que la portée centrale
(L’) est importante (au-delà de 60 m). Il s’agit, le plus souvent, d’une poutre-caisson. Les
béquilles sont également des poutres-caissons afin de diminuer leur poids propre. Les
hauteurs du tablier sur appui et à la clé sont sensiblement identiques à celles d’un tablier
construit classiquement en encorbellement et encastré sur des piles verticales.
En général, on construit les béquilles et les travées de rive sur cintre. Puis, dans
sa partie centrale, le tablier est construit en encorbellement de façon classique. Les
variantes portent principalement sur la méthode d’appui du tablier en phase provisoire.
En général, les béquilles sont appuyées sur des palées provisoires verticales, mais on a
construit et maintenu de façon un peu plus acrobatique des béquilles à l’aide d’un
haubanage provisoire.
Les ponts à béquilles présentent pratiquement les mêmes avantages et
inconvénient que les ponts en arc.

II. Analyse des variantes :

Il est évident que la solution d’un pont en poutres isostatiques (VIPP), Voussoirs
préfabriqués posé à l’avancement et Tabliers mis en place par poussage, sont à rejeter
vu qu’ils ont des portées des travées relativement faible ce qui nécessite l’utilisation de
plus de piles ainsi augmenter considérablement le coût du projet.
Quoique les ponts en arc ou à béquilles permettent d’obtenir des travées de
grande portée, la géologie du site (Présence d’une faille) rend cette variante
inconcevable.
La variante pont haubané ainsi que pont en encorbellement sont envisageables,
les efforts dans les fondations ainsi que le mode de construction étant en adéquation
avec le site à franchir, mais le nombre de piles à utiliser dans pont construit par
encorbellement sera plus grand et avec la présence d’une vallée cela favorise le
phénomène d’affouillement, source de rupture de plusieurs ouvrages. De plus, on aura à
franchir une voie ferrée électrifiée. Dans cette perspective, l’élancement offert par le pont
haubané permet de réaliser cet objectif.
En conclusion, on va adapter la variante pont haubané vu son intérêt
esthétique et statique et vu qu’il va répondre aux critères exigés.
III. Etude de la variante retenue :
3.1. Conception
On distingue divers éléments porteurs pour la solution haubanée : câbles, tablier et mâts
qui sont traités séparément, et chacun de ces éléments fondamentaux contribue de
manière déterminante au comportement structural de l'ouvrage, Ceci est illustré par les
trois cas limites représentés ci-dessous :

