Etude Phytochimique Et Evaluation de L'activité Antioxydante de Romarin (Rosmarinus Officinalis)
Etude Phytochimique Et Evaluation de L'activité Antioxydante de Romarin (Rosmarinus Officinalis)
Etude Phytochimique Et Evaluation de L'activité Antioxydante de Romarin (Rosmarinus Officinalis)
U Intitulé :
Jury d’évaluation :
Président : Kitouni Rachid Maitre-assistant classe A- Université des Frères Mentouri, Constantine 1
Encadreur : Nour Bouanimba Maitre de conférences A - Université des Frères Mentouri, Constantine 1.
Examinateur : Harouni Sofiene Maitre- assistant classe A- Université des Frères Mentouri, Constantine 1.
Année universitaire
2017 - 2018
Remerciement
Je dédie ce travail aux deux êtres les plus chers au monde qui ont donné sens à mon existence :
Mes chers parents, ma mère Zeineb, et mon père Mbarek,
Aucune dédicace ne saurait exprimer mon respect, mon amour éternel et ma considération
pour les sacrifices que vous avez consenti pour mon instruction et mon bien.
J’espère que par ce modeste travail, je vous rends un peu de ce sentiment de fierté que j’éprouve
d’être votre fille, et qu’il sera le fruit de vos innombrables sacrifices.
Puisse DIEU, le très haut, vous accorde santé, bonheur et longue vie.
A mes très chéres sœurs, Rym, Nadia, Amel, Khadidja, Saida et leurs petits poussins pour leur
soutien moral et leur amour.
A mon binôme Bibia pour tout son soutien durant les moments les plus difficiles ;
A toute ma famille ;
A toutes les personnes qui ont contribué à mon éducation, mon enseignement et ma
formation.
Sara
Sommaire
Remerciement
Liste des abréviations
Liste des figures
Liste des tableaux
Introduction générale 1
Synthèse bibliographique
1. Définition de la phytothérapie 3
1.1. La phytothérapie en Algérie 4
2. Définition des plantes médicinales 4
3. Définition du principe actif 5
4. Métabolites secondaires 5
4.1. Les composés phénoliques 6
4.1.1. Classification 6
A. Les acides phénoliques 7
a. Les acides hydroxybenzoïques 7
b. Les acides hydroxycinnamiques 7
B. Les flavonoïdes 8
C. Les coumarines 8
D. Les tanins 9
a. Les tanins hydrolysables 9
b. Les tanins condensés 9
E. La lignine 10
4.2. Les alcaloïdes 10
4.3. Terpènes et stéroïdes 11
1. Le stress oxydatif 13
1.1. Origine du stress oxydatif 14
2. Les radicaux libres 14
2.1. Origine des radicaux libres 14
2.1.1. Sources exogènes 14
2.1.2. Sources endogènes 15
3. les types des espèces réactives d’oxygène ERO 16
3.1. l’anion superoxyde O 2 16
3.2. Peroxyde d’hydrogène H2O2 16
3.3. Radical hydroxyle OH 16
3.4. Autres espèces réactives de l’oxygène 17
4. Origine cellulaires des espèces réactives de l’oxygène 17
5. Conséquences du stress oxydatif 18
6. antioxydant et système de défense 19
6.1. Système endogène 20
A. Antioxydant enzymatique 20
a. Superoxyde dimutase (SOD) 20
b. La catalase (CAT) 20
c. La glutathion peroxydase (GPX) 20
B. Antioxydant non enzymatique 21
6.2. Système exogène 21
A. Les oligo-éléments 21
B. Les vitamines 22
a. La vitamine E (alpha tocophérol) 22
b. LA vitamine C (acide ascorbique) 22
c. Les caroténoïdes 23
d. Les composés phénoliques 23
Matériels et méthodes
1. Matériels 31
2. Méthodes 33
2.1. Méthodes d’extraction 32
A. Broyage 33
B. Macération 33
2.2. Criblage phytochimique 35
2.2.1. Saponines 35
2.2.2. Alcaloïdes 35
2.2.3. Composés réducteurs 35
2.2.4. Tanins 35
2.2.5. Tanins vrais 36
2.2.6. Quinones 36
2.2.7. Stérols et triterpènes 36
2.2.8. Flavonoïdes 36
2.2.9. Flavonoïdes glycosides 36
2.2.10. Phénols 36
2.3. Dosage colorimétrique 37
2.3.1. Dosage des polyphénols totaux 37
2.3.2. Dosage des flavonoïdes 37
2.4. Les activités biologiques in vitro 38
2.4.1. Evaluation de l’activité antixydante par le DPPH 38
2.4.2. Pouvoir réducteur par la méthode de FRAP 39
Résultats et discussions
1. Screening phytochimique 41
2. Dosage des polyphénols totaux 43
3. Dosage des flavonoïdes totaux 44
4. Evaluation de l’activité antioxydante par le DPPH 46
5. Pouvoir de réduction par la méthode de FRAP 48
Conclusion générale et perspective 51
Références bibliographique
Résumé
Liste des abréviations
AG : acide gallique
CAT : Catalase
DPPH: 2,2-diphenyl-1-picrylhydrazyl
DO : densité optique
Etho : Ethanol
2+
Fe : Ions ferreux
3+
Fe : Ions ferriques
H : Hydrogène.
H 2 O : Eau
H 2 O 2 : Le peroxyde d’hydrogène
MeOH: methanol
MS : matiére séche
R2 : coefficient de corrélation
UV : Ultra-violet
Que : Quercétine.
Unités
°C : Degré Celsius
g : Gramme
L: Litre
Ml : millilitre
Mg : Milligramme
Min : Minute
H : heure
mm : Millimètre
Mol : Mole
μl : Microlitre
nm : Nanomètre
Liste des figures
Figure I.1 Structure de base des composés phénoliques 6
Figure I.2 Structure des acides phénoliques 7
Figure I.3 Structure de base des flavonoïdes 8
Figure I.4 Structure de coumarines 9
Figure I.5 Structure des tanins hydrolysables 9
Figure I.6 Structure des tanins condensés. 10
Figure I.7 Structure de la lignine. 10
Figure I.8 Structure de base des alcaloïdes. 11
Figure I.9 Structure de base d’une unité isoprène. 11
Figure I.10 Structure de base de stérol 12
Figure I.11 Déséquilibre de la balance entre antioxydants et pro- 13
oxydant
Figure I.12 Origine des radicaux libres 15
Figure I.13 Représentation schématique de la chaîne respiratoire 17
mitochondriale
Figure I.14 Principales circonstances pathologiques s'accompagnants 18
d'un stress oxydants
Figure I.15 Action des antis oxydants au cours du métabolisme des 19
dérivés réactifs de l’oxygène
Figure I.16 Structure des tocophérols 22
Figure I.17 Acide ascorbique 23
Figure I.18 Deux exemples des structures des caroténoïdes 23
Figure I.19 Aspects morphologiques du Romarin 26
Figure I.20 Tige principale et rameau Feuillé à fleurs du Romarin 27
Figure II.1 Protocole de l’étude expérimentale 34
Figure II.2 Réaction d’un antioxydant avec le radical DPPH 38
Figure III.1 Résultat de l’acide gallique 43
Figure III.2 Courbe d’étalonnage de l’acide gallique 44
Figure III.3 Courbe d’étalonnage de la quercetine. 45
Figure III.4 Résultat du DPPH 46
Figure III.5 Pourcentage d’inhibition de la quercetine 47
Figure III.6 Pourcentage d’inhibition du radical libre DPPH en fonction 47
de différentes concentrations de l’extrait de Rosmarinus
Officinalis
Figure III.7 Résultat du pouvoir réducteur avant l’apparition de la 49
couleur
Figure III.8 Résultat du pouvoir réducteur après l’apparition de la 49
couleur verte
Figure III.9 Pouvoir réducteur de l’extrait méthanolique et de la 50
quercetine testée à différentes concentrations.
