TCC PB

A.R.T.C.
C
ASSOCIATION REGIONALE DE TAÏ CHÏ CHUAN
Tai Chi Chuan

En route
vers de nouvelles
z’aventures !
Aide mémoire
Gilles SALAÜN, 2003

Tai Chi Chuan, Aide Mémoire
Ce document est un aide mémoire pour les élèves de l’ARTCC.

Il est le reflet de ma pratique d’aujourd’hui, mais pas de celle de demain.
Il ne pourra jamais remplacer un enseignant, une pratique, un échange, un cours ou un stage.
Il peut aider ceux qui, désireux de se redécouvrir, ont pratiqué et pour différentes raisons ont laissé dans
un coin d’eux-mêmes une part riche de possibilités.
Les erreurs (ou fautes suivant les convictions) d’orthographe sont ma signature, et pourront vous
occuper pendant les longues journées d’hiver où la pratique, qui est mon objectif dans ce document, est
réduite.
Je remercie Louis WAN DER HEYOTEN et Pierre PORTOCARRERO pour leurs enseignements riches
de rebondissements et pour leurs aimables remarques et corrections.
Ma femme Susanne pour ses poses sensuelles qui m’ont aidé pour certains croquis complexes, et pour
ses corrections de maîtresse.
Ma fille Liliane pour ses critiques d’art.
Et mes élèves de l’ARTCC, qui, par leur présence, assiduité et intérêt m’ont donné envie de faire ce
document.
Gilles SALAÜN
Sommaire
Bibliographie ............................................................................................................ 2
Présentation ...................................................................................................... 3
Un peu d’énergétique chinoise ................................................................................... 12
Tai Chi Chuan, les bases de la pratique .................................................................... 18
Les deux méthodes étudiées, de l’école Yang,.......................................................... 25
La méthode YANG MING SHI ................................................................................ 26
La méthode HUI CHENG YIN ................................................................................. 27
L’enracinement ou posture de l’arbre, méthode YANG MING SHI ........................ 28
L’enracinement ou posture de l’arbre, méthode HUI CHENG YIN ............................ 29
Les balanciers, méthode YANG MING SHI ........................................................... 30
Les 3 respirations de base, méthode YANG MING SHI .......................................... 32
Les 5 respirations de base, méthode HUI CHENG YIN .............................................. 34
BA DUAN JIN, méthode YANG MING SHI .......................................................... 40
DO YIN, méthode HUI CHENG YIN ......................................................................... 49
Les marches, méthode HUI CHENG YIN ................................................................... 58
Respiration Ciel / Homme / Terre, méthode YANG MING SHI ............................... 68
Respiration Ciel / Homme / Terre, méthode Chen Mang chin ..................................... 70
Le petit enchaînement, méthode YANG MING SHI ................................................ 72
Le grand enchaînement, méthode HUI CHENG YIN .................................................. 73
L’eau, méthode HUI CHENG YIN .............................................................................. 76
La montagne, méthode HUI CHENG YIN ................................................................... 80
Le vent, méthode HUI CHENG YIN ............................................................................ 86
Hsing I, style des 5 éléments enseignant Pierre PORTOCARRERO ...................... 92
Les cinq Hui Yin Chi, méthode HUI CHENG YIN ...................................................... 100
Les mains harmonieuses, méthode HUI CHENG YIN ................................................ 110
Le vol de la grue, méthode HUI CHENG YIN ............................................................ 116
Le tourbillon & Equilibrage des trois Tan Tien, méthode HUI CHENG YIN ............. 118
Tui Shou, poussée des mains, méthode YANG MING SHI ..................................... 120
Kakufa, la boxe de la grue blanche, enseignant Pierre PORTOCARRERO............ 132
Auto-massages percutés, méthode YANG MING SHI ............................................ 138
Sommaire de la deuxième partie ................................................................................. 139
1
A.R.T.C.C. Gilles SALAÜN
BIBLIOGRAPHIE
“TAI JI QUAN, art martial, technique de longue vie”, Catherine DESPEUX,Ed. Guy TRDANIEL
“TAI JI QUAN”, Jean GORTAIS, Courrier du Livre
“TAI JI QUAN, sport et culture”, Roland HABERSETZER, AMPHORA
“Les racines du CHI KUNG Chinois”, Docteur YANG JWING-MING, BUDOSTORE
“CHI KUNG, pratique martiale et santé”, Docteur YANG JWING-MING, Guy TREDANIEL
“Les exercices de santé du KUNG-FU”, Georges CHARLES, Aibin Mic/iel
“TAI JI QUAN, art martial ancien de la famille CHEN”, Thomas DUFRESNE et Jacques NGUYEN,
BUDOSTORE
“Le TAI CHi CHUAN, secret de l’énergie vitale”, CHANG DSU YAO et Roberto FASSI,
Editions DE VECCFII
“KUNG-FU Chinois, le DACHENGQUAN”, WANG XUANJIE, Ediuions HAIFENG et
librairie YOU-FENG
“KUNG-FU chinois, l’art de combat du DACHENGQUAN”, (cf. précédent)
“CHEN STYLE TAI JI QUAN” )
“YANG STYLE TAI JI QUAN” ) Editions HAIFENG, HONG-KONG (en anglais)
“WU STYLE TAI JI QUAN” )
“KUNG-FU chinois, la boxe ésotérique de l’école SONGXI de WUDANG”, WANG WEISHEN,
Editions HAIFENG et
librairie YOU-FENG
“Historique et évolution de l’évole YANG de TAI JI QUAN”, WANG YEN-NIEN, traduit du chinois
par Sabine MEJZLE et mis en
page par Claudy JEANMOUGIN
“HSING I CHUAN, l’Art interne du KUNG-FU WUSHU”, Georges CHARLES, SEDIREP
“ABC du Tai Chi Chuan”, Louis WAN DER HEYOTEN, GRANCHER
Cassettes vidéos
Louis WAN DER HEYOTEN , HOME DOJO VIDEO
Le cycle de la terre, vol. 1 parution 2002
Le cycle de l’homme, vol. 2 parution 2003
Le cycle du ciel, vol. 3 parution ?
2
Cette présentation est un extrait du livre : TÀI-JÍ-QUÁN

L’enseignement de Li Guãng-huá
La tradition de l’école Yáng
Jean GORTAIS
Edition : Le Courrier du Livre
Mes informations complémentaires sont indiquées en gras italique.
Tài, exprime l’ultime, l’extrême, le suprême.

Ji, exprime la limite, le faîte.
Quân, exprime le poing, le combat, l’action.
Tài-ji, est le faite suprême, la limite ultime. Tài-ji naît de Wu-ji l’Absolu, l’Infini, le Sans
Nom.
Tài-ji, est le principe premier, universel, omniprésent, le grand jeu où s’opposent et
s’unissent Yin et Yang, la Terre et le Ciel, le féminin et le masculin, le repos et l’activité.
Yin et Yang expriment tous les phénomènes et toutes les existences. L’interaction de ces
deux énergies à la fois antagonistes et complémentaires engendre tous les êtres. L’Univers est
traversé par des équilibres dynamiques; rien n’est figé, fixé; tout est mouvement, si imperceptible
soit-il.
La souplesse est cachée dans la fermeté et la fermeté est cachée dans la souplesse. Activité
et inactivité alternent; en même temps l’activité inclue l’inactivité, l’inactivité inclue l’activité.
Avancer et reculer, unir et séparer, droite et gauche, haut et bas, plein et vide ne peuvent être
dissociés. Yin et Yang sont séparés et mêlés à la fois; de leur équilibre naît l’unité car la non-
dualité est le centre. Demeurer dans la non-dualité signifie se tenir au milieu des changements.
C’est pourquoi le sage connaît l’unité des contraires.
Tài-ji quân exprime l’Action du Faîte Suprême. Parfois il est appelé combat contre l’ombre.
La dimension martiale du Tài-ji quan ne se réduit pas à une technique de combat. Elle puise sa
signification profonde là où l’action et la méditation s’unissent, là où le combat n’est pas la lutte.
Par delà le sens étymologique qui peut en être donné, le Tài-ji quan conserve un aspect
mystérieux.
SENTIR LE MOUVEMENT
Chaque mouvement nait, se développe, décline et n’est pas séparé de celui qui le précède ni
de celui qui le suit; il est partie intégrante d’un mouvement plus vaste qui se déploie sans rupture,
tel un flot continu.
La pratique du Tài-ji quan permet de percevoir et d’équilibrer notre dynamisme vital
intérieur et extérieur. Elle nous met en relation avec le grand cycle de la vie et nous aide à
conduire l’énergie sans effort dans la stabilité.
Le premier mouvement que réalise un débutant contient déjà toute la pratique. C’est
pourquoi sentir le mouvement ne dépend pas simplement de la difficulté technique de l’exercice.
C’est un état d’attention, d’ouverture et de calme. La constance de la pratique développe cette
présence à soi-meme. Sur la base des principes du Tài-ji, la technique apparaît non pas une
recherche de performance mais devient, au contraire, le support qui permet de développer la
stabilité, d’enrichir la créativité, de s’ouvrir plus largement à soi-même, aux autres, à l’espace.
3
ENTRE TERRE ET CIEL
L’homme est en mouvement entre terre et ciel. La marche en est l’exemple le plus simple et
le plus évident. La pratique du Tài-ji quan réalise une union entre le haut et le bas ; elle relie notre
aspiration vers le ciel et notre enracinement dans la terre. Par la présence de la souplesse et de la
stabilité, le mouvement peut alors être à la fois ouvert, ferme et mobile. De là naît la vraie fluidité
dans laquelle la légèreté n’est pas flottement et l’environnement n’est pas lourdeur. Privée de ses
racines, une plante ne peut grandir; privée de la lumière, elle ne peut s’épanouir.
LA RENCONTRE AVEC L’EXERCICE
Le sens de l’exercice n’est pas la réalisation rigide, automatique d’un geste ou d’une posture
déjà connus, mais le développement, à travers la pratique, d’une sensibilité nouvelle en relation
avec l’espace et l’énergie cosmique. Le coeur de l’exercice est chaleur, écoute dans la stabilité,
silence dans le mouvement. Etre présent dans les postures, dans les gestes des différents exercices
du Tài-ji quan, il n’y a pas autre chose à chercher. Extérieurement, le mouvement est sans
rupture. Intérieurement son goût devient plein et ouvert à l’espace. Ce goût ne peut être saisi, il
apparaît avec la pratique et résonne au-delà de la pratique. Cela demande de l’attention.
DIAGRAMME DU DOUBLE POISSON
L’un des symboles cosmogoniques pour représenter le principe du Yin et du Yang

correspond au diagramme ci-dessous.
Le Yin est figuré par le demi-cercle noir ou poisson Yin et représente le principe féminin.
Le Yang est figuré par le demi-cercle blanc ou poisson Yang et représente le principe masculin. Il
n’y a pas dissociation mais relation, interaction entre ces deux énergies. Cette complémentarité
est symbolisée par le petit cercle Yang dans la forme Yin et par le petit cercle Yin dans la forme
Yâng.
Au départ nous grandissons. Ce que nous

apprenons nous rassure. On en voit les
limites. Chaque fois quelque chose de
nouveau arrive.
Puis on tourne en rond, pendant

plus ou moins longtemps. Jusqu’à Et là tout recommence au
ce qu’un détail, un imperceptible début, au départ. Rien n’est
détail, une minuscule information, compris. Tout est à
nous fasse basculer dans le centre construire, pour un nouveau
de notre cercle personnel. cycle. C’est le changement.
DIAGRAMME DE BA-GUÀ
4
Le Ba-Guà signifie les huit symboles. La figure centrale de ce diagramme correspond à la

figure du « double poisson » Yin en noir, Yâng en blanc. Il y a Yin dans Yâng et Yang dans Yin.
Huit trigrammes constituent la figure périphérique. Si l’on suit un mouvement vers la droite, à
partir du trigramme situé en haut, la signification est la suivante.
Ce diagramme donne une direction aux différents mouvements exécutés (0, 180°, 90°, 45°)
Li, le Sud, le soleil, le feu, le cheval
Kun, le Sud-Ouest, le métal, la terre, le mouton, le singe
Dui, l’Ouest, le métal, le coq
Qian, le Nord-Ouest, l’eau, la terre, le chien, le porc
Kan, le Nord, l’eau, la souris
Gèn, le Nord-Est, le bois, la terre, le boeuf, le tigre
Zhèn, l’Est, le bois, le lapin
Xùn, lc Sud-Est, la terre, le feu, le dragon, le serpent.
5
LE CHANT DE L’ORIGINE DES QUATRE NATURES
Les autres ne connaissent pas ma nature.

De même que je ne connais pas la nature des autres,
La nature des choses comme celle des hommes,
Ainsi que la nature universelle.
Cette nature universelle est telle que ma nature partielle.
Si je connais ma nature propre,
Je connaîtrai la nature universelle.
LE CHANT DES TREIZE GESTES (*)
Il importe de ne pas négliger les treize gestes.

La commande de l’intention prend sa source dans la taille.
On porte attention au changement et à la rotation du vide et du plein.
Le souffle circule dans tout le corps sans la moindre interruption.
Dans le calme, on se met en mouvement et dans le mouvement, on demeure calme.
Selon le changement de l’adversaire, se révèle le mouvement merveilleux.
Avec le coeur, dans tous les gestes, on emploie l’intention.
On l’obtient et on ne le trouve pas difficile.
On porte attention, chaque instant, à la taille.
Le souffle se vaporise lorsque le ventre se détend complètement.
Quand le coccyx est au milieu, l’esprit peut parvenir au sommet.
Tout le corps est habile et la tête est suspendue.
On cherche minutieusement avec le coeur.
Se rassembler et se déployer, ouvrir et fermer s’effectuent librement.
Passer le seuil et guider le chemin se réalisent oralement.
Le Gõng-fù est sans limite ; la méthode se pratique.
Si on parle des principes et de la pratique, quel est le but ?
L’intention et le souffle sont le roi ; les os et la chair sont les ministres.
Si on demande pourquoi a-t-on l’intention de pratiquer ainsi ?
C’est afin de bénéficier de la longévité, de durer sans vieillir, comme au printemps.
Ce chant, ce chant contient cent quarante mots.
Chaque mot est vrai, précis et le sens est complet.
Si on ne cherche pas et n’étudie pas cela,
On gaspille le temps et c’est regrettable.
(*) Le chant des treize gestes est un texte traditionnel. On le trouve exposé dans de nombreux ouvrages
chinois sur le Tài-ji quán.
6
LES DIX PRINCIPES

Calme comme une montagne
Mouvant comme une rivière
1. LA TETE LÉGÈRE ET L’ESPRIT ÉVEILLÉ
Se détendre aussi complètement que possible.
Maintenir votre tête droite mais sans raideur et sans rigidité comme suspendue par un fil. Relâcher les
muscles du visage. Eviter la raideur du cou ; celui-ci doit être librement mobile et prêt à tourner dans toutes
les directions.
Conserver l’attention sereine et éveillée. Ecarter de l’esprit toute pensée autre que celle se rapportant à
la prise de conscience de chaque mouvement.
2. FONDRE LA POITRINE ET GARDER LE DOS TONIQUE

Lâcher légèrement la poitrine vers l’intérieur et garder le dos tonique.
Le sens de fondre la poitrine vers l’intérieur est d’empêcher l’air de monter vers le haut du corps. Cette
montée de l’air vers le haut imprimerait une lourdeur et un étouffement à la partie supérieure du corps,
tandis que la partie inférieure deviendrait légère et flottante, ce qui ferait perdre la souplesse et l’harmonie
des mouvements. Ne pas bomber le thorax, mais la poitrine ne doit jamais être affaissée, ni tassée sur elle-
même.
Maintenir votre dos tonique, mais non rigide. La colonne vertébrale sert de support et de lieu de passage
au souffle intérieur (Qi). C’est la colonne vertébrale qui canalise l’énergie potentielle vers les différents
membres.
Qui peut relâcher la poitrine peut en même temps garder le dos tonique.
3. LA TAILLE (*), CENTRE DU MOUVEMENT

Assouplir la région lombaire. La région lombaire est le centre de commandement du mouvement et le
centre de contrôle de l’énergie qui vient des pieds comme racines, passe par les jambes et s’épanouit dans
les mains et les doigts. La taille est comme un moyeu d’une roue en mouvement vers le haut ou le bas, vers
l’avant ou l’arrière, vers la droite ou la gauche. Quand la force s’applique mal à propos, les mouvements du
corps se dispersent en désordre. L’erreur doit être cherchée dans la taille et les jambes.
(*) La traduction du caractère chinois Yao n’est rendue qu’approximativement par le mot « taille » en
français ou waist en anglais. En effet Yao désigne plus particulièrement la région de la ceinture et des reins.
4. LE VIDE ET LE PLEIN
Il faut bien distinguer l’alternance du vide et du plein. Par nature, chaque attitude a un côté vide et un
côté plein selon le principe de Yin et Yang. Cela se vérifie pour toute position dans le Tai-ji. Lorsque le
poids du corps se porte sur la jambe droite, celle-ci devient pleine (Yâng) et en même temps la jambe
gauche devient vide (Yin). Le poids du corps ne se porte jamais sur les deux jambes simultanément,
excepté au commencement et à la fin de l’exercice.
Quand votre centre de gravité porte sur une jambe, vous pouvez être souple, rapide et fluide; au
contraire, avec le poids également réparti sur les deux jambes vous devenez doublement lourd et stagnant.
Il y a des gens qui, même après de longues années. d’étude, n’ont pas obtenu la souplesse et l’harmonie des
mouvements ; cela provient de ce qu’ils n’ont pas décelé l’erreur de la double lourdeur. Pour éviter cette
erreur, on doit connaître et bien distinguer le Yin et le Yang, le vide et le plein, le négatif et le positif dans
chaque mouvement de Tai-ji.
5. LÂCHER LES ÉPAULES ET LES COUDES
7
Il est important de lâcher les épaules. Si l’on hausse les épaules, l’air monte vers le haut, ce qui pourrait
causer un malaise et une entrave au déroulement des mouvements.
Laisser descendre les coudes. Avec les coudes haussés on ne pourrait lâcher les épaules et garder le
souffle vers le bas. Ce lâcher ne signifie pas flottement. Extérieurement il se manifeste dans la détente.
Intérieurement, il naît d’une intention de s’installer dans le bassin.
6. L’INTENTION ET NON L’EFFORT

Dans l’exercice, on utilise l’intention (YI) et non la force. Les mouvements sont souples et sans
violence. L’intention agit sur le souffle, le conduit afin qu’il s’enfonce et se rassemble dans les os. Le
souffle fait mouvoir le corps et le rend flexible. Alors il peut suivre aisément. L’intention et la respiration
sont des porte-drapeaux, la taille est le centre de commandement.
7. L’UNION DE L’ESPRIT ET DU CORPS

Chaque mouvement doit être réalisé avec une soigneuse attention. C’est l’intention qui guide en avant
les pieds ou les mains vers la direction.
Etre attentif dans le corps. L’esprit conduit le mouvement. C’est être présent.
8. SIMULTANÉITÉ ET HARMONIE DES MOUVEMENTS

Lorsqu’une partie du corps se meut, toutes les autres parties bougent. Si une partie s’arrête, les autres
font de même.
Le corps est un tout dont les éléments sont harmonieusement en relation. Les pieds sont les racines.
L’énergie dont le contrôle réside dans les lombes, passe par les jambes et s’épanouit dans les mains et les
doigts. Dans les mouvements, tous les membres doivent être reliés les uns aux autres et se mouvoir
simultanément.
L’harmonie est un facteur important de cette simultanéité. Garder tout le temps la même vitesse.
Quelques gestes se prêtent à une allure plus rapide, évitez la tentation de vous presser.
Les mouvements des bras ou des jambes vers le haut ou vers le bas, vers l’avant ou vers l’arrière, vers la
droite ou vers la gauche, alternent et correspondent. La main levée s’abaisse, pendant que l’autre s’élève.
9. LA CONTINUITE
Les mouvements doivent être enchaînés sans rupture.
Le geste commencé se poursuit du début à la fin de l’exercice sans interruption. De plus, aucun geste
n’est poussé à son point extrême. Ne pas allonger les pas ou les bras aussi loin que possible, de sorte que la
fin d’un mouvement amorce le commencement du suivant.
Les mouvements des bras sont généralement de force spirale, commençant ou achevant un cercle, demi-
cercle, courbe, soit verticalement, horizontalement ou en biais.
Accomplir les mouvements comme on tire sur un fil de soie. Ils s’exprimeront sans interruption, sans
rupture, sans discontinuité. Le corps se meut comme une rivière, sans cesse parcourue par le même flot.
10. LE CALME DANS LE MOUVEMENT

Demeurer calme dans les mouvements.
Le coeur reste calme et vigilant, recueilli et concentré, rassemblé, éveillé comme un chat guettant une
souris.
Le corps demeure tranquille avec sérénité et confiance, îe souffle intérieur (Qi) circule et s’exprime sans
effort dans le mouvement spiral, stable et continu.
8
ASPECTS DE LA METHODE
LA STABILITÉ
La stabilité est l’un des fondements de la pratique du Tài-jî. Les débutants ont d’abord à découvrir que
les mouvements prennent racine dans la terre, depuis les pieds, en passant par les jambes et la taille et
qu’ils s’épanouissent dans les bras et les mains. Afin d’assurer et de développer cette base stable du
mouvement, deux exigences doivent être observées.
La première consiste en une bonne sensation d’être installé dans le bassin qui est la partie forte et
puissante du corps; cela donne une impression d’être bien assis en soi-même alors que l’on est debout,
immobile ou en mouvement (imaginer que vous êtes juste posé, assis, sur un tabouret de bar).
La seconde exigence de stabilité consiste en une ferme position des pieds et des jambes que l’on peut
sentir comme deux piliers à la fois solides, bien enracinés et mobiles.
LA SOUPLESSE
La fluidité et l’harmonie du mouvement ne peuvent apparaître que grâce à la souplesse. Celle-ci ne veut
pas dire flottement. La souplesse est le contraire de la rigidité, de la raideur et de la crispation qui
conduisent à l’instabilité, à la fixation, à l’incapacité d’exécuter les mouvements avec continuité. Au
moment de l’exercice, évitez la force violente et l’énergie saccadée ou tortueuse; il devient alors possible
progressivement de rendre souples certains muscles, certaines articulations, selon leur nature, et de réaliser
des mouvements sûrs et fluides. Ni cassure, ni rupture. Seule la souplesse permet la flexibilité circulaire et
l’unité.
LENTEUR ET FLUIDITÉ
Les mouvements de Tài-ji se réalisent d’abord dans la lenteur et à la même vitesse. Il n’est pas
nécessaire, en effet, de réaliser des mouvements tendus et rapides pour développer et harmoniser l’énergie
en nous-mêmes. La lenteur permet une économie d’énergie et favorise la présence dans le mouvement. De
plus, les anciens textes disent « La rapidité est dans la lenteur »; quel est le sens de cette phrase ? Cela
signifie que dans le calme on est prêt à répondre aux circonstances qui exigent de la rapidité et qu’on a de
l’énergie disponible. Cependant cette pratique du mouvement dans la lenteur n’exclut pas l’exercice de la
rapidité, notamment dans la relation martiale, afin d’éprouver que l’on ne perd pas la stabilité et la
souplesse dans les actions vives et parfois imprévues.
Nous agissons souvent dans la dispersion, la précipitation. Il y a une grande différence entre cette sorte
d’action perturbée et celle qui se réalise dans la rapidité avec précision et attention. L’exercice dans la
lenteur développe cette attention. En outre, l’union de la lenteur et de la fluidité conduit à une grande
subtilité de la perception de notre corps, de l’espace et de l’énergie.
LE HAUT ET LE BAS
Il existe une relation naturelle que nous pouvons sentir entre le haut du corps et le bas du corps. Les
textes anciens de Tài-ji disent « A la fois lourd et léger ». Cela signifie que le haut du corps, la tête, les
épaules, les bras, la poitrine doivent être légers, aérés ; alors que le bassin et les jambes constituent la base
solide qui nous relie à la terre. L’expression « Avoir les pieds sur terre » nous rappelle bien ce sens. Lourd
et léger signifie également que le corps est bien stable et qu’en même temps il est prêt à la mobilité.
Découvrir progressivement le haut et le bas afin de pouvoir s’enraciner sans s’affaisser, et s’élever, s’ouvrir
sans perdre ses racines.
9
LA RESPIRATION NATURELLE
L’entraînement des gestes ne nécessite pas d’accélérer la respiration. Le Tài.ji quan, en raison de sa
souplesse et de son harmonie développe progressivement une respiration profonde et naturelle. Il s’agit de
sentir et de laisser vivre le rythme de la respiration sans chercher à le modifier, et d’entrer en relation avec
ce mouvement intérieur descendre dans l’expiration, s’ouvrir dans l’inspiration. L’expiration est Yang,
active; elle est expression, comme nous pouvons le constater à travers la voix. L’inspiration est Yin,
réceptive, elle correspond à recevoir.
Dans l’exercice des mouvements, le principe général est le suivant. A l’inspiration correspondent
l’élévation, l’ouverture, la poussée vers le haut, la séparation des pieds, tirer vers l’arrière. A l’expiration
correspondent l’abaissement, la fermeture, l’appui et la poussée en avant et vers le bas. Cependant, c’est à
travers la pratique, et non a priori, que se découvre la liaison de la respiration avec les mouvements. Il n’est
pas bon pour les débutants de chercher à ajuster leur respiration. Celle-ci s’installera d’elle-même avec la
pratique.
L’entraînement de la respiration et des mouvements, enrichit le souffle intérieur. Dans la tradition du
Tài-ji on dit que le souffle « roule dans tout le corps sans entraves » ou encore qu’il coule « comme des
perles fines dans chaque cavité ». [...].
PERCEVOIR ET LACHER LES TENSIONS

L’exercice de Tài-ji fait appel à la détente. Mais souvent nous sommes tendus, retenus et nous nous
étonnons qu’après avoir éprouvé un moment de calme, de bien-être dans le corps, la crispation
réapparaisse. Comment faire ? Il s’agit à la fois d’être présent et d’être patient. Cela signifie d’abord de ne
pas lutter contre les tensions et d’essayer, avec attention, de se lâcher progressivement dans tout îe corps,
de la tête jusqu’aux pieds, avec cette bonne sensation d’être installé dans le bassin. Il faut porter une
attention particulière aux épaules qui sont fréquemment trop tirées vers l’arrière et contractées vers le haut.
DEMEURER SUR L’AXE

L’exercice de Tài-ji nécessite, pour l’exécution de la plupart des mouvements, que l’axe du corps
demeure sur la verticale. L’axe correspond à l’alignement entre le sommet de la tête (Tiàn-ling) et le point
intermédiaire entre l’anus et le sexe (Hui-yin). Etre sur la verticale, cela signifie ne pas se pencher vers
l’avant ou vers l’arrière, ne pas incliner vers la droite ou vers la gauche, avoir la sensation d’être
confortablement enraciné dans la terre et de respirer librement. La simple position debout, immobile,
constitue l’exercice de base qu’il n’est pas aisé de réaliser dans toute sa subtilité.
Cependant quelques mouvements (Exemples Chercher une aiguille au fond de la mer » « Donner un
coup de poing vers le bas ») se réalisent avec le corps légèrement penché vers, l’avant, par assise et
rotation au niveau du col du fémur. L’important est alors de rester sur l’axe, c’est-à-dire de conserver
l’alignement du tronc, du buste, de la tête. Celle-ci, sans rigidité, n’est pas inclinée. Quelque soit la forme
du mouvement, la règle est de conserver l’axe du corps qui correspond, dans la plupart des cas, à un
alignement vertical. Cette exigence est importante
Lorsque nous perdons notre axe, nous pouvons être renversé facilement ; alors que lorsque nous
sommes dans la position juste, notre corps est stable.
Demeurer sur l’axe favorise la circulation de l’énergie et la fluidité du mouvement.
10
DAN TIAN CENTRE VITAL

Le centre vital énergétique qui se trouve dans la région du ventre, environ trois doigts sous l’ombilic, est
appelé champ de cinabre ou Dan tian inférieur. De ce centre naît le Qi, le souffle intérieur qui se distingue
de la force ordinaire et qui se développe avec la pratique. Que ce soit dans le mouvement ou dans la
méditation assise, l’attention portée à ce centre est fondamentale, car elle est source de stabilité et d’unité.
Tout au long de la tradition de Tai-ji, ce centre occupe une place privilégiée dans la pratique (attention,
il ne doit pas devenir une obsession); il est en relation avec ce mouvement intérieur de se lâcher du haut
du corps vers le bas et de s’asseoir fermement dans le bassin. La répétition de l’exercice permet peu à peu
de sentir et d’accroître le souffle intérieur qui devient la source d’une énergie merveilleuse, d’un grand
enracinement dans la terre et d’une grande mobilité du mouvement. L’attention au Dan-tian unifie la
détente, la souplesse, et développe une juste relation entre terre et ciel. Le danger pour les débutants est de
se crisper sur ce centre comme s’il s’agissait d’un point fixe et dur alors qu’il est un foyer d’énergie en
relation avec la respiration. [...]
LE DÉPLACEMENT DES PIEDS AU SOL