Figure 1

Figure 2

Figure 3
La figure 1 comporte un tablier très rigide. Un nombre en général réduit de haubans loue
en général le rôle d'appuis intermédiaire élastiques dans les zones où l'aménagement de
piles n'est pas possible. Les mâts présentent une forme élancée, car ils sont sollicités par
des moments de flexion relativement faibles.
La figure 2 quant à elle, fait intervenir le haubanage lui-même en tant qu'élément
déterminant du comportement structural de l'ouvrage. Pour éviter que les câbles de
retenue ne détendent complètement sous surcharge, la longueur des travées de rive doit
être inférieure à celle de la demi-travée centrale. Le déséquilibre qui en résulte engendre,
sous charge permanente, des forces de traction importantes dans les câbles
susmentionnés. L'aménagement de contrepoids ou de piles tendues est donc
indispensable. Cette conception permet le choix d'un tablier et de mâts relativement
minces.
La figure 3 est caractérisée par des mâts très rigides devant reprendre intégralement les
moments longitudinaux dus aux surcharges. Le tablier ne subit en revanche qu'une
sollicitation modérée, en particulier si on limite l'écartement des câbles. Il en résulte une
section modérée, dont les dimensions minimales sont dictées essentiellement par la
flexion transversale et l'effort normal. Cette solution s'applique aux ouvrages à portées
multiples.
3.2. Configuration
La configuration des haubans constitue l'un des éléments fondamentaux de la conception
des ponts haubanés. Elle influence en effet le comportement structural de l'ouvrage, mais
également la procédure de montage et l'économie.
Dans le sens transversal, la plupart des structures existantes comportent une suspension
à deux nappes latérales disposées généralement au bord du tablier. Cependant il existe
des ponts qui ont été réalisés avec succès au moyen d'une seule nappe centrale. En
principe, il est également possible de prévoir des solutions à trois nappes et plus, dans
le but de réduire les sollicitations de la section lorsque celle-ci est très large. Dans le sens
longitudinal, on distingue les configurations de base décrites dans la figure ci-contre :
3.3. Nappes de haubans
3.3.1. Système de suspension centrale
Au départ on se demander si le choix d'une nappe centrale ne va pas à l'encontre
des avantages que l'on cherche à obtenir au moyen d'un haubanage multiple. En effet
les moments de torsion engendrés par une telle suspension requièrent un tablier rigide
dont la capacité flexionnelle est surabondante par rapport à l'écart longitudinal des
câbles.
Et Sous l'action des surcharges non permanentes, l'ouvrage présente une
déformation dictée essentiellement par les rigidités des mâts et de la suspension. Le
tablier subit en quelque sorte un phénomène de déplacement imposé et sa flexion
longitudinale croît avec sa rigidité. Le choix d'une section transversale rigide n'est donc
pas favorable à priori.
Un tablier rigide à la torsion contribue en effet à la réduction des moments du
second ordre, ainsi qu'à la stabilité dynamique et aérodynamique du système global. Ce
mode de suspension est également caractérisé par une faible sollicitation des câbles à
la fatigue, étant donné qu'un tablier rigide à la torsion présente une importante capacité
de répartition des charges concentrées, ce qui limite les variations de contraintes dans
les haubans. S'il s'agit de ponts très larges ou de grandes portées, une suspension
centrale conduit à des moments de torsion excessifs. Cette conception ne convient pas
dans le domaine des ponts routes à deux voies de circulation.
3.3.2. Système de suspension latérale
C’est le plus utilisé aujourd’hui dans les ponts haubanés. Les plans des haubans peuvent
être verticaux ou légèrement inclinés vers l’intérieur, si l'on adopte des mâts en forme de
A.
3.3.3. Système de trois nappes de haubans
Le tablier d’une chaussée très large dans ce système et présentant une chaussée très
large subit une sollicitation de flexion transversale nettement supérieure à celle de flexion
longitudinale. On peut éviter cette disproportion, qui conduit à des tabliers peu
économiques, en adoptant une suspension à trois nappes de haubans. Par cette
disposition les moments de flexion transversaux sont réduits d'un facteur quatre et leur
intégrale d'un facteur huit.
En conclusion En se basant sur les caractéristiques de chaque système expliquées
ci-dessus, nous jugeons qu’un pont haubané à suspension centrale est le mieux