Liste des tableaux
Tableau I .1 Position systématique du romarin p 25
Les plantes médicinales restent encore le premier réservoir de nouveaux médicaments. Elles
sont considérées comme source de matière première essentielle pour la découverte de
nouvelles molécules nécessaires à la mise au point de futurs médicaments [1].
L’étude de la chimie des plantes est toujours d’une brûlante actualité malgré son ancienneté.
Cela tient principalement au fait que le règne végétal représente une source importante d’une
immense variété de molécules bioactives. Cette matière végétale contient un grand nombre de
molécules qui ont des intérêts multiples mis à profit dans l’industrie alimentaire, en
cosmétologie et en pharmacie [2].
L'Algérie par sa position biogéographique offre une très grande diversité écologique et
floristique, estimé à plus de 3000 espèces appartenant à plusieurs familles botaniques, dont
15% endémiques reste très peu explorée sur le plan phytochimique comme sur le plan
pharmacologique [4].
A cet effet, et dans le cadre de la valorisation de la flore algérienne, nous nous sommes
intéressées à une plante à caractère médicinale, il s’agit de Rosmarinus Officinalis, c’est une
plante qui pousse spontanément à l’état sauvage dans la région de Constantine, On la
reconnait aisément, toute l’année [5], elle fait l’objet des récentes recherches dans les
domaines pharmaceutiques, cosmétiques et agro-alimentaires. C’est une herbe aromatique de
la famille des Lamiacées, appréciée pour ses propriétés aromatiques, antioxydantes,
antimicrobiennes, antispasmodiques, emménagogues et anti-tumorales, largement utilisée
dans les produits pharmaceutiques et en médicine traditionnelle [6].
1
Introduction générale
volonté de mettre en évidence ses vertus thérapeutiques, très connues en médecine populaire,
et à la caractérisation phytochimique de l’extrait issu de cette plante, à travers des analyses
quantitatives (dosage des polyphénols et des flavonoïdes.
Notre étude englobe deux aspects dont le premier est d’ordre phytochimique basé
principalement sur l’extraction et la quantification des composés phénoliques.
Le second aspect est consacré à une évaluation de l’activité antioxydante du radical libre
DPPH ainsi son pouvoir réducteur.
Le premier chapitre est consacré à une étude bibliographique qui regroupe trois parties :
La première partie représente des généralités sur les plantes médicinales et les métabolites
secondaires et leurs classifications.
La troisième partie est basée principalement sur une étude botanique sur Rosmarinus
Officinalis.
Le deuxième chapitre est une étude expérimentale, elle-même est présentée sur deux volets :
Le deuxième dont lequel sont présentés les tests suivants : criblage phytochimique, dosage
des polyphénols et des flavonoïdes, l’évaluation de l’activité antioxydante par le radical
DPPH, test du pouvoir réducteur.
2
Introduction générale
3
Chapitre I : Synthèse bibliographique
Depuis les temps les plus reculés l'homme a cherché un moyen d’assouvir sa faim. Il a trouvé
chez les végétaux des aliments nourrissants, mais aussi des remèdes à ses maux [7]. Ils
fournissent à l’heure actuelle une grande partie des substances actives des médicaments. Nous
verrons que leur utilisation à des fins thérapeutiques remonte à l’aube de l’humanité [8].
Cependant La plupart des espèces végétales qui pousse dans le monde entier possèdent des
vertus thérapeutiques, car elles contiennent des principes actifs qui agissent directement sur
l’organisme ; elles sont donc médicinales utilisées aussi bien en médecine classique qu’en
phytothérapie [9].
1. Définition de la phytothérapie
3
Chapitre I : Synthèse bibliographique
En Algérie, les plantes occupent une place importante dans la médecine traditionnelle, qui
elle-même est largement employée dans divers domaines de la santé. Dans les dernières
années, la phytothérapie est très répandue, des herboristes sont partout et sans aucune
formation spécialisée ou connaissance scientifique sur la phytothérapie, ils prescrivent des
plante et des mélanges pour toutes les maladies : diabète, rhumatisme, minceur et même les
maladies incurables [13].
Des chiffres recueillis auprès du Centre national du registre de commerce, montrent qu’à la
fin 2009, l’Algérie comptait 1926 vendeurs spécialisés dans la vente d’herbes médicinales,
dont 1393 sédentaires et 533 ambulants. La capitale en abritait, à elle seule, le plus grand
nombre avec 199 magasins, suivie de la wilaya de Sétif (107), Bechar (100) et El Oued avec
60 magasins.
Les plantes médicinales sont des drogues végétales dont au moins une partie possède des
propriétés médicamenteuses, elles sont utilisées pour prévenir, soigner ou soulager divers
maux, [14] elles sont employées comme source de principe actif très précieux et largement
utilisés.
En Afrique, l’art de guérir par les plantes est connu et pratiqué depuis bien longtemps, car il
exploite des savoirs transmis oralement de génération en génération à certaines catégories
d’individus initiés que sont les tradipraticiens de santé et les herboristes [15].
En 1986, environ 119 substances chimiques obtenues à partir de 91 espèces végétales étaient
utilisées comme des médicaments important dans 62 classes thérapeutiques.
En 1995, sur les 25 produits pharmaceutiques les mieux vendus dans le monde, 12 étaient
d’origine naturelle [14]. Actuellement, c’est environ 35000 espèces des plantes sont
employées par le monde à des fins médicinales, ce qui constitue le plus large éventail de
biodiversité utilisé par les êtres humains [16].
C’est grâce ou progrès scientifique considérables enregistrés depuis la fin du XIXème siècle
(technique d’analyse et extraction... etc.) les plantes médicinales constituent des ressources
4
Chapitre I : Synthèse bibliographique
Inestimables qui ont été utilisées pour trouver de nouvelles molécules nécessaire à la mise au
point de futurs médicaments [17].
La recherche des principes actifs extraits des plantes est d'une importance capitale car elle a
permis la mise au point de médicaments essentiels.
Aujourd'hui les plantes sont de plus en plus utilisées par l'industrie pharmaceutique, il est
impossible d'imaginer le monde sans la quinine qui est employée contre la malaria ou sans la
diagoxine qui soigne le cœur, ou encore l'éphédrine que l'on retrouve dans de nombreuses
prescriptions contre les rhumes [19].
