Memoire Mastre As Coorigé
Memoire Mastre As Coorigé
Memoire Mastre As Coorigé
MASTER ACADEMIQUE
Domaine : Sciences de la Nature et de la Vie
Thème
Soutenu publiquement
Le : 07 /10/2020
Devant le jury :
de son nom de leur soutien permanent durant toutes les années de notre
Formation universitaire.
Réalisation de ce travail.
qui font nôtre équilibre, pour leur présence dans notre vie.
Merci à tous.
Dédicace
Nous dédions ce
Mémoire …
Avec un énorme plaisir, un cœur ouvert, et un
Grand amour, Je dédie ce mémoire
Que Dieu vous garde et vous procure tout le bonheur que vous méritiez
ABIR
Je dédie ce travail a :
Très cher père lakhder et ma très chère mère Fouzia
qui m’ont toujours
Soutenu et encouragé dans les moments difficiles je
leurs témoigne ici l’affection et la gratitude.
SARAH
Liste des abréviations
Abréviation Signification
Cm Centimètre
Eucalyptus camaldulensis
EC
G Gramme
Ml Millilitre
Sol témoin
T
Ti Taux d’inhibition
Liste des tableaux
Photo N°01
Méthode d’échantillonnage sur la station de sebseb 20
Résumé
Les résultats montrent que les sols traités par la poudre de la plante Eucalyptus camaldulensis
a entrainé une inhibition et un retard de la germination des adventices avec un taux de levé
7% ce qui explique son effet inhibiteur sur les graines des adventices. Tandis que les extraits
aqueux de la plante Eucalyptus camaldulensis par pulvérisation engendrent la mort totale des
plantes adventices levée (100%).
Abstract:
This work is devoted to the study the allelopathic effect of Eucalyptus camaldulensis extracts
on the emergence of weed seeds present in soil previously cultivated with cereals. The test
was carried out by sampling targeted soils which were treated by adding the powder E.
camaldulensis on the one hand or by spraying of Eucalyptus camaldulensis aqueous extract
and of course were compared with the controls (untreated soil or plant not sprayed).
The results show that the soil treated with the powder of Eucalyptus camaldulensis affected
an inhibition and a delay on weeds emergence with a rate of emergence 7%, which explains
its inhibitory effect on the weed seeds. While the spraying by Eucalyptus camaldulensis
aqueous extracts cause a totally death weed plant (100%).
Indeed, the study demonstrate the effectiveness of powder and Eucalyptus camaldulensis
aqueous extracts on the seed emergency and on the seedlings of tested weeds, proved to be a
powerful inhibitor, which is consistent with its allelopathic ability and shows its natural
herbicidal efficiency on weeds.
الملخص
2.Méthodes ............................................................................................................................... 24
2.1. Principe adopté .................................................................................................................. 25
2.2. Formes d'utilisation des plantes médicinales .................................................................... 25
2.2.1. Infusion ....................................................................................................................... 25
2.2. 2. Macérations ............................................................................................................ 26
2.3. Préparation des extraits aqueux ......................................................................................... 26
2.3.1. Récupération, conditionnement et conservation d’extrait aqueux d’Eucalyptus
camaldulensis ........................................................................................................................... 28
2.4. Dispositif expérimental ..................................................................................................... 28
2.5. Paramètres physiologiques étudiés.................................................................................... 30
2.5.1. Nombre maximal de la levée des plantules des adventices ........................................ 30
2.5.2. Cinétique de germination ....................................................................................... 30
2.5.3. Taux d'inhibition (Ti)…………………………………………………………….29
1.2. Effet d’extrait aqueux d’Eucalyptus camaldulensis par pulvérisation sur la germination
des adventices existants dans le sol planté ............................................................................... 35
1.2.1. Cinétique de mortalité des adventices ........................................................................ 35
1.2.2. Taux de mortalité des adventices par pulvérisation d’extrait aqueux d’Eucalyptus
camaldulensis .................................................................................................................... 36
2. Discussion ............................................................................................................................ 38
Conclusion ........................................................................................................... 40
Référence bibliographique .................................................................................. 42
Annexes……………………………………………………………………………….…48
Introduction
Introduction
Introduction
Les mauvaises herbes causent depuis toujours des ennuis aux producteurs agricoles.
De lourdes pertes de rendements et de qualité des récoltes résultent de la compétition des
mauvaises herbes (Buhler, 2005). Les phénomènes de compétition entre les mauvaises herbes
et les cultures interviennent également dans les pertes de rendement (Le Bourgeois et Merlier,
1995).
La compétition que mènent les mauvaises herbes aux cultures pour l’eau, la lumière,
les éléments nutritifs et l’espace de développement, peut avoir un effet négatif direct sur le
rendement. Ces pertes sont évaluées à 9,7 % de la production agricole mondiale et sont dans
l’ordre de 10 à 56 % en Afrique (Traore et al., 2009 in Hannachi,2010).
Depuis les années cinquante, l'agriculture dépend de l'utilisation des herbicides et des
pesticides pour éliminer les mauvaises herbes et assurer des rendements élevés. Les traits
importants de la concurrence des mauvaises herbes n'étaient pas parmi les principales
préoccupations des agriculteurs. En effet, les herbicides ont pris soin de détruire les mauvaises
herbes en pratique agricoles. L’application des agents chimiques pour le contrôle de celles-ci
n’a donc cessé d'augmenter. Par conséquent, l’augmentation de l’utilisation d’un certain
nombre de pesticides a eu des effets négatifs sur la santé humaine et sur l'environnement
(Weih et al., 2008).
