Cote Rene@uqam Ca

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LA CONFERENCE REGIONALE SUR LE CENTRE RÉGIONAL POUR

L’AVANCEMENT DU MAEP EN AFRIQUE DE L’OUEST


(CRAMAO) :

UN EXEMPLE POUR LA PROMOTION DE LA BONNE GOUVERNANCE

Par NICHOLAS DE-HEER and TOWRAC N. OTU

Actes de la conférence

Date: 1er février 2011

Publié par: Université du Québec à Montréal


Lieu: Montréal

Numéro de projet du CRDI : 106196-001_UQAM


Titre de projet du CRDI: Planification de la conférence régionale pour la
mise en place d’un Centre régional pour l’avancement du MAEP en Afrique de
l’Ouest
Pays/Région : Accra/Ghana

Nom de l’institution de recherche au complet: Université du Québec à


Montréal

Adresse de l’institution de recherche :


Université du Québec à Montréal
C.P. 8888 Succ. Centre-ville
Montréal, Qc.
Canada, H3C 3P8

Nom des chercheurs/des membres de l’équipe de recherche


Coordonnées des chercheurs/des membres de l’équipe de recherche

René Côté (professeur faculté de science politique et de droit, UQAM)


[email protected]


 
Alain Grandbois (professeur faculté de science politique et de droit,
UQAM) [email protected]

Sophie D’Aoust (assistante de recherche, UQAM)


d’[email protected]

Faculté de science politique et de droit


Université du Québec à Montréal
C.P. 8888, Succursale Centre Ville
Montréal, Qc.
Canada H3C 3P8

Ce rapport est présenté tel qu’il a été reçu du(des) bénéficiaire(s) de


la subvention accordée pour le projet. Il n’a pas fait l’objet d’un
examen par les pairs ni d’autres formes de révision.

Le présent document est utilisé avec la permission du professeur René


Côté

Copyright 2010, René Côté

Abrégé Une conférence régionale de trois jours sur la création d’un Centre
régional pour l’avancement du MAEP s’est déroulée à Accra, au Ghana, du 18
au 20 Octobre 2010. La conférence a réuni des participants qui sont venus
en grande partie des pays ouest-africains, des partenaires au
développement, des institutions de recherche et des organisations de la
société civile. Le thème de la conférence était : Le Centre régional pour
l’avancement du MAEP en Afrique de l’Ouest, un exemple pour la promotion
de la bonne gouvernance. Cette conférence avait pour objectif de partager
les diverses expériences à l’égard de la mise en œuvre du MAEP et d’initier
la construction d’un Centre régional pour l’avancement du MAEP en Afrique
de l’Ouest. Les organisateurs de cette conférence espéraient qu’à la fin, une
meilleure compréhension du sujet serait partagée, que des réseaux de
partenaires seraient créés et que les relations entre les acteurs au niveau de
la gouvernance dans la région seraient considérablement améliorées.

*Mots clés – MAEP, Conférence, Centre régional, Afrique de l’Ouest


 
 

LA CONFERENCE REGIONALE SUR LE


CENTRE RÉGIONAL POUR
L’AVANCEMENT DU MAEP EN AFRIQUE
DE L’OUEST
(CRAMAO) :

UN EXEMPLE POUR LA PROMOTION DE LA BONNE


GOUVERNANCE

ALISA HOTEL, ACCRA, GHANA

18 - 20 OCTOBRE, 2010

PREPARE PAR :

NICHOLAS DE-HEER TOWRAC N. OTU


00233 243713319 00233 207390790
[email protected] [email protected]


 
ACRONYMES

AAG ARCHITECTURE AFRICAINE DE GOUVERNANCE


ACDI AGENCE CANADIENNE DE DÉVELOPPEMENT INTERNATIONAL
AFRIMAP PROJET DE GOUVERNANCE, DE SURVEILLANCE, ET DE PLAYDOYER POUR
L’AFRIQUE
ANP AUTORITÉ NATIONALE DE PLANIFICATION
BAD BANQUE AFRICAINE DE DEVELOPPEMENT
CA CONSEIL D’ADMINISTRATION
CD CHEF DE LA DIRECTION
CESC CONSEIL ECONOMIQUE SOCIAL ET CULTUREL
CEA COMMISSION ECONOMIQUE DES NATIONS UNIES POUR L'AFRIQUE
CEDEAO COMMUNAUTE ECONOMIQUE DES ETATS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST
CSD COMITES DE SURVEILLANCE DE DISTRICT
CDMT CADRE DE DEPENSES A MOYEN TERME
CPDN COMMISSION NATIONALE DE PLANIFICATION DU DEVELOPPEMENT
CRAMAO CENTRE RÉGIONAL POUR L’AVANCEMENT DU MAEP EN AFRIQUE DE
L’OUEST
CRDI CENTRE DE RECHERCHES POUR LE DEVELOPPEMENT INTERNATIONAL
EPA EVALUATION PAR LES PAIRS AFRICAINS
ITR INSTITUT TECHNIQUE DE RECHERCHE
IGD INSTITUT POUR LA GOUVERNANCE DEMOCRATIQUE
IMAO INSTITUT MONÉTAIRE DE L'AFRIQUE DE L'OUEST
MAEP MECANISME AFRICAIN D'EVALUATION PAR LES PAIRS
MDA MINISTÈRES, DÉPARTEMENTS ET AGENCES
MEP MISSION D'EVALUATION DU PAYS
NAPRM-GC NATIONAL AFRICAN PEER REVIEW MECHANISM GOVERNING-COUNCIL
(GHANA)
NEPAD NOUVEAU PARTENARIAT POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE
OSC ORGANISATION DE LA SOCIETE CIVILE
OMD OBJECTIF DU MILLÉNAIRE POUR LE DÉVELOPPEMENT
ONG ORGANISATION NON-GOUVERNEMENTALE
PNA PLAN NATIONAL D’ACTION
PA (MOU) PROTOCOLE D’ACCORD
PAC PARTENARIAT AFRIQUE-CANADA
PAP PARLEMENT PANAFRICAIN
PIB PRODUIT INTERIEUR BRUT
PNUD PROGRAMME DES NATIONS UNIES POUR LE DEVELOPPEMENT
REP RAPPORT D'EVALUATION PAR LES PAIRS
RMSPA RENFORCEMENT DES MOYENS DE SUBSISTANCE ET PROGRAMME
D'AUTONOMISATION
SAIIA INSTITUT SUD-AFRICAIN DES AFFAIRES INTERNATIONALES
SCRP STRATEGIE DE CROISSANCE ET DE REDUCTION DE LA PAUVRETE
UQAM UNIVERSITÉ DU QUEBEC À MONTREAL


 

 
 
TABLE DES MATIERES 

SOMMAIRE EXECUTIF .......................................................................................................................... 3 

1.0  CONTEXTE DE LA CONFERENCE ............................................................................................... 10 

2.0       DELIBERATIONS DE LA CONFERENCE ....................................................................................... 13 

2.2  SESSIONS DE LA PREMIERE JOURNEE ...................................................................................... 17 

SESSION I: INTRODUCTION A L’ARCHITECTURE AFRICAINE DE GOUVERNANCE  (AAG) ................. 17 

SESSION II: PANORAMA DU PROCESSUS DU MAEP DANS 5 PAYS DE L’AFRIQUE DE L'OUEST ....... 23 

2.3  SESSIONS DE LA DEUXIEME JOURNEE ..................................................................................... 31 

SESSION III: ROLES DE LA SOCIETE CIVILE DANS LE PROCESSUS DU MAEP ..................................... 31 

SESSION IV: ROLES ET RESPONSABILITES DES PARLEMENTAIRES AU SEIN DU MAEP .................... 37 

SESSION V:  ROLES DES INSTITUTIONS DE RECHERCHE ET DES EXPERTS NATIONAUX ET 
INTERNATIONAUX AU SEIN DU MAEP ............................................................................................. 40 

SESSION VI: ROLES DES COMMISSIONS NATIONALES DE PLANIFICATION DU DEVELOPPEMENT AU 
SEIN DU MAEP ................................................................................................................................. 43 

SESSION VII: ORGANISATION DE PARTAGE DE SAVOIR SUR LE MAEP EN AFRIQUE DE L’OUEST .... 47 

2.4  TROISIEME JOURNEE .............................................................................................................. 53 

ATELIERS SUR LE CENTRE RÉGIONAL POUR L’AVANCEMENT DU MAEP EN AFRIQUE DE L’OUEST 
(CRAMAO) ........................................................................................................................................ 53 


 
 
SOMMAIRE EXECUTIF 
(I) Le  Mécanisme  Africain  d’Evaluation  par  les  Pairs  (le  MAEP),  largement  acclamé 
comme  le  joyau  du  Nouveau  Partenariat  pour  le  développement  de  l’Afrique 
(NEPAD) est un accord mutuel auquel des membres de l’Union Africaine (UA) ont 
volontairement accédé et qui constitue un mécanisme africain d’autoévaluation. 
L’objectif  primaire  du  MAEP  est  de  favoriser  l’adoption  des  politiques,  des 
normes  et  usages  qui  aboutiront  à  la  stabilité,  à  un  taux  de  développement 
économique  élevé,  à  un  développement  durable  et  à  une  intégration 
économique  accélérée,  sur  le  plan  continental  et  régional.  Cet  objectif  sera 
atteint  à  travers  le  partage  des  expériences  et  la  consolidation  des  meilleures 
pratiques.  Cela  comprend  l’identification  des  insuffisances  et  l’évaluation  des 
besoins en termes de renforcement de capacités. Le MAEP est accessible à tous 
les États membres de l’UA. À ce jour, vingt‐neuf (29)  États membres ont accédé 
à l’organisation, dont neuf (9) proviennent de la région ouest‐africaine.  
 
(II) Étant  le  premier  pays  à  avoir  été  évalué,  le  Ghana  a  commencé  à  partager  ses 
expériences  avec  d’autres  pays  africains  comme  le  Bénin,  l’Afrique  du  Sud,  le 
Kenya,  la  Namibie,  la  Tanzanie.  Il  est  devenu  rapidement  évident  qu’il  était 
nécessaire d’institutionnaliser les collaborations entre les pays au sein de blocs 
régionaux  de  pays  qui  font  partie  du  MAEP.  Par  conséquent,  la  création  d’un 
Centre  pour  l’avancement  du  MAEP  en  Afrique  de  l’Ouest  (CRAMAO)  a  été 
retenue  comme  constituant  un  véhicule  institutionnel  désirable  pour  l’atteinte 
de cet objectif.  
 
(III)  Une  conférence  régionale  de  trois  jours  sur  la  création  du  CRAMAO  s’est 
déroulée  à  Accra,  au  Ghana,  du  18  au  20  Octobre  2010.  La  conférence  a  réuni 
des  participants  qui  sont  venus  en  grande  partie  des  pays  ouest‐africains,  des 
partenaires  au  développement,  des  institutions  de  recherche  et  des 
organisations  de  la  société  civile.  Le  thème  de  la  conférence  était  Le  Centre 
régional  pour l’avancement du MAEP en Afrique de l’Ouest, un exemple pour la 
promotion  de  la  bonne  gouvernance.  Cette  conférence  avait  pour  objectif  de 
partager  les  diverses  expériences  à  l’égard  de  la  mise  en  œuvre  du  MAEP    et  
d’initier  la  construction  d’un  Centre  régional  pour  l’avancement  du  MAEP  en 
Afrique de l’Ouest. Les organisateurs de cette conférence espéraient qu’à la fin, 
une  meilleure  compréhension  du  sujet  serait  partagée,  que  des  réseaux  de 


 
partenaires seraient créés et que les relations entre les acteurs au niveau de la 
gouvernance dans la région seraient considérablement améliorées.  
 
(IV) La  conférence  a  été  caractérisée  par  des  présentations  instructives  de  la  part 
d’experts  sur  divers  sujets  portant  sur  le  MAEP  et  ces  présentations  ont  été 
suivies par des délibérations très animées. Les points forts des délibérations ont 
été résumés en sujets thématiques. 
 
 
         (V)     Mécanisme africain d’évaluation par les pairs  (MAEP)  

 Le MAEP est un processus encore tout neuf. Ceci explique en partie pourquoi des 
problèmes avec les processus du MAEP existent toujours sur les fronts politiques 
et techniques.   

 Les  défis    du  MAEP  sont  uniques  à  chaque  pays.  Au  Bénin,  la  constitution  de 
conseils  décentralisés  du  MAEP  a  été  difficile  à  cause  de  la  crédibilité,  de  la 
neutralité politique et de la compétence des intervenants. Le Mali et le Burkina 
Faso  font  face  à  une  difficulté  d’obtenir  la  participation  des  citoyens  dans  le 
MAEP.  Le  progrès  du  MAEP  au  Nigeria  a  souffert  en  raison  de  problèmes 
religieux  et  politiques.  L’obtention  d’un  fonds  durable  pour  le  Plan  national 
d’action (PNA) demeure toujours un défi pour le MAEP au Ghana.  

 En  dépit  des  problèmes,  il  y  a  eu  de  remarquables  succès  en  lien  avec  le 
processus  du  MAEP  dans  la  région.  Le  Ghana  peut  facilement  exhiber  ses 
programmes  d’intervention  sociale  clés  qui  ont  été  mis  en  œuvre  et  les  lois 
importantes  qui  ont  été  votées.  Au  Burkina  Faso,  le  rapport  du  MAEP  sur 
l’évaluation  du  pays  est  devenu  un  document  de  référence  vital  pour  tous  les 
décideurs.  

 Afin de bien comprendre les réussites modestes du MAEP, une évaluation devrait 
s’effectuer  en  tenant  compte  de    l’histoire  bouleversante  de  la    politique  en 
Afrique.  

 Des  efforts  doivent  être  déployés  pour  réduire  la  complexité  du  MAEP.  Ceci  le 
rendra plus efficient. De plus, les processus du MAEP doivent s’inscrire dans ceux 
de l’UA afin de les rendre efficaces et de ne pas créer des institutions parallèles.  

 La participation des citoyens dans le MAEP peut être améliorée en faisant usage 
des  médias  pour  renforcer  la  conscientisation  et  pour  faire  la  publicité  de  ses 
succès.  


 
 Le  Secrétariat  continental  du  MAEP  a  besoin  d’être  bien  équipé  pour  lui 
permettre de faire face efficacement aux défis émergeants. Au même moment, 
le Secrétariat doit rester flexible afin de fonctionner avec efficacité. 

 Finalement, le processus d’évaluation par les pairs du MAEP doit être renforcé. 
Le processus doit se propager du pouvoir exécutif jusqu’à tous les niveaux de la 
société.  Par  conséquent,  des  revues  entre  parlementaires  et  au  sein  de  la 
communauté s’imposent.  

       (VI)   La Société Civile   

 Une définition acceptable du terme « société civile »  n’existe point. De même, la 
nature émergente des organisations de la société civile rend la définition de son 
caractère  difficile.  Les  différents  pays  ont  leur  propre  perspective  sur  ce  qui 
constitue la société civile ou les organisations de la société civile. 

 La société civile peut et doit jouer un rôle actif dans la promotion du MAEP. Par 
conséquent le renforcement de la capacité des organisations de la société civile 
est central à l’engagement productif de celle‐ci.  

 Au delà des appuis au MAEP, la société civile devrait mettre de l’avant les valeurs 
principales du MAEP et devrait promouvoir des programmes pour l’avancement 
du mécanisme.  

 L’intégrité de la société civile doit être préservée des influences politiques, même 
lorsqu’elle dépend financièrement de l’État.  

 Les défis quant à la participation des organisations de la société civile sont réels. 
Le  déclin  relatif  de  l’appui  politique  et  de  la  bonne  volonté  dans  de  nombreux 
pays  a  entrainé  une  réduction  progressive  des  moyens  pour  favoriser  la 
participation des organisations de la société civile au sein de MAEP. Des moyens 
plus efficaces d’incorporer les contributions des OSC tardent à se matérialiser. La 
sélection des organisations  avec une spécialisation suffisante pour répondre aux 
besoins  du  MAEP  est  un  problème.  Le  risque  de  la  politisation  du  secteur  des 
OSC est toujours présent.  


 
 
  (VII)     Les Parlementaires 

 Le  rôle  de  l’exécutif  est  trop  accentué  dans  le  processus  du  MAEP.  On  devrait 
laisser  un  rôle  actif  aux  parlements  au  sein  du  processus  du  MAEP  puisqu’ils 
représentent  la  population.  Des  directives  claires  doivent  être  élaborées  pour 
permettre leur engagement dans le processus.  

 Les parlementaires, à leur niveau, ont besoin de démontrer plus d’engagement à 
l’égard du MAEP.  

 L’esprit partisan au sein des parlements des pays entrave la discussion impartiale 
autour du MAEP.  

 Le  Parlement  panafricain  (PAP)  doit  exercer  ses  responsabilités  de  surveillance 
avec efficacité en s’assurant que les principes et les normes soient respectés par 
les États. Le PAP a le devoir de s’assurer que les points de vue des citoyens soient 
convenablement représentés dans les rapports de pays au sein du MAEP.  

(VIII)    Institutions de recherche, experts nationaux et internationaux 

 Il  est nécessaire de tirer parti de l’expertise des think tanks et autres institutions 
de recherche afin d’ajouter de la valeur au processus de MAEP.  

 Les instruments de recherche normalisés adoptés par les pays du MAEP se sont 
révélés  utiles.  Les  instruments  font  usage  à  la  fois  de  méthodologies 
quantitatives et qualitatives.  

 Le  renforcement  de  capacités  dans  les  Institutions  techniques  africaines  de 
recherche  (ITR)  est  nécessaire  pour  améliorer  leur  rôle  dans  le  processus  du  
MAEP. Ceci est très important puisque la recherche sur le MAEP est technique et 
donc nécessite l’expertise technique adéquate.  

 Les  ITR  qui  travaillent  sur  le  MAEP  doivent  démontrer  leur  neutralité  en  terme 
politique et doivent être suffisamment à l’abri de l’influence politique partisane. 

 Les  ITR  sont  importantes  quant  à  l’établissement  des  grandes  lignes  et 
l’intégration du Programme national d’action (PNA) dans les plans spécifiques de 
développement des pays. 

10 
 
 Les recherches sur le MAEP doivent être dirigées par les ITR indigènes au lieu des 
experts‐conseils expatriés afin de s’assurer que les plans de recherche ne soient 
pas  conduits  par  des  intérêts  externes.  De  plus,  les  résultats  et  connaissances 
acquis    sur  le  MAEP  doivent  être    protégés  contre  des  groupes  externes  qui 
peuvent les utiliser à leurs propres fins.  

 Le  financement  par  les  bailleurs  de  fonds  pour  les  ITR  doit  être  soigneusement 
négocié  afin  de  les  protéger  contre  une  ingérence  externe  qui  ne  serait  pas 
conforme aux valeurs de base et aux objectifs du MAEP.  

(IX)   COMMISSIONS NATIONALES DE  PLANIFICATION DU DEVELOPPEMENT (CNPD) 

 Les  commissions  nationales  de  planification  du  développement  doivent  s'efforcer 


d'éviter les multiplications d’efforts, la création d'institutions parallèles, ainsi que les 
coûts  de  transaction  élevés  dans  la  mise  en  œuvre  du  PNA  et  du  MAEP. 
 
  La décentralisation effective est essentielle dans la planification du développement. 
Toutefois,  l'expérience  de  certains  pays  montre  que  des  principes  directeurs 
provenant  du  centre  sont  nécessaires  pour  guider  la  base  dans  la  planification  du 
développement. 
 
 
(X)  LE  CENTRE  REGIONAL  POUR  L’AVANCEMENT  DU  MAEP  EN  AFRIQUE  DE  L’OUEST  (CRAMAO)  
 
Le  concept  du  CRAMAO  est  d'origine  locale.  Ce  concept  est  né  de  la  nécessité  de 
promouvoir  et  de  renforcer  la  mise  en  œuvre  du  MAEP  dans  les  pays  en  Afrique  de 
l'Ouest  à  travers  la  gestion  d'une  organisation  commune  fondée  sur  la  connaissance 
régionale. 

 Le CRAMAO ne doit pas être une institution parallèle à celles déjà existantes. Il devrait 
fonctionner  sous  l'égide  de  la  CEDEAO  et  par  ce  moyen  rentrer  dans  l'Architecture 
africaine de gouvernance de l'UA. 

 Il  est  important  que  les  rapports  entre  le  CRAMAO,  le  Secrétariat  du  MAEP  et  les 
Conseils d’administration nationaux du MAEP soient bien définis. 

 Des règles claires et des lignes directrices sur la propriété et la succession de la direction 
du CRAMAO doivent être établies afin de prévenir les conflits. 

11 
 
 Le financement du CRAMAO est crucial pour plusieurs raisons: la viabilité du projet en 
dépend et il est primordial pour un fonctionnement efficace du projet ; la nature et la 
source de financement peuvent interférer avec l'intégrité du CRAMAO. 

 Il  a  été  convenu  que  le  CRAMAO  devrait  s'aligner  sur  des partenariats  stratégiques  en 
termes de financement et devrait faire usage de ses propres moyens afin de trouver des 
financements. 
 

(XI)   Dans un communiqué rédigé à la fin de la conférence, les participants ont affirmé que le 
MAEP  s'est  imposé  comme  un  instrument  puissant  dans  la  promotion  de  la  bonne 
gouvernance.  Ils  ont  en  outre  approuvé  la  création  du  CRAMAO  pour  améliorer  le 
processus  de  mise  en  œuvre  du  MAEP  en  Afrique  occidentale  et  pour  promouvoir  la 
bonne gouvernance et la démocratie dans la région. 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

12 
 
1.0  CONTEXTE DE LA CONFÉRENCE 
 
1.1   INTRODUCTION 
 
Le MAEP est un instrument démocratique visant à modifier le sort de l'Afrique d'une période de 
mauvaise gouvernance vers une nouvelle ère de la bonne gouvernance. En tant qu'instrument, 
le MAEP oblige un gouvernement à ouvrir volontairement son espace politique, dont l’accès a 
été  dans  le  passé  limité  à  la  société  civile,  d'examiner  et  de  défendre  des  options  politiques 
visant  à  remédier  à  des  lacunes  et  des  défaillances  dans  la  gouvernance.  Jusqu'à  présent,  29 
pays  africains  ont  souscrit  au  MAEP  depuis  sa  création  en  2003.  Parmi  ces  29  pays,    neuf  (9) 
sont  de  la  région  ouest‐africaine.  Le  mécanisme,  ayant  été  développé  dans  le  cadre  de  la 
nouvelle initiative de l'Union Africaine en Juillet 2001, a cherché à résoudre les défis actuels du 
développement de l'Afrique. 

Dans le cadre des efforts déployés pour promouvoir la bonne gouvernance dans la région, un 
consortium comprenant le Ghana, le Bénin et l'Université du Québec à Montréal, a émis l'idée 
d'une  organisation  régionale  de  partage  de  savoir  qui  aiderait  à  un  échange  systématique 
d'information  et  de  bonnes  pratiques  entre  les  pays  membres  du  MAEP  et  à  améliorer  la 
collaboration entre les acteurs de la gouvernance (la société civile, le secteur privé, le public et 
les institutions de recherche). 

Une  conférence  régionale  de  trois  jours  sur  la  mise  en  place  du  Centre  régional  pour 
l’avancement  du  Mécanisme  africain  d'évaluation  par  les  pairs  (MAEP)  en  Afrique  de  l’Ouest 
s’est tenue à l’Hôtel Alisa, à Accra, au Ghana, du 18 au 20 Octobre 2010. La conférence visait à 
faciliter le partage des expériences au niveau national concernant la mise en œuvre du MAEP et 
à initier la création d'un Centre régional pour l’avancement du MAEP en Afrique de l'Ouest. 
 
 
1.2  LE CENTRE RÉGIONAL POUR L’AVANCEMENT DU MAEP EN AFRIQUE DE L'OUEST 
 
Le  Centre  régional  pour  l’avancement    du  MAEP  en  Afrique  de  l’Ouest  (CRAMAO)  est  une 
organisation  fondée  sur  la  connaissance  qui  cherche  à  améliorer  la  bonne  gouvernance  et  la 
démocratie  au  sein  des  pays  de  l’Afrique  de  l'Ouest.  Le  CRAMAO  est  conçu  comme  un 
processus et une structure. 
 
En  tant  que  processus,  le  CRAMAO  vise  à  promouvoir  et  à  renforcer  la  société  civile  et  la 
participation  populaire  dans  la  mise  en  œuvre  du  MAEP  en  Afrique  de  l’Ouest.  Plus 
précisément, il cherche à construire une organisation régionale commune basée sur le partage 

13 
 
de  la  connaissance  et  vise  à  promouvoir  la  bonne  gouvernance  en  Afrique  de  l'Ouest  dans  le 
cadre du MAEP. Plus précisément, le CRAMAO en tant que processus a les objectifs suivants: 
 
 Créer et gérer une organisation régionale fondée sur la connaissance, qui va coordonner 
la  production,  la  diffusion  et  le  partage  des  connaissances  et  de  l'information  sur  le 
MAEP en Afrique de l'Ouest; 

  Favoriser l'appropriation populaire, le développement à la base et l'éducation civique; 

  Décentraliser le processus de mise en œuvre du MAEP et introduire les résultats pour 
améliorer la gouvernance effective dans les collectivités locales; 

  Mobiliser  l'expertise  nationale  et  internationale  à  entreprendre  des  recherches  et 


développer des méthodologies pour améliorer le MAEP; 

 Partager  les  leçons  apprises  et  les  meilleures  pratiques  acquises  dans  les  pays 
participants;  

 Accroître  la  collaboration,  le  travail  en  réseau  et  le  dialogue  inter‐pays,  ainsi  que  le 
renforcement des capacités; et  

 Promouvoir des normes, des politiques et des programmes qui favorisent la coopération 
et l'intégration régionales; 

Le  processus  a  été  initié  par  une  collaboration  entre  les commissions  nationales du  MAEP  du 
Bénin et du Ghana, dans le cadre d'un consortium international. Il est  la suite d’un protocole 
d’entente  entre  le  Ghana  et  le  Bénin  qui  vise  à  instaurer  une  collaboration  et  une 
compréhension  commune  sur  la  nécessité  de  tirer  des  avantages  substantiels  de  la  mise  en 
œuvre  du  MAEP  dans  les  pays  ouest‐africains.  Tandis  que  la  genèse  de  CRAMAO  peut  être 
attribuée au Bénin et au Ghana, le processus devrait croître pour inclure d'autres pays ouest‐
africains membres du MAEP. 

En plus d'être un processus, le CRAMAO est une structure. Ainsi, le CRAMAO aura un secrétariat 
de  coordination  régionale  qui  fournirait  une  ancre  institutionnelle  et  l’infrastructure  pour  la 
mise en œuvre de ses processus. Le secrétariat devrait être situé à Accra, au Ghana. 
 
Les tâches spécifiques du secrétariat comprennent notamment: 
 
* La mise en œuvre d'une organisation régionale fondée sur le partage des connaissances; 
* L'éducation civique; 
* La décentralisation du MAEP; 

14 
 
* Les études scientifiques et la recherche; 
* Le réseautage et le renforcement des capacités; 
*La communication et l'information, y compris la formation pour les médias; 
 *La coopération régionale et l'intégration; 
*Le suivi et évaluation et 
*La gestion professionnelle. 
 
Le CRAMAO cherchera à obtenir immédiatement la possession régionale à travers, entre autres, 
l'organisation de ses activités dans tous les pays qui participent au MAEP en Afrique de l’Ouest. 
 