Les plantes possèdent des métabolites dits «secondaires» par opposition aux métabolites
primaires que sont les protéines, les glucides et les lipides. Ces composés diffèrent en fonction
des espèces et, bien que leurs rôles soient encore mal connus, il est cependant clair qu'ils
interviennent dans les relations qu'entretient la plante avec les organismes vivants qui
l'entourent. Ils sont probablement des éléments essentiels de la coévolution des plantes avec
les organismes vivants, tels que parasites, pathogènes et prédateurs. Ces différentes relations
ont donné lieu à une extrême diversification des composés secondaires [20].
4. Métabolites secondaires
Une des originalités majeures des végétaux réside dans leur capacité à produire des substances
naturelles très diversifiées. En effet, à côté des métabolites primaires classiques (glucides,
protides, lipides) ils accumulent fréquemment des métabolites dits « secondaires » dont la
fonction physiologique n’est pas toujours évidente mais qui représente une source importante
de molécules utilisable par l’homme dans des domaines aussi différents que la pharmacologie
ou l’agroalimentaire [21].
5
Chapitre I : Synthèse bibliographique
Les composés phénoliques sont présents chez tous les végétaux supérieurs, ils correspondent
à une très large gamme de structures chimiques et sont caractérises par une répartition
qualitative et quantitative très inégale selon les espèces considérées, mais aussi les organes,
les tissus et les stades physiologiques [23].
Comme ces molécules constituent la base des principes actifs que l'on trouve chez les plantes,
elles ont un rôle principale à la vie de plante, à la défense contre les pathogènes ;
principalement les moisissures et les bactéries phytopathogènes et la protection contre les
rayonnements UV [24].
Elles sont caractérisés par la présence d’au moins d’un noyau benzénique auquel est
directement lié au moins un groupement hydroxyle libre, ou engagé dans une autre fonction
tels que : éther, ester, hétéroside…etc.
4.1.1. Classification
6
Chapitre I : Synthèse bibliographique
Les acides phénols, ou acides phénoliques, sont rares dans la nature. Ce sont des composés
organiques possédant au moins une fonction carboxylique et un hydroxyle phénolique. Ils
présentent des propriétés biologiques intéressantes : antiinflammatoires, antiseptiques
urinaire, antiradicalaires, hépatoprotecteurs, immunostimulants [27].
Ils se divisent en deux classes : les dérivés de l'acide benzoïque (les acides
hydroxycinnamiques) et les dérivés de l'acide cinnamique (les acides hydroxybenzoïques)
[28].
Cette catégorie est abondante dans les végétaux et les aliments, notamment les épices, les
fraises, certains fruits rouges et l'oignon dans lesquels les concentrations peuvent atteindre
plusieurs dizaines de milligrammes par kilogramme de fruits frais [30].
7
Chapitre I : Synthèse bibliographique
B- Les flavonoïdes
L’expression flavonoïde a été introduite en 1952 par Geissman et Hinreiner pour désigner les
pigments ayant un squelette (C 6 -C 3 -C 6 ), provenant du mot latin flavus qui signifie jaune [32].
Les flavonoïdes sont responsables de la couleur variée des fleurs et des fruits, sont présents en
concentrations élevées dans l'épiderme des feuilles et représentent une source importante
d'antioxydants dans notre alimentation [33].
C- Les coumarines
Les coumarines sont des composés phénoliques végétaux, portant un noyau benzopyrone dans
leur structure, elles sont présentes en quantités plus faibles dans plusieurs plantes comme le
mélilot, la sauge sclarée et lavande. On la trouve aussi dans le miel, le thé vert, etc... [36].
8
Chapitre I : Synthèse bibliographique
D- les Tanins
Les tannins sont des substances polyphénoliques de structure variées, ayant en commun la
propriété de tanner la peau, c’est-à-dire de la rendre imputrescible. Ces substances ont en effet
la propriété de se combiner aux protéines, ce qui explique leur pouvoir tannant.
Très répandus dans le règne végétal, ils peuvent exister dans divers organes, mais on note une
accumulation plus particulièrement dans les tissus âgés ou d’origine pathologique. Ils sont
localisés dans les vacuoles quelquefois combinés aux protéines et aux alcaloïdes [37].
Structure : Sur le plan structural, les tanins sont divisés en deux groupes, tanins
hydrolysables et tanins condensés [38].
a- Tanins hydrolysables : Sont des hétéro polymères (figure I.5) possédant un noyau
central constitué d'un polyol, il s'agit souvent d'un D-glucose ; comme leur nom
l'indique, ces substances s'hydrolysent facilement en milieux acides et alcalins ou sous
l'action d'enzymes (telle que la tannase), pour donner des glucides et des acides
phénoliques [39].
9
Chapitre I : Synthèse bibliographique
Les précurseurs sont des flavan-3ols (catéchine et épicatéchine) et flavan-3,4 diols. Cette
classe de tanins est la plus représentée dans le monde végétal, aussi bien chez les
Angiospermes que les Gymnospermes [40].
E- Les lignines
D’un point de vue chimique on peut définir la lignine comme un polymère tridimensionnel
formés à partir de trois unités monomères phénoliques qui sont : l’alcool coniférylique,
l’alcool sinapylique et l’alcool p-coumarylique.
Structure : Une des structures admises actuellement est celle proposée par Adler en 1977
(figure I.7) [41].
10
Chapitre I : Synthèse bibliographique
Elaborées à partir des mêmes précurseurs, les terpénoïdes et les stéroïdes constituent sans
doute le plus vaste ensemble connu de métabolites secondaires des végétaux [43].
La structure carbonée de base des terpénoïdes est constituée d’un assemblage d’un nombre
Les stéroïdes sont des triterpènes tétracycliques. Ils sont synthétisés à partir d'un triterpène
acyclique, le squalène, bien qu'ils soient généralement modifiés et qu'ils possèdent moins de
30 atomes de carbone [45].
11
Chapitre I : Synthèse bibliographique
12
Chapitre I : Synthèse bibliographique
Le stress oxydant et les antioxydants deviennent des termes de plus en plus familiers, il faut
rappeler en milieu des années 50, on évoquait déjà le vieillissement. En 1969, les Américains
Mc Cord et Fridovich isolent à partir de globules rouges humains, un système enzymatique
antioxydant la super oxyde dismutase (SOD), démontrant ainsi pour la première fois que notre
organisme produit bien des espèces réactives oxygénés (ERO) dont il doit se protéger. Cette
découverte sera le point de départ d’une intense recherche scientifique dans le monde entier
sur le stress oxydant et les antioxydants [46].
1. Le stress oxydatif
Le stress oxydatif, dénommé également stress oxydant, résulte d’un déséquilibre de la balance
« pro-oxydants / antioxydants » en faveur des oxydants, ce qui se traduit par des dommages
oxydatifs de l’ensemble des constituants cellulaires : les lipides avec altérations des
membranes cellulaires, les protéines avec l’altération des récepteurs et des enzymes, les
acides nucléiques avec un risque de mutation et de cancérisation [47].