adapté à notre situation.
3.4. Structures transversales et longitudinales
3.4.1. Structure transversale
Dans le cas de ponts haubanés munis d'une suspension centrale, une grande rigidité
torsionnelle est indispensable. Ce qui entraîne nécessairement une rigidité flexionnelle
élevée. Ainsi nous choisirons des sections fermées comme les caissons qui ont une
grande rigidité torsionnelle.
3.4.2. Structure longitudinale
L'ouvrage se compose d'une partie centrale haubanée à laquelle on accède par
deux travées de rives.
Pour des raisons simplificatrices nous essayerons d'avoir un tablier à hauteur
constante, cette hauteur devra être petite car pour justifier le haubanage il faudra un
tablier souple.
Cet élancement sera déterminé à partir de la plus importante portée non haubanée
; c'est pour cela que nous allons tenter d'avoir de faibles longueurs pour les différentes
travées de rives.
3.4.3. Travées
3.4.3.1. Travées de rive
C’est plus judicieux de minimiser la longueur de ces travées pour diminuer les efforts
internes. Au-delà le problème ne se pose pas, car les ponts haubanés sont bien adaptés
pour le franchissement de longues portées.
Pour notre cas, on dispose la première pile de 30m du début de la culée. Pour la position
de la deuxième pile, on ne doit pas augmenter la longueur de la travée car cela
impliquerait une augmentation de l'élancement, ce qui risque d’avoir une hauteur plus
grande du tablier. Pour cela nous choisissons une longueur proche de 30m. D'où nous
retiendrons 35m comme longueur de la deuxième travée. Soit au total (30+35 = 50m) qui
seront supportés par les deux piles et la culée.
3.4.3.2. Travées centrales
La travée haubanée une longueur de 630 – (30+35) x2 = 500m.
Un mât central haubané suffira pour reprendre cette longueur. Le pylône sera en milieu
de la travée centrale ce qui correspondrait à deux travées symétriques de 250 m de part
et d'autre.
En résumé nous avons alors :
➢ 1ère travée de 30m de longueur ;
➢ 2ème travée de 35m de longueur ;
➢ 3ème travée de 250m de longueur ;
➢ 4ème travée de 250m de longueur ;
➢ 5ème travée de 35m de longueur ;
➢ 6ème travée de 30m de longueur ;
3.4.3.3. Pylône central
Le schéma longitudinal des pylônes ne comporte
généralement qu'un élément vertical unique de faible
rigidité, sa résistance aux efforts horizontaux
provenant des surcharges étant assurée par les
haubans de retenue. Leur schéma transversal
dépend étroitement de la nature de la suspension. En
adoptant une suspension axiale, nous choisissons un
pylône en forme de A illustrée dans figure ci-après.
Ce choix est fait dans la mesure où cette forme de
pylône est adaptée aux longues portées et est
technologiquement mieux maîtrisée.
3.4.3.4. Haubans
➔ Disposition au niveau du mât
Comme nous l’avons mentionné précédemment, les configurations possibles
Pour notre pont sont les suivantes :
➢ Une disposition en éventail, où tous les câbles convergent vers le sommet du mât;
➢ Une disposition en harpe où les haubans sont ancrés sur toute la longueur du mât;
➢ Une disposition en semi-harpe qui combine les deux tendances précédentes ;
La première version (En éventail) offre des avantages incontestables du point de vue
mécanique néanmoins l'effet d'intersection optique des câbles n'est pas très favorable au
point de vue esthétique, d'autant plus que cette répartition reste assez complexe et
coûteuse à la réalisation.
Le deuxième choix (En harpe), c'est à peu près l'inverse de ce qui a été dit
précédemment ; du point de vue statique l'inclinaison des câbles n'est pas très
avantageuse, ce qui conduit à choisir des câbles plus résistants, donc plus chers.
Cependant on est rapidement séduit par son aspect esthétique.
Le troisième choix (En semi-harpe) est une solution intermédiaire entre ces deux
dernières configurations car elle permettra de combiner de manière efficiente les
avantages inhérents à ces deux conceptions tout en évitant leurs désavantages. Aussi
en écartant les haubans dans la partie supérieure du mât, facilite-t-on une bonne
conception des ancrages sans pour autant compromettre l'efficacité des haubans. Dans
le but de simplifier l'ancrage du premier hauban dans le mât ainsi que pour des raisons
esthétiques, on choisit en général une première travée nettement supérieure à
l'écartement normal des câbles dans la partie courante du tablier.
En conclusion, nous jugeons que les haubans en semi-harpe est le mieux adapté
à notre situation.