Les autres caractéristiques du CRAMAO concernent un certain nombre d’éléments uniques: 
 
* Il s'appuie sur les expériences pratiques des pays participants à différents niveaux de la mise 
en œuvre du MAEP, y compris la participation de la population. 
* Il brise les barrières linguistiques qui ont entravé le processus d'intégration ouest‐africain; 
*Il  confronte  les  problèmes  communs  et  trouvent  des  solutions  communes  dans  la  région 
ouest‐africaine à travers le partage d'expériences et de pratiques et 
* Il évite la réinvention de la roue pour les nouveaux pays participants. 
 
 
1.3  THÈME DE LA CONFÉRENCE 
 
Le thème de la conférence qui a duré trois jours était : «Le Centre régional pour l’avancement 
du MAEP en Afrique de l’Ouest, un exemple pour la promotion de la bonne gouvernance.»  
 
 
1.4  OBJECTIFS DE LA CONFÉRENCE 
 
L'objectif général de la conférence était de partager les différentes expériences concernant la 
mise  en  œuvre  du  MAEP  et  de  lancer  la  création  d'un  Centre  régional  pour  l’avancement  du 
MAEP en Afrique de l'Ouest. Plus précisément, la conférence cherchait à: 
 
*Collaborer,  partager  les  expériences  et  les  leçons  acquises  pour  favoriser  l'intégration 
régionale par le biais du MAEP; 
* Discuter du rôle de la société civile, des parlementaires, des départements de planification et 
des institutions de recherche dans le MAEP; 
* Elaborer la gestion du Centre ouest‐africain pour l’avancement du MAEP; 
* Définir les rôles et les responsabilités des conseils/commissions du MAEP; 

15 
 
*  Réfléchir  sur  les  outils  de  communication  entre  les  États  et 
* S’accorder sur un plan d'action pour le déploiement effectif du Centre. 
 
 
1.5  LES RESULTATS ATTENDUS 
 
À la fin des trois jours de la conférence il était espéré: 
 
*Une meilleure compréhension du projet partagée par les commissions /conseils nationaux et 
les partenaires internationaux afin de faciliter son financement; 
*Un réseau de partenaires effectifs serait créé après la conférence; 
*Le renforcement des relations entre des acteurs de la gouvernance dans la région ; 
* Un cadre pour l’échange des informations et des meilleures pratiques sur la décentralisation 
et sur le rôle de la société civile sera établi et  
*Un protocole d'accord serait signé entre les conseils / commissions nationaux participants sur 
la structure, l'emplacement et la gestion du Centre, ses composantes et activités. 
 
 
1.6  LA PARTICIPATION À LA CONFERENCE 
 
La  Conférence  a  réuni  des  représentants  de  onze  (11)  pays  de  la  région  ouest  africaine  –  le 
Bénin,  le  Burkina  Faso,  le    Ghana,  la  Guinée,  la  Côte‐d’Ivoire,  le  Libéria,  le  Mali,  le  Nigeria,  le 
Sénégal,  la  Sierra  Leone  et  le  Togo,  ainsi  que  l'Ouganda,  le  Kenya,  et  le  Mozambique.  Les 
représentants du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), la Commission 
économique  des  Nations  Unies  sur  l'Afrique  (CEA),  la  Banque  africaine  de  développement 
(BAD),  les  parlements,  les  commissions  de  planification  du  développement,  et  les  ministères, 
les  institutions  de  recherche,  et  les  organisations  de  la  société  civile  ont  aussi  pris  part  à 
l’événement. 
 
 
2.0  DELIBERATIONS DE LA CONFERENCE 
 
2.1  CEREMONIE D'OUVERTURE 
 
La  Conférence  a  débuté  par  une  cérémonie  d'ouverture  au  cours  de  laquelle  de  brèves 
allocutions ont été faites pour donner le ton pour le programme des trois jours. La cérémonie 
d'ouverture  a  été  présidée  par  le  Révérend  Professeur  S.K.  Adjepong,  Président  du  Conseil 

16 
 
d'administration national du MAEP au Ghana. Son excellence John Dramani Mahama, le Vice‐
président  de  la  République  du  Ghana  a  prononcé  le  discours  introductif.    La  cérémonie  s’est 
terminée suite à un interlude culturel de quinze minutes au cours de laquelle les participants 
ont eu droit à des danses traditionnelles et des rythmes de nos territoires. 
 
Intervenants 
• S.K. Adjepong, Président du Conseil d'administration du MAEP, Ghana 
• Batoko Ousmane, Vice‐président, Commission nationale du MAEP, Bénin 
• René Côté, UQAM 
• Ruby Sandhu‐Rojon, PNUD 
• Kojo Busia, CEA 
• Agboma Patrick, BAD 
• Son Excellence Monsieur John Dramani Mahama, Vice‐président du Ghana 
 
Sommaire 
Dans son allocution de bienvenue, le Révérend Prof. S.K. Adjepong a exprimé sa gratitude au 
gouvernement  du  Ghana  et  au  Vice‐président  pour  le  vif  intérêt  et  l'enthousiasme  pour  le 
Mécanisme Africain d'Evaluation par les Pairs. Il a noté que neuf (9) sur les vingt‐neuf (29) pays 
qui  ont  adhéré  au  MAEP  sont  de  l’Afrique  de  l'Ouest.  Il  a  dit,  qu’au  Ghana,  le  processus 
d'Evaluation par les Pairs Africains a permis l’ouverture progressive de l'espace de gouvernance 
pour  l'engagement  des  parties  prenantes,  en  particulier  la  société  civile.  Il  a  remercié  les 
participants  pour  leur  présence  et  a  exprimé  l'espoir  que  les  délibérations  aideraient  à 
développer des structures qui favoriseraient la bonne gouvernance sur le continent. 
 
Ousmane  Batoko  était  optimiste  que  la  conférence  serait  en  mesure  de  fournir  une  plate‐
forme fertile pour le partage des expériences sur le MAEP ainsi que pour générer de nouvelles 
idées pour faire avancer le mécanisme. Il a remercié les participants et leur a souhaité bonne 
chance. 
 
René Côté a déclaré qu’il devait sa présence à quatre personnes dont trois étaient absentes de 
la conférence. Les trois personnes sont feu Dr. Francis Appiah, Frank Elmar et Alain Granbois. Il 
a fait l’éloge du très regretté Dr. Francis Appiah pour ses efforts acharnés en vue de donner vie 
au  MAEP.  Il  a  déclaré  que  sa  mort  était  un  triste  événement  pour  tous.  Il  a  reconnu  la 
participation  de  Elmar  Frank  et  s’est  excusé  en  son  nom  pour  son  absence  à  la  conférence. 
René  Côté  a  rendu  hommage  au  rôle  important  du  Prof.  Granbois  dans  l’organisation  de  la 
conférence. C’était lui qui a établi la base nécessaire à la tenue de la conférence y compris la 
recherche  des  fonds.  Il  a  salué  Sophie  D’Aoust  pour  ses  efforts  et  son  assistance.  Il  a  aussi 
remercié le Centre de recherche pour le développement international (CRDI) pour avoir financé 

17 
 
la  conférence,  ainsi  que  Partenariat  Afrique‐Canada  pour  son  aide  lors  de  l’organisation  de 
l’événement.  En  clôture,  il  a  ajouté  que  l’UQAM  souhaite  collaborer  avec  les  universités 
africaines dans la formation ou dans la dissémination du savoir. 

Ruby  Sandhu‐Rojon  a  souligné  l'importance  du  Mécanisme  africain  d'évaluation  par  les  pairs 
dans  la  promotion  de  la  bonne  gouvernance  pour  un  développement  durable  à  travers  le 
continent.  Elle  a  fait  l'éloge  du  Ghana  pour  avoir  été  le  premier  pays  à  se  soumettre  au 
processus d'examen. Ruby Sandhu‐Rojon a indiqué que le PNUD était fier du rôle qu'il joue dans 
la  mise  en  œuvre  du  MAEP.  Elle  a  déclaré  que  le  PNUD  continuera  à  travailler  au  sein  du 
système des Nations Unies pour aider à atteindre les objectifs du processus du MAEP. De plus, 
elle  a  souligné  que  le  processus  de  l’EPA  n’est  pas  une  fin  en  soi,  mais  un  grand  pas  vers  le 
développement  des  programmes  et  des  politiques  adéquats  sur  le  continent.  Le  suivi  et  le 
processus  de  revue  par  toutes  les  parties  prenantes  sont  essentiels  pour  la  bonne  mise  en 
œuvre du MAEP. Enfin, elle a ajouté que le succès du MAEP dépendra du pragmatisme de ses 
recommandations. 
 
Kojo Busia a observé que le défi de l'Afrique à l'égard du MAEP est d'élaborer son cadre non 
normatif  pour  promouvoir  la  bonne  gouvernance  et  le  développement.  C'est  pourquoi  le 
Centre régional pour l’avancement du MAEP en Afrique de l’Ouest est si important dans la mise 
en  œuvre  du  MAEP.  Il  a  indiqué  que  la  CEA  a  facilité  l'apprentissage entre  les  pairs  depuis  le 
début  du  processus  du  MAEP.  L’apprentissage  par  les  pairs  permet  le  partage  des  meilleures 
pratiques et aide à canaliser les connaissances et les expériences. Kojo Busia a souligné que le 
MAEP est essentiel pour garantir l'engagement civique dans la gouvernance et la responsabilité 
publique. Le MAEP ouvre des voies pour les citoyens afin qu’ils fassent partie du processus de 
gouvernance.    Les  citoyens  doivent  renforcer  leur  capacité  à  participer  efficacement  au 
processus.  Il  a  également  noté  qu’alors  que  les  philosophies  de  base  du  développement 
mondial  sont  douteuses,  il  existe  toujours  des  opportunités  en  Chine  et  en  Russie  pour  les 
ressources que l’Afrique a besoin de développer 
 
Patrick  Agboma  a  félicité  les  pays  africains  qui  ont  adhéré  au  processus  du  MAEP.  Il  a 
mentionné que l'objectif du MAEP est le développement accéléré des États africains à travers le 
partage des connaissances et des meilleures pratiques. Il a indiqué que la Banque africaine de 
développement a soutenu le MAEP de près depuis l’an 2004. Actuellement, la banque fournit 
un soutien financier à l'élaboration d'un cadre de suivi et d'évaluation du MAEP. De surcroit, la 
Banque a soutenu le NEPAD avec plus de $ 1, 500,000 pour promouvoir la bonne gouvernance. 
Patrick  Agboma  a  noté  qu’une  infrastructure  bancaire  solide  est  essentielle  pour  assurer  la 
bonne gouvernance. 
 
 
18 
 
Dans son allocution, Son Excellence John Dramani Mahama, le Vice‐président de la République 
du  Ghana,  a  reconnu  que  le  Mécanisme  africain  d’évaluation  par  les  pairs  (MAEP)  a  été  un 
projet audacieux et ambitieux. Il assure que les pays membres ont adopté des politiques, des 
normes  et  des  pratiques  qui  conduiront  à  la  stabilité  politique,  à  une  forte  croissance 
économique,  à  un  développement  durable  et  à  une  accélération  de  l'intégration  régionale  et 
continentale.  Cette  finalité  est  poursuivie  par  le  partage  d'expériences  et  l'application  des 
meilleures pratiques. 

Le Vice‐président a déclaré qu’au Ghana, le MAEP est géré sur trois fronts principaux, à savoir, 
la formulation des politiques, l'affectation des ressources, le suivi et l’évaluation. Grâce à l'auto‐
évaluation nationale et à la formulation du Programme national d'action, le rôle des citoyens 
dans le processus de la formulation des politiques a été grandement amélioré. Et cela a eu un 
impact direct sur l'allocation des ressources aux secteurs prioritaires. Le gouvernement a alloué 
plus  de  ressources  à  des  interventions  visant  à  réduire  et  à  éliminer  la  pauvreté.  En 
conséquence, le Ghana est sur la bonne voie pour atteindre les Objectifs du millénaire pour le 
développement (OMD) et ensuite pour réduire de moitié la pauvreté. 

Selon  le  Vice‐président,  afin  d'améliorer  la  reddition  de  comptes,  le  Ghana  a  fait  l'effort  à 
travers  le  MAEP  pour  impliquer  les  citoyens  dans  le  suivi  et  dans  l'évaluation  de  la  mise  en 
œuvre  du  Programme  national  d'action.  Les  comités  de  surveillance  du  MAEP  au  niveau  des 
districts, fournissent des pistes pour que les  perspectives de la société civile soient prises en 
compte. De surcroit, à partir des évaluations au niveau des districts par la société civile sur la 
gouvernance, les rapports validés sont débattus lors des assemblées de district. La société civile 
fournit maintenant des données empiriques pour les autorités locales pour relever les défis de 
la gouvernance et la prestation des services. 

 Son  Excellence  John  Dramani  Mahama  a  noté  que  l'intégration  régionale  a  été  la  vision  des 
dirigeants  africains  depuis  l'indépendance.  Cependant,  l'intégration  africaine  ne  peut  être 
réalisée si les questions de gouvernance et de leadership ne sont pas abordées. Le MAEP offre à 
l’Afrique  une  occasion  unique  de  pousser  cette  vision  plus  loin.  Bien  qu’en  mettant  en  garde 
contre  la  création  d'institutions  parallèles,  le  Vice‐président  a  salué  l'initiative  de  créer  une 
organisation  régionale  fondée  sur  la  connaissance,  qui  coordonne  la  production,  la 
dissémination et le partage des connaissances et de l'information sur le MAEP et qui permet de 
décentraliser  le  processus  de  la  mise  en  œuvre  du  MAEP.  Il  a  souhaité  aux  participants  à  la 
conférence de fructueuses délibérations. 

19 
 
2.2     SESSIONS DE LA PREMIÈRE JOURNÉE 
SESSION I:    INTRODUCTION A L’ARHITECTURE AFRICAINE DE GOUVERNANCE (AAG) 

Objectif :      Présenter l’Architecture africaine de gouvernance (AAG) et la position du MAEP 
dans cette structure.  

Président  

 S.K Adjepong, Président du Conseil d'administration national du MAEP, Ghana 

Intervenants  

 Busia Kojo, CEA 
 Sujet:  L'évolution de l’Architecture Africaine de Gouvernance (AAG) 
 
 Jama Dalmar, Secrétariat du l’EAP 
 Sujet:   La mise en œuvre du MAEP, surveillance et ses relations avec d’autres processus 
et initiatives africains.  

Avant  la  présentation  par  les  intervenants  de  la  première  session,  les  participants  à  la 
conférence ont observé une minute de silence en l'honneur du regretté Dr Francis Appiah du 
Secrétariat du MAEP au Ghana.  

 
Résumé des présentations  

L'Evolution de l’Architecture africaine de gouvernance (AAG) 

Kojo Busia a abordé le sujet de l'évolution de l’Architecture africaine de gouvernance (AAG). Il a 
déclaré que l'AAG représente un changement radical d'un club de dirigeants vers un processus 
de gouvernance axé sur le citoyen. L’AAG est le principal cadre politique et institutionnel pour 
renforcer  les  capacités  des  organes  et  des  institutions  de  l'Union  Africaine  (l’UA)  et  leur 
permettre d’optimiser leurs impacts sur le continent.  

L'objectif  de  l'AAG  est  de  parvenir  à  la  bonne  gouvernance,  la  démocratie,  les  droits  de 
l'Homme et à une approche basée sur le droit au développement. Pour atteindre ces objectifs, 
l'AAG  vise  à  formaliser,  consolider  et  promouvoir  une  coopération  plus  étroite  entre  les 
institutions de l'UA et d'autres parties prenantes, à établir un mécanisme de coordination des 
efforts régionaux et continentaux pour l'internalisation et la mise en œuvre de l'agenda de la 
gouvernance en Afrique, et à renforcer la capacité des organes et des institutions de l'UA dans 
la promotion, l'évaluation et le suivi des tendances de la gouvernance.  

20 
 
L’Architecture africaine de gouvernance est fondée sur trois piliers principaux:  

• La vision  
• Les organes et les institutions  
• Les mécanismes d'interaction et de processus  
 
La  vision  est  l'incarnation  des  valeurs  et  des  normes  de  gouvernance  partagées  par  les  États 
membres de l'UA. Ces normes reflètent l'engagement du continent à faire face à ses problèmes 
de  gouvernance  à  travers  une  approche  globale  et  concertée  aux  niveaux  continental  et 
régional. L'AAG reconnaît que la démocratie, la gouvernance et les droits de l'Homme ne sont  
pas des évènements, mais plutôt un processus qui a besoin d’être contrôlé, évalué, développé 
et renforcé en tenant compte des différentes dynamiques et des capacités des États membres 
de l'UA.  

L'AAG représente également une approche institutionnelle de gouvernance où les institutions 
solides  et  robustes  et  les  procédures  sont  conçues  comme  importantes  à  l'édification  et  la 
consolidation  de  la  démocratie,  la  gouvernance  et  les  droits  de  l'Homme.  Dans  ce  contexte, 
l'AAG  pourrait  être  conçu  comme un  système bien  ordonné  et  soigneusement  assemblés  des 
structures, des institutions et des mécanismes opérationnels pour donner une expression à la 
vision  de  la  gouvernance  en  Afrique.  Le  troisième  pilier  de  l'AAG  est  la  plate‐forme  de  la 
gouvernance en Afrique. Il est censé être le catalyseur pour une meilleure coordination et une 
complémentarité  entre  les  institutions  et  les  initiatives  de  gouvernance  africaine  existantes. 
Cette  plate‐forme  génère  un  mécanisme  informel,  flexible  et  dynamique  pour  réaliser  un 
ensemble de fonctions interdépendantes:  

• Favoriser un échange systématique d'information sur la gouvernance à travers le continent;  
• Améliorer le dialogue entre les acteurs de la gouvernance en Afrique;  
• Faciliter l'élaboration de programmes de gouvernance partagés;  
• Renforcer les capacités du continent africain afin de parler d’une seule voix sur les questions 
de  la  gouvernance  au  niveau  du  forum  international  et  le  processus  de  dialogue  avec  les 
partenaires;  
• Améliorer l'efficacité et l'impact des efforts de gouvernance.  
 
L'Architecture Africaine de Gouvernance (AAG) et le MAEP  

Kojo  Busia  a  souligné  que  le  MAEP  semble  être  dissocié  des  institutions  de  gouvernance  et 
d'autres  mécanismes.  Il  n'y  a  eu  aucune  interaction  dynamique  entre  le  MAEP  et  les  autres 
institutions africaines existantes.  

21 
 
Cet  écart  doit  être  comblé.  Le  MAEP  pourrait  favoriser  un  meilleur  partage  des  informations 
avec  d'autres  pays  et  organes  de  l'Union  Africaine  (UA).  Il  pourrait  ouvrir  une  voie  pour  le 
dialogue et le partage d'information entre les États africains. En outre, le MAEP devrait faciliter 
le renforcement des programmes communs et la mise en place d'institutions communes entre 
les États membres de l'UA. Une fois que le MAEP a développé des interactions dynamiques avec 
d'autres institutions sur le continent, les États africains seront en mesure de parler d'une seule 
voix sur les questions de la gouvernance et du développement.  

Le Centre régional pour l’avancement du MAEP en Afrique de l’Ouest (CRAMAO) contribuerait à 
compléter  la  nécessité  globale  d'une  plate‐forme  de  gouvernance  en  Afrique.  Il  serait 
également en mesure d'élargir les horizons de la participation des citoyens aux processus de la 
gouvernance.  Le  CRAMAO    serait  extrêmement  utile  car  il  faciliterait  le  partage  des  valeurs 
africaines sur la gouvernance démocratique et le développement.  

La  mise  en  œuvre  du  MAEP,  le  suivi  et  sa  relation  avec  d'autres  processus  et  initiatives 
africains  
 
Dalmar Jama a commencé sa présentation en donnant un bref historique de la mise en œuvre 
du  MAEP.  Il  a  déclaré  que  le  MAEP  a  été  créé  en  2003  comme  un  outil  d'auto‐évaluation 
appartenant  et  dirigé  par  les  Africains  eux‐mêmes.  La  participation  au  MAEP  se  fait  par 
adhésion  volontaire.  Le  MAEP  vise  à  encourager  l'adoption  des  politiques,  des  normes  et  des 
pratiques  conduisant  à  la  stabilité  politique,  une  forte  croissance  économique  et  le 
développement durable. Le but principal est d’accélérer le progrès vers l’intégration régionale 
et  continentale  à  travers  le  partage  des  expériences  et  de  meilleures  pratiques.  Le  MAEP  est 
conçu afin qu’il soit ouvert, inclusif, participatif, transparent et diversifié.  

 
Le  MAEP  vise  à  assurer  que  les  dirigeants  africains  et  toutes  les  parties  prenantes  dans  les 
structures  soient  responsables  de  leurs  actes.  Il  tient  à  injecter  la  transparence  dans  les 
structures de la gouvernance grâce à des solutions collectives, durables et équitables. Il s'agit 
d'un  processus  progressif  qui  va  construire  l'élan  vers  une  meilleure  gouvernance  des 
structures  en  Afrique,  en  annonçant  la  renaissance  africaine  vivement  souhaitée.  Le  MAEP 
devrait conduire à l’éventuelle accélération de la coopération technique dans toute l'Afrique. À 
l'heure actuelle vingt‐neuf (29) pays ont adhéré, représentant 74% de la population africaine. 

  
En réponse aux recommandations du Forum africain de la gouvernance qui a eu lieu en 2006, le 
Secrétariat continental du MAEP, avec le soutien des partenaires stratégiques (la BAD, la CEA, le 

22 
 
PNUD et les instituts techniques de recherche à travers l'Afrique), révise le document de base 
du  mécanisme  de  l’EPA  en  vertu  d'un  projet  visant  à  rationaliser  et  à  accélérer  le  MAEP.  Un 
nouveau  questionnaire  sera  produit  afin  de  guider  la  prochaine  série  d'évaluations  et  des 
ateliers de validation. Il existe des initiatives pour renforcer le Secrétariat et mettre en œuvre 
une nouvelle stratégie de communication. 

 Le Secrétariat a complété 13 examens par les pairs à travers l'Afrique, dont plusieurs sont en 
Afrique de l'Ouest. Un manuel des meilleures pratiques est en cours de rédaction pour guider la 
dissémination  des  meilleures  pratiques  à  travers  l'Afrique.  Des  missions  d’évaluation  de  pays 
visiteront bientôt la Zambie et le Kenya. Des missions d'appui seront envoyées au Sénégal et en 
Sierra Leone alors que les missions d’évaluation ont déjà visité le Gabon, Djibouti, le Malawi et 
le Togo. Le lancement des rapports d'évaluation pour le Mozambique, le Lesotho et le Mali aura 
bientôt  lieu.  Le  Secrétariat  du  MAEP  est  sur  le  point  de  terminer  l'évaluation  par  les  pairs  de 
l'Éthiopie.  Mais  un  atelier  de  validation  des  parties  prenantes  a  été  prévu  dans  le  cadre  des 
efforts visant à rationaliser le MAEP.  

Dalmar  Jama  a  annoncé  que  le  MAEP  passe  de  la  phase  de  diagnostic  à  la  phase  de  mise  en 
œuvre. Il a informé les participants que la mise en œuvre et le suivi des Programmes nationaux 
d'action  gagne  rapidement  du  terrain.  Cela  est  important  pour  garantir  un  progrès  réel.  Par 
exemple, des rapports d'évaluation des pays ont souligné la possibilité de violences ethniques 
au Kenya ainsi que les attaques xénophobes en Afrique du Sud. Ils ont été mis en évidence bien 
avant qu’ils ne se soient produits.  

 
Discussions plénières  

Le  Président  a  commencé  les  débats  en  plénière  en  soulignant  la  nécessité  de  parvenir  à  un 
consensus  sur  le  fait  que  le  CRAMAO  ne  deviendrait  pas  une  institution  parallèle.  Plutôt,  le 
CRAMAO doit travailler à travers la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest 
(la  CEDEAO)  pour  atteindre  l'Union  Africaine  (UA).  Il  est  également  nécessaire  de  créer  les 
modalités pour que le CRAMAO puisse dialoguer avec le système de l'UA. 

 Au  fil  du  temps,  il  devrait  y  avoir  des  plates‐formes  de  dialogue  et  d'échanges  d’idées  et  de 
meilleures  pratiques  afin  d'améliorer  le  processus  du  MAEP  et  réduire  le  temps  que  prend  le 
processus. Le Président a demandé qu'un modèle de suivi et d'évaluation soit mis en place pour 
permettre de comparer leurs notes sur les rapports d'avancement. Les questions suivantes ont 
été au centre des débats en plénière:  
 
• Le lien entre le diagnostic et la mise en œuvre du MAEP 
• La durabilité du MAEP   

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• L’adhésion au MAEP et le leadership politique  
• La qualité des évaluations par les pairs  
 
•   Le lien entre le diagnostic et la mise en œuvre du MAEP 

Les  participants  étaient  préoccupés  par  l’apparente  faiblesse  du  lien  entre  le  diagnostic  et  la 
mise  en  œuvre  dans  le  processus  du  MAEP  et  la  manière  dont  ce  dernier  impacte  la 
gouvernance dans la région. Il a été souligné que des mesures immédiates devraient être prises 
pour combler cette lacune dans le processus. Dr Busia a expliqué que les difficultés avec la mise 
en  œuvre  du  MAEP  ne  peuvent  être  pleinement  appréciées  à  moins  qu’elles  ne  soient  vues 
dans  le  contexte  de  l'histoire  politique  turbulente  du  continent.  Il  a  déclaré  que  le  MAEP 
favorise  essentiellement  le  dialogue  et  propose  des  recommandations  pour  la  bonne 
gouvernance.  Les  questions  politiques  de  haut‐niveau  sont  souvent  difficiles  à  gérer, 
nécessitant une immense volonté politique et un fort engagement. En outre, la mise en œuvre 
du MAEP exige de lourds moyens techniques. Le fait que le processus de l’EPA soit en mesure 
de diagnostiquer et de générer des questions est en soi un bon début  pour le MAEP. Dalmar 
Jama  a  indiqué  que  bien  qu'il  y  ait  de  véritables  défis  dans  la  mise  en  œuvre  des 
recommandations du MAEP, certains pays ont incorporé avec succès leur PNA dans leurs plans 
et budgets nationaux.  

 
•   La durabilité du MAEP  

Les participants ont exprimé leur inquiétude sur le maintien du MAEP à la lumière de l'absence 
apparente  de  la  capacité  du  Secrétariat  continental  du  MAEP  et  le  manque  d'intérêt  du 
Parlement  panafricain  à  l’égard  du  MAEP.  La  capacité  du  Secrétariat  semble  être  très  limitée 
comme  en  témoigne  son  incapacité  à  envoyer  des  missions  dans  les  pays  qui  ont  adhéré  au 
MAEP.  Le  Parlement  panafricain  (PAP)  n’a  à  ce  jour  pris  aucune  mesure  sur  les  rapports 
d'évaluation  qui  ont  été  déposés  devant  lui.  Dalmar  Jama  a  informé  les  participants  que  le 
Secrétariat  continental  du  MAEP    est  toujours  confronté  à  des  problèmes  au  niveau  des 
ressources humaines. Il a ajouté que dès le départ, le Secrétariat a été conçu pour fonctionner 
comme une institution petite mais efficace qui peut mettre de l’avant le processus d'évaluation 
au lieu d'une grande bureaucratie. Dr Busia a indiqué que l'Afrique doit apprendre à s'inspirer 
de l'évolution qu'il a eue, au lieu de se soumettre à une autoévaluation trop sévère. Il a rappelé 
qu’il  y  a  de  cela  une  décennie,  les  organisations  comme  l'Union  Africaine  (UA),  le  Parlement 
panafricain (PAP) et le Conseil économique social et culturel (CESC) étaient inexistantes. Toutes 
les nouvelles institutions, comme le Secrétariat du MAEP, auront besoin de temps pour mûrir. Il 
y aura des insuffisances qui vont s’associer au processus de renforcement des institutions, mais 
au fil du temps, ces institutions s'acquitteront de leurs mandats respectifs.  