Un stress oxydatif pourra être induit lors de la surproduction des ERO et/ou par suite de
l’inhibition des systèmes antioxydants qui peuvent être inactivés, soit directement soit par
défaut de synthèse [48].
13
Chapitre I : Synthèse bibliographique
de radicaux libres.
14
Chapitre I : Synthèse bibliographique
L’oxyde d’azote (NO) et le dioxyde d’azote (NO 2 ), des toxiques présents dans notre
environnement (suie, goudron, tabac, polluants industriels), sont également responsables des
alvéoles pulmonaires [46].
15
Chapitre I : Synthèse bibliographique
Il est produit en grande quantité dans les macrophages pendant la destruction bactérienne
(phagocytose) [54]. Dans la chaine respiratoire mitochondriale (phosphorylation oxydative) et
dans d’autres types cellulaires comme les lymphocytes[55], les cellules endothéliales et les
fibroblastes [56], L’anion super oxyde O 2 ●– joue un rôle très important dans la génération
d'autres radicaux libres tels que le peroxyde d'hydrogène H 2 O 2 , le radical hydroxyle OH●, et
l'oxygène singlet 1O 2 [57].
Le peroxyde d’hydrogène (eau oxygénée) est également un agent oxydant très réactif ; c’est
pour cela qu’on l’utilise souvent comme désinfectant et comme agent de blanchiment. S’il
n’est pas rapidement détruit, il peut se décompose [59].
Le radical hydroxyle est produit durant l’inflammation en grande quantité lors des interactions
entre l’anion superoxyde et l’acide hypochloreux, entre l’acide hypochloreux et les ions
2
ferreux (Fe +) ou entre le peroxyde d’hydrogène et le monoxyde d’azote [60].
16
Chapitre I : Synthèse bibliographique
H 2 O 2 + O 2 ●– O 2 + OH–+●OH (I.4)
●
OH est considéré comme l’ERO la plus réactive, inactivant la pyruvate-déshydrogénase de la
mitochondrie, dépolymérisant le mucus du tractus gastro-intestinal ou induisant directement
des atteintes oxydatives de l’ADN [61].
Les espèces réactives de l’oxygène comprennent non seulement les radicaux libres oxygénés,
mais aussi les radicaux libres dérivant d’autres espèces que l’oxygène par exemple :
L’acide hypochloreux (HClO), le monoxyde d’azote qui se combine aisément avec le
O 2 – pour former le peroxynitrite (ONOO–) [62].
17
Chapitre I : Synthèse bibliographique
18
Chapitre I : Synthèse bibliographique
D’après Helliwell [73], un antioxydant est toute molécule endogène ou exogène qui est
capable de prévenir, de retarder et de réduire l’ampleur de la destruction oxydante des
biomolécules. Les systèmes de lutte contre les ERO sont classés dans trois catégories : la
prévention à temps plein (la prévention passive), la détoxification active suite à une attaque
oxydante et la détoxification passive [74].
Certains antioxydants sont fabriqués par le corps comme les enzymes, d’autres proviennent de
l’alimentation qui a une plus grande hétérogénéité comme les vitamines, les minéraux et les
métabolites secondaires (les composes phénoliques). D’autres sont à la fois synthétisés en
faible quantité par l’organisme et apportés par l’alimentation. C’est le cas de la cystéine et la
coenzyme Q10 [75].
Figure I.15 : Action des antis oxydants au cours du métabolisme des dérivés réactifs de
l’oxygène [76].
19
Chapitre I : Synthèse bibliographique
A. Antioxydants enzymatiques
Ce sont des enzymes ou protéines antioxydantes élaborés par notre organisme avec l’aide de
certains minéraux. Elles sont présentes en permanence dans l’organisme mais leur quantité
diminue avec l’âge [77].
Chez l’être humain, il y a 3 iso formes des SOD à cofacteurs métallique ((Cu, Zn SOD, Mn-
SOD) et sont localisés dans le cytoplasme et la mitochondrie [78].
b. La catalase (CAT)
Cette enzyme est localisée essentiellement dans les hématies et les peroxysomes hépatiques.
Elle agit en synergie avec la SOD puisque son rôle est d'accélérer la dismutation du peroxyde
d'hydrogène en eau et en oxygène moléculaire [79].
H2 O2 + H2 O2 2 H 2 O+O 2 (I.6)
Les glutathions peroxydases et réductases sont localisées dans le cytosol et dans les
mitochondries. Le rôle de la glutathion peroxydase (GPX) est de réduire d’une part le
peroxyde d'hydrogène en molécule d’eau, et d’autre part les hydroperoxydes organiques
(ROOH) en alcools. Lors de cette réaction, qui demande l’intervention de deux molécules de
glutathion (GSH), celles-ci se transforment en glutathion-disulfure(GSSG) [80].
20
Chapitre I : Synthèse bibliographique
Ce sont des antioxydants naturels capables de prévenir les dommages oxydatifs. Ils peuvent se
comporter comme des piégeurs des radicaux libres par les interventions directes sur les
molécules peroxydantes ou indirectement, en chélatant les métaux de transition, empêchant
ainsi la réaction de Fenton. Ce type d’antioxydants possède un avantage considérable par
rapport aux antioxydants enzymatiques. Du fait de leur petite taille, ils peuvent en effet
pénétrer facilement au cœur des cellules, et se localiser à proximité des cibles biologiques. Ce
type d’antioxydants regroupe un grand nombre de substances hydrophiles ou lipophiles, et ils
sont en partie produits par l'organisme au cours de processus biosynthétiques. Néanmoins le
nombre d'antioxydants produits in vivo est très limité, on peut citer parmi les plus actifs : le
glutathion [81], les dipeptides [82], l'acide urique [83], l'acide lipoïque [84] ou la bilirubine
[85].
Le taux de ce système de défense dans l'organisme est essentiellement assuré par un apport
alimentaire. Parmi les antioxydants naturels de faible poids moléculaire, les plus connus et les
plus importants :
Ils sont apportés par l’alimentation où se trouvent les oligo-éléments et les vitamines.
A. Les oligo-éléments
Le cuivre, le zinc, le manganèse, le sélénium et le fer sont des métaux essentiels dans la
défense contre le stress oxydant. Ces oligoéléments jouent le rôle de cofacteur pour maintenir
l’activité catalytique des enzymes antioxydantes [86]. Ainsi le sélénium (Se), joue un rôle clé
dans la protection des cellules et de leurs constituants contre l’attaque radicalaire. Cette
fonction est due à sa présence dans le site actif des glutathions peroxydases
sélénodépendantes, et à l’activité biologique anti radicalaire des scléroprotéines [87].
Le zinc (Zn) et le Cu, jouent un rôle dans le fonctionnement de SOD. Le zinc protège les
groupements thiols (SH) des protéines contre l’oxydât ion induite par le fer, en empêchant la
formation de ponts disulfure intramoléculaires [88].
21
Chapitre I : Synthèse bibliographique
B. Les vitamines
Les tocophérols (figure I.16) sont des composés liposolubles, ils regroupent quatre
substances, dont l'alpha-tocophérol aussi appelé Vitamine E est l'antioxydant majeur, la plus
active Biologiquement [89].