La lutte biologique offre une approche alternative pour les ravageurs, les maladies et
les mauvaises herbes en agriculture (Mason et Spanner, 2006 ; Bond et Grundy, 2001 ;
Jordan, 1993) in (Ben maddour,2010). En revanche, l'application du contrôle biologique des
1
Introduction
mauvaises herbes s'est souvent révélée difficile en pratique (Müller-Schärer et al., 2000) in
(Ben meddour,2010).
Les composés allélopathies se comportent comme des herbicides naturels ; ils ont
fréquemment plusieurs sites d'action et des effets divers sur les organismes ciblent. Ces
composées biochimiques peuvent être classées en grande partie comme métabolites
secondaires, qui sont généralement considérés comme des composés qui ne jouent aucun rôle
dans le processus du métabolisme essentiel à la survie des plantes. On trouve parmi ces
composés des acides phénoliques, des flavonoïdes, des terpénoïdes, des alcaloïdes, etc.…, les
produits allélochimique sont présents pratiquement dans tous les tissus de la plante, dans les
fruits, les fleurs, les feuilles en passant par la tige aux racines et rhizomes. Aussi au niveau du
pollen et les graines. Ces produits sont très répondus dans les plantes spontanées (Ben
Chacha., 2008).
L’utilisation des herbicides a un effet nocif sur l’environnement. Cet effet a poussé les
recherches vers des méthodes biologiques (approches éco-friendly) afin de lutter contre les
mauvaises herbes (Beladi, 2014)
Dans cette optique, l’objectif de cette étude est de tester le pouvoir allélopathie des
extraits aqueux d'espèce végétale Eucalyptus sur la germination et développement des
principales des espèces adventices. Les démarches suivies dans ce travail de recherche sont
comme suit :
2
Introduction
3
Chapitre I
Synthèse Bibliographique
Chapitre I synthèse bibliographique
I.1.Définition d’allélopathie
Le phénomène de l'allélopathie est connu depuis plus de 2000 ans (Rice, 1984). Ce
phénomène consiste à l'interférence chimique d'une espèce végétale avec la germination, la
croissance ou le développement d'autres espèces de plantes.
Toutefois, le terme est généralement accepté pour couvrir à la fois des effets de
stimulation et d'inhibition d'une plante sur une autre (Rice, 1984). Certains biologistes
utilisent le terme dans un sens plus large, les entomologistes l’utilisent dans les interactions
plante insecte et les microbiologistes dans les interactions plante-microorganisme.
Les substances libérées par les plantes affectent également d'autres composantes de
l'environnement. Ils ont utilisé le terme « interaction allèlochimique » qui englobe :
- l’allélopathie - les effets des substances alléopathiques libérées par les plantes sur les
facteurs abiotiques (inorganiques et organiques) et biotiques des sols
L’exposition des plantes sensibles aux allélochimiques peut affecter leurs germinations,
leurs croissances et leurs développements. En effet, la germination des graines est alors
retardée ou le développement des plantes est inhibé. Les variations morphologiques sont
observées le plus souvent aux premiers stades de développement : des effets sur l'allongement
de la tigelle et de la radicule (coléoptile et coléorhiz des poacées). Ces variations peuvent être
4
Chapitre I synthèse bibliographique
observées aux stades post-levée sur le développement des pousses et des racines (Kruse et al.,
2000).
I.3.La synthèse des allélochimiques est affectée par les stresses environnementaux
Les allélochimiques sont les métabolites secondaires des plantes ou les déchets du
métabolisme tels que les acides organiques hydrosolubles et insolubles simples, les acides
gras et phénoliques, les alcools de chaine droite, les aldéhydes et cétones aliphatiques, les
lactones insaturées simples, les naphtol quinones acétyléniques des composés, les
anthraquinones, les quinones complexes ; les phénols, les flavonoïdes et tannins simple , les
terpénoide de beaucoup des catégories ; les alcaloïdes et les saponines sont des groupes de
métabolites secondaires qui ont été produits dans des interactions allélochimiques ( Elrefai et
Moustafa, 2004).
D’après ben meddour (2010) ; les composés secondaires sont souvent considérés
comme étant un moyen de défense de la plante productrice contre divers organismes comme
les pathogènes et les ravageurs.
5
Chapitre I synthèse bibliographique
De leur côté, fergguson et al., (2003) et fanny (2005) ont rappelé que les composés
chimiques de ces substances varient dans les différentes appartenant à différentes parties de la
plantes (fleurs, feuilles, épines, racines, tiges) et selon les saisons.
Elles peuvent persister dans le sol et donc affecter plusieurs successions de végétation et
les plantes voisines. La majorité de ces composés ont un effet inhibiteur sur la germination
des graines et sur la croissance des germes ; leurs effets peuvent être synergiques ou additifs.
Les composés allélopathiques sont le plus souvent des composés phénoliques. Pour être
considérés comme composés allélopathiques, les acides phénoliques doivent notamment être
sous forme active (libre et protomé) (Blum, 2004).