24 
 
 
•   L'adhésion au MAEP et leadership politique  

La question des adhésions à entrées multiples au MAEP a été soulevée pendant des discussions 
animées.  Certains  des  participants  étaient  d'avis  qu'il  devrait  y  avoir  des  itinéraires  d'entrée 
alternatifs  à  l'adhésion  des  pays  au  processus,  en  particulier  là  où  le  leadership  politique  est 
réticent à  s’y inscrire. Dr Busia a souligné que le processus du MAEP demeure en grande partie 
un  processus  politique.  Cependant,  Il  a  admis  que,  lorsque  l'intérêt  politique  fait  défaut,  il 
devrait être possible pour les citoyens ou la société civile de faire pression sur leurs dirigeants 
afin de faciliter l'adhésion.  

L'option  de  l'adhésion  forcée  au  MAEP  a  été  rejetée  comme  étant  étrangère  aux  principes 
intrinsèques  du  MAEP.  Des  participants  et  des  personnes  ressources  ont  partagé  l'avis  que 
l'adhésion volontaire rend le MAEP attractif et durable.  

Un participant a déploré le manque manifeste d'engagement de la part de certains dirigeants 
africains  au processus    Ceci est  démontré  par leur  absence  régulière au  Forum  du  MAEP.  Les 
participants ont conclu que les dirigeants africains devraient changer d'attitude et  démontrer 
un  engagement  réel  à  l’égard  du  MAEP.  La  pratique  de  retourner  dans  leur  pays  après  le 
Sommet de l'UA et de ne pas participer au Forum du MAEP doit cesser.  

 
•   La Qualité de l’Evaluation par les Pairs  

Il y avait un consensus selon lequel l'évaluation par les pairs n'a pas été assez robuste. Il semble 
que seulement quatre Chefs d’États étaient présents pour procéder à l'évaluation par les pairs 
au Burkina Faso. Les participants étaient de l’avis que cette situation a fragilisé l'importance du 
processus. Cela a réduit l'ampleur de la publicité que l'évaluation a reçue dans les médias.  

 
Cependant,  bien  qu’en  partageant  la  frustration  à  l’égard  de  cette  situation,  le  Dr  Busia  a 
indiqué  que  l’évaluation  par  les  pairs  n'avait  pas  besoin  d’être restreinte  au  Forum  des  Chefs 
d'État. Au contraire, la société civile et le secteur privé devraient être en mesure de mener leurs 
propres  évaluations  par  les  pairs  dans  le  cadre  du  MAEP.  Les  rapports  d’évaluation  des  pairs 
doivent être intériorisés et débattus dans les forums de toutes les principales parties prenantes. 
Des  discussions  au  niveau  communautaire  des  questions  de  gouvernance  seraient 
extrêmement  utiles.  Il  a  regretté  le  manque  apparent  d'attention  porté  aux  évaluations 
modestes  des  États  membres  du  MAEP.  Les  participants  ont  recommandé  que  l'interaction 
entre le Panel du MAEP et le Forum du MAEP soit améliorée pour renforcer le processus. Il a 
été convenu que, pour la réussite du processus du MAEP l'engagement de la société civile doit 
aussi être renforcé. Le processus doit être participatif et inclusif par tous les intervenants sur le 

25 
 
continent.  Les  participants  ont  également  identifié  les  difficultés  du  partage  de  la 
communication  et  de  l'information  à  la  lumière  de  la  division  entres  les  anglophones  et  les 
francophones. Les pays pauvres désireux de se joindre au processus, mais limités par les fonds 
ont été priés de faire usage des fonds créés par la Banque africaine de développement la (BAD).  
 

SESSION II: PANORAMA DU PROCESSUS DU MAEP DANS 5 PAYS DE L’ AFRIQUE DE L'OUEST  

Objectif: présenter les différents cas de mise en œuvre  du MAEP en Afrique occidentale  

Président  

 Ousmane Batoko, Vice‐président, Commission du MAEP, Bénin  

Intervenants  

 Idohou Konou Leontine   ‐ La mise en œuvre du MAEP au Bénin  
 Losseni Cissé                      ‐ La mise en œuvre du MAEP au Burkina Faso  
 Sam Cudjoe                        ‐ La mise en œuvre du MAEP au Ghana  
 Nana Sanou                        ‐ La mise en œuvre du MAEP au Mali  
 Alex Gboyega                     ‐ La mise en œuvre du MAEP au Nigeria  

Résumé des présentations  

La mise en œuvre du MAEP au Bénin  

Konion  Idohou  Leontine  a  déclaré  qu’au  Bénin,  le  Président  a  nommé  un  comité  de  treize 
membres pour superviser la mise en œuvre du MAEP. Un rapporteur de la mission de base du 
processus  du  MAEP  a  également  été  nommé.  Au  Bénin,  le  MAEP  est  d’avantage  considéré 
comme un outil de développement au lieu d'un processus politique. Par conséquent, la société 
civile est activement engagée dans le processus. 

Knion  Idohou  a  souligné  que  l'appropriation  du  processus  et  du  plan  national  d'action  de  la 
société  civile  était  indispensable  à  une  surveillance  efficace.  Le  Bénin,  par  conséquent,  s’est 
assuré que le MAEP soit mené par la communauté.  

Le MAEP a été décentralisé vers les communautés, les districts et les régions et une stratégie de 
communication a été mise en place pour fournir au public des informations essentielles sur le 
MAEP.  Des  rapports  trimestriels  ont  été  produits  pour  disséminer  de  l’information  sur  le 
processus  aux  parties  prenantes.  Cependant,  aujourd’hui,  il  est  nécessaire  de  concevoir  des 
principes et des règlements financiers pour guider le processus. Jusqu'à présent, un défi majeur 

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pour la mise en œuvre au Bénin a été le financement. Heureusement, le Ministère des Finances 
a pris des mesures pour intégrer le financement du MAEP dans le budget national. 

La mise en œuvre du MAEP au Burkina Faso 

Losseni Cissé a indiqué que le Burkina Faso a cherché à adopter une approche de la base vers le 
haut  (bottom‐up)  pour  le  développement  depuis  son  adhésion  au  MAEP,  en  mars  2003.  Un 
Secrétariat permanent a été créé et rattaché à la Présidence pour assurer l'élan politique. Les 
canaux de communication ont également été ouverts pour faciliter un dialogue constructif sur 
le MAEP. La société civile burkinabaise participe activement dans le processus du MAEP.  

Cependant le développement de capacités est nécessaire pour approfondir la participation de 
la société civile. Jusqu'ici, plus de cent quatre‐vingts (180) recommandations ont été reçues des 
organisations de la société civile et ces recommandations ont déjà été mises en œuvre. Losseni 
Cissé a souligné l’urgente nécessité de mettre en œuvre des plans d'action nationaux pour tirer 
parti au maximum du MAEP.  

 
La mise en œuvre du MAEP au Ghana  

Selon  Sam  Cudjoe,  le  Conseil  d'administration  (National  African  Peer  Review  Mecanism 
Governing‐Council (NAPRM‐GC)) a été mis en place le 18 mars 2004 pour agir en tant que point 
focal  du  MAEP  au  Ghana.  Le  Conseil  d'administration  dispose  d'une  indépendance 
administrative  et  financière.  En  outre,  pour  favoriser  l'appropriation  nationale  et  la 
participation  de  la  population,  un  dialogue  approfondi  avec  les  parties  prenantes  de  tous  les 
coins du pays a été encouragé.  

Une  Mission  d'évaluation  du  pays  (MEP)  a  visité  l’État  ghanéen  pour  entreprendre  un  audit 
externe  du  rapport  national  d’auto‐évaluation.  En  outre,  le  PNA  du  MAEP  a  été  tracé  sur  la 
Stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté (SCRP II) pour exploiter les synergies et 
engendrer une utilisation plus ciblée des ressources rares. La stratégie de mise en œuvre a été 
soigneusement élaborée pour s'assurer que le PNA ne soit pas traité comme un ajout à l'agenda 
du développement national.  

M. Cudjoe a déclaré que le MAEP contribue à créer un espace pour la participation de la société 
civile  au  dialogue  national.  Les  lois  principales  ont  été  adoptées.  Le  MAEP  a  contribué  à 
l'ouverture de programmes vitaux d’intervention sociale tels que la gratuité de soins de santé 
maternelle, le renforcement des moyens de subsistance et de programme de renforcement de 
capacités et les Fonds de développement du Nord / Autorité de développement accéléré de la 

27 
 
savane.  Faits  importants  à  souligner,  un  processus  de  révision  constitutionnelle  est 
présentement en cours et la dépendance vis à vis de l'aide a été réduite de 47% du  à moins de 
20% du Produit intérieur brut (PIB).  

Les obstacles à la mise en œuvre du MAEP comprennent la difficulté d’impliquer la population 
dans  le  processus.  Le  Secrétariat  national  du  MAEP  collabore  activement  avec  seulement 
quarante  (40)  des  cent  soixante‐dix  (170)  municipalités  et  districts.  Il  y  a  des  questions  qui 
dépendent  de  l'alignement  avec  les  systèmes  de  suivi  et  évaluation  existants  (délais  des 
rapports et capacités des MDA), des suivis de l'allocation des ressources (OMD, MAEP, etc.) et 
le  financement  d’institutions  techniques  et  d’experts,  ainsi  que  le  suivi  par  les  Comités  de 
surveillance de district (CSD).  

 
La mise en œuvre  du MAEP au Mali  

Nana Sonou a déclaré que le Mali a été le neuvième (9e) pays à adhérer au MAEP et a réussi à  
réaliser son autoévaluation.  

Des  ateliers  régionaux  au  niveau  des  districts  et  des  séminaires  ont  été  organisés  pour 
sensibiliser  les  gens  et  vulgariser  le  MAEP  afin  d'encourager  la  participation  des  citoyens  à  la 
base.  La  participation  de  la  société  civile  dans  le  MAEP  a  été  facilitée  par  l'organisation  de 
groupes de discussion et d’ateliers. Il y a eu des débats publics sur le Plan national d'action pour 
enrichir  le  processus  et  obtenir  la  participation  de  l'ensemble  des  citoyens.  Nana  Sonou  a 
souligné le rôle critique de la société civile dans le suivi de la mise en œuvre des PNA.  

La mise en œuvre du MAEP au Nigeria  

 Alex Gboyega a fait remonter la participation du Nigeria au MAEP à la signature du protocole 
d’entente sur le MAEP à Abuja, en 2003. Le secrétaire du gouvernement de la Fédération a été 
désigné  comme  point  focal  et  un  adjoint  principal  du  Président  est  désigné  pour  effectuer 
régulièrement la gestion exécutive du processus du MAEP. Un comité de pilotage de vingt‐deux 
(22)  membres  a  été  initialement  constitué  pour  superviser  la  mise  en  œuvre  du  MAEP  au 
Nigeria.  Plus  tard,  le  comité  de  pilotage  a  été  élargi  en  un  groupe  de  travail  national  qui  est 
composé  de  cinquante  (50)  membres,  et  quatorze  (14)  d'entre  eux  ont  été  nommés  pour 
former le comité exécutif du groupe.  

Les  progrès  de  la  révision  du  Nigeria  étaient  au  point  mort  en  raison  de  revers  politiques  et 
religieux. Il était difficile d'obtenir un consensus national sur le fait que l’EPA n'était pas dans les 
faits  un  agenda  politique  d’un  seul  parti.  De  plus,  quelques  États  ont  adopté  l'islam  comme 

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religion d'État et ont introduit la charia. Cela a accentué les tensions religieuses dans le pays. 
Pour compliquer davantage la situation, le Nigeria fait face au défi de la sélection d’instituts de 
recherche compétents qui reflètent la diversité du pays. 
  
L’échec des élections nationales et ses conséquences ont à nouveau interrompu le processus du 
MAEP  au  Nigeria.  Le  groupe  de  travail  national  a  dû  être  reconstitué  et  élargi  à  deux  cent 
cinquante (250) membres en vue de le rendre plus inclusif et de veiller à ce que les gens des 
différentes  régions  du  pays  soient  bien  accueillis  et  non  pas  mécontents.  La  nouvelle 
composition  a  également  veillé  à  ce  que  tous  les  trente‐six  (36)  Secrétaires  d'État  du 
gouvernement  reçoivent  un  siège dans  le  groupe  de  travail  national.  En  outre,  l'adhésion  des 
femmes  a  augmenté,  tandis  que  les  personnes  handicapées  étaient  équitablement 
représentées dans le groupe de travail national.  
 
Le groupe de travail nouvellement constitué a fait face à des défis particuliers. Le financement 
du  gouvernement  a été  éradiqué.  Les  réunions  du  groupe  de  250  membres  étaient  chères  et 
posaient des contraintes logistiques. Des considérations sur la gestion des coûts ont conduit à 
la  révision  à  la  baisse  du  nombre  d'adhésion,  à  soixante  (60)  membres.  Cette  révision  a  été 
soigneusement établie de sorte que la représentation institutionnelle a été respectée. 
  
Les  États  devaient  s’assurer  de  reproduire  les  structures  nationales  de  direction  du  MAEP. 
Malheureusement, les États n'ont pas tous reproduit les structures nationales en raison de la 
rivalité  entre  partis  et  du  sentiment  que  l’EPA  est  un  programme  partisan  plutôt  qu’un 
programme  national.  Afin  de  promouvoir  le  MAEP  en  tant  que  programme  national,  il  y  a eu 
une  campagne  massive  de  sensibilisation.  Une  importante  mobilisation  a  également  été 
entreprise pour veiller à ce que le processus du MAEP soit entièrement embrassé par le peuple.  
 

Les États du Nigéria ont volontairement décidé de procéder à des évaluations individuelles en 
vertu  de  leur  propre  Mécanisme  d’évaluation  par  les  pairs  qui  avait  d’abord  été  accepté.  Un 
cadre  pour  cette  évaluation  par  les  pairs  a  été  adopté  et  il  est  à  espérer  que  d'ici  la  fin  de 
l'année  une  évaluation  par  les  pairs  au  niveau  fédéral  débutera  au  Nigeria.  Les  autorités 
nationales de planification au niveau fédéral ont également été chargées d'intégrer les PNA et 
des dépenses dans leurs stratégies sectorielles ainsi que dans les budgets annuels.  

Discussions plénières  
Les présentations des pays ont été suivies par des discussions soutenues. Les questions 
soulevées par les participants tournaient autour des points suivants:  

29 
 
 
• Les défis auxquels les pays doivent faire face dans la mise en œuvre du MAEP;  
• L'impact du MAEP sur les domaines politique et social;  
• Les changements dans l'administration politique et le soutien pour la mise en œuvre du 
MAEP ;  
• Le financement durable pour la mise en œuvre du MAEP;  
• La représentation et l'inclusion des parlements dans le processus du MAEP;  
• Les stratégies pour encourager la participation des citoyens;  
• La mise en valeur de l’exécution des recommandations du MAEP.  
 
* Les défis auxquels les pays doivent faire face dans la mise en œuvre du MAEP 

Un participant a souligné l'absence de toute référence aux défis qui accompagnent la mise en 
œuvre du MAEP dans certaines des présentations. Il a estimé que l'identification des défis serait 
utile pour la mise en place de solutions appropriées pour les relever. En outre, les pays qui ne 
sont  pas  encore  parties  au  MAEP  y  tireront  des  leçons.  Le  Bénin  a  reconnu  qu'il  y  a  eu  un 
certain  nombre  de  difficultés  dans  l’exécution  du  MAEP  dans  le  pays.  Premièrement,  il  a  été 
difficile  d'obtenir  l'appui  législatif  pour  le  Conseil  national  et  de  vendre  le  MAEP  à  la 
communauté  intellectuelle.  Deuxièmement,  aucun  Conseil  du  MAEP  n’existe  depuis  la 
dissolution du premier Conseil qui a entrepris l’auto‐évaluation des pays. Troisièmement, le fait 
de  constituer  des  conseils  décentralisés  du  MAEP  a  été  semé  d'embûches.  La  crédibilité  et  la 
neutralité  politique  ont  été  des  critères  clés,  en  plus  des  compétences.  Cependant,  certaines 
personnes non qualifiées ont réussi à s'infiltrer dans le système. Des mesures sont prises dès 
maintenant  pour  s'assurer  que  seules  les  personnes  les  plus  aptes  sont  approuvées.  
 
Les défis du  Mali incluent la nécessité d'assurer la participation des citoyens et l'appropriation 
du  processus  du  MAEP.  Il  y  a  aussi  la  question  du  manque  de  capacité  des  parties  prenantes 
pour  s'engager  de  façon  significative  dans  le  processus.  Particulièrement,  le  secteur  privé 
semble  incapable  de  comprendre  suffisamment  le  fonctionnement  des  institutions  de 
gouvernance.  

 
* L'impact du MAEP sur les domaines politique et social 

Certains participants ont démontré qu’une des manières d'attiser le soutien du public pour le 
MAEP est de faire connaître les avantages du processus du MAEP au peuple. Ces participants 
étaient donc intéressés à la façon dont le MAEP a eu un impact sur l'environnement social et 
politique des pays qui l’ont effectivement mené à terme. Sam Cudjoe a indiqué que le MAEP a 
réussi à avoir un impact significatif au Ghana, car ce dernier contribue effectivement à ouvrir la 

30 
 
porte  de  l'engagement  de  la  société  civile  dans  un  dialogue  national.  Des  textes  législatifs 
importants ont également été adoptés en raison du MAEP. Ceux‐ci sont : la loi sur la violence 
domestique; la loi sur les personnes handicapées; la loi sur la protection des dénonciateurs; la 
révision  du  Code  criminel  et  la  loi  sur  la  traite  des  êtres  humains.  Des  programmes 
d'intervention  sociale  ont  été  également  mis  en  œuvre:  les  soins  maternels  gratuits  et  une 
amélioration  des  moyens  d'existence  et  du  renforcement  des  capacités.  Un  Ministère  de  la 
Chefferie et de la Culture a également été établi pour prendre soin des questions de la chefferie 
et  la  Constitution  nationale  fait  l’objet  de  révision  pour  améliorer  la  gouvernance.  
 
Losseni Cissé a dit qu'au Burkina Faso, le MAEP est devenu un document de référence majeur 
pour  les  professionnels,  les  médias,  les  politiciens  et  le  public,  d'autant  que  les  élections  de 
novembre 2010 approchent. Il a ajouté, toutefois, que le MAEP a des objectifs à long terme et il 
serait difficile de fournir des rapports d'impacts immédiats .  

 
•  Les  changements  dans  l'administration  politique  et  le  soutien  pour  la  mise  en  œuvre  du 
MAEP   

Un  participant  a  voulu  savoir  comment  l'intérêt  et  le  soutien  politique  pour  le  MAEP  ont  été 
maintenus  lors  du  changement  de  direction  politique  au  Nigeria,  compte  tenu  du  degré  de 
partisannerie  entourant  le  MAEP.  Prof  Alex  Gboyega  a  expliqué  qu'en  raison  de  l'existence 
d'une large assise au Conseil national du MAEP, le changement de gouvernement au Nigeria n'a 
pas déstabilisé l'appui en faveur du mécanisme.  

 
• Le financement durable pour la mise en œuvre du MAEP 

La question sur le financement durable de la mise en œuvre du MAEP a également été abordée 
lors de la discussion. M. Cudjoe a reconnu que le financement du PNA du Ghana n'avait pas été 
prévu dans le processus d'évaluation et a ajouté que cela reste une faiblesse majeure dans le 
programme  du  MAEP  du  pays.  Zemenay  Lakew  du  PNUD  a  soutenu  que  le  financement  des 
plans d'action nationaux pourrait être obtenu si les pays du MAEP réussissaient à intégrer leurs 
plans d'action dans leurs programmes nationaux de développement global. Elle a souligné que 
la  dépendance  envers  les  bailleurs  de  fonds  devrait  cesser  car  le  continent  est  riche  en 
ressources.  Un  changement  radical  et  plus  de  créativité  au  niveau  de  la  pensée  doivent 
apporter des ressources importantes pour mettre en œuvre le MAEP. La demande d’aide n'est 
pas  viable.  Ceci  est  attesté  par  les  nombreuses  initiatives  africaines  qui  ont  bien  commencé, 
mais  ont  échoué  parce  que  le  financement  des  bailleurs  de  fonds  a  cessé.  
 
• La représentation et l'inclusion des parlements dans le processus du MAEP 

31 
 
Les participants ont également parlé de la place des parlements et des membres du Parlement 
au  MAEP.  Un  participant  a  observé  qu’il  y  a  eu  des  parlementaires  qui  ont  été  exclus  des 
présentations sur la mise en œuvre du MAEP dans les divers pays. Il voulait savoir le rôle qui a 
été  attribué  aux  membres  du  Parlement  dans  le  processus  de  l’EPA.  Dans  sa  réaction,  Konou 
Idohou Léontine a convenu que l'inclusion des parlementaires sera cruciale pour le succès du 
MAEP. Elle a dit que le Bénin a pris l'initiative en invitant un représentant du Parlement, mais 
celui‐ci  s’est  constamment  absenté  des  réunions.  Une  autre  demande  a  été  envoyée  au 
Président du Parlement du Bénin pour la nomination d’un autre représentant de la législature. 
Elle a ajouté qu’au Bénin, les organes du gouvernement comme le Parlement ont été si politisés 
que, depuis deux ans, les budgets nationaux ont dus être adoptés par décret. Le Professeur Alex 
Gboyegba a également mentionné que le Nigéria a attribué des sièges pour les parlementaires 
au  sein  du  groupe  de  travail  du  MAEP,  sauf  que  ces  sièges  servent  à  des  fins  uniquement  de 
représentation car le MAEP ne semble avoir aucune valeur électorale.  

Au Mali, les parlementaires ne sont pas représentés au Conseil d'administration du MAEP. Le 
Conseil  ne  procède  qu'à  des  séances  d’information  périodiques  avec  le  Parlement  pour 
informer les députés et les engager dans le processus. Il a été retenu que les interactions entre 
le Conseil d'administration national au Ghana et le Parlement national a été faible parce que les 
réunions avec les parlementaires se sont avérées coûteuses. La situation pourrait être remédiée 
si  les  parlementaires  réduisaient  leurs  gains  journaliers  et  leurs  allocations  de  transport  pour 
leur  participation  aux  réunions  du  MAEP.  Losseni  Cissé  a  convenu  que  la  participation  du 
Parlement  dans  le  processus  du  MAEP  serait  plus  utile,  en  particulier  dans  le  suivi  et  dans 
l'évaluation.  Il  a  dit  que  l'interaction  entre  le  Conseil  national  du  MAEP  et  le  Parlement  du 
Burkina  Faso  est  encore  en  évolution.  Mais  les  parlementaires  en  général  ont  besoin  d'une 
éducation  approfondie  sur  le  MAEP  pour  améliorer  leur  compréhension  du  processus.  
 
• Les stratégies pour encourager la participation des citoyens 

Les  participants  ont  également  discuté  des  stratégies  visant  à  susciter  l'intérêt  des  citoyens 
dans le MAEP. Le rôle des médias dans l’auto‐évaluation des pays pour améliorer la publicité, 
pour encourager le soutien public a été le point de mire. Au Ghana, la stratégie a été d’utiliser 
la  Commission  nationale  sur  l'éducation  civique  et  d'autres  institutions  qui  ont  une  portée 
nationale  pour  informer  et  éduquer  les  gens  sur  le  MAEP.  On  s'attend  à  ce  que  les  gens 
acceptent  et  s'engagent  dans  le  processus  une  fois  qu'ils  comprendront  bien  comment 
fonctionne le système et leur rôle dans le processus. Les médias au Burkina Faso préconisent le 
plaidoyer pour l’évaluation dirigée par les citoyens de l’EPA. Une stratégie de communication 
conduite par le TIC à travers une agence de communication est également réalisée au Burkina 
Faso.  

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• La mise en valeur de l’exécution des recommandations du MAEP 

Un  participant  a  estimé  qu'il  était  essentiel  de  donner  priorité  à  la  mise  en  œuvre  du  PNA 
puisque la plupart des pays africains sont pauvres et n'ont pas les ressources nécessaires pour 
mener à terme toutes les activités du PNA. 

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2.3 SESSIONS DE LA DEUXIÈME JOURNÉE 
SESSION III: ROLES DE LA SOCIETE CIVILE DANS LE PROCESSUS DU MAEP 

Objectif: Discuter du rôle des acteurs de la société civile dans le MAEP et des organisations de 
partage de savoir.  
 

Président 

 Losseni Cissé, MAEP, Burkina Faso 

Intervenants 

 Gustave Assah, Social Watch Bénin 
 Ousmane Deme , Partenariat Afrique‐Canada 
 Emmanuel Akwetey ‐ Institut pour la gouvernance démocratique (IDEG), Ghana 

Résumé des présentations 

Gustave  Assah  a  ouvert  la  séance  en  soulignant  quelques‐unes  des  possibilités  offertes  par 
l'engagement de la société civile au processus de gouvernance. Un exemple d’engagement est 
la participation des groupes marginalisés dans la formulation des politiques de développement 
ou encore le suivi participatif des dépenses publiques. Le professeur Gustave a souligné que le 
MAEP  reconnaît  la  société  civile  et  a  mis  au  point  un  cadre  de  concertation  pour  son 
engagement.  Dans  tous  les  pays  membres  du  MAEP,  la  mobilisation  de  la  société  civile  a  été 
encouragée. Pour faciliter la participation effective au processus du MAEP, des ateliers ont été 
organisés afin de développer les capacités des organisations de la société civile. Les partenariats 
de collaboration entre les organisations de la société civile ont également été encouragés.  

Dans  la  pratique,  la  société  civile  a  tendance  à  s'opposer  aux  dirigeants  politiques  qui  sont 
réticents à adhérer au MAEP. Mais cela ne doit pas toujours être le cas. Les  confrontations et 
les  débats  font  partie  intégrante  du  processus  de  dialogue  sur  le  développement.  Il  est 
toutefois souhaitable qu’ils soient exercés avec modération. 

 Un grand nombre d'organisations de la société civile (OSC) doit être impliqué dans la mise en 
œuvre  du  MAEP  à  différents  niveaux.  Les  OSC  doivent  créer  des  cadres  de  dialogue  et  de 
consultation  sur  le  MAEP.  Mais  tout  d'abord,  les  OSC  doivent  renforcer  leurs  capacités  et 
développer  des  partenariats  avec  d'autres  acteurs  sociaux,  tout  en  se  spécialisant  dans  des 
aspects particuliers du MAEP. En effet, les OSC ont développé de l’expertise dans de nombreux 
domaines  qui  seraient  utiles  au  processus  d’évaluation  par  les  pairs.  Toutefois,  ces 
organisations  seraient  plus  utiles  si  elles  identifiaient  et  optaient    pour  des  domaines  clés  du 
MAEP, car elles ne peuvent pas prendre part efficacement à toutes ses étapes. 