L’α-tocophérol a été largement étudiée comme complément alimentaire, potentiellement
préventive dans les maladies cardiovasculaires. Il joue un rôle dans l'atténuation du stress
oxydatif [90], il est présent dans les membranes des cellules et les organites cellulaires, où il
joue un rôle important dans la suppression de la peroxydation des lipides et il s'accumule sur
ces sites au sein des cellules dans lesquelles la production des radicaux d'oxygène est plus
grande [91]. Il neutralise les radicaux pyroxyles [92], alkyles et alcoxyles [93].
22
Chapitre I : Synthèse bibliographique
c. Les caroténoïdes
La propriété antioxydante des flavonoïdes la mieux décrite est leur capacité à piéger le radical
libres : radical hydroxyle, l’ anion superoxyde et les radicaux peroxyles. Les flavonoïdes
inactivent et stabilisent les radicaux libres, grâce à leur groupement hydroxyle (C3OH)
fortement réactif [97]. Ils peuvent également protéger les membranes cellulaires par leur
action à différents niveaux sur la peroxydation lipidique.
23
Chapitre I : Synthèse bibliographique
2. Historique
Le Romarin, chargé de symboles chez les anciens pour les cérémonies religieuses qui en
faisaient des couronnes a servi à l’élaboration d’un remède longtemps réputé, « l’Eau de la
reine de Hongrie » qui en fait est un alcoolat : à l’aide de ce remède, la souveraine, âgée de 72
ans, guérit des rhumatismes et de la podagre [100]. Les médecins arabes utilisaient beaucoup
le romarin et ce sont eux qui réussirent les premiers à en extraire l’huile essentielle [101].
24
Chapitre I : Synthèse bibliographique
3. Etymologie
Le nom « romarin » vient du latin « ros marinus » (rosée de mer) [102], ou bien du grec «
rhops myrinos » (buisson aromatique) [103], ou encore du latin « rhus marinus » (Sumac de
mer) [104]. On l'appelle également « herbe-aux-couronnes », et en provençal, «encensier»
[105].
Iklil al jabal, Klil, Hatssa louban, Hassalban, Lazir, Azîir, Ouzbir, Aklel, Touzala [106].
Appellations régionales en Algérie : En plus souvent
Région de l'Est : Eklil
Région de l'Ouest : Helhal
Région du Centre : Yazir
4. Classification botanique
Règne Plantae
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Lamiales
Famille Lamiaceae
Genre Rosmarinus
Espèce Rosmarinus officinalis L. 1753
Période de floraison Février à Avril
Couleur des fleurs Bleu / Mauve
25
Chapitre I : Synthèse bibliographique
6. Description botanique
Le Romarin, plante commune à l’état sauvage, est l’une des plantes les plus populaires en
Algérie, trouvée dans tous les jardins et les parcs en bordure odorante [108]. Le romarin est
un arbrisseau de la famille des labiées [109], de 50 cm à 1 mètre et plus, toujours vert, très
aromatique, très rameux, très feuillé [110]. Les feuilles sont coriaces, persistantes, sessiles,
linéaires, entières, enroulées sur les bords, vertes et ponctuées dessus, blanches tomenteuses à
la face inférieure [111]. Son écorce s’écaille sur les branches les plus âgées, et son odeur est
extrêmement odorante et tenace [110]. La floraison commence dès les mois de Janvier /
Février et se poursuit jusqu’en Avril / Mai [109]. Les fleurs sont réunies au sommet des
rameaux, bleues pâles à blanchâtre, pratiquement sessiles, disposées en petites grappes
axillaires et terminales, bractées tomenteuses lancéolées [111].
26
Chapitre I : Synthèse bibliographique
Le calice velu à dents bordées de blanc, elles portent deux étamines ayant une petite dent vers
leur base comme pour la plupart des Lamiacées [109]. Le fruit, ovoïde, est entouré par un
calice persistant, sec est constitué de quatre akènes (Tétrakène). Il attire les insectes
(Entomophiles) pour assurer la pollinisation (Entomogame) [112].
5. Habitat
Les régions de la méditerranée représentent une zone principale d'existence des différents
types de romarin ; cette plante occupe de vastes superficies du nord de l'Afrique, et du sud de
l'Europe. Il apprécie les climats chauds ou modérément secs [114].
6. Récolte
Le romarin fleurit de Janvier jusqu’à l’automne, c’est presque toute l’année que l’on peut en
faire la cueillette, toutefois la meilleure époque en vue de la distillation s’étend de Mai à
Juillet et même jusqu’à Septembre.
La parfumerie demande toute la plante fleurie, coupée par un temps chaud et sec [116].
27
Chapitre I : Synthèse bibliographique
7. Composition chimique
Acides phénoliques Acide vanillique, acide caféique, acide p-coumarique [110]. Acide
rosmarinique, Rosmaricine [123].
28
Chapitre I : Synthèse bibliographique
9. Usage
Pour les traitements externes (entorses, foulures, contusions, torticolis), on emploie les
sommités infusées dans de l’alcool. L'extrait alcoolique lui–même agit sur les ulcères, les
plaies, les dermatoses parasitaires. La décoction aqueuse s’utilise en gargarismes (angines) et
en bains de bouche (aphtes) ou elle est ajoutée à des bains stimulants, soigne les blessures,
soulage les maux de tête, améliore la mémoire et la concentration, fortifie les convalescents,
combat les effets du stress et de la fatigue, traite l’inflammation des voies respiratoires et de la
sphère ORL [125].
Au 19éme siècle, l’essence de romarin est utilisée dans la fabrication de très célèbre eau de
Cologne de la reine de Hongrie. Aujourd’hui, elle entre dans la composition des savonneries,
détergent, crème, l’eau de toilette, des poudres, le taux d’utilisation maximum rapporté à 1%
[126].
29
Chapitre I : Synthèse bibliographique
Les extraits végétaux de romarin présentent un pouvoir antioxydant important, et peuvent être
appliqués à la conservation des aliments et des huiles lipidiques, ces propriétés sont dues aux
acides polyphénoliques (rosmarinique, caféique) [127].
9.2.3 Alimentation
L’épice et l’huile de romarin sont largement utilisés en alimentation, l’épice est utilisée dans
les aliments cuits, viande, les aliments industriels, avec le niveau maximum utilisé d’environ
0,41% dans les aliments cuits. L’huile est utilisée dans les desserts glacés, confiseries,
gélatines.
Le romarin est utilisé en infusions, sous forme de poudres, extraits sec ou autres préparations
galéniques pour usage interne et externe, principalement contre les douleurs d’estomac [127].
10. Précautions
L'huile de romarin augmente la pression sanguine dans le cas d’une pression artérielle élevée,
il peut être irritant pour la peau sensible. L’huile de romarin peut déclencher des crises
d'épilepsie chez les personnes sensibles [128].
30
Chapitre II : Matériels et méthodes
Matériels et méthodes
Notre travail a été réalisé au laboratoire de Biochimie, Université des Frères Mentouri,
Constantine, Algérie.