Pour changer la direction d’un pied sans qu’il quitte le sol, le principe du vide et du plein doit être
respecté. Lorsque vous modifiez l’orientation d’un pied, la jambe correspondante doit être vide. Ceci est
conforme également à l’exigence d’éviter la double lourdeur qui entrave la mobilité. Par exemple, si vous
voulez tourner le pied droit, il est nécessaire que la jambe droite soit vide; autrement dit, que votre centre
de gravité repose sur la jambe gauche. Ainsi le plein permet le vide et le vide permet le plein l’alternance
permet la mobilité.
Le pivot du pied vide et mobile s’exécute, en général, en appui sur le talon. Les orteils et la plante du
pied se soulèvent et s’orientent vers la nouvelle direction. Le talon demeure au sol et agit comme le moyeu
d’une roue. Un bon exemple est celui de la formule « Un pas en avant et brosser le genou ». Lorsque vous
êtes en position de brosser le genou gauche et que vous voulez brosser le genou droit, le premier
mouvement est d’abord de revenir en arrière et de porter le poids du corps sur la jambe droite afin de vider
la jambe gauche. Le pied gauche peut alors facilement pivoter à 45” vers l’extérieur et permettre une
position stable pour effectuer le pas en avant avec la jambe droite.
I.’ASSISE.
L’exercice du Tài-ji quan fait appel à une posture d’assise. Celle-ci peut être basse, moyenne ou haute,
selon les possibilités de chaque personne, mais elle implique toujours le fait de s’installer consciemment
dans le bassin, de relâcher les tensions dans l’articulation des hanches et de se tenir fermement et
simplement sur les jambes. Peu à peu la pratique permet de sentir cette posture d’assise non seulement dans
l’immobilité mais également en mouvement. Les déplacements s’effectuent alors avec une tout autre
qualité d’équilibre et de stabilité et s’accompagnent d’une alliance entre souplesse et enracinement.
11
Un peu d’énergétique chinoise

Les sept lois de l’ordre de l’univers
1. Toute chose provient de l’Un Infini.
2. Tout change.
3. Tous les antagonismes sont complémentaires.
4. Rien n’est identique.
5. Toute face a un dos.
6. Plus grande est la face, plus grand est le dos.
7. Tout ce qui a un commencement a une fin.
Les douze théorèmes du Principe Unique

1. Yin et yang sont les deux pôles du monde phénoménal produit par l’Infini, Un polarisable.
2. Yin et yang sont produits continuellement par l’Infini centrifuge.
3. Yin est centrifuge. Yang est centripète. Yin et yang produisent ensemble l’énergie et tout
phénomène.
4. Yin attire yang, Yang attire yin.
5. La force d’attraction est proportionnelle à la différence de polarité des éléments yin - yang.
6. Yin repousse yin. Yang repousse yang. La force de répulsion est inversement proportionnelle à la
différence de polarité des éléments yin - yang.
7. Tous les phénomènes sont éphémères, leurs proportions yin et yang variant constamment.
8. Rien n’est totalement yin ni totalement yang. Chaque chose implique la polarité.
9. Il n’y a rien de neutre. Il y a toujours yin ou yang en excès.
10. Le grand yin attire le petit yin. Le grand yang attire le petit yang.
11. Aux extrêmes, yin produit yang et yang produit yin.
12. Tous les corps physiques sont yang au centre et yin à la périphérie.
Classification en Vin et Yang

Yin Yang
Tendance contraction expansion
Position intérieur extérieur
Structure espace temps
Direction descendante ascendante
Couleur violet rouge
Température froid chaud
Poids lourd léger
Catalyseur eau feu
Particule atomique électron proton
Lumière sombre brillant
Vibrations Onde courte onde longue
Travail psychologie physique
Attitude modérée, négative active, positive
Biologie végétal animal
Sexe féminin masculin
Nerfs orthosympathique parasympathique
éléments K,. O, P, Ca,. N H, As, CI, Na, C
Pays d’origine tropical climat froid
Construction surface intérieur
Agriculture salade céréale
Naissance saison froid saison chaude
Saveur piquant (carry), aigre, doux salé, amer
Vitamines C K, D
Influence des hiver été
saisons
12
13
Horaire de la circulation de l’énergie dans les méridiens

Méridiens YIN Méridiens YANG
Spirale de la circulation de l’énergie

Terre Ciel
méridiens Yin méridiens Yang
CORPS TËTE
intérieur du bras et de la main extérieur du bras et de la main
Métal - automne
Feu - été
Air -
printemps
Eau - hiver
Terre-cinquième saison
intérieur de la jambe extérieur de la jambe
14
15
16
17
Tai Chi Chuan ou Tai Ji Quan ou Tai K’i K’iuan...

La « Boxe du faîte suprême », on peut aussi trouver les interprétations suivantes : action
du Principe Absolu, poing ultime, poing du Grand Un, très grande extrême action, action
par excellence, etc...
Tai = très grand, suprême, Grand Contenant
Chi = limite, faîte
Chuan = poing, action, combat
A l’A.R.T.C.C., deux styles de l’école Yang sont pratiqués, ceux-ci seront détaillés plus
loin.
Ces deux styles présentent les mêmes points communs qui sont les bases de la pratique du
Tai Chi Chuan.
Les bases de la pratique

La respiration
La respiration est toujours abdominale. En pratique, la poitrine ne doit jamais se
soulever au rythme de la respiration, mais c’est la région abdominale qui bouge comme
si elle contenait un ballon se remplissant et se dégonflant, mais sans jamais se vider tout
à fait. De la sorte le volume d’air brassé est beaucoup plus important que lors de la
respiration classique (intercostale).
Elle est toujours calme et profonde.
Le Tan Tien ou Dan Tian

Le Tan Tien est un point particulier situé au niveau de l’abdomen et qui correspond au
centre de gravité du corps. Il est situé environ à deux largeurs de doigt en dessous du
nombril et presque au centre de l’abdomen.
C’est sur ce point que l’attention doit être portée au début.
Il est le centre d’émission de l’énergie.
Mouvement, non mouvement

Quand un membre est en mouvement, tout le corps est en mouvement.
Quand un membre est à l’arrêt, tout le corps est à l’arrêt.
Aucune partie du corps ne doit se mouvoir seule. C’est tout le corps qui cré un
mouvement.
Du centre vers l’extérieur

Tous les mouvements partent du centre du corps (interne, Tan Tien) et s’expriment
vers l’extérieur. Par exemple :
A l’inspiration le mouvement naît au centre, s’étend, et emplit le corps
progressivement et en même temps du centre vers les poignets et les chevilles.
A l’expiration le mouvement retourne au centre, se replie, et se vide dans tout le
corps progressivement et en même temps du centre vers les poignets et les chevilles.
Les extrémités ne peuvent bouger que si le centre et le reste du corps ont fait naître ce
mouvement.
La Terre, l’Homme, le Ciel
18
Les bras sont l’expression, ils appartiennent au Ciel. Ils sont la légèreté et l’on doit leur
donner une lourdeur.
Les jambes sont les racines, elles appartiennent à la Terre. Elles sont la lourdeur et l’on
doit leur donner de la légèreté.
Le tronc transmet, il est l’Homme. Il n’est ni lourd, ni léger. Il n’est ni rigide, ni mou. Il
est le lien entre les jambes et les bras, entre la Terre et le Ciel. Il doit être souple et
tonique.
L’expression des bras s’appuie sur la force des jambes à travers le tronc.
Eviter la double lourdeur

La double lourdeur entraîne l’indécision. Il ne doit jamais y avoir la même sensation de
lourdeur sur les deux jambes et sur les deux bras. Une jambe doit toujours être plus
légère que l’autre. Un bras doit toujours être plus léger que l’autre.
Le regard
Le regard, suivant les styles : suit le mouvement de la main où l’on place son intention
ou reste orienté dans le sens de l’action du mouvement.
Mais jamais il doit plonger vers le sol, ou se perdre dans le ciel.
L’intention
Les chinois disent : « l’intention (Yi) dirige l’énergie (chi) qui créé le mouvement. Les
mouvement ne doivent pas être vides. Que votre idée soit martial, qu’elle soit médicale,
qu’elle soit plaisir, le mouvement doit toujours porter celle-ci. Un bras ne peut se
déplacer s’il n’a rien à faire. Il faut lui donner un but pour décrire dans l’espace ce que
l’on désire. L’intention est vue au sens de l’intention utilisée dans un réflexe, par
exemple rattraper un verre qui tombe; tout le corps participe alors à une seule intention.
Les Six Harmonies

La hanche fonctionne avec l’épaule et les lombaires, le genou avec le coude et les
dorsales, la cheville avec le poignet et les cervicales. Ceci soit sur les mêmes côtés
(gauche / gauche; droite / droite) ou sur les côtés opposés (gauche / droite; droite /
gauche).
Autrement dit, quand un mouvement transite par la hanche, il doit en même temps
transiter par l’épaule. Quand il passe le genou, il doit passer en même temps au coude.
Quand il atteint la cheville, il doit atteindre en même temps le poignet.
A l’inspire
Épaules Coudes Poignets Phalanges

Tan Tien Lombaires Dorsales Cervicales Palais / langue
Hanches Genoux Chevilles Orteils
A l’expire
19
Les animaux symboliques

S
le Phénix
E le le Tigre O
le
la Tortue
N
Empêcher le Tigre de bondir, tout en le caressant.
Être tiré par le Dragon tout en le maîtrisant.
Laisser le Phénix s’élever et renaître sans arrêt.
Soutenir la Tortue sans la perdre.
Laisser vivre et bouger le Serpent.
Les cinq éléments
Ces cinq éléments sont : le Bois, le Feu, la Terre, le Métal, et l’Eau.

Suivant comment on se place ils peuvent être appliqués dans le Tai Chi Chuan de différentes
façons
Sur le plan horizontal (orientation du mouvement)

Les éléments sont vus en fonction du sens principal du
Feu
mouvement ( voir le diagramme du Bagua) :
Bois • Le Feu devant
• L’eau derrière
• Le métal à droite
Terre Métal • Le Bois à gauche
Eau • La terre au centre, vers le bas
Sur le plan vertical (application du mouvement)

Feu Les éléments sont vus en fonction du sens principal du
principe d’application du mouvement (voir Hsing I):
Métal • Le Feu monte
• L’eau descend
• Le métal ouvre
Terr Bois
• Le Bois ferme
• La terre protège
Eau
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La posture naturelle
• Écartement des pieds : entre la largeur des hanches et
celle des épaules;
• pieds parallèles bords extérieurs; sensation légèrement
refermée.
• relâcher les genoux, plutôt ouverts, jamais refermés;
• relâcher le bassin;
• allonger la colonne;
• positionner la tête, comme si elle était suspendue;
• effacer très légèrement la poitrine;
• ouvrir légèrement les aisselles;
• respirer calmement en continue;
• vider l’esprit; se concentrer sur le point Tan Tien;
• laisser un mouvement léger naître dans le ventre.
La plan de mouvement des mains

Supérieur, Ciel, 3ème oeil, foyer supérieur
Moyen, Homme, plexus, foyer moyen
Inférieur, Terre, Tan Tien, foyer inférieur
• Les mains restent liées au Tan Tien.

• Leurs positions dans l’espace vertical, quelque soit
celle dans l’espace horizontal, restent toujours sur 3
plans d’enracinement : la Terre (Tan Tien),
l’Homme (plexus), ou Ciel (3ème oeil).
Le transfert de poids ou le vide et le plein

Exemple à droite,
Sur l’inspire :
• rétrécir la hanche droite.
Le dos de la main
(Energie de parer) • relâche leOeil
bassin;
du poing vers le haut
Sabre externe
• relâche le genou droit;
(Energie de fendre)
(Energie de donner un La paume, paume
coup de poing) précipitante
• allonger la colonne; (Energie de pousser,
• allonger la jambe gauche;
• lâcher le poids sur la jambe droite;
La jambe droite et le pied droit sont pleins, la jambe
La main suspendue
gauche et le pied gauche sont vides. Les doigts
Sabre interne Oeil du poing vers le côté (Energie de percer)
(Energie d’accrocher) (Energie d’unir et de (Energie de lancer le
séparer) poing)
21
Pivot intérieur
Exemple à droite,
Sur l’inspire :
• Faire le transfert de poids à droite.
• Fermer la hanche gauche jusqu’à ce que le pied gauche
tourne naturellement sur le talon vers l’intérieur;

gauche et le pied gauche sont vides.
Pivot extérieur
Exemple à droite,
Sur l’inspire :
• Faire le transfert de poids à droite.
• ouvrir la hanche gauche jusqu’à ce que le pied gauche
tourne naturellement sur le talon vers l’extérieur;

Le vissage extérieur
Exemple à droite,
• relâche le bassin;
• se tourner vers la droite;
• hanche, genou, cheville droites tournent ensembles;
22
Le vissage intérieur
Exemple à droite,
• relâche le bassin;
• se tourner vers la gauche;
• hanche, genou, cheville droites tournent ensembles;
Le pas de Bagua
Exemple à droite,
Sur l’inspire :
• Faire le transfert de poids à gauche.
• ouvrir la hanche droite et déplacer la jambe droite
devant soi; Le pied droit est perpendiculaire au gauche
et ouvert vers l’extérieur; les talons sont sur la même
ligne.
Sur l’expire :
• Lâcher le bassin sur la jambe droite; le talon gauche se
soulève; seule la plante gauche appuie au sol.
Cette position rappelle le tabouret à trois pieds.

1/3 du poids est porté par la plante gauche; 1/3 par la
plante droite et 1/3 par le talon droit.
23
Position de flexion vers l’avant Position de flexion vers l’arrière

Le transfert vers l’avant s’effectue grâce à Le transfert vers l’arrière s’effectue grâce à
l’allongement de la jambe arrière. Le bassin est l’allongement de la jambe avant. Le bassin est
lâché sur la jambe avant. La jambe avant porte de lâché sur la jambe arrière. La jambe arrière porte
55% à 75 % du poids suivant les styles. de 55% à 75 % du poids suivant les styles.
Position du poisson pêché Position perpendiculaire vers l’arrière

Le bassin est lâché sur la jambe arrière. La jambe Le bassin est lâché sur la jambe arrière. La
arrière porte plus de 90% du poids. Le pied avant jambe arrière porte plus de 90% du poids. La
est comme un poisson pêché, seule la plante du jambe avant est étendue. Le pied avant repose
pied est en contact avec le sol. sur le talon.
24
Les deux méthodes étudiées de l’école Yang
L’ARTCC étudie deux méthodes du style Yang :
1. méthode YANG MING SHI

Enseignant de référence : Pierre PORTOCARRERO (Paris)
Forme enseignée : Enchaînement court « Forme de Yang Ming Shi »*
Sont aspect est plus martial. Les pas sont plus courts et les transferts de poids sont plus
proches de 45 % / 55 %
La pratique utilise peu d’enchaînements différents mais surtout des approches particulières et
nombreuses de ceux-ci.
* Remarque : l’enchaînement court « Forme de Yang Ming Shi » ressemble à un autre

enchaînement court dit « Forme de Pékin ».
Précision apportée par M. Pierre PORTOCARRERO
L’enchaînement court « Forme de Pékin » a été mis en place en République Populaire de
Chine en 1956, or Yang Ming Shi a quitté le continent en 1950 et dit avoir appris sa forme de
son grand-père dès les années 1950 / 1940 (il est né en 1924). C’est le même enchaînement,
mais pas du tout la même chose et M. Yang Ming Shi tient à ce que ce ne soit pas confondu.
2. méthode HUI CHENG YIN et KUOCHI

Enseignant de référence : Louis WAN DER HEYOTEN (Bandol / La Seine sur mer)
Forme enseignée : Enchaînement long et enchaînement court dit « Forme de Pékin ».
Sont aspect est plus étendu. Les pas sont longs et les transferts de poids sont plus proches de
30 % / 70 %
La pratique utilise de nombreux enchaînements différents chacun d’eux abordant un aspect

particulier et ciblé de la méthode.
Note :
Pour une plus grande clarté concernant ces méthodes différentes, la description des exercices
sera classée de la manière suivante :
1. En fonction de leur rôle dans la pratique du Tai Chi Chuan,
2. En fonction de la méthode d’origine de ces exercices.
Dans tous les cas la méthode d’origine sera indiquée au début de chaque description comme suit
:
méthode YANG MING SHI ou enseignant Pierre PORTOCARRERO
méthode HUI CHENG YIN
25
méthode YANG MING SHI

Mouvements préparatoires :
• Divers mouvements préparatoires • 3 Enracinements (Terre, Homme, Ciel)
• 3 balanciers. • Ba Duan Jin (8 trésors) ou Pa Tuan Chin
• 3 Respirations fondamentales (monter / descendre, • Divers Qi Gong ou Chi Kung
tirer / pousser, ouvrir / fermer).
Poussée des mains, Tui Shou:
1er cycle (statique), pas fixe 2ème cycle, déplacement linéaire Approfondissement du
1. à 1 main, (poignet/poignet) 1. à 2 mains et changement, 2ème cycle
2. à 2 mains, (poignet/poignet + (poignet/poignet + main/coude) déplacement sur 3 pas et au
main/coude) 2. Brossage du genou, (moulinet des 4ème pas coup de pied et
3. à 2 mains et changement, 2 mains poignets/poignets) changement
(poignet/poignet + main/coude) 3. Forme main en éventail.
4. Repousser / absorber 4. Repousser / absorber
5. Simultanément brosser le genou 5. Simultanément brosser le genou et 3ème cycle, déplacement
et pousser, puis repousser le pousser, puis repousser le singe. circulaire et Tui Shou libre
singe.
Formes :
− Enchaînement, forme courte (forme de Yang Ming Shi)
∗ normal,
∗ symétrique,
∗ 4 respirations (Inspire : lent ou rapide, expire : lent ou rapide).
Respiration des quatre orients. (réaliser 4 fois l'enchaînement normal et symétrique dans les
4 directions et avec les 4 respirations).
N Inspire : Lent
Yin / Yin
Expire : Lent
Inspire : Rapide Inspire : Lent

Yang / Yin O E Yin / Yang
Expire : Lent Expire : Rapide
Inspire : Rapide
S Yang / Yang
Expire : Rapide
Départ au nord ou suivant l'heure, la saison, etc... (midi, été => Sud)
-------------------- Autres formes n’appartenant pas à la méthode Yang Ming Shi ------------------------
− La boxe de la grue blanche ou du héron, Kakufa ou Hakufa ou Pak Hok Chuan (terme générique).
− Xing I ou Hsing I Chuan, boxe de l’union du corps et de l’intention

* 5 mouvements de base (Bois, feu, terre, métal, eau)
* 5 mouvements de base avec déplacement,
* forme de poussée des mains.
− Pa-kua Chang (paume) ou Pa Kua Shu (main) ou Bagua Zhang :,

* mouvements préparatoires,
* Enchaînement,
* poussée des mains.
Remarque : Cette liste n’est pas exhaustive.
26

Mouvements préparatoires :
• Divers mouvements préparatoires • 3 Enracinements (Terre, Homme, Ciel)
• Les 8 marches du TAI CHI CHUAN • Ba Duan Jin (8 trésors).
• Les 5 respirations fondamentales • Divers Qi Gong
• DO YIN (8 mouvements) • ...
• La posture de l’oiseau • Harmonisation des 3 Tan Tien

• Le pas du tigre • Le tigre et la montagne
• Jouer avec le ballon • Le vol de la grue
• L’échassier • ...
Mouvements supérieures :
• Le vol gracieux • Les 5 mouvements du HUI YIN CHI
• Les 4 points cardinaux • Le Cerci
• L’eau • L’aube dorée
• La montagne • La rosée du matin
• Le vent • Le cercle d’or
• Les mains harmonieuses • ...
Mouvements majeurs :
• La danse du TAO •
• Le temple de lumière • TAI CHI EXPLOSIF (1er cycle)
• La spirale de vie • TAI CHI DYNAMIQUE 1 et 2
• Le vol de l’hirondelle • TAI CHI BÂTON
• La main de TAI CHI • ...
Formes :
• Le grand enchaînement (les 3 cycles) • San Chou
• La forme courte (forme de pékin) • ...
Autre aspect :
• TAI CHI CHUAN MARTIAL (enchaînement et applications martiales de tous les mouvements)
Remarque : Cette liste n’est pas exhaustive.
27

L’enracinement ou posture de l’arbre
Les enracinement sont trois mouvements simples qui sont l’une des clefs de toutes les
expressions des membres supérieurs dans le Tai Chi Chuan.
Objectifs :
• Permettre un relâchement de tout le corps dans une posture statique.
• S’abandonner à sa posture sans perdre sa présence, en réduisant l’énergie musculaire utilisé, en
éliminant les tensions.
• Maîtriser les relations épaules, coudes, poignets définissant un placement dans l’espace vertical.
Bases : Posture naturelle; jambes souples et élastiques; respiration abdominale; esprit calme;
corps détendu.
1- Enracinement Terre
• à l’inspiration monter les bras;
• à l’expiration, pousser légèrement avec les paumes vers
l’avant, les mains sont à la hauteur des épaules.
• laisser tomber souplement les coudes;
• détendre au maximum la nuque, les épaules, les bras et les
mains;
• vider l’esprit; se concentrer su le point Tan Tien;
• laisser un mouvement léger naître, comme si le ballon se
gonflait et se dégonflait lentement.
• A la fin, inspirer arrondir légèrement les

coudes vers l’extérieur;
• positionner les mains face à face, sans
contact, paumes vers soi, comme si on • A la fin, inspirer amener les bras vers soi,
enveloppait un ballon qui serait appuyé presque au contact; puis les étendre de
contre la colonne et le bassin; chaque côté à hauteur des épaules;
• Relâcher les coudes. • Relâcher les coudes.
2- Enracinement Homme 3- Enracinement Ciel
28

L’enracinement ou posture de l’arbre
Les enracinement sont trois mouvements simples qui sont l’une des clefs de toutes les
expressions des membres supérieurs dans le Tai Chi Chuan.
Objectifs :
• Permettre un relâchement de tout le corps dans une posture statique.
• S’abandonner à sa posture sans perdre sa présence, en réduisant l’énergie musculaire utilisé, en
éliminant les tensions.
• Maîtriser les relations épaules, coudes, poignets définissant un placement dans l’espace vertical.
corps détendu.
1- Enracinement Terre
• à l’inspiration ouvrir légèrement les bras;
• à l’expiration, arrondir les bras, positionner les mains face à
face, au niveau du Tan Tien, sans contact, paumes vers soi,
comme si on enveloppait un ballon qui serait appuyé contre
la colonne et le bassin;
• laisser tomber souplement les coudes;
• détendre au maximum les épaules, les bras et les mains;
• vider l’esprit; se concentrer su le point Tan Tien;
• laisser un mouvement léger naître, comme si le ballon se
gonflait et se dégonflait lentement.
• A la fin, inspirer ouvrir les bras; expirer relâcher les bras.
• Pareil que l’enracinement Terre, mais les • Pareil que l’enracinement Terre, mais les
mains font faces au plexus. mains font face au 3ème oeil.
• A la fin, inspirer ouvrir les bras; expirer • A la fin, inspirer ouvrir les bras; expirer
relâcher les bras. relâcher les bras.
2- Enracinement Homme 3- Enracinement Ciel
29

Les balanciers, (Sowai Shou)
Les balanciers sont trois mouvements simples qui sont l’une des clefs de tous les mouvements du
Tai Chi Chuan.
Objectifs :
• Permettre un relâchement de tout le corps dans un mouvement.
• S’abandonner au mouvement sans perdre sa présence.
• Faire naître un mouvement naturellement à partir du point Tan Tien, lié au mouvement souple du
bassin et de la respiration.
• Muter naturellement d’un mouvement à l’autre.
corps détendu.
Descriptions techniques :
1. A partir de l’impulsion du bassin :
⇒ À l’inspiration les bras montent souplement jusqu’à ce que les mains se rejoignent au
niveau du visage, proche de la poitrine.
⇒ À l’expiration les bras redescendent de chaque côté du corps, jusqu’à aller derrière soi.
L’axe du corps s’étend et retombe sur son axe.
Attention de ne pas perdre l’axe vertical et de ne pas se pencher en avant ou en arrière.
Attention de ne pas amener l’extrémité des genoux au devant de la pointe des pieds (danger
pour les rotules).
2. A partir de l’impulsion du bassin, s’asseoir souplement sur une jambe, laisser l’autre se tendre
naturellement, laisser le bassin tourner et entraîner les bras en mouvement de rotation. L’un
des bras se collant souplement devant le corps, l’autre dans le dos. Une rotation à l’inspiration,
une rotation à l’expiration. Les changements respiratoires s’effectuent à chaque extrémité de
la rotation.
Attention de ne pas laisser le genou d’appui s’effondrer vers l’intérieur (danger pour les
ménisques).
3. A partir de l’impulsion du bassin,

⇒ À l’inspiration les bras montent souplement de chaque côté jusqu’à arriver à la hauteur de
la tête.
⇒ À l’expiration les bras redescendent de chaque côté du corps, et se croisent devant soi. On
peut alterner le croisement.
L’axe du corps s’étend et retombe sur son axe.
Attention de ne pas laisser le genou d’appui s’effondrer vers l’intérieur (danger pour les
ménisques).
Mutations :
A partir de l’impulsion du bassin et en accord avec sa respiration, passer d’un balancier à l’autre.
Les mutations de la plus facile vers la plus difficile : 1↔2 1↔3 2 → 3.
Petit à petit passer d’un balancier à l’autre le plus rapidement possible sur n’importe quelle
mutation respiratoire, jusqu’à ce qu’il n’existe plus qu’un seul mouvement d’un des balanciers.
30
31

Les trois respirations de base
Ces trois respirations sont trois mouvements simples qui sont une autre des clefs de tous les
mouvements du Tai Chi Chuan.
Objectifs :
• Permettre un relâchement de tout le corps dans un mouvement lent.
• Faire naître un mouvement lent et naturellement à partir du point Tan Tien, lié à l’intention au
mouvement souple du bassin et de la respiration.
• Générer les forces de monter et descendre; pousser et tirer; ouvrir et fermer.
corps détendu; mouvement très lent.
Les mouvements s’effectuent en détendant les bras lors des phases de déplacement, puis en les
étendant lors de la fin des phases respiratoires, puis en détendant immédiatement lors des phases
de mutation respiratoire.
Les mouvements sont provoqués des parties les plus internes vers les plus externes, ventre, dos,
épaules, coudes poignets.
⇒ Lors des mutations inspiration/expiration ou expiration/inspiration, les paumes se
retournent lentement à partir du relâchement des épaules, puis des coudes, puis des
poignets.
⇒ À l’inspiration la sensation d’appui est dans le dos, au niveau des lombaires, à l’expiration
elle passe au niveau du ventre, en dessous du nombril.
Note de M. Pierre PORTOCARRERO : Il est possible de sentir exactement... l’inverse
(c’est chinois !)
1. Monter , descendre :
⇒ À l’inspiration les bras montent souplement devant soi jusqu’au niveau de la poitrine, les
paumes sont tournées vers le ciel.
⇒ À l’expiration les bras redescendent souplement devant soi jusqu’à arriver de chaque côté
du bassin, les paumes sont tournées vers la terre.
2. Tirer , pousser :
⇒ À l’inspiration les bras sont souplement tirés en arrière jusqu’à ce que les mains se placent
de chaque côté de la poitrine, au niveau des côtes flottantes, paumes tournées vers le ciel.
⇒ À l’expiration les bras sont souplement étendus devant soi, les paumes sont tournées vers
l’avant.
3. Ouvrir , fermer :
⇒ À l’inspiration les bras s’ouvrent souplement devant soi, comme si les bras étaient appuyés
contre un ballon qui se gonfle, jusqu’à arriver de chaque côté, les mains étant à la hauteur
du visage, les paumes étant tournées vers le ciel.
⇒ À l’expiration les bras redescendent souplement devant soi comme si les bras étaient
appuyés contre un ballon qui se dégonfle, jusqu’à arriver de chaque côté du bassin, les
paumes sont tournées vers la terre.
Il est important de sentir la racine du mouvement des bras à partir du milieu des omoplates.
Mutations :
Après avoir exécuté l’une des respirations plusieurs fois, passer à la respiration suivante à partir
de la position de fin d’expiration sans extension.
32
a b a b
passage
de 1 à 2
passage
de 2 à 3
33