Dobremez et al., (1995) indique que ces composés ne jouent aucun rôle dans le
métabolisme de base de la plante émettrice. il s’agit de :
•Acides organiques : l’acide citrique inhibe la germination à (0.1%) ; les acides oxalique ou
acétique, très abondants, peuvent inhiber la germination.
•Composés aromatiques : acides phénoliques, coumarines (parmi les composés naturels les
plus phytotoxiques) ; alcaloïdes (caféine et nicotine) ; flavonoïdes, tannins (peu efficace) ;
quinone ; terpénoides.
Rice (1984) a indiqué que les effets des substances allélopathiques sur la germination
ou sur la croissance des plantes-cibles ne sont que les signes secondaires de modifications
primaires.
•La division cellulaire : la coumarine inhibe la mitose dans les racines d’oignon.
•La croissance et synthèse : les composés phénoliques ont une action sur la régulation des
hormones de croissance photosynthèse chez tournesol.
6
Chapitre I synthèse bibliographique
•L’absorption minérale : l’acide férulique inhibe l’absorption de potassium par les plantes
(confusion avec les effets de la compétition).
L'effet néfaste des résidus des herbicides sur l’environnement et l’apparition des
mauvaises herbes résistantes ont élargi la demande pour les cultures biologiques. Ce ci exige
des systèmes agricoles alternatifs qui sont moins dépendants des pesticides ou basées sur des
composés naturels (Singh et al., 2003).
L’allélopathie a un intérêt majeur pour les chercheurs qui s’intéressent aux systèmes
agricoles. Des effets allélopathiques des plantes de cultures à l’égard des mauvaises herbes
pourraient être très bénéfiques (Ricklefs et Miller, 2005 ; Duke et al., 2002). L’allélopathie du
riz est un mécanisme de défense qui se produit naturellement contre les adventices du riz, qui
implique plusieurs facteurs, particulièrement la dynamique des allélochimiques et l’activité
microbienne spécifique dans le sol (Kong et al., 2008).
Beaucoup d'intérêts existent en utilisant des produits naturels afin de contrôler les
mauvaises herbes dans les agro-écosystèmes. Cependant, peu de produits naturels ont été
développés et commercialisés (McLaren, 1986). Le Bialaphos et le glufosinate sont les bio
herbicides les plus utilisés avec succès (Sy et al., 1994 ; Mersey et al., 1990). Ces deux
produits naturels sont des phytotoxines produites par des bactéries du genre Streptomyces, ils
sont actuellement disponibles comme bio herbicides commerciaux.
Les composés allélopathiques sont généralement sécrétées par les racines. Cependant,
ils sont également présente en qualités variables dans les tiges, les feuilles et les fruits (Bubel,
7
Chapitre I synthèse bibliographique
1988). Tous les principaux organes de la plante ont le potentiel de stocker les composés
allélopathiques.
En tant que métabolites secondaires, les allélopathiques ne sont pas répartis dans tous
les organes de la plante, ils sont typiquement produits dans un organe, tissu ou type cellulaire
spécifique à des stades particuliers du développement. Par exemple durant le développement
de la fleur, du fruit, de la graine ou de la plantule les composés allélopathiques sont produits à
différents endroits de la cellule et emmagasinés surtout dans les vacuoles. Ils sont souvent
synthétisés dans une partie de la plante et stockés dans un autre. En outre leur concentration
dans la plante varie souvent dans des grandes proportions au cours d’une période de 24
heures. (Thighiourt, 2015).
I.8.1. Volatilisation
I.8.3.Lessivage
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Chapitre I synthèse bibliographique
compris les terpènes, les alcaloïdes et les substances phénoliques (Tukey, 1970) in
(Boudiaf et Bentayeb,2017).
Les mauvaises herbes constituent une contrainte majeure qui affecte la production
agricole (Parker et Fryer,1975 ; Weber et al.,1997). En effet, le contrôle inadéquat des
mauvaises herbes entraine une réduction de la production agricole et engendre des dépenses
très importantes en matière de mesures de lutte (Grouzis, 1939).
Cette flore est généralement appelée flore adventice le terme vient du « adventic »
vient de latin adventicius, veut _à -dire supplémentaires. Sont considérées comme adventices
toutes les plantes qui croissent sur un terraine cultivé sans avoir été semées (Petit Larousse,
2001). Au sens de bournerias (1969), Dans son sens botanique général, une plante adventice
est une plante qui s’ajoute à un groupement végétal auquel elle est initialement étrangère.
Ainsi, une plantule de tournesol, cultivée une année, est alors considérée comme une
adventice (Gerbaud, 2002).
Le terme de « mauvaise herbe » est plus subjectif puisqu’il est employé pour parler
des plantes considérées comme indésirables là où elles se trouvent. C’est donc une notion
variable selon l’agriculteur, le type de culture ou la région...…etc. (Braun-blanquet, 1970).
9
Chapitre I synthèse bibliographique
•Le développement d’une annuelle à vie brève doit être rapide, entre la germination et la
maturation.
•L’annuelle ou vivace, elle doit pouvoir se régénérer facilement après des dégâts mécaniques
ou le retournement du sol.
• Si elle ne peut germer st se développer à n’importe quelle période de l’année, elle doit
adapter son rythme de développement au rythme des travaux des champs d’une part et au
rythme climatique d’autre part.