1. Matériels
La partie aérienne de Rosmarinus officinalis a été récoltée au mois de février 2018 dans la
forêt de Djebel ELwahch de la wilaya de Constantine, loin de tout impact de pollution.
Après la récolte, la partie aérienne de la plante a été lavée à l’eau courante afin de les
débarrasser des poussières et autres particules. Puis la plante a été séchée à l’ombre dans un
endroit sec et aéré pendant 7 jours. La partie aérienne a été d’abord coupée en petits morceaux
dans le but d’accélérer leur séchage.
Appareillage
• Spectrophotomètre UV-Visible
• Rotavapeur
• Bain Marie
• Agitateur magnétique
• Micro pipette
• Etuve
• Balance de précision
• Broyeur électrique
• Vortex
• Réfrigérateur
31
Chapitre II : Matériels et méthodes
Réactifs chimiques
L’eau distillée / /
DPPH (2,2-diphényl-1- / Sigma-Aldrich
picrylhydrasyl)
Quercetine C 15 H 10 O 7 Sigma-Aldrich
Méthanol CH 3 OH Sigma-Aldrich
32
Chapitre II : Matériels et méthodes
2. Méthodes
2.1. Méthodes d'extraction
Avant toute extraction, le séchage des feuilles du matériel végétal est effectué dans l'étuve
durant 72h à 40°C dans le but de compléter le séchage.
A. Broyage
Après séchage les feuilles ont été broyées à l’aide d’un broyeur électrique pour obtenir une
poudre fine qui a servi pour la préparation des extraits.
Après broyage, la poudre de plante a été conservée dans des flacons en verre afin de garder
leur couleur et principalement leur effet thérapeutique, elle a été stockée soigneusement dans
un endroit sec jusqu’à leur analyse.
B. Macération
La macération est une opération qui consiste à laisser la poudre du matériel végétal en contact
avec un solvant pour en extraire les principes actifs, elle se fait à température ambiante [129].
Des extraits méthanoliques sont préparés par macération de 20 g de la poudre végétale dans
100 ml de méthanol à 70% pendant 24 heures. Les extraits sont récupérés dans un premier
temps après filtration du mélange à travers le papier filtre Wattman.
Les résidus obtenus sont repris pour une deuxième et troisième fois d’extraction pendant trois
jours successifs, avec changement du solvant chaque 24h avec le même volume du mélange
méthanolique. Les trois filtrats sont réunis et concentrés sous pression réduite dans un
rotavapeur à 40°C. Les extraits secs obtenus ont été ensuite conservés au réfrigérateur à 4 °C
jusqu’à leurs utilisations.
33
Chapitre II : Matériels et méthodes
Récolte de la matière
végétale
Extraction
Extrait
Macération Filtration Evaporation
brut
Screening
phytochimique
Dosage des
polyphénols
Dosage des
flavonoïdes
Activité
antioxydante
Pouvoir réducteur
34
Chapitre II : Matériels et méthodes
Test fondé sur la capacité qu’ont les alcaloïdes à se combiner avec les métaux lourds.
formation d’un précipite jaune après l’ajout de quelques gouttes de réactif de Mayer,
1 mg de l’extrait méthanolique est traité avec 2 mL d’eau distillé, avec l’ajout de 20 gouttes
de la liqueur de Fehling suivi de 2 min de chauffage au bain marie à 70°C. Un test positif est
révélé par la formation d’un précipité rouge brique [131].
35
Chapitre II : Matériels et méthodes
36
Chapitre II : Matériels et méthodes
La mise en œuvre du dosage : Une courbe d’étalonnage standard a été obtenue à partir des
solutions d’acide gallique de différentes concentrations comprise entre 0 et 1 mg/mL à partir
d’une solution mère 400 µl. 200 µl de chaque solution a été introduit à l’aide d’une
micropipette dans des tubes à essai, suivis de l’addition de 1 ml du réactif de Folin-Ciocalteu
(10 fois dilué dans l’eau distillée). Après agitation et 5 min d’incubation 800 µl de carbonates
de sodium à 7,5% ont été ajoutées, les solutions ainsi obtenues sont maintenues à l’obscurité
pendant 2 heures à température ambiante. L’absorbance de chaque solution a été déterminée à
760 nm à l’aide d’un spectrophotomètre UV-VIS. Le blanc de la réaction ne contenant pas de
polyphénols est réalisé comme le point 0 µg/mL de la gamme. Les lectures de la densité
optique à 760 nm, des solutions ainsi préparées ont permis de tracer la courbe d’étalonnage de
l’acide gallique.
L’analyse quantitative des phénols totaux des extraits phénoliques a été réalisée par l’ajout de
2 mg de l’extrait méthanolique dans 10 mL eau distillé suivi par la même procédure. Toutes
les mesures sont répétées 3 fois.
37
Chapitre II : Matériels et méthodes
Le radical 2,2-diphényl-1-picrylhydrazyl (DPPH), fut l’un des premier radicaux utilisés pour
étudier structure / activité antioxydante des composés phénoliques. Depuis certaines
modifications ont été apportés et un paramètre important a été induit : la détermination de la
IC 50 , définit comme étant la concentration en substrat entrainant une diminution de 50% de
l’absorption. A cette concentration, 50% du DPPH est sous forme réduite [140].
L’activité antioxydante de la solution mère est mesurée par la méthode décrite par BRAND-
WILLIAM et ses collaborateurs (1995) avec quelques modifications. Un volume de 2 mL de
la solution de DPPH est mélangé avec 2 mL de la solution mère de l’antioxydant standard (la
quercetine), subira des dilutions pour en avoir des différentes concentrations de l’ordre de
mg/ml. Après 30 minutes d’incubation à l’obscurité et à température ambiante, l’absorbance
est lue à 517 nm.
38
Chapitre II : Matériels et méthodes
Le pourcentage de réduction de DPPH est donné par la formule décrite par Yen et Dut,
(1994).
PR du DPPH (%) = [(A contrôle (c) – A échantillon (t) / A contrôle (c] ×100 (II.1)
3+
La méthode de réduction du fer est basée sur la réduction du fer ferrique Fe en sels de fer
2+
ferreux Fe par les antioxydants qui donnent la couleur bleu [141].
FeCl 3
3+ 2+
K 3 fe(CN) 6 (Fe ) + Composé phénolique (OH) Composé phénolique-(Fe )
(II.1)
Après un repos de 10min, un aliquote (2,5 mL) de surnageant est combinée avec 2,5 mL d’eau
distillée et 0,5 mL d’une solution aqueuse de FeCl 3 à 0,1%.
39
Chapitre II : Matériels et méthodes
Le contrôle positif est représenté par une solution d’un antioxydant standard ; la quercetine
dont l’absorbance a été mesurée dans les mêmes conditions que les échantillons. Une
augmentation de l’absorbance correspond à une augmentation du pouvoir réducteur de
l’extrait testé [142].
40
Chapitre III : Résultats et discussions
1-Screening phytochimique
Les tests phytochimiques consistent à détecter les différentes familles de composés existantes
dans la plante par les réactions qualitatives de caractérisation. Ces réactions, sont basées sur
des phénomènes de précipitation ou de coloration par des réactifs spécifiques. Les résultats de
ce criblage phytochimique sont reportés dans le (tableau III.1), Il révèle la présence ou
l’absence d’un groupe de métabolites secondaires.