Les cinq respirations de bases
Ces cinq respirations sont cinq mouvements simples qui sont une autre des clefs de tous les mouvements
du Tai Chi Chuan.
Objectifs :
• Permettre un relâchement de tout le corps dans un mouvement lent.
• Faire naître un mouvement lent et naturellement à partir du point Tan Tien, lié à l’intention au
mouvement souple du bassin et de la respiration.
• Faire ressentir et maîtriser plusieurs chemins de circulations du mouvement.
Bases : Posture naturelle; jambes souples et élastiques; respiration abdominale; esprit calme; corps
détendu; mouvement très lent.
Les mouvements sont provoqués des parties les plus internes vers les plus externes, ventre, dos, épaules /
hanches, coudes / genoux, poignets / chevilles.
Première respiration
Image utilisable : Vous êtes une algue fixée au fond de la mer, proche d’un rocher, lors du passage des
vagues.
⇒ À l’inspiration, le dos s’étend, les coudes s’arrondissent légèrement, les bras montent souplement
devant soi jusqu’au niveau du plexus, les paumes sont tournées vers la terre.
La vague se gonfle et vous étire vers le haut. Les branches de l’algue flottent à sa surface.
⇒ À l’expiration, le dos relâche, les épaules s’alourdissent, entraînant les bras vers le bas souplement;
en premier les épaules, puis les coudes, puis les poignets, et enfin les doigts. Les bras descendent
jusqu’à arriver de chaque côté du bassin, les paumes étant tournées vers la terre.
La vague se retire et supprime l’étirement. Les branches descendent en frottant sur le rocher, elles
glissent.
Attention de ne pas perdre l’axe vertical et de se pencher en avant ou en arrière.
Effectuer 4 fois cette respiration (ou un nombre pair) puis passer à la deuxième respiration.
Deuxième respiration
Image utilisable : vous êtes un ballon de baudruche ovale que l’on gonfle et laisse se dégonfler.
⇒ À l’inspiration, déposer les paumes, l’une contre l’autre, au niveau du Tan Tien, en pliant sur les
jambes et légèrement au niveau des hanches.
Étendre le dos et les jambes. Les bras s’élèvent devant soi, les paumes toujours jointes, jusqu’au
niveau du troisième oeil.
Le sternum, les épaules, les bras s’ouvrent. Les mains se séparent, les paumes tournent
progressivement vers la terre, en décrivant le sommet d’une sphère au niveau du 3ème oeil.
Le ballon se gonfle en s’allongeant d’abord. Ensuite il prend de l’espace autour.
⇒ À l’expiration, le dos relâche, les épaules s’alourdissent, entraînant les bras vers le bas souplement,
comme s’ils faisaient le tour d’un énorme ballon.
Les mains se rapprochent au niveau du TanTien, en pliant légèrement au niveau des hanches.
Le ballon perd de l’air. Il commence par perdre du volume, puis il se replie.
Attention de ne pas perdre l’alignement coccyx / axis et de ne pas plier le dos.
Effectuer 4 fois cette respiration (ou un nombre pair) puis passer à la troisième respiration.
34
Inspire Expire Inspire
35
Troisième respiration
Image utilisable : L’image de l’algue de la première respiration peut être conservée, mais maintenant
elle est prise dans un courant légèrement tournant.
Remarque : pour le mouvement symétrique, inverser les termes gauche et droite.
⇒ À l’inspiration, croiser les mains au niveau de la hanche droite, en effectuant une assise sur la
jambe gauche, qui entraîne une légère rotation du bassin et du buste vers la droite.
Étendre, à partir du centre, le côté droit. La jambe gauche s’allonge. Le bras droit s’élève jusqu’au
niveau de l’épaule, vers la droite. Le bras gauche s’élève jusqu’au niveau de l’épaule, devant soi.
Le bassin et le buste sont légèrement tournés vers la droite.
Ramener le bassin et le buste de face. Le bras droit revient horizontalement devant soi. Le bras
gauche reste devant, comme si la main gauche restait fixe dans l’espace.
La vague se gonfle et vous étire vers le haut. Les branches de l’algue flottent à sa surface, mais
dans une direction différente, puis se rejoignent dans le sens du courant.
⇒ À l’expiration, relâcher le dos, les épaules s’alourdissent, entraînant les bras vers le bas
souplement; en premier les épaules, puis les coudes, puis les poignets, et enfin les doigts. Les bras
descendent jusqu’à arriver devant le Tan Tien, les paumes étant tournées vers la terre.
La vague se retire et supprime l’étirement. Les branches descendent en frottant sur le rocher, elles
glissent.
Effectuer le mouvement symétrique en inversant gauche et droite.
Attention de ne pas laisser le genou d’appui s’effondrer vers l’intérieur (danger pour les ménisques).
Effectuer 2 fois cette respiration, gauche et droite, (ou un nombre pair) puis passer à la quatrième
respiration.
Jonction troisième / quatrième respiration

Lorsque les bras sont arrivés au niveau du sternum, inspirer en effectuant un vissage de la jambe gauche,
Quatrième respiration
À l’inspiration, étirer le dos, élever les bras les mains toujours croisées, au-dessus de la tête. Les
épaules et les coudes s’ouvrent lorsque les mains passent le plan du troisième oeil. Le poids est
transféré progressivement sur la jambe gauche.
Étendre la jambe droite, en diagonale vers la droite. Déposer le talon.
En allongeant la jambe gauche, déplacer le poids du corps sur la jambe droite, en ouvrant durant
tout le transfert les bras de chaque côté, jusqu’au niveau du plan des épaules. Les paumes sont
tournées vers le ciel.
⇒ À l’expiration, en allongeant la jambe droite (avant), ramener progressivement, le poids du corps
sur la jambe gauche (arrière). Laisser le bassin rappeler les épaules, les coudes et les poignets,
entraînant un mouvement de rotation de ces derniers, les paumes regardent la terre.
Transférer le poids du corps sur la jambe gauche. En ramenant la jambe droite à son point de
départ, regrouper les mains devant soi, croisées, au niveau de la poitrine.
Effectuer le mouvement symétrique en inversant gauche et droite.
Attention de ne pas amener l’extrémité des genoux au devant de la pointe des pieds (rotules).
Effectuer 2 fois cette respiration, gauche et droite, (ou un nombre pair) puis passer à la cinquième
respiration.
36

symétrique
mouvement

symétrique
mouvement symétrique
37
Cinquième respiration
Image utilisable : La manipulation d’un ballon de chewing gum.
⇒ À l’inspiration, la zone lombaire s’ouvre, entraînant l’ouverture de la paume des mains. Les
paumes adhèrent au chewing gum.
Le dos et les jambes s’allongent. Les mains s’éloignent l’une de l’autre, jusqu’à ce que l’une
atteigne la zone du 3ème oeil, et l’autre la zone du Tan Tien. On gonfle le ballon de chewing gum
par adhérence.
A partir d’une légère rotation du bassin vers l’extérieur, les bras effectue une demi-rotation. On
retourne partiellement le ballon obtenu.
A partir d’un léger retour du bassin vers l’intérieur, les bras finissent la rotation. La position des
bras et des mains a été inversée. On retourne totalement le ballon obtenu.
⇒ À l’expiration, relâcher le dos, les épaules s’alourdissent, entraînant un bras vers le bas, et l’autre
vers le haut, souplement. Les index se font face. Les autres doigts sont souplement connectés. On
pénètre à l’intérieur du ballon.
Les index se touchent au niveau du plexus.
Effectuer le mouvement symétrique.
Effectuer 2 fois cette respiration, gauche et droite, (ou un nombre pair) puis terminer.
Terminer les respirations

Suite à l’éloignement vertical des mains, et dans d’inspiration, effectuer une demi-rotation des bras.
Les paumes se font face au niveau du sternum.
⇒ À l’expiration, amener progressivement, en relâchant, le dos et les épaules, les mains contre le
Tan Tien. Compresser le ballon, en le faisant pénétrer.
Maintenir les mains en contact avec le Tan Tien, le temps de la fin de l’expire, et du retour des
forces en son centre.
⇒ À l’inspiration, allonger le dos, élever les bras en arc de cercle, jusqu’à ce qu’ils se croisent au
niveau de la gorge, main droite à l’extérieur.
⇒ À l’expiration, relâcher le dos, laisser les bras retomber devant soi, puis rejoindre la position de
départ.
38

symétrique
Inspire Expire Inspire Expire

symétrique
39
BA DUAN JIN
Les 8 trésors, les 8 pièces de brocart, les 8 exercices de santé
Ces exercices existent dans toutes les méthodes de l’école Yang et dans d’autres écoles. Ils n’ont
pas toujours le même aspect. Chaque méthode ayant fait sa traduction de vieux documents.
Celle qui est expliquée ici est issue de la

Les explications et la description sont extraites du livre :

TAI JI QUAN
SPORT ET CULTURE
Roland HABERSETZER
Edition : Amphora
Mes informations complémentaires sont indiquées en

gras italique.
Il s’agit en réalité toujours de Tai JI. Même souplesse et légèreté des mouvements, harmonie, unité et
cohérence dans le déroulement, rondeur des gestes, même vacuité mentale, même concentration sur une
respiration abdominale et naturelle. Les exercices du Ba duan jin (Pa tuan chin, ou Hachidankin en
japonais) existent en Chine depuis plusieurs centaines d’années et leur origine est à rechercher dans les
exercices de gymnastique taoïste comme le montrent d’anciennes figures parvenues jusqu’à nous. Voici les
8 séries (Ba duan jin peut être traduit par «les huit pièces de brocart » référence aux vieux Chinois qui
comparaient une longue vie à la brillance et la délicatesse d’un riche tissu de soie), telles que les enseigne
M. Yo Meiji au Japon en complément de son Taikyokuken. Par contraste avec le Tai JI proprement dit, qui
fut à l’origine un art martial, ces exercices furent autrefois développés au niveau du peuple : on trouve en
lui une sorte de résumé de la science ancestrale chinoise du corps humain et de sa santé. Il existe bien
entendu quantité de variations selon les écoles et aussi des formes en position assise que nous n’aborderons
pas dans ce livre, car plus complexes à décrire.
Il est facile de travailler ces exercices seul, quelques minutes par jour, matin et soir, très régulièrement
et sans forcer. Il est aussi recommandé de répéter les huit séries complètes avant et après l’exécution du
Grand ou du Petit Enchaînement de Tai JI (ou d’une manière générale au début et à la fin de tout
entraînement physique même intense). Recherchez un endroit calme et travaillez en plein air (la forêt est un
lieu idéal) chaque fois que cela est possible. Physiologiquement, les meilleurs bénéfices pour le corps sont
obtenus lorsque vous pratiquez à l’aube et au crépuscule. Le Ba duan jin est une hygiène corporelle et
mentale complète ; notamment il repose le système nerveux (antistress), prévient les maladies du système
digestif, fortifie le système cardio-vasculaire, évite l’artériosclérose, la tuberculose, etc.
• Lecture des planches

— Les carrés noirs suivis d’une flèche noire représentent les temps d’inspiration.
— Les carrés blancs suivis d’une flèche blanche représentent les temps d’expiration.
— Les séries se lisent par bandes, de gauche à droite et de haut en bas.
N.B. Pratiquez des inspirations et des expirations égales (environ 8 secondes). Respirez par le nez,
bouche fermée sans contraction. Entraînez-vous d’abord ô le faire debout, dans une attitude naturelle,
puis, quand vous vous sentirez gagné par le calme, entamez très lentement et avec une concentration
totale la série des 8 exercices.
En règle générale, INSPIREZ quand vous levez les bras, quand vous ramenez les bras le long du
corps, quand vous tendez les articulations et EXPIREZ quand vous baissez les bras, quand vous les
écartez du corps, quand vous pliez les articulations.
40
PREMIER EXERCICE
(SUANG SHOU TOU TIEN LI SAN ZIAO)
D’une position naturelle debout, croisez les doigts devant l’abdomen paumes vers le haut.
Epaules et coudes bien décontractés, levez les mains (photo 18) à hauteur du menton, paumes
vers vous, puis redescendez-les à leur position de départ
Dans un deuxième temps, remontez les mains devant vous mais dans un mouvement circulaire les
menant droit au-dessus de la tête, bras semi-pliés. paumes vers le haut.
Ecartez les mains et ramenez-les en arc de cercle vers le bas.
Faire monter et descendre les mains à partir du dos et de l’appui du sol.
(Facilite la digestion et développe les abdominaux.)
41
DEUXIÈME EXERCICE
(TSO YU KAI KUNG SSIJ SHE JAO)
Écartez davantage les pieds, orteils vers l’extérieur et pliez davantage les genoux (position
affaissée), mais gardez le tronc vertical et rentrez les fessiers.
Sans contracter les épaules, amenez les mains, à demi fermées et les poignets souples, à hauteur
de la poitrine (coudes horizontaux et vers l’extérieur).
Tournez la tête à gauche et allongez le bras gauche dans la ligne des épaules en formant un V de
l’index et du majeur, tandis que le pouce repose sur l’annulaire et l’auriculaire fléchis.
La main droite reste dans la position précédente, à une dizaine de centimètres de la poitrine.
La main gauche revient au centre. Exécutez ensuite le même geste de la main droite, la gauche
restant en place (non illustré).
Etirer en relâchant la poitrine.
(Active la circulation, décontracte bras, épaules et poitrine.)
42
TROISIÈME EXERCICE
(TIAO LI PI WEI SHU TAN CHU)
Debout en position naturelle, tournez les paumes vers le haut et levez les mains devant
vous jusqu’à la hauteur des épaules.
Puis, en pliant les coudes, retournez les paumes vers le bas et descendez les mains
devant la poitrine.
De là descendez la main droite à sa position d’origine et levez la main gauche dans un
mouvement circulaire l’amenant au-dessus de la tête (paume vers le haut. Arrêtez
d’inspirer et commencez d’expirer) puis vers le bas, à sa position d’origine.
Reprenez le mouvement mais en faisant la rotation de la main droite.
Lorsque la main descend, l’autre maintient sa pression à la terre.
(Facilite la digestion et soulage les maux d’estomac.)
43
QUATRIÈME EXERCICE
(WU LAO CHI SHANG WANG HOU CHIAO)
Debout en position naturelle, très décontracté, levez les mains et retournez-les à

hauteur de la poitrine comme dans l’exercice précédent (mais à ce stade, tournez la
tête à gauche).
Puis rabaissez lentement les mains dans le même plan, paumes vers le bas puis
l’arrière, sans bouger la TETE.
Relevez une seconde fois les mains à la poitrine, puis tournez la tête vers l’avant en
redescendant les mains.
Reprenez l’exercice au début, avec pivot de la tête vers la droite.
Vous devez obtenir une vision nette de 360°.
(Un excellent mouvement de revigoration générale.)
44
CINQUIÈME EXERCICE
(YAO TOU FAI WEI CHU HSIN HUO)
Reprenez la position affaissée de l’exercice 2, mains reposant sur les cuisses, paumes
vers l’arrière.
Tournez le haut du corps comme une unité vers la droite, en maintenant le dos bien
droit, et en pliant le coude droit. Le buste penche également vers l’avant, ce qui en fait
supporter le poids à la jambe droite. Mais ne relâchez pas la position du genou
gauche.
Revenez au centre en maintenant l’inclinaison vers l’avant du torse.
Et poursuivez la rotation vers la gauche.
Revenez au centre avant de vous redresser.
Les jambes ne bougent pas, l’intérieur des mains est comme collé aux genoux, la
rotation entraîne un étirement d’un triangle formé par:
la nuque,
le bassin,
la main.
(Réduit les stress. Fortifie les jambes.)
45
SIXIÈME EXERCICE
(LIANG SHOU BAN TSU KU SHION YAO)
Debout dans la position naturelle, mais les genoux davantage fléchis, levez les mains
verticalement au-dessus de la tête en vous redressant.
Puis pliez vers l’avant, dos bien cambré, et saisissez vos chevilles.
Le dos est étendu comme si on tirait du coccyx à l’axis.
Redressez-vous.
(Fortifie les jambes. Décontracte le torse. Combat la constipation.)
46
SEPTIÈME EXERCICE
(TSAN CHUAN NU MU TSENG CHI LI)
Reprenez la position affaissée des exercices 2 et 5, le torse droit.

Fermez les mains (mais non pas des poings serrés) et amenez-les à hauteur de la
poitrine, coudes horizontaux et pliés.
Étendez le poing gauche diagonalement vers l’avant et suivez-le du regard, tandis que
le poing droit reste en position.
Le bras gauche devient tonique du plus interne vers le plus externe. Le bras droit
reste détendu.
Ramenez le poing et le regard devant vous.
Le bras gauche relâche du plus interne vers le plus externe. Le bras droit reste
détendu.
Ouvrez les mains et levez les paumes vers le haut, bras demi-pliés, au-dessus de la tête
avant de les ramener en mouvement circulaire vers le bas, de chaque côté du corps.
Reprenez le même exercice mais en étendant le poing droit.
(Réduit la tension.)
47
HUITIEME EXERCICE
(PEI HOU CHI TIEN PING HSIAO)
Vous êtes debout, pieds joints, paumes vers le bas, les doigts vers l’avant.
Levez-vous sur les orteils et, en maintenant votre équilibre, levez les talons de plus en
plus haut. Concentrez-vous sur l’abdomen et contractez les fesses.
Redescendre souplement et bien droit sur les talons.
Puis se relever sur les orteils
Puis retombez lourdement au sol en vous décontractant.
Le haut du corps ne bouge pas durant l’exercice.
(Fortifie les jambes et en active la circulation.)
N.B. Chacun de ces exercices peut être répété à la suite autant de fois qu’on voudra,
mais gardez l’ordre de la série.
L ‘essentiel est de les pratiquer un peu tous les jours, comme une hygiène
fondamentale.
48

DO YIN
Technique pyramidale
Les Do Yin sont un ensemble de huit mouvements pratiqués en continuité.

Comme pour les Ba Duan Jin, leur objectif principal est l’entretient du corps.
Ils doivent être pratiqué avec les mêmes règles que celles du Tai Chi Chuan : souplesse,
légèreté, unité, harmonie, présence. Les gestes sont ronds et jamais forcés.
La respiration est abdominale, calme, continue, naturelle.
Les six premiers mouvements s’effectuent à partir d’une position plus large que la posture
naturelle. L’écartement des pieds est d’une fois et demie à deux fois la largeur du bassin.
L’avant dernier mouvement part de la posture naturelle.
Le dernier mouvement s’effectue pieds joints.
D’où son nom de technique pyramidale.
Chaque série de mouvements est à effectuer 4 fois, sauf la dernière série qui n’est
exécutée qu’une seule fois.
Toutes les séries se terminent de la même manière, sauf la dernière série.
Lorsque les bras ont été amenés de chaque côté, sur le plan du troisième oeil, sur
l’inspiration, on expire, on laisse le corps s’alourdir : en premier le bassin, puis le dos, les
épaules, les coudes, les poignets. On laisse les bras retomber lentement, souplement et
lourdement de chaque côté jusqu’à rejoindre les hanches.
49
Premier Do Yin
Écartement : ❶ 1½ à 2 fois la largeur du bassin. Bras détendus le long du corps.
Inspiration, ❷ tourner légèrement le corps vers la droite. A partir de l’appui de la jambe droite,
étendre le dos, monter les bras du côté droit.
❸ Tourner lentement le corps vers la gauche, les bras passent devant soi et au-dessus, dans le
plan du 3ème oeil. Chaque bras sur son côté.
Expiration, ❹ Tourner le corps vers la gauche. Transférer l’appui à gauche. Relâcher et placer,
le bassin, les lombaires, les dorsales, les genoux, les épaules.
❺ Laisser le corps descendre en s’arrondissant dans l’alignement du genou gauche. Les bras
pendent souplement arrondis de chaque côté. La nuque est détendue, les aisselles sont ouvertes.
La jambe droite est souplement étirée.
Inspiration, ❻ à partir de la poussée de la jambe gauche, allonger le dos, qui s’élève. Les bras
remontent à gauche, jusqu’au plan des épaules. Le corps est toujours tourné vers la gauche.
❼ Tourner lentement le corps vers la droite, recentrer les appuis, les bras passent devant soi et
au-dessus, dans le plan du 3ème oeil. Chaque bras sur son côté.
Mouvement symétrique
Expiration, ❽ Tourner le corps vers la droite. Transférer l’appui à droite. Relâcher et placer, le
bassin, les lombaires, les dorsales, les genoux, les épaules.
❾ Laisser le corps descendre en s’arrondissant dans l’alignement du genou droit. Les bras
pendent souplement arrondis de chaque côté. La nuque est détendue, les aisselles sont ouvertes.
La jambe gauche est souplement étirée.
Inspiration, ❿ à partir de la poussée de la jambe droite, allonger le dos, qui s’élève. Les bras
remontent à droite, jusqu’au plan des épaules. Le corps est toujours tourné vers la droite.
Poursuivre au ❸ ou finir comme indiqué page précédente avec la posture du ❸.

❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀
Deuxième Do Yin
Inspiration, ❷ Allonger le dos. Monter les bras devant soi, jusqu’à ce qu’ils arrivent jusqu’au
plan du 3ème oeil.
Expiration, ❸ Relâcher, le bassin, les lombaires, les dorsales, les genoux, les épaules. Le corps
descend en pliant au niveau des genoux et des cols du fémur. Les bras descendent devant soi et
sur le côté, comme s’ils faisaient le tour d’un gros ballon.
❹ Laisser le corps descendre en s’arrondissant au centre. Les bras souplement arrondis viennent
saisir les chevilles par l’extérieur. La nuque est détendue, les aisselles sont ouvertes.
Inspiration, ❺ relâcher le bassin, les épaules, les genoux, les coudes. Les bras pendent et
effectuent une rotation interne. Le dos des mains entrent en contact doux.
❻ A partir de la poussée des jambes, recentrer le bassin, étendre le dos. Les bras remontent dos
des mains l’un contre l’autre et se séparent au niveau du sternum.
Poursuivre au ❷ ou finir comme indiqué page précédente avec la posture du ❷.
50
Inspire Expire
❶ ❷ ❸ ❹

❼ ❽ ❿
❻
❾

❷ ❸ ❹ ❺
❶
Inspire
❻ ❹ ❺
51
Troisième Do Yin
plan du 3ème oeil.
Expiration, ❸ Relâcher, le bassin, les lombaires, les dorsales, les genoux, les épaules. Le corps
descend en pliant au niveau des genoux et des cols du fémur. Les bras descendent avec le corps
devant soi.
❹ Laisser le corps descendre en s’arrondissant dans l’alignement au centre. Les bras souplement
essaient de saisir quelque chose qui serait loin derrière en passant entre les jambes. La nuque est
détendue.
Inspiration, ❺ relâcher le bassin, les épaules, les genoux, les coudes. Les bras pendent et
effectuent une rotation interne. Le dos des mains entrent en contact doux.
❻ A partir de la poussée des jambes, recentrer le bassin, étendre le dos. Les bras remontent dos
des mains l’un contre l’autre et se séparent au niveau du sternum.
Poursuivre au ❷ ou finir comme indiqué page de présentation avec la posture du ❷.
❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀
Quatrième Do Yin
Inspiration, ❷ transférer souplement l’appui sur la jambe gauche, allonger le côté droit. Le bras
droit monte sur le côté droit. La jambe droite s’étire souplement. Le bras gauche pend à gauche.
Expiration, ❸ En transférant l’appui sur la jambe gauche, allonger le côté droit. Le bras droit
enveloppe la tête par la droite. La jambe droite s’étire souplement. Le bras gauche pend à
gauche. Accentuer le transfert du poids à gauche. Allonger le côté droit jusqu’à l’extrémité du
bras droit. Étirer en douceur la jambe droite et le côté droit.
Inspiration, ❹ relâcher le bassin, en recentrant les appuis et le bassin. Replacer le corps. Les
bras reviennent de chaque côté sur le plan du 3ème oeil.
Expiration, ❺ En transférant l’appui sur la jambe droite, allonger le côté gauche. Le bras gauche
enveloppe la tête par la gauche. La jambe gauche s’étire souplement. Le bras droit pend à droite.
Accentuer le transfert du poids à droite. Allonger le côté gauche jusqu’à l’extrémité du bras
gauche. Étirer en douceur la jambe gauche et le côté gauche.
Inspiration, ❻ relâcher le bassin, en recentrant les appuis et le bassin. Replacer le corps. Les
bras reviennent de chaque côté sur le plan du 3ème oeil.
Poursuivre au ❸ ou finir comme indiqué page de présentation avec la posture du ❻.
52

❶ ❷ ❸ ❹ ❺
Inspire
❻ ❹ ❺
❶ ❷ ❸ ❹ ❺
Inspire
53
Cinquième Do Yin
Inspiration, ❷ Allonger le dos. Monter les bras de chaque côté, jusqu’à ce qu’ils arrivent au
niveau des épaules.
Expiration, ❸ en effectuant une rotation du buste vers la gauche, amener les bras
perpendiculaires à la position de départ. Le regard suit la main qui est derrière. Les poignets
forment un angle droit. La sensation de poussée dans les paumes est accentuée.
Inspiration, ❹ relâcher la rotation, le buste reprend sa place. Les bras reprennent leur position
d’origine. Relâcher la sensation de poussée des paumes.
Expiration, ❺ en effectuant une rotation du buste vers la droite, amener les bras
perpendiculaires à la position de départ. Le regard suit la main qui est derrière. Les poignets
forment un angle droit. La sensation de poussée dans les paumes est accentuée.
Inspiration, ❹ relâcher la rotation, le buste reprend sa place. Les bras reprennent leur position
d’origine. Relâcher la sensation de poussée des paumes.
Poursuivre au ❸ ou finir comme indiqué page de présentation avec la posture du ❹.
❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀
Sixième Do Yin
Inspiration, ❷ Allonger le dos. En effectuant une légère rotation à droite, monter les bras de
chaque côté, jusqu’à ce qu’ils arrivent au niveau des épaules.
Il faut faire des grands cercles avec le corps. Les bras accentuent le mouvement.
L’inspiration correspond à la montée du mouvement et au passage en haut: ❷❸.
L’expiration correspond à la descente du mouvement et au passage en bas ❹❺.
Faire 4 rotations en commençant par une montée à droite. Puis 4 rotations en commençant par
une montée à gauche. Le changement s’effectue en bas.
Remarques :
• Lors de la flexion vers l’arrière, il faut serrer les fessiers afin de ne pas cambrer.
• Ne pas forcer les mouvements, mais laisser la rotation s’amplifier d’elle même.
Finir comme indiqué page de présentation avec la posture centrée en haut du ❸.
54
❶ ❷ ❸ ❹ ❺
❸ ❺

❷ ❹
❶ ❸
❺
55
Septième Do Yin
Écartement : ❶ posture naturelle.
plan du 3ème oeil.
Expiration, ❸ Relâcher, le bassin, les lombaires, les dorsales, les genoux, les épaules. Les bras
descendent sur le côté.
❹ Laisser le dos descendre en s’arrondissant dans l’alignement au centre. Les bras souplement
arrondis viennent se croiser. La nuque est détendue.
Inspiration, ❺ décroiser les bras, relâcher les genoux et le bassin.
Poursuivre au ❷ ou finir comme indiqué page de présentation avec la posture du ❷.
❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀❀
Huitième Do Yin (exécuté qu’une seule fois)

Écartement : ❶ pieds joints.
Inspiration, ❷ Croiser les mains.
❸ Allonger le dos. Monter les mains croisées devant soi, jusqu’à ce qu’ils arrivent au-dessus de
la tête. Pousser le ciel.
Rester dans cette posture pendant 4 respirations. L’esprit cherche très haut dans le ciel.
Expiration, ❹ en laissant le dos se courber souplement, aller chercher loin dans la terre. Les
paumes poussent la terre.
Rester dans cette posture pendant 4 respirations. L’esprit cherche très loin dans la terre.
Inspiration, ❺ décroiser les mains, qui se retournent comme si l’on ramassait de l’eau (cueillir le
Chi).
❻ Relâcher les genoux, le bassin, allonger le dos. Les paumes portent quelque chose (amener le
Chi à soi). Amener les mains jusqu’au Tan Tien.
Expiration, ❼ les paumes sont en contact avec le Tan Tien (intégrer le Chi)
Inspiration, ❽ Ouvrir le dos, les bras s’ouvrent de chaque côté, jusqu’à ce que les mains se
croisent devant le visage, la gauche plus proche de soi.
Expiration, Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales. Laisser les bras redescendre jusqu’au
Tan Tien puis se séparer afin de se retrouver de chaque côté du bassin.
56
❶ ❷ ❸ ❹ ❺
Inspire Expire / Inspire Expire Inspire / Expire Inspire

❶ ❷ ❸ ❹ ❺

❻ ❼ ❽
57

Les marches
Objectifs :
• Permettre un relâchement de tout le corps dans un déplacement lent.
• S’abandonner au déplacement sans perdre sa présence.
• Construire progressivement une conscience de la solidité et de la précision de la posture des
jambes, garantissant une libre expression du haut du corps.
• Amener les jambes à réagir au mouvement du bassin dans un équilibre permanent.
corps détendu; mouvement très lent.
Le bassin lors de ces marches ne doit pas monter et descendre, mais doit donner l’impression de
se déplacer progressivement centré sur un fil invisible fixé à une hauteur constante par rapport au
sol.
La sensation de vide et de plein doit alterner progressivement d’une partie du corps à l’autre. Les
membres vides doivent être totalement détendus mais pas abandonnés.
Les pieds se déplacent sur deux rails parallèles qui sont donnés par l’écartement des pieds de la
posture naturelle, sauf dans le reculer ou les talons sont sur la même ligne.
1. Marche de base : Partir de la posture naturelle.