• Elle doit être capable de supporter l’ombre pendant quelque temps ou bien d’échapper à
l’ombrage en grimpant.
De même, Baker (1965), cité par Navas (2009), dresse le portrait de la mauvaise herbe idéale :
10
Chapitre I synthèse bibliographique
II.3.1. Les plantes annuelles
Les mauvaises herbes annuelles sont de deux types, les annuelles d’été et les annuelles
d’hiver. Si l’on veut élaborer un programme efficace de lutte contre les mauvaises herbes, il
importe de faire la distinction entre les deux types d’annuelles (Mccully et al., 2004) in
(Tighiouart, 2015).
▪ Protègent le sol de l'érosion par le vent, les précipitations, ainsi que du soleil (couvert
végétal continu).
▪ Aèrent le sol grâce à leur système racinaire.
▪ Présentent parfois un réel intérêt esthétique.
▪ Certaines, comme le chardon ou le lierre, nourrissent et abritent les oiseaux, d’autres,
comme le persil sauvage, attirent les insectes.
▪ Elles éloignent les prédateurs et les maladies.
11
Chapitre I synthèse bibliographique
▪ Elles servent également à enrichir le compost (le trèfle apporte de l’azote au sol, l’ortie
renferme des minéraux, les pâquerettes présentent du calcium, le chardon contient de
l’oméga 3 et du phosphore).
▪ Considère certains adventices comme une alimentation humaine, les vertus
médicinales, l’apport d’humus, le nectar pour les abeilles.
Pour analyser les effets des adventices sur les performances d’une culture, en distingue
la nuisibilité primaire, qui correspond à un effet indésirable de la population d’adventices
sur le produit (rendement ou qualité) de la nuisibilité secondaire qui correspond aux
dommages que la flore potentille ou réelle peut avoir sur la capacité de production
ultérieure (augmentation de stocke semencier par exemple) (Caussanel, 1989).
12
Chapitre I synthèse bibliographique
Généralités
DIRECTE INDIRECTE
Altération de la qualité
13
Chapitre I synthèse bibliographique
• Espèces fortement nuisibles ;
Les agriculteurs luttent contre les mauvaises herbes notamment parce qu’elles
diminuent le rendement des cultures. Certains adventices sont parfois plus concurrentiels que
d’autres, et leurs impacts peuvent varier d’une année et d’une culture à l’autre. En agriculture
biologique, l’impact d’adventices sur le rendement des cultures n’a pas encore fait l’objet
14
Chapitre I synthèse bibliographique
d’études approfondies. Les mauvaises herbes peuvent tout de même réduire le rendement. En
comptant les adventices et en mesurant leur biomasse, les chercheurs peuvent déterminer leurs
incidences sur le rendement et sur la qualité d’une récolte, sur la production, la qualité et le
rendement économique (Hammermeister et al., 2006). Dans certaine situation, le contrôle des
mauvaises herbes peut débuter pendant les dernières récoltes (Thibault, 2004). Les habitats
des mauvaises herbes sont plus ou moins ouvert et perturbé. Elles trouvent dans des itinéraires
techniques nouveaux et des conditions favorables qui permit de s’étendue à partir des milieux
voisins des parcelles (Chauval et al., 2004).
L’incidence d’une mauvaise maîtrise des adventices est particulièrement négative sur
la production agricole (Vall et al., 2002). La mise en point des techniques de désherbage
approprie nécessite une connaissance de la composition de la flore adventice (Lebreton et al.,
2005).
Les moyens préventifs de lutte contre les mauvaises herbes englobent toutes les
mesures qui préviennent l’introduction et la prolifération des mauvaises herbes (Mccully et
al., 2004).
La lutte biologique contre les mauvaises herbes est l’utilisation délibérée des ennemis
naturels d’une mauvaise herbe cible pour en réduire la population à un niveau acceptable.
(Mccully et al., 2004)
Les moyens mécaniques de lutte contre les mauvaises herbes comprennent des
méthodes comme le travail du sol, le désherbage à la main, le binage et le fauchage (Mccully
et al., 2004).
15
Chapitre I synthèse bibliographique
7.4.1. Travail du sol
Le travail du sol permet d’arracher les mauvaises herbes du sol, de les enterrer, de les
couper ou de les affaiblir en brisant les racines ou les parties aériennes. En général, plus elles
sont jeunes et petites, plus les mauvaises herbes sont faciles à éliminer.
Le désherbage à la main est nécessaire lorsqu’on veut obtenir des champs parfaitement
propres. La lutte chimique, biologique, préventive ou mécanique ne peut parvenir seule à
éliminer toutes les mauvaises herbes.
L’usage d’herbicides pour lutter contre les mauvaises herbes est un élément important
de tout programme de lutte intégrée contre les mauvaises herbes. Les herbicides ne peuvent
toutefois pas être utilisés pour remédier à une mauvaise gestion. Si on opte pour les
herbicides, il faut en faire un usage responsable et judicieux et les considérer simplement
comme un élément d’un programme général (Mccully et al., 2004).
16
Chapitre II
Matériel et méthode
Chapitre II Matériel et méthode
1.Matériels
18
Chapitre II Matériel et méthode
Tableau N°01 : Matériels et produits utilisés dans notre étude
Afin de prélever des échantillons du sol, nous avons organisé une sortie vers un pivot
de céréales qui n'est pas planté cette année (2020) dans la vallée de sebseb wilaya de
Ghardaïa. Des sorties ont été effectuées durant la période du mois de Février 2020, dont la
Superficie estimée de ce pivot est de 14 hectares.