Saponines
-
Alcaloïdes
-
Composés réducteurs
+++
Tanins galliques
+++
Tanins vrais
++
41
Chapitre III : Résultats et discussions
Quinones
+++
Stérols et triterpènes
++
Flavonoïdes
+++
Flavonoïdes glycosides
++
Phénol
+++
D’après le tableau ci-dessus, la présence des composés réducteurs est révélée par l’apparition
d’une coloration rouge brique intense, ce qui signifie une présence importante de ces
composés, ce qui infirme les travaux de Fadili K. Et al. (2015) [143].
Pour les tests des tanins, la couleur vire au bleu noir, ce qui indique la présence des tanins
galliques par une réaction fortement positive, ainsi que pour les quinones et les flavonoïdes,
par l’apparition d’une coloration rouge qui révèle leur présence. Nos résultats sont en accord
avec les travaux de Fadili K et al. (2015) [143].
Les tanins vrais, les stérols et les triterpènes ainsi que les flavonoïdes glycosides sont
faiblement présents.
En revanche, une absence totale des saponines et des alcaloïdes est observée, ce qui confirme
les résultats de Fadili K et al. (2015) [143].
42
Chapitre III : Résultats et discussions
La richesse de cet extrait en composés chimiques actifs pourrait expliquer son utilisation
traditionnelle.
L’acide gallique est le standard le plus souvent employé dans cette méthode. Les résultats
obtenus sont représentés dans une courbe d’étalonnage (figure III.1) ayant l’équation :
y = 3,4374 x (III.1)
43
Chapitre III : Résultats et discussions
1
y = 3,4374x
0,9
R² = 0,9985
0,8
0,7
Absorbance nm
0,6
0,5
0,4 acide gallique
0,3
0,2
0,1
0
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3
Concentration (mg/mL)
Les teneurs ont été rapportées en mg équivalent d’acide gallique par gramme de matière sèche
(mg EAG/ g MS). Les résultats indiquent que la teneur moyenne en phénols totaux de l’extrait
méthanolique est de 248,55 ± 26,71 mg EAG/g.
Cette valeur est beaucoup plus élevée que celle trouvée par : Stephanovits B Et al. (2003)
[144], qui est de l’ordre de 128,976 ± 9,257 mg EAG/g MS.
Les teneurs reportés par Yesil-Celiktas O et al. (2007b) [145], qui ont mené des études sur
les teneurs en composés phénoliques totaux issus de trois régions différentes de Turquie,
variaient entre 70,3 et 147,3 mg EAG/g, sont très faibles par rapport à nos résultats.
44
Chapitre III : Résultats et discussions
1
0,9
0,8
Absorbance nm
0,7
y = 7,5731x
0,6 R² = 0,9906
0,5
Quercétine
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12 0,14
Concentration (mg/mL)
La teneur en flavonoïdes est de 372,52 ± 10,27 mg EQ/g MS, cette valeur est largement
supérieure à celle de Tsai P et al. (2007) [146], qui est de l’ordre de 60,7 ± 1,1 mg EQ/g,
ainsi que celle de Stephanovits B et al. (2007) [144], qui est de l’ordre de 38,018 ± 0,884 mg
QE/g de MS.
D’après les résultats obtenus, il est clair que Rosmarinus officinalis est très riche en
flavonoïdes qui représentent la classe majoritaire avec un taux plus élevé que des
polyphénols. Ces résultats sont en désaccord avec ceux trouvés par Stephanovits B et al.
(2007) [144].
Néanmoins, le dosage des polyphénols totaux par le test Folin-Ciocalteu implique que toutes
les molécules réductrices comme les sucres réducteurs ou la vitamine C, sont dosées, ce qui
par conséquent rend ce dosage non sélectif vis-à-vis des polyphénols en surestimant les
valeurs obtenue [148].
45
Chapitre III : Résultats et discussions
46
Chapitre III : Résultats et discussions
80
70
60
50
% d'ihinbition
40
30
20
10
0
0 50 100 150 200 250
-10
Concentration µg/ml
120
100
% d'inibition
80
60
40
20
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
Concentration mg/ml
47
Chapitre III : Résultats et discussions
IC 50 (mg / mL)
Extrait 0,08
Quercetine 0,02
Selon les résultats enregistrés, l’extrait méthanolique est doté d’un pouvoir antioxydant
important, IC 50 est de 0,08 mg/mL mais relativement faible que celle de la quercetine dont la
valeur est de l’ordre de 0,02 mg/mL.
Il a été démontré que les molécules antioxydantes telles que l’acide ascorbique, tocophérol,
flavonoïdes et les tanins réduisent et décolorent le DPPH en raison de leur capacité à céder
l’hydrogène [150].
Il est clair que même à de faibles concentrations, l’extrait montre un pourcentage d’inhibition
important, ce qui permit de déduire que les composés phénoliques contenus dans l’extrait
méthanolique de la partie aérienne de R. officinalis sont très efficaces comme antioxydants.
Nos résultats sont inférieurs par rapport à ceux rapporté par Fadili K et al. (2015) [143], dont
IC 50 est de 0,001 mg/mL et 0,05 mg/mL respectivement pour l’extrait méthanolique et le
standard l’acide ascorbique.
Ceci indique qu’une valeur faible d’IC 50 indique une activité antioxydante forte, d’un autre
coté il existe une corrélation entre la concentration des polyphénols et l’activité antioxydante,
ce qui confirme que les polyphénols sont des antioxydants puissants, capables d’inhiber la
formation des radicaux libres et de s’opposer à l’oxydation des macromolécules [151]. En
effet l’activité antioxydante ne dépend pas seulement de la concentration des polyphénols,
mais également de la nature et la structure des antioxydants dans l’extrait [152].
48
Chapitre III : Résultats et discussions
3+ 2+ 2+
à réduire le fer ferrique Fe en fer ferreux Fe , par conséquent le Fe peut être évalué en
mesurant et en surveillant l’augmentation de la densité de la couleur bleue dans le milieu
réactionnelle à 700 nm [154].
49
Chapitre III : Résultats et discussions
1,2
0,8
% d'ihibition
0,6
0,4
0,2
0
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,1 0,12
Concentration mg/mL
50
Conclusion générale
L’extrait méthanolique de Rosmarinus Officinalis est plus riche en flavonoïdes que les
polyphénols.
Sur l’ensemble des résultats obtenus, on pourrait conclure que cette plantes peut être une
source naturelle de composés antioxydants d’importance élevée.
Par la suite, il est souhaitable de mener une étude plus approfondie pour isoler et caractériser
les principes actifs responsables de ces propriétés pharmacologiques, et d’évaluer d’autres
activités biologiques in vitro et in vivo de chacun de ces composés pris séparément.
51
Résumé
Rosmarinus Officinalis est une plante médicinale appartenant à la famille des lamiacées,
utilisée en médecine traditionnelle pour ses divers effets thérapeutiques.
La partie aérienne de la plante a été soumis à une macération dans le méthanol afin d’extraire
les métabolites secondaires.