34 
 
 
De  plus,  les  processus  démocratiques  doivent  être  renforcés  pour  permettre  aux  citoyens  de 
participer  pleinement  au  MAEP.  Pour  cette  raison,  il  serait  important  pour  la  société  civile 
d’aborder les questions récurrentes de transparence et de crédibilité. Plus important, les OSC 
devraient  s'efforcer  d'être  représentatives  de  toutes  les  parties  de  la  société  de  manière  à 
assurer  une  véritable  participation  de  tous.  Le  partage  de  l'information  au  sein  de  la  société 
civile devrait être amélioré considérablement pour que les gens à la base puissent avoir accès à 
l'information  pertinente  pour  prendre  part  de  façon  significative  au  processus.  Le  MAEP  doit 
être  compréhensible  aux  yeux  des  populations.  Le  Partenariat  Afrique‐Canada  (PAC)  fait 
d’ailleurs un excellent travail à cet égard. 

Le  renforcement  de  la participation  de  la  société  civile  dans  le  MAEP permettrait d’améliorer 
l'indépendance de ce mécanisme et conduirait à la promotion des meilleures pratiques. La mise 
en commun des ressources serait possible et les effets multiplicateurs seront mis en évidence 
avec  la  participation  de  la  société  civile  au  sein  du  MAEP.  La  participation  des  OSC  est 
également  essentielle  afin  que  de  véritables  transformations  politiques  surviennent,  grâce  au 
MAEP. 

Ousmane Deme a donné un aperçu du travail que Partenariat Afrique‐Canada (PAC) a accompli. 
Il a déclaré que PAC a travaillé dans plusieurs domaines, y compris les ressources naturelles, le 
Processus de Kimberley et la certification des diamants de guerre. Dans les dernières années, 
PAC  s’est  également  concentré  sur  la  mise  en  œuvre  du  MAEP.  M.  Deme  a  reconnu  la 
particularité et la complexité du MAEP. Cette complexité impacte de façon notable le rôle que 
la société civile joue dans le cadre du MAEP. Il a souligné la nécessité pour la société civile de 
démontrer du leadership dans la mise en œuvre du MAEP. La société civile ne doit pas attendre 
le gouvernement pour agir. Celle‐ci a les moyens d’améliorer les processus de dialogue internes 
et  de  collaborer  avec  d'autres  partenaires.  La  société  civile  devrait    siéger  sur  les  conseils 
d'administration/commissions nationales du MAEP qui sont en rapport direct avec les centres 
de  décision  du  continent  africain.  Dans  tous  les  pays  où  le  MAEP  a  été  un  succès,  la  société 
civile a joué un rôle très important au sein des conseils d'administration. Un exemple notable 
est celui du Ghana où la société civile a joué un rôle considérable au sein du MAEP. 

La  complexité  de  la  mise  en  œuvre  du  MAEP  signifie  également  que  la  société  civile  doit 
nécessairement  établir  des  priorités.  Tout  ne  peut  et  ne  doit  être  fait  au  même  moment.  La 
société  civile  doit  donc  adopter  une  approche  plus  rigoureuse  qui  lui  permettrait  de  se 
positionner sur des questions pertinentes quant au processus du MAEP. La société civile ne doit 
pas  se  contenter  de  simplement  participer  à  des  discussions,  mais  doit  aussi  influencer  le 
processus. 

35 
 
La société civile se doit également d’adopter une perspective à long terme en ce qui concerne 
le processus du MAEP. Il n’est pas suffisant que celle‐ci soit seulement impliquée dans l’auto‐
évaluation de son pays. La société civile devrait avant tout surveiller la mise en œuvre du Plan 
national d'action, puisque la réalisation de ce dernier est un critère essentiel pour la réussite du 
MAEP. 

En outre, la société civile joue un rôle crucial en s’assurant que le MAEP soit  bien compris à la 
base. En ce sens, les OSC pourraient produire des documents pour éduquer les intervenants sur 
le MAEP. Le Partenariat Afrique‐Canada a produit un certain nombre de publications de ce type. 
Par  exemple,  des  études  de  cas  concernant  la  contribution  de  la  société  civile  au  processus 
d’évaluation  par  les  pairs  au  Ghana,  au  Mali  et  dans  d'autres  pays  ont  été  publiées.  Des 
manuels,  à  la  portée  de  tous,  sur  le  MAEP  ont  également  été  produits.  De  plus,  les 
questionnaires du MAEP peuvent être adaptés aux particularités locales ou nationales. Le défi, 
cependant,  réside  dans  le  financement  de  la  traduction  de  ces  publications  pour  les  rendre 
accessibles aux divers peuples de l'Afrique. 

Emmanuel Akwetey a abordé le sujet de la complexité du MAEP et s’est penché sur comment 
la  société  civile  s’est  engagée  dans  le  passé  et  sur  les  perspectives  que  réserve  l’avenir.  Le 
MAEP,  dit‐il,  est  probablement  le  plus  important  mécanisme  institutionnel    développé  en 
Afrique pour promouvoir la gouvernance et le développement démocratique. Il est susceptible 
de devenir le modèle à suivre en termes de gouvernance démocratique et la raison d’être d’une 
intégration accélérée de l'Afrique. 

La  complexité  du  MAEP  se  manifeste  à  trois  degrés.  Tout  d'abord,  il  s’agit  d’un  processus  à 
plusieurs  niveaux  d’interactions,  à  la  fois  locales,  nationales,  régionales  et  continentales.  En 
effet, le processus est aussi mondial, puisque le MAEP est l'exemple que nos dirigeants ont pris 
pour  démontrer  aux  bailleurs  de  fonds  que  l'Afrique  est  sérieuse  au  sujet  de  la  gouvernance 
démocratique et de l’imputabilité. Deuxièmement, le MAEP est d'ordre politique et technique. 
L’adhésion  au  MAEP  exige  non  seulement  la  signature  des  chefs  d'État,  mais  également  leur 
engagement, en leur nom et en celui de leur pays. Par ailleurs, le MAEP est vraiment technique 
et  nécessite  l'accès  à  de  l’information  adéquate,  bien  évaluée  et  certifiée,  dans  les  quatre 
domaines  thématiques.  Finalement,  la  complexité  de  la  situation  postcoloniale  de  l'Afrique, 
dans  laquelle  se  situe  le  MAEP,  ajoute  à  la  complexité  de  ce  mécanisme.  Il  existe  les 
orientations  de  l'Ouest,  de  l’Est,  du  centre,  du    Sud,  du  Nord,  des  cultures  francophone, 
anglophone et lusophone. 

Le MAEP a également une dimension populaire dans laquelle la participation de la société civile 
est nécessaire. Mais le sujet de la société civile est tout aussi complexe. Qui ou quoi constitue la 
société civile? En fin de compte, pour être considéré comme faisant partie de la  société civile,  
on  devrait  faire  preuve  de  capacité  d'agir  de  façon  indépendante  de  l’État  ou  de  ses 

36 
 
représentants.  Le  Dr  Akwetey  a  donné  plusieurs  exemples  basés  sur  l’expérience  du  Ghana 
pour  appuyer  sa  présentation.  Il  a  souligné  que  la  société  civile  peut  seulement  participer 
activement et utilement au processus du MAEP  si elle comprend parfaitement la nature et la 
complexité  du  mécanisme.  Ceci  renforcerait    la  capacité  de  la  société  civile  à  informer 
adéquatement  les  citoyens  sur  l'importance  du  MAEP,  mais  aussi  ses  capacités  en  ce  qui 
concerne le suivi et l’évaluation, la recherche, la mise è l’essai de questionnaires et dans toutes 
autres activités que le processus du MAEP implique. 

Selon le Dr Akwetey, la  participation de la société civile ne doit pas seulement être considérée 
comme  assurant  un  suivi  et  une  revue  de  la  performance  des  gouvernements.  Dans  un 
environnement  ouvert  où  plusieurs  acteurs  sont  engagés,  la  liberté,  la  responsabilité  et  la 
participation  sont  des  éléments  que  tous  doivent  poursuivre.  À  cette  fin,  le  MAEP  devrait 
étudier la possibilité de mener des évaluations par les pairs des organisations de la société civile 
dans les pays, tant au niveau national que local, tout comme cela se fait actuellement au niveau 
des  gouvernements.  La  possibilité  d'effectuer  des  évaluations  par  les  pairs  au  niveau  des 
acteurs  du  secteur  privé  dans  les  pays  est  réelle  et  cela  pourrait  sans  doute  produire  des 
résultats très intéressants. Dr Akwetey est convaincu que lorsque les trois secteurs clés seront 
inclus dans le processus d'évaluation, le Mécanisme africain d'évaluation par les pairs, dans la 
forme  qu’il  revêt  aujourd’hui  ou  peut‐être  renforcé  ou  modifié,  sera  l'outil  idéal  pour 
promouvoir l'intégration dans toutes ses facettes sur le continent. Le projet du Centre régional 
pour l’avancement du MAEP en Afrique de l’Ouest (CRAMAO) doit se pencher sérieusement sur 
ce mécanisme en tant qu’outil qui doit être utilisé dans tous les secteurs et au niveau de tous 
les acteurs participant au processus de gouvernance. 

Discussions plénières 

Les  présentations  ont  déclenché  des  échanges  intéressants  entre  les  participants  en  ce  qui 
concerne la nature et le rôle de la société civile dans le MAEP. Les questions principales qui ont 
été abordées peuvent être regroupées sous les aspects suivants:  
 
• Ce qui constitue la société civile; 
• Le financement des organisations de la société civile par l’État; 
• La collaboration entre les organisations de la société civile (OSC) et l'État; 
• Le leadership des OSC  dans le MAEP; 
• Les défis quant à la participation des OSC dans le MAEP et  
• La réduction de la complexité du processus du MAEP 
 
 

37 
 
• Ce qui constitue la société civile 

Les participants ont tenté d'harmoniser leur compréhension de la société civile et de la nature 
des organisations qui en font partie. Les participants prétendent que les politiciens ont réussi à 
s'infiltrer  dans  les  rangs  des  organisations  de  la  société  civile  et  cette  situation  a  soulevé  des 
questions sur la crédibilité des OSC. Dr Akwetey a expliqué que jadis le terme «société civile» 
était utilisé pour désigner un «espace». Cependant, dans les temps modernes, il est désormais 
associé  à  un  ensemble  d'organisations.  Une  organisation  de  la  société  civile  est  une 
organisation  qui  est  autonome  et  ne  semble  pas  faire  partie  de  l'État,  ceci  sans  prendre  en 
compte comment elles financent leurs activités. 

 
• Le financement des organisations de la société civile par l’État 

Dr  Akwetey  préconise  le  financement  public  des  organisations  de  la  société  civile.  Il  a  estimé 
que certains pays africains ont eu du succès en matière de gouvernance démocratique et ont 
accompli  des  progrès  notables  vers  l’atteinte  des  Objectifs  du  millénaire  de  développement 
(OMD), notamment parce que les groupes de la société civile sont engagés dans le processus. 
Ils  se  mobilisent  et  agissent  indépendamment  du  gouvernement.  Aujourd'hui,  il  existe  des 
organisations non gouvernementales (ONG), comme Oxfam, qui reçoivent un soutien financier 
de  leur  gouvernement.  Cependant,  ces  OSC  ont  des  lois  qui  protègent  leur  autonomie.  Dr 
Akwetey a aussi donné l’exemple de l’Europe où les gouvernements financent les OSC qui ont 
des objectifs qui coïncident avec les intérêts nationaux. Les OSC africaines devraient définir leur 
position afin qu'elles puissent également jouir d’un financement de l'État. 

 
• La collaboration entre les Organisations de la société civile (OSC) et l'État 

En abordant le sujet du type de collaboration qui devrait exister entre les OSC et l'État dans le 
MAEP, le professeur Assah a souligné que puisque celles‐ci sont des agents de développement, 
tous  les  types  de  collaborations  constructives  avec  l'État  seraient  utiles.  Ces  dernières 
pourraient aider les OSC à surmonter certains obstacles du milieu. Toutefois, il faut éviter que 
les  OSC  soient  utilisées  par  des  influences  extérieures,  en  tant  qu’outils  de  validation  de 
certains  processus.  Les  OSC  doivent  également veiller  à  ne  pas  être  utilisées  comme  véhicule 
électoral  par  les  gouvernements,  au  nom  de  la  collaboration.  Le  Partenariat  Afrique‐Canada, 
par exemple, est devenu un instrument de collaboration pour assurer l'action publique, le suivi 
des  politiques  gouvernementales  et  la  réalisation  des  Objectifs  du  millénaire  pour  le 
développement  (OMD).  Dr  Akwetey  a  estimé  que  les  OSC  peuvent  facilement  combiner  une 
position d’opposition constructive et en même temps collaborer efficacement avec l'État. 

38 
 
Les  organisations  de  la  société  civile  pourraient  également  collaborer  pour  produire  des 
rapports  alternatifs  à  propos  des  OMD.  Cela  permettra  aux  OSC  d’évaluer  les  données  du 
gouvernement et de connaître l’opinion de la population concernant ces résultats. En outre, les 
OSC  peuvent  participer  à  des  ateliers  thématiques  avec  les  organisations  paraétatiques  qui 
s'identifient aux OSC. Une preuve concrète de la participation et de la collaboration des OSC est 
certainement  leur  implication  dans  l'élaboration  et  la  mise  en  œuvre  des  programmes  du 
MAEP. 

• Le leadership des OSC  dans le MAEP 

M. Deme a expliqué que le leadership des OSC dans le MAEP doit se manifester par leur volonté 
de  lancer  des  programmes  et  des  activités  visant  à  promouvoir  le  MAEP,  même  lorsque  les 
dirigeants ne démontrent plus d’intérêt en ce qui concerne certains aspects du processus. Par 
exemple, la société civile au Mali n'a pas attendu l’adhésion du gouvernement au MAEP avant 
de contribuer et d’avancer des commentaires constructifs aux niveaux régional et local dans le 
cadre  du  MAEP.  Les  organisations  de  la  société  civile  doivent  également  être  représentatives 
des valeurs fondamentales du MAEP à savoir: la liberté, la participation et l’imputabilité. 

 
• Les défis quant à la participation des OSC dans le MAEP 

Les  participants  ont  identifié  un  certain  nombre  de  défis  à  la  participation  des  OSC  dans  le 
MAEP. Tout d'abord, la question du déclin de l'appui et de la bonne volonté politique envers le 
MAEP  dans  plusieurs  pays  qui  ont  adhéré  à  ce  processus  fut  soulevée.  Cela  a  contribué  à  la 
réduction progressive des espaces d'engagement avec les OSC dans le processus du MAEP. En 
Ethiopie,  l'espace  civil    semble  diminuer  et  les  organisations  de  la  société  civile  ont  eu  à 
élaborer des stratégies pour repousser cette menace. Deuxièmement, il n'existe pas de moyens 
efficaces  pour  assurer  l’incorporation  des  contributions  des  OSC  dans  le  processus  du  MAEP. 
Bien que la participation d’organisations de la société civile dans la phase d’auto‐évaluation des 
pays soit mise de l’avant, les OSC ne sont pas certaines que les rapports issus de l’évaluation 
par les pairs reflètent véritablement leurs points de vue. Cette situation est aggravée par le fait 
que  les  États  n'ont  pas  été  contraints  à  publier  leur  rapport  national  d'auto‐évaluation. 
Troisièmement,  le  choix  des  OSC  possédant  une  spécialisation  suffisante  pour  répondre  aux 
besoins  du  MAEP  a  été  difficile  surtout  en  ce  qui  concerne  la  gouvernance.  La  politisation 
progressive du secteur des OSC a rendu le problème encore plus important. Quatrièmement, il 
existe toujours le défi constant de la faible capacité des organisations de la société civile, ce qui 
impacte la qualité de leur participation.   

 
• La réduction de la complexité du processus du MAEP 

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Certains participants ont estimé que la mise en œuvre du MAEP gagnerait beaucoup en vitesse, 
si  la  complexité  du  processus  était  réduite.  En  outre,  des  mécanismes  pour  mesurer  l'impact 
réel  ou  la  contribution  du  MAEP  à  la  gouvernance  démocratique  et  au  développement  du 
continent doivent être mis en place. Dr Akwetey a affirmé  qu’en Afrique, plusieurs aspects du 
développement  doivent  nécessairement  être  exécutés  simultanément  et  non  séparément 
comme  cela  s'est  produit  dans  l'ouest.  Cela  a  d’ailleurs  contribué  en  partie  à  la  complexité 
apparente  du  MAEP.  Cependant,  les  recherches  contribueront  à  améliorer  l’efficacité  et  la 
méthodologie du MAEP. 

SESSION IV:  RÔLES ET RESPONSABILITÉS DES PARLEMENTAIRES AU SEIN DU MAEP 
 
Objectif: Discuter des rôles et responsabilités des parlementaires dans les processus du MAEP 
au niveau national et continental. 

Président 

 Losseni Cissé, MAEP, Burkina Faso 

Intervenants 

 L'Honorable Mabiletsa Stephen Isaac, Parlement panafricain 
 L'Honorable Alhaji Muntaka Mubarak Mohammed, Parlement du Ghana 

Résumé des présentations 

Honorable  Mabiletsa    a    débuté  les  présentations  sur  le  rôle  et  les  responsabilités  des 
parlementaires dans le MAEP. Il a noté que l'adhésion au MAEP demeure la prérogative de la 
branche  exécutive  du  gouvernement.  L’exécutif  possède  tous  les  outils  reliés  au  pouvoir :  les 
ressources humaines, les fonds, etc. Les parlementaires sont efficaces tant que les principes de 
la séparation des pouvoirs et de la primauté du droit fonctionnent bien. En ce qui concerne le 
MAEP, les rôles et les responsabilités des parlementaires font partie des fonctions essentielles 
de  l'Assemblée  législative.  Tout  d'abord,  la  représentativité  fait  référence  au  rôle  des 
parlementaires  de  veiller  à ce  que  les  points  de  vue  de  la  population  soient  bien représentés 
dans les rapports des pays membres du MAEP. Deuxièmement, le parlementaire peut exercer 
une fonction de surveillance en questionnant  l'exécutif sur la performance de l'État en ce qui 
concerne  les  principes  et  les  normes  du  MAEP.  Troisièmement,  les  parlementaires  ont  la 
responsabilité  d’établir    des  liens  entre  les  citoyens,  la  société  civile  et  le  Parlement  afin  de 
promulguer des lois appropriées pour renforcer la responsabilité sociale et politique. 

40 
 
Les  parlementaires  doivent  également  suivre,  à  travers  le  Comité  des  comptes  publics, 
l'application des ressources financières allouées à la mise en œuvre des recommandations du 
MAEP  et  des  programmes.  Enfin,  ils  devront  mettre  en  place  une  Commission  parlementaire 
spéciale  pour  interagir  avec  le  NEPAD,  les  équipes  MAEP  et  d'autres  intervenants  dans 
l'exécution des principes et normes du MAEP. 

Au  niveau  continental,  le  Parlement  panafricain  (PAP)  collabore  avec  les  organes  de  l'UA  et 
d'autres  partenaires  stratégiques  pour  exécuter  les  normes  et  principes  du  MAEP.  Le  PAP 
exerce également un rôle de supervision dans les pays qui ont adhéré au MAEP.  

L’honorable    Muntaka  Mohammed  a  réitéré  les  propos  de  l'honorable  Mabiletsa,  mais  a 
déploré  l’évidente  omission  du  rôle  du  Parlement  dans  le  protocole  d’entente  du  MAEP.  Il  a 
indiqué  que  le  rôle  de l’organe  exécutif  du  gouvernement est  trop  accentué  au  détriment  du 
rôle des représentants des citoyens qui sont censés conduire le processus du MAEP. D’ailleurs, 
il n'y a pas de lignes directrices claires pour les parlements afin que ceux‐ci s'engagent dans le 
processus de l’EPA. Pis encore, il est difficile d’obtenir de l’information précise et à jour. À cela 
s’ajoute  le  fait  que  le  Parlement  du  Ghana,  par  exemple,  semble  n’avoir  aucun  pouvoir  légal 
pour  inviter  le  Conseil  d’administration  national  du  MAEP  à  répondre à  ses  questions  et  à  lui 
fournir de l’information sur le processus. 

En  dépit  de  ces  difficultés,  il  existe  toujours  des  possibilités  pour  le  Parlement  d'influencer  le 
processus du MAEP. Les parlementaires peuvent veiller à ce que le MAEP soit toujours à l'ordre 
du jour du gouvernement. De plus, ils pourraient faciliter la diffusion d'information sur le MAEP 
auprès de leurs électeurs. En outre, le Parlement pourrait élaborer un projet de loi pour guider 
le processus d'évaluation des pays qui détaillerait les rôles des parties prenantes, y compris le 
Parlement. L’adoption d'une loi aiderait à la réalisation des principes du MAEP et à la mise en 
œuvre  du  PAN.  Par  ailleurs,  une  loi  aiderait  à  protéger  le  processus  de  l'instabilité  due  aux 
changements  de  gouvernement.  Enfin,  le  REP  doit  être  débattu  au  sein  des  parlements 
nationaux  et  non  seulement  au  Parlement  panafricain  tel  qu’il  est  stipulé  dans  le  protocole 
d'entente du MAEP. 

 
Discussions plénières 

Suite à ces présentations instructives, les participants ont discuté de: 
 
• La disparité  entre l’exécutif et le législatif au niveau des rôles dans le MAEP; 
• Partialité au sein des parlements nationaux et 
• La participation du Président du Parlement au MAEP. 

41 
 
 
• La disparité entre l’exécutif et le législatif au niveau des rôles dans le MAEP 

Les  participants  ont  tous  reconnu  que  l’engagement  des  parlementaires  envers  le  processus 
MAEP  n’a  pas  été  jusqu’à  présent  adéquat  ni  significatif.  Les  rôles  au  sein  du  MAEP  ont  été 
accaparés  par  l’organe  exécutif  du  gouvernement.  Ces  rôles  sont  d’ailleurs  orientés  vers 
l’organe  exécutif  du  gouvernement.  Il  a  toutefois  été  souligné  que  des  efforts  sont  déployés 
afin  que  les  parlementaires  prennent  part  activement  au  processus  du  MAEP.  Au  Ghana,  les 
rapports  nationaux  sur  les  progrès  du  MAEP  sont  déposés  au  Parlement  et  des  sessions 
d’information  ont  été  organisées  pour  la  Commission  parlementaire  d’enquête  compétente. 
Ces séances d’information sont toutefois rares en raison de leur coût élevé. 

 
• La partialité au sein des parlements nationaux 

Il fut également soulevé le fait qu’il existe de l’hostilité partisane dans la plupart des parlements 
africains qui pourrait poser des obstacles au travail du MAEP. Un participant a affirmé que dans 
un environnement institutionnel typique dans lequel chaque organe du gouvernement joue son 
rôle pour faire avancer l'intérêt public, il serait naturel d’impliquer les parlementaires dans le 
processus.  Au  Bénin,  par  exemple,  il  semble  y  avoir  une  opposition  permanente  et  une  telle 
acrimonie entre les partis politiques que les budgets nationaux ont dû être adoptés par décrets. 
Dans  un  tel  environnement,  les  questions  du  MAEP  ne  peuvent  être  débattues  de  façon 
objective.  Tel  est  aussi  le  cas  au  Botswana.  Les  participants  ont  souhaité  que  leurs 
parlementaires  mettent  de  l’avant    l’intérêt  national  plutôt  que  l’intérêt  partisan,  afin  de 
promouvoir une bonne gouvernance et le développement à partir du MAEP. 

 
• La participation du Président du Parlement  au MAEP 

Une  recommandation  a  été  faite  pour  que  les  conseils  d’administration  nationaux  du  MAEP 
s’adressent au Parlement par le biais de son Président qui à son tour présentera les rapports du 
MAEP avant que ces derniers ne soient soumis au comité parlementaire approprié. 

De  cette  manière  les  questions  du  MAEP  seraient  adressées  à  l’Assemblée  pour  permettre 
l’engagement des législateurs dans les discussions. 

SESSION V:   RÔLES DES INSTITUTIONS DE RECHERCHE ET DES EXPERTS NATIONAUX ET 
INTERNATIONAUX AU SEIN DU MAEP 
 

42 
 
Objectifs: Discuter du rôle des institutions de recherche, ainsi que des experts dans la 
promotion du MAEP 

Président 

 Gboyega Alex ‐ MAEP,  Nigeria 

Intervenants 

 Petlane Tsoeu  ‐ Institut Sud‐Africain des Affaires Internationales (SAIIA) 
  Kojo Busia ‐ Commission économiques des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) 

Résumé des présentations 

Tsoeu  Petlane  a  entamé  sa  présentation  en  relatant  le  rôle  que  l'Institut  Sud‐Africain  des 
Affaires  Internationales  (SAIIA)  a  joué  dans  le  MAEP.  Il  a  mentionné  que  SAIIA  est  l'une  des 
Institutions  Techniques  de  Recherche  (ITR)  du  MAEP  en  Afrique  du  Sud.  De  plus,  l’Institut  a 
noué des alliances de recherche avec d'autres ITR et des organisations de la société Civile (OSC) 
dans vingt (20) pays membres du MAEP. Cette alliance a permis la formation et le renforcement 
des capacités en ce qui concerne la rédaction de propositions, la recherche et le lobbying dans 
ces  pays.  En  plus  de  cela,    SAIIA  a    mis  à  la  disposition  de  certains  États  des  personnes 
ressources  pour  appuyer  le  MAEP,  notamment  au  Lesotho,  en  Zambie,  au  Kenya  et  en 
Ouganda.  L'Institut  fournit  des  livres  et  documents  sur  la  gouvernance  et  le  MAEP.  Les 
publications    de  SAIIA  comprennent  de  nombreux  manuels  et  la  trousse  à  outils  du  MAEP. 
Petlane a aussi présenté les structures officielles de l'UA‐MAEP et du PAP. Actuellement, SAIIA 
participe à la révision du questionnaire d’auto‐évaluation du MAEP. 

Les  institutions  de  recherche  telles  que  SAIIA  font  face  à  de  nombreux  obstacles  dans 
l’exécution de leur travail. Les gouvernements ont été réticents par crainte de la politisation du 
processus par les médias, par l’opposition politique ou par les organisations de la société civile. 
De surcroit, les gouvernements remettent en question la relation entre la critique du MAEP et 
le  mandat  des  élections.    L'analyse  des  coûts  bénéfices  ainsi  que  de  la  valeur  tangible  que  le 
processus ajoute présente un défi important pour divers acteurs. Un autre défi considérable est 
la  capacité  des  pays,  c’est‐à‐dire  la  capacité  technique  et  les  ressources  humaines  et 
financières. SAIIA  a dû assister quelques pays du MAEP à concevoir des mesures pour mobiliser 
des fonds afin de supporter le  processus. 

Pour  la  réussite  du  MAEP,  il  est  essentiel  d'accepter  que  la  politisation  et  les  malentendus 
soient  inévitables.  Des  coalitions  pour  la  recherche  locale  et  internationale,  devraient  être 
établies  au  fur  et  à  mesure  que  les  pays  persévèrent  dans  l’apprentissage  du  processus  du 

43 
 
MAEP,  qui  est  d’ailleurs  en  constante  évolution.  Il  est  tout  aussi  nécessaire  pour  les  pays  de 
tirer avantage des forces du MAEP et de les approfondir. Encourager la participation des parties 
prenantes au processus MAEP et la mise en place d’institutions régionales pour le partage de la 
connaissance  tel  que  le  Centre  régional  pour  l’avancement  du  MAEP  en  Afrique  de  l’Ouest 
(CRAMAO) sont au cœur de la réussite de la mise en œuvre du mécanisme. 