➔ Ancrage au niveau du mât


La conception des ancrages des haubans dans les mâts doit répondre aux trois
conditions suivantes :
➢ L'ancrage doit être accessible et permettre un éventuel remplacement du câble ;
➢ La conception des détails doit permettre une mise en place simple et économique
des haubans ;
➢ Les composantes horizontales des forces dans les haubans doivent être
équilibrées de façon simple et durable, sans introduction de moments de torsion
dans les mâts ;
➔ Ecartement des haubans
Dans la construction des premiers ponts haubanés modernes, on s'est contenté
de soutenir le tablier rigide à l'aide d'un nombre réduit de haubans. Les écartements de
30m à 73m nécessitent des sections pouvant atteindre une hauteur de 5m. Une telle
conception n'est plus économique dans le contexte du marché actuel, du moins dans le
domaine des grands ouvrages.
Des tabliers aussi rigides exigent en effet une quantité de matériaux importante
d'une part, et des installations de montage coûteuses d'autre part. Dans les cas extrêmes,
des échafaudages sont parfois nécessaires.
➔ Câblage
Il existe principalement trois types de câbles : les câbles à fils parallèles, les câbles
formés de torons parallèles et les câbles clos. Les premiers sont constitués d’un
ensemble de fils parallèles de 7 mm de diamètre, dont le nombre varie couramment de
50 à 350. Les seconds sont les plus répandus. Les plus gros câbles actuels comportent
jusqu’à 109 torons, chaque toron étant constitué de 7 brins torsadés dont le diamètre le
plus courant est de 15,7 mm (toron T15). Enfin, les derniers ont été, en fait, les premiers
câbles à être employés pour confectionner des haubans. Ils sont constitués par un
faisceau de fils parallèles à section circulaire de 5 mm de diamètre entourés par des
couronnes de fils à section trapézoïdale et de fils à section en forme de Z.
Les haubans d’un pont à haubans subissent des variations de contraintes non
négligeables, dues aux charges d’exploitation et aux actions (directes et indirectes) du
vent, et sont donc sensibles aux phénomènes de fatigue. C’est pour cette raison que leur
tension maximale est généralement fortement limitée σmax = 0,45frg, ‘frg’ désignant la
contrainte de rupture garantie en traction (1 700 à 1 800 MPa pour les câbles à fils
parallèles ou à torons parallèles, 1 500 MPa pour les câbles clos).
La protection physique des câbles clos est, en principe, automatiquement assurée
par les couches de fils à section en forme de Z qui se resserrent lors de la mise en tension.
Dans le cas des câbles à fils ou à torons parallèles, on les place à l’intérieur d’un conduit
métallique ou en polyéthylène haute densité et les vides entre les fils ou torons et le
conduit sont remplis à l’aide de coulis de ciment ou de résine époxy. Les fils et torons
peuvent aussi recevoir une protection par galvanisation à chaud et, dans certains cas,
être revêtus d’une gaine plastique.
En guise de conclusion, suite à cette description, on choisit des câbles formés de
torons parallèles pour notre ouvrage.