Pour prélever des échantillons du sol qui concerne notre travail dans la station d’étude
de sebseb nous avons effectué un échantionnage aléatoire simple au niveau de Cinque (5)
différents sites sur le pivot de céréales en utilisant une tarière à une profondeur de 25 Cm,
comme il est représenté dans la figure N°02.
19
Chapitre II Matériel et méthode
S01
S02 S04
S03
S05
20
Chapitre II Matériel et méthode
Le matériel ou l’organe végétal choisi dans la présente étude est représenté par les
feuilles sèches de la plante Eucalyptus camaldulensis. Parmi les critères de choix de cette
plante, figurent leur utilisation déjà dans l’assaisonnement de certains aliments et
médicaments (donc non toxiques) d’une part et le manque de travaux de recherche sur les
propriétés biologiques en particulier et les propriétés physiques et chimiques de leurs huiles
essentielles d’autre part (mehani).
La famille myrtacée est une des plantes dicotylédones, elle est répartie en environ trois
mille espèces reparties en 134 genres environ. Le genre eucalyptus est endémique en
Australie et en Tasmanie. Il est cultivé de nos jours dans quelques régions subtropicales
d’Afrique, d’Asie, Chine, Inde, Indonésie et d’Amérique du Sud ainsi en Europe Méridionale
et aux États-Unis (Boumar,2004).
Les espèces appartenant à ce genre sont utilisées pour assécher certaines zones
marécageuses et se sont acclimatées à la région méditerranéenne, son introduction en Algérie
fut par les français en 1860, Pendant les années 6 à 70, le reboisement à base d’eucalyptus a
concerné notamment l’Est (El-Kala, Annaba, Skikda), le centre (Tizi-Ouzou, Bainem) et
21
Chapitre II Matériel et méthode
l’Ouest (Mostaganem) et ceci afin de répondre aux besoins nationaux en produits ligneux et
papetiers (Belkou, 2005 ; Goetet al.,2012)in(Dahou,2017).
Eucalyptus camaldulensisest un arbre toujours vert, avec un droit lisse et cendré. Ses
écorces sont brun clair est minces. L’extrémité des rameaux et les feuilles pendent
perpendiculairement au soleil de manière à voir un minimum d’évaporation (Nacoulma,1996)
in (Belkacemi,2017).
L’arbre est d’environ 24-40 mètres de haute avec un tronc robuste, l’écorce est lisse,
grise blanc ou chamois (photoN°02) (Boily et Vapuvelde, 1986) in (Belkacemi,2017).
C’est une plante à feuilles persistantes, plates, luisantes, alternes, lancéolées, bleu gris,
glabres ; froissés elles ont une odeur forte. Une inflorescence fait de nombreuses petites
ombelles de fleurs blanchâtres. Son fruit est une capsule ligneuse, anguleuse à 4 valves
contenant des graines. Sa reproduction se fait par graines (Nacoulma,1996) in
(Belkacemi,2017).
22
Chapitre II Matériel et méthode
Règne : Plantae
Sous-règne : Angiosperms
Classe : Eudicots
Ordre : Myrtales
Famille : Myrtaceae
Genre : Eucalyptus
Espèce : Eucalyptus camaldulensis
La famille myrtacées comme d’autres familles des plantes médicinales, cette famille se
Caractérise par la richesse en huile essentielle. Les Eucalyptus sont aussi extrêmement
intéressants pour leurs tanins, résines et huiles essentielles que renferment les feuilles, les
tiges et même l’écorce et qui ont des applications très importantes en médecine. (Bigendako,
2004) in (Dahou,2017).
23
Chapitre II Matériel et méthode
1.5.4. Propriétés médicinales d’Eucalyptus camaldulensis
• un effet de l’huile essentielle est supérieur à celui du 1,8-cinéol utilisé seul. Une partie
d’huile essentielle est éliminée par le rein et la voie urinaire. Elle agit sur les Escherichia,
Staphylococcus aureus…etc.
•un effet expectorant est dû à une stimulation directe des cellules sécrétrices de la
muqueuse bronchique (Dahou ,2017).
2.Méthodes
L’extraction et l’étude de l’effet biologique sur les adventices de l’extrait aqueux des
feuilles de la plante Eucalyptus camaldulensis ont été réalisées au sein du laboratoire de
biologie à la faculté des sciences Naturelle et de la Vie et la terre à l’université de Ghardaïa.
24
Chapitre II Matériel et méthode
2.2.1. Infusion
Une infusion se fait généralement avec les fleurs et les feuilles des plantes, mais dans
certains cas, il est possible de faire également infuser des racines et des écorces. Le principe
est simple : vous versez de l’eau bouillante sur la plante et vous laissez infuser entre dix et
25
Chapitre II Matériel et méthode
vingt minutes. Une infusion peut se conserver au réfrigérateur pendant 48 heures maximum
(Nogaret-Ehrhart, 2003) in (Boulghitie et Bourouba ,2017).