 
Kojo  Busia  a  pour  sa  part  présenté  quelques‐uns  des  critères  de  la  sélection  des  institutions 
techniques  de  recherche  qui  participent  au  MAEP.  De  plus,  il  a  abordé  le  sujet  des  nouvelles 
tendances  dans  le  domaine  de  la  recherche  en  développement  international,  le  rôle  des 
institutions internationales de recherche et les obstacles que peut présenter l’étude du MAEP 
en  Afrique.  Dr  Busia  a  été  catégorique  sur  le  fait  que  le  MAEP  possède  une  méthodologie 
spécifique qui doit être employée dans la conduite de recherche l’impliquant.  

De plus, le rôle des ITR a été clairement défini en réponse au fait qu’en Afrique, la mise en place 
de politiques n’est pas basée sur des données factuelles.  

Premièrement, les instituts techniques de recherche doivent conduire des études scientifiques 
afin  de  déterminer  la  perception  des  citoyens  à  l’égard  des  structures  et  des  processus  de 
gouvernance  dans  les  pays  du  MAEP.  Deuxièmement,  les  ITR  doivent  avoir  la  capacité 
institutionnelle de participer à la recherche sur le MAEP. L'accent est mis sur le renforcement 
de la capacité institutionnelle à long terme au lieu de privilégier les contrats d’experts engagés 
individuellement à titre de consultants. Troisièmement, les ITR sont tenus d’être professionnels 
dans l’exécution de leur travail et ils doivent être isolés de toute influence politique. 

Dr Busia a mentionné deux catégories d’ITR qui seraient impératives pour le MAEP. La première 
catégorie pourrait  travailler à la conduite de l'auto‐évaluation des pays. L'autre catégorie serait 
davantage  engagée  au  niveau  de  la  mise  en  œuvre    du  PNA,  afin  d’évaluer  dans  quelles 
mesures  les  politiques  et  les  recommandations  ont  été  réalisées,  ainsi  que  leurs  impacts.  Les 
ITR  veilleraient  également  à  ce  que  le  PNA  influence  les  autres  plans  nationaux  de 
développement  à  moyen  terme  et  de  dépenses  des  pays  membres  du  MAEP.  Le  suivi  et 
l’évaluation auront une place importante dans les travaux de recherche. 

Bien que les institutions internationales de recherche portent maintenant attention au MAEP, 
celles‐ci ne sont pas mandatées pour participer dans les processus nationaux. Ainsi, les Instituts 
panafricains  de  recherche  ressortent  en  tant  que  premiers  ITR  impliqués  dans  le  MAEP.  En 
principe, le MAEP doit être ouvert à la recherche dans l'arène mondiale. Mais le MAEP est un 
processus  unique,  avec  une  méthodologie  précise  qui  doit  être  comprise  par  les  personnes 
engagées  dans  le  processus.  Sinon,  le  MAEP  risque  d’être  mal  interprété.  Par  ailleurs,  la 
connaissance  n'est  pas  neutre.  La  connaissance  est  hégémonique  et  il  existe  des  histoires 

44 
 
vérifiables de pays qui ont fait usage de connaissances pour dominer les autres. Les institutions 
dominantes  dans  l'économie  mondiale  politique  ont  systématiquement  utilisé  certains 
paradigmes  pour  perpétuer  leurs  propres  intérêts.  Les  institutions  africaines  de  recherche 
doivent  faire  preuve  de  leadership  dans  l'établissement  et  l'encadrement  de  programmes  de 
recherche sur le MAEP et doivent veiller à ce que les connaissances générées soient réinvesties 
dans le mécanisme pour en favoriser la croissance et l'amélioration. 

Dr  Busia  a  énuméré  certains  défis  et  contraintes  vécus  par  des  institutions  de  recherche  
autochtones de l’Afrique. Tout d'abord, les ITR qui travaillent sur le MAEP ont tendance à être 
des fondations et non pas des organisations de masse.  Ce sont des organisations spécialisées 
dans  la  recherche  sans  rattachement  politique.  Par  conséquent,  ces  ITR  sont  en  mesure  de 
documenter  l'état  des  connaissances  spécifiques,  mai  ils  manquent  de  légitimité  pour  la 
promotion  de  politiques  particulières.  Deuxièmement,  les  fonds  de  recherche  ne  sont  pas 
facilement  disponibles.  Il  est  donc  difficile  d'assurer  une  recherche  rigoureuse  qui  a  toute  la 
souplesse  pour  valider,  tester  et  analyser  les  données  avant  la  compilation  du  rapport.  Ces 
contraintes de ressources peuvent compromettre l'intégrité des ITR autochtones. Finalement, 
le troisième défi est l'engagement dont font preuve les ITR. Le MAEP est fondé sur des valeurs 
et  il  est  impératif  que  les  ITR  témoignent  d'un  engagement  substantiel  aux  valeurs  et  aux 
principes du MAEP. Ce mécanisme a été façonné selon une méthodologie précise, un processus 
spécifique  et  un  ensemble  de  valeurs  et  de  principes  clairs  qui  doivent  être  respectés. 
 
Discussions plénières 

Les présentations ont été suivies de brèves discussions sur certaines questions pertinentes au 
sujet de/des : 

• Mécanismes de coordination de la recherche du MAEP et mécanismes de rétroaction; 
•  La  promotion  de  l’expertise  des  institutions  de  recherche  afin  d’ajouter  de  la  valeur  au 
processus du MAEP; 
• Méthodes de recherche les plus appropriées pour le MAEP 
 
•  Mécanismes  de  coordination  de  la  recherche  du  MAEP  et  mécanismes  de  rétroaction 
Un participant a posé une question sur la façon de coordonner les recherches sur le MAEP et 
sur  comment  intégrer  les  résultats  des  recherches  dans  le  processus  même,  en  particulier  au 
niveau  du  Forum  du  MAEP.  Dr  Busia  a  répondu  que  l’introduction  de  l’information  dans  le 
MAEP  aurait  lieu  à  deux  niveaux.  Le  premier  niveau  est  le  rapport  national  qui  traite  des 
questions spécifiques à chaque pays. En ce sens, le rapport national offre des informations sur 
ce  que  pensent  les  citoyens  de  l'état  de  la  gouvernance  dans  leur  pays.  Par  exemple,  c’est  le 
rapport  de  l'Ouganda  qui  a  informé  le  Président  ougandais  que  les  citoyens  pensaient  que  la 

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durée  du  mandat  présidentiel  était  une  question  primordiale  de  gouvernance.  La  deuxième 
source  de  feedback  est  l'information  recueillie  par  les  recherches  sur  les  questions 
transversales telles que la gestion de la diversité, la gouvernance des terres, les questions de 
genre et la violence lors des élections. Celles‐ci génèrent beaucoup de données qui pourraient 
être réintroduites dans le MAEP au niveau du Forum. 

 
•  La  promotion  de  l’expertise  des  institutions  de  recherche  afin  d’ajouter  de  la  valeur  au 
processus du MAEP 

Il a été convenu que les Think Tanks et les autres institutions de recherche offrent de nouvelles 
perspectives pour le processus du MAEP, qui sont tout à fait différentes de ce que les rapports 
nationaux  fournissent.  En  outre,  l'expertise  de  ces  groupes  de  réflexion  pourrait  être  mise  à 
profit  en  ajoutant  de  la  valeur  au  processus  en  ce  qui  concerne  les  mécanismes  de  suivi  et 
d'évaluation ou de diffusion de l'information en général. 

 
• Méthodes de recherche les plus appropriées pour le MAEP 

Un participant a demandé si les méthodes de recherche qualitatives pourraient être plus utiles 
au MAEP, parce que ce type d’étude permettrait de capturer les voix et les nuances apportées 
par la population. Le taux d'analphabétisme est élevé en Afrique, ce qui rend les méthodes de 
recherche  qualitative  plus  adéquates,  puisqu’elles  seraient  en  mesure  d'évaluer  les  attitudes, 
les comportements et les expériences, autrement que les méthodes quantitatives. Il a fait valoir 
que  dans  le  cadre  du  MAEP,  il  n'y  a  pas  de  préférences  pour  les  méthodes  qualitatives  ou 
quantitatives.  Les  questions  qui  sont  adressées  aux  citoyens  sont  d'ordre  qualitatif.  Elles 
mesurent leurs perceptions de la gouvernance. Ces enquêtes sont ensuite quantifiées dans une 
base de données qui fournit une bonne indication d’où se situe le pays. Méthodes de recherche 
qualitative et quantitative sont toutes utiles, ainsi que les ateliers de validation qui confirment 
certaines  conclusions  atteintes  par  ces  recherches.  Il  existe  des  instruments  de  recherche 
normalisés qui sont utilisés dans les pays membres du MAEP qui se sont révélés très efficaces. Il 
n'est pas nécessaire de réinventer la roue. 

SESSION VI:   RÔLE DES COMMISSIONS NATIONALES DE PLANIFICATION DU 
DEVELOPPEMENT AU SEIN DU MAEP 
 
Objectif: Discuter du rôle des commissions de planification, Ministères et autres institutions 
publiques dans la mise en œuvre du MAEP 
 

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Président 
• Gboyega Alex ‐ MAEP, Nigeria 
 

Intervenants 
• Owusu Kenneth – Commission nationale de planification du développement,  Ghana 
• Sylvia Ufoyuru Angey ‐ Autorité Nationale de Planification, Ouganda 
 
Résumé des présentations 

Kenneth Owusu a parlé du rôle de la Commission nationale de planification du développement  
(CNPD) du Ghana dans la mise en œuvre du PNA du MAEP. M. Owusu a souligné la nécessité 
d'un  cadre  de  politiques  nationales  de  développement.  Celui‐ci  offre  la  possibilité  d'intégrer 
divers  programmes  nationaux  de  développement,  dont  le  MAEP,  et  divers  engagements 
sectoriels dans un seul cadre de développement politique global. En premier lieu, le rôle de la 
CNPD  dans  la  mise  en  œuvre  du  PNA  a  été  de  s’assurer  que  celui‐ci  est  bien  intégré  dans  le 
cadre des politiques nationales de développement. Au moment où le Ghana a préparé son PNA 
en juin 2005, un cadre de politiques nationales de développement à moyen terme, la SCRP II, a 
été  préparé  pour  orienter  le  programme  du  gouvernement.  En  conséquence,  le  PNA  a  été 
étudié et intégré dans la SCRP II. 

En outre, un certain nombre de processus ont été utilisés pour assurer la pleine intégration du 
PNA dans la SCRP II. La première étape a été de mettre à jour les coûts associés à la mise en 
œuvre de la politique de développement à moyen terme pour y inclure les coûts reliés au PNA. 
Ensuite, les indicateurs pour mesurer les progrès de la mise en œuvre du PNA et de la SCRP II 
ont été harmonisés. Enfin, le PNA a été intégré dans le cadre des dépenses à moyen terme pour 
faciliter  le  suivi  de  l'allocation  des  ressources  aux  activités  reliées  au  MAEP,  sur  une  base 
annuelle. 

Un  autre  rôle  de  la  CNPD  dans  la  réalisation  du  PNA  a  été  de  s'assurer  que  la  planification 
nationale,  le  suivi  et  l'évaluation  ont  été  utilisés  pour  garantir  une  plus  grande  réussite  de 
l'opérationnalisation  et  de  la  domestication  du  PNA,  même  au  niveau  des  districts.  Enfin,  la 
CNPD  a  contribué  à  réduire  le  risque  de  doublement  des  efforts  et  des  coûts  de  transaction 
élevés, associés à ces divers programmes de développement. 

Sylvia  Angey  Ufoyuru  a  entamé  sa  présentation  en  donnant  un  bref  historique  des  activités 
menées  par  l'Autorité  nationale  de  planification  (ANP)    de  l'Ouganda.  Elle  a  expliqué  que  le 
mandat  de  l'ANP  est  de  produire  des  plans  de  développement  globaux  et  intégrés  pour 
l'Ouganda  et  d'assurer  la  coordination  et  l'harmonisation  de  ceux‐ci  afin  d'éliminer  le 
chevauchement des fonctions. L’ANP surveille et évalue l'efficacité et l'impact des programmes 

47 
 
de  développement  et  de  la  performance  de  l'économie  ougandaise.  En  ce  qui  concerne  le 
MAEP,  l’Autorité    nationale  de  planification  de  l’Ouganda  remplit  plusieurs  fonctions.  L’ANP 
s’assure que le processus du MAEP est aligné sur les décisions politiques existantes et sur des 
processus  de  planification  à  moyen  terme.  Elle  coordonne  également  la  participation  de  tous 
les  ministères  concernés  dans  le  processus  du  MAEP  et  les  consulte  afin    que  les 
recommandations découlant de l’évaluation soient mises en œuvre. Un service de secrétariat, 
technique  et  administratif,  pour  le  processus  du  MAEP  est  également  fourni  par  l'Autorité 
nationale de planification de l'Ouganda. 

En ce qui concerne la mise en œuvre du MAEP, l’ANP a été désignée comme le point focal des 
intuitions nationales et doit veiller à ce que les programmes issus du NEPAD et du MAEP soient 
effectivement  intégrés  dans  les  processus  nationaux  de  planification  du  développement.  Un 
Conseil  d'administration  national  du  MAEP  de  treize  membres  a  également  été  nommé  et 
chargé  de  surveiller  de  manière  indépendante  la  mise  en  œuvre  de  l’ANP.  Ensuite,  l'Autorité 
nationale  de  planification  et  le  Conseil  d'administration  national  du  MAEP  ont  collaboré  pour 
intégrer  le  plan  d'action  dans  un  plan  quinquennal  de  développement  national.  Le  rapport 
d'évaluation  MAEP  et  le  plan  d'action  ont  été  utilisés  comme  documents  de  base  pour  la 
préparation du plan national de développement. Le plan d'action a également été intégré dans 
les budgets nationaux et est financé par les budgets annuels des Ministères, des Départements 
et  des  Agences  (MDA)  dans  le  cadre  de  dépenses  à  moyen  terme.  Les  MDA  en  collaboration 
avec  d'autres  acteurs  non  étatiques  travaillant  sur  la  gouvernance  ont  été  engagés  par  l’ANP 
pour  assurer  la  coordination,  le  suivi  et  l’évaluation  de  la  mise  en  œuvre  du  programme 
d’action. L’appel budgétaire émis chaque année par le ministère des Finances incite les MDA à 
intégrer le plan d'action dans leurs programmes. 

Les discussions plénières 

Des discussions ont eu lieu après les deux présentations, mais celles‐ci ont été limitées et cela 
pour  deux  raisons.  Premièrement,  les  deux  présentations  semblent  avoir  fourni  des 
descriptions intelligibles du rôle que les organismes nationaux jouent dans la mise en œuvre du 
MAEP. Deuxièmement, les présentations ont suivi de très près deux présentations précédentes 
sur le rôle des institutions de recherche dans le MAEP. Cela a réduit considérablement le temps 
disponible pour des discussions en plénière. En dépit de cette situation, trois questions ont été 
soulevées au sujet de la: 

• Représentation des personnes handicapées dans le MAEP 
• Planification du développement décentralisé 
• Sélection des membres du Conseil exécutif de l’ANP 

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• Représentation des personnes handicapées dans le MAEP 

Au  cours  de  la  présentation  par  l'Ouganda,  un  participant  a  constaté  le  fait  que    la  liste  des 
parties  prenantes  du  MAEP  qui  ont  été  identifiées  ne  comprennent  pas  de  personnes  
handicapées.  Pourtant,  l'Ouganda  est  connu  pour  être  une  nation  adaptée  aux  personnes 
handicapées.  Toutefois,  les  participants  ont  été  informés  que  les  personnes  handicapées  ne 
sont  pas  exclues  du  processus  du  MAEP  en  Ouganda.  Elles  sont  représentées  par  le  Syndicat 
national des personnes handicapées. 

 
• Planification du développement décentralisé 

Un participant a exprimé la crainte qu’en Ouganda et dans une certaine mesure au Ghana, la 
planification  du  développement  n'est  pas  suffisamment  décentralisée.  Au  Botswana,  une 
approche  à  la  base  permet  aux  plans  de  développement  issus  des  villages  et  des  villes  d’être 
intégrés aux plans de développement de districts qui eux‐mêmes sont ensuite intégrés dans un 
plan  de  développement  national.  De  plus,  un  manque  d’information  en  termes  de  suivi  et 
d'évaluation sur la manière dont les plans de développement sont mis en œuvre a été dénoté. 
Dans  sa  réponse,  Sylvia  Angey  Ufoyuru  a  signalé  que  la  décentralisation  existe  en  Ouganda 
depuis 1997 et aurait pu favoriser une planification de la base vers le haut (bottom‐up). Mais le 
processus  d'élaboration  des  plans  nationaux  de  développement  a  démontré  que  certains 
principes  directeurs  élaborés  par  le  haut  ont  été  nécessaires  afin  de  guider  la  base.  Les 
mécanismes  de  suivi  et  d'évaluation  ont  également  été  prévus  dans  la  stratégie  de  mise  en 
œuvre du développement. Il existe des évaluations trimestrielles et annuelles. Après la période 
de  mise  en  œuvre,  il  est  prévu  de  procéder  à  un  examen  à  la  mi‐parcours,  ainsi  qu’à  une 
évaluation finale. 

• Sélection des membres du Conseil exécutif de l’ANP 

La présentation ougandaise a également indiqué qu’il y a de nombreux  groupes ethniques dans 
le  pays.  Cela  a  provoqué  une  question  de  la  part  d’un  participant  qui  voulait  comprendre 
comment  les  membres  du  Conseil  exécutif  de  l'Autorité  nationale  de  planification  sont 
nommés.  Les  participants  ont  été  informés  que  l'Ouganda  dispose  de  cinq  grandes  zones  ou 
régions.  Un  représentant  de  chacune  de  ces  cinq  (5)  zones  fait  partie  du  Conseil 
d'administration.  Néanmoins,  le  genre  et  les  considérations  religieuses  demeurent  tout  aussi 
importants. 

 
 

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SESSION VII: ORGANISATION DE PARTAGE DE SAVOIR SUR LE MAEP EN AFRIQUE DE L'OUEST 
 
Objectif: présenter les objectifs, les composantes, les structures et la gestion du CRAMAO 

Présidente 

 Lakew Zemenay – PNUD 

Intervenants 

 S. K.B. Asante ‐ MAEP, Ghana 
 Ousmane Batoko ‐ Vice‐président, MAEP, Bénin 

Résumé de la présentation 

S.K.B.  Asante  a  commencé  sa  présentation  en  informant  les  participants  que,  le  Conseil  
d’administration national du MAEP au Ghana et la Commission nationale du MAEP au Bénin ont 
décidé de présenter un seul document sur le Centre régional pour l’avancement du MAEP en 
Afrique de l’Ouest, à la place d’effectuer deux présentations distinctes. Celui‐ci a aussi indiqué 
que  le  document  de  base  du  CRAMAO  a  été  calqué  sur  une  proposition  préparée 
conjointement  par  le  professeur  Alain  Grandbois  de  l'Université  du  Québec  à  Montréal,  le  Dr 
Francis  Appiah  du  Ghana,  l'ambassadeur  Lissasi  du  Bénin  et  le  professeur  S.K.B.  Asante,  lui‐
même.  Ce  premier  document  a  été  rédigé  en  avril  2009,  lors  d'une  retraite  à  Takoradi,  au 
Ghana. 

La  justification  du  CRAMAO  pourrait  se  situer  dans  la  position  dans  laquelle  s’est  retrouvé  le 
Ghana en ce qui concerne la mise en œuvre du MAEP. En 2006, le Ghana est devenu le pionnier 
dans la mise en œuvre du MAEP en Afrique, ayant été le premier pays africain à être évalué par 
les pairs. Le Ghana  a commencé alors à partager ses expériences avec d'autres pays africains, 
tel  que  le  Bénin,  l'Afrique  du  Sud,  le  Kenya,  la  Namibie,  la  Tanzanie ?et  bien  d'autres.  Afin 
d’accélérer la mise en œuvre  du MAEP, le Ghana a tenté d'institutionnaliser les collaborations 
développées avec le Bénin et d'autres pays membres de la CEDEAO. En 2007,  des contacts ont 
été établis avec le professeur Alain Grandbois de l'Université du Québec à Montréal, au Canada, 
pour obtenir un appui institutionnel et financier en Amérique du Nord. 

En Juin 2008, la première conférence sur le MAEP a eu lieu en Amérique du Nord pour discuter 
de la mise en place d'une organisation régionale de partage de savoir en Afrique de l'Ouest. Les 
pays participants à la conférence comprenaient  le Bénin, le Mali, le Ghana et le Burkina Faso. 
De  plus,  étaient  présents  les  représentants  du  Centre  de  recherches  pour  le  développement 

50 
 
international  (CRDI),  l’Agence  canadienne  du  développement  international  (ACDI)  et 
Partenariat Afrique‐Canada (PAC). Enfin, une table ronde sur le Centre a eu lieu au Ghana, en 
avril 2009. C’est cette conférence qui a donné  le nom de Centre régional pour l’avancement du 
MAEP en Afrique de l’Ouest (CRAMAO) au projet.  

S.K.B.  Asante  a  souligné  que  l'objectif  principal  du  CRAMAO  est  de  promouvoir  la  bonne 
gouvernance et la démocratie dans la région ouest‐africaine. C'est d’ailleurs l'un des principaux 
domaines thématiques du MAEP. Mais l'objectif général est de promouvoir et de renforcer la 
mise  en  œuvre  du  MAEP  dans  les  pays  en  Afrique  de  l'Ouest  à  travers  la  gestion  d'une 
organisation de partage de la connaissance régionale. Plus précisément, le Centre va: 

• Mettre en place et gérer une organisation régionale de partage de savoir qui serait en mesure 
de coordonner la production, la diffusion et le partage des connaissances et des informations 
sur le MAEP en Afrique de l'Ouest; 

• Promouvoir la participation de la société civile, l’appropriation populaire et le développement 
à la  base, grâce à l'éducation civique; 

• Promouvoir la sensibilisation et l’éducation publique  citoyenne ? en utilisant des stratégies 
de communication et d'information, y compris les médias; 

•  Décentraliser  le  processus  de  mise  en  œuvre  du  MAEP  pour  lui  permettre  d'engager  les 
participants  de  la  société  civile  au  niveau  des  districts  et  des  zones  rurales  pour  favoriser 
l'appropriation et la gestion décentralisée; 

• Mobiliser l’expertise nationale et internationale pour entreprendre  des actions conjointes de 
recherche  participative,  en  tant  que  stratégie  générale  sur  le  MAEP,  afin  de  renforcer  les 
capacités  nationales  et  d’interroger  et  créer  de  nouvelles  connaissances  pour  améliorer 
l'efficacité de la mise en œuvre du MAEP; 

•  Partager  les  leçons  apprises  et  les  meilleures  pratiques  pour  accroître  la  collaboration  et  le 
réseautage,  ainsi  que  le  renforcement  des  capacités  entre  les  pays  participants  au  MAEP  en 
Afrique de l'Ouest; 

• Promouvoir des politiques et des programmes qui favorisent le dialogue entre les pays et à 
l’interne par le biais du MAEP, afin de favoriser la coopération et l'intégration régionales. Cela 
est particulièrement important parce que l'intégration régionale a été un élément clé dans le 
développement  stratégique  de  l’Afrique  de  l’Ouest  depuis  l’indépendance. 
   
Le CRAMAO est unique sur plus d’un front. D'abord, il permet le partage des expériences des 
pays tels que le Ghana et le Bénin qui sont dans la phase post‐évaluation. Mais, il permet aussi 

51 
 
l’échange avec des pays qui viennent d’adhérer au MAEP et qui sont sur le point de débuter le 
processus.  Comprendre  les  différents  niveaux  de  mise  en  œuvre  du  MAEP  dans  les  pays 
permettrait  un  suivi  et  une  évaluation  efficaces  du  processus  à  la  base.  Deuxièmement,  le 
CRAMAO  réunit  les  pays  francophones,  anglophones  ainsi  que  les  pays  lusophones.  Cela 
encouragera  l’exploration  de  nouvelles  techniques  de  collaboration  avec  la  société  civile,  en 
dépassant  les  frontières  nationales  et  linguistiques.  Troisièmement,  le  projet  ajoutera  de  la 
valeur  à  la  recherche  sur  le  MAEP  et    renforcera  le  potentiel  de  ce  mécanisme  en  tant 
qu'instrument de promotion de la bonne gouvernance en Afrique. 

 
S.K.B. Asante  a énuméré quelques‐uns des avantages du CRAMAO: 

•  L'approche  régionale  a  le  potentiel  d'être  rentable  dans  la  production  et  la  diffusion  des 
connaissances et de l'information sur le MAEP; 

•Le CRAMAO aidera à gérer les contraintes de capacités entre les pays membres du MAEP; 

•  Le  CRAMAO    mobilisera  l'expertise  entre  les  pays  et  la  rendra  accessible  à  tous  les 
partenaires.  Ceci  encouragera  le  sens  de  l'appropriation  africaine  pour  un  développement 
durable; 

•  Le  CRAMAO  facilitera  l’élaboration  de  normes  communes  et  partagées,  de  repères  et  de 
politiques. Cela favorisera la promotion de la bonne gouvernance et l’élaboration de critères de 
meilleures pratiques et, finalement, la transparence, la crédibilité et l'intégrité du processus; 

• En tant que plate‐forme régionale, le CRAMAO peut faciliter la coordination des efforts pour 
la promotion de l'efficacité ainsi que fournir des motifs pour l'élaboration d'un cadre commun 
afin d’interroger la non‐exécution, la non‐conformité et les pratiques qui pourraient nuire à la 
crédibilité et l'intégrité du MAEP; 

• De plus, la CEDEAO en tant qu'organisation régionale  bénéficierait énormément du CRAMAO. 
Premièrement,  ce  Centre  fournira  une  base  indispensable  à  la  coopération  régionale  et  au 
développement durable. Deuxièmement, il contribuera à surmonter les barrières linguistiques 
qui  ont  eu  tendance  à  entraver  le  processus  d'intégration  de  l’Afrique  de  l’Ouest. 
Troisièmement, la participation active dans le MAEP de la société civile, des organisations non 
gouvernementales,  du  secteur  privé  et  des  populations  à  la  base  renforcera    les  partenariats 
que  la  CEDEAO  a  développés  avec  ces  groupes  qui  jouent  un  rôle  fondamental  dans  la 
promotion des buts et objectifs de cette Commission. 