3.5. Mode de construction du tablier


3.5.1. Nature du tablier
Parmi les exigences du projet, on doit réaliser un tablier de 23,5m si on opte pour
un tablier unique. Dans ce cas, les mono-caissons nervurés conviennent puisqu’ils
permettent des largeurs comprises entre 18 et 25m ou plus.
La solution la plus courante est constituée par un caisson à deux âmes avec un
hourdis supérieur nervuré et un hourdis inférieur en dalle pleine. Les nervures sont
disposées à raison d’une par voussoir courant.
Pour notre ouvrage, on va prévoir un tablier unique en caisson large à hourdis
nervurés précontraints, construit en encorbellements.
3.5.2. Rives d’accès
La première partie (12.5m de la culée de droite) pourra être construite sur
échafaudage au niveau de la culée, l’autre portion sera construite symétriquement à partir
de la pile avec des voussoirs. Lors de la construction, le voussoir sur pile devra être
encastré pour assurer la stabilité pendant les phases de construction. Il ne sera libéré,
que lors de la fin de ces opérations. La partie coulée sur échafaudage liera la culée au
dernier voussoir.
Une fois le cintre placé, il est possible de couler d’un seul trait toute cette partie,
ce choix est économique efficace et rapide (Économique car nous évitons la précontrainte
nécessaire à maintenir les portes à faux efficace, parce que sur toute la longueur le béton
réagira de la même manière étant donné qu’il aura le même âge ; et rapide car le tout est
coulé en une seule fois).
3.5.3. Partie haubanée
Au niveau de la partie haubanée les voussoirs seront légèrement plus longs, et
seront préfabriqués puis placés de part et d’autre du pylône.
Le premier voussoir sera coulé au niveau de l’axe du mât, au-delà l’avancement
s’effectuera symétriquement voussoir par voussoir.
Le choix de préfabrication des éléments, est dû au fait que l’exécution sera
beaucoup plus rapide, et le nombre important d’éléments permettra de rentabiliser le
coffrage.
3.6. Equipements de l’ouvrage
3.6.1. Appareils d’appui
Les appareils d'appui sont des éléments d'ouvrage de haute technologie qui
permettent, en fonction de leur nombre de degrés de liberté, de reprendre des efforts
verticaux ou horizontaux ou d'absorber des déplacements ou rotations.
Eu égard à la maintenance (inspection, entretien et réparation/remplacement), les
appareils d'appui doivent être facilement accessibles et contrôlables. Le remplacement
d'un éventuel appareil d'appui défectueux (impliquant le vérinage du tablier de 5-10mm)
doit être facilité par des dispositions de constructions appropriées.
Les types d'appareils d’appui utilisés le plus fréquemment aujourd'hui pour la
reprise d'efforts verticaux se répartissent en 3 catégories :
➢ Appuis-pots oscillant ou oscillants-glissants en néoprène ;
➢ Appuis de déformation en élastomère ;
➢ Appuis oscillants linéaires ou oscillants-glissants linéaires en acier ;
Pour permettre la libre dilatation ou contraction de la superstructure, nous
choisissons un appui fixe au niveau de la culée de droite et des appuis mobiles pour les
piles et la culée de gauche.
L'appui fixe devra permettre seulement la rotation due à la déflexion de la
structure. De ce fait nous choisissons un appui composé d'une plaque supérieure en acier
s'appuyant sur un pot avec coussin en élastomère incorporé qui est entièrement fretté
par l'acier. Les efforts horizontaux sont repris par butée de la plaque supérieure contre
les bords du pot.
Les appuis mobiles devront permettre le déplacement et la rotation de la structure.
Nous choisissons donc des appuis en élastomère fretté constitué par un bloc en
néoprène (Caoutchouc synthétique) de forme rectangulaire ou circulaire, armé de tôles
en acier. Ces plaques en acier sont entièrement enrobées de néoprène.
3.6.2. Joints d’étanchéité
L'étanchéité posée sur la dalle de roulement d'un tablier de pont constitue un
élément de première importance pour assurer la durabilité de l'ouvrage et faciliter sa
maintenance. On ne peut pratiquement renoncer à une protection de la surface du tablier
par une étanchéité durable, vu que le béton seul n'est que rarement en mesure
d'empêcher la pénétration des chlorures jusqu'aux barres d'armature (concentration
critique des chlorures dans le béton = 0.4 % environ du poids du
ciment).
Le système d'étanchéité doit assurer les fonctions suivantes :
➢ Protection durable de la surface du béton de structure contre les influences
nuisibles, physiques et chimiques ;
➢ Pontage des éventuelles fissures pouvant se former dans la surface de béton.
D'une manière générale l'étanchéité est assurée en créant une pente, la plus forte
possible, permettant à l'eau d'être rejetée vers les chenaux convenablement établis. Si la
couverture est en béton, la face supérieure convenablement pentée sera recouverte
d'une chape dirigeant l'eau vers les points d'évacuation choisis et l'empêchant de
pénétrer dans le corps du béton.
3.6.3. Dispositifs de retenue
3.6.3.1. Garde-corps
En plus leur fonction de retenue, les gardes corps ont souvent une fonction
esthétique. Il existe plusieurs types de garde-corps de pont selon le matériau constituant
:
➢ Garde-corps de pont en bois ;
➢ Garde-corps de pont en acier ;
➢ Garde-corps de pont en aluminium ;
Pour notre cas, on choisit un garde-corps en acier puisqu’il permet de sécuriser le
pont de façon durable et efficace. Ils sont robustes et ne nécessitent pas d’entretien s’ils
ont subi un traitement de surface adéquat pour lutter contre la corrosion.
3.6.3.1. Corniches
Elles ont un rôle essentiellement esthétique, situées à la partie haute du tablier ou
bord latéral extérieur d’un ouvrage, permettant d’améliorer l’esthétique des ouvrages, et
ceci de plusieurs manières :
➢ Par des effets de forme et de proportion.
➢ En éloignant l’eau des parements verticaux.
➢ En rattrapant les irrégularités éventuelles de la structure porteuse car son
exécution est faite dans des meilleures conditions : soins, délais... etc.
Le choix de prévoir des corniches est basé sur la nature du site recevant l’ouvrage
: il s’agit d’un joli site dans une région touristique (Facteur esthétique).
De plus, la corniche joue également d’autre fonction indépendante de l’esthétique
: Scellement de garde-corps, support du relevé d’étanchéité, butée du trottoir, ces
fonctions seront appelées fonction habituelle.