2.2. 2. Macérations
Elle consiste à mettre une plante ou une partie de plante, dans de l’eau froide (macération
aqueuse) ou une huile végétale (macération huileuse), pendant plusieurs heures, plusieurs
jours, pour permettre aux constituants actifs de bien diffuser. Elle convient pour l’extraction
des plantes contenant du mucilage, comme les graines de lin ou les graines du plantain des
sables, leur forte concentration en amidon ou pectine peut causer une gélatinisation s’ils se
préparent dans de l’eau bouillante. Egalement utilisée pour empêcher. L’extraction de
constituants indésirables qui se dissolvent dans l’eau chaude (Kraft et Hobbs,2004). Elle
concerne aussi les plantes dont les substances actives risquent de disparaître ou de se dégrader
sous l’effet de la chaleur par ébullition (Baba-Aïssa, 2000) in (Boulghitie et Bourouba ,2017).
2.3. Préparation des extraits aqueux
Pour la présente étude, les feuilles des deux plantes médicinales fraichement récoltées
sont séchées à l’abri de la lumière et de l’humidité à température ambiante. Elles sont
conservées dans des sacs propres pour éliminer toutes impurtés afin d’être finement broyées
par un broyeur électrique.
26
Chapitre II Matériel et méthode
l’eau chaude (Kraft et Hobbs, 2004 cités par Benzeggouta, 2015) in (Boulghitie et Bourouba
,2017).
Dans notre étude, une quantité de 10g de poudre de la plantes médicinales Eucalyptus
camaldulensis est diluée dans 100 ml d'eau distillée froide. Le mélange obtenu, est agité
pendant quelques minutes, puis laissé pendant 24 heures.
Chaque mélange est ensuite filtré en utilisant le papier filtre, puis dilué avec de l’eau distillée
pour obtenir une solution aqueuse des feuilles d’Eucalyptus camaldulensis
27
Chapitre II Matériel et méthode
28
Chapitre II Matériel et méthode
➢ Troisième traitement(T2) : pulvérisation d’extrait aqueux de la plante
Eucalyptus camaldulensis après la levée des plantules des adventices pour
100g du sol+ terreau
Cette valeur de poids 100g de terreau avec 100g du sol tamisé est retenue pour
déterminer la capacité de rétention de ce substrat. Cette caractéristique hydrique est nécessaire
car elle permet de calculer la quantité d’eau courante apportée lors des arrosages et de calculer
la capacité de rétention selon la méthode suivante :
C1 : capacité de rétention
Le dispositif expérimental de notre étude est représenté dans la figure N°04 suivante :
Témoin 100g(t)+200g sol 100g(t)+200g sol 100g(t)+200g sol 100g(t)+200g sol 100g(t)+200g sol
S1 S2 S3 S4 S5
T1 100g T+200g S+20gP 100g T+200g S+20gP 100g T+200g S+20gP 100g T+200g S+20gP 100g T+200g S+20gP
S1 S2 S3 S4 S5
T2
Sol pulvérise Sol pulvérise Sol pulvérise Sol pulvérise Sol pulvérise
S1 S2 S3 S4 S5
Pour la présente étude, six paramètres physiologiques sont étudiés dont : le taux de
germination des graines des adventices, le taux maximal d’inhibition des graines des
adventices, la longueur des tiges et des racines des plantules des adventices, le poids frais et le
poids sec des plantules des adventices et le nombre de feuilles des plantules des adventices.
Le nombre de levée des plantules des adventices correspond au contage maximal des
graines des adventices germés dans toutes les boites pendant (21 jours) de la période
d’expérimentation.
TI % = (nbr graines levée dans témoin – nbr graines levée dans boite traitée / nbr graines levée
dans le témoin) x100
Comme suit :
30
Chapitre II Matériel et méthode
CVG :
31
Chapitre III
Résultats et discussion
Chapitre III Résultats et discussion
D’après les résultats obtenus dans la figure N°06 qui montre l’évolution de l’effet de la
poudre de la plante Eucalyptus camaldulensis sur la cinétique de germination du nombre de
la plante levée des adventices, nous constatons qu’il existe une variation de taux des plantes
levée des adventices, nous remarquons une stabilisation de taux des plantes adventices levées
aux niveaux des sols témoins (T0) sans poudre de la plante Eucalyptus camaldulensis pendant
quatrième jour qui commence à augmenter et à se stabiliser après dixième jour avec un
nombre de levée qui est de 79%. En revanche, les sols traités par la poudre de la plante
32
Chapitre III Résultats et discussion
Eucalyptus camaldulensis (T1) commence à se lever dès le septième jour avec un nombre de
7 levées.
Selon la figure N°6 qui représente l’effet de la poudre d’Eucalyptus camaldulensis sur
le nombre total des adventices levés, nous remarquons que le taux de nombre total des plantes
adventices levée traitées par la poudre de la plante Eucalyptus camaldulensis (T1) enregistre
un taux faible qui est de 7% par rapport aux adventices germées dans le sol témoin (T0)
traité sans poudre de la plante Eucalyptus camaldulensis avec un pourcentage de 79%.
33
Chapitre III Résultats et discussion
La figure N°08 exprime l’effet de la poudre de la plante Eucalyptus camaldulensis sur le
pourcentage des graines levée des adventices au cours des jours.
D’après les résultats obtenus dans la figure N°07 qui représente l’évolution des graines
levée des adventices, Nous enregistrons un taux faible des graines levées des adventices avec
le sol traité par la poudre de la plante Eucalyptus camaldulensis avec pourcentage de 1.4%.