À l’inspiration, transférer progressivement le poids du corps sur la jambe droite, jusqu’à
vider la jambe gauche en lâchant le bassin. Amener la jambe gauche, vide, à côté de la droite,
étendre la jambe, puis déposer le talon au sol sur son rail.
À l’expiration, transférer progressivement le poids du corps sur la jambe avant jusqu’à
vider la jambe arrière, en utilisant l’allongement de celle-ci pour le déplacement.
À l’inspiration, déplacer la jambe vide vers l’avant en allongeant et en déposant le talon au
sol. Etc...
Remarques :
Éviter de pencher le corps lors du déplacement, mais relâcher le bassin et repasser par son
centre.
Le déplacement de la jambe vide s’effectue sur l’inspiration jusqu’à ce que le talon rencontre
le sol.
Le transfert du poids vers la jambe avant s’effectue sur l’expiration jusqu’à ce que la jambe
arrière soit vide.
2. Marche un bras et une jambe : cette marche utilise la marche de base.

Lorsque l’on déplace la jambe vide, le bras du même côté que la jambe s’élève souplement
devant soi, comme si le bras et la jambe était relié par un fil invisible.
Lorsque le talon est déposé au sol, le talon de la main est déposé comme si un support
invisible existait.
Lorsque l’on transfert le poids sur la jambe avant, le bras descend jusqu’à rejoindre le côté du
corps.
La sensation d’appui sous la main doit rejoindre celle qui est sous le pied.
Le bras non utilisé reste totalement détendu à côté de soi.
58
symétrique
symétrique
59
3. Marche deux bras et une jambe : cette marche utilise la marche de base.
Lorsque l’on déplace la jambe vide, les deux bras s’ouvrent de chaque côté, décrivent un
grand cercle vers le haut et l’avant.
Lorsque le talon est déposé au sol, le talon des mains est déposé devant soi, comme si un
support invisible existait.
Lorsque l’on transfert le poids sur la jambe avant, les bras descendent devant soi, jusqu’au
niveau du Tan Tien.
La sensation d’appui sous les mains doit rejoindre celle qui est sous le pied.
4. Marche en reculant : « Reculer en repoussant le singe ».

Attention le schéma se lit de droite à gauche.
Départ :
Appui sur la jambe droite; jambe gauche suspendue devant soi, pied gauche à plat au sol et
détendu; main gauche ouverte devant soi, paume vers la terre, au niveau du sternum; main
droite posée paume vers le ciel au niveau de la hanche droite.
À l’inspiration, transférer progressivement le poids du corps sur la jambe droite, jusqu’à

vider la jambe gauche en lâchant le bassin, la pointe du pied se sépare du sol, le talon reste en
contact au sol. Le bras gauche s’étend devant soi, le bras droit s’étend derrière soi, en passant
par la hanche.
En élevant légèrement les bras vers l’avant et vers l’arrière, monter la jambe gauche, en
exprimant un allongement de celle-ci, plutôt qu’en la soulevant.
À l’expiration, déplacer la jambe gauche derrière soi, jusqu’à ce que la pointe du pied
touche le sol, puis transférer le poids du corps dessus en reculant. En même temps le bras droit
se replie et la main droite passe proche de l’oreille droite, puis s’étend devant soi, comme si
elle repoussait quelque chose. Le bras gauche revient progressivement se placer proche de la
hanche gauche devant l’abdomen, paume vers le ciel. Redresser la jambe avant à partir du
bassin, pied avant parallèle à la ligne de déplacement.
À l’inspiration, transférer progressivement le poids du corps sur la jambe gauche, jusqu’à
vider la jambe droite en lâchant le bassin, la pointe du pied se sépare du sol, le talon reste en
contact au sol. Le bras droit s’étend devant soi, le bras gauche s’étend derrière soi, en passant
par la hanche. Etc... (mouvement symétrique)
Remarques :
Éviter de pencher le corps lors du déplacement, mais relâcher le bassin et repasser par son
centre.
Les pieds ne sont plus alignés sur deux rails, mais les talons sont sur la même ligne.
A la fin de l’expiration le pied arrière est ouvert à 45° vers l’extérieur et le pied avant est
parallèle à la ligne de déplacement.
La jambe ne doit pas être soulevée avec effort, mais étendue, un peu comme si l’on tombait en
arrière.
La jambe et le bras qui sont du même côté fonctionnent ensemble.
60
Se lit à l’envers Départ
61
5. Marche en pas de Bagua : Partir de la posture naturelle.

Durant toute la marche les bras restent le long du corps, aisselles légèrement ouvertes, les poings
fermés souplement avec le pouce en contact avec la paume.
À l’inspiration, la paume s’ouvre légèrement. Impression de quelque chose
qui se gonfle au centre du poing.
À l’expiration, la paume se referme légèrement. Impression de quelque
chose qui se dégonfle au centre du poing.
À l’inspiration, par assise visser la jambe droite vers l’extérieur. Monter la jambe gauche vers
l’intérieur, par fermeture de la hanche gauche. Ouvrir la hanche gauche de manière à faire décrire un
arc de cercle au fémur. Le pied gauche est complètement ouvert vers l’extérieur par voie de
conséquence.
À l’expiration, en lâchant sur la jambe droite déposer le pied gauche au sol. Puis transférer 75 % du
poids dessus. Le pied droit tournant naturellement sur la plante.
À l’inspiration, transférer tout le poids sur la jambe gauche. Monter la jambe droite vers l’intérieur,
par fermeture de la hanche droite. Ouvrir la hanche droite de manière à faire décrire un arc de cercle
au fémur. Le pied droit est complètement ouvert vers l’extérieur par voie de conséquence.
À l’expiration, en lâchant sur la jambe gauche déposer le pied droit au sol. Puis transférer 75 % du
poids dessus. Le pied gauche tournant naturellement sur la plante.
Remarques :
• A la fin de l’expiration la posture des pieds est la suivante.
• Faire attention d’avoir toujours l’alignement entre la direction des pieds et celles des genoux.
• L’ouverture et la fermeture des jambes doivent totalement s’effectuer à partir du bassin (col du
fémur).
6. Marche brossage / balayage : Partir de la posture naturelle.

Cette marche utilise le pas de la Marche de base suivit de celui de la Marche en pas de Bagua.
Le brossage du genou, pas de la Marche de base
À l’inspiration, par assise visser la jambe droite vers l’extérieur. Tourner la hanche gauche vers
l’intérieur, ce qui entraîne le bras gauche dans un mouvement circulaire, du bas vers le haut, de
l’extérieur vers l’intérieur, jusqu’au niveau du sternum, et le bras droit s’ouvre vers l’extérieur,
impression d’envelopper un ballon.
Étendre la jambe droite, allonger les intercostaux droits, le bras droit s’étend vers l’extérieur
jusqu’au niveau de l’épaule. Le bras gauche prend appui vers le sol au niveau du sternum. En même
temps étendre la jambe gauche vers l’avant sur son rail. Déposer le talon.
À l’expiration, tourner le bassin pour l’amener de face. Le bras gauche balaye devant et vers le
bas. Étendre la jambe droite, le bras droit pousse devant au niveau du sternum. Le poids est transféré à
75% sur la jambe avant. (pour plus de détails voir la marche: « Brossage du genou » page 78)
Le balayage, pas de la Marche en pas de Bagua
À l’inspiration, visser puis transférer tout le poids sur la jambe gauche. Monter la jambe droite
vers l’intérieur, par fermeture de la hanche droite. Ouvrir la hanche droite de manière à faire décrire
un arc de cercle au fémur. Le pied droit est complètement ouvert vers l’extérieur par voie de
conséquence. En même temps étendre les intercostaux gauches. Les deux bras décrivent un cercle
vers l’extérieur gauche, puis vers l’avant.
poids dessus. Le pied gauche tournant naturellement sur la plante. En même temps les deux bras
restent centrés sur l’avant et s’alourdissent avec le reste du corps.
Remarque : Cette marche se décale lentement vers la gauche. Après plusieurs pas effectuer le
mouvement symétrique, en inversant les termes gauche et droite.
62
Inspire Expire Inspire Expire Inspire
63
7. Marche brossage / Étirement : Partir de la posture naturelle.

Cette marche utilise le pas de la Marche de base suivit de celui de la Marche en pas de Bagua.
Le brossage du genou, pas de la Marche de base
l’intérieur, ce qui entraîne le bras gauche dans un mouvement circulaire, du bas vers le haut, de
l’extérieur vers l’intérieur, jusqu’au niveau du sternum, et le bras droit s’ouvre vers l’extérieur,
impression d’envelopper un ballon.
Étendre la jambe droite, allonger les intercostaux droits, le bras droit s’étend vers l’extérieur
jusqu’au niveau de l’épaule. Le bras gauche prend appuis vers le sol au niveau du sternum. En même
temps étendre la jambe gauche vers l’avant sur son rail. Déposer le talon.
À l’expiration, tourner le bassin pour l’amener de face. Le bras gauche balaye devant et vers le
bas. Étendre la jambe droite, le bras droite pousse devant au niveau du sternum. Le poids est transféré
à 75% sur la jambe avant. (pour plus de détail voir la marche: « Brossage du genou » page 78)
L’étirement, pas de la Marche en pas de Bagua
À l’inspiration, visser puis transférer tout le poids sur la jambe gauche. Monter la jambe droite
vers l’intérieur, par fermeture de la hanche droite. Ouvrir la hanche droite de manière à faire décrire
un arc de cercle au fémur. Le pied droit est complètement ouvert vers l’extérieur par voie de
conséquence. En même temps le bras gauche décrit un arc de cercle du bas vers le haut et de l’avant
vers le sternum. Le bras droit s’ouvre à partir de l’épaule et du coude et monte légèrement. Les deux
bras finissent de manière à avoir la main gauche posée sur la droite face au sternum.
poids dessus. Le pied gauche tournant naturellement sur la plante. En même temps les deux bras
s’ouvrent vers l’extérieur et s’étirent de chaque côté du corps (poussée douce avec les paumes).
Passage au brossage du genou, pas de la Marche de base
l’intérieur, ce qui entraîne le bras gauche dans un mouvement circulaire, de l’extérieur vers
l’intérieur, jusqu’au niveau du sternum, et le bras droit descend vers le Tan Tien, impression
d’envelopper un ballon.
Remarque : Cette marche se décale lentement vers la gauche. Après plusieurs pas effectuer le
mouvement symétrique, en inversant les termes gauche et droite.
8. Marche du Phénix. Partir de la posture naturelle.

Mouvement A
À l’inspiration, transférer l’assise sur la jambe droite. Monter le genou gauche et élever les mains,
devant et proche de soi, doigts suspendus, au-dessus de la tête (impression d’étirer des fils de soie avec
chaque doigt).
À l’expiration, descendre le genou gauche et baisser les mains, devant et proche de soi-même, doigts
étendus, jusqu’au niveau du Tan Tien (impression de lisser l’air avec chaque doigt). Puis glisser les
mains vers l’avant et glisser le pied gauche, à plat au sol.
Mouvement symétrique de A
À l’inspiration, transférer l’assise sur la jambe gauche. Faire le mouvement symétrique du précédent.
À l’expiration, faire le mouvement symétrique du précédent.
Mouvement B
À l’inspiration, transférer l’assise sur la jambe droite. Envelopper un ballon à droite, main gauche au-
dessus. Déplacer la jambe gauche en pas de Bagua.
À l’expiration, transférer l’appui en pas de Bagua. Le bras droit monte devant soi, la main étendue,
paume offerte au ciel. Le bras gauche descend devant soi, main étendue, paume poussant la terre, le
pouce orienté vers le Tan Tien.
Mouvement symétrique de B
À l’inspiration, transférer l’assise sur la jambe gauche. Faire le mouvement symétrique du précédent.
À l’expiration, faire le mouvement symétrique du précédent.
Mouvement A
À l’inspiration, transférer l’assise sur la jambe droite. Poursuivre au début.
64

A symétrique de
A
Expire Inspire Expire Inspire Expire
B symétrique de
B
65
Marche: « Brossage du genou ».

Mouvement faisant partie de la première partie (la terre) de l’enchaînement.
Départ :
« La grue déploie ses ailes », appui sur la jambe droite, la jambe gauche est suspendue
devant soi; le pied gauche est comme un poisson péché. Le bras droit est étendu vers le ciel,
la main droite au-dessus de la tête, la protège. La paume est tournée vers le ciel. Le bras
gauche et la main gauche poussent vers la terre.
À l’inspiration, la hanche tourne légèrement vers la droite. En même temps, le bras droit
descend devant soi, puis s’ouvre vers la droite et s’élève à droite jusqu’à ce que la main arrive
au niveau du visage. De même, le bras gauche monte, passe devant le visage, redescend
devant soi et se stabilise au niveau du sternum, avant-bras horizontal.
À l’expiration, le poids du corps est transféré sur la jambe gauche. Le bras gauche balaye
devant soi, comme pour parer et semble brosser le genou gauche. La paume est vers la terre.
Le bras droit s’étend devant soi et pousse dans l’axe du corps.
À l’inspiration, reprendre appui sur la jambe droite. Le bras gauche absorbe en tournant
devant soi et vers le bas. Le bras droit enveloppe devant soi et vers le haut. Les deux bras
semblent envelopper un ballon invisible, le droit au-dessus et le gauche en dessous.
À l’expiration, le corps se déplace vers la jambe gauche, le bras droit poussant légèrement
en haut et sur la gauche, le bras gauche absorbant en bas et vers soi.
À l’inspiration, transférer le poids sur la jambe gauche. Le bras gauche s’élève en tournant
devant soi, jusqu’à ce que la main gauche s’étende à gauche jusqu’au niveau de l’oreille. Le
bras droit se stabilise au niveau du sternum, avant-bras horizontal. La jambe droite est alors
rappelée à soi, repasse par le centre et s’étend sur son rail à droite où le talon est déposé au sol.
À l’expiration, le poids du corps est transféré sur la jambe droite. Le bras droit balaye
devant soi, comme pour parer et semble brosser le genou droit. La paume est vers la terre. Le
bras gauche s’étend devant soi et pousse dans l’axe du corps.
À l’inspiration, reprendre appui sur la jambe gauche. Le bras droit absorbe en tournant
devant soi et vers le bas. Le bras gauche enveloppe devant soi et vers le haut. Les deux bras
semblent envelopper un ballon invisible, le gauche au-dessus et le droit en dessous.
À l’expiration, le corps se déplace vers la jambe droite, le bras gauche poussant légèrement
en haut et sur la droite, le bras droit absorbant en bas et vers soi.
À l’inspiration, transférer le poids sur la jambe droite. Le bras droit s’élève en tournant
devant soi, jusqu’à ce que la main droite s’étende à droite jusqu’au niveau de l’oreille. Le bras
gauche se stabilise au niveau du sternum, avant-bras horizontal. La jambe gauche est alors
rappelée à soi, repasse par le centre et s’étend sur son rail à gauche où le talon est déposé au
sol.
Etc...
66
67

Respiration: « Ciel, Homme, Terre ».
Ouverture et fermeture des trois niveaux, régulateur respiratoire, équilibrage des trois niveaux.
Permet de calmer et d’équilibrer une respiration très active.
Ciel : tête, cervicales, ceinture scapulaire, haut des poumons.

Homme : poitrine, omoplates, dorsales hautes, sternum, poumons
Terre : abdomen, lombaires, bassin, ceinture pelvienne, sacrum,
symphise pubienne.
Départ : posture naturelle

Les mouvements doivent être exécutés du plus interne vers le plus externe. À
l’inspiration ou à l’expiration, les mouvements partent toujours, dans l’ordre, du
bassin, de la colonne, des épaules, des coudes, des poignets, des doigts.
À l’inspiration, le corps s’ouvre légèrement vers l’avant, à l’expiration, il se replie légèrement

vers l’arrière, impression de légère bascule avant arrière.
Le Ciel :
À l’inspiration, les mains se rejoignent, paumes vers la terre, bras étendus, devant
l’abdomen, main droite sur main gauche. L’ensemble monte devant soi, jusqu’à arriver au-
dessus de la tête. Puis, les bras s’ouvrent de chaque côté, afin d’amener les mains, paumes
vers l’avant sur le plan des oreilles, bras étendus de chaque côté. L’attention doit être porté sur
le haut du corps. Le haut du corps s’ouvre légèrement.
À l’expiration, les bras reviennent face à soi afin d’amener les mains, paumes vers soi, en
face du haut du sternum. Le haut du corps se referme légèrement.
L’Homme :
À l’inspiration, les bras s’ouvrent, comme si un ballon se gonflait, de chaque côté du corps,
afin d’amener les mains, paumes vers l’avant, dans le plan des épaules. L’attention doit être
porté la partie centrale du corps. Les zones du sternum et des omoplates s’ouvrent légèrement.
À l’expiration, les bras reviennent face à soi afin d’amener les mains, paumes vers soi, en
face du bas du sternum. La zone du sternum et des omoplates se ferment légèrement.
La Terre :
À l’inspiration, les bras s’ouvrent et tirent en arrière, de chaque côté du corps, afin
d’amener les mains, paumes vers le ciel, juste au-dessus des hanches et contre le corps.
L’attention doit être porté vers la partie basse du corps. La zone de l’abdomen s’ouvre
légèrement.
À l’expiration, les coudes s’ouvrent, entraînant les mains à descendent de chaque côté du
corps, paumes vers la terre. L’attention doit être porté la partie basse du corps. La zone de
l’abdomen s’ouvre légèrement.
Exécuter trois fois cette respiration en liant la Terre au Ciel sur l’inspiration et en
ralentissant le rythme à chaque cycle.
68
D A Ciel

Homme Terre
69
méthode CHEN MANG CHIN

Respiration (symbolique)
Régulateur respiratoire, équilibrage des trois niveaux. Permet de calmer et d’équilibrer une
respiration active, recentre.

Les mouvements doivent être exécutés du plus interne vers le plus externe. À l’inspiration ou à
l’expiration, les mouvements partent toujours, dans l’ordre, du bassin, de la colonne, des épaules,
des coudes, des poignets, des doigts.
À l’inspiration, le corps s’étend légèrement, à l’expiration, il se replie.
À l’inspiration, les bras s’ouvrent progressivement vers l’extérieur, de chaque côté du

corps. Les paumes sont tournées vers le ciel (« se présenter [ouverture au Ciel] »). Puis les
bras montent progressivement de chaque côté du corps afin d’amener les mains au-dessus de
la tête, paumes face à face (« recevoir »).
À la suspension de l’inspiration, les poings se referment souplement, comme si le poids des
doigts entraînait la main à se fermer (« accepter »). Puis les bras descendent afin d’amener les
poings de chaque côté des oreilles (« intégrer »).
À l’expiration, les bras descendent entraînant les poings à descendre, sans se toucher, le
long de la ligne médiane du corps, jusqu’à ce que les poings arrivent au niveau du Tan Tien
(en dessous du nombril) (« digérer »).
À la suspension de l’expiration, les poings s’ouvrent souplement, comme si le poids des
doigts entraînait la main à s’ouvrir, les coudes s’ouvrant légèrement vers l’arrière. L’image
serait de laisser doucement retomber du sable contenu ans les mains (« rejeter [don à la
Terre] »).
Reprendre trois fois cette respiration en liant la fin (le don à la terre) et le début
(l’ouverture au ciel) en ralentissant progressivement le rythme respiratoire.
La suspension de respiration, est un état où l’air n’entre plus ou ne sort plus, suivant la
phase respiratoire, et où le canal respiratoire reste ouvert. Par exemple, la suspension
d’inspiration : On est en inspiration, mais il n’y a plus d’air qui pénètre dans les poumons.
Se présenter [ouverture au Ciel] : C'est montrer qui on est, sans gêne, sans honte, sans prétention,
avec humilité.
Recevoir : C’est laisser quelque chose se déposer sur soi, sans juger.
Accepter : C’est laisser le quelque chose prendre contact avec soi, sans le rejeter ou le prendre
avec trop d’enthousiasme.
Intégrer : C’est laisser ce quelque chose s’unir avec soi, c’est ne faire qu’un avec lui.
Digérer : C'est prendre pour soi les parties qui sont bonnes, c’est mettre de côté les parties qui
seront bonnes plus tard, c’est laisser passer librement les autres.
Rejeter [don à la Terre] : C’est offrir avec respect ce qui nous est inutile, car il servira à d’autres
êtres de la vie.
70
Inspire suspension d’inspire
Expire suspension d’expire Inspire
71

Les 24 formes de Yang Ming Shi (Yo Meiji en japonais)
Cette forme courte est divisée en 8 groupes.
Groupe -Ordre- nom français {remarque} (nom chinois)
-1- Préparer la force (Qi shi)

❶ -2- Par trois fois, séparer la crinière du cheval sauvage (Zuo you ye ma fen zong)
-3- Le héron blanc déploie ses ailes (Bai he liang chi)
-4- Par trois fois, avancer et brosser le genou (Zuo you lou xi yao bu)
❷ -5- Jouer du pipa {guitare chinoise} (Shou hui pi pa)
-6- Par quatre fois, tourner le tronc et renverser en arrière (Dao juan gong)
-7- Saisir la queue de l'oiseau à gauche (Zuo lan que wei) : Pen gauche, pousser vers
le haut, tirer en arrière, appuyer en avant, écarter les mains et pousser
❸ -8- Saisir la queue de l'oiseau à droite (You lan que wei) : Pen droit, pousser vers le
haut, tirer en arrière, appuyer en avant, écarter les mains et pousser
-9- Simple fouet (Dan bian)
❹ -10- Par trois fois, agiter les mains comme des nuages (Yun shou)
-12- Flatter l'encolure du cheval (Gao tan ma)
-13- Donner un coup de talon droit (You deng jiao)
❺ -14- Frapper les oreilles de l'adversaire (Shuang feng guan er)
-15- Tourner le corps à gauche et donner un coup de talon gauche (Zhuan shen zuo
deng jiao)
-16- Baisser la force à gauche (Zuo xia shi du li) :
❻ -17- Baisser la force à droite (You xia shi du li) :
-18- Remuer à droite et à gauche (Zuo you chuan suo)
❼ -19- L'aiguille au fond de la mer (Hai di zhen)
-20- Les mains en éventail (Shan tong bei)
-21- Tourner en frappant du poing, avancer d'un pas, parer et frapper du poing (Zhuan
shen ban lan chui)
❽ -22- Ramener et pousser (Ru feng shi bi)
-23- Croiser les mains (Shi zi shou)
-24- Reprendre la force (Shou ri)
Remarques : 34 mouvements simples, 24 mouvements majeurs, 8 séquences
Pour plus de détails sur l’enchaînement voir le livre :

“TAI JI QUAN, sport et culture”, Roland HABERSETZER, AMPHORA
72

Le grand enchaînement
-Ordre- nom français {remarque} (nom chinois)
N Indique les mouvement qui sont nouveaux.
I ) LA TERRE
N -0- Préparation (Yu bei shi)
N -1- Ouverture du Tai chi (Qi shi)
N -2- Saisir la queue de l'oiseau à gauche (Lan que wei)
N -3- Parer, tirer en arrière, appuyer en avant, écarter les mains et pousser (Pen lu ji an)
N -4- Simple fouet (Dan bian)
N -5- Elever les mains (Tishou shangshi)
N -6- Le grue blanche déploie ses ailes (Bai he liang chi)
N -7- Brosser le genou gauche et faire un pas à gauche(Lou xi ao bu)
N -8- Jouer du pipa {guitare chinoise} (Shou hui pi pa)
-9- Brosser le genou gauche et faire un pas à gauche (Lou xi ao bu)
N -10- Brosser le genou droit et faire un pas à droite (Lou xi ao bu)
-12- Jouer du pipa {guitare chinoise} (Shou hui pi pa)
N -14- Dévier vers le bas
N -15- Faire un pas en avant, parer et frapper du poing (Jin bu ban lan chui)
N -16- Ramener et pousser {fermeture apparente} (Ru feng si biu)
N -17- Croiser les mains (Shi zi shou)
II ) L'HOMME
N -18- Serrer le tigre et le reporter à la montagne (Bao hu gui chan)
-19- Parer, tirer en arrière,appuyer en avant, écarter les mains et pousser (Shang bu lan qiao wei)
N -20- Le poing sous le coude (Zhoudi chui)
N -21- reculer et repousser le singe à droite (Dao nian hou)
N -22- reculer et repousser le singe à gauche (Dao nian hou)
-23- reculer et repousser le singe à droite (Dao nian hou)
-24- reculer et repousser le singe à gauche (Dao nian hou)
-25- reculer et repousser le singe à droite (Dao nian hou)
N -26- Vol en diagonale (Xie fei shi)
-27- Elever les mains (Ti shou shangshi)
-28- Le grue blanche déploie ses ailes (Bai he liang chi)
-29- Brosser le genou gauche et faire un pas à gauche(Lou xi ao bu)
N -30- L'aiguille au fond de la mer (Hai di zhen)
N -31- Les mains en éventail (Shan tong bei)
N -32- Se retourner et frapper du poing (Pie shen chui)
-33- Faire un pas en avant, dévier vers le bas, parer et frapper du poing (Jin bu lan chui)
73
N -36- Agiter les mains comme des nuages {5 fois} (Yun shou)
N -38- Flatter l'encolure du cheval (Gao tan ma)
N -39- Séparer le pied droit (fen jiao)
N -40- Séparer le pied gauche (fen jiao)
N -41- Se retourner et donner un coup de talon (Zhuan shen deng jiao)
-43- Brosser le genou droit et faire un pas à droite (Lou xi ao bu)
N -44- Avancer d'un pas et frapper du poing vers le bas (Jin bu cai chui)
-45- Se retourner et frapper du poing (Pie shen chui)
-46- Faire un pas en avant, dévier vers le bas, parer et frapper du poing (Jin bu lan chui)
N -47- Donner un coup du talon droit vers le haut (Ti jiao)
N -48- Frapper le tigre à gauche (Zuo da hu)
N -49- Frapper le tigre à droite (You da hu)
-50- Donner un coup de talon droit vers le haut (Ti jiao)
N -51- Frapper les oreilles de l'adversaire avec les poings (Shuang feng guan er)
N -52- Donner un coup de talon gauche vers le haut (Zuo ti jiao)
N -53- Tourner et donner un coup du talon droit (Zhuan shen deng jiao)
-54- Dévier vers le bas
-55- Faire un pas en avant, parer et frapper du poing (Jin bu ban lan chui)
-56- Ramener et pousser {fermeture apparente} (Ru feng si biu)
III ) LE CIEL
-58- Serrer le tigre et le reporter à la montagne (Bao hu gui chan)
-59- Parer, tirer en arrière, appuyer en avant, écarter les mains et pousser (Shang bu lan qiao
wei)
N -60- Simple fouet en diagonale (Dan bian)
N -61- Séparer la crinière du cheval sauvage à droite (Yema fen zong)
N -62- Séparer la crinière du cheval sauvage à gauche (Yema fen zong)
-63- Séparer la crinière du cheval sauvage à droite (Yema fen zong)
-64- Séparer la crinière du cheval sauvage à gauche (Yema fen zong)
-65- Séparer la crinière du cheval sauvage à droite (Yema fen zong)
-66- Saisir la queue de l'oiseau à gauche (Lan que wei)
-67- Parer, tirer en arrière,appuyer en avant, écarter les mains et pousser (Pen lu ji an)
N -69- La fille de jade tisse et lance la navette aux quatres vents (Yunu chuan suo), NE
N -70- La fille de jade tisse et lance la navette aux quatres vents (Yunu chuan suo), NO
N -71- La fille de jade tisse et lance la navette aux quatres vents (Yunu chuan suo), SO
N -72- La fille de jade tisse et lance la navette aux quatres vents (Yunu chuan suo), SE
74
-73- Saisir la queue de l'oiseau à gauche (Lan que wei)

-74- Parer, tirer en arrière,appuyer en avant, écarter les mains et pousser (Pen lu ji an)
-76- Agiter les mains comme des nuages {5 fois} (Yun shou)
N -78- Le serpent qui rampe (Sheshen xia shi)
N -79- Le coq d'or se tient sur une patte, à gauche (Jinji du li)
N -80- Le coq d'or se tient sur une patte, à droite (Jinji du li)
-81- Par cinq fois, reculer et repousser le singe (Dao nian hou)
-82- Vol en diagonale (Xie fei shi)
-83- Elever les mains (Ti shou shangshi)
-84- Le grue blanche déploie ses ailes (Bai he liang chi)
-86- L'aiguille au fond de la mer (Hai di zhen)
-87- Les mains en éventail (Shan tong bei)
-88- Se retourner et frapper du poing (Pie shen chui)
N -89- Le serpent blanc darde sa langue (Baishe tu xin)
-93- Agiter les mains comme des nuages {5 fois} (Yun shou)
-94- Flatter l'encolure du cheval (Gao tan ma)
N -95- La main perçée
N -96- Tourner et donner un coup de talon droit (Shizi tui)
-97- Avancer d'un pas et frapper du poing (Lou xi zhi dang chui)
-100- Le serpent qui rampe (Sheshen xia shi)
N -101- Faire un pas en avant et former les sept étoiles (Shangbu qi xing)
N -102- Reculer et chevaucher le tigre (Tui bu kua hu)
N -103- Se retourner et balayer le lotus (Zhuan shen bai lian)
N -104- Bander l'arc et tirer sur le tigre (Wan gong she hu)
-106- Ramener et pousser {fermeture apparente} (Ru feng si biu)
N -108- Fermeture du Tai Ji (Shou shi)
Remarques : environ 170 mouvements simples, 108 ordres des mouvements, 95 séquences
et 52 mouvements différents.
Pour plus de détails sur l’enchaînement voir le livre :

“ABC du Tai Chi Chuan”, Louis WAN DER HEYOTEN, GRANCHER
75

L’eau
L’eau, la montagne et le vent sont trois séries de mouvements liés ensembles et enchaînés.
L’eau, liée à la Terre, concerne les organes de l’abdomen. Évacuer le froid et apporter de
la chaleur, intestins, reins, foie, rate, organes sexuels.

