La Synthèse Protéique

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La synthèse protéique

La synthèse d'une protéine nécessite que les acides aminés spécifiques qui la constituent
soient assemblés dans un ordre précis. L'information nécessaire à cette synthèse se trouve
dans les gènes. L'expression d'un gène conduit à la biosynthèse d'une protéine et se fait en
deux étapes, la transcription et la traduction.
1. Comment se déroule la transcription du gène ?
• Le lieu de synthèse des protéines est le cytoplasme de la cellule. L'information génétique codée
dans l'ADN se trouve dans le noyau. La taille trop importante des molécules d'ADN ne leur permet
pas de traverser les pores de la membranaire nucléaire. La transmission de l'information génétique
entre le noyau et le cytoplasme est assurée par une molécule beaucoup plus petite qui sert
d'intermédiaire : l'ARN messager (ARNm).
• L'ARNm est synthétisé dans le noyau sous l'action d'un complexe enzymatique,
l'ARN polymérase, au cours d'un phénomène appelé transcription. Il passe ensuite dans le
cytoplasme.
• Après ouverture de la double hélice d'ADN, l'un des deux brins, appelé brin transcrit, sert de
« matrice » à la synthèse d'une nouvelle chaîne. Il se forme un brin d'ARN dont la séquence est
complémentaire d'une portion du brin transcrit de la molécule d'ADN. Cette synthèse se réalise à
partir des ribonucléotides contenus dans le nucléoplasme. Les ribonucléotides sont des
molécules constituées de trois éléments : une molécule d'acide phosphorique, une molécule de
ribose et une base azotée (A, U, C ou G). Il n'y pas de thymine dans la molécule d'ARN, elle est
remplacée par l'uracile.
• L'information génétique est conservée car la séquence des nucléotides de l'ARNm est imposée
par celle de l'ADN dans le respect de la complémentarité des bases. L'ARNm est une molécule
simple brin et ne forme pas de double hélice.

2. Comment fonctionne le code génétique ?


• Les protéines sont constituées de 20 acides aminés différents, alors que l'ADN est réalisé à
partir de 4 nucléotides symbolisés par l'initiale de leur base azotée A, T, C, G. Pour pouvoir établir
une correspondance entre les 20 acides aminés et les 4 nucléotides, il faut considérer des
combinaisons de 3 nucléotides, appelées codons. Chaque codon correspond à un seul acide
aminé.
• On appelle code génétique la correspondance étroite entre le « langage » de l'ADN qui
comporte 64 codons différents (combinaisons des 4 nucléotides 3 par 3, soit 4 3 codons), et le
« langage » protéique, qui comporte 20 acides aminés.
Un même acide aminé peut être codé par plusieurs codons différents : il y a redondance et le
code génétique est dit dégénéré.
Le début de la traduction d'un polypeptide est signalé par le codon d'initiation AUG sur tous les
ARN messagers.
Trois codons ne désignent aucun acide aminé (codons-stop), ils correspondent à un signal de
ponctuation, qui marque la fin de la fabrication du polypepetide lors de la traduction. Ce sont les
codons UAA, UAG et UGA. Le code génétique est ponctué.
• La correspondance entre les codons de l'ADN et les acides aminés est la même quelle que soit
la cellule vivante considérée. N'importe quelle cellule est capable de « lire » un gène provenant de
n'importe quelle autre espèce et de produire la protéine correspondante. Le code génétique
est universel.

3. Comment se déroule la traduction de l'ARNm en une séquence d'acides


aminés ?
• La seconde étape de l'expression d'un gène, la traduction, se déroule dans le cytoplasme et
correspond à l'assemblage des acides aminés pour former une protéine. Cette synthèse est
effectuée selon les instructions contenues dans l'ARNm. L'information réside dans la nature et
l'ordre d'enchaînement des nucléotides. La synthèse est réalisée au niveau des ribosomes,
organites cytoplasmiques formés de protéines et d'ARN, qui fonctionnent comme des ateliers
d'assemblage.
• Le mécanisme de synthèse comporte trois étapes :
a) L'initiation, au cours de laquelle un ribosome (4) se fixe au niveau d'un triplet de l'ARNm (6). Ce
triplet est donc toujours le codon AUG, le codon d'initiation (5).
b) L'élongation, au cours de laquelle le ribosome se décale le long de la chaîne d'ARNm et fait
correspondre à chaque triplet rencontré, un acide aminé spécifique (7). Les acides aminés
s'enchaînent les uns aux autres par une liaison peptidique pour former une chaîne polypeptidique
(1). Cette phase requiert la présence dans le cytoplasme de la cellule d'outils complémentaires :

• Des ARN de transfert (ARNt) (2) : petites molécules d'ARN comportant 2 sites de fixation,
l'un pour un acide aminé spécifique, l'autre appelé anticodon pour la fixation sur un codon
de l'ARNm (3, 8). Le rôle des ARNt est donc de transporter les acides aminés jusqu'à
l'ARNm et d'assurer leur mise en place dans le respect du code génétique.
• Des enzymes permettant la liaison des acides aminés à un ARN de transfert (ARNt), la
liaison des ARNt à l'ARNm et la formation de liaisons peptidiques entre les différents acides
aminés de la chaîne.
• De l'énergie.

c) La terminaison provoquée par l'arrivée du ribosome au niveau d'un codon-stop. Le ribosome


se détache de l'ARNm et libère la chaîne polypeptidique formée.
• Plusieurs ribosomes effectuent la synthèse de protéines à partir d'un même ARN. Ils se
succèdent sur le brin d'ARNm. Chaque molécule d'ARNm gouverne ainsi la synthèse de 10 à 20
molécules polypeptidiques puis il est détruit.
Schéma de la traduction d'un ARNm en chaîne polypeptidique

À retenir
• L'expression de l'information génétique se fait en deux étapes, la transcription et la traduction.
• La transcription du gène se déroule dans le noyau. Elle aboutit à la synthèse de l'ARNm.
• L'enchaînement des nucléotides de l'ARNm est complémentaire de celui du brin transcrit de l'ADN.
• On appelle code génétique la correspondance entre les triplets de nucléotides de l'ADN, ou codons, et les
acides aminés.
• La traduction de l'ARNm en chaîne polypeptidique se déroule dans le cytoplasme. L'ARNm sert de
matrice pour l'assemblage des acides aminés. Des ribosomes, des enzymes et de l'énergie sont également
nécessaires.
La transcription
Les éléments nécessaires à la transcription de l'ADN en ARNm sont:

• Des ribonucléotides
• Un brin d’ADN « transcrit » ou brin « matrice »
• Une enzyme, l'ARN polymérase

La liaison entre la molécule d'ADN et l'ARN polymérase permet d'ouvrir la double hélice par rupture
des liaisons hydrogènes. L’ARN polymérase se fixe sur le brin transcrit de l’ADN et lient entre eux
les nucléotides libres en utilisant la complémentarité des bases azotées pour former le brin d’ARN.
Le brin matrice est lu de 3' en 5'. Le brin d’ADN non transcrit, non utilisé par l’ARN polymérase, est
également appelé brin codant.
La traduction

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