3.6.4. Chéneaux d’évacuation des eaux


L’objectif d’un système d’évacuation des eaux, qui doit être prévu au niveau de la
conception de l’ouvrage, est d’assurer :
➢ Une évacuation rapide des eaux pluviales pour éviter l’inondation de la chaussée ;
➢ Une protection de la structure vis-à-vis des infiltrations d’eau plus ou moins
chargées d’agents nocifs.
Le système d’évacuation des eaux de pluie est essentiellement constitué par des
gargouilles disposées tous les 20 m environ de part et d’autre de la chaussée ou de la
plate-forme ferroviaire : elles recueillent l’eau de surface d’une chaussée qui est le plus
souvent profilée en forme de toit (pour une chaussée bidirectionnelle) avec deux versants
à 2,5 % ou avec une pente unique (pour une chaussée unidirectionnelle ou
bidirectionnelle) de même valeur. L’eau peut être évacuée sans précautions particulières
en rase campagne, mais, en site urbain, elle est évacuée à l’aide de chéneaux ou de
corniches caniveaux.

Exercice 2
I. Enoncé :

On se propose de dimensionner les appareils d’appui en élastomère fretté pour un tablier


en béton armé. Au droit de la ligne d’appui, qui comprendra deux appareils, les efforts et
déformations sont les suivantes :

Désignation Charges Efforts horizontaux


verticales(tonnes)

P.P + Superstructures 200

Bc max 120 7,5

Bc min -45 5

Raccourcissements : -Retrait plus Fluage : 10,5 × 10−3


-Température : 10 × 10−3
1- Déterminer l’aire de l’appareil d’appui minimal et maximal
2- Déterminer la hauteur nette de l'Élastomère
3- Déterminer les dimensions en plan de l’appareil d’appui
Supposant que 𝑇𝑇 = 48 𝑚𝑚𝑚𝑚, 𝑎𝑎 = 350 𝑚𝑚𝑚𝑚, 𝑏𝑏 = 500 𝑚𝑚𝑚𝑚 𝑒𝑒𝑒𝑒 𝛼𝛼𝑡𝑡 = 1,08 × 10−3
4- Vérifier que 𝜏𝜏𝐻𝐻 ≤ 0.7 𝐺𝐺
Avec :
➢ 𝐺𝐺 = 0,9 Mpa
➢ 𝜏𝜏𝐻𝐻 : contrainte de cisaillement due à un effort horizontal lent H (dilatation, retrait,
fluage)

Sollicitations appliquées sur l’appareil d’appui


N : Efforts Normaux provenant des efforts verticaux (poids propre et surcharges).
V : Efforts Horizontaux provenant des efforts de freinage, de retrait (et fluage), de
dilatation thermique et de la rotation aux appuis.
𝛼𝛼 : Rotation due à la pose et aux surcharges.

5- Vérifier que 𝜏𝜏𝑁𝑁 +𝜏𝜏𝐻𝐻 +𝜏𝜏𝛼𝛼 ≤ 5𝐺𝐺


Avec
➢ 𝜏𝜏𝑁𝑁 : contraintes de cisaillement sous l'effet de la Compression
➢ 𝜏𝜏𝐻𝐻 : contraintes de cisaillement sous l'effet de la distorsion
➢ 𝜏𝜏𝛼𝛼 : contraintes de cisaillement due à la rotation
3 𝑡𝑡 𝜎𝜎
6- Vérifier la condition de non soulèvement 𝛼𝛼𝑡𝑡 ≤ ( ) × ( ) 2
× ( 𝐺𝐺𝑚𝑚 )
𝛽𝛽 𝛼𝛼

Avec
➢ 𝛼𝛼𝑡𝑡 : angle de rotation (rad) d'un feuillet élémentaire
➢ β : coefficient de forme 𝛽𝛽 = 2𝑡𝑡(𝑎𝑎+𝑏𝑏)
𝑎𝑎𝑎𝑎

➢ 𝜎𝜎𝑚𝑚 : contrainte moyenne de compression 𝜎𝜎𝑚𝑚 = �


𝑁𝑁

𝑎𝑎𝑎𝑎
𝛼𝛼 𝜎𝜎
7- Déterminer l’épaisseur des frettes 𝑡𝑡𝑠𝑠 ≥ ( ) × � 𝜎𝜎𝑚𝑚 �
𝛽𝛽 𝑒𝑒

Avec : 𝜎𝜎𝑒𝑒 = 235 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀


II. Solution
Q1:
On a:
3𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 ≤ 𝜎𝜎 ≤ 25𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀

Donc, l’aire des appareils d’appui A doit être :


𝑁𝑁𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 𝑁𝑁𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚
≤ 𝐴𝐴 ≤
2 × 25𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 2 × 3𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀

Avec :
𝑁𝑁𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 1.35 × 𝐺𝐺 + 1.605 × 𝐵𝐵𝐵𝐵𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 462.6 T
𝑁𝑁𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 1.35 × 𝐺𝐺 + 1.605 × 𝐵𝐵𝐵𝐵𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 197.78 T
D’où :
0.093 𝑚𝑚2 < 𝑎𝑎𝑎𝑎 < 0.33 𝑚𝑚2
Q2:
𝑇𝑇 > 2𝑢𝑢1
Avec :𝑢𝑢1 = 𝑢𝑢𝑟𝑟 + 𝑢𝑢𝑡𝑡
𝑢𝑢1 = 10,5 × 10−3 + 10 × 10−3 = 20,5 × 10−3 𝑚𝑚
Donc :
𝑇𝑇 > 41 𝑚𝑚𝑚𝑚
On prend :
𝑇𝑇 = 42 𝑚𝑚𝑚𝑚
Q3:
on a :
24 𝑐𝑐𝑐𝑐 < 𝑎𝑎 < 48 𝑐𝑐𝑐𝑐
On choisit :
𝑎𝑎 = 36 𝑐𝑐𝑐𝑐
Donc :
𝑎𝑎𝑎𝑎𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 0,0924 𝑚𝑚2 → 𝑏𝑏𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 0.26 𝑚𝑚

Ainsi 𝑏𝑏𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 0.26 𝑚𝑚


Q4:
On a :
𝜏𝜏𝐻𝐻 = 𝜏𝜏𝐻𝐻1 + 0.5𝜏𝜏𝐻𝐻2
𝐺𝐺𝐺𝐺
𝜏𝜏𝐻𝐻1 = = 0,384 𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀
𝑇𝑇
𝐻𝐻 0.075
𝜏𝜏𝐻𝐻2 = = = 0.428MPa
𝑎𝑎 × 𝑏𝑏 0.175
𝜏𝜏𝐻𝐻 = 0.598 ≤ 0.7 × 0.9 = 0.63
Q5:

𝜏𝜏 = 𝜏𝜏𝑁𝑁 + 𝜏𝜏𝐻𝐻 + 𝜏𝜏𝛼𝛼


Avec :
1 , 5σ𝑚𝑚
𝜏𝜏𝑁𝑁 =
β
𝑎𝑎𝑎𝑎 0.35×0.5
 𝛽𝛽 = = = 8.58
2 𝑡𝑡(𝑎𝑎 + 𝑏𝑏) 2×0.012×0.85
𝑁𝑁 462.6∗0.01
 σ𝑚𝑚 = = = 13.22𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀
𝑛𝑛∗𝑎𝑎𝑎𝑎 2∗0.35×0.5
1 , 5σ𝑚𝑚 1.5 × 13.22
𝜏𝜏𝑁𝑁 = = = 2.31MPa
β 8.58
𝐺𝐺 𝑎𝑎 2 0.9 350 2
𝜏𝜏𝛼𝛼 = × � � × 𝛼𝛼𝑡𝑡 = ×� � × 1.08 × 10−3 = 0.026𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀
2 𝑇𝑇 2 48
Ainsi :
𝜏𝜏 = 2.31 + 0.598 + 0.026 = 2.934𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀
5 × G = 5 × 0.9 = 4.5MPa
Donc :
𝜏𝜏 ≤ 5 × 𝐺𝐺
Q6:
On a :
3 𝑡𝑡 2 σ𝑚𝑚
𝛼𝛼𝑡𝑡 ≤ � �
𝛽𝛽 𝑎𝑎 𝐺𝐺
D’où

3 𝑡𝑡 2 σ𝑚𝑚 3 12 2 13.22
� � = � � = 6.04 × 10−3
𝛽𝛽 𝑎𝑎 𝐺𝐺 8.58 350 0.9
Et
𝛼𝛼𝑡𝑡 = 1.08 × 10−3

Ainsi, la condition est bien vérifiée.