Inspiration, ❶ ouvrir les lombaires, les dorsales, les omoplates, les épaules semblent se refermer
vers l’avant, comme si l’on voulait faire rejoindre ses coudes. Les bras montent, dos des mains
en contact en longeant l’axe du sternum. ❷ Les mains se séparent naturellement au niveau de la
gorge et s’étendent de chaque côté du visage légèrement au-dessus de la tête.
Expiration, ❸ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales. Laisser plier les genoux. Le corps
descend par pliage au niveau des cols des fémurs. Les bras bougent très peu, leur sensation est de
peser, pas de bouger. ❹ Descendre jusqu’à ce que le corps (dos) soit à l’horizontal, la tête reste
alignée, les genoux sont relâchés. Les bras s’étendent derrière soit, dans l’alignement du corps.
Inspiration, ❺ ouvrir les lombaires, les dorsales, les omoplates, les épaules, étirer les bras qui
s’étendent devant soi dans l’alignement du corps, ❻ jusqu’à se plaquer, dos de la main, de
chaque côté de la tête, souplement.
Expiration, ❼ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales, les genoux, les épaules. Laisser les
bras se retourner, jusqu’à ce que la paume des mains puisse se remplir.
Inspiration, ❽ Relâcher légèrement les genoux, amener le bassin à basculer vers l’avant afin de
pousser la colonne vers le haut. Le corps remonte progressivement comme si on le remplissait,
les paumes sont tournées vers le ciel. L’intention se place au niveau des reins. Les jambes
poussent pour assurer cette montée (ne jamais forcer avec le dos). ❾ La remontée s’effectue
jusqu’à ce que l’on ait retrouvé sa position verticale, les mains sont paumes vers le ciel au niveau
du visage.
76
❷ ❸ ❹
❶
❽ ❾
❺ ❻ ❼
77
Inspiration (suite), ❶ ouvrir vers la gauche en arrondissant les bras et en transférant

progressivement l’appui sur la jambe droite. La jambe gauche est en appui sur la plante, ne
supportant que moins de 10 % du poids.
Expiration, ❷ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales. Laisser plier les genoux. Le poids
est supporté par la jambe droite. Le corps se relâche entre les deux jambes. Le bassin tourne
légèrement vers la gauche, ce qui amène la main droite en contact avec le tibia gauche et la main
gauche pointe des doigts vers le sol.
Inspiration, ❸ recentrer le bassin, le poids s’équilibre sur les deux jambes (un peu plus à droite),
le bras droit s’arrondit, la main gauche reste pointée vers le sol (travail sur le rein gauche).
❹ Relâcher légèrement les genoux, amener le bassin à basculer vers l’avant afin de pousser la
colonne vers le haut. Le corps remonte progressivement comme si on le remplissait, la main
droite est détendue, la main gauche pointe vers le sol jusqu’au passage du Tan Tien. L’intention
se place au niveau du rein gauche. Les jambes poussent pour assurer cette montée (ne jamais
forcer avec le dos). ❹ La remontée s’effectue jusqu’à ce que l’on ait retrouvé sa position
verticale, les mains sont paumes vers le ciel au niveau du visage.
❺ Ouvrir vers la droite en arrondissant les bras et en transférant progressivement l’appui sur la
jambe gauche. La jambe droite est en appui sur la plante, ne supportant que moins de 10 % du
poids. (Symétrique de ❶)
Expiration, ❻ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales. Laisser plier les genoux. Le poids
est supporté par la jambe gauche. Le corps se relâche entre les deux jambes. Le bassin tourne
légèrement vers la droite, ce qui amène la main gauche en contact avec le tibia droit et la main
droite pointe des doigts vers le sol. (Symétrique de ❷)
Inspiration, ❼ recentrer le bassin, le poids s’équilibre sur les deux jambes (un peu plus à
gauche), le bras gauche s’arrondit, la main droite reste pointée vers le sol (travail sur le rein
droit). (Symétrique de ❸)
Relâcher légèrement les genoux, amener le bassin à basculer vers l’avant afin de pousser la
colonne vers le haut. Le corps remonte progressivement comme si on le remplissait, la main
gauche est détendue, la main droite pointe vers le sol jusqu’au passage du Tan Tien. L’intention
se place au niveau du rein droit. Les jambes poussent pour assurer cette montée (ne jamais forcer
avec le dos). La remontée s’effectue jusqu’à ce que l’on ait retrouvé sa position verticale, les
mains sont paumes vers le ciel au niveau du visage. (Symétrique de ❹)
Expiration, ❽ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales. Laisser plier les genoux. Le corps
descend devant soi, les bras cherchant le contact au sol. Lorsque les mains passent les genoux
prendre une intention d’embrasser le sol, les épaules, les coudes, les poignets s’ouvrent vers
l’extérieur, les mains entrent en contact avec le sol.
Inspiration, ❾ Relâcher légèrement les genoux, amener le bassin à basculer vers l’avant afin de
pousser la colonne vers le haut. Le corps remonte progressivement comme si on le remplissait,
les mains pointent vers le sol. L’intention se place au niveau des reins. Les jambes poussent pour
assurer cette montée (ne jamais forcer avec le dos). La remontée s’effectue jusqu’au passage Tan
Tien. Ouvrir le dos, les bras s’ouvrent de chaque côté, jusqu’à ce que les mains se croisent
devant le visage, la gauche plus proche de soi.
Expiration, ❿ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales. Laisser les bras redescendre
jusqu’au Tan Tien puis se séparer afin de retrouver la posture naturelle.
78

❶ ❷ ❸ ❹ ❺

❻ ❼ ❽ ❾ ❿
79

La montagne
La montagne, liée à l’Homme, concerne les organes du bas du sternum : estomac, centre et bas
des poumons, coeur.
Départ : posture naturelle ❶

Inspiration, ❷ ouvrir les lombaires, les dorsales, les omoplates, les épaules, ouvrir les bras de
chaque côté, comme si on faisait le tour d’un grand ballon, jusqu’à ce que les mains arrivent au
niveau du regard.
Expiration, ❸ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales, les genoux, les épaules. Laisser les
bras redescendre devant soi, jusqu’au niveau du Tan Tien.
Inspiration, ❹ en transférant progressivement le bassin sur la jambe droite, qui s’enfonce, ouvrir
vers la gauche. La jambe gauche tourne vers l’extérieur sur l’appui du talon gauche. Le bras
gauche vient vers le Tan Tien. Le bras droit se referme au niveau de l’épaule gauche. Les bras
donnent l’impression d’envelopper un ballon.
❺ A partir de l’appui de la jambe droite, allonger le dos, jusqu’à ce que l’épaule puis le coude
gauches semblent être projetés vers le ciel. L’avant bras gauche est horizontal au niveau du
regard. Le bras droit descend légèrement comme si la main droite caressait le bras gauche. Le
poids reste sur la jambe droite.
Expiration, ❻ en transférant l’appui sur la jambe avant gauche, relâcher le bassin, les lombaires,
les dorsales, les genoux, les épaules. Les bras semblent peser, s’étendent et descendent jusqu’au
niveau du sternum, devant soi.
Inspiration, ❼ en transférant progressivement le bassin sur la jambe droite, qui s’enfonce,
fermer le côté gauche. La jambe gauche tourne vers l’intérieur sur l’appui du talon gauche. Le
bras droit vient vers le Tan Tien. Le bras gauche se referme au niveau de l’épaule droite. Les
bras donnent l’impression d’envelopper un ballon. (Symétrique de ❹)
❽ Transférer l’appui sur la jambe gauche qui s’enfonce. A partir de l’appui de la jambe gauche,
allonger le dos, jusqu’à ce que l’épaule puis le coude droit semblent être projetés vers le ciel.
L’avant bras droit est horizontal au niveau du regard. Le bras gauche descend légèrement comme
si la main droite caressait le bras droit. Le poids reste sur la jambe gauche. (Symétrique de ❺)
Expiration, ❾ en transférant l’appui sur la jambe avant droite, relâcher le bassin, les lombaires,
les dorsales, les genoux, les épaules. Les bras semblent peser, s’étendent et descendent jusqu’au
niveau du sternum, devant soi. (Symétrique de ❻)
Inspiration, ❿ en transférant progressivement le bassin sur la jambe gauche, qui s’enfonce,
fermer le côté droit. La jambe droite tourne vers l’intérieur sur l’appui du talon droit. Les bras
s’élèvent vers le ciel grâce à l’extension du dos.
80

❶ ❷ ❸ ❹ ❺

❻ ❼ ❽ ❿
❾
81
Expiration, ❶ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales, les genoux, les épaules. Laisser les
bras redescendre de chaque côté, jusqu’au niveau du Tan Tien, comme si on faisait le tour d’un
grand ballon.
Inspiration, ❷ ouvrir les lombaires, les dorsales, les omoplates, les épaules, étendre les bras
devant soi, comme si on faisait monter ce grand ballon, jusqu’à ce que les mains arrivent au
niveau du regard.
bras redescendre devant soi, jusqu’au niveau du Tan Tien, où ils prennent appui.
Inspiration, ❹ en transférant l’appui sur la jambe gauche, étendre le dos, ouvrir les épaules,
élever les bras jusqu’à ce que les mains soient face à face au niveau du sternum. Les doigts sont
détendus. La jambe droite est amenée à soi, détendue.
Expiration, ❺ déplacer la jambe droite derrière soi et sur le côté droit (45°). En déplaçant
légèrement l’appui vers la jambe droite et en laissant peser sur les deux jambes, étendre les bras
de chaque côté du corps, au niveau des épaules, comme si on repoussait deux piliers. (Conserver
un très léger arrondi du plan des bras )
❺ ❽
Inspiration, ❻ en transférant l’appui sur la jambe gauche, refermer le côté droit, qui s’enfonce.
L’épaule droite plonge légèrement vers le sol, ce qui entraîne le bras droit à revenir vers l’avant
en passant vers la hanche droite. La main gauche semble s’appuyer au niveau du sternum devant
soi. Se déplacer sur la jambe gauche et amener la jambe droite, suspendue à côté de soi.
❼ En transférant l’appui sur la jambe droite, étendre le dos, ouvrir les épaules, élever les bras
jusqu’à ce que les mains soient face à face au niveau du sternum. Les doigts son détendus. La
main droite semble recouvrir et envelopper la gauche. La jambe gauche est amenée à soi,
détendue. (quasi-symétrique de ❹)
Expiration, ❽ déplacer la jambe gauche derrière soi et sur le côté gauche (45°). En déplaçant
légèrement l’appui vers la jambe gauche et en laissant peser sur les deux jambes, étendre les bras
de chaque côté du corps, au niveau des épaules, comme si on repoussait deux piliers. (Conserver
un très léger arrondi du plan des bras) (symétrique de ❺)
Inspiration, ❾ en transférant l’appui sur la jambe droite, refermer le côté gauche, en étirant le
dos par rapport à la jambe droite. L’épaule gauche s’élève légèrement, ce qui entraîne le bras
gauche à revenir vers l’avant en passant au-dessus de l’épaule gauche. La main droite semble
s’appuyer au niveau du sternum devant soi. Se déplacer sur la jambe droite et amener la jambe
gauche, suspendue, à son écartement de la posture naturelle, plante posée au sol.
Les cascades (voir page d’explications suivante)

❿ L’appui restant majoritairement à droite, le pied gauche reste souplement posé sur la plante.
Étendre le bras gauche devant soi, au niveau de la gorge, comme s’il poussait quelque chose vers
le bas et l’avant. La main droite est amenée proche de soi au niveau de la gorge, paume
souplement tournée vers celle-ci, comme si elle puisait quelque chose.
82
Expire Inspire Expire Inspire Expire Inspire

❶ ❷ ❸ ❹ ❺

❻ ❼ ❽ ❾ ❿
83
Les cascades
Dans la fin de la montagne il y a 3 cascades (rotation et alternance des deux mains au niveau
d’un plan).
Ces cascades sont exécutées avec l’impression d’avoir toujours une main qui puise proche de
soi et une main qui s’étend loin de soi.
Tout le corps participe à ce mouvement des cascades. Le bassin tourne légèrement vers
l’intérieur du côté du bras qui s’étend, comme s'il le lançait.
Durant les cascades le poids est transféré progressivement sur les deux jambes (il était
majoritairement à droite au début [fin de la page précédente]).
Le corps plie, continuellement et légèrement au niveau des cols des fémurs, sans arrondir le
dos.
Le regard suit toujours le bras qui s’étend.
La respiration alterne avec chaque bras ou tous les deux bras.
La première cascade concerne la gorge. Elle a débuté, page précédente, par l’extension du bras
gauche devant la gorge et la relation de la main droite avec la gorge.
❶ Extension du bras droit devant la gorge.
Relation de la main gauche avec le plexus solaire.
La deuxième cascade concerne le plexus solaire.

❷ Extension du bras gauche devant le plexus solaire.
Relation de la main droite avec le plexus solaire.
❸ Extension du bras droit devant le plexus solaire.
Relation de la main gauche avec le Tan Tien.
La troisième cascade concerne le Tan Tien.

❹ Extension du bras gauche devant le Tan Tien.
Relation de la main droite avec le Tan Tien.
❺ Extension du bras droit devant le Tan Tien.
La main gauche se pose et s’ouvre légèrement vers le ciel au niveau du Tan Tien.
Expiration, ❻ La main droite se pose souplement dans la paume de la main gauche au niveau du
Tan Tien.
Inspiration, ❼ ouvrir les lombaires, les dorsales, les omoplates, allonger le corps qui se redresse.
Les mains remontent, dos de la main droite dans la paume de la main gauche, jusqu’au Tan Tien.
❽ Ouvrir le dos, les bras s’ouvrent de chaque côté, jusqu’à ce que les mains se croisent devant le
visage, la gauche plus proche de soi.
Expiration, ❾ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales. Laisser les bras redescendre
jusqu’au Tan Tien puis se séparer afin de retrouver la posture naturelle ❿.
84

❶ ❷ ❸ ❹ ❺
Expire Inspire Expire

❻ ❼ ❽ ❾ ❿
85

Le vent
Le vent, liée au Ciel, concerne les organes du haut du sternum : haut des poumons, coeur, gorge.
Départ : posture naturelle ❶ (Même principe que pour l’eau et la montagne)
Les bras doivent être très souples, légers et lourds en même temps.
La sensation doit être proche de celle d’un grand voile. Lorsque le vent accroche dedans, il
résiste puis se soulève. Lorsque le vent disparaît, il reste momentanément en suspension puis
s’effondre souplement à cause de son propre poids.
Premier mouvement (les mains décrivent un arc de cercle au-dessus de la tête)

Inspiration, ❷ en transférant l’appui sur la jambe droite en tournant légèrement le corps à droite.
À partir de cet appui, ouvrir le dos, élever les bras du côté droit. Tourner le corps vers la gauche,
les mains passent, devant soi et au-dessus, dans le plan du 3ème oeil.
bras redescendre lourdement du côté gauche, jusqu’au niveau du sternum.
Inspiration, ❹ en transférant l’appui sur la jambe gauche, et à partir de cet appui, ouvrir le dos,
élever les bras du côté gauche. Tourner le corps vers la droite, les mains passent, devant soi et
au-dessus, dans le plan du 3ème oeil. (symétrique de ❷)
Expiration, ❺ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales, les genoux, les épaules. Laisser les
bras redescendre lourdement du côté droit, jusqu’au niveau du sternum. (symétrique de ❸)
Deuxième mouvement (les mains décrivent un huit horizontal devant soi)
Inspiration, ❻ en transférant l’appui sur la jambe droite et à partir de cet appui, ouvrir le dos,
élever les bras du côté droit, jusqu’à ce que la main droite atteigne le plan du 3ème oeil sur le
côté droit. La main gauche est devant soi au niveau du visage. Les paumes sont légèrement
tournées vers l’extérieur.
Expiration, ❼ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales, les genoux, les épaules. S’asseoir
sur la jambe droite et tourner le corps vers la gauche, les mains passent dans le plan vertical
devant soi, jusqu’au niveau du Tan Tien.
Inspiration, ❽ en transférant l’appui sur la jambe gauche et à partir de cet appui, ouvrir le dos,
élever les bras du côté gauche, jusqu’à ce que la main gauche atteigne le plan du 3ème oeil sur le
côté gauche. La main droite est devant soi au niveau du visage. Les paumes sont légèrement
tournées vers l’extérieur. (symétrique de ❻)
Expiration, ❾ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales, les genoux, les épaules. S’asseoir
sur la jambe gauche et tourner le corps vers la droite, les mains passent dans le plan vertical
devant soi, jusqu’au niveau du Tan Tien. (symétrique de ❼)
Troisième mouvement (les mains ballaient horizontal devant soi au niveau du visage)
Inspiration, ❻ en transférant l’appui sur la jambe droite et à partir de cet appui, ouvrir le dos,
élever les bras du côté droit, jusqu’à ce que les mains atteignent le plan du visage. La paume
gauche est face à soi, la paume droite est tournée vers l’avant.
86

❶ ❷ ❹ ❺
❸
Inspire Expire Inspire Expire Inspire Expire

❻ ❼ ❽ ❾ ❿
87
Expiration, ❶ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales, les genoux, les épaules. Transférer
progressivement l’appui sur la jambe gauche, en tournant le corps à gauche. La main gauche passe
devant le 3ème oeil, la paume lui faisant face. La main droite balaie devant elle, bras étendu au
niveau du visage. La paume est tournée vers la gauche. Laisser les bras retomber lourdement à
gauche jusqu’au niveau du sternum.
Inspiration, ❷ à partir de cet appui gauche, ouvrir le dos, élever les bras du côté gauche, jusqu’à
ce que les mains atteignent le plan du visage. La paume droite est face à soi, la paume gauche est
tournée vers l’avant.
Expiration, ❸ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales, les genoux, les épaules. Transférer
progressivement l’appui sur la jambe droite, en tournant le corps à droite. La main droite passe
devant le 3ème oeil, la paume lui faisant face. La main gauche balaie devant elle, bras étendu au
niveau du visage. La paume est tournée vers la droite. Laisser les bras retomber lourdement à
droite jusqu’au niveau du sternum.
Inspiration, ❹ à partir de cet appui à droite, ouvrir le dos, élever les bras du côté droit, jusqu’à
ce que la main droite atteigne le plan du 3ème oeil sur le côté droit. La main gauche est devant
soi au niveau du visage. Les mains semblent envelopper un ballon. La jambe gauche est délestée,
le pied gauche est posé sur la plante.
Expiration, ❺ étendre le ballon vers l’avant en le laissant tourner. Le bras gauche descend vers
le Tan Tien, le bras droit s’étend vers l’avant. Lorsque le coude gauche semble gêné dans son
recul, laisser la jambe gauche reculer d’un pas, sur sa ligne. S’asseoir sur la jambe gauche, la
main gauche pousse la terre au niveau de la hanche gauche, la main droite pousse devant au
niveau du sternum.
Inspiration, ❻ en transférant tout l’appui sur la jambe droite, le bras gauche et la jambe gauche
s’élèvent, comme si la main gauche emmenait le pied gauche. La main gauche décrit un arc du
bas vers le haut en s’étendant vers la gauche au niveau du visage. La main droite se place au
niveau du biceps gauche. La plante du pied gauche regarde l’intérieur du genou droit.
Expiration, ❼ en s’asseyant sur la jambe droite, accentuer la relation plante du pied gauche et
genou droit. Abaisser les bras jusqu’au plan du sternum. L’orientation est de 45° devant soi.
Inspiration, ❽ relâcher la jambe gauche et replacer le pied gauche sur sa position de posture
naturelle. Relâcher les épaules, les coudes, les poignets. Les bras enveloppent un ballon, la main
gauche en haut.
❾ En transférant tout l’appui sur la jambe gauche, le bras droit et la jambe droite s’élèvent,
comme si la main droite emmenait le pied droit. La main droite décrit un arc du bas vers le haut
en s’étendant vers la droite au niveau du visage. La main gauche se place au niveau du biceps
droit. La plante du pied droit regarde l’intérieur du genou gauche.
Expiration, ❿ en s’asseyant sur la jambe gauche, accentuer la relation plante du pied droit et
genou gauche. Abaisser les bras jusqu’au plan du sternum. L’orientation est de 45° devant soi.
❺ ❼ ❽ ❿
88

❶ ❷ ❸ ❹ ❺

❻ ❼ ❽ ❾ ❿
89
Inspiration, ❶ relâcher tout le côté droit en accentuant l’appui sur la jambe gauche et en tournant le
corps vers la droite. Déposer la plante du pied droit au sol sur la même ligne que le pied gauche,
mais avec un écartement légèrement plus grand que celui de la posture naturelle.
En même temps que le pied droit est déposé au sol, allonger le corps afin d’amener les bras à
s’élever à droite .
❷ En ouvrant vers la gauche, par rotation du bassin, laisser le pied droit ❶
tourner sur la plante. Élever les bras jusqu’à ce qu’ils passent devant soi au-
dessus de la tête. Transférer progressivement l’appui sur la jambe droite, tout
en continuant de tourner à gauche, jusqu’à ce que les bras redescendent au
niveau de l’épaule sur la gauche.
Le vent dans les branches
Expiration, ❸ en s’asseyant sur la jambe droite, tirer vers soi et vers le bas. Les mains
descendent et passent le plan du Tan Tien. (L’impression de tirer quelque chose)
Inspiration, ❸ en transférant l’appui sur la jambe gauche, tourner le corps vers la droite. Les
bras remontent jusqu’au plan des épaules sur le côté droit.
Expiration, ❹ en s’asseyant sur la jambe gauche, tirer vers soi et vers le bas. Les mains
descendent et passent le plan du Tan Tien. (L’impression de tirer quelque chose)
Inspiration, ❹ en utilisant l’extension de l’appui de la jambe gauche, tourner le corps vers la
gauche. Les bras remontent jusqu’au plan des épaules sur le côté droit.
❺ Transférer tout l’appui à gauche, étendre le dos, recentrer le bassin. Les bras s’élèvent et les
mains se placent devant soi au niveau du visage. La jambe droite est replacée sur sa position de
posture naturelle.
Expiration, ❻ en recentrant les appuis, laisser les bras redescendre souplement devant soi et vers
soi, jusqu’à ce que les mains soient placées de chaque côté au niveau de la hanche, paume
tournée vers le ciel.
Inspiration, ❼ Ouvrir le dos, les bras s’ouvrent de chaque côté, jusqu’à ce que les mains se
croisent devant le visage, la gauche plus proche de soi.
Expiration, ❽ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales. Laisser les bras redescendre
jusqu’au Tan Tien puis se séparer afin de retrouver la posture naturelle ❾.
90

❶ ❷ ❸ ❹

❺ ❻ ❼ ❽ ❾
91
Enseignant Pierre PORTOCARRERO

Hsing I Chuan, boxe de l’union du corps et de l’intention
Ce style est une branche particulière de Hsing I Chuan dit « Tsu Jan I » spontané, nommée
Wu Hsing I Chuan : poings des 5 éléments.
Ce style est basé sur la génération de mouvements spontanés associés aux cinq éléments :
le bois, le feu, la terre, le métal, l’eau.
Ils sont très riches à pratiquer, car leur simplicité aide à la compréhension des mouvements des
enchaînements.
Ces mouvements sont enchaînés suivant deux cycles particuliers appartenant au cycle Chen, qui
sont :
Feu
• Le Bois nourrit le Feu
Bois Terre • Le Feu régénère la Terre
Le cycle • La Terre engendre le Métal
d’engendreme • Le métal génère l’Eau
nt • L’eau favorise le Bois
Eau Métal
bois feu Le cycle « normal » de l’énergie circadienne et

La Terre est lasaisonnière
résultante des quatre autres
terr éléments.
e Le repassage à la Terre garantit
l’appaisement de l’action de l’élément
eau métal travaillé.
Faire très attention aux cycles choisis, ne pas utiliser ces derniers pour la pratique
du Hsing I. Dans le doute, utiliser le cycle « normal » qui repasse toujours par la
Terre.
Feu
• Le Feu brûle le Bois Ce cycle est dit :
Bois Terre • Le bois pourrit l’Eau « Le fils insulte sa mère »
• L’eau détruit le Métal peut devenir
• Le métal tranche la Terre « le petit-fils insulte ses
• La Terre étouffe le Feu grands-parents »
Eau Métal
C’est le cycle qui est appliqué aux poterie Raku.
Feu Cycle K’O • Le Métal tranche le Bois

Le cycle • Le Feu fond le métal
Bois Terre martial
• L’Eau éteint le Feu
ou
• Le Bois recouvre la Terre
de tempérance
ou • La Terre endigue l’eau
Eau Métal de contrôle
92
Sud Ceci correspond au cycle dit « d’apparition »

Feu Le Feu et l’Eau donnent l’axe de vie. Ils sont l’axe
vertical (origine / devenir, passé / projet, ...)
Est Terre Ouest
Le Métal et le Bois permettent la manifestation de la
Métal Bois
vie. Ils sont l’axe horizontal (échange, relation,
Eau partage...)
Nord La Terre réunit, harmonise et régule. Elle est le
Exécution des cinq mouvements de Hsing I

• Les mouvements sont enchaînés suivant le cycle choisi.
• La respiration est naturelle et dépend du rythme et de l’intensité.
• Les mouvements s’exécutent mains ouvertes, mais la forme de la main peut être mise en
relation avec l’élément travaillé, ou relier deux éléments (exécution & forme de main).
• La vitesse de l’exécution et sa durée dépendent du travail recherché :
⇒ La durée est fixée par quelqu’un que l’on suit ou par un nombre de répétitions du même
mouvement défini par avance. La vitesse peut être fixée ou libre.
⇒ La vitesse et la durée sont définies par le pratiquant. A sa sensation, il peut accélérer,
ralentir, ou augmenter ou réduire la durée d’un mouvement.
⇒ Travailler sur la mutation d’un mouvement à l’autre, en appliquant aux mouvements un
rythme différent à chaque cycle, par exemple : 8, 4, 2, 1, 2, 4, 8.
8 Bois, 8 Feu, 8 Terre, 8 Métal, 8 Eau 4 Bois, 4 Feu, 4 Terre, 4 Métal, 4 Eau
2 Bois, 2 Feu, 2 Terre, 2 Métal, 2 Eau 1 Bois, 1 Feu, 1 Terre, 1 Métal, 1 Eau
2 Bois, 2 Feu, 2 Terre, 2 Métal, 2 Eau ...
• Les mouvements font appel à la technique des balanciers (voir page 40).
• Ces mouvements peuvent être pratiqués avec déplacement. Il faut prévoir de grandes
longueurs, car le principe de déplacement et l’effet spontanéité peuvent donner au
déplacement une forte amplitude. Vérifier qu’il n’y ait personne sur le chemin de passage.
Déplacement de base en Hsing I

L’écartement des pieds est d’au moins 2 fois la largeur du bassin. Le corps est basculé vers l’avant par
assise des genoux, lâcher du bassin, et rotation au niveau des cols du fémur. Le dos et les bras semblent
en suspension, vous êtes au maximum au ¾ de votre taille.
Laisser naître une oscillation du bassin. Laisser débuter, puis s’amplifier, un des éléments. Et comme
pour un avion au point mort, dès que vous êtes prêt, lâcher le frein. Attention, ça peut partir très vite !
Le déplacement s’effectue par transfert total sur une jambe, sans remonter le dos ou le bassin, l’autre
jambe transite au centre puis est projetée devant et sur le côté. Faire très attention à l’axe des genoux.
93
Débuter et finir un ou des cycles de Hsing I

Les mouvements permettant de débuter ou de finir les cycles de Hsing I se ressemblent. Ils
diffèrent par l’intention qui y est placée et par le dernier mouvement.
Ces mouvements utilisent le premier balancier (voir page 30 pour plus de détails).
Mouvement de base
Départ : posture naturelle ❶ ou posture d’exécution ❹
Inspiration, ❷ à partir de l’impulsion bassin, étendre le dos. Les bras montent naturellement et
les mains se placent paume contre paume au niveau du plexus solaire.
❸ L’extension et la montée se poursuivent jusqu’à ce que les mains toujours jointes atteignent le
plan du 3ème oeil.
Expiration, ❹ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales, les genoux, les épaules. Laisser les
bras être projetés vers le sol et de chaque côté. Bien contrôler la sensation finale pour les
articulations épaules, coudes et poignets.
Débuter un cycle de Hsing I
Prendre comme intention, celle de se remplir, de concentré de l’énergie en soi, comme une
pompe qui gonflerait un pneu.
Partir de la posture naturelle ❶. Exécuter 2 fois le cycle décrit avant ❷❸❹ ❷❸❹. Puis débuter
un troisième cycle ❷❸ qui se finira sur le mouvement ❺. Ce mouvement est exécuté comme le
❹, mais les mains s’arrêtent au niveau du sternum comme si elles venaient de rencontrer un
plateau.
Finir un cycle de Hsing I
Prendre comme intention, celle d’éliminer, de se débarrasser d’une énergie non désirée.
Partir de la posture d’exécution ❹. Exécuter 3 fois le cycle décrit avant ❷❸❹ ❷❸❹ ❷❸❹.
Après le troisième cycle, revenir à la posture naturelle ❶.
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Le bois
Le bois enferme, attire à lui, enlace. Il appartient au plan horizontal (est / ouest).
Le bois est lié au foie, à la vésicule biliaire.
La forme de main du bois est la main qui agrippe.
Ce mouvement utilise le deuxième balancier (voir page 30).
Les deux bras sont actifs, mais la présence est accentuée dans celui qui amène à soi.
Dans l’enchaînement, deux exemples de mouvements Bois sont « Tirer en arrière » et « Pipa ».
Les bras et mains exécutent le mouvement en restant toujours sur un plateau horizontal
fictif au niveau du plexus solaire.
A partir de l’oscillation bassin et par transfert sur une jambe (voir balancier p40), laisser un bras
s’étendre par le côté puis vers l’avant. Le bras revient vers soi, en face, en utilisant le retour du
transfert du bassin.
Au moment où le bras revient, l’autre bras est projeté de son côté. Et ainsi de suite.
La jambe d’appui est celle du bras qui est projeté.
Lorsque la main est projetée, elle est paume vers la terre.
Lorsque la main est proche de soi, elle s’ouvre paume vers la poitrine.
Attention aux genoux, toujours dans l’axe du pied.