S.K.B    Asante  a  informé  les  participants  à  la  conférence  qu’un  certain  nombre  de  questions 
critiques devaient être débattues. Il s'agissait notamment de: 

52 
 
• La structure que le CRAMAO devrait prendre en vue de réaliser les objectifs du projet; 
• La gestion du CRAMAO; 
• Le financement durable du centre; 
• Les relations qui doivent exister entre le  CRAMAO et les autres organisations régionales et 
continentales, ainsi que les relations avec les partenaires au développement. 
• Le leadership du CRAMAO 
 

Les discussions en plénière 

Les  participants  ont  eu  une  discussion  animée  sur  les  questions  qui  ont  été  soulevées  sur  la 
présentation. Un intérêt particulier a été porté sur les éléments suivants: 

• L'origine du CRAMAO; 
• Le financement durable du projet; 
• Les relations entre le CRAMAO et les autres instituts régionaux et continentaux; 
• Le leadership du CRAMAO 
 
• L'origine du CRAMAO 

Certains  participants  étaient  préoccupés  par  la  participation  active  des  institutions  et  des 
individus externes, non‐africains dans la conception du CRAMAO. Ils ont posé des questions sur 
la manière dont les principes du MAEP en termes d’appropriation africaine et de leadership du 
processus de l’EPA pourraient être conciliés avec l’apparente genèse extérieure du CRAMAO en 
tant  que  concept.  Les  participants  ont  également  voulu  savoir  ce  qui  est  envisagé  pour  les 
collaborateurs  externes  en  ce  qui  concerne  le  projet  du  CRAMAO,  en  particulier  le  rôle  que 
l'Université du Québec à Montréal jouera une fois que le Centre sera établi. 

Le professeur S.K Adjepong  est  intervenu en rassurant les  participants sur le fait que l'idée du 
CRAMAO provient bel et bien des conseils d’administration du MAEP du Ghana et du Benin. Les 
collaborateurs  venant  de  l’extérieur  qui  ont  été  cités  dans  les  présentations  ont  seulement 
facilité  le  processus  d'établissement  du  centre  régional  de  partage  du  savoir.  Il  a  affirmé  que 
parfois,  les  Africains  sont  obligés  d’avaler  leur  orgueil  et  d’accepter  des  fonds  provenant  de 
sources  externes  en  raison  de  contraintes  en  terme  de    ressources.  Mais,  suite  à  un 
financement  initial  pour  la  création  du  CRAMAO,  les  pays  africains  devront  accroître  leur 
soutien financier alors que le financement des partenaires diminuera.  Cette situation aiderait à 
soutenir l'initiative. Il a été convenu que si le MAEP est conçu et mené par les Africains, alors 
tous  les  dérivés  du  mécanisme  devraient  également  en  faire  de  même.  Le  professeur  S.K.B. 
Asante a indiqué aux participants que le CRAMAO serait dirigé par ces principes fondamentaux 
du MAEP et  n’appartiendrait  jamais aux partenaires extérieurs. 

53 
 
Un participant a suggéré qu’en hommage au rôle immense que le Dr Francis Appiah a joué dans 
le développement du concept du CRAMAO, le Centre devrait être nommé d'après lui. 

• Le financement durable du projet 

Les  avis  étaient  partagés  sur  les  méthodes  de  financement  du  projet  du  CRAMAO.  Certains 
participants croyaient fermement que le financement pour les institutions en lien avec le MAEP 
et  les  structures  qui  en  découlent  devrait  venir  du  continent  africain.  D'autres,  dont  le 
professeur S K Adjepong du Conseil d'administration du MAEP au Ghana, sont persuadés que le 
financement des institutions internationales comme les Nations Unies ne devrait pas poser de 
menaces  aux  principes  du  MAEP,  puisque  les  pays  africains  contribuent  à  cette  organisation. 
Les pays africains se puniront inutilement en cas de rejet du financement externe pour le projet 
du CRAMAO. 

La Présidente de la session, Zemenay Lakew, a  observé que souvent, ces projets sont accueillis 
avec  euphorie,  mais  les  éléments  concernant  leur  fonctionnement  ne  sont  pas  établis  pour 
assurer  la  durabilité  des  projets.  Le  financement  extérieur  comporte  le  risque  de  perte  de 
contrôle sur les politiques, les prescriptions et les recommandations qui s’en dégagent. Elle a 
rappelé  aux  participants  que  présentement,  de  nombreux  pays  africains  sont  en  retard  dans 
leur cotisation annuelle pour soutenir le MAEP. 

Malgré  cela,  la  Présidente  a  mentionné  que  le  Programme  des  Nations  Unies  pour  le 
développement (PNUD) peut soutenir les processus sans aucune condition. Zemenay Lakew a 
admis  que  les  pays  donateurs  parfois  font    pression  sur  le  PNUD  pour  que  ce  dernier  leur 
fournisse  des  informations  confidentielles  telles  que  les  informations  contenues  dans  le  REP. 
C'est  parce  que  les  bailleurs  de  fonds  doivent  rendre  compte  à  leur  parlement  pour  les  dons 
qu'ils  apportent  aux  pays.  Dr  Busia  croit  que  le  cynisme  autour  du  soutien  apporté  par  les 
donateurs  est  enraciné  dans  les  réalités  objectives  des  partenariats  de  développement 
contemporains.  L'intégrité  du  MAEP  devrait  être  protégée  contre  les  objectifs  impériaux  de 
partenariats et de financement extérieurs. 

Un autre participant a souligné que le maintien du projet  tout en visant l’appropriation et le 
leadership  africain  devrait  être  la  préoccupation  majeure.  Il  a  toutefois  été  souligné  que  le 
développement  de  partenariats  stratégiques  serait  utile  pour  mobiliser  des  ressources 
financières  pour  la  création  du  CRAMAO.  En  outre,  des  moyens  innovateurs  doivent  être 
trouvés  pour  mobiliser des  ressources  pour  soutenir  le  projet.  Il  a  été  suggéré  d'organiser  un 
forum  distinct  afin  de  faire  une  délibération  approfondie  sur  le  financement  durable  du 
CRAMAO. 

54 
 
• les relations entre le CRAMAO et les autres instituts régionaux et continentaux; 

Il  fut  remarqué  que  la  relation  entre  le  CRAMAO  et  les  autres  institutions  en  Afrique  et  en 
dehors du continent devrait être clairement définie, notamment la relation à entretenir avec le 
Secrétariat  continental  du  MAEP.  Ceci  est  important  à  la  lumière  de  la  relation  qui  existe 
actuellement entre le MAEP et le NEPAD. Un autre participant a souligné que le CRAMAO ne 
peut fonctionner dans l'isolement des autres institutions et des régions du continent. L’Afrique 
de l'Ouest ne fera aucun progrès en matière de gouvernance, si les autres blocs régionaux n’en 
font pas. En outre, il y a plusieurs leçons à tirer de d'autres régions du continent. L’Ile Maurice, 
par exemple, vient d'être évaluée et en tant que pays à revenu intermédiaire, celle‐ci renferme 
une  expérience  considérable  à  partager.  Les  moyens  de  communication  devraient  être  créés 
entre le CRAMAO et d'autres institutions de régions distinctes de l’Afrique. Le Professeur S.K.B. 
Asante a rassuré les participants sur le fait que le CRAMAO ne cherche pas à travailler de façon 
isolée des autres institutions existantes et ne cherche pas à s’écarter des autres blocs régionaux 
du  continent.  Au  contraire,  le  CRAMAO  vise  à  s’engager  activement  auprès  des  autres 
institutions  du  continent.  La  naissance  du    CRAMAO  devrait  stimuler  la  création  de  centres 
similaires dans les autres blocs régionaux du continent afin d'accélérer l'unification intégration 
de l'Afrique. 

• Leadership du CRAMAO 

Un  participant  a  suggéré  qu’en  raison  de  l’ouverture  du  Centre  aux  pays  francophones, 
anglophones et lusophones, il devra y avoir alternance de la direction du CRAMAO pour assurer 
l'équité. 

55 
 
2.4   TROISIEME JOURNEE – LES ATELIERS 
 
ATELIERS SUR LE CENTRE RÉGIONAL POUR L’AVANCEMENT DU MAEP EN AFRIQUE DE L’OUEST 
(CRAMAO) 
 
Objectif: discussion des objectifs, du leadership, de la gestion et des composantes du CRAMAO 
 
Président 
 Marcus Dahn, Libéria 
 
Le dernier jour de la conférence a été marqué par des discussions en atelier au cours desquelles 
les participants étaient libres de joindre le groupe de leur choix en fonction de leurs intérêts. 
Les groupes ont délibéré sur les points suivants: 
 
• Structure du CRAMAO (Groupe Un) 
• Leadership et gestion du CRAMAO (Groupe Deux) 
• Financement pour le CRAMAO (Groupe Trois) 
• Relations, partenariats et réseaux de communication du CRAMAO (Groupe Quatre) 
 
Les  délibérations  en  atelier  ont  eu  lieu,  après  quoi  les  représentants  se  sont  relayés  pour 
présenter leurs recommandations en séance plénière. Des questions et des discussions ont été 
permises après chaque présentation. 
 
  
Sommaire des Présentations de Groupe 
 
Structure du CRAMAO  ‐ Groupe un 
•  Le  CRAMAO  devrait  avoir  un  Conseil  d’administration  comprenant  tous  les  présidents  des 
conseils  d'administration  nationaux  du  MAEP  en  Afrique  de  l'Ouest.  Certains  membres  du 
Conseil  d'administration  devraient  constituer  un  bureau  qui  supervisera  les  opérations 
journalières  du  secrétariat  qui  sera  mis  en  place  dans  le  cadre  de  la  structure.  Le  secrétariat 
consultera le bureau lorsque le besoin s'en fera sentir. 
 
•    Le  Comité  scientifique  devrait  être  sous  le  Conseil  d’administration.  Les  membres  de  ce 
comité devraient être non‐permanents et devraient représenter les institutions de recherche et 
les  chercheurs  individuels  principalement  de  l’Afrique  occidentale.  Les  chercheurs  venant 
d'autres parties de l'Afrique et au‐delà peuvent faire partie de ses membres. 
 
•  Il  devrait  y  avoir  un  secrétariat,  qui  devrait  être  dirigé  par  un  Chef  de  la  direction  (CD).  Le 

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secrétariat devrait être muni de départements efficaces pour une bonne exécution des objectifs 
du  CRAMAO.  Au  tout  début,  le  secrétariat  pourrait  avoir  un  CD  et  un  secrétaire  ou  agent 
administratif ayant une bonne connaissance des systèmes informatiques. 
 
• Le CRAMAO devrait collaborer avec le Secrétariat continental  du MAEP et la CEDEAO pour la 
réalisation des objectifs communs. 
 
•  L'appropriation  et  le  leadership  africains  du  Centre  ne  devraient  pas  être  compromis. 
 
• Le CRAMAO doit présenter la culture africaine dans l’exécution de ses affaires et du travail au 
sein de l'Architecture africaine de gouvernance. 
 
 
Le leadership et la gestion du CRAMAO ‐ Groupe Deux 
• Il devrait y avoir un Conseil d'administration qui devrait être composé d'un représentant de 
tous  les  pays  ayant  adhéré  au  MAEP  en  Afrique  de  l'Ouest.  Les  pays  qui  n’y  ont  pas  encore 
adhéré  devraient avoir le statut d'observateur. 
 
• Le Conseil d’administration devrait désigner leurs dirigeants. Mais les mandats de président et 
vice‐président  ne  devraient  être  que  de  deux  ans.  Ces  postes  devraient  être  offerts 
alternativement aux candidats des pays anglophones et francophones en Afrique occidentale. 
 
•  Il  devrait  y  avoir  un  Comité  de  gestion  composé  des  membres  du  Conseil  d'administration. 
Des portefeuilles devraient être confiés aux membres du Comité de gestion.   
 
• Il devrait y avoir un secrétariat et un comité exécutif. 
 
Le financement du CRAMAO ‐ Groupe Trois 
•  Des  sources  stables,  assurées  et  durables  de  financement  doivent  être  garanties  pour  le 
Centre. La gestion financière du CRAMAO devrait être assurée par le Centre et un ministère ou 
un organisme devrait être créé à cet effet. 
 
•Le  financement  pour  le  Centre  doit  être  fait  de  manière  transparente.  Il  devrait  y  avoir  une 
formule de comptabilité obligatoire pour améliorer la transparence et l’imputabilité. 
 
•  Le  montant  du  financement  du  Centre  aurait  besoin  d’être  déterminé  une  fois  que  les 
structures essentielles sont établies. 
• La source première de financement pour le CRAMAO devrait être les pays d'Afrique de l'Ouest 
qui  ont  adhéré  à  ce  mécanisme.  Ces  États  membres  du  MAEP  devraient  démontrer  leur 

57 
 
engagement politique en faveur du projet du CRAMAO. Une contribution minimale devrait être 
déterminée. Mais les États membres pourraient contribuer plus que le minimum s’ils en ont la 
capacité. 
 
• La source secondaire de financement devrait être la Communauté Économique des États de 
l’Afrique  de  l’Ouest  (CEDEAO)  à  travers  son  programme  de  gouvernance.  Elle    devrait  être  la 
source  principale  de  financement  pour  le  CRAMAO.  La  contribution  de  la  CEDEAO  est 
primordiale car la CEDEAO s'est engagée à mettre en place ce Centre lors de l'atelier régional 
sur la mise en œuvre du MAEP qui s'est tenu à Accra en août 2009. 
 
• Les organisations régionales telles que l'Union économique et monétaire ouest‐africaine et la 
Banque  africaine  de  développement  (BAD)  devraient  constituer  la  troisième  source  de 
financement  du  CRAMAO.  En  outre,  les  contributeurs  de  cette  catégorie  devraient    inclure 
l’Institut monétaire de l’Afrique de l’Ouest (IMAO) et la Banque centrale des États de l'Afrique 
de l'Ouest. 
 
• Le CRAMAO devrait fonctionner dans le cadre de l'AAG pour faciliter le financement de l'UA 
ainsi que de la BAD. 

• La cinquième source de financement devrait être le secteur privé – notamment les banques 
et  les  compagnies  de  télécommunication  de  la  région.  Le  Centre  devrait  mettre  en  place  un 
fonds d'investissement dans les banques qui générerait des revenus d'intérêts pour financer les 
activités du Centre. 

•  Une  autre  source  de  financement  devrait  venir  des  partenaires  internationaux  de 
développement  tels  que  l'Agence  canadienne  de  développement  international  (ACDI),  le 
Programme  des  Nations  Unies  pour  le  développement  (PNUD),  la  Commission  économique 
pour l'Afrique (CEA) et d'autres qui, ensemble, peuvent jouer un rôle immense dans le MAEP. 
Des sources crédibles de financement doivent être recherchées par tous les moyens. 

•  Tout  aussi  important  est  le  fait  que  le  Centre  devrait  générer  ses  propres  sources  de 
financement  grâce  à  ses  activités  une  fois  qu'il  est  établi.  Il  devrait  inclure  des  activités  de 
recherche de fonds dans ses opérations. 

• Lorsque le CRAMAO sera créé et que ses structures seront déterminées, il sera nécessaire de 
fixer  les budgets de fonctionnement et d'activité. Il serait crucial à ce moment pour les pays 
pionniers de renforcer le leadership du processus et de faire la première contribution au fonds 
de démarrage pour le Centre. De surcroit, il serait pratique d'organiser une table ronde avec les 
partenaires du développement qui montrent un intérêt et qui peuvent absorber une partie des 
lignes budgétaires. La conférence devrait impliquer les États, la société civile, le secteur privé et 

58 
 
les partenaires du développement. Elle offrirait l'occasion de présenter le projet et les diverses 
manifestations d'intérêt devraient éventuellement être regroupées. 

 
•  Il  est  également  nécessaire  d'entreprendre  un  plaidoyer  en  collaboration  avec  la  CEDEAO, 
l'UA et d'autres institutions afin d’avancer en termes de politique et d'espace. 

 
Relations, partenariats et voies de communication – Groupe quatre 

• Les conseils d'administration nationaux du MAEP devraient être les organisateurs en termes 
d'engagement  avec  le  CRAMAO.  Cela  est  essentiel  car  ces  derniers  sont  reconnus  dans  les 
structures permanentes des processus du MAEP au niveau des pays. 

•  Il  devrait  y  avoir  une  implication  directe  avec  la  CEDEAO  afin  d'assurer  l'accréditation  et  la 
reconnaissance  du  CRAMAO  comme  une  institution  légitime.  Cette  participation  serait 
également  utile  pour  susciter  l'intérêt  de  la  CEDEAO  dans  le  projet.  Le  CRAMAO  aurait 
l'avantage comparatif de la recherche fondée sur des preuves empiriques qui peuvent favoriser 
le plaidoyer ciblé et l'engagement stratégique. Cela représentera un plus en termes de valeur 
ajoutée pour la CEDEAO comme institution régionale. 

•  Le  Centre  devrait  assister  dans  la  coordination  des  activités  qui  sont  pertinentes  pour  la 
région.  Il  doit  apporter  son  soutien  au  renforcement  et  à  la  mobilisation  des  ressources. 
  
• En ce qui concerne l'engagement de la société civile, le Centre devrait se concentrer sur les 
circonscriptions de base aux niveaux national et régional afin de ne pas réinventer la roue. Le 
Centre doit chercher à créer une forte relation avec  le Forum de la société civile ouest‐africaine 
qui tient déjà une relation formelle avec la CEDEAO et avec le panel du MAEP de l’Afrique de 
l’Ouest. 

• Le CRAMAO devrait coopérer avec les OSC qui s’occupent des questions de gouvernance. Ces 
dernières ont l'avantage comparatif de transmettre plus de messages venant du CRAMAO. En 
outre, les OSC apporteront  de précieuses informations au niveau des pays. 

• Le Centre devrait offrir une formation aux OSC pour développer leurs capacités à surveiller et 
suivre  le  processus  du  MAEP.  En  s'engageant  avec  les  OSC  ainsi  qu’en  renforçant    leurs 
capacités, le CRAMAO renforcerait les liens avec les OSC. 

•  Le  CRAMAO  devrait  stimuler  et  mobiliser  une  forte  dynamique  à  faire  avancer  le  MAEP. 
 

59 
 
• L’apprentissage par les pairs au sein du MAEP devrait être institutionnalisé et renforcé par le 
CRAMAO. 

• Le CRAMAO devrait assurer une coordination efficace avec le Secrétariat du MAEP et le Panel 
d’experts  en  Afrique  du  Sud  en  établissant  des  canaux  de  communication  ouverts  afin  de  les 
soutenir lorsqu’ils vivront des contraintes dues à un manque de moyens. 

•  Le  Centre  devrait  s'engager  avec  le  Parlement  panafricain  et  faire  avancer  le  processus  au‐
delà  du  MAEP.  Il  devrait  contribuer  à  des  questions  relatives  à  la  ratification  accélérée  de  la 
Charte africaine de la démocratie, des élections et de la gouvernance. 

• En ce qui concerne les bailleurs de fonds externes et les partenariats, le CRAMAO devrait se 
concentrer  sur  ses  objectifs  de  maintenir  son  intégrité  en  accord  avec  les  principes 
fondamentaux du MAEP ‐ la liberté, le développement participatif et l’imputabilité. 

• En fin de compte, il devrait y avoir un changement de la simple mobilisation des ressources 
financières à l'exploration d’une méthode où les ressources sont mises à profit pour mobiliser 
les partenaires et construire des alliances. 

 
Discussions plénières 

Les présentations du Groupe ont été suivies de discussions sur les questions de leadership et de 
la relation entre le CRAMAO et les institutions régionales et continentales du MAEP et de l'UA. 

• Leadership 

Certains  participants  ont  proposé  qu’afin  d’établir  la  confiance  et  prévenir  toute  crise  de 
leadership dans l'avenir, des règles claires et des lignes directrices sur la durée des mandats et 
la  succession  devraient  être  établies  pour  le  processus  du  CRAMAO.  Au  niveau  du  Conseil 
d’administration,  il  devrait  y  avoir  une  durée  fixe  du  mandat  afin  que  les  membres  du  CA  ne 
restent  pas  en  poste  trop  longtemps.  Aussi,  il  est  nécessaire  de  développer  une  vision 
commune et d’établir la mission dès le départ. 

Il  serait  important  de  réfléchir  sur  les  réalités  du  continent    en  termes  de  conception  d’une 
institution  d'excellence  qui  produit  des  résultats.  Le  révérend  Professeur  SK  Adjepong    pense 
que  par  rapport  à  la  durée  et  à  la  succession  pour  le  Conseil  d’administration,  le  CRAMAO 
pourrait  être  guidé  par  les  recommandations  que  le  Comité  des  points  focaux  a  faites  par 
rapport  à la  reconstitution du Panel du MAEP. Le Comité a particulièrement pris en compte la 

60 
 
nécessité  de  préserver  la  mémoire  institutionnelle.  Ce  serait  une  valeur  inestimable  pour  le 
processus du CRAMAO. 

• La relation entre les CRAMAO et d'autres institutions du MAEP 

Il a été suggéré par l'un des participants que, pour que le CRAMAO ne donne pas l'impression 
d’être  en  compétition  avec  le  Panel  du  MAEP  en  Afrique  du  Sud,  le  Centre  devrait  faire  une 
présentation au Panel pour que ce dernier la présente devant le Forum du MAEP pour qu’elle 
soit acceptée. Certains participants n'étaient pas d'accord. Le révérend Professeur SK Adjepong 
a  fait  valoir  que  le  CRAMAO  n'a  pas  besoin  de  l’accord  du  Panel  du  MAEP  avant  d'agir.  Il  a 
expliqué que le CRAMAO interpelle plutôt les conseils d'administration du MAEP. C'est un type 
d'interaction  entre  pairs  qui  ne  porte  pas  atteinte  aux  objectifs  du  MAEP  ‐  la  coopération  et 
l'intégration régionales. Le CRAMAO représente une approche fondée sur la base du projet du 
MAEP. Ce n'est pas une institution parallèle puisque le MEAP et d'autres centres similaires qui 
pourraient être établis dans d'autres régions du continent ne pourront supplanter les fonctions 
du Panel. Au contraire, ces centres régionaux viendraient compléter les efforts déployés par le 
Panel et le Secrétariat continental du MAEP en Afrique du Sud. 

Un   participant a recommandé que, pour prévenir toute confusion des rôles, les relations entre 
le CRAMAO, le Secrétariat du MAEP, les conseils d'administration nationaux soient clairement 
énoncées. D'autres participants ont souligné que le CRAMAO jouerait un rôle complémentaire 
au Panel. Il assistera également la coordination dans le contexte régional. Cependant, les détails 
de  la  relation  doivent  être  précisés  pour  effacer  toute  ambiguïté. 
2.5 Rédaction du communiqué de la Conférence 

Un comité de quatre membres a été constitué pour rédiger le communiqué de la conférence. 
Les membres du jury ont été: 

 M. Kojo Busia; CEA 
 Prof Alex Gboyega; Nigeria 
 M. Zacharie Richard Akplogan, Bénin 
 M. Mamadou Moustapha Seck, Sénégal 
 
Les commentaires des participants ont été incorporés dans le projet qui a ensuite été finalisé et 
approuvé. Le communiqué final est en annexe. 

 
2.6 Cérémonie de clôture 

61 
 
Des  remarques  ont  été  faites  par  plusieurs  dignitaires  avant  de  faire  tomber  le  rideau  sur  la 
conférence de trois jours. Le Sous‐ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale 
de la République du Ghana, l'honorable Chris Kpodo, était présent pour donner ses remarques 
de clôture. 

Intervenants 

 Adjepong SK, Président du Conseil d'administration du MAEP, Ghana 
 Ousmane Batoko, Vice‐président, Commission nationale du MAEP, Bénin 
 Lakew Zemenay, PNUD 
 L'Honorable  Chris  Kpodo,  Sous‐ministre  des  Affaires  étrangères  et  de  l’Intégration 
régionale de la République du Ghana 

Sommaire 
 
Dans ses remarques de clôture, le révérend prof. S.K. Adjepong a souligné que le CRAMAO doit 
conduire  à  la  mise  en  place  de  plates‐formes  similaires  dans  les  autres  régions  du  continent. 
Dans sa conclusion, il a décrit certaines des principales leçons de la conférence : le CRAMAO ne 
doit pas être une institution parallèle à celles qui existent déjà; le CRAMAO doit s'aligner sur les 
partenariats stratégiques notamment en matière de soutien financier; le CRAMAO doit jouer le 
rôle de plaidoyer pour le MAEP et les parlements ont un rôle crucial à jouer dans la promotion 
du MAEP. 

Le révérend Adjepong a décrit le MAEP comme représentant un changement radical, peut‐être, 
le sous‐ensemble le plus important du nouveau paradigme pour le développement de l'Afrique. 
Il  est  important  de  garder  à  l'esprit  les  objectifs  qui  devraient  être  réalisés  par  le  MAEP  pour 
l'Afrique: la liberté d'engager l'État, le développement participatif et l’imputabilité. Il a terminé 
son allocution en remerciant tous les participants à la conférence, les sponsors et partenaires 
stratégiques. 

Ousmane Batoko était plein d'éloges pour la « nature africaine » de la conférence. Il a félicité 
les participants pour la riche diversité de points de vue qu'ils ont apporté. Il est convaincu que 
le CRAMAO remplira sa mission de promotion du MAEP, ainsi que la bonne gouvernance. Il a 
remercié tous les participants et espère encore plus de débats fructueux à l'avenir. 

Zemenay Lakew  a exprimé sa gratitude pour le privilège d’avoir participé à la conférence. Elle a 
retracé le rôle dirigeant du Ghana dans le MAEP, racontant les contributions importantes faites 
par  le  Ghana  en  raffinant  la  méthodologie  du  mécanisme.  Tout  en  louant  le  Ghana  pour  son 
progrès,  elle  a  conclu  que  le  CRAMAO  représente  un  jalon  important  dans  l'actualisation  du 
MAEP. Elle a promis l'engagement du PNUD à la création du CRAMAO, tout en ajoutant que la 
mission du PNUD ne serait pas atteinte jusqu'à ce que les fruits du MAEP soient visibles. 

62 
 
L'Honorable  Chris  Kpodo  a  exprimé,  au  nom  du  gouvernement  et  du  peuple  du  Ghana,  sa 
profonde gratitude aux participants. Il a souligné l'importance de la conférence en la décrivant 
comme  une  contribution  majeure  à  la  renaissance  de  l'Afrique  et  a  bon  espoir  que 
l'enthousiasme et la connaissance issus de la conférence serviront de tremplin pour traverser 
les embuches dans la mise en œuvre du MAEP. 

Le Sous‐ministre a reconnu qu’au Ghana, le MAEP a fourni une image claire des forces et des 
lacunes  qui  ont  entraîné  des  changements  dans  le  plan  national  d'action.  Ces  changements 
comprennent:  l'amendement  de  l'Acte  constitutif  de  l'Union  africaine;  l'amendement  de  la 
Convention de l'UA pour la prévention et la lutte contre la corruption, la modification du Pacte 
de  non‐agression  et  de  défense  commune  de  l’UA  et  l'abolition  du  ministère  des  Affaires 
parlementaires. 

L'honorable Kpodo a souligné que les tendances mondiales font ressortir la nécessité de forger 
une  intégration  plus  étroite  entre  les  pays  et  les  régions,  citant  le  Plan  d'action  de  Lagos  en 
1980  et  le  Traité  d'Abuja  en  1991 ;  les  premières  tentatives  par  les  pays  africains  vers 
l'intégration. Dans cet esprit, les objectifs de la conférence sont en lien avec la promotion de 
l'intégration  et  de  la  bonne  gouvernance.  Le  temps  était  venu,  par  conséquent,  d'établir  une 
maison régionale qui coordonnera la production, la diffusion et le partage des connaissances et 
de l'information sur le MAEP. Il a promis le soutien du gouvernement du Ghana et du ministère 
des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale au Centre pour l’avancement du MAEP en 
Afrique de l’Ouest. 

3.0 Point de Presse 

À la fin de la conférence, des personnes ressources ont fait un exposé aux médias sur les 
délibérations de la conférence. 

