BCM 7 Transcription Traduction
BCM 7 Transcription Traduction
BCM 7 Transcription Traduction
Transcription et Traduction
animation
I/ Transcription
• On appelle transcription le processus permettant le passage
de l’ADN à l’ARN (copie ADN en ARN).
• Au sens large, ce phénomène inclut la production d’ARN dits
primaires ainsi que les modifications post-transcriptionnelles
conduisant aux ARN matures fonctionnels
1) MÉCANISME GÉNÉRAL DE LA TRANSCRIPTION
1.1 CARACTÉRISTIQUES
• Tout l’ADN n’est pas transcrit, mais seulement certaines
portions de l’ADN, les gènes.
• Seul l’un des 2 brins d’ADN est copié :
• La synthèse d’un ARNm s’effectue :
– Dans le noyau
– Dans le sens 5’3’ ;
– De façon antiparallèle par rapport au brin d’ADN transcrit ;
– De façon complémentaire
1.2 ÉLÉMENTS NÉCESSAIRES POUR LA TRANSCRIPTION
Une enzyme : l’ARN polymérase
• ARN polymérase ADN dépendante.
• catalyse la formation de la liaison phosphodiester liant les nucléotides
entre eux.
• Contrairement aux ADN polymérases, elle n’a pas besoin d’amorce pour
fonctionner.
• Elle se déplace dans le sens 5’3’.
Des ribonucléotides
• Ce sont les substrats de l’ARN polymérase.
• nucléotides triphosphates (ATP, GTP, UTP, CTP) qui
apportent l’énergie nécessaire pour former les liaisons
ester entre les nucléotides.
• diffèrent des nucléotides de l’ADN par :
– uracile remplace la thymine
– ribose remplace le désoxyribose.
Un modèle d’ADN : l’unité de transcription
• L’unité de transcription est la séquence d’ADN comprise
entre le site d’initiation (incorporation du premier
nucléotide) et le site de terminaison (arrêt de la synthèse).
• Une unité comprend de quelques centaines de pb à
plusieurs centaines de kb.
• Après transcription, l’unité de transcription donne
naissance à un ARN :
– Les ARNm qui spécifient la séquence en aa des protéines
– Les ARNr qui forment la structure de base des ribosomes et
catalysent la synthèse protéique
– Les ARNt qui jouent un rôle central dans la synthèse protéique
comme adaptateurs entre ARNm et aa
– Les ARNsn (small nuclear) qui jouent un rôle dans divers mécanismes
nucléaires dont l’épissage des pré-ARNm
– Les ARN sno small nucleolar) qui interviennent dans la modification
chimique des ARNr
• Des signaux présents dans l’unité de transcription
indiquent à l’ARN polymérase quand commencer et
quand finir : présence d’un promoteur (avec TATA box) et
d’un site de terminaison.
Chez les eucaryotes, à chacun des types d'ARN correspond une ARN polymérase.
L'ARN polymérase est un énorme complexe protéique de 550 kDa constitué de 12 sous-
unités.
Chez les eucaryotes, on dit que le gène est « discontinu », ou encore que le message est
fragmenté. En effet, un gène comprend :
• des exons qui contiennent l’information, et qui généralement s’exprimeront (en
étant traduits en protéines) : « parties codantes du gène (Certains exons sont
transcrits mais non traduits : exon 10 du gène de la lipoprotéine lipase) ;
• des introns qui sont interposés au milieu de la partir contenant l’information :
parties non codantes du gène. Ils seront transcrits mais pas traduits.
L’intégralité du gène est transcrite pour donner une longue molécule d’ARN : transcrit
primaire ou précurseur de l’ARNm (pré-ARNm).
Cette étape se fait dans le noyau. Le transcrit primaire n'est pas utilisé tel quel pour la
synthèse protéique (la traduction). Il doit subir des modifications = modifications post-
transcriptionnelles, qui répondent à plusieurs impératifs (augmentation de la demi-vie,
modification de la séquence).
2.1 ADDITION D’UNE COIFFE (CAP) EN 5’
L'extrémité 5' de l'ARNm n'est pas
porteuse des trois acides phosphoriques
libres habituels, mais d'une Guanosine.
Cet ensemble sert de coiffe protectrice à
l'extrémité 5' de l'ARNm qui joue
différents rôles :
La PAP (poly(A) polymérase) ajoute une queue poly(A) d’environ 200 A. Cette
queue poly(A) confère de la stabilité au futur ARNm et se perd au fur et à mesure
qu'il est traduit.