L’exécution peut se faire avec l’intention d’attraper quelque chose et de l’attirer à soi.
94
Inspire Expire
❶ ❷ ❸ ❹ ❺
Le bois
95
Le feu
Le feu monte. Il appartient au plan vertical (nord / sud).
Le feu est lié au coeur, à l’intestin grêle.
La forme de main du feu est le poing.
Ce mouvement utilise le premier et le deuxième balancier (voir page 30).
Les deux bras sont actifs, mais la présence est accentuée dans celui qui monte.
Dans l’enchaînement, un exemple de mouvement Feu est « La grue blanche déploie ses ailes ».
Les bras et mains exécutent le mouvement en restant toujours sur l’axe vertical du
Tan Tien au 3ème oeil.
A partir de l’oscillation bassin et par transfert et appui sur une jambe (voir balancier p 30), la
main puise au Tan Tien puis monte en longeant l’axe du sternum (poignet / coude quasi-alignés
verticalement) jusqu’à atteindre le 3ème oeil.
A partir du retour du transfert du bassin, ouvrir l’omoplate et laisser retomber le bras légèrement
sur le côté.
Au moment où le bras revient, l’autre main puise et est projetée verticalement. Et ainsi de suite.
La jambe d’appui est celle du bras qui monte.
Lorsque la main est projetée, elle est paume vers soi.
Lorsque la main revient, elle est paume vers l’extérieur.
Le bras montant est proche de la flamme qui monte. Le bras descendant est proche des
flammèches qui une fois refroidies retombent vers la terre.
L’exécution peut se faire avec l’intention de pousser quelque chose vers le haut.
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La terre
La terre est l’union des quatre autres éléments.
La terre protège son centre. Il appartient au centre.
La terre est liée à l’estomac, à la rate et au pancréas.
La forme de main de la terre est la paume.
Ce mouvement utilise les trois balanciers (voir page 30).
Les deux bras sont actifs, mais la présence est accentuée dans celui qui protège le centre.
Dans l’enchaînement, un exemple de mouvement Terre est « agiter les mains comme les
nuages ».
Les bras et mains exécutent le mouvement en restant toujours dans une sorte de sphère
fictive allant du Tan Tien au 3ème oeil, et du côté gauche au côté droit.
Les mutations s’effectuent à partir de l’oscillation bassin et par transfert d’une jambe sur l’autre.
Chaque bras exécute les quatres autres éléments dans l’ordre : Bois, Eau, Métal, Feu. Attention
les deux bras n’expriment pas le même élément.
Métal et Bois sont exprimés lors du transfert par rotation d’un côté sur l’autre.
Feu et Eau sont exprimés aux extrémités, la jambe d’appui étant celle du côté où a lieu la
mutation feu / eau.
L’exécution peut se faire avec l’intention de protéger toute la partie centrale de son corps.
96
Le feu
Métal Métal
Bois
Bois
Eau Eau
Feu
Feu
La terre
97
Le métal
Le métal tranche, sépare, coupe. Il appartient au plan horizontal (est / ouest).
Le métal est lié aux poumons, au gros intestin.
La forme de main du métal est la main qui tranche.
Ce mouvement utilise le deuxième balancier (voir page 30).
Les deux bras sont actifs, mais la présence est accentuée dans celui sépare.
Dans l’enchaînement, deux exemples de mouvements Métal sont « le simple fouet » et « séparer
la crinière du cheval ».
Les bras et mains exécutent le mouvement en restant toujours sur un plateau horizontal
fictif au niveau du plexus solaire.
A partir de l’oscillation bassin et par transfert sur une jambe (voir balancier page 30), laisser un
bras s’étendre devant soi, en partant du Tan Tien, puis ouvrir sur le côté. Le bras revient vers
soi, par le côté, en s’arrondissant afin de passer au-dessus de la hanche.
Au moment où le bras revient, l’autre bras est projeté devant. Et ainsi de suite.
La jambe d’appui est celle du bras qui s’ouvre, tranche.
Lorsque la main est projetée, elle puise dans le Tan Tien, puis se retourne paume vers la terre.
Lorsque la main revient elle s’ouvre paume vers le ciel.

L’exécution peut se faire avec l’intention de séparer quelque chose.
❄❄❄❄❄❄❄❄❄❄❄❄❄❄❄❄❄❄❄❄❄❄❄❄❄
L’eau
L’eau descend. Elle appartient au plan vertical (nord / sud).
L’eau est liée aux reins, à la vessie.
La forme de main de l’eau est le pique des doigts.
Ce mouvement utilise le premier et le deuxième balancier (voir page 30).
Les deux bras sont actifs, mais la présence est accentuée dans celui qui descend.
Dans l’enchaînement, un exemple de mouvement Eau est « l’aiguille au fond de la mer ».
Les bras et mains exécutent le mouvement en restant toujours sur l’axe vertical du
Tan Tien au 3ème oeil.
A partir de l’oscillation bassin et par transfert et lâcher sur une jambe (voir balancier page 30), la
main puise au niveau du 3ème oeil puis descend en longeant l’axe du sternum (poignet / coude
quasi-aligné verticalement) jusqu’à atteindre le plan du Tan Tien.
A partir du retour du transfert du bassin, ouvrir l’omoplate et laisser remonter le bras légèrement
sur le côté.
Au moment où le bras revient, l’autre main puise et est projetée verticalement. Et ainsi de suite.
La jambe d’appui est celle du bras qui descend.
Lorsque la main est projetée, elle est paume vers l’extérieur.
Lorsque la main revient, elle est paume vers l’intérieur.
Le bras descendant est proche de la cascade qui écrase. Le bras montant est proche du
phénomène d’évaporation.

L’exécution peut se faire avec l’intention de piquer lourdement vers le bas.
98
Le métal
L’eau
99

Les cinq Hui Yin Chi
Hui Yin : le périnée Chi : l’énergie Hui Yin Chi : L’énergie du périnée
Pour les chinois notre vie ou énergie s’écoule goutte à goutte, lentement ou rapidement par le
périnée. Ce qui expliquerai une plus grande longévité des maîtres de Pakua (travail important sur
le périnée.
Les cinq Hui Yin Chi travail principalement sur et avec le périnée. Ces cinq Hui Yin Chi sont
complétés par un enchaînement : le Cerci.
Le périnée correspond au plancher du petit bassin qui s’étend entre l’anus et les parties génitales.
Il fonctionne comme une sorte de diaphragme, en accord avec le diaphragme et donc la
respiration. Pour le ressentir, il suffit de tousser, alors le périnée est la zone dans l’entre-jambe
qui se ferme brutalement lorsque l’on expulse l’air.
Pour ces cinq exercices votre périnée doit donc travailler beaucoup, sinon modifier vos
mouvements pour les faire plus descendre au niveau du bassin.
Premier Hui Yin Chi

Départ : ❶ posture naturelle.
Inspiration, ❷ tourner le corps à droite en vissant sur la jambe droite. Envelopper ❸
un ballon à droite. Main gauche niveau sternum, main droite niveau Tan Tien .
❸ Armer un brossage du genou gauche (voir page 66).
Expiration, ❸ effectuer le brossage du genou gauche (voir page 66), après avoir
déplacé la jambe gauche vers la gauche et l’avant.
Inspiration, ❹ tourner le corps à droite en vissant sur la jambe droite. Tirer le bras
❺
droit à vous au niveau du sternum. Le bras gauche s’étend vers le haut et l’avant.
❺ Déplacer la jambe gauche derrière soi en pas de Bagua (voir page 62).
La main gauche rejoint la droite et l’enveloppe.
Expiration, ❻ en s’asseyant dans le pas de Bagua, étirer les bras de chaque côté du corps sur le
plan des épaules (idée d’écarter quelque chose qui était placé au plexus).
❼
Inspiration, ❼ tourner le corps à gauche en s’asseyant et vissant sur la jambe
gauche. Le bras droit s’étend devant en passant par en haut. Le bras gauche vient au
niveau du Tan tien. La jambe droite tourne sur la plante et ne supporte pas de poids.
Expiration, ❼ En s’asseyant sur la jambe gauche étendre le bras droit vers l’avant (poussée).
Alourdir le bras gauche vers le Tan Tien. ❽
Inspiration, ❽ Transférer le corps vers l’avant, l’appui passe sur la jambe droite.
Les mains rejoignent le Tan Tien aux bords des hanches. La jambe gauche est
replacée dans sa position de posture naturelle.
FIN Ces deux derniers mouvements sont aussi la fin des quatre premiers Hui Yin Chi
❾ Ouvrir les bras de chaque côté jusqu’à ce que les mains se croisent devant la gorge.
Expiration, ❿ Laisser tomber les bras. Les mains se séparent au niveau du Tan Tien et se
placent de chaque côté du corps.
100

❶ ❷ ❸ ❹ ❺
Expir Inspire Expir Inspire Expire

e
❻
e
❼ ❽ ❾ ❿
FIN
101
Deuxième Hui Yin Chi

Inspiration, ❷ tourner le corps à droite en vissant sur la jambe droite, vider la jambe gauche.
Étendre les bras de chaque côté au niveau du sternum, main gauche devant.
Expiration, ❸ déplacer la jambe gauche sur un pas en avant. En déplaçant l’appui vers l’avant,
effectuer un pic de la main droite devant soi, paume vers le ciel, la main gauche vient à côté du
biceps droit.
Inspiration, ❹ continuer le déplacement vers l’avant puis tourner le corps à gauche en fermant
le bassin à droite. Le pied droit se place devant le gauche, dans l’alignement et fermé vers
l’intérieur. Les bras enveloppent un ballon, bras droit au-dessus.
Expiration, ❺ continuer la rotation du corps vers la gauche à partir de l’appui de la jambe droite.
(Durant tout ce mouvement l’appui reste à droite). Déplacer la jambe gauche vers l’arrière (Le
pas final est celui d’un brossage, avec appui sur l’avant). Écarter les bras horizontalement au
niveau du plexus, sensation de s’étaler et de presser.
Inspiration, ❻ se déplacer vers l’avant en réalisant un pas de Bagua (voir page 62). La jambe
gauche se place devant la droite. Les bras enveloppent un ballon, bras droit au-dessus.
❼ A partir de l’appui de la jambe gauche, tourner le corps à gauche. La jambe droite se pose
devant et à droite du pied gauche (impression d’un écartement court, pieds refermés)
Expiration, ❽ à partir de l’appui de la jambe droite, amener le corps dans le sens du
départ, le bras gauche monte par l’extérieur, le bras droit descend à l’intérieur (inversion
des bras).
❾ À partir de l’appui de la jambe droite, recentrer le bassin. La jambe gauche se replace par
rotation sur la plante. Le bras droit monte par l’extérieur, le bras gauche descend à l’intérieur
(nouvelle inversion des bras).
Inspiration, ❿ En amenant, par extension du dos, le bras gauche au même niveau que le droit,
replacer le pied gauche dans la posture naturelle.
Expiration, ❿ Laisser descendre les mains jusqu’au Tan Tien.
Exécuter la fin décrite page 100 .
❶ ❷ ❸ ❹ ❺
❻ ❼ ❽ ❾ ❿
102

❶ ❷ ❸ ❹ ❺

❻ ❼ ❽ ❾ ❿
FIN
103
Troisième Hui Yin Chi

Inspiration, ❷ Visser à gauche et transférer l’appui sur la jambe gauche. La jambe droite est
vide. Par l’extension du dos, les mains montent au niveau des épaules, presque contre soi.
Expiration, ❸ déplacer la jambe droite en un pas en avant. En transférant l’appui vers l’avant,
pousser devant soi.
Inspiration, ❹ En transférant tout l’appui à droite, déplacer la jambe gauche un pas en avant,
talon juste déposé au sol. En même temps, la main droite vient puiser au Tan Tien puis s’élève
verticalement. Le bras gauche se referme et vient appuyer horizontalement devant soi.
Expiration, ❺ En transférant l’appui vers l’avant, étendre le bras droit devant soi et vers le bas,
le coude se déposant sur le dos de la main gauche.
Inspiration, ❻ Tourner le corps à droite en fermant la hanche gauche. Le pied gauche pivote vers
l’intérieur sur le talon. Les bras s’élèvent, coudes vers l’extérieur, le poignet droit en contact avec
le gauche, l’ensemble au niveau du front.
Suspension Transférer l’appui sur la jambe gauche. Laisser tourner le bassin vers la droite. Vider
la jambe droite. Les épaules lâchent vers le bas. Les mains retombent au niveau des tempes.
Expiration, ❼ Faire un pas en avant à l’opposée du départ et pousser.
Inspiration, ❽ Déplacer la jambe gauche du côté de son angle droit et faire un pas de Bagua. Les
bras s’ouvrent vers l’extérieur et vers le haut.
Expiration, ❽ En s’asseyant, pas de Bagua, étendre les bras (forme de grue), paumes vers le ciel.
Inspiration, ❾ En tournant le corps à droite, transférer progressivement l’appui à droite, le pied
droit tourne sur la plante, puis le gauche se referme sur le talon. Les deux pieds finissent en angle
droit. Pendant ce déplacement le bras droit s’élève verticalement afin d’amener le tranchant
interne de la main droite vertical et face au 3ème oeil. La main gauche descend et se place
horizontalement au niveau du Tan Tien, pouce dirigé vers lui, paume vers la terre.
Expiration, ❿ En se vissant, la main droite descend jusqu’au contact avec la main gauche.
Inspiration Relâcher la posture, replacer la jambe droite et Exécuter la fin décrite page 100.
❶ ❷ ❸ ❹ ❺
❻ ❼ ❽ ❾ ❿
104

❶ ❷ ❸ ❹ ❺
Inspire Expire Inspire Expire Inspire Expire Inspire

❻ ❼ ❽ ❾ ❿
FIN
105
Quatrième Hui Yin Chi

❷ Inspiration, tourner le corps à gauche en se plaçant en pas de Bagua sur le côté gauche. Les deux bras
montent et balaient à gauche.
Expiration, S’asseoir dans le pas de Bagua et étendre les bras lourdement vers l’avant au niveau du
plexus.
❸ Inspiration, transférer l’appui sur la jambe gauche et vider la droite, qui rejoint la gauche. Envelopper
le ballon à gauche, bras gauche en haut.
Expiration, Décrire un arc de cercle avec la jambe droite, et effectuer un « séparer la crinière du
cheval à droite » à 45°.
❹ Inspiration, revenir dans la position précédente ❸ en enveloppant le ballon, bras gauche en haut. Puis
compresser le ballon au sternum, bras droit intérieur.
Expiration, s’asseoir dans le pas de Bagua et étendre les bras lourdement vers l’avant au niveau du
plexus (posture identique au ❷).
❺ Inspiration, tourner le corps à droite et fermer la hanche gauche. Le pied gauche tourne sur le talon.
Envelopper le ballon, main gauche en haut.
❻ Expiration, décrire un arc de cercle avec la jambe droite, et effectuer un « séparer la crinière du
cheval à droite » perpendiculairement à la position de départ à droite.
❼ Inspiration, déplacer le poids sur la jambe droite. Placer le pied gauche derrière le droit en pas de
Bagua. Envelopper le ballon, main gauche en haut. Puis croiser les bras, bras gauche intérieur.
plexus (posture symétrique au ❷).
❽ Inspiration, transférer l’appui sur la jambe droite et vider la gauche, qui rejoint la droite. Envelopper
le ballon à droite, main droite en haut.
Expiration, Décrire un arc de cercle avec la jambe droite, et effectuer un « séparer la crinière du
cheval à gauche » à 45°.
❾ Inspiration, revenir dans la position précédente ❼ en enveloppant le ballon, main gauche en haut.
Puis compresser le ballon au sternum, bras gauche intérieur.
plexus (posture identique au ❼).
❿ Inspiration, transférer l’appui à gauche en vissant sur la plante. Fermer la hanche droite. Les mains
rejoignent le Tan Tien. Exécuter la fin décrite page 100.
❶ ❷ ❸ ❹ ❺
❻ ❼ ❽ ❾ ❿
106

❶ ❷ ❸ ❹ ❺
Expire Inspire Expire Inspire Expire Inspire Expire Inspire Expire

❻ ❼ ❽ ❾ ❿
FIN
107
Cinquième Hui Yin Chi

Inspiration, ❷ tourner le corps à droite en vissant sur la jambe droite. Le bras droit s’élève à
droite. Le bras gauche s’élève devant soi.
Expiration, ❸ en déplaçant la jambe gauche pour obtenir un pas de Bagua devant soi, étendre
les bras devant au niveau du sternum.
Inspiration, ❹ transférer l’appui sur la jambe gauche. Déplacer la jambe droite pour l’aligner
avec la gauche avec un écart plus grand que la posture naturelle (impression d’être à cheval). Les
mains se rejoignent devant le plexus, coudes horizontaux, et montent jusqu’au 3ème oeil.
Expiration, ❺ en s’asseyant dans la posture, laisser tomber les épaules, les coudes, les poignets.
Les bras décrivent un cercle et les mains se rejoignent au niveau du Tan Tien, poignet contre
poignet, main gauche à l’intérieur.
Inspiration, ❻ étendre le dos à partir des appuis. Les mains toujours poignets croisés rejoignent
le plan du plexus. L’appui est transféré sur la jambe gauche.
Expiration, ❼ à partir de l’appui jambe gauche effectuer un pas de Bagua devant soi. Dans le
même temps le corps tourne à droite, les bras s’élèvent puis s’étendent vers la droite et vers le
bas.
Inspiration, ❽ transférer l’appui sur la jambe droite. Déplacer la jambe gauche pour l’aligner
avec la droite avec un écart plus grand que la posture naturelle (impression d’être à cheval). Les
mains se rejoignent devant le plexus, coudes horizontaux, et montent jusqu’au 3ème oeil.
Expiration, ❾ en s’asseyant dans la posture, laisser tomber les épaules, les coudes, les poignets.
Les bras décrivent un cercle et les mains se rejoignent au niveau du Tan Tien, poignet contre
poignet, main droite à l’intérieur.
Inspiration, ❿ étendre le dos à partir des appuis. Les mains toujours poignets croisés rejoignent
le plan du plexus. La jambe gauche rejoint sa position en posture naturelle.
Expiration, ❿ laisser tomber les bras. Les mains se séparent au niveau du Tan Tien et se placent
de chaque côté du corps.
❶ ❷ ❸ ❹ ❺
❻ ❼ ❽ ❾ ❿
108

❶ ❷ ❸ ❹ ❺

❻ ❼ ❽ ❾ ❿
109

Les mains harmonieuses
Inspiration, ❷ Tourner légèrement le corps à droite en vissant sur la jambe droite. Les deux bras
s’élèvent, légèrement à droite, comme s’ils supportaient un gros ballon. Ouvrir vers la gauche en
arrondissant les bras et en transférant progressivement l’appui sur la jambe droite. La jambe
gauche est en appui sur la plante, ne supportant que moins de 10 % du poids.
Expiration, ❸ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales. Laisser plier les genoux. Le poids
est supporté par la jambe droite. Le corps se relâche au-dessus de la jambe gauche. Les bras sont
arrondis, les mains légèrement tournées vers la terre de chaque côté de la jambe gauche.
Inspiration, ❹ Relâcher légèrement les genoux, amener le bassin à basculer vers l’avant afin de
pousser la colonne vers le haut. Le corps remonte progressivement, les bras tenant toujours une
sphère. Progressivement, pendant la remontée tourner le corps à droite et transférer l’appui à
gauche. La jambe droite passe en appui sur la plante, ne supportant que moins de 10 % du poids.
Expiration, ❺ Relâcher le bassin, les lombaires, les dorsales. Laisser plier les genoux. Le poids
est supporté par la jambe gauche. Le corps se relâche au-dessus de la jambe droite. Les bras sont
arrondis, les mains légèrement tournées vers la terre de chaque côté de la jambe droite.
Inspiration, ❻ recentrer le bassin, le poids s’équilibre sur les deux jambes (un peu plus à droite),
les bras toujours arrondis, les paumes légèrement orientées vers la terre.
Relâcher légèrement les genoux, amener le bassin à basculer vers l’avant afin de pousser la
colonne vers le haut. Les bras s’installent en armé d’un poussé. Le poids est transféré à droite.
Expiration, ❼ déplacer la jambe gauche pour obtenir un pas en avant, pousser devant soi.
Inspiration, ❽ En continuant le transfert vers l’avant. Vider la jambe droite qui revient. Ouvrir
les bras de chaque côté comme si on ouvrait deux portes coulissantes.
Expiration, ❾ Déplacer la jambe droite en diagonale gauche en pas de Bagua. Se lâcher sur la
posture. Saisir un ballon, le bras droit horizontal au niveau du sternum.
Inspiration, ❿ En tournant le corps à gauche, transférer l’appui sur la jambe gauche qui tourne
sur la plante, puis, la jambe droite se ferme sur l’appui du talon. Le bras droit monte en arc de
cercle, le bras gauche descend.
❶ ❷ ❸ ❹ ❺
❻ ❼ ❽ ❾ ❿
110

❶ ❷ ❸ ❹ ❺

❻ ❼ ❽ ❾ ❿
111
Expiration, ❶ Poursuivre la rotation vers la gauche. Transférer progressivement l’appui sur la

jambe droite. Laisser la jambe gauche s’ouvrir par rotation sur la plante. La position des bras
s’inverse, le gauche monte en arc de cercle, le droit descend.
Inspiration, ❷ Armer un brossage du genou gauche. Étendre la jambe gauche et déposer le
talon.
Expiration, ❸ Effectuer un brossage du genou gauche en transférant sur l’avant, mais la paume
gauche est tournée vers le ciel.
Inspiration, ❹ poursuivre le déplacement vers l’avant. Visser la jambe gauche. Le corps s’étire
vers le ciel, le bassin très lourd. Les bras montent et le dos des mains se rejoignent au niveau du
3ème oeil. La jambe droite passe à côté de la gauche, puis s’allonge. Déposer la plante du pied
droit sur la même ligne que le pied gauche, à sa droite et pour un écartement une fois et demie
plus grand que la posture naturelle. Les bras s’ouvrent de chaque côté.
Expiration, ❺ En recentrant l’appui, lâcher les genoux, baisser le corps. Les bras décrivent un
cercle, comme s’ils faisaient le tour d’un grand ballon. Les mains se rejoignent face au Tan Tien,
le corps baissé, main gauche dans main droite, paumes face à soi.
Inspiration, ❻ En transférant l’appui sur la jambe droite, emmener le corps en rotation vers la
gauche (pour cette rotation le regard doit légèrement précéder le mouvement et rester sur
l’horizon). Le bras droit s’allonge vers la droite, le gauche vers la gauche, paumes vers le ciel.
❼ En maintenant la rotation du corps vers la gauche, transférer progressivement l’appui sur la
jambe gauche, ce qui entraîne une poursuite de la rotation du pied gauche sur le talon. La jambe
droite est étirée, le pied droit passe sur la plante. Le bras gauche passe à l’horizontal, devant soi,
au niveau du sternum, la paume appuyant vers la terre. Le bras droit revient vers l’avant en arc
de cercle au niveau de la tempe.
❽ En maintenant la rotation du corps vers la gauche, déposer le pied droit à plat, à gauche du
pied gauche et devant lui. La main gauche maintien son appui vers la terre. Le bras droit plonge
vers la terre devant soi.
Expiration, ❾ En maintenant la rotation du corps vers la gauche, transférer l’appui sur la jambe
droite. La jambe gauche effectue un demi-tour par rotation sur la plante qui ne supporte pas de
poids. En fin de rotation, la jambe droite se visse. Le bras gauche est propulsé vers l’avant et le
haut, comme si l’on fouettait devant soi avec le dos de la main. Le bras droit est propulsé par
l’épaule et le coude ce qui entraîne la main droite à venir au Tan Tien.
❶ ❷ ❸ ❹ ❺
❻ ❼ ❽ ❾
112

❶ ❷ ❸ ❹ ❺
Inspire Expire
❻ ❼ ❽ ❾
113
Suite de l’expiration, ❶ En s’asseyant sur l’appui de la jambe droite, laisser la main droite être
propulsé vers l’avant, comme un fouet, jusqu’à ce que le dos de la main droite se pose dans la
paume de la main gauche. Le pied gauche reste en appui léger sur la plante.
Inspiration, ❷ En amenant les mains vers les hanches, paumes vers le ciel, amener la jambe
gauche et déposer le pied gauche sur son appui de la posture naturelle.
❸ Étendre le dos à partir des appuis. Ouvrir les bras de chaque côté jusqu’à ce que les mains se
croisent devant la gorge.
Expiration, ❹ Laisser tomber les bras. Les mains se séparent au niveau du Tan Tien et se
placent de chaque côté du corps.
❶ ❷ ❸ ❹
114
Expire Inspire Expire

❶ ❷ ❸ ❹
115

Le vol de la grue
Inspiration, ❷. Amener les mains devant soi, puis les monter de chaque côté jusqu’au dessus de
la tête, devant le front. Joindre les doigts.
Expiration, ❸ Descendre les mains en longeant l’axe vertical, les doigts toujours joints.
Inspiration, ❸. Ouvrir les bras de chaque côté jusqu’au plan des épaules, doigts
joints orientés vers la terre.
Expiration, ❹ Descendre les bras mains ouvertes, paumes vers la terre.
❺ à exécuter trois fois : Inspiration lever les bras, lever le genou gauche Expiration descendre.
Inspiration, ❻. Transférer l’appui à gauche.
à exécuter trois fois : Inspiration lever les bras, lever le genou droit Expiration descendre.
Inspiration, ❼. Transférer l’appui à droite, amener les mains devant par rotation de l’extérieur
vers l’intérieur, avancer le pied gauche vers l’avant. Expiration descendre les mains.
❽ à exécuter trois fois : Inspiration lever les bras, lever la jambe gauche Expiration descendre.
Expiration ❾ Glisser le pied gauche devant soi, glisser les mains.
Inspiration, ❿. Amener la jambe droite en posture naturelle, ouvrir les bras comme le ❸.
Expiration ① Descendre les mains devant soi et glisser le pied droit vers l’avant.
② à exécuter trois fois : Inspiration lever les bras, lever la jambe droite Expiration descendre.
Inspiration, ③. En prenant appui à gauche prendre le ballon à gauche.
Expiration ④ Déplacer la jambe droite à droite et en diagonale. Le
poids du corps passe sur l’avant. La colonne se place dans le
prolongement de la jambe arrière. Le bras droit est envoyé vers le
haut et vers l’avant, les doigts réunis et orientés vers le sol, l’avant
bras est parallèle à la colonne. Le bras gauche est envoyé vers
l’arrière et le bas, les doigts réunis et orienté vers le ciel, l’avant
bras parallèle à la colonne.
Inspiration, ⑤. En prenant appui à droite prendre le ballon à droite.
Expiration ⑥ Déplacer la jambe gauche à gauche et en diagonale. Mouvement symétrique au ④
Inspiration, ⑦. Recentrer le corps ramener la jambe gauche. Amener les mains devant.
⑧ En effectuant un mouvement de recul, appui à gauche, ouvrir les bras par l’extérieur
Expiration ⑧ En s’asseyant descendre les bras devant soi.
Inspiration, ⑨. En effectuant un mouvement de recul, appui à droite, ouvrir les bras par
l’extérieur
Expiration ⑧ En s’asseyant descendre les bras devant soi.
Inspiration, ⑩. Ouvrir les bras de chaque côté comme le mouvement ❸.
Expiration ⑩ Amener les mains au Tan Tien.
❶à❻ ❿ ③
❼à❾ ①à②
④
⑥
⑩
⑨ ⑧ ⑤, ⑦
116