63 
 
 
Table d’Annexes 
 
Annexe I  Programme de la Conférence 

Annexe II  Mot d’ouverture de René Côté, UQAM

Annexe III  Discours d’ouverture de son Excellence, John 


Mahama, le Vice‐président de la République 
du Ghana  

Annexe IV  La mise en œuvre, le suivi et la relation du 
MAEP avec d’autres processus africains, M. 
Dalmar Jama 
 

Annexe V  La mise en œuvre du MAEP: l’expérience du
Ghana, M. Samuel Cudjoe 

Annexe VI  Communiqué de la conférence 

Annexe VII  Mot de clôture du révérend Prof S.K. 


Adjepong, Président du Conseil 
d’administration national, Ghana 

Annexe VIII     Mot de clôture d’Ousmane Batoko, Vice‐
président de la Commission nationale du 
MAEP, Benin 

Annexe IX  Mot de clôture de Zemenay Lakew, 
représentante du PNUD 

Annexe X  Mot de clôture de son excellence Chris Kpodo, 
Sous‐ministre des Affaires étrangères et de 
l’Intégration régionale  de la République du 
Ghana 

64 
 
Annexe I 
PROGRAMME DE LA CONFÉRENCE 

Le dimanche 17 Octobre 2010 

Arrivée des participants 

Le lundi 18 Octobre 2010:    Point central: cérémonie d’ouverture et « donner 
le ton »  

08h00 – 09h00          Inscription des participants 

09h00 ‐ 10h30       Cérémonie d’ouverture 

09h05 – 9h10                                  Mot de bienvenue du révérend Prof S.K. Adjepong, 
Président du Conseil d’administration national du MAEP au 
Ghana  

09h10 – 09h20  Adresse par  M. Ousmane Batoko, Vice‐président de la 
Commission nationale du MAEP au Bénin 

09h20 – 09h30  Adresse par le Professeur René Côté, représentant de 
l’Université du Québec à  Montréal, Canada 

09h30 – 09h35  Remarques par Mme Ruby Sandhu‐Rojn,  Programme 
régional du PNUD 

09h35 – 09h40   Remarques par Dr Kojo Busia, Unité de soutien au MAEP, 
Commission économique pour l’Afrique (CEA) 

09h40 – 09h45  Remarques par Dr Patrick Agboma, Banque africaine de 
développement 

09h45 – 10h05  Interlude culturelle 

10h05 – 10h25   Mot de Son Excellence John Dramani Mahama, Vice‐
Président de la République du Ghana 

10h25 – 10h45  Photos de groupe 

10h40  Fin de la cérémonie d’ouverture 

10h45 – 11h00      Pause‐café  

65 
 
 
Premier Jour: lundi le 18 octobre 2010

11h00 –  THEME 1: INTRODUCTION A L’ARCHITECTURE AFRICAINE DE  Session  


12h30  GOUVERNANCE (AAG)  plénière 

Objectif: Présenter l’Architecture Africaine de la Gouvernance et la 
position du MAEP dans cette structure. 

Président: révérend Prof S.K. Adjepong, Président du Conseil 
d’administration national,  Ghana 

11h00 –  L’Architecture Africaine de Gouvernance émergente (AAG) – Dr. 


11h20  Kojo Busia, la CEA 

11h20 –  Le rôle des commissions économiques régionales dans (l’AAG) – 


11h40  M. Eyesan Ookurududu, la CEDEAO 

11h40 –  La mise en œuvre, surveillance et la relation du MAEP avec 
12h00  d’autres processus et initiatives africains – M. Dalmar Jama, 
Secrétariat de l’EAP 

12h00 –  Discussions 
12h30  

12h30 –  Pause‐déjeuner 
14h00 

14h00 –  THEME 2: L’APERCU DU PROCESSUS DE L’EPA DANS 5 PAYS  Session 


17h00  OUEST‐AFRICAINS  Plénière  

Objectif: Présenter les différents cas de mise en œuvre du MAEP 
en Afrique de l’Ouest 

PRESIDENT: Monsieur Ousmane Batoko, Vice‐président, 
Commission nationale du Bénin 

14h00 –  La mise en œuvre du MAEP au Bénin – Mme. Konou Idohou   


14h20   Leontine 

14h20 –  La mise en œuvre du MAEP au Burkina Faso – M. Losseni Cisse 


14h40 

66 
 
14h40 –  La mise en œuvre du MAEP au Ghana – M. Sam Cudjoe
15h00 

15h00 –  Pause‐santé    
15h20 

15h20 –  La mise en œuvre  du MAEP au Mali – M. Bani Toure


15h40 

15h40 –  La mise en œuvre  du MAEP au Nigeria – Prof Alex Gboyega 


16h00  

16h00 –  Discussions 
17h00  

18h00 –  Cocktail 
20h00  

Deuxième Jour: mardi  le 19 octobre 2010

9h00 –  THEME 3: LE ROLE DE LA SOCIETE CIVILE DANS LE MAEP Session 


10h30  plénière  
Objectif: Discuter du rôle des acteurs de la société civile dans le 
MAEP et des organisations de partage de savoir 

Président: M. Losseni Cisse, le MAEP, le Burkina Faso 

9h00 –  Présentation de l’Institut de la Gouvernance démocratique (IDEG, 


9h20  Ghana) – Dr. Emmanuel Akwetey 

9h20 –  Présentation par le Social Watch, Bénin – Prof. Assah Gustave 


9h40 

9h40 –  Présentation par le Partenariat Afrique‐Canada – M. Ousmane 


10h00  Deme 

10h00 –  Discussions 
10h30  

67 
 
10h30 –  Pause‐Santé 
10h50 

     

10h50 –  THEME 4: ROLES ET RESPONSABILITIES DES PARLEMENTAIRES  Session 


12h20  DANS LE MAEP  Plénière  

Objectif: Discuter les rôles et les responsabilités des 
parlementaires dans le pays membres du MAEP et dans les 
processus continentaux  

Président: M. Losseni Cisse, MAEP, Burkina Faso 

10h50 –  Présentation par le Parlement panafricain – Son Excellence   


11h10   Mabiletsa Isaac Stephan 

11h10 –  Présentation par le Parlement de la République du Ghana – Son 


11h30  Excellence Alhaji Muntaka Mubarak Mohammed  

11h30 –  Discussions 
12h00 

12h00 –  Pause‐Déjeuner   
13h40 

13h40 –  THEME 5: ROLES DES INSTITUTIONS DE RECHERCHE ET DES 


15h10  EXPERTS NATIONAUX ET INTERNATIONAUX DANS LE MAEP 

Objectif: Discuter du rôle des institutions de recherche ainsi que 
celui des experts dans la promotion du MAEP 

Président: Prof. Alex Gboyega, la Commission du MAEP,Nigeria  

13h40 –  Présentation par l’Institut sud‐africain des affaires internationales 
14h00   (SAIIA) – M. Tsoeu Retlane 

14h00 –  Présentation par la Commission économique des États de l’Afrique 
14h20   de l’Ouest – Dr. Kojo Busia 

14h20 –  Discussions 
14h50 

68 
 
14h50 –  Pause‐Santé   
15h10  

15h10 –  THEME 6: ROLE DES COMMISSIONS NATIONALES DE  Session 


16h30   PLANIFICATION DU DEVELOPPEMENT DANS LE MAEP  Plénière  

Objectif: Discuter du rôle des commissions de 
planification/Ministères et autres institutions publiques dans la 
mise en œuvre du MAEP 

Président: Prof. Alex Agboyega, Commission du MAEP au Nigeria 

15h10 –  Présentation par la Commission nationale de planification du 
15h30  développement au Ghana – M. Kenneth Owusu 

15h30 –  Présentation par l’Autorité de la Planification nationale en 
15h50  Ouganda –  Ms. Silvia Angey Ufoyuru 

15h50 –  Discussions 
16h20  

16h20 –  THÈME 7: L’Organisation idéale de partage de savoir sur le MAEP  Session 


17h20   Plénière  
Objectif: Présenter les objectifs, les composantes, les structures et 
la gestion du CRAMAO 

Présidente: Zemenay Lakew, PNUD 

16h20 –  Présentation par le Ghana (Prof S.K.B. Asante) et par le Bénin (M. 


17h30  Zacharie Richard Akplogan) 

  Formation des groupes  

69 
 
 
TROISIÈME JOUR: mercredi le 20 octobre 2010

9h00 –  ATELIER DU CRAMAO Table Ronde


10h30 
Objectif: Discuter les objectifs, les composantes, le leadership et la 
gestion du CRAMAO 

9h00 –  Groupe 1: La structure du CRAMAO
10h30 
Groupe 2: Le leadership  du CRAMAO 

Groupe 3: Les fonds pour le CRAMAO  

Groupe 4: La relation, le partenariat et les canaux de 
Communication pour le CRAMAO 

10h30 –  Pause‐sante
10h45 

10h45 –  Rapports sur les ateliers Session 


11h35  Plénière 
Président: Marcus Dahn, Liberia 

11h35 –  Discussions 
12h05  

12h05 –  Pause‐déjeuner   
13h30 

13h30 –  REDACTION DU COMMUNIQUE DE LA CONFERENCE
15h00 
Objectif: Rédaction du Communiqué de la Conférence  

  

13h30 –  Résumé des décisions prises au sujet du CRAMAO et rédaction du 


15h00   communiqué de la conférence 

15h00 –  Adoption du communiqué de la conférence
15h30 

70 
 
16h30 –  Cérémonie de clôture  
17h20 

16h30 –  Remarques faites par le révérend, Prof. S.K. Adjepong, Président, 


16h40  Conseil d’administration national du MAEP au Ghana 

16h40 –  Remarques faites par  M. Ousmane Batoko, Vice‐président, 


16h50  Commission nationale du MAEP, Bénin 

16h50 –  Remarques faites par Zemenay Lakew, représentante du PNUD 
17h00 

17h00 –  Remarques de clôture faites par son Excellence Chris Kpodo, Sous‐


17h20   ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale de la 
République du Ghana. 

17h20 –  Point de presse   
18h00 

17h20 –  Déclaration du communiqué – Ghana / Bénin


17h30 

17h30 –  Session de questions pour la Presse
18h00 

71 
 
Annexe II  
 
DISCOURS D'OUVERTURE DE RENE COTE, UNIVERSITÉ DU QUÉBEC À MONTRÉAL 
  
Monsieur le Vice‐président de la République du Ghana, distingués invités, Mesdames et 
messieurs bonjour, 
 
C'est avec beaucoup d'humilié que je me présente à vous ce matin. Je dois principalement ma 
présence ici à Accra à 4 personnes dont trois sont absentes aujourd'hui. 
 
D'abord,  je  pense  au  regretté  Dr  Francis  Appiah  que  j'ai  rencontré  pour  la  première  fois  au 
printemps 2008 à Montréal et qui a su partager avec nous sa passion pour son travail au sein de 
la Commission nationale du MAEP au Ghana. C'est avec beaucoup de tristesse que nous avons 
appris  le  décès  du  Dr  Francis  Appiah  au  printemps  dernier.  C'est  sur  les  épaules  de  ce 
précurseur que nous pouvons discuter tous ensemble aujourd'hui. 
 
La deuxième personne à laquelle je fais allusion est Elmar Frank que j'ai rencontré lui aussi au 
printemps 2008. C'est beaucoup grâce à Elmar, qui travaillait alors à la Fondation Hanns Seidel, 
que le regretté Dr Appiah est venu à l'UQAM. J'ai parlé cette semaine à Elmar qui se dit désolé 
de ne pas pouvoir être ici aujourd'hui. 
 
La troisième personne est mon collègue Alain Grandbois, professeur à l'UQAM, qui est venu à 
Accra à deux reprises, qui a accueilli le Dr Appiah chez lui au printemps et à l'automne 2008. 
C'est lui qui a préparé de longue main la conférence que nous ouvrons aujourd'hui. C'est Alain 
qui a pris les contacts pour trouver le financement nécessaire à la tenue de notre conférence. 
J'ai parlé jeudi dernier avec Alain, qui ne peut lui non plus se joindre à nous, et il nous envoie 
ses meilleurs vœux de succès pour la conférence. 
 
Il me prie également de vous dire qu'il continuera à appuyer le projet de création d'un Centre 
pour l'avancement du MAEP en Afrique de l'Ouest. 
 
Car, en effet, l'UQAM, et plus particulièrement la Faculté de science politique et de droit que je 
représente aujourd'hui, souhaite continuer à être active auprès de partenaires en Amérique du 
Nord  pour  appuyer  la  création  de  ce  centre.  Déjà  une  bonne  partie  du  financement  de 
l'organisation  de  cette  conférence  est  venue  d'une  subvention  que  l'UQAM  a  obtenue  du 
Centre de recherche sur le développement international, le CRDI, que je me dois de remercier 
ici.  Permettez  moi  aussi  de  souligner  au  passage  un  autre  organisme  canadien,  Partenariat 
Afrique‐Canada, qui nous a appuyé dans l’organisation.  

72 
 
Alain  a  également  été  en  contact  avec  les  représentants  de  l'Agence  canadienne  de 
développement  international  et  de  la  Banque mondiale  qui se  sont  montrés  intéressés  par  le 
projet. L'UQAM peut donc constituer un allier stratégique pour trouver des fonds d'appui à la 
création du centre. 
 
L'UQAM  peut  également  participer  aux  côtés  d'universités  africaines  aux  programmes  de 
formation  ou  de  diffusion  du  savoir.  Université  francophone,  l'UQAM  peut  également  ouvrir 
des portes dans d'autres universités, anglophones cette fois ci, sur le continent Nord Américain. 
 
Enfin,  pour  vous  montrer  que  je  sais  bien  compter,  une  quatrième  personne  explique  ma 
présence à Accra, il s'agit de Sophie D'Aoust qui a travaillé à la préparation de la conférence et à 
son financement. Sophie a également eu un entrainement intensif sur le fonctionnement de la 
bureaucratie de notre université. Sans son dévouement et sa fidélité au projet de conférence, 
je ne serais pas ici. 
 
Merci de votre attention et je nous souhaite de fructueuses délibérations.  
 
René Côté 
Professeur  
Faculté de science politique et de droit 
Université du Québec à Montréal          
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

73 
 
Annexe III  
 
DISCOURS PRINCIPAL DE SON EXCELLENCE MONSIEUR JOHN DRAMANI MAHAMA,  
VICE‐PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE DU GHANA 
 
Monsieur le Président, Messieurs les présidents des conseils/commissions nationaux du MAEP, 
Honorables  députés,  membres  du  corps  diplomatique,  représentants  des  partenaires 
stratégiques du MAEP, chers invités, nos amis de la presse, mesdames et messieurs,  
 
Permettez‐moi  de  commencer  par  féliciter  les  organisateurs  de  la  conférence  pour  le  début 
ponctuel de cet événement. 
 
Il y a neuf ans de cela, à Lusaka, en Zambie, l’Afrique avait lancé une audacieuse démarche pour 
relever les défis de la gouvernance, enjeu important de notre continent depuis des décennies, 
suite  à  l'indépendance.  Dans  cet  exercice,  nous  n'avons  pas  négligé  les  questions 
fondamentales  de  mauvaise  gouvernance  et  de  manque  de  leadership  qui  avaient  été  des 
obstacles majeurs à notre développement. Aujourd'hui, il y a un consensus croissant en Afrique 
témoignant que la bonne gouvernance et un meilleur leadership sont des éléments clés dans la 
promotion  de  la  croissance  et  du  développement  qui  permettraient    aux  pays  africains  de 
parvenir à la prospérité souhaitée pour laquelle nous nous battons.  
 
Monsieur le Président, le MAEP a en effet été un projet audacieux et ambitieux. Il fait en sorte 
que les pays membres adoptent des politiques, des normes et des pratiques qui conduisent à la 
stabilité politique, à une forte croissance économique,  au développement durable et accéléré, 
ainsi  qu’à  l'intégration  régionale  et  continentale,  grâce  au  partage  des  expériences  et  à 
l'application de meilleures pratiques. 
  
Ce  mécanisme  souligne  non  seulement  la  nouvelle  volonté  politique  des  dirigeants  africains 
pour servir le bien‐être de leur peuple, mais il encourage aussi l'ensemble des citoyens et des 
autres  parties  prenantes  à  agir  de  façon  responsable.  Plus  de  trente  (30)  pays,  représentant 
plus de 70 pour cent (%) de la population du continent, ont adhéré à ce processus et cela est 
une bonne indication de l'engagement de l'Afrique à ce nouveau régime.  
 
Monsieur  le  Président,  au  Ghana,  nous  avons  essayé  de  rendre  le  MAEP  pertinent  à  notre 
processus  de  développement.  À  cette  fin,  le  MAEP  a  été  géré  sur  trois  fronts  principaux  à 
savoir, la formulation des politiques, l'allocation des ressources et le suivi et l'évaluation.  
 
Monsieur le Président, par le biais de l’auto‐évaluation des pays et de la formulation du plan 

74 
 
national  d'action,  le  rôle  des  citoyens  dans  le  processus  de  formulation  des  politiques  a  été 
grandement amélioré. Le programme national d'action a mis en évidence les points forts ainsi 
que  les  faiblesses  et  les  lacunes  de  notre  architecture  de  gouvernance.  Nous  avons  tenté 
d’intégrer  les  préoccupations  et  les  recommandations  formulées  dans  le  Programme  national 
d’action dans toutes nos différentes politiques.  
 
 Les  besoins  exprimés  et  les  aspirations  de  notre  peuple  capturés  dans  nos  cadres  de 
développement,    influencent  directement  nos  allocations  de  ressources  aux  domaines 
prioritaires les plus désirés par notre peuple. Progressivement, le gouvernement alloue plus de 
ressources  à  des  interventions  visant  à  réduire  et  à  éliminer  la  pauvreté.  Il  n'est  donc  pas 
surprenant  qu’en  tant  que  nation,  nous  sommes  en  voie  d'atteindre  l'Objectif  du  millénaire 
pour le développement qui vise à réduire de moitié la pauvreté.  
 
Monsieur  le  Président,  l’imputabilité  est  la  pierre  angulaire  de  la  gouvernance  démocratique. 
Toutefois,  il  ne  peut  y  avoir  d’imputabilité  tant  qu’existe  une  exclusion  délibérée  de  notre 
peuple du processus de gouvernance.  En tant que pays, nous avons fait un effort conscient à 
travers le MAEP pour impliquer les citoyens dans le suivi et l'évaluation de la mise en œuvre du 
Plan national d'action. La mise en place de comités de surveillance du MAEP dans les districts 
prévoit encore une autre avenue pour que les perspectives de la société civile soient capturées. 
Des rapports de validation sur la conduite des évaluations de la gouvernance des districts par la 
société civile sont débattus lors des assemblées de district. Aujourd'hui, nous constatons que la 
société civile fournit des données empiriques aux autorités locales, tentant de relever les défis 
de la gouvernance et d’offre de services.  
 
Monsieur  le  Président,  en  tant  que  peuple,  les  Africains  ont  énormément  à  tirer  des 
expériences des uns et des autres. L'intégration régionale a été la vision des dirigeants africains 
depuis les premières années de l'indépendance. La vision de l'intégration africaine ne peut être 
réalisée  si  nous  ne  nous  attaquons  pas  aux  questions  de  gouvernance  et  de  leadership.  
Aujourd'hui, le MAEP nous donne l'occasion unique de pousser cette vision un peu plus loin.  
 
Monsieur le Président, cette conférence n'aurait pu se dérouler à un moment plus opportun. En 
tant que pays, nous sommes pleinement engagés envers cette initiative qui vise à coordonner 
la production, la diffusion, le partage des connaissances et l'information sur le MAEP ainsi qu’à 
décentraliser  le  processus  de  la  mise  en  œuvre  du  MAEP  pour  améliorer  la  gouvernance  des 
autorités locales.  
 
Monsieur  le  Président,  je  dois  vous  mettre  en  garde,  cependant,  que  nous  ne  devrions  pas 
disperser nos énergies et nos ressources dans la création d'institutions parallèles. A cet égard, 

75 
 
je  suis  particulièrement  heureux  que  la  Communauté  économique  des  États  de  l'Afrique  de 
l’Ouest, la CEDEAO, fasse partie de cette initiative basée sur la connaissance.  
 
Permettez‐moi encore une fois de vous souhaiter la bienvenue au Ghana. Je vous souhaite des 
délibérations fructueuses et nous attendrons avec impatience les conclusions de la conférence. 
 
Encore une fois je dis «Akwaaba», ce qui signifie « soyez les bienvenus ». 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

76 
 
Annexe IV  
 
LA MISE EN ŒUVRE DU MAEP, LE SUIVI ET LES RELATIONS AVEC D'AUTRES PROCESSUS 
AFRICAINS, M. DALMAR JAMA 
 
1.0   CONTEXTE  
• En 2003, les chefs d'État africain ont créé le MAEP.  
• Le MAEP est un outil d'auto‐évaluation et est dirigé par les Africains eux‐mêmes.  
• La participation au MAEP est volontaire.  
• Le MAEP vise à encourager l'adoption de politiques, de normes et de pratiques conduisant à 
la stabilité politique, la forte croissance économique et le développement durable.  
• Le but ultime du MAEP est d'accélérer les progrès vers l'intégration régionale et continentale 
par le partage d'expériences et de bonnes pratiques.  
• Le MAEP est conçu pour être ouvert, inclusif, participatif, transparent et à large assise.  
 
2.0   POTENTIEL DU MAEP  
• Le MAEP nous permettra de veiller à ce que nos dirigeants et toutes les parties prenantes 
soient imputables.  
• Il vise la transparence de nos structures de gouvernance grâce à des solutions collectives, 
durables et équitables.  
• Il s'agit d'un processus progressif à l’origine d’un momentum vers de meilleures structures de 
gouvernance.  
• Il mettra en marche la renaissance africaine vivement souhaitée.  
• Il permettra l'accélération éventuelle de la coopération technique dans toute l'Afrique.  
 
3.0   FONCTIONNEMENT OPERATIONNEL DU MAEP  
• Haut niveau: le Forum des Chefs d'État et de gouvernement.  
 
• L’évaluation actuellement menée par le groupe d’éminentes personnalités (présentement au 
nombre de 5). Il supervise la conduite de la mission d'évaluation et assure l’intégrité du 
processus du MAEP 
 
• Le Secrétariat continental (Afrique du Sud) prend en charge les services techniques, de 
coordination et de secrétariat pour le MAEP.  
 
• La structure continentale, la structure au niveau des pays, aucune structure régionale 
actuellement en place (intermédiaire à créer)  
 
4.0   PROCESSUS DU MAEP  

77 
 
            Le MAEP consiste en 5 phases.  
  
5.0   OÙ EN SOMMES‐NOUS  
• 29 pays ont adhéré, représentant 74% de la population africaine.  
• En 2006, le Forum sur la gouvernance en Afrique (organisé par la CEA et le PNUD) a porté sur 
la mise en œuvre du MAEP, les défis et les recommandations.  
• Les recommandations comprenaient:  
 Révision du questionnaire 
 Rédaction d'un document de recherche plus efficace,  conception d’un document 
de méthodologie mieux adapté qui permettrait aux structures nationales de 
mieux gérer l’évaluation afin d’obtenir de meilleurs rapports nationaux d'auto‐
évaluation;  
 Développement d'un manuel de procédures pour guider la mission d'évaluation 
du MAEP. 
 Renforcement de la stratégie de communication   
 Développement d'une définition claire permettant d’identifier les représentants 
des parties prenantes nationales dans le processus du MAEP.  
 
Présentement,  avec  nos  partenaires  stratégiques  (la  BAD,  la  CEA,  le  PNUD  et  les  instituts 
techniques de recherche à travers l'Afrique), nous révisons le document de base du mécanisme 
grâce  à  un  projet  visant  à  rationaliser  et  accélérer  le  MAEP.  Nous  allons  rédiger  un 
questionnaire,  un  nouvel  outil  qui  nous  aidera  à  guider  la  prochaine  série  d’évaluations  et  la 
validation d’ateliers, etc.  
 
•  Le  renforcement  du  secrétariat  et  la  mise  en  œuvre  d’une  nouvelle  stratégie  de 
communication est en cours. 
 
• Nous sommes représentés dans les comités d'organisation de l’AGF8 qui tiendra une réunion 
en 2011. L’AGF8 se concentrera dans les domaines de la gestion des élections, de la gestion de 
la  diversité,  qui  sont  des  domaines  clés  mis  en  évidence  à  partir  de  13  évaluations. 
 
•  Nous  avons  réalisé  13  évaluations  par  les  pairs  dans  de  nombreux  pays  africains,  dont 
plusieurs sont situés en Afrique de l’Ouest.  
 
• Nous rédigeons un manuel de meilleures pratiques pour guider la diffusion de ces pratiques à 
travers l'Afrique.  
 
•  Nous  avons  eu  un  premier  sommet  extraordinaire  en  2008  où  nous  avons  discuté  de  5 

78 
 
questions  transversales.  La  planification  d'un  deuxième  sommet  extraordinaire  est  en  cours. 
 
• En ce qui concerne le Secrétariat, des missions d’évaluation seront bientôt envoyées vers la 
Zambie et le Kenya, des missions d'appui vers le Sénégal et la Sierra Leone, des missions pour 
l’avancement du processus vers le Gabon, la Djibouti, le Malawi et le Togo. Nous allons lancer le 
rapport d'évaluation du Mozambique, du Lesotho et du Mali. Nous allons également terminer 
l'évaluation  par  les  pairs  en  Éthiopie.  Finalement,  nous  allons  tenir  un  atelier  de  validation 
auprès  des  parties  prenantes  du  MAEP  dans  le  cadre  des  efforts  visant  à  rationaliser  le 
mécanisme.  
 
• L'une des phases les plus importantes lancée il y a quelques années et qui gagne rapidement 
du  terrain  est  la  mise  en  œuvre  et  le  suivi  de  nos  programmes  nationaux  d'action.  Cette 
démarche est cruciale, car les progrès réels ressortiront de la mise en œuvre du PNA. Il est donc 
nécessaire dans le MAEP de passer de la phase de diagnostic à la mise en œuvre.  
 
Par exemple, les rapports d'évaluation de pays ont souligné la possibilité de violences ethniques 
au  Kenya  ainsi  que  les  attaques  xénophobes  en  Afrique  du  Sud.  Ces  évènements  ont  été 
annoncés bien avant qu'ils ne soient survenus.  
 
• L'un des résultats attendus de l'atelier de validation sera la mise en place d’un cadre de suivi 
et d’évaluation pour le MAEP.  
 
 
 
 
 
 

79 
 
Annexe V  
 
MISE EN ŒUVRE DU MAEP: L'EXPERIENCE DU GHANA  
PAR M. SAMUEL CUDJOE  
 
1.0   INTRODUCTION  
• Le Ghana a été parmi les 6 premiers pays à adhérer officiellement au MAEP en signant le 
protocole d'entente en mars 2003  
• Le Ghana a déclaré son intention de mettre en œuvre le MAEP en 2003  
 
2.0   LEADERSHIP ET GESTION  
• Pour assurer un leadership national et gérer la mise en œuvre du MAEP, le National African 
Peer Review Mechanism Governing Council (NAPRM‐GC) a été inauguré le 18 mars, 2004 
• Le Conseil d’administration est le point focal du MAEP au Ghana.  
• En accord avec les principes du MAEP qui propose que celui‐ci soit indépendant et à l’abris de 
toute manipulation, les membres du Conseil d'administration ne sont pas contraints de prêter 
serment d'allégeance au Président.  
• Afin de renforcer leur indépendance et la crédibilité du processus du MAEP, le Conseil 
d'administration est indépendant administrativement et financièrement.  
 