Q 7:
𝑎𝑎 σ𝑚𝑚
𝑡𝑡𝑠𝑠 � � × � � = 2.29 𝑚𝑚𝑚𝑚
𝛽𝛽 σ𝑒𝑒
Donc : 𝑡𝑡𝑠𝑠 = 3 𝑚𝑚𝑚𝑚
Questions d’ordre générales:

1. Les critères de choix de l’emplacement d’un pont


Le choix du site d’implantation d’un pont découle de plusieurs critères. L'optimisation de
l'implantation d’un pont résulte généralement d'un compromis entre plusieurs exigences
parfois contradictoires.
Cette implantation s’effectue à partir des critères suivants :
 Les données géotechniques : concernent non seulement la portance du sol de fondation,
ses tassements et sa déformabilité, mais aussi les risques éventuels d’affouillements,
le niveau de la nappe phréatique et la présence éventuelle de zones instables.
 Les données hydrologiques : résultent des renseignements relatifs au cours d’eau
franchis tels que le débit, la fréquence et le niveau des crues, pour lesquels il convient
de réserver des sections mouillées et des revanches suffisantes. Ces dernières
deviennent indispensables lorsqu’en période de crue, le cours d’eau charrie des corps
solides tels que troncs d’arbres, blocs de glace… qui peuvent heurter les piles.
 Les données géométriques-topographiques : concernent aussi bien le tracé en plan, le
profil en long, le profil en travers, les hauteurs libres et les ouvertures à réserver
(gabarit routier, ferroviaire ou de navigation) ainsi que les obstacles à franchir. Ces
obstacles peuvent être des routes ou des autoroutes (élargissables ou non), des voies
ferrées (électrifiées ou non), des cours d’eau (navigables ou non) ou d'autres
ouvrages d’art (en site urbain ou en zone d’échangeur notamment). L’objectif principal
est non seulement de conserver la régularité et l’harmonie du profil en long, mais aussi
de ménager des ouvertures suffisantes pour respecter les gabarits imposés, les
conditions de visibilité, ainsi que toutes les contraintes spécifiques au franchissement.
➢ Remarque :

D’autres données peuvent concerner, par exemple, les réseaux des divers
concessionnaires. En site urbain, ceux-ci posent parfois un problème lorsqu’un appui doit
être implanté juste sur leur tracé et qu’il est impossible de les éviter ou de les déplacer.
Dans un tel cas, la solution doit être recherchée au niveau des fondations pour assurer
la transmission des charges jusqu’au sol de fondation en présence de ces obstacles. Les
actions naturelles pouvant solliciter l’ouvrage, tels que les effets du vent ou de la neige
doivent aussi être prises en compte.

2. Le niveau des fondations d’un pont


Le niveau des fondations d’un pont dépend de pas mal de facteurs à savoir :
➢ La contrainte de compression admissible sur le sol ;
➢ Les risques d’affouillements dans le cas d’ouvrage en site aquatique ;
➢ Les phénomènes de tassements qui doivent être compatibles avec l’intégrité des
superstructures.
Les fondations varient en fonction de la proximité ou de l’éloignement du bon sol par
rapport au terrain naturel. Généralement on distingue principalement deux types de
fondations : Fondations superficielles sur semelles et Fondations profondes sur pieux.
Selon les conditions géotechniques du site, on a le fond de fouille à une profondeur
supérieure à 20m, donc nous adopterons des fondations profondes sur pieux pour tous
les appuis.
3. Culées enterrées ou remblayées ?
Les culées enterrées peuvent être disposées selon le biais ou suivant la direction
perpendiculaire à l’axe longitudinal de l’ouvrage, ce qui est plus rationnel. Ce type de
culée s’adapte facilement pour tout type de fondation et à n’importe quelle hauteur de
remblais. Les culées enterrées peuvent être disposées selon le biais ou suivant la
direction perpendiculaire à l’axe longitudinal de l’ouvrage, ce qui est plus rationnel. Dans
le cas des culées remblayées, l’aspect de l’ouvrage peut être amélioré par une disposition
des culées selon le biais, ou selon une direction qui l’approche tout en évitant un biais
trop accusé. Les culées remblayées sont généralement fondées superficiellement,
compte tenu des efforts horizontaux importants, ce qui limite son emploi au cas des très
bons sols.

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