❶ ❷ ❸ ❹ ❺

❻ ❼ ❽ ❾ ❿

① ② ③ ④ ⑤
Expire Inspire Expire Inspire Expire Inspire Expire

⑥ ⑦ ⑧ ⑨ ⑩
117

Le tourbillon
Effectue un nettoyage de la colonne vertébrale.
Départ : ❶ posture naturelle. Faire plusieurs fois normal et symétrique
Inspiration, ❷.Visser sur la jambe droite en entourant un gros ballon. Déplacer le pied gauche.
En n’arrêtant pas de retourner le ballon qui a été saisi :
Expiration, ❸ Se placer en pas de Bagua, gauche devant.
Inspiration, ❹. Déplacer la jambe droite et placer le pied droit fermé à droite du pied gauche.
S'asseoir sur la jambe droite.
❺. Déplacer la jambe gauche derrière soit, puis transférer l’appui sur la jambe gauche.
❻. Laisser le pied droit tourner sur le talon.
Expiration, ❼ Descendre les mains vers le Tan Tien.
Inspiration, ❽. Déplacer la jambe gauche vers l’avant (pas en avant) en ouvrant les bras.
Expiration, ❽ s’enraciner en descendant les bras vers l’avant.
Symétrique
Inspiration, ❾.Visser sur la jambe gauche en entourant un gros ballon. Déplacer le pied droit.
Expiration, ❿ et ... Mouvement symétrique de ❸ puis ainsi de suite..
❶ ❷ ❸ ❹ ❺
❻ ❼ ❽ ❾ ❿

Equilibrage des trois Tan Tien
Départ : ❶ posture naturelle, écartement plus large : 1 fois ½ la largeur du bassin
Effectuer les mouvements amples, lents et continus, à droite puis à gauche, plusieurs fois avant
de les enchaîner dans l’ordre suivant :
1. séparer la crinière du cheval sauvage
2. repousser le singe
3. le vent dans les branches (fin du mouvement du vent)
4. mouvoir les mains comme les nuages
5. jouer avec le ballon
6. lisser la table devant soi (mouvement horizontal et alterné des deux mains, au niveau Tan Tien
et devant soi)
7. Finir en croisant les bras.
118

❶ ❷ ❸ ❹ ❺

❻ ❼ ❽ ❾ ❿
119

La poussée des mains (TUI SHOU)
Ces exercices se pratiquent à deux. Ils comportent des avantages multiples :
• Acquisition d’une meilleure coordination motrice.
• Perception de l’autre.
• Perception de son placement par rapport au monde extérieur.
• Approfondissement de la perception de ses axes et appuis.
• Application des placements et des mouvements de l’enchaînement, mais avec un
partenaire.
• Apprendre à maîtriser son centre émotionnel.
• Acceptation de la présence permanente de l’autre.
• Compréhension de détails de positionnement dans l’enchaînement.
Les bases de la poussée des mains

La poussée des mains n’est pas un exercice de force, dont le but serait d’étaler son
orgueil, mais plutôt un exercice composé de douceur, de subtilité, de sensibilité,
d’harmonie et de recherche personnelle, où il ne faut pas se perdre, ni perdre
l’autre.
1. Céder au partenaire, c’est à dire conserver un contact continu avec une cession
présentant une résistance souple. On doit rester soi-même sans s’opposer au
mouvement, mais en allant dans son sens et en le guidant. On ne doit pas résister
durement, lutter contre.
2. Coller au partenaire, c’est à dire avoir l’impression qu'indépendamment de votre
volonté, vos mains adhèrent parfaitement et constamment au corps de l’autre, que le
mouvement monte, descends, s’ouvre, se ferme, tire ou pousse. Il ne faut pas
interrompre le contact, cela signifie : perdre, abandonner, laisser, manquer. C’est le
contact qui indique le sens de l’énergie du partenaire.
3. Céder et Coller permettent de Suivre le partenaire, c’est à dire d’être toujours avec
lui, d’être attaché. C’est l’unité dans un même acte de deux individus très différents.
4. Se lâcher dans son bassin, c’est assurer son équilibre et la continuité des liens entre la
terre et le ciel. Les mains sentent, le tronc transmet, les jambes nourrissent et assurent
le mouvement. Perdre l’équilibre serait l’exagération, c’est le « trop » ou
« l’insuffisance », ce qui amènerait à la perte du contact.
5. Rester dans ses limites, c’est rester dans son propre cercle, c’est être invulnérable,
c’est respecter ses alignements, son corps, son partenaire.
6. Être présent, c’est rester à l’écoute de soi, de l’autre et de l’environnement. Si la
présence décroche, il vaut mieux interrompre, faire une pose et reprendre le travail
ensuite.
7. Conserver une tonicité à minima, c’est éviter d’entrer dans l’épreuve de force, c’est
respecter l’autre (par exemple : une femme avec un homme), c’est assurer une
recherche plus fine des alignements, des assises et déplacements en assurant aux
chaînes musculaires de ne fournir que l’énergie nécessaire au maintien des segments
corporels.
120
Idées de préparation pour le travail de Tui Shou
Préparation
• Effectuer les exercices des Balanciers
• Échauffement (cou, épaule, dos, hanche, genoux, chevilles)
• Étirements : Jambes + dos (position africaine, étirement du dos) ; étirement de l’arrière des
jambes (grande ouverture, appui sur l’une , étirer l’autre)
• Étirements à deux (tenu par les mains) jambes (assise sur l’une , étirer l’autre)
• Les respirations
Recherche
• [ ACCEPTER ] Prise de contact entre partenaires : poussées douces, un récepteur, un donneur
(épaules, hanches, genoux, ventre, poitrine, gorge, front, tête...)
• [ NON FORCE & ADHERER ] à 2, l’un fait, l’autre oppose une résistance sur les respirations
• [ ACCEPTER ] (accepter la poussée de l’autre sans se perdre, ni en ajouter) : Poussées fortes, un
récepteur, un donneur; déplacement du partenaire dans l’espace
• [ ADHÉRER ] L’un exécute l’autre colle au maximum son partenaire dans la première partie de
l’enchaînement, dans le San Chou ou un enchaînement différent.
• [ ACCEPTER & ADHERER ] (accepter puis coller naturellement à l’autre en utilisant sa
poussée) :
◊ poussées douces, un récepteur, un donneur (épaules, hanches, genoux, ventre, poitrine,...)
◊ Poussées fortes, un récepteur, un donneur; déplacement du partenaire dans l’espace
• [ ACCEPTER , ADHERER & REPONDRE ] (accepter, adhérer, puis trouver une réponse
naturelle à partir de la position des mains (adhérer) et de l’aller ou du retour de son corps)
◊ Poussées douces, un récepteur, un donneur (épaules, hanches, genoux, ventre, poitrine,...)
◊ Poussées fortes, un récepteur, un donneur; déplacement du partenaire dans l’espace
• [ ACCEPTER , ADHERER & REPONDRE ] Forme libre, partenaire face à face pieds alignés,
les deux peuvent recevoir et pousser, à perdu celui qui s’est déplacé.
Technique
• Travail technique sur les cinq formes de poussée.
• Travail en déplacement
• Recherche pour passer des « portes », des techniques.
Récupération
• Ba Duan Jin
• Le papillon, l’un se déplace et déplace ses mains dans l’espace, l’autre colle et suit.
• Les balanciers, première forme et deuxième forme, à deux.
• Étirement (3 fois), lâcher : doigts, poignets, coudes, épaules, tête, dorsale, lombaires, jambes.
• Respiration.
121
Forme à pas fixe

Le placement des pieds ❶
⇒ S’installer dans la posture naturelle. Dans cette position on doit pouvoir exécuter les trois
balanciers, sans entrave.
⇒ Ouvrir un des pieds à 45° vers l’extérieur, puis s’asseoir en s’orientant dans la direction du
pied avant. Dans cette position on doit pouvoir exécuter les trois balanciers, sans entrave.
Le placement des personnes ❷

⇒ S’installer face à face. Les pieds sont sur les mêmes lignes que ceux du partenaire, comme sur
deux rails.
⇒ Les pointes des pieds avant sont sur une même ligne, perpendiculaire à l’axe de déplacement.
⇒ Le dos des mêmes mains se pose l’un sur l’autre, au niveau du plexus.
⇒ Le bassin est lâché, les épaules sont détendues et les coudes sont lourds.
❶ A ❷ B
Les cinq exercices de base décrits ci-après, peuvent être travaillés séparément, ou enchaînés
dans un premier temps dans l’ordre, puis dans l’ordre que l’on veut et suivant la sensation.
Le travail pour chacune de ces techniques peut être approfondi dans :

• les lâchés
• les différentes tonicités, par côtés, par segment
• la vitesse, ou ses variations
• les appuis
• le placement de « portes » ou de techniques.
122
Premier mouvement (forme à une main)

① A s’installe dans son bassin et par rotation de la taille et l’extension de la jambe arrière appuit
avec sa paume sur le poignet de B. B cède à A, en s’asseyant dans son appui arrière et en
laissant la jambe avant s’étendre.
② A par l’extension de la jambe arrière s’assoit dans sa jambe avant, B dévie le bras de A, par son
appui arrière et la rotation de la taille vers l’extérieur A arrive en fin de son mouvement et son
énergie se vide. B par appui sur la jambe arrière, pousse avec sa paume le poignet de A. A cède
alors à B en se déplaçant vers l’arrière.
③ B par l’extension de la jambe arrière s’assoit dans sa jambe avant A dévie le bras B, par son
appui arrière et la rotation de la taille vers l’extérieur B arrive en fin de son mouvement et son
énergie se vide. A par appui sur la jambe arrière, pousse avec sa paume le poignet de B. B cède
alors à A en se déplaçant vers l’arrière.
Remarques :
⇒ La poussée est dirigée, pour l’apprentissage au niveau débutant, dans l’axe du plexus
solaire. Autrement toutes les directions sont possibles.
⇒ Pour les débutants, céder est plus facile si le bras qui pousse est du même côté que la jambe
arrière.
⇒ Lorsqu’on reprend la poussée, la main ne doit pas reculer, mais tourner librement sur le
poignet du partenaire grâce au changement du sens de la force dans la jambe arrière.
A ③ B A ① B A ② B
123
Deuxième mouvement (forme à deux mains)

Le principe est exactement le même que la forme à une main. La différence tient dans le fait
que l’autre main de chaque partenaire est posée souplement au niveau du coude de l’autre. Comme
si la paume, telle une coupe recevait l’énergie du coude de l’autre.
Les déplacements du corps et des mains sont donc plus courts, puisque votre poussée s’arrête
lorsque le risque de décrochement de la sensation du coude arrive.
Remarques :
⇒ La poussée est dirigée, pour l’apprentissage au niveau débutant, dans l’axe du plexus
solaire. Autrement toutes les directions sont possibles.
⇒ Pour les débutants, céder est plus facile si le bras qui pousse est du même côté que la jambe
arrière.
⇒ Lorsqu’on reprend la poussée, la main ne doit pas reculer, mais tourner librement sur le
poignet du partenaire grâce au changement du sens de la force dans la jambe arrière.
⇒ La main qui est placée au coude peut juste sentir le mouvement ou agir sur la position du
coude du partenaire (action de lever).
⇒ Si la main au coude décroche, cela est généralement dû à un mouvement de recul du
partenaire, qui s’il est senti, se retournerait contre lui (presser, coup de coude...)
A ❸ B A ❶ B A ❷ B
124
Troisième mouvement (changement de main)

Le principe est exactement le même que la forme à deux mains.
Lors de l’exécution de cette forme, il existe deux possibilités de changement de main qui
fonctionnent de la même manière (voir ci-après) :
L’une, la plus simple s’effectue proche de soi lorsque l’énergie du partenaire se vide.
L’autre, plus difficile et lançant souvent une rotation dans l’autre sens, s’effectue proche du
partenaire, lorsque votre énergie se vide.
Celle décrite est celle proche de soi.
① Lorsque B arrive en fin de poussée, A laisse tomber en arc de cercle le bras qui contrôlait le
coude du partenaire, en effectuant une légère rotation de la taille vers l’extérieur et en
s’asseyant dans sa jambe arrière. Le bras remonte et le contact est pris entre le dos de sa main et
le poignet du partenaire qui contrôlait votre coude.
② A partir de l’appui de la jambe arrière, par extension de celle-ci, tourner la taille vers
l’intérieur, placer l’attention dans le bras qui vient de se déplacer et contrôler les bras du
partenaire. En même temps vider l’autre bras qui se dégage seul (ne pas tirer dessus).
③ En poursuivant le mouvement de poussée amorcé précédemment, amener le bras qui vient de se

dégager de manière à ce que la paume reprenne le contact avec le coude du partenaire.
Remarques :
⇒ Le changement de main doit accentuer la notion de vide et de plein, afin de ne pas fournir
d’information au partenaire.
⇒ Ne pas essayer de dégager son bras en force, sinon ceci pourrait être utilisée contre vous
(presser, coup de coude...)
⇒ L’attention doit basculer rapidement d’un bras sur l’autre, afin d’assurer le contrôle du
partenaire.
⇒ Cette forme peut être pratiquée en effectuant plusieurs changements consécutifs.
A ① B A ② B A ③ B
125
Quatrième mouvement (forme du repousser)

Se placer face à face avec pour l’un, les deux paumes posées sur les deux poignets du partenaire.
① A s’installe dans son bassin et par l’extension de la jambe arrière pousse en direction du plexus
de B. B cède à A, en s’asseyant dans son appui arrière et en laissant la jambe avant s’étendre. B
doit totalement adhérer à la paume de A.
② B à partir de son assise sur sa jambe arrière et l’extension du dos et du sternum, provoque
l’ouverture des bras de chaque côté au niveau du visage. A est dévié ses mains poussant le vide
de chaque côté de B. B se relâchant dans ses appuis, laisse les bras légèrement redescendre, les
paumes contrôlant les bras de A, jusqu’à ce que les mains arrivent au niveau du sternum. Puis
par l’extension de la jambe arrière pousse en direction du plexus de A. A cède à B, en s’asseyant
dans son appui arrière et en laissant la jambe avant s’étendre. A doit totalement adhérer à la
paume de B.
③ A à partir de son assise sur sa jambe arrière et l’extension du dos et du sternum, provoque
l’ouverture des bras de chaque côté au niveau du visage. B est dévié ses mains poussant le vide
de chaque côté de A. A se relâchant dans ses appuis, laisse les bras légèrement redescendre, les
paumes contrôlant les bras de B, jusqu’à ce que les mains arrivent au niveau du sternum. Puis
par l’extension de la jambe arrière pousse en direction du plexus de B. B cède à A, en s’asseyant
dans son appui arrière et en laissant la jambe avant s’étendre. B doit totalement adhérer à la
paume de A.
Remarques :
⇒ La poussée est dirigée vers le sternum. Ce n’est pas l’appui sur les bras de l’autre qui est
important mais la poussée vers le sternum.
⇒ Attention ce mouvement va très vite, il faut adhérer totalement aux poignets du partenaire.
⇒ Dans la forme décrite, celui qui absorbe a le bras à l’intérieur de ceux du partenaire. Si
ceux-ci étaient placés à l’extérieur, l’absorption s’effectuerait alors par l’extérieur vers
l’intérieur, par le lâcher du dos. La reprise de la poussée nécessite alors d’effectuer une
rotation autour des bras du partenaire par ouverture du dos, pour amener les mains sur le
plan du sternum.
A ③ B A ① B A ② B
126
Cinquième mouvement (forme du brossage du genou et repousser le singe)

Se placer face à face avec une main poussant l’épaule du partenaire et une main absorbant la
poussée de son épaule par le partenaire.
A et B exécutent les mêmes mouvements simultanément : le « brossage du genou » et
« repousser le singe ».
① En s’installant dans le bassin et en assise arrière. Le bras opposé à la jambe arrière pousse vers
l’épaule du partenaire. Le bras du même côté absorbe la poussée du partenaire. [Fin de
repousser le singe]
② Par rotation de la taille vers l’intérieur, le bras qui absorbait descend vers le sol, comme une
vague qui déferle. Le bras qui poussait colle au bras du partenaire en s’alourdissant. [Début du
brossage du genou]
③ En poursuivant la rotation de la taille vers l’intérieur et en transférant légèrement l’appui sur

l’avant, le bras qui descendait remonte légèrement et pousse au niveau de l’abdomen avec la
paume. Le bras qui collait dévie la poussée du partenaire vers l’extérieur. [Fin du brossage du
genou]
④ Par rotation de la taille vers l’extérieur et en transférant l’appui sur l’arrière, le bras qui
absorbait remonte pour pousser au niveau de l’épaule. Le bras qui poussait colle au bras du
partenaire en revenant vers soi. [Début de repousser le singe]
Remarques :
⇒ La poussée est dirigée soit vers l’épaule, soit vers l’abdomen.
⇒ Un des bras est entraîné (réception), l’autre agit (action).
⇒ Une conscience des 4 membres et du bassin doit exister simultanément..
⇒ Faire très attention aux raideurs du bras récepteur ou de l’épaule.
⇒ Ne pas oublier d’effectuer ensuite le symétrique en modifiant le pied avant.
A ① B A ② B A ③ B A ④ B
127
Préparation à pas fixe d’un mouvement à pas mobile (2ème série)

Se placer face à face avec une main à l’intérieur et une main à l’extérieur, à la hauteur du sternum.
① A s’installe dans son bassin et par rotation de la taille et l’extension de la jambe arrière pousse
en direction du plexus de B. B cède à A, en s’asseyant dans son appui arrière et en laissant la
jambe avant s’étendre. Dans le même temps B baisse son autre bras entraînant A qui cède.
② B dévie le mouvement de poussée de A, en laissant tourner le bras autour de l’axe du coude,

grâce à une rotation de la taille vers l’intérieur et à l’assise du bassin; l’avant bras est alors
horizontal, son coude contrôle le coude du partenaire. Dans le même temps B élève l’autre bras
entraînant A qui cède.
③ A dévie le mouvement de poussée de B, en laissant tourner le bras autour de l’axe du coude,

grâce à une rotation de la taille vers l’intérieur et à l’assise du bassin; l’avant bras est alors
horizontal, son coude contrôle le coude du partenaire. Dans le même temps A élève l’autre bras
entraînant B qui cède.
Remarques :
⇒ La poussée est dirigée dans l’axe du plexus solaire. Le mouvement ne doit pas donner
l’impression d’ailes de moulins, où les bras tournent en rond sans but.
⇒ Un des bras est entraîné, l’autre entraîne.
⇒ Faire attention au placement horizontal de l’avant bras qui permet d’éviter un coup de
coude. Ce placement doit se faire coude lourd et le bassin lâché (armé du brossage du
genou).
⇒ L’accélération d’un des bras ou le changement de tonicité peut entraîner le partenaire à
durcir ses deux bras, et permettrait de passer un coup de coude, d’épaule, etc.
⇒ Ne pas oublier d’effectuer ensuite le symétrique en modifiant le pied avant.
A ❸ B A ❶ B A ❷ B
128
Tui Shou à pas mobile (2ème série)
Cette série utilise la plupart des techniques développées dans le Tui Shou à pas fixe.
1. A 2 mains et changement, 2ème et 3ème mouvement du Tui Shou à pas fixe.
2. Brossage du genou, (moulinet des 2 mains poignets/poignets), mouvement à pas fixe décrit
précédemment.
3. Forme mains en éventail.
4. Repousser / absorber, 4ème mouvement du Tui Shou à pas fixe
5. Simultanément brosser le genou et pousser, puis repousser le singe., 5ème mouvement du Tui
Shou à pas fixe.
Le déplacement peut être fait soit :

♦ Sur un pas.
♦ Sur plusieurs pas déterminés à l’avance.
♦ Sur un à plusieurs pas non déterminés à l’avance.
♦ Approfondissement du 2ème cycle, déplacement sur 3 pas et au 4ème pas coup de pied et
changement.
Remarques :
⇒ On ne recule que grâce à la poussée du partenaire.
⇒ On n’avance que grâce à sa propre poussée.
⇒ Le déplacement correspond à peu près avec le milieu du mouvement de poussée.
⇒ Le déplacement est provoqué par l’énergie du mouvement de poussée.
⇒ Le déplacement prend ses racines dans la terre et non dans les épaules.
⇒ S’il y a un changement de mains, celui-ci s’effectue juste après le déplacement et assure la
stabilité.
⇒ Le rythme des déplacements peut être lent, rapide ou varié à la sensation des partenaires.
⇒ Pour l’approfondissement du 2ème cycle, le coup de pied entraîne une montée de la jambe
du partenaire due à la poussée du coup de pied et un retour dû au replacement du pied du
partenaire.
129
BA MEN
❀ Les huit portes ou huit sensations de base.
(traduction littérale) Huit portes.
(sign.) Huit énergies potentielles formées ou produites par certains types de mobilisation corporelle
(membres et/ou corps).
❶ PENG
❀ Parer vers le haut et vers l’avant.
(traduction habituelle) Parer.
(sign.) potentiel expansif (servant à la maintenance d’une protection permanente).
❷ LU
❀ Tirer vers l’arrière et vers le bas.
(traduction habituelle) Tirer.
(sign.) potentiel attractif (action des mains ou des bras pour déséquilibrer l’adversaire).
❸ AN
❀ Pousser.
(traduction habituelle) pousser, appuyer.
(sign.) potentiel extensif (action des paumes, poings ou pieds pour délivrer une impulsion à
l’adversaire).
❹ CHI
❀ Presser.
(traduction habituelle) Presser.
(sign.) potentiel propulsif (addition du potentiel impulsif au potentiel expansif pour propulser
l’adversaire).
❺ LIEH
❀ Esquiver.
(traduction habituelle) fendre, séparer.
(sign.) potentiel offensif produit par deux forces opposées (dans le but de faire chuter l’adversaire ou
de lui casser un membre).
❻ TSAÏ
❀ Ceuillir.
(traduction habituelle) Ceuillir, saisir, tirer vers le bas.
(sign.) potentiel extensif (action d’une ou des mains pour exercer une prise soudaine sur l’adversaire).
❼ CHOU
❀ Energie du coude.
(traduction habituelle) coude, coup de coude.
(sign.) potentiel percutant par l’articulation saillante (poignet, coude, genou ...).
❽ KAO
❀ Energie de l’épaule.
(traduction habituelle) Epaule, coup d’épaule.
(traduction littérale) Appuyer contre, sur; s’approcher; toucher.
(sign.) potentiel de heurt (action d’une partie du corps pour propulser l’adversaire).
Sources :
❀ Pierre PORTOCARRERO
Document de la fédération FTCCG - Antoine LY
130
A ❶ B A ❷ B A ❸ B
équivalent au parer à gauche La main ne tient pas le poignet, Poussée impulsionnelle

elle se pose dessus, elle le
contrôle
A ❹ B A B A B
❺
Une poussée continue + clef du bras, enroulé descendant

une poussée séparer la crinière avec un pas en au poignet, montant au coude
impulsionnelle avant
A ❻ B A ❼ B A ❽ B
Saisie du poignet, tirer vers Laisser glisser le coude Avec ou sans

l’arrière par lâcher du au-dessus ou en dessous déplacement du pied
bassin avant
131
enseignant Pierre PORTOCARRERO

Kakufa ou Hakufa : Pak Hok Chuan
la boxe de la grue blanche, ou la boxe du héron
La grue est Métal. Le pratique de cet enchaînement agit sur les éléments Métal : poumons, gros
intestins.
Lors de la pratique une attention particulière doit être porté sur l’alignement de la colonne, sur
l’ouverture du sternum et de la zone inter-omoplates, sur les appuis : petits et gros orteils toujours
en contact avec le sol.
Départ : [1] talons joints, pieds ouverts

Inspiration, [2].Amener les bras devant soi, la main gauche se pose sur la droite, paume vers soi,
le pouce gauche dans le creux du poignet droit « la bague à tabac ».
Expiration, [2] Transférer l’appui à droite, la main gauche glisse sous la droite.
Inspiration, [3].La main droite entraîne la gauche. Élever les mains en longeant l’axe du sternum.
Au passage devant le visage les mains se retournent par ouverture du dos et du sternum puis
s’ouvrent paumes vers le ciel. En même temps le genou droit s’élève.
Expiration, [4] Les bras se déploient de chaque côté du corps jusqu’à atteindre le plan des
épaules, paumes vers la terre. En même temps la jambe droite s’étend très légèrement et
descend jusqu’à ce que le bol du pied touche le sol.
Inspiration, [5] A partir de l’extension du dos et du sternum, étendre souplement les bras. Les
doigts se joignent et pointent vers la terre.
Inspiration, [6] La main droite, paume vers la terre rejoint la poitrine, puis passe juste en dessous
du sein, le coude s’étendant souplement vers l’arrière.
Expiration, [7] En relâchant, l’épaule, le coude et le poignet, les doigts se joignent et pointe
devant soi, le dos du poignet en contact avec le sein.
Expiration, [8] Ouvrir le bras droit, doigts toujours joints et pointés vers l’extérieur.
Inspiration, [9] Par rotation externe de l’épaule droite, amener les doigts joints à pointer le sol.
Expiration, [10] En transférant l’appui sur la jambe avant (droite), descendre les bras, jusqu’à ce
que les mains se rejoignent ou niveau du Tan Tien.
⇒ Les mouvements [11] à [18] sont les mouvements symétriques des mouvements [3] à [10]
⇒ Les mouvements [19] à [25] sont identiques aux mouvements [3] à [9]
Inspiration, [26] Refermer les bras devant soi, les tranchants externes entrant en contact.
Inspiration, [27] Amener au sternum les bras, le tranchant externe des mains et avants bras collés.
Expiration, [28] A partir de l’ouverture du dos et du sternum, ouvrir les bras de chaque côté,
comme si l’on écartait quelque chose.
Inspiration, [29] En effectuant un pas de Bagua à gauche (sud est), laisser tomber lourdement les
mains devant soi, paumes vers le sol, sensation de peser et de pousser en même temps.
Expiration, [30] comme si on rebondissait de la position précédente, amener la jambe
gauche devant, plante du pied en contact avec le sol. Les bras remontent, les doigts se
joignent, le dos des mains poussent vers le ciel au niveau du sternum.
Inspiration, [31] mouvement symétrique au [29] par un pas de Bagua à droite (sud ouest).
Expiration, [32] mouvement symétrique au [30] par déplacement de la jambe droite.
Inspiration, [33] Ramener le pied gauche contre le droit et légèrement ouvert. Les tranchants
externes des mains se touchent devant soi, au niveau du sternum.
Le détail des déplacements des pieds des mouvements [29] à [33] est décrit plus loin.
132
1 2 3 4 5

6 7 8 9 10
.... Inspire Expire Inspire

25 = 9 26 27 28
11 à 18 =
symétrique
de 3 à 10
19 à 24 =
3à8

29 30 31 32 33
133
Expiration, [34] Glisser le pied droit d’un pas vers l’avant. La plante reste
collée au sol. A partir de l’impulsion bassin et en conservant durant tout le
mouvement l’appui sur l’arrière gauche, propulser le corps vers l’avant en
glissant sur le pied gauche. En même temps, les avants bras sont
alternativement propulsés horizontalement vers l’avant sur le plan du plexus
solaire, les paumes orientées vers soi.
Glisser le pied gauche pour obtenir un grand pas.
[35]. Le poids du corps passe sur l’avant. La colonne se place dans
le prolongement de la jambe arrière. Le bras droit est envoyé
vers le haut et vers l’avant, les doigts réunis et orientés vers le
sol, l’avant bras est parallèle à la colonne. Le bras gauche est
envoyé vers l’arrière et le bas, les doigts réunis et orienté vers le
ciel, l’avant bras parallèle à la colonne.
Attention de ne pas cambrer le dos ou de se voûter.
Inspiration, [36] Ramener l’appui sur la jambe arrière, fermer la hanche droite, le pied droite tourne
sur le talon. Les bras reviennent vers soi, le droit en haut, le gauche en bas.
[37] Exécuter ce mouvement en une fois : transférer l’appui sur la jambe droite, ouvrir le corps
vers la gauche, déplacer la jambe gauche devant soi en appui sur le talon, plier le corps au niveau
des hanches, balayer de devant soi vers le bas et la droite avec la main gauche (absorption),
pousser devant soi avec la paume droite.
Expiration, [38] Transférer l’appui sur la jambe gauche et effectuer le mouvement symétrique au
[35].
Inspiration, [39] Transférer l’appui sur la jambe avant, déplacer la jambe droite devant et sur le
talon. Le bras droit absorbe, le gauche pousse. Mouvement symétrique au [37].
Expiration, [40] Mouvement identique au [35].
Inspiration, [41] Mouvement identique au [36], mais pour un quart de tour à gauche.
[42] Mouvement identique au [37].
Expiration, [43] Mouvement symétrique au [35].
Expiration, [44] Étirer le bras gauche, ouvrir la main et enrouler de l’intérieur vers l’extérieur
(action de saisir). Revenir sur l’arrière.
Attention de ne pas sortir le coude ou de ne pas faire d’appel du coude.
[45] Mouvement symétrique au [36].
[46] Mouvement symétrique au [37].
[49] Revenir sur l’arrière. Mouvement identique au [36], mais pour un quart de tour à gauche.
[50] Le déplacement et le placement sont identiques au [37], mais les bras balaie devant soi en se
croisant jusqu’à s’enrouler autour du corps, au niveau des épaules (fouetter devant soi).
Inspiration, [52] déplacement identique au [39] et mouvement symétrique au [50].
Le détail des déplacements des pieds des mouvements [34] à [44] est décrit plus loin.
134
Expire Inspire Expire Inspire