L’ARNm est ensuite exporté dans le cytoplasme via les pores nucléaires, pour y être traduit
2.3 EXCISION-ÉPISSAGE
• L’excision est la coupure puis l’élimination des introns.
• L’épissage est la réunion bout à bout des exons restants.
Ce remaniement se déroule au fur et à mesure de la progression de la transcription.
C’est une opération délicate qui doit être parfaitement précise et fiable car une erreur
d’un seul nucléotide au niveau de l’épissage changerait le cadre de lecture, lors de la
traduction, et aboutirait à une « fausse » protéine.
Deux modes de régulation de l’expression d’un gène cible par une molécule régulatrice:
1- d’une façon positive c’est à dire que l’interaction déclenche la transcription du gène
2- d’une façon négative : l’interaction empêche la transcription du gène
• Sur 64 codons :
– 3 codons (UAA, UAG, UGA) sont des codons « non sens » qui ne peuvent pas
être traduits en aa. Ces codons sont en fait des signaux de lecture, on les
appelle « codons stop ».
– Il reste 61 codons pour 20 aa. Met et Trp sont codés par un seul codon, les 18
autres aa sont codés par 2 à 6 codons.
CARACTÉRISTIQUES
Universel (à quelques rares exceptions près)
Un ribosome est très efficace : il allonge une chaîne peptidique de 2 aa par seconde
3.2. Étapes de la traduction
Initiation
Près de l’extrémité 5’phosphate de l’ARNm se trouve un codon signal indiquant que
la traduction peut débuter : c’est le codon initiateur. Ce codon est presque toujours
AUG.
Un ARNt spécial : ARNt initiateur est nécessaire pour initier la traduction. Il porte
toujours la méthionine toute protéine nouvellement synthétisée possède une
Met comme 1er aa en position amino terminale.
animation
3.3 LES POLYSOMES
Un ARNm peut être lu par plusieurs ribosomes à la fois. Les ribosomes accrochés à une
même molécule d’ARNm forment un polysome (ou polyribosome).
Cela augmente le rendement (pour chaque ribosome parcourant l’ARNm, on a une
chaîne peptidique synthétisée) : formation de nombreuses chaînes peptidiques à partir
d’un seul ARNm.
La distance entre 2 ribosomes est d’au moins 100 nucléotides.
Plus un ribosome est près de l’extrémité 5’ de l’ARNm, plus la chaîne peptidique en
voie de formation sera courte.
4) ROUTAGE DES PROTÉINES ET MODIFICATIONS POST-
TRADUCTIONNELLES
Pour être utilisable par la cellule, la protéine synthétisée doit se replier correctement
(acquérir une structure tridimensionnelle unique), subir des modifications plus ou
moins permanentes par différents types d’enzymes (kinases…) et être correctement
localisée.
4.1 ROUTAGE DES PROTÉINES
Destination des protéines synthétisées = adressage
• rester dans le cytosol,
• être intégrées à la membrane plasmique ou dans les membranes d’autres organites
• être sécrétées hors de la cellule (exemple des hormones)
Dans le 1er cas, la synthèse se fait par des ribosomes libres dans le cytoplasme (non liés
à une membrane).
Dans les autres cas, la synthèse se fait par des ribosomes liés à la membrane du RE : on
parle alors de RER ou REG.
Transfert de protéines en cours de
synthèse dans la cavité du RE
La chaine protéique en cours de
synthèse au niveau des ribosomes
liés à la membrane du RE se
« faufile » à travers la membrane =
translocation
Transfert des protéines vers l’appareil
de Golgi
par des vésicules de transfert depuis le
RE jusqu’à l’appareil de Golgi où
s’effectue un triage des protéines qui
seront envoyées soit vers la membrane
plasmique, soit vers les lysosomes, soit
vers les vésicules sécrétoires.
4.2 MODIFICATIONS co-traductionnelles ou post-traductionnelles
dans le réticulum endoplasmique puis finies dans l'appareil de Golgi.
Certaines modifications sont réversibles, d’autres sont permanentes :
• clivages de la chaîne peptidique
• clivage de la Met N-terminale
• clivage du peptide signal par la signal peptidase
• clivage d’un précurseur (proinsulineinsuline, trypsinogène trypsine). Le
précurseur est en général inactif, l’activité n’apparaît qu’après le clivage
protéolytique
• formation de ponts disulfure au niveau de groupement SH de résidus cystéine.
• glycosylation (liaison covalente d'oses aux protéines) pour former des
glycoprotéines. Exemples de glycoprotéines : collagène, hormones (LH, FSH), la
plupart des protéines membranaires (ex : Ag du groupe ABO), immunoglobulines…
Schéma bilan