En outre le sol témoin traité sans poudre d’Eucalyptus camaldulensis enregistre un taux
important qui est de 15.8% des adventices levées.
34
Chapitre III Résultats et discussion
D’après les résultats obtenus selon la figure N°8, nous constatons qu’il existe une
variation de taux de nombre des graines levée et T50 de levée des graines des plantes
adventices, dont le nombre de levée des graines des plantes adventices au niveau des sols
témoins (T0) traité sans poudre d’Eucalyptus camaldulensis est de 39.5 par rapport aux sols
traités par la poudre de la plante Eucalyptus camaldulensis (T1) qui enregistre une valeur de
3.5.
Tandis que pour le T50 de levée des graines des adventices, nous enregistrons des
valeurs presque égales entre les sols témoins (T0) traitées sans poudre d’Eucalyptus
camaldulensis et les sols (T1) traités par la poudre de la plante Eucalyptus camaldulensis dont
les valeurs respectivement sont : 8.05 et 8.25 %.
La figure N°10 exprime la cinétique de la mortalité des adventices qui correspond aux
variations de nombre des plantes morte des adventices avec le temps sous l’effet de l’extrait
aqueux de la plante Eucalyptus camaldulensis par pulvérisation.
35
Chapitre III Résultats et discussion
Figure N°10 : Effet d’extrait aqueux d’Eucalyptus camaldulensis par pulvérisation sur
nombre des adventices morts
T0 : Traitement de témoin des plantules des adventices sans extrait aqueux d’Eucalyptus
camaldulensis.
T1 : Traitement des plantules des adventices avec l’extrait aqueux d’Eucalyptus
camaldulensis par pulvérisation.
D’après les résultats obtenus dans la figure N°10, Nous constatons qu'il existe une
variation de taux du nombre de plantes mortes des adventices, avec un flétrissement et la mort
de toutes les plantes adventices après un jaunissement et la diminution de taux de germination
dans les plantes traitées avec l’extrait aqueux de la plante Eucalyptus camaldulensis (T1) par
pulvérisation à partir de 1er jour jusqu'à le 7éme jour de l’application de traitement avec une
valeur de 92% de taux de mortalité. En revanche, aucun signe de flétrissement ni la mort des
plantes adventices témoins (T0) traitées sans extrait aqueux d’Eucalyptus camaldulensis .
36
Chapitre III Résultats et discussion
T0 : Traitement de témoin des plantules des adventices sans extrait aqueux d’Eucalyptus
camaldulensis
T2 : Traitement des plantules des adventices avec l’extrait aqueux d’Eucalyptus
camaldulensis par pulvérisation.
Selon les résultats enregistre dans la figure N°10 qui représente le taux des adventices
morts au cours de temps, Nous remarquons un taux important de mort des graines levées des
adventices avec le sol traité par l'extrait aqueux de la plante Eucalyptus camaldulensis par
pulvérisation avec taux de 100%. En outre le sol témoin traité par l'eau de robinet enregistre
un taux de 0% des adventices morts.
37
Chapitre III Résultats et discussion
2. Discussion
Les produits naturels, sont de plus en plus recherchés pour une agriculture durable, du
fait de l’utilisation sans discernement des pesticides conventionnels de synthèse ayant eu un
impact écologique et sanitaire néfaste (contamination de l’environnement et des écosystèmes,
perte de la biodiversité, acquisition de la résistance des souches aux produits de synthèse
(Ahmad et al., 2008). Le recours au monde végétal et aux biomolécules qui permettent aux
cultures de se protéger contre les ennemis naturels, devient donc indispensable (Bezzar-
Bendjazia, 2016).
La germination peut avoir lieu que si certaines conditions favorables sont réunies à
savoir : l’oxygène, la température, l’eau, photopériodisme. Cependant il est bien connu que
des substances naturelles produites par des plantes interfèrent avec la germination : c’est le
phénomène d’allélopatique.
Kruse et al (2000) ont montré que lorsque des plantes sensibles sont exposées aux
allélochimiques, la germination des graines est retardée. L’effet des extraits aqueux
d’Eucalyptus camaldulensis sur la germination des mauvaises herbes et les plantes cultivées
varie d’une espèce à une autre. D’une manière générale, nous avons obtenu un effet d’un
traitement.
Kruse et al (2000) ont également montré que l’effet des substances allélochimiques se
manifeste par des variations morphologiques (allongement de la tigelle et de la radicule) qui
sont observées le plus souvent aux premiers stades de croissance.
38
Chapitre III Résultats et discussion
Au vu du notre résultats, il apparaît que le taux de mortalité cumulée chez les graines
traitées par les extraits aqueux de la plante eucalyptus camaldulensis par pulvérisations sont
nettement supérieurs à ceux des témoins. Nous notons un effet herbicide des sols traités par
l’extrait aqueux d’Eucalyptus avec un taux de 92%. En effet, l’action herbicide apparaît à
partir du début de l’expérimentation, en particulier sur les adventices des céréales qui sont
testés.
Rice (1984) a indiqué que les effets des substances allélopathique sur la germination
ou sur la croissance des plantes cibles ne sont que les signes secondaires de modifications
primaires. En fait, peu d'effets spécifiques sont attribuables à ces produits, qui ont aussi bien
des actions inhibitrices que des actions stimulantes. Il est important de remarquer que les
doses efficaces sont la plupart du temps très élevées et qu’on observe de fortes variations
(inhibition ou stimulation) en fonction de la dose (Belaidi, 2014).