3.0   PROCESSUS D'EXAMEN  
• Des consultations nationales  
Pour s'assurer que l'exercice d'auto‐évaluation soit basé sur l'appropriation nationale et sur la 
participation de la population, le Conseil d'administration a engagé un large dialogue avec les 
parties prenantes et a favorisé leur engagement dans tous les coins du pays.  
 
• Les équipes techniques d'évaluation 
Pour que l'évaluation soit conduite de façon indépendante et crédible, par des gens 
techniquement compétents en compagnie de la participation active des organisations de la 
société civile, le Conseil d'administration a nommé quatre Think Tanks pour être à la tête des 
institutions qui procéderont à l’évaluation du pays dans les quatre domaines thématiques du 
MAEP.  
   
• Mission d'évaluation du pays  
Une mission d’évaluation, comprenant 16 membres, dont des experts du Secrétariat de l’EPA, 
des institutions partenaires et des consultants indépendants de 12 pays africains a eu lieu au 
Ghana du 4 au 16 avril 2005 pour effectuer un audit externe et réviser le rapport d’auto‐
évaluation du pays préparé par les Ghanéens.  
 

80 
 
• Évaluation par les pairs du Ghana  
Le Ghana a été évalué par les pairs le 22 Janvier 2006, lors d'une réunion du     
Forum du MAEP à Khartoum, au Soudan. Le Ghana a été représenté par l'ancien Président  J. A 
Kufuor. 
 
4.0   MODALITES D'EXECUTION  
• Le PNA du MAEP s’est basé sur la Stratégie de la croissance et de la réduction de la pauvreté 
(SCRP II) pour exploiter les synergies et assurer une utilisation plus ciblée des ressources rares.  
• Le PNA est mis en œuvre par le biais de la politique et des plans stratégiques des Ministères, 
des Départements et des Agences (MDA) à travers le SCRP II.  
• Le PNA est financé par le budget annuel et le cadre de dépenses à moyen terme 
• La stratégie de mise en œuvre était de s'assurer que le PNA n'était pas traité comme un ajout 
à l'ordre du jour du développement national.  
 
 
5.0   SUIVI ET EVALUATION (S & E) 
• Le cadre S & E MAEP du Ghana a été développé en se conformant aux lignes directrices du S & 
E du MAEP.  
 
Le cadre du S & E du Ghana vise à retracer :  
 
*La mis en œuvre en vertu des activités du PNA   
*Les ressources investies dans la mise en œuvre  
*Les résultats obtenus par la mise en œuvre  
 *La provision d’une plateforme "non‐politique" pour la concertation nationale 
 
• Ministères, Départements et Agences: font rapport sur les progrès de la mise en œuvre des 
activités, comme indiqué dans le PNA  
 
• Les OSC, les institutions techniques de recherche, les experts: fournissent une évaluation 
indépendante sur les progrès de la mise en œuvre.  
 
•Les OSC procurent des rapports annuels gratuits au Secrétariat  
• Les institutions techniques et les experts sont engagés pour évaluer les progrès de la mise en 
œuvre. 
 
• Les citoyens (bénéficiaires) fournissent des informations au sujet de la pertinence et de la 
qualité de la production et des services.  

81 
 
 
• Allocation des ressources: ressources qui sont allouées par biais du budget national dans le 
cadre du support budgétaire multi‐donateurs. Le Secrétariat ne suit pas les fonds fournis 
directement par les partenaires au développement aux OSC.  
 
• Les Ministères, les Départements et les Agences (MDA) ont des directions de planification 
des politiques et de suivi et évaluation. 
 
• Le Secrétariat du MAEP collecte des données et les informations générées par ces directions 
 
• La Commission nationale de planification du développement (CNPD) suit les progrès dans la 
mise en œuvre du programme national de développement.  
 
• Les citoyens: La fiche d’appréciation citoyenne. 
• Quel est le rôle des citoyens dans le S & E?  
• Les Comités de Surveillance au niveau des Districts (CSD) représentent les perspectives des 
OSC sur la gouvernance et la prestation de services au niveau local.  
• Les CSD sont les représentants locaux des OSC reconnues.  
• Leur rôle dans le MAEP est d’ (1) éduquer et de sensibiliser (2) de surveiller la mise en œuvre 
du PNA au niveau des districts.  
• Le suivi est fait grâce à la fiche d’appréciation citoyenne et par groupes de discussion. 
• Les exercices de validation.  
• Les rapports des CSD sont débattus lors des assemblées municipales.  
• Ils identifient les lacunes et les faiblesses de la gouvernance et des prestations de services.  
• Influencer la planification de districts et l'allocation des ressources.  
 
6.0   RESULTATS DE L'APPLICATION  
• Le MAEP contribue à créer un environnement propice à l'engagement de la société civile dans 
le dialogue national.  
•L’adoption de lois essentielles – la loi sur la violence domestique; la loi sur les personnes 
handicapées, la loi sur la protection des dénonciateurs,  les amendements au code criminel et la 
Loi sur la traite des êtres humains.  
• L’initiation des principaux programmes d'intervention sociale: les soins de santé maternelle 
gratuits; les moyens de subsistance et l'amélioration du programme de renforcement de 
capacités, et le fonds pour le développement du Nord/ Autorité pour le développement 
accélérée de la région des Savanes. 
• La création d'un ministère de la Chefferie et de la Culture pour régler les problèmes de 

82 
 
chefferie.  
• La constitution du processus d'évaluation.  
• La réduction de la dépendance de l'aide internationale d'un niveau de 47% du PIB à moins de 
20% du PIB.  
 
7.0   DÉFIS  
• La participation de la population (stratégie de communication)  
• L’alignement avec les systèmes de S & E existants (planification des rapports et capacités des 
MDA)  
• le suivi des allocations de ressources (OMD, MAEP, etc.)  
• Le financement des institutions techniques et des experts et le suivi des CSD  
• La présentation des rapports de progrès du MAEP au Parlement  
• Le rôle des institutions, notamment l’Agence de statistique du Ghana (indicateurs de 
gouvernance).  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

83 
 
Annexe VI 
 
COMMUNIQUE DE LA CONFERENCE REGIONALE DU MAEP  
HOTEL ALISA, ACCRA, GHANA  
Du 18 au 20 octobre 2010  
 
 
1.  Les  participants  venant  de  plusieurs  pays  membres  du  MAEP  se  sont  réunis  du  18  au  20 
octobre 2010 à Accra, au Ghana,  pour partager différentes expériences concernant la mise en 
œuvre du MAEP en Afrique occidentale et pour délibérer sur la création d'un Centre régional 
pour l’avancement du MAEP en Afrique de l’Ouest (CRAMAO).  
 
2. La Conférence a été ouverte par le Vice‐président de la République du Ghana, son excellence 
M.  John  Dramani  Mahama,  qui  a  réaffirmé  le  soutien  du  gouvernement  du  Ghana  envers  le 
processus du MAEP et le Centre.  
 
3.  Les  participants  ont  apprécié  que  le  MAEP  se  soit  imposé  comme  un  instrument  puissant 
pour  promouvoir  la  bonne  gouvernance.  Il  a  été  noté  que,  depuis  2003,  vingt‐neuf  (29)  pays 
africains ont adhéré au MAEP et treize (13) pays ont achevé le processus d'évaluation. Neuf (9) 
pays ouest‐africains y ont adhéré, tandis que cinq (5) ont terminé leur évaluation.  
 
4.  Tout  en  reconnaissant  les  efforts  déployés  par  le  Secrétariat  continental  du  MAEP,  les 
participants ont ressenti la nécessité d’institutionnaliser le soutien mutuel entre les pays et de 
renforcer le MAEP par la création d'un centre régional. Un tel centre devrait être guidé par les 
principes fondamentaux du MAEP, tels que :  
• L'appropriation et le leadership africains;  
• L'utilisation des institutions africaines existantes;  
• L'utilisation de structures non‐bureaucratiques et  
• La promotion de l'apprentissage par les pairs.  
 
5. En principe, les participants ont approuvé l'idée de créer un tel centre, dans le contexte de 
l'émergence  de  l’Architecture  africaine  de  la  gouvernance  et  tout  en  étant  soutenu  par  le 
Groupe de personnalités éminentes du MAEP, le Secrétariat continental du MAEP, la CEDEAO et 
d'autres organisations régionales pertinentes. 
 
6. Le Centre a pour but principal de promouvoir la bonne gouvernance et la démocratie dans la 
région ouest‐africaine ainsi que le renforcement du processus de mise en œuvre du MAEP dans 
les pays ouest‐africains par le biais de : 
 

84 
 
•  La  mise  en  place  et  la  gestion  d’une  organisation  régionale  fondée  sur  le  savoir  qui  serait 
chargée  de  coordonner  la  production,  la  diffusion,  le  partage  des  connaissances  et  de 
l'information sur le MAEP en Afrique de l'Ouest;  
• La promotion de la participation de la société civile, l’appropriation populaire et la stratégie 
de développement à la base grâce à l'éducation civique. 
•  La  promotion,  la  sensibilisation  et  l'éducation  du  public  en  utilisant  les  stratégies 
d'information, y compris les médias;  
•  L'accélération  de  la  mise  en  œuvre  du  MAEP  dans  les  pays  participants  ainsi  que 
l'encouragement des pays ouest‐africains non‐membres à y adhérer.  
 
7.  Il  a  été  convenu  que  les  conseils  d'administration  nationaux  des  différents  pays  soient  les 
moteurs principaux du Centre, en collaborant efficacement avec les autres acteurs, nationaux 
et locaux, dans le pays.  
 
8.  Le Centre doit être une organisation fondée sur la connaissance qui utilise la recherche et le 
plaidoyer généré par les institutions de recherche et les institutions académiques, afin de tirer 
parti de la promotion de la bonne gouvernance dans la région.  
 
9.  Le Centre doit être fondé sur la base d'une source stable et durable de financement. Pour 
s'assurer que le Centre soit la propriété des Africains et qu’il soit dirigé par eux‐mêmes, les pays 
participants devraient manifester leur engagement en contribuant à sa viabilité financière. En 
référence  au  soutien  apporté  par  la  CEDEAO  dans  la  mise  en  place  d'un  centre  d'excellence 
pour promouvoir les valeurs du MAEP lors de l'atelier régional sur le MAEP qui s'est tenu du 12 
au 14 août 2009 à Accra, les participants ont convenu que la CEDEAO devrait être une source 
importante de financement pour le Centre. 
  
10.  La conférence a réuni des participants des pays de la région ouest‐africaine : le Bénin, le 
Burkina Faso, le Ghana, la Guinée, la Côte‐d'Ivoire, le Libéria, le Mali, le Nigeria, le Sénégal, la 
Sierra  Leone  et  le  Togo,  ainsi  que  d'autres  pays  africains  –  l’Ouganda,  le  Kenya  et  le 
Mozambique.  Des  représentants  de  parlements,  des  commissions  de  planification  du 
développement, des Ministères, des institutions de recherche et des organisations de la société 
civile, ainsi que, le Secrétariat continental du MAEP, l’UQAM, les trois partenaires stratégiques 
du MAEP à savoir, le PNUD, la CEA et la Banque africaine de développement ont tous participé 
au  processus.  Les  institutions  partenaires  tels  que  le  Projet  de  Gouvernance,  de  Suivi  et  de 
Plaidoyer  pour  l’Afrique  (AFRIMAP),  le  Partenariat  Afrique‐Canada  (PAC),  le  Parlement 
panafricain  (PAP),  l’Institut  Sud  Africain  des  Affaires  Internationales  (SAIIA),  et  la  Fondation 
Hanns Seidel ont également assisté à la conférence.  
 

85 
 
11. Les participants ont exprimé leur gratitude au Conseil d’administration national du MAEP au 
Ghana, à la Commission nationale du  MAEP au Bénin et à l’UQAM pour avoir organisé la 
conférence, ainsi qu’au CRDI et au PNUD pour l’avoir financée et y avoir participé.  

 
Adopté à Accra, en ce jour du mercredi, 20 octobre 2010.  
 
 

 
 
 
 

86 
 
Annexe VII 
 
MOT  DE  LA  FIN  DU  REV.  PROF  S.K.  ADJEPONG,  PRESIDENT  DU  NAPRM‐GC  DU  GHANA 
 
Mesdames  et  Messieurs,  au  cours  des  trois  derniers  jours,  les  interactions  furent  très 
productives. Nous avons appris beaucoup de choses. Nous avons partagé beaucoup de choses. 
L'interaction a été très riche.  
 
Il  ne  fait  aucun  doute  que  l'initiative  du  CRAMAO    n'aura  pas  le  même  impact  si  elle 
n’encourage  pas  la  mise  en  place  de  plates‐formes  similaires  dans  les  autres  régions  du 
continent.  Nous  nous  attendons  donc  à  ce  que  le  résultat  de  cette  conférence  suscitera  des 
discussions auprès de nos commissions sœurs ou dans les conseils nationaux sur la création de 
centres similaires dans leur région respective.  
 
Sans aucun doute, les préoccupations qui ont émergé des discussions sont que le CRAMAO ne 
doit pas être une institution parallèle à celles qui existent déjà, mais qu’il doit être placé sous 
l'égide  de  la  CEDEAO,  lui  permettant  par  le  fait  même  de  s'introduire  dans  l'Architecture 
africaine  de  gouvernance  au  niveau  de  l'UA.  Un  certain  nombre  de  leçons  ont  été  tirées  au 
cours des trois (3) jours que nous avons partagés, en délibérant sur le thème de la conférence 
et  sur  d'autres  questions  relatives  au  MAEP  en  particulier  et  à  la  gouvernance  en  général.  Je 
n'en citerai que quelques‐uns.  
 
Premièrement, nous devons nous informer sur les principes et la dynamique des partenariats 
stratégiques notamment en matière de soutien financier. Deuxièmement, le soutien entre les 
pays  membres  du  MAEP  est  essentiel,  mais  fait  maintenant  défaut.  Le  CRAMAO  et  d'autres 
institutions  similaires  peuvent  être  très  efficaces  en  matière  de  soutien  pour  le  MAEP  par  le 
biais  d'organisation  de  conférences,  d'ateliers,  de  renforcement  des  capacités,  de  diffusion 
d’information sur le MAEP, etc. Troisièmement, le rôle du Parlement dans la mise en œuvre du 
MAEP est crucial. Les parlements doivent également être avisés et doivent s'assurer que leurs 
comités  se  mettent  au  travail  et  qu’ils  présentent  des  rapports  devant  l’Assemblée  quand  ils 
participent ou assistent à des discussions ou à des ateliers sur les questions du MAEP. Comme il 
est dit, le Parlement sera aussi fort que ses comités le rendront.   
 
Permettez‐moi  de  terminer  mes  propos  en  mentionnant  qu’au  final,  nous  avons  obtenu  de 
bons  résultats.  Mais  la  tâche  ne  fait  que  commencer.  Nous  devons  profiter  du  momentum 
résultant de nos actions individuelles et collectives. Nous nous sommes rappelés le fait que le 
MAEP  est  une  nouveauté  hors  pair.  Il  est  peut‐être  l’élément  le  plus  important  du  nouveau 
paradigme pour le développement de l'Afrique.  

87 
 
 
Les  trois  objectifs  importants  qui  devraient  être  réalisés  par  le  MAEP  pour  l'Afrique  sont  en 
premier  lieu,    la  liberté  d'engager  l'État,  en  deuxième  lieu,  le  développement  participatif  et 
finalement l’imputabilité. Continuons d’être inspirés dans notre résolution de persévérer vers 
une nouvelle Afrique.   
 
Vive le MAEP! Vive l’Afrique!  
 
Enfin,  au  nom  de  la  Commission  nationale  du  MAEP  du  Bénin  et  du  Conseil  d'administration 
national du MAEP du Ghana, je tiens à remercier tous les intervenants lors de cette conférence 
et les partenaires financiers à savoir le CRDI par le biais de l'Université du Québec à Montréal et 
le PNUD. Nous exprimons aussi notre sincère gratitude à tous les partenaires stratégiques du 
MAEP. Je vous remercie de votre attention.  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

88 
 
Annexe VIII 
 
                MOT DE CLÔTURE DU VICE‐PRÉSIDENT DE LA COMMISSION NATIONALE DU MAEP AU 
BÉNIN, BATOKO OUSMANE  
 
 
Mesdames  et  messieurs,  nous  voici  à  la  fin  d'une  conférence  de  trois  jours.  Une  conférence 
africaine  conçue  par  des  Africains  et  organisée  par  les  Africains.  Une  conférence  organisée 
d'une manière africaine de toute évidence, dans une fraternité qui caractérise les Africains et 
selon leur parler franc. Mais aussi, et surtout, une conférence pour la promotion de la bonne 
gouvernance sur le continent africain.  
 
Nous ne pouvons qu’être heureux et nous féliciter, ainsi que ceux qui nous ont fait bénéficier 
par  leurs  différents  points  de  vue  et  leurs  contributions  aux  discussions  lors  de  cette 
conférence.  En  ce  moment,  je  pense  que  nous  convenons  tous  ensemble  que  le  résultat  de 
cette conférence a été satisfaisant et que les résultats sont évidents aux yeux de tous. Je suis 
convaincu que le CRAMAO va remplir la mission que nous allons lui confier. Une mission qui est 
la  promotion  du  MAEP  et  surtout  la  promotion  de  la  bonne  gouvernance.  C'est grâce  à cette 
bonne  gouvernance  que  le  continent  africain  peut  réellement  se  placer  sur  la  voie  du 
développement. 
 
Je tiens à remercier chacun d’entre vous et j'espère que la prochaine réunion que nous allons 
tenir sera encore plus satisfaisante et fera progresser notre mission. Mesdames et messieurs, je 
vous remercie.  
 
 
 
 
 
 
 
 

89 
 
ANNEXE IX  
 
                      ALLOCUTION  DE  LAKEW  ZEMENAY,  REPRESENTANTE  DU  PNUD  
 
Son  excellence,  le  Sous‐ministre,  Président  du  Conseil  d'administration  du  MAEP  au  Ghana, 
Vice‐président  de  la  Commission  nationale  du  MAEP  au  Bénin,  chers  participants,  ce  fut  un 
grand plaisir d'avoir pris part à cet atelier. Au nom du PNUD, des partenaires stratégiques, ainsi 
que  de  ma  part,  je  tiens  à  exprimer  ma  gratitude  pour  le  privilège  d'être  associée  à  ce 
mécanisme très prometteur. 
  
  Le Ghana l’a encore fait! Le Ghana a été le premier à adhérer au MAEP. Le Ghana a été l'un 
des  premiers  pays  à  avoir  été  évalué  par  les  pairs  et  j'ai  eu  le  privilège  d'être  membre  de 
l'équipe  d’évaluation.  Lors  de  l’évaluation  du  Ghana,  nous  nous  posions  de  nombreuses 
questions  fondamentales  sur  la  façon  dont  l'examen  devait  être  effectué. À  travers  ce 
processus d'évaluation, le Ghana a apporté une importante contribution à ce mécanisme. Par 
exemple,  la  domestication  du  questionnaire  et  les  méthodes  de  recherche  qui  ont  été 
introduites  ont  toutes  été  initiées  par  le  Ghana.  Les  instructions  générales  à  l'époque  ne 
précisaient  pas  si  l'évaluation  devait  être  menée  à  travers  des  sondages  sexospécifiques,  des 
discussions  de  groupe,  ou  encore  en  se  basant  sur  des  questions  pertinentes  qui  étaient 
propres à la situation nationale. Tout ça, nous l’avons appris de l’expérience du Ghana.  
 
Toujours  dans  la  tradition  d'être  parmi  les  premiers,  nous  avons  maintenant  atteint,  ici  au 
Ghana, une étape très importante, où nous avons discuté de l'approbation de la mise en place 
d’un Centre régional pour l’avancement du MAEP en Afrique de l’Ouest.  
 
Le  PNUD  a  été  en  faveur  du  MAEP  depuis  ses  débuts  et  continuera  à  soutenir  le  mécanisme 
tout au long de son chemin. Notre travail ne sera pas terminé, tant que les fruits de l’EPA ne 
seront  visibles.  C'est  dans  cette  optique  que  je  confirme  notre  soutien  au  CRAMAO.  Nous 
considérons que c'est un privilège de faire partie de ce processus et nous tenons à vous assurer 
que  nous  serons  là  pour  vous  soutenir  dans  toutes  vos  initiatives.  Encore  une  fois,  merci 
beaucoup.  
 
 
 
 
 

90 
 
Annexe X 
DISCOURS DÉLIVRÉ PAR SON EXCELLENCE CHRIS KPODO, 
LE SOUS‐MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGÈRES ET DE L’INTEGRATION NATIONAL 
 
Honorables frères et sœurs, chers amis, nous sommes tous réunis ici avec un programme clair 
d'avoir une discussion ouverte sur les mesures de promotion de la bonne gouvernance dans la 
région  ouest‐africaine  en  utilisant  le  Mécanisme  africain  d’évaluation  par  les  pairs  (le  MAEP) 
comme catalyseur. 
 
Au cours des deux derniers jours, des jours que je considère très productifs, et au cours d’une 
partie d'aujourd'hui, vous avez écouté les intervenants vous parler de l'état d'avancement, les 
opportunités  et  les  obstacles  à  surmonter  dans  la  poursuite  de  vos  objectifs.  Je  suis  ici  cet 
après‐midi pour reconnaître votre engagement et votre détermination à réaffirmer votre vision, 
votre prévoyance et votre sens de l'orientation vers la réalisation de nos objectifs communs. Je 
suis ici aussi pour exprimer au nom du gouvernement et du peuple du Ghana, ainsi qu’en mon 
nom,  nos  sincères  remerciements  à  vous  tous  pour  le  niveau  élevé  des  délibérations  et  des 
précieuses recommandations qui ont émergées de cette importante conférence. 
 
Le fait que nous avons passé trois jours à Accra pour discuter des mesures de promotion de la 
bonne gouvernance en Afrique est encourageant pour le continent. Il s'agit d'une contribution 
majeure  envers  le  progrès  de  la  renaissance  africaine.  Je  viens  d'être  informé  que  dans  vos 
délibérations,  vous  avez  apprécié  les  approches  passionnantes  et  novatrices  entreprises  dans 
certains  pays  pour  la  mise  en  œuvre  du  MAEP.  Vous  avez  également  partagé  les  possibilités 
ainsi  que  les  défis  qui  confrontent  le  MAEP.  Je  n'ai  aucun  doute  que  toute  l'énergie, 
l'enthousiasme,  la  détermination  et  la  connaissance  dont  vous  avez  tous  fait  preuve  nous 
permettront de surmonter efficacement ces défis. 
 
Mesdames  et  messieurs,  le  MAEP  nous  offre  une  occasion  unique  de  remodeler  le  sort  de 
l'Afrique  en  termes  de  bonne  gouvernance.  Au  Ghana,  ce  processus  nous  a  permis  de  nous 
regarder dans le miroir. Ce faisant, nous avons reconnu nos forces et nos faiblesses. En tant que 
nation,  nous  avons  donc  cherché  à  répondre  à  certaines  de  ces  lacunes  en  ratifiant  certaines 
des remarquables citations et le classement identifiés dans le Programme national d'action. 
 
Ceux‐ci  vont  de  l'amendement  de  l'Acte  constitutif  de  l'Union  africaine,  de  la  Convention  de 
Prévention et de la lutte contre la corruption de l’UA ainsi que du Pacte commun de défense et 
de non agression de l’UA. Nous avons aussi aboli le ministère des Affaires parlementaires qui 
avait tendance à brouiller la ligne entre l'exécutif et le législatif. En tant que pays panafricains 
consciencieux,  le  Ghana  a  partagé  avec  plaisir  ses  leçons  et  ses  expériences  avec  un  certain 

91 
 
nombre de nos pays frères africains, en particulier dans des domaines tels que la mise en place 
des  organes  constitutionnels  à  savoir  la  Commission  nationale  sur  l'éducation  civique,  une 
Commission  électorale  indépendante  à  la  formation  d'un  groupe  consultatif  interpartis.  Nous 
avons  également  ouvert  nos  portes  pour  nous  permettre  d'apprendre  de  l’expérience  des 
autres pays. 
 
Monsieur  le  Président,  les  tendances  mondiales  font  ressortir  la  nécessité  de  forger  une 
intégration plus étroite entre les pays et les régions. Depuis l'indépendance, les pays africains 
ont  fait  d'énormes  efforts  d'intégration.  Le  Plan  d'action  de  Lagos  en  1980  et  la  signature  du 
Traité  d'Abuja  en  1991,  témoignent  tous  de  notre  volonté  commune  et  notre  engagement 
commun  à  réussir.  Les  objectifs  de  cette  conférence  nous  poussent  un  peu  plus  vers  la 
réalisation de ce désir d’établir une bonne gouvernance. L’heure de l’initiative est arrivée s’il est 
nécessaire  d’établir  un  siège  régional  pour  coordonner  la  production,  la  diffusion,  le  partage 
des connaissances et des informations sur le MAEP. Nous saluons le fait que l'initiative aidera 
les pays de la région ayant adhéré au MAEP à utiliser les ressources avec prudence en évitant la 
réinvention de la roue en ce qui concerne la mise en œuvre du mécanisme. Je crois que votre 
message sur le rôle important que les communautés économiques régionales devraient jouer 
pour remodeler le plan de la gouvernance a été reçu haut et fort. 
 
Compte  tenu  de  vos  discussions  fructueuses  sur  le  partage  de  l'information  et  le  réseautage, 
démontrées au cours des deux derniers jours, je suis plus que convaincu que cette conférence a 
été très productive et couronnée de succès. Elle apporte en effet l’espoir d’un avenir meilleur. 
En  tant  que  ministère  bien  ancré  dans  le  processus  d'intégration  africaine,  nous  soutenons 
complètement cette initiative, et comme nous l'avons laissé entendre il y a quelques jours au 
Président  du  Conseil  d'administration,  nous  ferons  tout  en  notre  pouvoir  et    selon  nos 
ressources pour nous assurer que ce projet soit effectivement réalisé. 
 
Enfin,  cher  Président,  je  suis  pleinement  conscient  que  vos  délibérations  ont  été  claires  et 
convaincantes  à  l’effet  que    les  institutions  nationales  et  régionales,  en  particulier  les 
communautés économiques régionales devraient jouer un rôle de leadership dans la promotion 
du  MAEP.  Vous  nous  avez  poussés  à  être  plus  créatifs  dans  nos  approches  vers  la  bonne 
gouvernance dans la région et nous nous engageons à le faire. C'est en acceptant ce défi que je 
tiens  à  réaffirmer  l'appui  du  gouvernement  du  Ghana  à  tous  vos  efforts,  particulièrement  à 
l’établissement  du  Centre.  Permettez‐moi,  chers  frères,  sœurs  et  amis,  de  terminer  par  vous 
remercier tous pour le travail bien fait. 
 
Nous espérons que malgré les efforts que vous avez faits, vous avez trouvé le temps de profiter 
un  peu  de  l'hospitalité  ghanéenne.  Comme  vous  vous  préparez  à  retourner  dans  vos  pays 

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respectifs,  nous  vous  souhaitons  bon  voyage  et  que  Dieu  vous  guide  et  vous  protège.  Nous 
avons hâte de travailler de nouveau ensemble sur ce projet significatif. Je vous remercie pour 
votre attention. 
 

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