Les résultats obtenus pour l’activité antiradicalaire révèlent que l’extrait possède un grand
pouvoir de piéger ce radical, avec une IC 50 de l’ordre de0.08 mg/gmais relativement faible à
celui de quercetine.
The results of the evaluation of the reducing power by the FRAP method of the methanolic
extract is of the order of 0.1 mg / ml, with an absorbance of 1.01 nm.
Rosmarinus officinalis is a plant rich in phenolic compounds including flavonoids, and has a
good antioxidant activity.
ﺇﻛﻠﻴﻞ ﺍﻟﺠﺒﻞ ﻫﻮ ﻧﺒﺎﺕ ﻁﺒﻲ ﻳﻨﺘﻤﻲ ﺇﻟﻰ ﺍﻟﻌﺎﺋﻠﺔ ﺍﻟﺸﻔﻮﻳﺔ ،ﻭﻳﺴﺘﺨﺪﻡ ﻓﻲ ﺍﻟﻄﺐ ﺍﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻱ ﻟﺘﺄﺛﻴﺮﺍﺗﻪ ﺍﻟﻌﻼﺟﻴﺔ ﺍﻟﻤﺨﺘﻠﻔﺔ.
ﺗﻢ ﺗﻬﻮﻳﺔ ﺍﻟﺠﺰء ﺍﺍﻟﻌﻠﻮﻱ ﻣﻦ ﺍﻟﻨﺒﺎﺕ ﻓﻲ ﻣﻴﺜﺎﻧﻮﻝ ﻻﺳﺘﺨﻼﺹ ﺍﻷﻳﺾ ﺍﻟﺜﺎﻧﻮﻱ.
ﻛﺸﻔﺖ ﻧﺘﺎﺋﺞ ﺍﻟﻔﺤﺺ ﺍﻟﻜﻴﻤﻴﺎﺋﻲ ﺍﻟﻨﺒﺎﺗﻲ ﻏﻨﻰ ﺇﻛﻠﻴﻞ ﺍﻟﺠﺒﻞ ﺑﺎﻷﻳﺾ ﺍﻟﺜﺎﻧﻮﻱ.
ﺗﻢ ﺗﺤﺪﻳﺪ ﻣﺤﺘﻮﻯ ﻣﺘﻌﺪﺩ ﺍﻟﻔﻴﻨﻮﻝ ﺍﻟﻜﻠﻲ ﺑﺎﺳﺘﺨﺪﺍﻡ ﻛﺎﺷﻒ .(248.55 ± 26.71) mg EAG/g Folin-Ciocalteu
ﺗﻢ ﺗﻘﻴﻴﻢ ﺍﻟﻔﻼﻓﻮﻧﻴﺪﺍﺕ ﺑﻮﺍﺳﻄﺔ ﻁﺮﻳﻘﺔ ﻛﻠﻮﺭﻳﺪ ﺍﻷﻟﻤﻨﻴﻮﻡ ،AlCl 3ﻭﻳﻘﺪﺭ ﺍﻟﻤﺤﺘﻮﻯ ﺏ .(10.27 ± 372.55) mg QE/g MS
R R
ﺍﻟﻨﺘﺎﺋﺞ ﺍﻟﺘﻲ ﺗﻢ ﺍﻟﺤﺼﻮﻝ ﻋﻠﻴﻬﺎ ﻟﻨﺸﺎﻁ ﺍﻟﻤﻀﺎﺩﺍﺕ ﺍﻟﺤﻴﻮﻳﺔ ﺗﻜﺸﻒ ﺃﻥ ﺍﻟﻤﺴﺘﺨﻠﺺ ﻟﻪ ﻗﺪﺭﺓ ﻛﺒﻴﺮﺓ ﻋﻠﻰ ﻫﺬﺍ ﺍﻟﻨﺸﺎﻁ ،ﻣﻊ IC 50
R R
ﻧﺘﺎﺋﺞ ﺗﻘﻴﻴﻢ ﺍﻟﻄﺎﻗﺔ ﺍﻟﻤﺨﺘﺰﻟﺔ ﺑﻮﺍﺳﻄﺔ ﻁﺮﻳﻘﺔ FRAPﻟﻤﺴﺘﺨﻠﺺ ﺍﻟﻤﻴﺜﺎﻧﻮﻝ ﻫﻲ ﻣﻦ ،mg/ml 0.1ﻣﻊ ﺍﻣﺘﺼﺎﺹ 1.01
ﻧﺎﻧﻮﻣﺘﺮ.
ﺇﻛﻠﻴﻞ ﺍﻟﺠﺒﻞ ﻫﻮ ﻧﺒﺎﺕ ﻏﻨﻲ ﺑﺎﻟﻤﺮﻛﺒﺎﺕ ﺍﻟﻔﻴﻨﻮﻟﻴﺔ ﺑﻤﺎ ﻓﻲ ﺫﻟﻚ ﻣﺮﻛﺒﺎﺕ ﺍﻟﻔﻼﻓﻮﻧﻮﻳﺪ ،ﻭﻟﺪﻳﻪ ﻧﺸﺎﻁ ﺟﻴﺪ ﻣﻀﺎﺩ ﻟﻸﻛﺴﺪﺓ.
ﺍﻟﻜﻠﻤﺎﺕ ﺍﻟﻤﻔﺘﺎﺣﻴﺔ :ﺇﻛﻠﻴﻞ ﺍﻟﺠﺒﻞ ،ﻣﺘﻌﺪﺩ ﺍﻟﻔﻴﻨﻮﻝ ،ﺍﻟﻔﻼﻓﻮﻧﻮﻳﺪ ،ﻧﺸﺎﻁ ﻣﻀﺎﺩ ﻟﻸﻛﺴﺪﺓ.
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Année universitaire : 2017/2018 Présenté par : Boumadjen Roufeida
Kimouche Sara
U Résumé U
Rosmarinus officinalis plante médicinale appartenant à la famille des lamiacée, utilisée en médecine
traditionnelle pour ses divers effets thérapeutiques.
La partie aérienne de la plante a été soumis a une macération dans le méthanol afin d’extraire les métabolites
secondaires.
Les résultats de criblages phytochimique ont mis en évidence la richesse de Rosmarinus officinalis en
métabolites secondaires.
La teneur en polyphénols totaux a été determinée en utilisant le réactif de folin ciocalteu, (248.55±26.71) mg
EAG/g de MS. Les flavonoides ont été évalué par la méthode de chlorure d’aluminium AlCl 3 , la teneur est
R R
Les résultats obtenus pour l’activité antiradicalaire révélent que l’extrait possède un grand pouvoir de piéger ce
radical avec une IC 50 de l’ordre de 0.08 mg/g mais relativememnt faible à celui de quercetine.
R R
Les résultats de l’évaluation du pouvoir réducteur par la méthode de FRAP de l’extrait méthanolique est de
l’ordre de 0.1 mg/ml avec une absorbance de 1.01 nm.
Rosmarinus officinalis est une plante riche en composés phénoliques notamment en flavonoïdes et présente une
bonne activité antioxydante.