Selon (Rsaissi et al., 2016) qui montrent que Les substances allélopathique peuvent être
exploitées pour la lutte contre les adventices et servir à l’élaboration d’herbicides
Les extraits obtenus à partir des parties supérieures de plantes possèdent la capacité de
supprimer la croissance des champignons toxinogènes et par conséquent, la production de
toxines dans les supports synthétiques (Thanaboripat et al, 1997 in Ben ali,2016). Ils peuvent
aussi bloquer entièrement la biosynthèse des mycotoxines alors que la croissance fongique
n'est pas affectée (Bhatnagar et Mccormick, 1988 in Ben ali,2016). Les composés phénoliques
sont connus pour être synthétisés par les plantes en réponse à une agression mécanique ou une
infection microbienne (Doughari et al., 2008 ; Sengul et al., 2009) il est donc logique qu'ils
39
Chapitre III Résultats et discussion
aient été prouvées in vitro comme étant des substances antimicrobiennes efficaces contre un
large éventail de micro-organismes (Cowan, 1999 in Meksem, 2018).
(Meksem, 2018), a signalé que cet effet herbicide a été constaté sur terrain in situ au
niveau de notre site d'échantillonnage (forêt de Bougantas Annaba), où nous avons noté
l'absence de développement des espèces herbacées tout autour des arbres et une inhibition
totale de la flore herbacée forestière à proximité d'Eucalyptus camaldulensis. L'activité
herbicide de nos extraits pourrait s'expliquer par la présence des composés abondants tels
quelques substances terpéniques, tanniques et flavonoidiques. En effet, il est connu que les
composés herbicides d'origine naturelle ou synthétiques sont des inhibiteurs de la division
cellulaire et en particulier le blocage de la tubuline et du fuseau achromtique (Calvet et al.,
2005). Ce sont également des perturbateurs de la croissance avec une action inhibitrice sur la
synthèse de l'auxine et du transport auxinique. Ils agissent négativement sur les découplants,
la photosynthèse et sur la synthèse de l'acide folique et la cellulose (Calvet et al., 2005).
Quelques auteurs ont signalé que les extraits éthanoliques à partir des feuilles, des
tiges et des racines d’Eucalyptus camaldulensis renferment les alcaloïdes avec des teneurs
variées (San et al., 2014) in (Meksem, 2018). Ces composés phénoliques empêchent la
germination et la croissance de jeunes plantes par leur effet sur des processus métabolique de
germination et de croissance (SALHI et al. 2013).
40
Conclusion
Conclusion
Conclusion
Avec l’apparition des pesticides de synthèse il y a environ 50 ans, nous avons pensé à
éliminer les ennemis des cultures telles que les adventices. Toutefois, les agriculteurs ayant
accès aux pesticides de synthèse sont rarement victimes d’infestations dévastatrices et
l’augmentation de la quantité et de la qualité des produits agricoles sont les causes de
l’utilisation excessive des pesticides. Cependant, au cours des dernières années et face à une
législation de plus en plus restrictive sur l’application des pesticides de synthèse, la recherche
de phyto-herbicides s’est avéré une stratégie particulièrement adaptée aux exigences du
consommateur tout en préservant l’environnement. En effet, les instances internationales
comme l’OMS ayant interdit l’usage de certains produits herbicides synthétisés chimiquement
comme les organochlorés.
Les résultats établis permettent un espoir raisonnable d’utilisation des extraits aqueux
et poudreux de la plante Eucalyptus camaldulensis comme un inhibiteur de la germination des
adventices. En effet, l’Eucalyptus camaldulensis s’est révélé comme un puissant inhibiteur, ce
qui confirme les travaux précédents qui ont démontré la faculté allélopathique de la plante
Eucalyptus.
D'après les résultats trouvés, nous constatons que l’activité biologique de notre extrait
aqueux d’Eucalyptus Camaldulensis par pulvérisation vis-à-vis des graines des adventices a
un effet inhibiteur plus efficace par rapport à l’extrait poudreux de la plante Eucalyptus avec
un taux d’inhibition de 92%. En outre, nous trouvons que les sols traités par la poudre de la
plante Eucalyptus camaldulensis ont entrainé une inhibition et un retard de la germination des
adventices avec un taux de levé de 7%.
Ces résultats autorisent à penser que l’extrait aqueux d’Eucalyptus pourrait servir
comme un désherbant naturel accessible, efficace et adapté à la culture des céréales avec des
40
Conclusion
doses convenable. L’extrait foliaire de cette plante (Eucalyptus) peut se substituer aux
herbicides chimiques dans le domaine de la phytoprotection, d’autant plus que l’Eucalyptus
est relativement abondant et rustique. A cet effet, le patrimoine végétal doit être absolument
préservé dans sa diversité et dans son étendue.
En perspectives, cette étude permet encore une fois la mise en valeur l’exploitation des
extraits aqueux et poudreux des plantes comme des herbicides naturels en agriculture en vue
de préserver la santé humaine et contribuer à la protection de l’environnement.
41
.
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ANNEXES
Annexes
Pivote d’échantillonnage
Tereau
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