34 35 36 37 38
B
B

39 40 41 42 43
Expire Inspire Expire Inspi

44 45 46 47 48
C C

49 50 51 52 53
135
Inspiration, [54] Transférer l’appui sur la jambe arrière, tourner le corps vers la gauche, le pied
droit tourne sur le talon. Les bras reviennent horizontalement.
[55] Amener le pied droit à côté du gauche. Les pieds sont ouverts. Amener les mains l’une contre
l’autre, les tranchants externes des mains se touchent devant soi, au niveau du sternum,
mouvement identique au [33].
Inspiration / Expiration, [57] Mouvement identique au [34].
Inspiration / Expiration, [58] Mouvement identique au [34].
Inspiration, [59] En utilisant l’appui avant, propulser le corps d’un petit pas vers l’arrière, l’appui
restant arrière. Expiration en se recentrant, retourner les mains, les doigts étant joints et orientés
vers la terre.
Inspiration, [60] Amener le pied droit à côté du gauche. Les pieds sont ouverts. Amener les mains
paumes vers le ciel, la droite posée dans la gauche.
Expiration, [61] En retournant les mains (paumes vers la terre) par rotation vers soi, les descendre
jusqu’au niveau du Tan Tien. Le pouce gauche dans le creux du poignet droit « la bague à
tabac ».
[62] Amener les bras le long du corps.
Cet enchaînement peut être pratiqué, sans perdre l’intention des gestes :
⇒ d’une manière très souple (approche plus médicale),
⇒ comme un enchaînement de Tai Chi Chuan (pratique),
⇒ très tonique (approche plus martiale, les placements extrêmes sont très marqués.
ATTENTION ! Il faut prévoir d’utiliser ou de faire décroître l’énergie qui sera alors
accumulée).
136
Inspire Expire Inspire Expire Inspire Expire Insp

54 55 56 57 58
D
59 60 61 62
2 3 3 3
Diagramme de
B
déplacement
B
37
35
38 3 3 3 3
34
32 39
31
30
40
18..26 43..44
29 C
42
10..17 3 3 3 4
8 47..48
C
46
2..9 50
59 51
A
E
58
52
57 4 4
Pied 4 4
avant
56 53
sursaut
D D
Pied
arrière
137

Auto-massages percutés
Ces auto-massages utilisent un principe de percussion sur la partie supérieure du corps.
Position : posture du diamant (assis sur les genoux, les fessiers posés sur les talons) ou assis au sol,
jambes croisées.
1. Percussion du bras
outil : pointes des phalanges durée : Faire deux exécutions du chemin décrit.
Inspire, face externe, poser la paume de la main gauche sur la cuisse, fermer le poing droit.
Expire, percuter le bras gauche en partant du pectoral jusqu’au bout des doigts.
Inspire, percuter le bras gauche en remontant, faire le tour du pectoral.
Face interne, retourner le bras, dos de la main sur la cuisse, et faire le même massage 2 fois.
Bras droit, refaire la même exécution pour le bras droit.
2. Percussion de la zone des reins (au-dessus du bassin)

outil : extérieur du poing durée : Faire plusieurs respirations.
Zone : de chaque côté la zone des reins
Inspire, percuter souplement Expire, percuter lourdement.
3. Percussion de la gouttière dorsale lombaire

outil : pouces et index durée : Faire plusieurs passages.
Zone : de chaque côté de la colonne.
Inspire, percuter en remontant Expire, en descendant.
4. Percussion de la nuque
outil : mains dites « en patte de léopard » durée : Faire plusieurs respirations.
Zone : de chaque côté la nuque et le haut des épaules.
5. Percussion des tempes

outil : phalanges de l’intérieur du poing durée : Faire plusieurs respirations.
Zone : de chaque côté de la tête, des tempes à l’arrière des oreilles.
6. Percussion du sommet de la tête

outil : pointes des phalanges ou extrémités des doigts durée : Faire plusieurs respirations.
Zone : de chaque côté du sommet de la tête, du front à l’arrière.
7. massage de la tête
outil : l’intérieur de la main, préchauffer les mains, avant chaque passage, en les frottant l’une contre
l’autre, devant soi et vers le haut.
Inspire, monter les mains jointes au-dessus de la tête.
Expire, Laisser glisser les mains sur la partie de la tête du plus haut au plus bas comme si elles
collaient à la tête.
Zone 1 : La face, nez / coins externe des yeux..
Zone 2 : Le coté, coins externe des yeux / oreilles.
Zone 3 : L’arrière, oreilles / arrière de la tête. Finir en chauffant avec les paumes la gorge tout en
massant les gouttières cervicales.
138
Sommaire de la deuxième partie
Suite : dans un mois, un année, une décennie, une autre vie ... ou par VOUS !
En avant première :
Les descriptions qui suivent sont des notes rapidement prises mais qui peuvent servir à
certains pratiquants.
Le grand enchaînement, la Terre, méthode HUI CHENG YIN
San Chou, méthode HUI CHENG YIN
Tai Chi dynamique 1, méthode HUI CHENG YIN
La main de Tai Chi, méthode HUI CHENG YIN
Note
Dans la description des différents enchaînements, les noms utilisés sont ceux qui
signifient quelque chose pour moi et non les noms réels des mouvements qui me
sont inconnus pour l’instant.
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Le grand enchaînement, la Terre
Mouvements Appuis Détails
1. Posture naturelle centré Pieds parallèles, entre la largeur des hanches ou des
épaules. Bras de chaque côté.
1. Ouverture centré Monter les bras devant soi, puis les redescendre par le poids
des coudes.
1. Baisser à gauche gauche Ouvrir légèrement les aisselles, puis en s’asseyant à gauche,
tourner vers la gauche (idée d’attraper quelque chose au
niveau du genou gauche avec les deux mains).
1. dévier à droite gauche En maintenant la main gauche en appui, s’ouvrir vers la
droite (hanche et pied droit), le bras droit décrit un cercle de
gauche à droite.
1. Frapper à droite droite En transférant l’appui à droite, la main gauche fait un cercle
devant avec l’idée de frapper, puis se place sous la main
droite. La jambe gauche est rappelée.
1. Envelopper le ballon à droite droite En déplaçant le pied gauche devant soi, les mains se placent
comme si elles enveloppaient un ballon qui se gonfle.
1. Parer à gauche avant gauche En transférant l’appui sur la jambe gauche, le bras gauche
pare devant lui, avec l’avant bras. La main droite pousse
vers l’arrière.
1. Parer à droite avant droite Transférer tout l’appui à gauche, déplacer la jambe droite
Saisir la vers son centre, puis vers la droite. Les mains enveloppent
queue
le ballon à gauche puis en transférant l’appui à droite, les
de
l’oiseau mains s’étendent devant soi dos de la main droite, paume de
la main gauche.
1. Tirer vers l’arrière avant droite En transférant l’appui vers l’arrière, la main gauche s’ouvre
vers le haut et la gauche, la main droite descend puis rejoint
la main gauche. En transférant l’appui vers l’avant, les deux
mains poussent vers l’avant.
1. Repousser avant droite En transférant l’appui vers l’arrière, les mains absorbent au
niveau de la gorge, puis en transférant vers l’avant, elles
poussent devant soi.
1. Simple fouet gauche Tourner le corps complètement vers la gauche, revenir sur
l’appui droite, la main droite passe au niveau du visage, la
main gauche au niveau du TanTien. En vidant la jambe
gauche, ouvrir le bassin à gauche, la main gauche monte
vers le visage, le bras droit s ’étend à droite après avoir fait
une boucle. Placer le pied gauche vers la gauche et en
transférant l’appui étendre le bras gauche.
1. Mains levées gauche Revenir sur l’arrière, fermer la hanche gauche et élever les
bras. Transférer l’appui à gauche et déplacer la jambe droite
devant soi. Les bras se referment, étendus devant soi, main
gauche au niveau du visage, main droite au niveau du coude
droit.
140
13.Séparer la crinière du cheval droite Envelopper le ballon à droite (main gauche au-dessus de la
droite), déplacer légèrement le pied droit. Transférer l’appui
à droite en étendant le bras droit devant soi, la main va au
niveau du visage, pousser vers l’arrière et vers le bas avec
la main gauche.
14.La grue déploie ses ailes droite Poursuivre le transfert vers l’avant et provoquer une
rotation du bassin vers la gauche. La main droite s élève et
se place au-dessus de la tête vers l’avant, la main gauche se
place à côté de la hanche gauche vers la terre.
15.Brossage du genou gauche gauche Laisser tomber le bras droit devant soi, puis remonter et
s’étendre à droite. Le bras gauche remonte et passe devant
le visage avant de redescendre. Déplacer la jambe gauche à
gauche. En transférant l’appui à gauche, le bras gauche
balaie devant et au-dessus du genou gauche, le bras droit
s’étend vers l’avant.
16.Pipa droite Continuer légèrement d’avancer jusqu’à ce que l’appui
passe à gauche, la jambe droite revient légèrement derrière
soi, la main gauche va chercher devant soi, le bras droit
s’ouvre légèrement. Revenir sur l’appui arrière, la main
droite se retrouve au niveau du visage, la main gauche au
niveau du coude gauche, le pied gauche est posé sur le
talon.
17.Brossage du genou gauche gauche Idem 15
18.Brossage du genou droit Droite Revenir sur l’arrière, le bras droit est étendu à gauche au-
dessus du bras gauche qui absorbe vers la droite. Ouvrir à
gauche, déplacer vers la gauche, armer le bras gauche à
gauche, et le bras droit devant soi, amener le pied droit et le
déplacer à droite. Balayer avec la main droite devant le
genou droit, pousser avec la main gauche.
19.Brossage du genou gauche gauche Idem 15, symétrique de 18.
20.Pipa gauche idem 16
21.Brossage du genou gauche gauche Idem 15
22.Parer Droite Bagua Ouvrir à gauche en fermant le poing droit devant soi et en
élevant la main gauche. Se déplacer vers la gauche en
ouvrant la hanche droite. Poser le pied droit en pas de bagua
(les deux pieds forment un angle droit) et parer vers la
droite avec le bras droit, poing fermé, la main gauche
s’étendant devant soi.
23.Donner un coup de poing gauche Déplacer la jambe gauche vers la gauche, le poing droit
rejoint la hanche droite en parcourant un cercle, la main
gauche reste étendue devant, mais paume vers la terre.
Déplacer le poids sur la jambe gauche le poing s’étend vers
l’avant, la main gauche s’approche progressivement du
biceps droit.
24. Absorber vers le bas droite En déplaçant l’appui sur la jambe droite, la main gauche
passe sous le coude droit, le bras droit revient vers soi et
descend vers le Tan Tien, entraînant la main gauche.
141
25. Repousser avant gauche En s’asseyant sur la jambe droite les mains décrivent un
cercle devant soi, passent au niveau de la gorge, descendent
au niveau de la poitrine. En déplaçant l’appui sur la jambe
gauche repousser avec les deux mains devant soi.
26. Tourner et finir Centré Transférer l’appui sur l’arrière, tourner le bassin vers la
droite, les bras suivent en formant un cercle pour finir
croisés devant soi bras gauche vers soi. Ramener la jambe
droite sur l’écartement. Descendre les deux bras pour les
amener de chaque côté du corps.
14
16 13
26 15
20
22 19 18 17
21 12
23-25
11 8-10
7
4-6
142

San Chou
Posture naturelle centré Les pieds droits sont alignés, distance de deux bras
Envelopper le ballon à droite gauche Ouvrir à droite et prendre le ballon
Saisir la queue de l’oiseau avant gauche Mouvement de l’enchaînement
Parer à droite droite Faire un pas de côté à gauche en passant par le centre
Parer à gauche droite Pas de côté à droite, parer vers l’arrière
Contenir à droite avant droite Passage au centre, pas arrière, bras droits crochetés
Contourner l’adversaire par le centre sur 3 pas Mains gauches en contact, main droite au cou pied
gauche glissée, droite en Bagua, gauche replacée
La grue pare à gauche arrière La jambe droite est vide, mouvement circulaire du paré
gauche
La grue pare à droite arrière Réajuster la distance, mouvement circulaire du paré
gauche
La grue danse et contourne sur 3 pas Ouvrir à droite, tourner par la gauche, contact bras gauche
La grue déploie ses ailes vers l’avant gauche Appui inversé par rapport à l’enchaînement
Se retourner et parer la terre à gauche droite Rotation sur son centre, chercher le contact des bras
Mains en éventail droite Bagua Main gauche enroulée au cou, contact mains droites
Le serpent qui rampe pare à gauche droite Déplacement du pied gauche vers l’avant
Le coq doré monte la patte droite gauche Ramener légèrement la jambe gauche avant de monter
Le cavalier dévie le genou et pare à 45/55 gauche Appui sur le genou du partenaire puis rotation vers la
gauche gauche
Le cavalier fait un tour et pare à 45/55 gauche Sur place, faire un tour sur soi en repassant par son centre
gauche pour obtenir la même position
Frapper le genou avec la plante du gauche Ouvrir la jambe gauche avant de frapper. Tourner par la
pied droit et tourner à gauche gauche.
Le serpent pare à gauche droite Après rotation de ¼ de tour
Le serpent mue par l’arrière et pare à gauche Ramener la jambe gauche vers la droite puis déplacer la
droite droite devant soi, demi-tour
Dévier le bras et masquer le visage droite Le bras gauche, par le haut, absorbe le bras gauche, la main
droite cache le visage du partenaire
Se déplacer à gauche et parer à droite avant gauche Le bras droit fait un cercle dans le sens horaire
Saisir le poignet et armer la jambe gauche La main droite enveloppe le poignet du partenaire, la jambe
droite droite est armée (coup de pied circulaire)
Tourner à gauche et frapper aux reins 45/55 gauche Ajuster la distance durant la rotation, cavalier
Ouvrir à gauche et parer à droite avant gauche Se déplacer à gauche et parer circulaire
Coup de pied au Lotus gauche Pas de saisie du poignet
S’unir dans la fin centré Mains croisées au ciel, unies avec celles du partenaire
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Tai Chi dynamique 1
1. Posture pieds joints centré

2. Ouvrir et se placer gauche Croiser les bras au ciel et déplacer le pied droit
3. La source jaillit de terre centré Ouverture des bras par le centre et vers le ciel
4. Faire le tour de la montagne 45/55 droite Les bras descendent en contournant un ballon jusqu’au
TanTien
5. S’ouvrir à gauche et frapper du gauche Ouverture des brasjusqu’au plan horizontal, puis doigts
sabre externe de la main droite main gauche sur poignet interne droit, pousser
horizontalement devant et à droite en ouvrant la paume
droite vers le sol
6. S’ouvrir à droite et trancher de droite Revenir au centre, tourner à droite, pousser devant et vers la
la main droite droite, doigts main gauche sur dos main droite, paume vers
la terre.
7. Par 2 fois faire un cercle et droite Revenir en appui arrière, faire un cercle par la gauche,
trancher de la main droite pousser horizontalement devant et vers la droite, doigts
main gauche sur dos main droite, paume droite vers la terre.
8. La main droite se tourne sur droite En transférant l’appui sur la jambe droite, déplacer la
l’axe du majeur gauche gauche à 90° et faire tourner la main droite sur l’appui du
majeur gauche sur le dos de la main
9. Presser à gauche gauche La main droite presse dans la paume gauche
10. Enrouler les bras gauche, droite En avançant, la main gauche descent et protège la terre, la
suspendue droite monte et protège le ciel et tourne afin d’amener les
doigts de la main gauche sur le poignet interne droit
11. Piquer le ciel à droite gauche Sensation légère de pique de la main droite à la gorge
12. Coup du pied droit gauche Mouvement dynamique, frappe du pied droit
13. Coup de coude à droite droite Poser le pied droit refermé au sol et étendre le corps vers la
droite en coup de coude, main gauche sur le dos de la main
droite paumes vers la terre.
14. La grue déploie ses ailes droite Poursuivre la poussée à droite et finir en grue déploie ses
ailes
15. Le serpent qui rampe droite S’ouvrir vers la droite, armer le serpent qui rampe
16. Contenir le Chi gauche Finir le serpent en position fendue, la main gauche devant
paume vers la terre, la main droite au niveau du TanTien
paume vers le ciel
17. Piquer au sud et à l’ouest droite Le pied droit est déplacé sous la position de la main droite.
En utilisant l’appui de la jambe droite, lancer les deux bras
en pique horizontal, le gauche vers l’avant paume vers la
terre, le droit vers la droite paume vers le ciel, la jambe
gauche s’étend devant.
18. Se poser sur un nuage droite, Bagua L’appui repasse momentanément sur la jambe gauche, la
droite croise la gauche (pas de Bagua), les mains sont côte à
côte, paumes vers la terre, comme posées sur un nuage.
144
19. Par 2 fois déplacer les mains 2 pas glissés Même mouvement que mouvoir les mains comme des
comme un petit nuage nuages, mais l’amplitude des mains est très faible, les
paumes restent tournées vers la terre.
20. Brossage du genou gauche gauche Lorsque les pieds sont joints armer le brossage du genou
gauche et l’exécuter.
21. Par 3 fois reculer en repoussant 3 pas glissés Même mouvement que dans l’enchaînement sauf que le
le singe levé de jambe est très discret et que la main droite passe à
raz de la gauche et glisse horizontalement
22. Envelopper le ballon à droite droite En tournant vers la gauche amener la main droite en bas et
la gauche en haut pour envelopper un ballon, puis se
tourner et transférer l’appui à droite.
23. Séparer la crinière du cheval à gauche Identique à celui de l’enchaînement
gauche
24. Frapper le ciel avec le pied gauche Mouvement dynamique, le pied droit est lancé en
mouvement circulaire et frappe la main gauche ouverte
avec le plat interne du pied.
25. Envelopper le ballon à gauche gauche En repassant par le centre, envelopper le ballon à gauche, la
jambe droite est suspendue au centre, prête à s’étendre à
droite.
26. Séparer la crinière du cheval à droite Identique à celui de l’enchaînement
droite
27. La grue enveloppe un ballon droite Le bras gauche enlève la jambe gauche et la monte, les
deux bras enveloppent un ballon devant soi
28. La Fille de Jade donne un gauche Mouvement dynamique, la jambe gauche s’étend à gauche
coup de poing et les bras se placent comme dans la Fille de Jade, mais la
main droite forme un poing
29. La grue bat des ailes et tourne à gauche Recentrer et tourner le corps à droite, en transférant l’appui
droite et pare la terre et le ciel sur la jambe gauche et en effectuant un tour complet avec
les deux bras en sens inverse. La paume gauche pare au
niveau du visage et vers la droite, la paume droite pare vers
le bas et vers la terre.
30. Prendre le ballon à gauche gauche Tourner légèrement le corps à gauche et prendre le ballon
31. Séparer la crinière du cheval à droite Mouvement dynamique, identique à celui de
droite l’enchaînement
32. La grue enveloppe un ballon droite Transférer l’appui à droite, envelopper le ballon, le bras
gauche enlève la jambe gauche
33. Brossage du genou gauche gauche Mouvement dynamique, identique à celui de
l’enchaînement exécuter sur la gauche
34. Happer le Chi et l’amener au gauche, pieds En transférant tout l’appui sur la jambe gauche, se déplacer
TanTien joints vers l’avant en refermant la main droite comme si l’on
attrapait quelque chose de fragile qui flotte dans l’air et
amener le poing droit sur la paume gauche au niveau du
TanTien, pieds joints
35. Croiser les bras et se placer gauche croiser les bras au ciel et déplacer le pied droit
145
15-16
20 19 19 18 17 14
12-13
Tai Chi 10-11

dynamique 1
déplacements
9
8
5 6-7 34-
35
1-4
33
20 21 21 21-22 23-24-25 29-30
26-27 28
31-32
146

La main de Tai Chi
1. Posture pieds joints centré

2. Ouvrir et se placer gauche Croiser les bras au ciel et déplacer le pied droit
3. Par 3 fois les bras s’ouvre au centré Ouverture des mains vers le ciel en faisant le tour d’un
ciel et rejoignent la terre ballon jusqu’au front, redescendre en passant par l’axe
central paumes vers la terre jusqu’au TanTien
4. Par 3 fois la source jaillit, centré Montée des mains par l’axe central jusqu’à la tête, rotation
enveloppe les nuages et tombe interne des bras avec extension, les mains tournent dans
en pluie l’espace, redescendre en passant par l’axe central paumes
vers la terre jusqu’au TanTien
5. Le cavalier s’assoit à droite gauche Les bras s’élèvent souplement vers le ciel, le poids du corps
est transféré à gauche, la jambe droite est déplacée à droite
(1,5 la largeur des hanches)
6. Par 3 fois le cavalier pique à droite et L’appui passe à droite, la main droite pique devant soi et à
droite puis à gauche gauche droite, la main gauche est au ciel, pauma vers le ciel. Puis
transférer l’appui à gauche et faire le mouvement
symétrique, pique à gauche
7. Le cavalier appuie à droite et droite, puis Se tourner vers la droite appuyer de chaque côté vers le sol,
s’ouvre vers la gauche gauche puis s’ouvrir vers la gauche, les mains s’approchent du
TanTien
8. S’unir à la montagne et la droite, Bagua Déplacer la jambe droite vers la gauche en pas de Bagua.
séparer Les mains glissent vers le ciel et forment un triangle.
Lorsque les doigts se touchent la main gauche replie la
main droite sur le coeur. Puis dans l’assise les deux mains
s’étendent de chaque côté comme si l’on séparait ou écartait
deux choses.
9. Capter la source, se doucher et gauche En effectuant une rotation de ¾ de tour vers la gauche.
pousser Amener les mains vers le TanTien comme si l’on captait de
l’eau, les monter au-dessus de la tête et les faire descendre
de chaque côté jusqu’au sternum et en déplaçant la jambe
gauche, pousser.
10. Caresser la lune, saluer le ciel à gauche En transférant l’appui à gauche, arrondir souplement le bras
gauche gauche vers le ciel, la main droite en partant du TanTien
longe la face interne du bras gauche jusqu’à ce que les
doigts de la main gauche prennent contact avec le poignet
droit, la jambe droite s’ouvre et s’appuie à droite. En
ouvrant la hanche droite, la main droite connectée à la main
gauche fait un cercle au-dessus de la tête.
11. Frapper de la paume droite gauche Déplacer la jambe gauche et pousser avec la main droite
devant soi, les doigts de la main gauche sont en contact
avec le poignet droit.
12. S’ouvrir à droite et pousser droite Revenir sur la jambe droite ramener les mains au TanTien,
tourner à droite, transférer l’appui à gauche monter les
mains au sternum, déplacer la jambe droite et pousser.
13. Caresser la lune, saluer le ciel à droite Mouvement symétrique du 10
droite
147
14. Frapper de la paume gauche droite Mouvement symétrique du 11

15. Séparer à gauche gauche Bagua En revenant sur l’arrière amener les mains au TanTien.
Déplacer la jambe droite vers l’arrière en pas de Bagua, la
main gauche enveloppe la main droite et l’amène au coeur.
Puis en s’asseyant écarter les deux bras comme si l’on
séparait.
16. Lancer la navette derrière soi et droite En revenant sur la jambe droite, amener la main droite au
à gauche TanTien, la gauche au visage. Tourner le corps en armant
un brossage du genou droit. Puis déplacer la jambe droite et
pousser la navette, droite au ciel, gauche en poussée.
17. Tirer à soi et envelopper le droite Bagua En revenant en arrière, tirer les bras vers le bas et la gauche,
ballon envelopper un ballon, droite à la terre, gauche au ciel et
déplacer la jambe droite en pas de Bagua, prendre appui
18. Brossage du genou gauche gauche Armer le brossage du genou gauche et l’exécuter
19. Faire demi-tour et la grue droite Déplacer la jambe droite et en effectuant un demi-tour faire
déploie ses ailes la grue déploie ses ailes
20. Ouvrir les ailes et lancer la gauche Ouvrir les bras de chaque côté et en déplaçant la jambe
navette à droite gauche lancer la navette avec le bras droit, la main gauche
est au ciel.
21. Séparer à droite droite Bagua Déplacer la jambe droite vers l’avant en pas de Bagua, la
main gauche enveloppe la main droite et l’amène au coeur.
Puis en s’asseyant écarter les deux bras comme si l’on
séparait.
22. Caresser le vent et pousser à gauche En revenant sur l’arrière, amener la main gauche au
droite TanTien, la droite balaie devant. En tournant le corps de ¾
de tour à gauche, amener la gauche et la droite au niveau du
sternum. Puis en déplaçant la jambe gauche pousser.
23. Amener le ciel à la terre gauche En revenant sur l’arrière, monter les bras parallèles au-
dessus de la tête, puis en se tournant à droite et derrière soi,
descendre les mains paumes vers la terre.
24. Brossage du genou droit droite Envelopper le ballon, gauche à la terre. Déplacer le pied
droit derrière soi et effectuer un brossage du genou droit.
25. La grue se déploie sur le pilier droite En se déplaçant sur la jambe droite, le bras gauche enlève la
jambe gauche et la monte. La main gauche enveloppe la
main droite et l’amène au coeur. Puis en s’asseyant écarter
les deux bras comme si l’on séparait, la jambe gauche est
assise au niveau du genou.
26. Faire des vagues autour de soi et gauche En déposant le pied gauche à gauche, la main droite s’ouvre
pousser au ciel vers la terre, la droite s’ouvre à la terre vers le ciel,
comme si elles tenaient un ballon. En se déplaçant sur la
jambe gauche, déplacer la jambe droite afin de tourner à
gauche et retourner le ballon. Transférer sur la jambe droite,
étirer le bras droit, amener le bras gauche au TanTien. Puis
déplacer le pied gauche derrière soi, se retourner, les deux
bras reviennent au sternum, gauche dessus et pousser.
27. Finir gauche En déplaçant la jambe droite amener les mains au TanTien
28. Croiser les bras et se placer gauche croiser les bras au ciel et déplacer le pied droit
148
8 9
10
5-7
1-4
12
11
13 27,28
26
23 16
17
18
21, 24
19 20 25
14 15
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Tai Chi Chuan

Gilles SALAÜN, 2003

Ce document est un aide mémoire pour les élèves de l’ARTCC.

“ABC du Tai Chi Chuan”, Louis WAN DER HEYOTEN, GRANCHER

Cette présentation est un extrait du livre : TÀI-JÍ-QUÁN

Mes informations complémentaires sont indiquées en gras italique.

Tài, exprime l’ultime, l’extrême, le suprême.

ENTRE TERRE ET CIEL

LA RENCONTRE AVEC L’EXERCICE

DIAGRAMME DU DOUBLE POISSON

L’un des symboles cosmogoniques pour représenter le principe du Yin et du Yang

Au départ nous grandissons. Ce que nous

Puis on tourne en rond, pendant

Le Ba-Guà signifie les huit symboles. La figure centrale de ce diagramme correspond à la

Li, le Sud, le soleil, le feu, le cheval

Kun, le Sud-Ouest, le métal, la terre, le mouton, le singe

Dui, l’Ouest, le métal, le coq

Qian, le Nord-Ouest, l’eau, la terre, le chien, le porc

Kan, le Nord, l’eau, la souris

Gèn, le Nord-Est, le bois, la terre, le boeuf, le tigre

Zhèn, l’Est, le bois, le lapin

Xùn, lc Sud-Est, la terre, le feu, le dragon, le serpent.

LE CHANT DE L’ORIGINE DES QUATRE NATURES

Les autres ne connaissent pas ma nature.

LE CHANT DES TREIZE GESTES (*)

Il importe de ne pas négliger les treize gestes.

LES DIX PRINCIPES

2. FONDRE LA POITRINE ET GARDER LE DOS TONIQUE

3. LA TAILLE (*), CENTRE DU MOUVEMENT

5. LÂCHER LES ÉPAULES ET LES COUDES

6. L’INTENTION ET NON L’EFFORT

7. L’UNION DE L’ESPRIT ET DU CORPS

8. SIMULTANÉITÉ ET HARMONIE DES MOUVEMENTS

10. LE CALME DANS LE MOUVEMENT

PERCEVOIR ET LACHER LES TENSIONS

DEMEURER SUR L’AXE

DAN TIAN CENTRE VITAL

LE DÉPLACEMENT DES PIEDS AU SOL

Un peu d’énergétique chinoise

Les douze théorèmes du Principe Unique

Classification en Vin et Yang

Horaire de la circulation de l’énergie dans les méridiens

Spirale de la circulation de l’énergie

intérieur de la jambe extérieur de la jambe

Tai Chi Chuan ou Tai Ji Quan ou Tai K’i K’iuan...

Les bases de la pratique

Le Tan Tien ou Dan Tian

Mouvement, non mouvement

Du centre vers l’extérieur

Eviter la double lourdeur

Les Six Harmonies

Épaules Coudes Poignets Phalanges

Les animaux symboliques

Les cinq éléments

Ces cinq éléments sont : le Bois, le Feu, la Terre, le Métal, et l’Eau.

Sur le plan horizontal (orientation du mouvement)

Sur le plan vertical (application du mouvement)